« Comme une étincelle dans son regard, le regard d'une môme, innocente et rêveuse. »
28 Août 1980.
Aujourd'hui est un jour spécial. Bon... Je suis d'accord, la pluie s'écoule avec violence, le ciel est sombre, la brume camoufle l'horizon et je dois prendre place à la réunion d'un groupe de mangemorts, en tant que journaliste cachée, qui a lieu dans l'après-midi. Génial, non ?
Ironie totale. Mon réveil affiche six heures du matin. Assise, solitaire sur mon très grand lit, je repousse très lentement le drap blanc qui m'entoure pour me mettre à la recherche de mon petit haut beige brodé de dentelles que j'ai retiré, hier soir, avant de me mettre au lit, et que j'ai jeté je ne sais où, tant j'étais exténuée. Ce serait beaucoup plus pratique de le retrouver assez rapidement. Je n'ai pas vraiment envie de me promener en sous-vêtements chez moi par ce misérable temps.
Au bout de quinze minutes de recherche, agacée, je marche à une vitesse folle de ma chambre rose à la salle de bain, située au fond du couloir. En sous-vêtements, évidemment. Je sens que la journée va être rude. Cependant, je garde le morale et la joie de vivre en trainant sous la douche.
Quarante minutes plus tard, je sors enfin de la salle de bain. Toujours en sous-vêtements, que j'ai choisis avec le plus grand soin, dans le premier tiroir de la commode blanche située à côté de la baignoire. Je me précipite dans ma chambre, frigorifiée, les cheveux encore mouillés et ondulés. J'ouvre prestement la penderie et attrape ma petite robe noire, une paire de collants imitation dentelle noire et mes petites bottes noires à lacets. Je me presse d'enfiler tout cela et je retourne dans ma salle de bain avec l'espoir d'arranger de peu ma chevelure auburne.
Il est sept heures cinquante quand je me dissimule dans la pièce qui me sert de bureau d'éditions, pour mes papiers personnels, que j'ai commencé depuis ma carrière de journaliste solitaire, depuis deux ou trois semaines, coiffée d'un chignon soigneusement sauvage. Mais où ai-je donc rangé ma pensine ? Je risque d'en avoir fortement besoin ce soir, en rentrant de la petite réunion. J'ai hâte ! J'ai tellement hâte de jouer la journaliste espionne, de tromper les mangemorts en les infiltrant. J'ai hâte de terminer mon papier de de dénoncer les partisans de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, et de les voir réduit à néant par le ministère de la magie.
Ah, je me souviens ! Ma petite et modeste pensine se trouve dans le meuble-bas de mon salon. Je la transporte délicatement et la dépose sur la table basse afin d'y déposer quelques précieux souvenirs. Bien que je sois une occlumens, ce qui est plutôt un avantage pour la profession que j'exerce, je dois avouer que je préfères rester tout de même prudente. On ne sait jamais, non ? Après tout, nous sommes dans le monde de la magie. Tout peux arriver. Et puis, je vais être entourée d'un grand nombre de partisans de Vous-savez-qui et lui-même en personne. Je ne voudrais pas prendre le risque de me faire remarquer par l'un deux. Après quelques mémoires déposées, je range ma pensine dans un endroit sûr et j'enfile mon long manteau noir qui laisse à peine apparaître les bottines noires et mes collants. Voilà. Je suis prête, tout est prêt. Je pense que je peux y aller. Le chaudron baveur m'attends.
Le chemin de traverse me paraît calme aujourd'hui. Peut-être même un peu trop. Je n'ai pas peur, non. Je suis juste de peu anxieuse. La marque des mangemorts va mettre donnée dans la journée. C'est une aventure qui me rend assez nerveuse. Mais je ne dois pas penser à cela maintenant. C'est ma carrière de journaliste qui est en jeu. Je risque fortement de sortir le plus majestueux des papiers que j'ai jamais édité depuis la fin de mes études. Ma vie future dépend de cette mission, si je peux dire.
Je me stoppe un instant. La porte du chaudron baveur n'était plus qu'à quelques centimètres de moi. Après un soupir d'encouragement, je pousse la porte et m'installe à la table du fond sans poser le regard sur quiconque. Je patiente en me mordillant discrètement la lèvre infèrieure.
Dernière édition par Alisson A. Whelan le Lun 5 Nov - 20:52, édité 1 fois
Le smog londonien teintait comme toujours le ciel d’une couche grisâtre vaporeuse et les nuages encombrés crachaient une légère averse. Les gouttes de pluies s’écrasaient avec un bruit sourd sur les briques pavant le Chemin de Traverse et faisaient luire ces derniers. La longue avenue qui d’habitude grouillait de sorciers semblait quasiment déserte. Un groupe de sorcières sortaient du magasin Madame Guipure, prêt-à-porter pour mages et sorciers en gloussant, un col blanc abrité sous un parapluie se dirigeait d’un pas empressé vers Gringotts et quelques familles hâtives s’occupaient de faire leurs achats scolaires en pestant contre les mauvaises conditions climatiques. Je marchais précipitamment vers le bout du boulevard. Je fus finalement stoppé dans mon avancée par un haut mur de brique qui terminait l’allée en cul-de-sac. Je sorti ma baguette de l’une des poches intérieures de mon manteau et je tapotai des briques spécifiques sur l’obstacle de pierre. Les briques commencèrent à se déplacer, accompagnées de sons rocailleux et de volutes de poussière. Une arcade se dessina alors devant moi, donnant sur une arrière-cour exigüe au fond de laquelle se trouvait une petite porte en bois encastrée dans un mur. Je m’avançais dans la courette et j’arrivais enfin à devant le Chaudron Baveur. Mes cheveux étaient trempés et de grosses gouttes d’eau perlaient sur ma nuque et mon front. J’appuyais contre le panneau de bois du portique pour le faire pivoter et une vague de chaleur et de vapeur d’alcool m’assaillit. Le contraste avec l’extérieur avait de quoi désarçonner. L’odeur suaves des liqueurs s’élevait dans l’atmosphère, la tiédeur ambiante réchauffa mon corps refroidit par la pluie. Toutefois, l’intense clameur provoquée par les discussions pêlemêles des badauds commençait déjà à m’assourdir. Je me mis alors à balayer du regard la salle, scrutant chaque visage. Je n’avais pas été envoyé ici par le Bureau des Aurors. J’officiais pour les Mangemorts. Une certaine Alisson Whelan cherchait à les rejoindre – Une journaliste indépendante selon les archives du Ministère. C’était à moi qu’avait échu le rôle d’entremetteur. Je devais la rencontrer et la conduire à l’une de nos réunions. L’idée ne m’enchantait guère, mais je n’avais pas le choix. Je devais obéir afin d’avoir l’apparence du parfait petit soldat. Il était une heure de l’après-midi, heure de pointe, les consommateurs étaient nombreux, ce qui n’arrangea pas ma tâche. Je me frayais un passage à travers les chaises et les tables, récoltant des jurons et des grognements mécontent lorsque je poussais quelqu’un par mégarde, et respirant l’halène enivrée de certains clients qui riaient à gorge déployée. Je crus l’apercevoir enfin. Une jeune femme à la crinière rousse toute vêtue de noir, assise seule à une table dans un coin de la salle, la tête basse. J’eu l’intime conviction d’avoir trouvé mon homme. Enfin, dans le cas présent, ma femme. Je parvins enfin à la table de la demoiselle solitaire après de nombreux efforts et je me risquais à l’interpeller. « Alisson Whelan ? »
« Reality is a prison. Our imaginary wotld is better. »
28 Août 1980.
Les mains froides, le cœur chamboulé, les lèvres sèches et les yeux comme perdus dans le vide, j'attendais avec peu de patience le fameux mangemort avec qui j'ai 'rendez-vous'. Cela fait bizarre d'avoir rendez-vous avec quelqu'un dont je ne connais ni l'identité, ni l'apparence physique... Et si cette personne ne me reconnaissait pas non plus ? Et si, finalement, Vous-savez-qui m'aurait identifier ? Et si, enfin, je mourrai aujourd'hui au chaudron baveur ?
Non, non. Je suis un peu trop en avance, comme à mon habitude. C'est aussi simple que cela. Tentant de me rassurer, je commençais à me perdre dans mes profonds souvenirs. Ma carrière à la Gazette le paraissait si vague, si lointaine. C'était tout de même excitant d'attendre ici l'inconnu. De m'infiltrer avec autant de discrétion et de finesse. Que serai-je devenue sans ce merveilleux métier de journaliste ?
Rien, rien. Je ne serai plus rien. Je ne me voyais ni auror ni femme de ménage. La classe moyenne me convient à merveille. Pourquoi donc changer mes valeurs ? Puis, soudainement, je fus prise d'un sursaut. La porte s'était ouverte et des bruits de pas me venait plus forts jusqu'à s'arrêter à moi. Je n'osais ni bouger, ni respirer, ni prononcer un mot. J'étais seule, dans mon coin, à attendre que quelqu'un daigne m'adresser la parole. Ce qui ne tarda pas tellement à arriver. Une jolie voix, à la fois douce et rauque, prononça lentement et d'une parole audible mon nom.
« Alisson Whelan ? »
Mon visage se tourna alors vers lui. Vers lui, puisque c'était un homme. Le son de sa voix me l'avait fait deviner. Un bel homme, plutôt grand et fort, se tenait devant moi. Son visage merveilleusement dessiné brillait de par ses merveilleux yeux bleu. Ce mangemort n'avait rien à voir avec ce que je m'étais imaginée dans la matinée. Il était beau garçon, mystérieux et attirant. Quel bel homme, tout de même ! Sa carrure ne peut qu'être protectrice. Imaginez-vous dans sses bras, au réveil. Enfin.. Je suis ici pour le travail, avant tout. Mais je dois avouer que sa présence me rassurait. C'est d'une petite voix timide que je lui répondit.
« Oui ? Vous êtes.. Je vous prie de m'excuser, je ne suis pas en possession de votre nom. »
Bizarrement, cette homme ne me faisait pas peur. Pourtant, la plupart de temps, je suis épeurée par la présence masculine. Cela, je le dois à mon père. Mais bon, c'est bizarre. Ce charmant monsieur me paraissait sympathique. J'osais à peine le regarder, cependant. Je lui fis signe de s’asseoir avant même qu'il eut le temps de me répondre.
La rouquine releva brusquement la tête. Un éclair d’inquiétude faisait briller ses prunelles lagon. Toutefois, son visage sembla se détendre à ma vu. Il y eu un léger instant de flottement où ni elle ni moi n’ouvrirent la bouche. Je voyais une leur de curiosité croitre dans ses yeux au fur et à mesure qu’elle m’analysait du regard. Après quelques secondes qui me parurent des heures, elle me répondit enfin. « Oui ? Vous êtes… Je vous prie de m'excuser, je ne suis pas en possession de votre nom. » Elle anticipa ma réponse en m’invitant à m’assoir à sa table d’un signe de tête. Je pris alors place face à elle. « Styx McLeod. Je suis ici pour … » Je jetais un regard suspicieux autour de moi, me demandant si évoquer à voix haute toute cette histoire de mangemorts et de Lord Voldemort était une bonne idée. Considérant qu’il y avait de fortes probabilités qu’une oreille indiscrète capte notre conversation – ou simplement par pur paranoïa maladive – je me penchais un peu plus vers la reporter afin que notre entretien reste confidentiel. « On m’a chargé de vous conduire à notre… petite réunion » Je guettais une réaction de sa part lorsqu’une esclandre éclata entre deux consommateurs abrutis par l’alcool. Des holàs de protestation s’élevèrent parmi la clientèle et il ne fallut que peu de temps pour expulser les trouble-fêtes. Un certain froid grisa alors l’atmosphère du pub. Mon attention se reporta sur mon interlocutrice. Elle gardait un air contrit et il ne m’était pas difficile de deviner sa gêne. Une touche d’innocence marquait le faciès de la journaliste. Autrement dis, ce n’était pas vraiment le type de postulant pro sang-pur pédant et hautain que j'avais l'habitude de voir. Toutefois, comme me l’avait apprit Shakespeare – l’un des plus brillant esprit moldu – « Pour leurrer le monde, ressemble au monde ; ressemble à l'innocente fleur, mais sois le serpent qu'elle cache. » Sans que je ne sache l’expliquer, un sentiment étrange m’assaillit. Un élément clochait. J’avais l’intime conviction qu’il y avait anguille sous roche. Je décidais d’occulter ces futiles extrapolations alors que la salle semblait reprendre vie et que les conversations recommencaient à fuser de toute part. Malgré cette courte introduction, nous ne devions pas tarder ici. Je n’avais aucune envie d’attirer de quelconque soupçon sur moi si nous arrivions en retard à la réunion. Je repérais un serveur qui peinait à atteindre notre table. Je me levais de ma chaise avec vivacité en me tournant vers Alisson. « Nous devrions partir. Maintenant. »
« Le bleu profond des yeux d'une personne est aussi attirant que le bleu de du fin-fond de l'océan. »
28 Août 1980.
« Styx McLeod. Je suis ici pour … »
L'homme aux yeux bleus prit alors place en face de moi. C'était un homme d'une grande classe. Je ne connaissais rien de lui mais bizarrement, il m’impressionnait. Il avait quelque chose dans son regard qui.. m'attirait ? Sûrement. Mais ce n'était guère le moment, l'endroit et le but de le faire prendre par mes sentiments. Quand il fut assis, il prit la parole. Il paraissait nerveux, quand je l'avais regardé comme une imbécile. J'ai sûrement dû le mettre mal à l'aise. Pourtant, sa voix ne montrait aucun signe de faiblesse.
« On m’a chargé de vous conduire à notre… petite réunion »
Et il se tut. Je continuais de le regarder, de me noyer dans l'océan de ses yeux. Sa voix était si douce et mystérieuse. J'aurais aimé qu'il ne s'arrête plus de parler. Mais je compris son action. Nous étions tout de même dans un endroit plutôt pas mal fréquenté. Parler d'une réunion de mangemorts et de Vous-savez-qui attirerait les oreilles et les yeux. Et ce n'était pas l'objectif de ce 'rendez-vous'. Je lui fis un signe de tête, en signe de compréhension. Je n'osais prononcer aucune parole, aucun mot, faire aucun sourire. J'étais beaucoup trop intimidée pour cela.
Je jetais alors un regard sur les clients alentours. Deux consommateurs plus qu'abrutis par l’alcool ne se contrôlèrent plus et furent expulsés, demandé de par les protestations et les remarques d'autres consommateurs. Le calme reprit place et je n'osais pas me retourner vers Styx. Mon cœur fut alors de nouveau prit de sursauts quand je remarquais que celui-ci s'était à nouveau retourné vers moi. Je me surpris à me mordiller la lèvre. Je n'étais pas très rassurée en remarqua que la clientèle se faisait de plus en plus nombreuse. Je ne voulais en aucun cas me faire remarquer. Pourtant, je ne voulais pas partir. Styx était là. Et j'étais certaine qu'avec lui, tout ira bien. Soudainement, il se leva, tendu. Lui non plus ne devait pas être très à l'aise. Il m'adressa alors à nouveau la parole.
« Nous devrions partir. Maintenant. »
Je lui fis, encore une fois, un signe de tête. J'étais comme pétrifiée. Je n'arrivais pas à faire sortir des sons audibles de ma voix. Je pris mes affaires et me leva à mon tour. En me dirigeant vers la porte, j'observais les consommateurs. Je chuchotais alors à Styx, de peur que l'on nous entendent. Je le regardais, les joues roses. J'espérai qu'il comprendrait là où je voulais en venir. Je lui chuchotais presque qu'à l'oreille, de peur que l'on nous entendent.
« Où allons-nous, Styx ? Un autre endroit pour discuter ou directement là où... »
Alors que je dégageais un chemin parmi les chalands pour Alisson et moi, je sentis l’une des mains de la journaliste exercer une frêle pression sur mon épaule. Une vague de parfum titilla mon odorat. Des senteurs douces de lilas se mêlant à la fraîcheur de la menthe me firent dresser les poils de la nuque et pendant un instant, je crus être sous le charme trompeur de quelques vapeurs d’amortencia. L’haleine chaude d’Alisson déferla dans mon cou depuis mon oreille en faisant émerger dans son sillage une traine de frissons. « Où allons-nous, Styx ? Un autre endroit pour discuter ou directement là où... » Ces quelques mots soufflés dans un murmure semblèrent résonner sans fin dans mes tympans. Je fixais le visage presque écarlate de la reporter sans vraiment la regarder. Formuler des mots me paru alors être un exercice épuisant. Je parvins toutefois à articuler un semblant de phrase compréhensible. « C’est … bientôt l’heure. Nous devrions nous dépêcher d’aller au lieu de la réunion. » Après une traversée mouvementée, nous arrivâmes enfin à la sortie du Chaudron Baveur que j’avais emprunté précédemment, celle qui donnait sur l’arrière-cour. En bon gentleman, j’ouvris la porte à Alisson et je laissai la journaliste sortir en première avant de lui emboiter le pas. Je la laissais au milieu de la courette alors que je m’affairais à effleurer du bout de ma baguette les bonnes briques enchantées du mur dans le bon ordre pour ouvrir le passage menant au Chemin de Traverse. Le mur se creusa de nouveau en une arche parfaitement sculptée que nous traversâmes. Je pris alors conscience que la pluie avait cessé de s’abattre sur la capitale. Toutefois, le ciel ne semblait pas vouloir se défaire de son masque nuageux et une grisaille opaque donnait au firmament un aspect sinistre. L’avenue commerçante était dorénavant totalement déserte. Du moins, dépourvu de badauds. Seuls les clapotis cristallins provoqués par le lapement de la langue d’un chat égaré occupé à s’abreuver d’eau de pluie et le son de nos pas troublèrent la torpeur qui avait sévit sur les lieux. Nous nous arrêtâmes devant la bifurcation menant à l’Allée des Embrumes. Je fouillais parmi les poches de mon gilet afin de mettre la main sur une vieille montre à gousset en argent dont l’éclat ternie avait subit les affres du temps. J’ouvrais le clapet de la montre et j’observais avec attention le parcours des fines aiguilles. Il était quatorze heure moins vingt. Le temps filait bien plus vite que je ne l’avais imaginé. D’un bref regard, j’exhortais tacitement Alisson à me suivre avec hâte. Nous nous engageâmes parmi le dédale de ruelles sinueuses et insalubres qu’était l’Allée des Embrumes. Le vent ne semblait que rarement s’engouffrer dans les rues étroites à en juger par l’odeur nauséabonde qui infestait l’air du faubourg. Au terme d’un parcours éprouvant, nous arrivâmes dans un boyau bien plus large qui ne m’était pas inconnue. A droite se tenait une boutique que j’escomptais ne jamais revoir. Ses fenêtres étaient condamnées pas des planches de bois en piteux état et quelques scellés du Ministère étaient encore en place devant la porte d’entrée. L’on avait même pas prit la peine d’effacer l’écriteau endommagé trônant sur la devanture du magasin. Ticking Clock. De douloureux souvenirs commencèrent à affluer dans mon esprit. J’essayais d’engorger ce flot d’images désagréables du passés avant de feindre un air impassible pour ne pas intriguer Alisson. J’indiquais à cette dernier une bâtisse un quelques pas de là. « Et bien je crois que l’on est arrivé à temps. »