Une fleur sous une cloche de cristal. Si fragile mais tellement ravissante.
Une flamme soumise au plus violent des vents. Sensuelle, vivante mais imprévisible.
Un arc-en-ciel sur le déclin. Brillant, émouvant mais à demi effacée.
Elle est tout ça .Elle n’en est rien. Difficile de la comprendre ou même de l’entrevoir. Les gens ont les yeux fermés. Leur coupe est déjà pleine alors ils ne prêtent pas attention à Rhpasody. La douce et tendre Rhpasody. Un peu trop fantasque peut-être. Ils ne cherchent donc pas à la comprendre .Ils détournent la tête et parlent d’autre chose, la bannissent…Ils la traitent d’excentrique, de folle sans tenter de voir plus loin .Mais malgré tout ils continuent à l’inviter. A la faire jouer. Parce que sans le comprendre, sans l’admettre ils admirent ce qu’elle est. Si éloignée de leur personnalités engoncées dans de lourdes et sinistres traditions. Rhapsody est libre, elle. Et c’est sans doute ce qu’ils lui reprochent le plus. Pourtant leurs mots la blessent, la brûlent d’avantage qu’une blessure au couteau. Une douleur sourde et lancinante qui monte dans ses veines jusqu’au cœur. Parce qu’elle ne comprends pas Rhpasody. Elle est différente c’est vrai. Trop naïve. Trop douce. Distante de ce monde qu’elle ne comprends que trop peu. Mais elle n’entend pas ce rejet. N’en voit pas les raisons. Elle se contente d’en souffrir. Alors elle se fige .Aussi immobile qu’une statue. Ses traits se muent ce masque qui est devenue sien. Cet autre elle qu’elle à presque appris à aimer.
Et Rhapsody disparait. La fleur fane. Puis renait pour devenir fumée. Chaleur. Cette fois les regards l’entourent, l’enveloppent. Chacun de ses gestes devient une ode à la grâce, chacun de ses sourires un appel à la luxure. Elle devient forte, confiante. Son ton vibre un octave plus bas et le rire cristallin, presque enfantin disparait pour devenir chaud et envoûtant. Ses cheveux volent en arrière alors qu’elle se déplace près d’une fenêtre .Les yeux la suivent de nouveau mais cette fois tel un hommage. Pourtant en son for intérieur elle reste la même. L’enfant un peu trop vite grandie. La virtuose enfermée dans son monde. Mais puisqu’elle leur ressemble ils ne cherchent plus à savoir qui elle est. L’inconvénient de rester en telle compagnie. Mais pour vivre il faut bien travailler. Et en jouant de son violon elle peut vivre de sa passion. Alors mentir sur ce qu’elle est n’est qu’un si petit prix à payer pas vrai ? Alors elle change, devient quelqu’un d’autre et observe leurs regards se transformer…
Rhapsody pourrait s’en délecter si elle était moins elle. Mais en réalité elle s’en moque. Toute cette comédie n’est qu’une façon de survivre aux loups .De se faire accepter de la meute. Car si elle devient louve et qu’elle se nourrit de l’agneau avec eux elle sera protégée. Acceptée. Et surtout ils continueront à l’inviter dans leurs festins sanglants lui permettant de continuer à mener la vie qu’elle aime.. Elle l’a appris depuis longtemps. Lorsqu’elle était agneau en fait. Du moins s’il est possible qu’elle l’est un jour vraiment été. Mais la cruelle chute et la désillusion furent de SA faute. Alors maintenant elle rit avec eux, et s’impose aux autres. Mais au fond elle se méfie. L’innocente enfant s’est brûlée les ailes une fois de trop. Et enfin elle réalise que même si le soleil est beau il peut aussi brûler. Et aujourd’hui dans cette réception luxueuse et démesurée la proie est une jeune innocente. Rhapsody ne se souvient même plus pourquoi ils rient. Ne se rappelle même plus de quelle jeune fille ils humilient. Parce qu’intérieurement elle se moque d’eux. Laids et faibles d’esprits pour se moquer ainsi d’une inconnue .Alors quand l’ingénue en question fait tomber son mouchoir Rhapsody le ramasse simplement. Un sourire tendre sur ses lèvres rosées. Et prend enfin conscience de son faux-pas. Alors elle change encore, détournant l’attention d’elle et de la jeune fille.
Sa gorge se tend légèrement en arrière dévoilant un mince aperçu de son corps parfait, élancé peut-être un peu trop mince mais dont les courbes frêles aux reflets diaphanes en émeuvent plus d’un .. Sa poitrine jaillit presque du fourreau grenat .Ses dents blanches luisent un court instant et autour d’elle éclatent leurs échos. Sa faute est passée, son erreur oubliée. Intérieurement elle frémit. Les méprises si fort. Elle à honte d’elle quelque part. Mais d’elle-même elle n’attend ni aide ni merci. Elle a voulu voir le soleil de trop près et désormais elle toi dans ramper pour ne pas se brûler les ailes. Sa faute. Sa punition. Elle a fait une confiance aveugle à un être qui ne la méritait pas. Maintenant elle apprend qu’elle doit faire attention. Peu à peu du moins.
Un reflet dans le miroir. Le sien. La même peau aux reflets délicieusement rosés, les mêmes cheveux bruns-roux parsemés d’éclats or et cuivrés.. Les accents doux du visage et la courbe alléchante des lèvres. Seuls ses yeux ne lui ressemblent pas. Ils devraient être de ce bleu clair plein d’amour et de tendresse, emplis d’une douceur qu’elle n’a pas connut et qu’elle continue pourtant à donner..Ici ils sont durs, insensibles. Ce n’est pas elle pas vraiment. Mais à –t-elle le choix ? Oui…elle l’a eu, mais pour Rhapsody se battre est devenue une nécessité, la peur et le dégoût qui grandit en elle à chaque seconde n’est qu’une bien maigre expiation. Et pourtant c’est la seule chose qui lui reste avec cette haine dévorante qui lui ronge les entrailles.
De sombres regards l’effleurent un instant…se doutent-ils de quelque chose ? Sûrement pas…ils ne voient que la jeune fille frêle aux traits un peux trop doux. Qu’une enfant…oh bien s’ils savaient la vérité tout serait différent n’est-ce pas ? Mais Rhapsody sait comment cacher sa rage…Suffisamment du moins pour ne pas qu’on la soupçonne un seul instant. Doucement elle pose une main légère sur l’épaule de l’homme qui l’abrutit de paroles sans conséquences et se retourne lentement. Un sourire aussi faux que sans valeur plaqué sur son visage.
Elle se dirige vers l’estrade. Lentement. Un suspens savamment orchestré. C’est l’heure de leur montrer. De les éblouir. De faire éprouver l’espace d’un instant, des sentiments à ces brutes sanguinaires. A ces êtres cruels. Elle monte les marches unes à unes. Un silence religieux s’installe. Avec grâce elle sort son violon, et fait courir ses doigts sur le bois précieux. Plein de souvenirs et de rêves. De larmes et de sang versé.
Elle lève son archet. Et joue
Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige
Elle descend doucement de l’estrade consciente de ce qu’elle a provoquée. Pendant une seconde son masque à glissé, la perle salée qui coule le long de sa joue en est la preuve. Heureusement personne ne s’en est aperçu. Trop concentrés qu’ils étaient sur la musique. Qu’ils sont bêtes de la croire, de penser qu’elle leur ressemble. Elle leur crie pourtant sa différence.
Chaque note est une preuve de son défi, chaque mouvement une provocation .Pourtant ils l’admirent, la saluent comme la reine qu’elle n’est pas. Et elle leur sourit, répond à leurs flatteries d’une douce inclinaison du buste. Elle se laisse attirée dans les remous de leurs conversations sans protester. Partir serait mauvais pour sa carrière, pour elle. Elle est peut-être jeune mais justement. Si elle ne se fait pas sa place maintenant alors qu’elle est encore à Poudlard elle ne la fera jamais. Elle sera oubliée. Et elle le craint Rhapsody.Alors elle ne peut pas. Se contente de faire semblant. Comme un peu trop souvent ses derniers temps. Et rêve doucement à la vie qui l’attend bien sagement à Poudlard. Douce et tendre Rhapsody …
Pourtant en elle vibre une unique envie. Fuir, courir vers cette porte en bois précieux qu’elle aperçoit. Mettre de la distance entre elle et la meute. Elle sourit de plus belle et répond avec légèreté à une question. En mentant bien sûr. La vérité ne les intéressent pas elle le sait, ils ne veulent pas vraiment connaitre son histoire. Seulement l’idée qu’ils en ont. Si seulement ils savaient…
Contrairement aux nombreuses rumeurs qui courent, elle n’a pas eu une enfance malheureuse. Bien au contraire. En réalité ce qui s’est passé n’était qu’un accident. Une sinistre tragédie. Mais ils parlent. Ils mentent. Ils pensent la connaitre. Il se dit qu’elle est
née dans un endroit sinistre et pauvre perdu dans les confins de la campagne anglaise. C’est faux bien évidemment, elle née en Irlande , dans un petit village chaleureux même si éloigné de tout., avec deux parents prêts à la protéger à n’importe quel prix . Elle à grandi entre les éclats de soleils et les grésillements de la pluie, entourée par une mer houleuse aux profondeurs immenses. Prisonnière pour eux. Infiniment plus libre qu’elle ne l’est désormais pour elle. Qu’elle ne sera jamais … doucement Rhapsody sourit. La mémoire est une chose merveilleuse puisqu’elle se souvient de tout. De chaque détail de l’enfance parfaite qu’elle à vécue. Du parfum sucré des violettes à l’éclat du couchant frappant la façade de la petite maison ou elle grandissait. Du toucher doux des vêtements en cotons de sa mère et de son sourire si beau. Du côté râpeux de la barbe de l’homme qui l’avait conçue. Des bras forts qui la soulevaient pour la faire tourner jusqu'à ce qu’elle demande grâce .Des joies simple.
La première fois qu’elle avait touché un violon aussi. La sensation de l’archet glissant entre ses doigts. La première note flottant dans l’air, résonnant autour d’elle et emplissant son cœur d’un sentiment inconnu. Quoiqu’ils puissent en dire tout était parfait. Il n’y avait personne pour remarquer sa différence et s’en plaindre ou la juger. Personne aux mœurs dispendieux pour se moquer de ceux qui n’avait pas eu les même chances. Juste un monde plein d’éclat de rires et de lumière. Tout ce qui s’est passé après n’a été que pure malchance.
Rhapsody recule un peu pour ne pas entendre la suite de la conversation. Elle ne veut pas. Ne peut pas. Ses cheveux bruns-roux suivent le mouvement en une vague soyeuse alors qu’elle tente de s’éclipser. Trop tard. Son cœur se serre. Ils ne savent rien sur ses parents. Alors ils ne devraient pas en parler. Non il ne les a pas abandonnées. Non elle n’était pas faible. Ce n’était pas leurs fautes tout simplement.
Il est mort lui. Emporté pour ses opinions. Il était peut-être bête ou inconscient. Trop courageux sans doute. Un auror consciencieux. Mais peut-être un peu trop accro au danger et à l’adrénaline que cela lui procurait. Elle ne sait pas. Toujours est-il qu’il s’est lui-même mis en danger. Au point d’en mourir. Décimé pour avoir agit trop stupidement. Quelque part il serait plus simple de lui en vouloir..de le haïr pour cet abandon insensé qui les à condamnées à la solitude mais au lieu de cela Rhapsody l’a accepté. Elle ne l’a pas jugé. A compris. Du moins a essayé de comprendre pourquoi cet homme si respectable avait soudainement décidé de jouer sa vie alors qu’il avait femme et enfant …. Elle l’a toujours accepté Rhpasody même au milieu des silences angoissés de ces nuits sans fin. Après qu’elle soit partie aussi. Sa mère.
Ce n’était pas sa faute non plus. Elle avait juste trop mal. Elle était juste trop seule. Trop faible. Alors Rhapsody l’a vue s’étioler jour après jour. Devenir une ombre discrète et évanescente .Jusqu’au jour ou l’ombre est partie. Envolée, loin d’eux et loin du souvenir de cet homme qu’elle avait tant aimé et qui n’était plus. C’était mal peut-être. De la laisser seule , sans personne à qui se raccrocher. Sans lui permettre de comprendre pourquoi ses deux parents l’avaient laissé. Mais elle sait Rhapsody combien sa génitrice l’a aimé. Simplement elle ne pouvait avancer une fois la lumière de sa vie partie. Et à quoi bon rester alors que ses pleurs silencieux et ses cauchemars journaliers terrorisaient et attristaient Rhapsody. Elle savait que sans son mari elle ne pourrait jamais être une véritable mère pour Rhapsody. Alors elle avait préféré le rejoindre. Tout simplement. Et Rhapsody avait appris. Elle avait souffert mais était partie chez sa tante. Plus si seule finalement.
Une mégère disent-ils de sa tante. En vérité une femme douce et chaleureuse qui lui à donné tout l’amour dont on pouvait rêver sans jamais tenter de les remplacer, eux. Ses parents. Qui lui a permis de ne pas leur en vouloir. Qui chaque jour lui a murmuré combien ils l’avaient aimé même s’ils s’étaient révélés n’être que de faibles humains au final. Et pour cela Rhapsody lui serait toujours reconnaissante. Mais ça n’a pas d’importance. Elle ne leur dira pas. Elle seule sait combien la vie était merveilleuse même si parcourue de pertes déchirantes. Alors elle redresse la tête et retourne subir leur interrogatoire. Forte.
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir!
Ses doigts glissent le long du mur. Doucement elle s’approche du balcon. Le vent léger soulève les pans bordeaux de la longue robe qu’elle porte et lui renvoie le parfum douceâtre des roses situées en dessous de la pierre. Rhapsody inspire profondément et tend son corps vers le souffle frais qui s’enroule autour d’elle. Laisse le vent froid glacer son corps frêle et s’insinuer jusqu’au plus profond d’elle-même. Elle aime le froid Rhapsody. Car ainsi elle se sent en vie. Terriblement en vie.
Son cœur se serre brutalement lorsqu’elle regarde plus attentivement les fleurs. Des roses tardives, celles qui ne fleurissent que tard dans l’année, juste avant que l’hiver ne prenne place et ne désole la terre. Dernières réminiscences d’un été déjà passé. Mais elle en a déjà vu Rhapsody, il y a ce qui semble être une éternité mais qui ne fait que quelques mois en réalité.. Elle se penche et du bout des doigts frôlent les pétales rubis. Leur parfum lui envoie ses souvenirs au visage, un murmure insidieux et pénétrant. Elle lui manque tant Rose. La douce et tendre Rose qu’elle ne verra plus. Tout cela est de sa faute. Elle en est sûre Rhapsody. Alors son visage se tend et elle se noie dans sa mémoire. La douleur lui permet de rester plus forte.
Rhapsody s’est toujours détachée. Même lorsqu’elle était entrée à Poudlard. Surtout lorsqu’elle était entrée à Poudlard. Trop différente. Trop étrange avec son sourire à toute épreuve, sa franchise déplacée et sa naïveté d’un autre âge. Certains la regardaient d’un air curieux, ou refusaient de lui parler. Les autres la considéraient avec une pitié mêlée de moquerie envers l’orpheline qui semblait vivre sur une autre planète. Mais peu importait. La musique était là. Les notes envoûtantes dans lesquelles elle pouvait chercher l’oubli, celles qui semblaient danser pour elle. Elle peut voir la musique partout Rhapsody. Chaque être est une mélodie, elle le sait. Sa respiration s’accélère doucement. Elle avait trouvée finalement. Un jour Rose était arrivée et tout avait changé. Alors le malheur des jours passés n’avait plus eu d’importance.
Car avec son insouciance et ses cheveux de miel, cette autre petite fille avait été un cadeau. Un peu plus vieille qu’elle. Mais plus souriante encore. Rose. Incapable de la comprendre et l’acceptant pourtant. Pas de question ou de haine, juste de l’amitié. Un rayon de soleil. Pauvre Rose au si triste destin. Rhapsody tremble alors qu’elle se rappelle le jour ou elle à lu la lettre. Celle qui lui disait que Rose était morte et que plus rien ne servait de vouloir la retrouver et la ramener. Injuste. Elle avait été si douce Rose. Si tendre avec ses cheveux trop épais et son sourire trop grand. Morte avant d’avoir vécue. Vingt ans ce n’est rien …alors pourquoi ? Et c’était de sa faute à elle. Elle n’aurait pas pu savoir bien sûr mais c’était de sa faute tout de même. Parce qu’elle l’avait laissé lui entrer dans sa vie. Et ainsi elle avait condamné la jolie Rose.
Une larme roule le long de sa joue. Pour comprendre il faut connaitre l’histoire de la famille de Rose. De sa mère plutôt. Qui avait aimé un sang-pur passionnément et avait été sa maitresse pendant des années. Vivant dans l’ombre parce qu’elle n’était qu’une sang-mêlée. Et puis un jour elle était tombée enceinte et n’avait rien osé dire. Avait quitté le sang-pur et avait fui, se cachant loin de Londres et de l’homme qu’elle avait aimé, sachant parfaitement qu’il ne la laisserait jamais garder une bâtarde. Seulement élever seule une enfant avait été un peu trop dur alors elle avait décidé, alors que Rose venait de fêter ses dix-neuf ans de faire chanter son amant. Elle le tenait pour la cause de tous ses problèmes. Mais il l’avait mal pris. Au point d’envoyer quelqu’un pour se débarrasser de l’adolescente. Pas forcément la tuer. Mais la convaincre de renoncer à ses idées … ce qui aurait été simple. Très simple puisque Rose se moquait bien de l’argent.
Mais peu de temps après la mère de Rose est morte. Dans des circonstances suspectes. Suffisante pour convaincre l’adolescente que son père inconnu était responsable. Et dès lors plus rien n’aurait pu la convaincre de renoncer. Pas même les suppliques incessantes de Rhapsody.
Et c’était là qu’elle l’avait rencontré. Lui. Bien plus vieux que l’adolescente de seize ans. Mais si charismatique. Et il semblait si doux. Si dévoué. Etrange aussi. Mais cela n’avait pas d’importance pour Rhapsody. Ils s’étaient rencontrés autour de roses tardives rouges sangs. Ses yeux partent vers le lointain. Il était si beau. Envoûtant. Intelligent. Et surtout il l’avait aimé comme elle ne l’avait jamais été. Une comète dans une nuit trop sombre. Comment aurait-elle pu savoir qu’il n’était là que pour Rose ? Pour la faire taire ?
Mais elle l’aimait.Peut-être l’avait-il aimé mais seulement autant qu’il était possible de le faire pour cette âme égoïste. Il sans doute aimait d’avantage le pouvoir…et quel meilleur moyen d’en gagner que d’obéir à l’un des sangs-purs les plus puissants du pays ? C’était ainsi qu’il s’était justifié du moins…en disant qu’avec d’avantage de pouvoir, d’avantage d’argent il pourrait enfin la protéger et que Rose n’était donc qu’un petit prix à payer. Le pire était qu’il n’avait même pas compris pourquoi les yeux de Rhapsody s’étaient emplis de haine. Sa main se soulève et caresse lentement son pendentif. Il semblait pourtant si différent. Bien sûr il n’avait pas tué Rose mais s’il n’avait pas été là elle serait toujours là. A sourire et à danser. Parce qu’a cause d’elle il s’est approché de Rose. Elle ne lui a présenté son amie que six mois après leur rencontre. Deux jours après Rose avait disparu. Trois mois de recherches infructueuses plus tard elle avait reçue la lettre de Rose. Si tristement clichée. Douloureuse dans son manque d’originalité.
« Si tu lit ceci c’est que je suis morte. » Elle aurait presque pu en rire Rhapsody … si elle n’avait pas su que c’était vrai.
Alors elle avait arrêté de chercher. Et réappris à vivre. Cela fait maintenant trois ans que Rose à disparu. Et Rhapsody vit presque comme avant. Il y a en elle quelque chose de changé mais elle commence enfin à accepter la mort de Rose. Peut-être parce qu’IL a disparu. Tant mieux. Elle ne voudrait pas le tuer Rhapsody. Mais si le revient elle le devra. Pour Rose. Bien sûr il y a des choses qu’elle ne sait pas Rhapsody. Des choses qui pourraient pourtant tout changer. Mais qu’importe aujourd’hui elle ne veut plus rien savoir Rhapsody. Pas alors que sa vie est enfin reconstruite et qu’elle parvient de nouveau à briller plus que le soleil.Elle est parfois un peu mélancolique Rhapsody. Mais elle vit. Elle aime de nouveau. Et c’est le plus important … Sa main glisse le long des pétales. Encore une fois. Une dernière fois
Mais elle l’aimait.
Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige