[size=1].Chapitre un ⊰ IL Y A ENFANCE... ET ENFANCE
Du plus loin que je me souvienne, il y a toujours eu ma grande sœur, jolie et adorée de mes parents. Comme ma mère, ses cheveux étaient bouclés, bien ordonnés, elle avait ses grands yeux bleus, cela plaisait à la matriarche de la famille. Elle se rapprochait beaucoup du portrait qu'on avait fait d'elle. Élizabeth Wilson n'avait jamais vraiment à se plaindre, normal elle était mon ainée mais elle se devait de me montrer l'exemple et ça ne lui plaisait pas. Personnellement, ça me faisait bien rire, elle tentait rarement de me parler mais quand elle le faisait, elle s'y prenait comme un manche à balais comme dirait les moldus. Je vous préviens tout de suite, je fais souvent référence à eux. Bref, à part que ma grande sœur était la préférée et qu'elle se devait de faire de moi une fille comparable à elle, je n'avais pas à me plaindre. Comme j'en demandais peu, j'avais ce que je voulais quand je le souhaitais. Mes parents me racontaient des histoires quelques fois, ils me parlaient de Poudlard, ça me plaisait bien.

« Poudlard, c'est vraiment bien. » Disait mon père avant de me faire un bisous sur la joue afin que je m'endorme et qu'il quitte ma chambre. Et un jour, je lui demandais quelque chose, peut être par curiosité. « Dans quelle maison étais-tu ? » Ce fut surement la première fois que mon paternel me sourit ainsi, il était surement très content que je lui pose la question puisque Élizabeth ne l'avait jamais fait. « Je pensais aller à Poufsouffle, j'étais à Serdaigle ! » Me répondit-il alors que je remontais le drap jusqu'à mon cou. J'hochai la tête et il partit de la pièce tout doucement. Ainsi mon père avait fait ses études dans la maison de l'intelligence et de la réflexion.

Je pense que depuis ce jour-là, je me sentais plus proche de lui. Elizabeth ne connaissait pas la maison que mon père avait fréquenté alors que moi si. D'une certaine façon, j'en suis fière, même j'aurais pu être capable de m'en vanter mais je savais pertinemment que je n'irais pas dans cette maison là comme l'avait fait mon père. Puis vint le jour où Elizabeth partit à Poudlard. Je pris cela comme une trahison sans aucun doute, pourtant je savais très bien qu'elle était plus âgée que moi mais j'avais tellement peur de me retrouver seule à la maison avec mes parents, surtout que mon père travaillait. Mais c'est avec une grande surprise que ma sœur m'écrivait beaucoup plus que je ne le pensais. Elle me fit plaisir ainsi et je me rapprochais d'elle étrangement. J'aimais ma sœur, je le savais à la première lettre.

« Ma chère petite sœur,
J'aimerais tellement que tu sois à Poudlard avec moi ma petite Ambre. Cela me fait étrange de l'écrire mais tu me manques tellement. Je te promets de t'écrire le plus souvent possible, tous les jours s'il le faut, je ne souhaite pas que tu t’ennuies. Tu sais bien que j'ai peur de la solitude et que je n'ai pas envie que cela t'arrive. Enfin, passons. Papa t'as sans doute beaucoup parlé de Poudlard, donc je ne sais pas vraiment quoi te dire. A Poudlard, il y a quatre maisons : Poufsouffle, Serdaigle, Gryffondor et Serpentard. Mais ça tu le sais déjà. Je voulais aller à Gryffondor, Ambre mais me voilà à Poufsouffle. D'après le choixpeau, je ne suis pas très courageuse mais je suis bien plus juste que d'autres élèves de mon année. Tu te doutes bien, ma douce petite sœur, qu'il n'a pas hésité longtemps. Je te souhaite donc à bientôt, je ne veux pas t'embêter trop longtemps avec mes histoires.
Elizabeth, ta grande sœur qui pense à toi. »


...Chapitre deux⊰ POUDLARD, UNE NOUVELLE VIE !
Je me souviens très bien de ma dernière nuit avant d'aller à Poudlard, je ne dormais presque pas alors j'ai fini par me lever et je croisais mon père dans la cuisine. Il buvait un verre d'eau, il faisait souvent des insomnies mon papa, il ne dormait pas beaucoup non plus, il était trop préoccupé par son travail, parait-il.

« Tu ne dors pas ? » Me demanda t-il en me regardant, j'approchai de lui et m'installai sur la chaise. Je fis non de la tête, c'était tellement difficile, étrangement. Il eut un faible sourire, il semblait comprendre. « Tu crois que j'irais où ? » Interrogeai-je en baissant les yeux. Mon père se retrouva dans un fou rire, j'haussai les sourcils en le fixant. Ce n'était pas bien gentil. Alors que j'allais retourner à ma chambre, il m'appela. Je reportai mon attention sur lui et soupirai. « Je sais que tu n'irais pas à Poufsouffle, Ambre. Tu es très loin d'être loyale, si on te fait une crasse même ce n'est juste une petite blague, tu réagis au quart de tour et puis tu ne fais pas confiance facilement ! Te rappelles-tu comment tu as fait avec ta sœur ? » Bien entendu que je m'en rappelais, j'étais rancunière même à cette époque là même avant mes quatorze ans, comme Elizabeth était ma grande sœur, je ne pouvais pas lui en vouloir. « Après, je ne peux pas te dire grand chose, tu peux avoir un sale caractère et un gryffondor comme un serpentard a un caractère de cochon.» Ajouta t-il en insistant tout doucement. A dire vrai, il ne me rassurait pas des masses, je ne savais pas où j'allais et cela me faisait peur. Ça me stressait et je souhaitais être certaine de la maison qui m’accueillerait.

Oh bien entendu, je n'ai jamais su si mon père savait dans quelle maison, je finirais. Poudlard devint pour moi ma seconde maison, je ne m'y sentais pas aussi bien qu'au manoir mais je savais où j'étais au moins. C'est ma sœur qui fut mon guide, elle me montra plein de lieux sympathiques. Comme mon premier cours commençait une heure avant le sien, c'est elle qui me guida jusqu'à la salle de classe. C'était difficile pour elle, nous n'étions pas dans la même maison donc elle ne pouvait pas me présenter à ses amis mais ils étaient là pour m’aider dans mes devoirs. A Poudlard, je présentais une grande difficulté dans les potions alors que je me montrais bien plus douée en sortilèges par exemple. Je préférais bien la magie dans ce genre là. Heureusement ma sœur tentait de m'expliquer deux ou trois trucs pour que je maintiennes une moyenne correcte. J'avais beaucoup de mal à faire confiance, je réagissais au quart de tour pourtant j'avais de l'ambition, je souhaitais réussir dans les matières dans lesquelles j’excellais. Si je n'y arrivais pas, tant pis, je n'allais pas en faire tout un fromage, comme disent les moldus. J'aime bien les moldus, ils sont sympathiques, d'ailleurs, j'ai pris l’étude des moldus en option lors de ma troisième année. Je n'étais pas non plus très douée mais j'arrivais à avoir un acceptable sans problème. Je n'avais pas beaucoup d'amis mais au moins ils étaient sincères.


...Chapitre trois⊰ C'EST DUR LA VIE SANS TOI !
« Elizabeth !
Mais où es-tu passée ? Depuis que tu as quittée Poudlard, nous n'avons plus de nouvelle de toi, tu ne réponds pas à nos lettres ! Maman souffre à cause de ça mais réponds moi, je t'en pries. Tu sais, c'est difficile sans toi. A la maison, je suis tout de seule, papa travaille de plus en plus et maman pleure parce qu'elle n'a plus de nouvelle de toi. Certes, tu as maintenant presque 21 ans mais es-ce si dur de dire dans une lettre ce que tu fais de ta vie ? Nous sommes en aout 1980, si tu te souviens bien, j'entre en sixième année et j'aurais bien besoin de conseil de ta part. Oui, je confirme que j'ai un horrible caractère, que je t'en ai fait voir de toutes les couleurs l'an passé mais es-ce une raison pour me laisser tomber ? Tu représentes la justice et la loyauté. Tu sais bien que je t'adore. Enfin, bref. Je vais retourner à Poudlard. D'un côté, cela me fait peur. Tu sais pourquoi ? Dumbledore semble tellement occuper au ministère. Il parait qu'il essaie de débusquer le mage noir, mais arriverait-il s'il le croisait ? Je pense oui puisqu'il est un grand sorcier comme beaucoup le disent. Tu me manque beaucoup Elizabeth, répons moi, s'il te plait. En espérant avoir de tes nouvelles rapidement, je tiens fort à toi.
Ta douce sœur, Ambre. »

Cette lettre pouvait sembler dure, presque agressive mais ma sœur me manquait beaucoup, ça me faisait très peur la vie sans elle mais je me montrais forte, d'une certaine façon, il le fallait pour mes parents. Maintenant que nous sommes à Poudlard, c'est de pire en pire, je n'ai pourtant rien contre les nés-moldus mais je ne sais toujours plus comment les défendre.

« Ma chère Elizabeth,
Si j'ai pu être agressive dans ma lettre précédente, j'en suis vraiment désolée. Tu sais Poudlard, ce n'est plus tout à fait ce que c'était. Tu as connu Poudlard dans une bonne époque. C'est assez différent. Les nés-moldus sont de plus en plus rejetés et je ne comprends pas vraiment pourquoi. Si seulement Dumbledore se préoccupait plus de notre école que de ce mage mais je peux, me semble t-il, comprendre pourquoi il fait cela. Je n'aime pas vraiment ce sujet de conversation. Enfin, non, nous n'avons pas de conversation puisque tu ne me réponds pas. Je vais tenter une dernière fois mais je ne peux m’empêcher de le faire. Tu me manques et j'espère que tu me répondras un jour. J'espère encore avoir de tes nouvelles.
Ta douce sœur, Ambre.»