Achilles Scroll,
28 Août 1980.

Sans jeter un regard à Alisson, je m’engageais vers la librairie. Le tintement cristallin d’une cloche perça le silence ambiant lorsque j’ouvrais la porte. A peine m’étais-je avancé à l’intérieur de la boutique que la fragrance nauséabonde de l’échoppe me fit regretter d’avoir accepté cette mission. Pendant quelques secondes, j’eu l’impression d’être nauséeux à cause de l’odeur de renfermé et de macération mais ce sentiment d’inconfort me passa rapidement. Je jetais portait mon attention vers la tenancière. Celle-ci me toisait du regard sans mot dire. Ses deux iris grisés ne semblaient scintiller d’aucune émotion. Elle jeta un bref coup d’œil à Alisson. Si elle avait était surprise ou curieuse, elle ne laissait rien paraître sur son visage impassible. Elle replongea dans ce qui semblait être un catalogue de livres traitant d’arcanes obscures et ne fit plus attention à nous. Cheminant à travers les étagères et les tables basses alourdis par des livres aux pages jaunies par le temps, je ne tardais pas à arriver devant une porte déjà ouverte, à côté du comptoir. L’ouverture donnait sur un escalier étroit permettant d’accéder aux deux autres étages du bâtiment. La première marche poussa un grincement strident lorsque je mis le pied dessus. Rassurant... « Faites attention. » déclarais-je à Alisson, par-dessus mon épaule. Nous gravîmes donc avec prudence l’escalier vétuste. Les murs semblaient si rapprochés que j’avais l’impression que l’air me manquait. Nous passâmes devant une première porte au bois strié de marques et à la poignée terne mais je l’ignorais, continuant à monter. Nous arrivâmes enfin au second étage, là où se déroulait la réunion d’initiation. Une forte odeur d’humidité flottait dans l’air glacial. Un nœud se forma dans mon ventre mais je n’y accordais aucune attention. Les signes physiques de nervosité et de stress étaient les premières choses avec lesquelles je m’étais habitué à vivre depuis que j’avais accepté d’infiltrer le petit comité du Seigneur des Ténèbres. Je réprimais un frisson et observait l’assistance. Quelques mangemorts étaient déjà là. Adams. Dolohov. Carlyle. D’autres que je n’avais encore jamais vus. Je dégageais le passage de la porte pour qu’Alisson puisse pénétrer dans la pièce. Je surpris certains mangemorts jeter vers nous des regards curieux. Je feignis de n’y accorder aucune attention et je me dirigeais vers Noah Carlyle m’assurant qu’Alisson me suivait toujours. Noah était le seul mangemort avec qui j’avais pu sympathiser pour le moment. Il était assis sur l’un des imposants fauteuils de cuir noir qu’on avait disposait dans la pièce et, au vu du regard insistant qu’il accordait à Alisson, je ne doutais qu’il lui tardait d’assister à l’initiation d’un nouveau membre. Je lui tendais une main quelque peu tremblante afin de le saluer avant de me décaler sur le côté pour qu’il puisse pleinement voir Alisson. « Noah, heureux de te voir parmi nous aujourd’hui. Alisson, voici Noah, l’une de nos plus récente recrue, Noah, voici Alisson, notre nouvelle aspirante. » Je jetais un nouveau regard autour de moi, observant le chancellement des flammes bleutées du feu ronflant dans l’âtre d’une cheminée, le plafond mouchetés de tâches d’humidités, le papier peint parcouru d’arabesque qui commençait à se décoller, le tapis élimé qui recouvrait le sol, les sièges et les fauteuils vides ainsi que les quelques mangemorts présents. « Et bien, soit nous sommes arrivé avec beaucoup d’avance, soit il ne risque pas d’y avoir grand monde à cette réunion. » Je m’efforçait d’adopter un ton calme et détendu et de regarder Noah avec l’air le plus serein qui soit.

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flashback, 1980. « Je ne suis même pas sûr de vouloir participer à ça. Comment tu as pu m'entraîner là dedans sans me prévenir ? » Il élevait rarement la voix contre elle. Elle était sa meilleure amie, la personne à laquelle il tenait le plus et il avait horreur d'être en colère contre elle. Mais il n'appréciait pas qu'elle l'ait ramené à cette réunion de Mangemorts sans l'avertir. Son action le mettait au pied du mur, il était quasiment contraint d'accepter. Il aurait aimé avoir un peu plus de liberté concernant un choix aussi important. « Du calme Noah ! Je te connais bien, je sais ce qu'il te faut. Je ne t'aurais jamais ramené à bas si je n'étais pas certaine que tu acceptes. » Et son petit sourire vint mettre fin à la colère de Noah. Il soupira et se laissa tomber sur une chaise.

Spoiler:

Noah scruta la pièce et ses occupants pendant un court instant et reporta son attention sur Alisson. Il me répondit en la fixant toujours. « Je pense que la réunion se tiendra en petit comité, en effet. » Il fit un sourire à Alisson mais cette dernière semblait tellement crispée et apeurée qu’elle n’y fit pas attention. Une lueur d’inquiétude luisait dans ses yeux grands ouverts. On aurait dit qu’elle était perdue dans ses pensées. Un des partisans du Seigneur des Ténèbres s’avança au centre de la pièce et s’intéressa au nombre de mangemorts. Ses deux petits yeux gris allaient et venaient. Son souffle court et sifflant lui donnait un air essoufflé ou enragé et pourtant, son visage rachitique et parcheminé ne semblait refléter aucune émotion quelconque. Il souleva l’un de ses sourcils broussailleux et jeta un coup d’œil à la montre à répétition qu’il tenait à la main. Il finit par se racler la gorge avant de déclarant d’une voix grave que la réunion allait commencer. Il y eut une légère agitation dans l’assistance et tout le monde pris place sur les chaises et les fauteuils qui formaient un demi-cercle. Le mangemort se tourna vers moi et me demanda de prendre place. Je m’exécutais en occupant un fauteuil libre, voisin à celui de Noah. Quant à Alisson, elle parut légèrement confuse ainsi extirpée de sa rêverie. Elle s’avança en face de celui qui semblait être le maitre de cérémonie. Sa démarche était incertaine et ses membres paraissaient raidis par la peur et l’appréhension. Je continuais à observer la scène avec attention, étudiant en silence les protagonistes. Il y eu un instant de flottement rapidement brisé par la voix de stentor du mangemort. « Veuillez décliner votre identité complètement mademoiselle. Nom, âge, métier, scolarité. » Il avait brandit sa baguette en direction d’Alisson, non pas pour la menacer mais pour ajouter un soupçons de formalité à l’introduction du nouveau membre. « Alisson Whelan. Vingt-six ans. Sans emploi. Je suis l’héritière d'une grande famille qui a su garder sa discrétion. Nous sommes de grands timides dans la famille. C'est une sorte de.. tradition. Poudlard, Serpentard. Merci de votre attention. Et de votre accueil. » Un mangemort assit au fond de la salle étouffa un rire goguenard et je pu voir que quelques sorciers dans l’assistance esquissèrent un sourire sarcastique. Il fallait dire que les dernières paroles d’Alisson montraient une politesse et un sens des convenances dont de nombreux adeptes de Voldemort semblaient être dépourvu. Pour ma part, cela ne fit que renforcer les soupçons que j’avais sur la légitimité de son envie d’intégrer les mangemorts. Elle semblait bien trop innocente pour cela et elle venait de mentir sur sa profession. Comme s’il avait lu mes pensées, Noah intervint pour approuver ma méfiance. Il se pencha vers moi pour me souffler quelques mots dans un murmure rauque. « J'ai pas confiance en la nouvelle. Je ne sais pas si elle va passer le stade de la réunion. » J’étais à demi d’accord avec lui. Je n’avais pas confiance en Alisson. Cependant, je doutais qu’elle échoue à l’épreuve de la réunion. Cette-dernière ne se résumait qu’en quelques questions destiné à prouver sa loyauté. Elles étaient facilement contournables et j’en étais la preuve vivante. Bien évidement, je ne pouvais pas confier cela à Noah sans risquer de me dévoiler. « Pourquoi penses-tu ça ? Le peut d’estime dont Abraxas fait preuve à l’égard des femmes t’aurait-il infecté ? » Je lui lançais un regard mi-amusé mi-sérieux avant de tendre les bras pour attraper deux verres de whisky pur feu posait sur une table basse à porté de main. Je savais pertinemment que l’heure n’était pas à la plaisanterie, mais j’avais réussit à instaurer un lien ‘amical’ entre Noah et moi et il fallait que j’exploite cette faille. Je lui tendais l’un des verres que j’avais saisit avant de boire une gorgée d’alcool afin de dissiper le froid qui commençait à engourdir mes membres.

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flashback, 1980. Il grimaça en regardant son avant-bras. Un long dessin peint en noir représentait une tête de mort avec un serpent sortant de la mâchoire. En la fixant dans les yeux, Noah avait l'impression de voir le serpent bouger. Le marque était sombre et provocante, et pour une raison inconnue elle lui fit froid dans le dos. « C'est... étrange ? Ensorcelée par magie noire j'imagine ? » Elle acquiesça, visiblement contente. Elle remonta ensuite sa manche jusqu'à son poignet et se rassit sur le canapé. L'organisation appelée Mangemorts était vraiment très étrange.

Spoiler:

Noah parut amusé de ma remarque. Il m’accorda un sourire furtif et y ajouta une réponse brève. « Bien sûr que non. » Les traits de son front se plièrent et il sembla pensif. Cependant, tout comme moi, son attention se reporta sur Alisson lorsque le maître de cérémonie la questionna à nouveau. « Pourquoi souhaitez-vous vous joindre à nous ? » J’étais tout ouïe et j’avais conscience que pour un œil extérieur je devais avoir l’apparence d’un prédateur épiant sa proie. Le fait est que la réponse qu’Alisson allait donner à cette question pouvait confirmer ou non les doutes que j’avais à propos de ses intentions et je tenais à ne rien manquer. Je posais le verre que j’avais en main sur une table basse à portée et je fixais le visage de la jeune journaliste. Sa peau d’albâtre semblait lui conférer une aura lumineuse. Cette radiance accompagnée de la teinte de sa chevelure de feu lui octroyait une allure déplacée en ces lieux sombres et glacées. Elle était un rayon de lumière dans l’obscurité. Mon estomac sembla s’alourdir et un frisson parcouru mon échine. Je déglutissais plusieurs fois pour éloigner cette étrange sensation. « J'attendais cette question avec impatience. Effectivement, je ne suis pas venue ici par hasard. J'ai besoin de donner un sens à ma vie. Et seul Voldemort me parait le mieux placé pour cela. Et, vous le savez tous aussi bien que moi, Voldemort est le seul qui est à la hauteur de diriger le monde des sorciers. Seule la magie noire devrait régner. Et j'ai pour but d'aider Voldemort à dissoudre dé-fi-ni-ti-ve-ment le Ministère. » Ce que je redoutais venais de se produire. Presqu’inconsciemment, je serais les poings sur mes genoux, ne faisant pas attention à la blancheur alarmante de mes jointures. La réponse d’Alisson m’avait laissé presque pantelant. Elle avait d’abord eu l’audace d’appeler le Lord Noir par son nom, chose que les mangemorts eux-mêmes ne faisaient que très rarement, voir pas du tout. Ensuite, elle avait évoqué les projets de Voldemort concernant le Ministère alors que rien, dans les actions passées des mangemorts, n’indiquait de pareils plans. Ma gorge se noua lorsque je réalisais que le petit chaperon rouge venait de se jeter sciemment dans la gueule du loup. Je n’osais sonder la réaction des autres mangemorts dans l’assistance. Toutefois, je jetais un bref regard à Noah du coin de l’œil pour guetter sa réaction. Quoiqu’il arrive, j’espérais pour Alisson que les autres sorciers n’avaient pas eu une réaction similaire à la mienne. Cependant une chose était sur pour moi désormais, cette fille n’avait en aucun cas l’intention de rejoindre les mangemorts et il était de mon devoir de l’éloigner de cette machine maléfique avant qu’elle ne mette le doigt dans un engrenage.

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flashback, 1980. Il poussa un soupir et attrapa finalement un morceau de parchemin. Il prit la première plume qui lui tombait sous la main et il écrivit rapidement "Je suis prêt." Il allait enfin rejoindre les Mangemorts.

Spoiler:

Cela n’annonçait rien de bon. J’entendis le son désapprobateur de Noah et je sentais son regard furtif se poser sur moi. Mon attention se reporta sur Alisson, mes yeux étaient rivés sur ses lèvres et j’attendais impatiemment de savoir ce qui allait en sortir. Si elle avait remarqué que quelque chose cloché dans son discours, elle n’en laissait rien paraitre, toutefois, comme je m’y attendais, elle reprit la parole. « J'aimerai juste ajouter quelque chose, si vous me le permettez » Elle marqua une courte pause comme pour attendre d’avoir l’entière attention de tous les membres de l’auditoire. « Le Seigneur des Ténèbres a besoin de nous. Si je suis ici aujourd'hui, c'est aussi parce qu'il faut que nous soyons nombreux. Il faut que nous soyons en plus grand nombre que les autres pour que le Seigneur de Ténèbres règne en maître. » Je ne pus réprimer un léger sourire en coin. Voilà une remarque qui allait flatter l’égo de ces mages noirs et peut-être lui permettre d’échapper aux soupçons. Le maître de cérémonie se racla la gorge et porta sur Alisson un regard vide. Ses traits étaient inexpressifs et il m’était donc impossible de savoir s’il soupçonnait quelque chose ou non. « Bien. Je vous demanderez de bien vouloir quitter la salle le temps que nous statuons sur votre adhésion. » Je fus légèrement décontenancé lorsque le mangemort se tourna vers moi. Mon cœur rata un battement. « McLeod, pourriez-vous attendre dehors avec elle ? » La réponse était évidente puisque sa question était purement rhétorique. C’était une sorte de coutume que celui qui introduit une recrue ne participe pas à la décision de son adhésion ou non afin d’éviter toutes formes d’influences possible. J’étais bien évidement au courant de ce mode de fonctionnement mais j’avais espéré pouvoir connaitre l’avis des mangemorts sur Alisson durant leur consultation. Je me résignais à abandonner cette idée alors que je me levais de mon fauteuil. J’adoptais le visage le plus impassible qu’il soit et je m’avançais vers la journaliste pour lui montrer la porte par laquelle nous étions entrés. Ceci étant fait, je me dirigeais vers ladite porte et l’ouvrit pour avancer sur le palier, trop préoccupé pour me soucier de la galanterie. J’attendis qu’Alisson me rejoigne et je tendais l’oreille. Acte inutile étant donné que la salle avait été charmé avec un sort d’insonorisation mais que voulez-vous, les vieilles habitudes ont la vie dure. Après quelques instants de flottement embarrassant, je jetais un regard dur et lourd de sous-entendus à la reporter. « Vous n’avez rien à me dire, miss Whelan ? »

Nous nous étions fixé pendant quelques secondes et je vis les traits de son visage commencer à se décomposer. Sans en prendre réellement conscience, Alisson semblait faire tomber son masque de sureté. Je crus en instant voir une étincelle de peur traverser ses yeux exorbités. Toutefois, son expression de terreur se modifia aussi rapidement qu’elle était apparue. Ce changement soudain me fit douter pendant une fraction de seconde de mon jugement. Après de nombreuses années de loyaux services en tant qu’auror, j’avais développé cette aptitude qui vient avec le métier, celle de parvenir à distinguer le mensonge de la vérité. Certes, on ne pouvait jamais être sur de soi, mais la quasi-totalité des aurors – ou ex-aurors – pourront vous affirmer qu’ils ont ce sentiment étrange qui leur remue les entrailles, qu’ils sentent cette force invisible et inexplicable qui les pousse à penser que rien n’est vrai lorsque qu’ils sont confrontés aux histoires alambiqués et aux mensonges surfaits. Toutefois, mes récents déboires ainsi que la fatigue et la peur lié à cette mission d’infiltration mettaient mes nerfs à rude épreuve et je n’étais plus sur de rien. Lorsque l’on reste trop longtemps baigné dans cette atmosphère lugubre où fanatisme pur frôle la démence, où la peur incontrôlée provoque la servitude et où l’hypocrisie cache l’opportunisme, il devient de plus en plus difficile de distinguer la vérité à travers un tissu de mensonges. Mais quoiqu’il en soit, je ne devais pas prendre en compte mes inquiétudes. Que j’ai vu juste ou non, que Alisson soit véritablement partisante de l’idéologie de Voldemort ou non, que j’ai fait une erreur de jugement ou non, je pouvais toujours retomber sur mes pattes. Je n’aurais qu’a me faire passer pour un mangemort un peu trop paranoïaque et ainsi j’aurais pu la questionner sur ses véritables motivations sans réellement l’alerter. « Pardon ? Je ne comprends pas très bien le sens de votre question ... Oh, vous faites référence à mon discours, non ? Je vais vous avouer une chose. Je suis tellement impressionnée par tous ces mangemorts que j'en ai perdu le contrôle de moi-même. C'est idiot, n'est-ce pas ? » Je pris une profonde inspiration et je m’efforçais de garder un rythme cardiaque régulier. Sans ciller, je continuer de fixer la journaliste d’un regard pénétrant et je tenté de rester impassible. « Est-ce vraiment cela, miss Whelan, ou aviez-vous peur que mes camarades vous soupçonne de vouloir nous infiltrer dans le seul but de recueillir des informations sur nous, hum ? » Un violent frisson parcouru mon échine. J’implorais mentalement Merlin car j’avais peur. Malgré la parade que j’avais prévu au cas où je serais dans le faux, je m’exposais plus que dangereusement et la dernière chose que je voulais, c’était d’anéantir les chances de réussites de ma mission.

Alisson répondit presque immédiatement. « Je vous demande pardon, Monsieur McLeod? Seriez-vous donc en train de m'insulter de traitre? Vous n'êtes pas très galant alors n'en ajoutez pas en m'insultant de cette manière. Je suis une honnête personne. Je soutiens Voldemort! J'ai donc le droit d'être aux côtés de tous ses partisans. Certes, je n'ai pas d'emploi fixe pour le moment, mais c'est l'une des principales raisons de ma venue aujourd'hui. Étant constamment libre, Voldemort pourra bénéficier de mon aide à sa guise. Je suis vexée, Monsieur McLeod. » Elle me toisa du regard, ses yeux sortant de ses orbites, et opta pour une expression outrée. Quant à moi, je conservais mon regard froid et dur. Mes soupçons étaient confirmés. N’importe qui avec la moindre once d’esprit aurait pu affirmer maintenant que Alisson n’était pas une partisante convaincue. Ses manières de mijaurée trahissaient sa sensibilité. Lorsque Voldemort n’est pas présent, les mangemorts sont comme des chiens des rues entres eux, luttant les uns contre les autres afin d’obtenir les faveurs de leur sombre maître. Ils sont froids, arrogants, sans-pitié et la nuit même ne saurait imiter la noirceur de leurs âmes corrompues par les ténèbres. « C’est bien cela le problème. Vous êtes une honnête personne. Et une honnête personne n’a rien à faire ici. Croyez-vous que c’est un jeu ? Pensez-vous qu’il vous d’inventer quelques mensonges bancals et que le tour est joué ?! Ces gens n’ont aucune morale et ne serve que leurs propres intérêts et Merlin sait les choses qu’ils sont prêt à faire pour atteindre leur but ! Qu’espérez-vous en mettant votre vie en péril ? Décrocher le scoop du siècle, écrire l’article qui vous fera connaître ? Êtes-vous à ce point en manque de reconnaissance ou simplement stupide ? » Je fus moi-même surpris du ton de ma voix. Mais ce qui me surprit plus encore c’était des révélations que je venais de lui faire. J’étais si absorbé par le fait de l’exhorter à abandonner son idée insensée que j’en avais omis de rester dans mon rôle. Je venais de l’informer que je connaissais son vrai métier – et que, de ce fait, je la connaissais plus que je ne le lui avais fait paraître – et, plus subtilement, je mettais en péril ma couverture. Mais pour une raison quelconque, cela ne m’inquiétait plus pour l’instant, tout ce qui occupait mon esprit était de préserver Alisson et de la forcer à fuir. Dans le feu de l’action, j’avais également saisi ses bras fins, lesquelles je serrais dans une forte poigne, prêt à la secouer comme pour la ramener à la raison. Mais avant que je ne puisse en ajouter d’avantage, la porte de la pièce s’ouvrit brusquement et mon cœur rata un bond et je lâchai immédiatement les bras de la journaliste. Les mangemorts avaient délibérés.