Les jours se raccourcissaient et pourtant cette impression tenace que le temps passait de plus en plus lentement ne la lâchait pas. Comment était ce scientifiquement possible ? A l'idée qu'il lui restait un et demi à effectuer dans cette école constituée de sangs impurs, d'imbéciles et autres rebuts de la société un fugace désespoir lui traversait le coeur. Elle ne s'était jamais sentie à l'aise derrière les murs de ce château ; ce n'était pourtant pas faute d'avoir été élevée dans un manoir, mais trop de monde le peuplait. Beaucoup trop. Du bruit, toujours du bruit, des discussions aussi inutiles que stupides, des visages juvéniles d'une niaiserie à vomir. Elle n'aimait de cet endroit que son immense bibliothèque et la tranquillité des cachots de serpentard. Rien qu'à l'idée qu'elle aurait pu partager la vie des poufsouffle ou des gryffondor elle ne frissonnait : comment pouvait donc supporter ces intenables lions, aux caractères les plus insupportables les uns que les autres ? La seule autre maison qui lui semblait mériter un regain d'intérêt était les serdaigles et leur soif de savoir si semblable à la sienne. La solitude si marquée de leur manoir lui manquait, les murs froids ainsi que la sobriété qui caractérisait leur famille. Le seul qui ne lui donnait pas envie d'envoyer valser des cahiers – et si possible ses camarades – n'était autre que son frère Aleksey, source de distraction qui remontait le niveau si affligeant dans lequel était tombé la célèbre école de sorcellerie. Mais dans cette valse constante qu'était Poudlard s'était ajouté au fur et à mesure des obstacles tels que le mariage par exemple. Le lien sacré du mariage qui engendrerait par la suite le lien encore plus sacré du sang. L'idée qu'une autre qu'elle puisse partager la vie d'Alek au quotidien le mettait hors d'elle, la dégoutait. Aussi étrange soit il cette situation la stressait, tous ses repères s'envolaient un à un, la laissant esseulée à mille lieues de tout ce qu'elle avait toujours connu. Elle l'avait toujours su, gardé dans un coin de son esprit, mais la concrétisation de ce mariage l'avait laissée abattue, d'une avec une tristesse ravageuse. Toutes ses peines se transformaient sans exception en des colères noires, destructrices pour ceux qui l'approchait mais également pour elle même. Nombre de fois celles ci l'avait conduite à se réveiller aux côtés d'inconnus, sa tête cognant à chaque battement de son coeur, son estomac n'étant que le triste résultat de ses abus de la veille.
Cette situation l'avait conduite à parler avec ce sous fifre de Barry Brown, une tête brulée de gryffondor qui arrivait à mettre à bout sa légendaire patience. Il était à l'inverse même de Tanya, l'exemple idéal de tout ce qu'elle détestait. Tu m'étonnes que la Macmillian lui avait préféré son frère. Bien qu'elle aurait dûment préféré que cette dernière choisisse une option que celle de se marier avec son jumeau. D'emblée ses sentiments pour Lumen s'étaient avérés êtres négatifs ; elle ne pouvait supporter qu'une autre fille puisse prendre le nom des Dolohov dans un premier temps, encore moins par le biais de son frère. S'ajoutant à cela que la rouge et or semblait avoir un fort caractère, semblable au sien ce qui lui déplaisait au plus haut point. Sa préférence s'était toujours portée sur une fille invisible, inutile. Exception faite de perpétrer le sang et le nom des Dolohov. Sa non bénédiction de ces fiançailles était la seule chose qui la poussait qui l'a poussait par ce samedi après midi à rejoindre le rouge et or qui l'horripilait tant. Leurs intérêts convergeant étaient bien la seule chose qui pouvait expliquer de les voir ensemble. Assise à l'ombre du grand chêne, l'attente du gryffondor commençait à se faire longue. Une Dolohov mettant son mal en patience pour un énergumène de lion, quelle ironie du sort. Il jouait à la princesse ? Se pomponnait ?
J’étais entrain de marcher en direction du parc. Pourquoi est-ce que j’y allais ? Pourquoi ? Etais-je curieux ou simplement stupide ? Ma dernière confrontation avec son frère m’avait fait avoir une heure de colle. Mais je ne savais pas ce que cela allait donner avec elle. D’ailleurs elle m’avait attrapé à un moment où il n’y avait personne dans le couloir pour m’expliquer qu’elle avait besoin de me parler seul à seul. Je n’avais pas relevé et elle me donna le lieu et l’heure du rendez-vous. Puis elle s’en alla sans rien dire. Moi je me dirigeais un peu surpris dans ma salle commune. Je m’allongeais sur mon lit et regardais le plafond en repensant chaque évènement de la semaine. Je voyais encore mon altercation avec Aleksey, les coups était parti tout seul. Il m’avait mis hors de moi et il l’avait cherché. Et sa sœur qui m’avait menacé de sa baguette et que son frère avait stoppée dans son élan. Maintenant elle voulait que je la vois cette aprem. Mais qu’est-ce qu’elle me voulait à la fin ? Allais-je y aller, ou non ? Et si c’était un piège pour me faire regretter d’avoir touché son frère ? Dans tout les cas je ne devais pas m’inquiéter de ça. Elle pouvait simplement me parler, car si elle voulait me faire payer mon affront elle l’aurait fait devant tout le monde.
Je regardais l’heure et vit que c’était bientôt le moment du rendez-vous. Je me levais de mon lit et descendais un à un les escaliers pour être au rendez-vous. J’avais un peu de retard, mais cela me permettait de voir comment elle m’attendait. Je la voyais près d’un arbre entrain d’attendre. Il n’y avait personne visible autour d’elle. Je continuais à regarder mais rien à l’horizon. Je m’approchais et à voir son état elle semblait attendre depuis un moment. Chaque pas que je faisais était un pas où je m’aventurais vers l’inconnue. La seule verte que je pouvais supporter était Athéna. Et je voyais bien qu’elle n’était pas faite du même bois que celle-ci. Je la regardais, main dans ma poche avec ma baguette, simple précaution. Une fois à sa hauteur je pris la parole :
- Bon je suis venu. Qu’est-ce que tu veux de moi ? Tu voudrais te venger du fait que j’ai cogné ton frère ? Je pensais que ton frère serait venu en personne. Il a peut-être peur de venir qui sait. Enfin cela importe peu. Tu me veux quoi Tanya Dolohov ?
Je croisais les bras et ma baguette se fit cacher dans la manche de ma robe de sorcier. Je savais que les Serpentards étaient des être mauvais, enfin surtout les Dolohovs. Déjà rien que par le fait de comment ils traitaient Seila parce qu’elle était né d’une famille de moldu. Cela m’énervait déjà. Et j’imaginais qu’il devait bien rire de ma camarade Bluenn qui a reçu un sortilège Doloris en plein Poudlard. Je l’avais consolé et je l’avais soutenue. Les Dolohovs savaient comment agir pour énerver les gens. La preuve du terrain de Quidditch quand je l’avais frappé lui. J’avais écopé d’une belle retenue mais ça m’avait fait du bien.