Chapitre: L'enfance.

Quoi que nos parents puissent dire, qu'importe le dieu dans lequel nous croyons et les préceptes qu'il nous enseigne, nous nous éloignons toujours de ce à quoi l'on voudrait que l'on ressemble. Ce n'est pas tant un choix, qu'une obligation de s'éloigner à tout prix de ces destins qu'ils espèrent tous nous voir embrasser, et dans ce besoin, inné, d'indépendance certains prennent des virages radicaux. Arthur est de ceux-là.
Ainsi quand il était enfant, en compagnie de sa sœur et son frère, il écoutait religieusement les histoires que pouvait leur raconter leur père. Toutes les histoires contenaient un fond de vérité, et elles mêlaient autant la magie que l'histoire qui avait fait basculer ce monde dans l'horreur. Il parfait sans détour de son expérience durant la grande guerre, et parlait avec émotion de ce qu'il avait put vivre sur ces terres désolées. Mais quand bien même le souvenir pouvait être douloureux chez ce père, il clamait haut et fort que la cause pour laquelle il s'était battu, armes et poings en avant, n'était rien d'autre que la liberté de tous les peuples et l'égalité de toutes les âmes. Cependant, là où Andrew et Mina voyait un héros qui c'était battu pour les hommes, Arthur voyait la violence de cette sous-race qui avait entrainer sa famille dans la douleur du manque et l'attente constante du retour de l'être aimé.
Et en grandissant, il pouvait observer la reconstruction lente mais pourtant nécessaire de la ville qui l'avait vu naître. Si Londres n'était pas en ruines, les habitants, après quelques temps d'euphorie portée par la fin d'une guerre qui avait duré bien trop longtemps, retombaient dans le deuil, ils se rendaient compte que tout avait changé autour d'eux, et que le monde ne serait plus jamais ce qu'il avait été. Il en était fini le temps de l'innocence pour l'humanité, on avait vu l'horreur au travers de ces hommes, qui à l'image du père de Arthur, étaient revenu mutilé par une guerre avec laquelle ils n'avaient pas grand chose à voir. Ils voyaient aussi, que bien loin des tranchées que l'on s'était évertué à reboucher un peu partout sur le continent, subsistait une violence latente, des jeux de pouvoirs dont on ne comprenait rien et qui effrayaient un peu tous les rescapés de ce monde en friche. Dans tout cela, il y avait les sorciers.
Les sorciers qui s'étaient pour une grande majorité contentés d'adopter la stratégie de l'autruche, et avaient complétement ignoré cette guerre pour mieux s'en retourner sur eux mêmes. Et pourtant, dans leur ignorance le plus flagrante n'avait pourtant cesser de grimper ce fort sentiment anti-moldu, faisant monter la pression dans le camp des sorciers et déjà l'on voyait de dessiner à l'intérieure même des familles de véritables fossé. On hurlait d'un coté que les humains lambda étaient importants pour le développement de ce monde et de l’autre on tapait du poing sur la table en disant qu'ils n'étaient rien d'autre qu'une sous-race, que sa place n'était pas au sommet d'un monde qu'ils s’évertuaient à détruire à force de guerre. Et la famille Freinsteed fut touchée par ce climat électrique, elle n'échappait pas la règle, ni à la vague de haine qui venaient s'abattre sur le monde, jusqu'alors tranquille, de la magie.

Chapitre: La rencontre.

L'ainé de la famille, Andrew, sous l’énorme choixpeau déjà bien abîmé par le nombre de passages sur les têtes blondes des enfants sorciers, tout comme la cadette avait réussit à suivre la voie familiale. Andrew avait été envoyé chez les Serdaigles, il était assurément le plus travailleurs des trois enfants Freinsteed, et il passait nombre d'heures le nez penché sur des bouquins dont personne, à la maison, ne comprenait vraiment le sens. Mina avait été envoyé chez les Gryffondor, son impétuosité et son courage face à l'adversité, même s'il ne s'était s'agit que du chien des voisins, n'avait pas non plus laisser place aux doutes. Il n'y avait qu'Arthur pour avoir surprit tout le monde, et ça n'avait pas été franchement une très bonne surprise, et leur père, quand il avait apprit la nouvelle s'était empressé d'écrire une lettre au directeur de Poudlard en y inscrivant "tout sauf les serpents perfides", cette lettre était restée sans réponse mais les tentions avaient commencé à se faire sentir dans la maison des Freinsteed.
S'il faisait comme si de rien n'était, on pouvait lire dans son regard un pointe de déception, comme si il avait raté quelque chose dans son éducation, et que c'était pas faute que son fils embrassait un chemin qu'il n'avais pas souhaité pour lui. Il s'en serait certainement bien plus mordu les doigts s'il avait su que si son enfant avait ainsi évolue c'était bien par la faute de son histoire propre et de son implication dans des guerres que l'enfant qu'Arthur avait été n'avait jamais vraiment comprit. Mais il continua à jouer le jeu, regardant son enfant avec un regard triste où s'allumait une lueur de déception immense. Et il avait grand mal à garder son calme quand Andrew et Mina venait lui raconter dans leurs nombreuses lettres qu'Arthur avait un comportement plus qu'étrange, que s'il ne les ignorait pas il prenait petit à petit ses distances pour se rapprocher d'une jeune file qui n'avait pas très bonne réputation.
Mais ce rapprochement ainsi marqué sur les lettres parcheminées ne fut pas tellement vécu de la même façon par Arthur. Il était victime et non bourreau dans cette histoire. Elle, dont la beauté était équivalente à son degré de folie, ne cessait de le suivre en baragouinant des choses dont il ne comprenait pas la moitié. Elle exigeait de lui cette violence, cette colère terrible qu'il renfermait en lui sans jamais rien n'en montrer, et il luttait contre lui même tout contre celle qui se trouvait toujours sur son chemin. Elle le regardait avec ses grands yeux clairs et il se sentait petit à petit chavirer dans sa folie sans pouvoir vraiment se raccrocher à quoi que ce soit. Elle le libérait du poids des convenances et il souffrait à force de se battre contre elle, non pas parce qu'il n'avait pas envie de lui succomber mais parce qu'à chaque fois qu'il regardait en arrière il se figeait face au regard terrible de son père.
Ce père qui malgré sa terrible froideur et son rejet restait toujours dans son esprit, il ne trouva jamais vraiment le courage de leur avouer qu'il n'était pas comme eux, mais le temps, ses relations, et finalement sa véritable façon d'être ne laissait place qu'à peu de doutes. Et un jour il annonça sans détour qu'il allait se marier, et que l'heureuse élue n'était autre que Ara Vela Runcorn, celle qui le prenait entier sans lui demander de changer quoi que ce soit. Elle acceptait même, certes en grognant, qu'il garde des relations très étroites avec sa famille.

Chapitre: La vie.Sous l’ombre des nuages, énormes et noirs, dont s’écoulaient des flots interminables de pluies noyant la tristesse d’une famille. Sous les pans noirs des parapluies il regardait l’être aimé s’enfoncer dans la terre. Droit comme un i, le visage fermé, dur, il suivait de ses yeux d’aciers ce cercueil de chêne disparaitre dans l’abîme accompagné des pleurs d’une mère, et d’une sœur éploré. Seul Andrew restait aussi stoïque qu’Arthur. Et bientôt tout fut terminé, ne restait alors plus que les souvenirs pour remplacer la présence d’un père, mais surtout les remords à l’idée que jamais Arthur ne pourrait obtenir ce qu’il souhaitait vraiment de son géniteur. L’espoir avait été enterré avec lui, et il lui fallait désormais faire avec, passer outre ce fait établi. Il avait alors subit les foudres de son frère ainé qui n’avait pas compris pourquoi Ara n’était pas venu, et Arthur n’avait rien trouvé à redire, il savait au fond que ce n’était rien d’autre qu’un prétexte pour remettre son existence dans sa vie en question. Il n’y avait jamais eu que Mina pour relativiser sur ce sujet. Mais elle comme Arthur n’avait jamais eu la clairvoyance de leur père, Andrew, si et il en avait toujours partagé la moindre décision.
Abattu, il ne trouva pas vraiment de réconfort au sein de sa propre demeure. Ara n’avait jamais apprécié sa famille, ce n’était pas un secret, elle ne s’en était jamais caché, mais il avait attendu d’elle un peu de réconfort, ou tout du moins qu’elle s’abstienne le temps de quelques jours de faire quelques remarques. Alors quand elle commença à s’en prendre à eux, ceux qui étaient fait de la chaire de sa chaire, il claqua tout bonnement la porte. Personne ne sut vraiment où il partit et il en garda scrupuleusement le secret. En revanche, quand il se décida à revenir, il était plus froid que jamais, plus déterminé aussi. Mais il ignora longuement celle qui vivait en sa compagnie, se tournant bien plus vers sa famille, lui faisant comprendre, que même si elle avait une place importante, même primordiale au sein de sa vie, elle n’était pas la seule dans ce cas-là.
S’il l’avait toujours suivi sans trop réfléchir, adoptant ses idées non pas parce qu’elles lui plaisaient, mais parce qu’elles l’arrangeaient, il était quelque peu décidé à prendre un peu plus de libertés sur cette situation. Il la regardait faire, se rapprocher de ce groupe d’activistes, et il la suivit, mais contrairement à elle, il restait distant ne s’impliquant pas complétement. Et cette recherche étrange de liberté, et le fait que leurs avis divergeaient de plus en plus, sur l’extrémisme de Ara, ou la façon dont Arthur se rapprochait toujours un peu plus de sa famille, fit en sorte de repousser encore et encore leur mariage. Néanmoins jamais ne fut abordé l’idée que dans leurs coups de gueules, dans leurs désaccords, ils pourraient se quitter. L’idée était tout simplement inenvisageable.