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 On ne paie jamais trop cher une bonne leçon. (Arthur O. Freinsteed)

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Message Sujet: On ne paie jamais trop cher une bonne leçon. (Arthur O. Freinsteed)   On ne paie jamais trop cher une bonne leçon. (Arthur O. Freinsteed) Icon_minitimeVen 14 Juin - 0:00

 On ne paie jamais trop cher une bonne leçon.
Vitalic avait une fois de plus été convoqué dans le bureau de son instructeur. Finalement, il se disait qu’il aurait pu passer chaque matin dans le bureau de ce dernier histoire de mettre les choses au point, et il sourit. Il avait une profonde affection pour lui, même s’il lui en faisait voir de toutes les couleurs. Il voulait qu’il soit fier de lui. Mais s’il était là, assis confortablement dans ce fauteuil qui semblait lui être désormais attitré, c’était qu’il avait encore fait quelque chose dont on ne peut tirer grande fierté. Il réfléchit un instant. Son seul tort depuis la veille avait été d’arriver vingt minutes en retard au boulot mais cela faisait bien longtemps qu’il n’était plus convoqué pour ses retards, d’autant que ces derniers temps, il était plus souvent à l’heure que d’ordinaire. Mais les réponses allaient de toute façon tomber puisque son supérieur entra dans la pièce pour venir s’asseoir de l’autre côté du bureau en bois. Pour une fois, il n’avait ni l’air las, ni irrité. Vitalic sourit de plus belle, finalement peut-être qu’une bonne nouvelle l’attendait. « Bonjour Knight. » Dit simplement son instructeur en sortant un carnet qui lui servait d’agenda. Ledit Knight leva les yeux au ciel avec un petit sourire amusé : son instructeur s’échinait à l’appeler formellement par son nom dans ce bureau alors qu’il le tutoyait et l’appeler Vitalic dès qu’ils en sortaient et n’étaient pas en presence de collègues. « Monsieur l’instructeur. » Répondit le blondinet en feignant l’air sérieux et pompeux de ce dernier. Le concerné leva les yeux du carnet et, pour une fois, eut l’air plus amusé que le plaisantin de service. Vitalic fronça les sourcils, il n’était pas certain que cela soit bon signe. « Presque à l’heure ce matin, à ce que je vois, » indiqua l’homme en fermant le cahier. « Pourquoi suis-je ici ? » répondit vivement l’apprenti auror, suspicieux. Son supérieur attendit un instant avant de répondre, ce qui rendit Vitalic nerveux. « Je vous envoie consulter un médicomage ce matin, Knight. » Il n’avait jamais eu l’air plus sérieux. « Pardon ?!! » Ne put s’empêcher de lâcher Vitalic d’une voix forte. « C’est quoi ces conneries, je vais très bien ! Je croyais que cette semaine je devais travailler sur l’affaire de l’empoisonnement de White Chapel avec l’auror Vince. » L’instructeur haussa un sourcil, l’air narquois. Vitalic commençait à être agacé. « Et qu’y connaissez-vous en matière de poison, au-delà de vos cours de potions à Poudlard qui remontent à il y a deux ans ? » Vitalic ne répondit pas et l’autre poursuivit, satisfait. « L’homme que je vous envoie consulter est le médicomage Arthur Freinsteed. Un éminent spécialiste en matière de poisons et… une connaissance personnelle – son visage devint triste un instant – vous ne lui parlerez pas des détails de l’affaire, il sait plus ou moins pourquoi vous allez le voir. Ce que je veux, surtout, c’est que vous tiriez quelque chose de son savoir. Je suis persuadé qu’il peut vous apprendre beaucoup jeune homme. » Il eut pour réponse un regard dédaigneux. « Très bien, je pars tout  de suite ? » demanda le jeune homme en croisant les bras, boudeur. « Dans un instant en effet. Tâchez de vous tenir Knight. Ce spécialiste n’a pas de temps à perdre. Surtout lui, je le connais – nouvelle moue triste – et il n’hésitera pas à vous renvoyer si vous lui faites perdre son temps. Mais je le répète, vous pouvez tirer un enseignement capital de cet homme. » Vitalic affichait à présent une moue moqueuse. Bah voyons, ce Freinsteed devait surement se prendre pour quelqu’un. Quelqu’un qui allait encore déplorer le jour où il avait accepté de former, quoi que brièvement le jeune Knight. Et puis, d’abord, d’où il sortait celui-là ? Fidèle à lui-même, Vitalic posa la question qui lui brulait les lèvres : « C’est qui ce type ? Vous le connaissez au moins ? On peut lui faire confiance ? » interrogea-t-il, méfiant. L’instructeur hocha la tête, à nouveau las. « Evidemment Knight. Un ami cher avait extrêmement confiance en lui. Et quand bien même ce serait une ordure, vous n’avez pas à discuter, il est l’homme de la situation. » Vitalic restait sceptique. « A vous entendre, j’ai l’impression que ce type est, en effet, une ordure. » Son ton narquois fit soupirer son instructeur. Il reçut un petit regard féroce mais une lueur amusée y brillait. « Vous verrez par vous-même qu’il est… particulier. Mais ça ne peut pas vous faire de mal ! Après tout… vous savez vous-même très bien vous comporter en ordure ! » Sur ces mots, il ressortit son carnet et quitta le jeune homme des yeux qui se leva, l’air arrogant. Il se dirigea vers la porte sans un mot et, alors que sa main se posait sur la poignée, il entendit son dos : « Voyons voir si tu es capable de garder ton sang froid pour une fois, Vitalic. »

Une vingtaine de minutes plus tard, le jeune apprenti auror mettait les pieds à l’hopital Sainte Mangouste. Il se dirigea vers la femme de l’accueil et lui offrit un sourire éclatant qui la fit rougir. « Vitalic Knight. J’ai rendez-vous avec le médicomage Freinsteed, » expliqua-t-il de son air charmeur. « Bien sur, monsieur Knight. Troisième étage, empoisonnement par potions et plantes, porte B312. » Elle était à présent couverte de plaques rouges. « Merci Victoria, » susurra-t-il en jetant un coup d’œil à son badge, puis il tourna les talons et se dirigea vers les escaliers. Il n’aimait guère les hôpitaux. A cause de ses missions, il y venait souvent et cela signifiait une chose qu’il avait en horreur : « repos ». En se dirigeant vers le lieu de rendez-vous, il ne cessait de repenser à son entrevue avec son instructeur. Il ne lui avait pas tout dit, il le savait. Vitalic n’avait pas seulement été envoyé là pour des informations sur les potions, aussi, il allait rester sur ses gardes. Porte B312. Le jeune homme tapa quelques coups secs sur le panneau en bois et attendit. Attendit… ce qui lui parut une éternité. Il était déjà agacé, impatient comme il l’était. Puis on l’invita à entrer. Dans la pièce se trouvait un homme. Un homme qui ne le regardait même pas. Tout le monde regardait toujours Vitalic, même les inconnus. Aussi, après deux longues minutes et pensant aux dernières paroles de son instructeur, Vitalic se racla la gorge. « Arthur Freinsteed, bonjour, je suis l’apprenti auror Vitalic Knight. Mon instructeur m’a envoyé ici, mais vous êtes déjà au courant si je ne m’abuse. » Et il attendit une réponse. Restait à savoir, combien de temps.


Dernière édition par Vitalic A. Knight le Jeu 26 Sep - 1:29, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: On ne paie jamais trop cher une bonne leçon. (Arthur O. Freinsteed)   On ne paie jamais trop cher une bonne leçon. (Arthur O. Freinsteed) Icon_minitimeLun 15 Juil - 23:52

Il avait claqué la porte derrière lui sur les cris d’une femme en furie qui l’accusait encore de mille choses dont il ne s’était pas rendu coupable, mais surtout de lui préférer sa famille à sa fiancée. C’était devenu un sujet récurrent, et si il avait eu le temps il se serait fait une joie de lui faire comprendre que ça n’en valait pas la peine, mais il avait abandonné pour ce matin, et surtout, parce qu’au fond elle n’avait pas tout à fait tort. Arthur avait toujours était proche de sa famille, et quand bien même il ne partageait en rien leur façon de penser, ils restaient et resterait à jamais sa famille. Mais là où elle se trompait, c’était sur sa propre importance, elle était tellement plus pour lui que ce qu’elle pouvait penser, seulement sa propre détestation de la famille Freinsteed l’empêchait souvent de regarder les choses en face.  Il avait alors poussé un long soupir contre la porte écoutant encore le temps d’un instant les cris étouffés de celle qui était destinée à devenir son épouse ; puis lassé par tout ça, il avait tout bonnement disparu. Furieux, et plutôt de mauvaise humeur ; il se renfrognait d’avantage plus il s’approchait de son bureau, non pas parce qu’il abhorrait l’idée d’aller travailler, bien loin de lui cette idée, mais bien parce qu’on lui avait signifié par courrier qu’il allait devoir recevoir la visite d’un jeune sorcier. S’il avait été un patient, il n’en aurait pas fait grand cas, mais il ne s’agissait en rien de cela, juste un jeune aurore, ou tout du moins, rien d’autre qu’un apprenti qu’on lui larguait dans les pattes en pensant qu’il pourrait lui enseigner quelque petites choses. Mais le temps où il travaillait avec les aurors lui semblait déjà loin, et avait été, d’après lui, enterré en même temps que le corps de son beau-frère. Jamais il n’avait pensé qu’on puisse ressusciter ce lien, tout simplement parce qu’il n’était pas naturellement avenant, pas plus sympathique que ça, et les seuls véritables liens qu’il avait avec les aurors c’était sa famille. Uniquement sa famille. En somme, ceux qu’il ne pouvait éviter sans sembler immédiatement suspect, et qui étaient susceptibles de supporter sa façon d’être plus de cinq minutes sans vouloir lui casser la figure.

Et il n’y avait rien de vraiment étonnant à cela, Arthur faisait partie de ces personnes qui n’avaient pas besoin d’être mal tourné pour s’en prendre à vous, il n’avait pas non plus besoin d’une raison, il n’aimait tout simplement personne à moins d’y être obligé d’une façon ou d’une autre. Ara l’avait bien comprit, et elle s’était imposée à lui à l’époque où ils étaient encore de simples étudiants,  mais en ce qui concernait la secrétaire toute engoncée dans sa robe de sorcier un peu bon chic bon genre qui lui souriait à chacun de ses passages, il y avait encore du travail. Arthur déplorait d’ailleurs le départ en retraite de son ancienne secrétaire, elle au moins ne cherchait pas à attirer son regard d’une façon provocatrice déguisée d’une fausse candeur, elle ne cherchait pas même à se montrer sympathique. Toujours grinçante, elle lui permettait de se débarrasser de nombre de gêneurs et autres patients faussement malades qui se pensaient mourant parce qu’ils avaient avalé une potion dont ils ignoraient le nom. Mais toutes les bonnes choses avaient une fin, et déjà sa nouvelle secrétaire le suivait, tenant entre ses bras une pile entière de dossiers, déblatérant sur des sujets qui frisaient le ridicule alors que lui ne déguisait en rien son impatience et sa froideur. Elle continuait encore et encore jusqu’à ce qu’il se soit débarrasser de ce long trench-coat noir qu’il accrochait sur un porte manteau, qu’il enfile sa robe de médicomage, et qu’enfin il s’asseye derrière son énorme bureau en acajou. A ce moment-là, et seulement à ce moment-là, elle posait les dossiers devant lui, dévoilant sans aucune subtilité le contenu de son soutient gorge, et avec un ultime sourire, elle s’éclipsait tirant vers elle la lourde porte du bureau. Arthur poussait alors un long soupir, il se désespérait de voir son entourage se comporter de cette façon, mais il oubliait vite pour commencer à travailler.

Néanmoins, quand on lui avait demandé de venir occuper le poste de chef de département, il n’avait pas imaginé l’emploi comme celui d’un gratte-papier qui resterait loin des chaudrons et de l’élaboration d’antidotes mais surtout de poison. Au lieu de faire ce qui le passionnait en général, il se retrouvait à lire des papiers traitant du réapprovisionnement, de patients qu’il n’avait pas vu, et de toutes sortes d’autres choses auxquelles il ne s’était jamais vraiment intéressé jusqu’à présent. Il signait de la pointe de sa plume, habilement, d’un  A et d’un F dans une calligraphie quasi parfaite sur les parchemins granuleux sans jamais faire une seule bavure. C’était ça aussi s’appeler Arthur Freinsteed, c’était avoir une ligne de conduite toujours droite, toujours digne, et semblait, inlassablement, irréprochable. Si irréprochable, inatteignable, et pourtant tellement condescendant, que la plupart des gens préférait l’éviter, ils avaient raisons, totalement raison de se plaindre de lui, de le fuir parce qu’aussi parfait qu’il put semblait l’être, il restait un mangemort. Un foutu mangemort très intelligent, souvent un peu trop, qui avait une grande estime de lui, et qui avait appris depuis sa plus tendre jeunesse à cacher ce qu’il était vraiment. Et si on le prenait pour un con c’était toujours moindre que d’être prit pour un meurtrier, au moins être un sale connard n’était pas encore puni par la loi.

Il ouvrait un nouveau dossier, quand à l’intérieur du bureau silencieux se mit à résonner quelques coups sourds. On frappait à la porte, et il se doutait qu’il ne s’agissait pas là de sa secrétaire, elle ne se donnait jamais la peine de frapper ou quand elle le faisait s’était tout en ouvrant la porte, autant dire que ce n’était que pour la forme. Et lui, dans son énorme fauteuil, derrière son bureau tout aussi imposant,  il ne répondit pas, laissant trainer ses yeux sur ce dossier qu’il venait d’ouvrir. Chaque chose commençait devait être finie avant dans commencer une autre, c’est ce que sa mère lui avait appris, et c’était une de ces petites phrases tout droit sorties de son enfance dont il se servait quand ça l’arrangeait. Et à cet instant même, cela l’arrangeait de continuer de lire, espérant en silence que la personne qui se trouvait en dehors du bureau finirait par partir, mais il lisait trop vite et le temps passait trop lentement. Ainsi une fois qu’il eut terminé de lire l’unique paragraphe inscrit à la main, et qu’il eut signé en bas de page, il fut bel et bien obligé d’invité l’inopportun à entrer dans son bureau. Il ne porta pas la moindre intention à ce nouvel arrivant car déjà il avait pris dans la pile un nouveau dossier, il ne tressaillit pas un instant alors que la porte claquait derrière le nouvel arrivant, pas même quand sa voix à peine sortie de l’adolescence vint à l’oreille du médecin. « Arthur Freinsteed, bonjour, je suis l’apprenti auror Vitalic Knight. Mon instructeur m’a envoyé ici, mais vous êtes déjà au courant si je ne m’abuse. ». Arthur releva la tête, quelques fractions de secondes, juste assez pour qu’il puisse se faire une idée de la personne à qui il avait à faire, et le spectacle lui sembla affligeant.

Jeune, à peine sorti de Poudlard, certainement trop fougueux, et assurément trop sûr de lui. Il avait dans sa façon de se déplacer, et même de s’exprimer un petit quelque chose qui trahissait la haute estime qu’il avait de lui-même. En somme, ce n’était rien d’autre qu’un jeune chien fou, et Arthur commençait à voir la trame des événements se dessiner. Le fait de recevoir cette lettre de l’ancien collègue et ami de son beau-frère,  sa façon d’être, celle de ce pauvre petit garçon, plus qu’un apprentissage, toute cette mise en scène ressemblait bien plus à une punition. « Je sais qui vous êtes. ». Réplique brève, ton glacial, cinglant, en somme il ne cachait pas son agacement. Et il ne se donna pas non plus la peine de se lever pour accueillir ce nouveau venu, il ne le pria pas non plus de venir s’asseoir dans un des sièges qui se trouvait face à son bureau, rien de tout cela. Déjà, il avait repris sa plume qu’il trempait dans l’encrier pour annoter un coin de parchemin. « Je ne vous ai pas invité à venir, on ne m’a pas même laissé le choix vis-à-vis de votre visite puisqu’on m’a pris quelque peu au dépourvu. », il continuait à écrire tout en posant ses yeux d’un bleu métallique sur lui. « Et je n’ai pas le temps de m’occuper d’un aspirant sorcier à peine sorti de l’école. », il avait déjà cessé de le regarder, mais il avait reposé sa plume pour se caller un peu plus au fond de son fauteuil recouvert de cuir brun, croisant ses bras sur son torse, donnant l’impression qu’il réfléchissait.
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Message Sujet: Re: On ne paie jamais trop cher une bonne leçon. (Arthur O. Freinsteed)   On ne paie jamais trop cher une bonne leçon. (Arthur O. Freinsteed) Icon_minitimeMar 16 Juil - 23:34

Il est de ces fois, dans la vie, où tout vous pousse à détester un être qui, d’ordinaire vous est cher. Vous feriez alors tout pour voir cette personne cuire lentement dans son bouillon en vous jetant des regards suppliants mais tout ce qui vous importe alors c’est qu’elle souffre un peu. Et précisément, Vitalic était en train de songer à quelle température il allait porter à ébullition le chaudron dans lequel il allait noyer son instructeur. Parce qu’à cet instant, debout, à l’entrée de ce bureau hostile, il était clair que l’apprenti auror venait de mettre les pieds dans un milieu qui n’allait pas lui plaire. On lui faisait clairement comprendre qu’il n’était pas sur son terrain de jeu ce matin-là. Et on ne le regardait toujours pas. Son instructeur allait cuir à feu doux, c’était décidé. Ce serait lent, et douloureux. Parce que là, ici même, Vitalic, au son de la voix de son interlocuteur, avait compris qu’il n’était pas là par hasard.  Mais pour l’heure, il était tôt dans la matinée, et le blondinet allait devoir affronter ce à quoi il n’avait, de souvenir, jamais eu affaire. Il fouilla dans sa mémoire, et non, personne ne l’avait jamais traité de la sorte. « Je sais qui vous êtes. » Non mais... qui accueillait les gens de la sorte ? Vitalic avait une envie puérile de répliquer que tout le monde savait qui il était, nom d’un foutu gnome. Mais vu le maigre regard offensant que venait de lui jeter le médicomage, il valait mieux ne rien dire. Le blondinet cacha son sentiment cuisant en apercevant le regard presque atterré qui l’avait sondé. Il ne bougea donc pas, le regardant se concentrer sur un parchemin et les paroles de son fichu instructeur lui revinrent en tête : ne faites rien de stupide Knight. L’envie de désobéir était profonde, mais le jeune homme prit sur lui. Il se prit même à penser que, peut-être, l’homme qui se trouvait dans le fauteuil avait eu un début de journée particulièrement… pourri, pour se permettre d’être un aussi sale type sans le moindre préambule. Il fit donc quelques pas, tout en jetant un regard méfiant à l’homme qui ne le regardait toujours pas. Allez Vitalic, soit avenant, un petit effort et… « Je ne vous ai pas invité à venir, on ne m’a pas même laissé le choix vis-à-vis de votre visite puisqu’on m’a pris quelque peu au dépourvu. » Et les iris d’ordinaire d’un vert éclatant prirent soudain une teinte noire, au sens propre. Le jeune métamorphomage s’en aperçut cependant et s’incita au calme. Se pinçant l’arête du nez, il cligna des yeux, et lorsqu’il les rouvrit, ses deux iris avaient repris leur couleur forêt. Ce gars-là était vraiment un sale type, c’était écrit sur son front, et une flèche lumineuse portant l’inscription « connard » aurait pu flotter au-dessus de sa tête qu’il n’y aurait rien eu d’étonnant à cela. Il fallut donc toute la volonté de faire bonne figure (volonté qui était déjà en train de se barrer en courant en agitant la main, cheveux au vent) qu’il avait promise à son supérieur pour ne pas cracher un retour de flamme à ce Freinsteed. « Et je n’ai pas le temps de m’occuper d’un aspirant sorcier à peine sorti de l’école. » Mais il le faisait exprès ? Bon sang ! Un aspirant sorcier ! Mais il savait où il pouvait se le mettre l’aspirant sorcier ? C’était décidé, Vitalic allait lui montrer qu’il n’était pas du genre à se laisser intimider. Mais l’homme lâcha finalement sa plume. Sans pour autant le regarder, certes, mais il n’avait déjà pas repris un nouveau parchemin à lire ou signer, ce qui encouragea le jeune homme à écouter son instructeur. Enfin… l’écouter… c’était vite dit. Disons qu’il allait garder son sang-froid un peu plus longtemps que prévu. Mais une chose notoire à propos du jeune apprenti, c’est que quand on le fait chier, il ne le cache pas. Pas d’hypocrisie vaine, ça fait perdre un temps précieux.

Il s’approcha donc du bureau de bois massif et posa ses mains sur l’accoudoir d’un des sièges réservés aux invités. On ne l’avait pas invité à s’asseoir mais, de toute façon, il se sentait plus à l’aise de la sorte, à gagner une petite domination sur le médicomage qu’il devinait grand – bien plus grand que lui en tout cas qui n’était pourtant déjà  pas petit. Il resta donc debout, le regard fixé sur ce dernier, le défiant comme il avait l’habitude de le faire, et un parfait sourire froid se dessina sur ses lèvres. « Vous pouvez être rassuré, je ne suis pas plus ravi que vous à l’idée de passer du temps en votre compagnie. Néanmoins j’essaye d’obéir aux ordres alors me voici. » Il marqua une pause. Il n’avait pas l’air d’impressionner son nouvel adversaire et cela l’agaçait. En général, on ne l’emmerdait pas longtemps. Et puis, il aurait voulu se montrer moins courtois, mais il n’avait pas envie de récolter une semaine de paperasse pour manquement à ses obligations en rentrant au ministère seulement vingt minutes après en être parti. D’un coup de baguette, il invoqua silencieusement les parchemins roulés concernant l’affaire de White Chapel et garda ces derniers dans la main. Vu comme c’était parti, il avait la conviction que Freinsteed allait dédaigner y jeter le moindre coup d’œil  pour le moment. Et il était hors de question, pour son amour propre, de tendre en vain quelque chose qu’on lui rendrait d’un coup de tête méprisant. « L’affaire White Chapel se révèle plus compliquée que prévue et il semble que mon supérieur vous juge assez qualifié pour nous venir en aide. Visiblement, l’auror avec lequel je travaille n’avait pas de temps à perdre, lui non plus, la tâche ingrate me revient donc. » A mesure qu’il parlait, son petit sourire suffisant s’élargissait. Peut-être ne touchait-il pas l’homme qui lui faisait face mais Vitalic se délectait toujours de déverser sa bile en présence de ceux qu’il n’appréciait guère. Et c’était décidé, Arthur Freinsteed faisait partie de ces gens. Il décida de poursuivre dans  la direction de l’affaire criminelle qui les concernait. Après-tout, plus vite il aurait obtenu les informations dont il avait besoin, plus vite il quitterait ce bureau et rentrerait se venger de son instructeur-traitre.  Et puis il avait du mal à cacher une certaine fascination pour le mode opératoire de ces meurtres. Les victimes semblaient ingérer de leur plein gré les poisons mais rien ne déterminait une  quelconque tendance suicidaire. Sans parler du fait que le poison utilisé était d’un genre nouveau et que les victimes n’avaient rien en commun, sinon d’avoir toutes vécu à White Chapel. C’est ce que Vitalic préférait, coupablement : les affaires terribles, complexes, qui demandaient de l’énergie et de l’action autant que de réflexion.

« Je n’ai pas encore suivi de formation spécifique aux empoisonnements et leurs antidotes et je n’avais encore jamais rien vu de tel. Les deux premières victimes et la quatrième sont mortes. La troisième a survécu mais se trouve actuellement plongée dans le coma. On m’a prévenu que vous aviez déjà eu un aperçu des… symptômes développés par les corps. Peut-être pourrez-vous nous éclairer de votre génie ? Ainsi je quitterai les lieux et vous pourrez reprendre le cours de votre journée comme si je n’étais pas venu vous importuner. » Vous faire chier, aurait été plus exacte, vu l’expression du professionnel. Mais Vitalic se doutait que ça n’allait pas être aussi facile que cela. Heureusement, il avait repris quelque contenance et se sentait capable d’affronter l’horrible médicomage sans trop péter les plombs. A condition, bien sûr, que ce dernier ne soit définitivement pas l’ordure qu’il avait laissé paraitre de prime abord. Mais les secondes passant, Vitalic se disait qu’il y avait très peu de chance pour qu’il l’invite chaleureusement et soudainement à boire un thé en discutant tranquillement poison et météo. Fort heureusement (selon le point de vue) tout comme l’avait judicieusement fait remarquer son supérieur, Vitalic n’avait guère à se soucier d’être confronté à une ordure, puisqu’il pouvait très bien en être une abominable lui-même. Cependant, un étrange sentiment venait le titiller. Une drôle d’impression en fait. Aussi sûr de lui qu’il pouvait l'être, il sentait, tout au fond, que cette partie-là était loin d’être gagnée. Encore moins jouée.
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Message Sujet: Re: On ne paie jamais trop cher une bonne leçon. (Arthur O. Freinsteed)   On ne paie jamais trop cher une bonne leçon. (Arthur O. Freinsteed) Icon_minitimeSam 31 Aoû - 0:02

Son regard sévère jugeait et jaugeait ce jeune homme trop emporté par sa propre vanité pour se rendre compte qu'à chaque mot qu'il prononçait, sans en peser le poids, il éveillait la colère du monstre qui sommeillait en Arthur. Monstre infernal fait de colère, de violence et de cruauté. Monstre endormi, et prisonnier sous cette immense couche de glace qui générait, sans faille aucune, ce miroir aux alouettes de cette apparence parfaite sous toutes les coutures. On ne se retournait jamais sur Arthur sans avoir une idée bien précise de son personnage, quelques uns le comparaient à un de ces démons dont les romans et les livres pieux des moldus racontaient les histoires, d'autres le trouvaient tout simplement étrange mais beau à ce damner, quant aux derniers, ils étaient souvent mitigés, à la limite de la frayeur difficilement supportable et d'une espèce de loyauté indéfectible. Mais personne n'était indifférent au docteur Arthur Freinsteed. Au sein de cet hôpital nul n'ignorait son penchant morbide pour les empoisonnements, et quand les journaux avaient commencé à parler de ces histoires d'empoisonnements dans le quartier de Whitechapel, il avait dû faire face, dignement, aux rumeurs les plus folles mais surtout aux plus idiotes. Courrait, courrait la rumeur qu'il avait élaboré de nouvelles potions qu'il aimait tester sur les jeunes femmes aux mœurs légères qui battaient les rues. Résonnaient les bruits de couloirs au sujet d'une collection de fioles de diverses tailles, formes, couleurs et parfum, que le gardien avait un jour vu lors de sa ronde dans les sous-sols. Seulement rien de tout cela n'avait été prouvé, et on se taisait toujours sur son passage, le regardant du coin de l’œil alors qu'il traversait les longs corridors immaculés, on baissait les yeux un instant avant de reprendre de plus belle les discussions brièvement abandonnées. Alors il n'y avait plus que cette péronnelle qui lui servait de secrétaire pour se jeter à ses pieds et lui raconter toutes les absurdités qu'elle pouvait entendre d'un bout à l'autre de l'hôpital. Oui, Arthur pouvait trouver sa nouvelle secrétaire inutile en un nombre certain de point, mais il ne pouvait lui retirer qu'en matière de ragots elle savait les collecter comme personne.  

Suivant la ligne de ses fin poignets posés sur le fauteuil, imposant, qui trônait face à son bureau, remontant le long de cette manche qui avait était défroissée avec un manque cruel de soin certainement grâce à un sort mal-maîtrisé, passant du bras jusqu'à la peau de son cou dont le brunissement était dû, le supposait il, à de longues heures passaient à flâner à l’extérieur. Quant au visage de l’intrus, il portait encore quelques marques juvéniles là où le temps n'avaient pas encore fait son œuvre, nul plissement lié à une quelconque inquiétude, encore aucune expression marqué. Il n'était qu'un jeune homme, à peine un homme, qu'on lançait sans aucune préparation jugée adéquat dans les griffes d'un homme dont tout le monde se méfiait comme la peste. Mais si lui était la peste, cette tête brûlée aux boucles blondes et à la candeur infernale semblait être le choléra. Qu'importe, Arthur déployait déjà ses longues jambes sous son bureau, prenant appuie sur le carrelage sombre du sol, il s'appuyait sur le sol faisant traîner dans un bruit assourdissant les pieds de son lourd fauteuil de cuir. Une simple impulsion et il déroulait sa longue silhouette longiligne, musculeuse, qui par sa stature imposante faisait paraître l'aspirant pour un simple garçonnet. Tourné vers la fenêtre, il laissait sa main caresser le velours écarlate des rideaux qui tombaient sans trop de grâce sur le sol, jetant un œil sur le panorama noyé dans le brouillard qui recouvrait inlassablement la ville de Londres. « Il n'y a pas de formation à avoir sur les poisons ou les empoisonnements, c'est plus que ça, c'est une passion. Il faut avoir l'âme d'un collectionneur, et le regard avisé du connaisseur pour savoir reconnaître les effets de ceux-ci sur un corps. Néanmoins, pour vous qui semblez si « novice », je vais me mettre en quête de vous expliquer les façons de se servir des poisons. »,  sa morgue naturelle avait été transcendée par sa posture, droite, et tenue sombre. Quant à sa voix, elle résonnait encore, grave, dans cette pièce à l'allure sinistre. « Il y en a selon-moi trois. La première, la plus évidente est, comme vous l'aurez deviné, de les employer pour donner la mort. La deuxième, pour rendre malade, attirer l'attention de quelqu'un ou vouloir s'attirer l'attention d'une personne. Et la troisième, la plus fourbe des trois, est de s'en servir, infime dose par dose infime, jusqu'à ce que votre corps y soit tellement habitué qu'il l'assimile. ». Lentement, Arthur s'était retourné vers Vitalic, lâchant son rideau pour faire crisser la semelle de ses chaussures de cuirs noirs sur le sol qu'on avait oublié de lustrer depuis une éternité.

Ses longues mains étaient passées dans son dos, et ses doigts fins s'étaient entrelacés alors qu'il battait la mesure d'une mélodie muette tapotant de l'index le dessus de ses mains.  « Je connais les tréfonds de cette sombre affaire monsieur Knight, et pour cause, je suis celui qui déclencha l'alerte auprès de vos supérieurs, et je suis aussi celui qui tacha de soigner la dernière victime. ». Un pas après l'autre, il s'avançait vers ce jeune homme si naïf dans son intrépidité, si méconnaissant dans son avidité de connaissance.  «  Néanmoins, ne trouvez vous pas étrange qu'un être que j'imagine se délecter de la douleur provoquer par son élixir de mort, laisse derrière lui la dépouille à peine vivante d'une pauvre femme ?! », désormais il n'y a plus qu'un fauteuil entre eux deux, un simple fauteuil qui comble tout un vide, un simple meuble pour empêcher le grand méchant loup de fondre sur la délicieuse et innocente boucle d'or. Un sourire en coin dévoilait la blancheur de ses canines, lui donnait dans la pénombre cet air délicieusement dangereux qu'avaient les monstres des histoires d'enfants.  « Votre empoisonneur évolue, il estime certainement que l'on n'a pas assez parlé de lui, qu'un simple encart dans le journal n'était pas suffisant. Mais qu'il y ait une survivante, qu'elle soit capable de parler de lui, de décrire toute sa folie meurtrière et en même temps de louer sa magnanimité pour l'avoir laissé vivre, c'est autre chose. Il veut attirer votre attention, il veut absolument attirer l'attention du monde. Et pour ça, les meurtres vont devoir se multiplier. », et le monstre s’éveillait à peine à cette simple allusion, à simple illusion de ce qu'aurait pu être sa vie s'il ne devait pas rester ainsi caché. Il se retrouvait dans ce meurtrier, il se retrouvait dans l'empoisonneur de Whitechapel.
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Message Sujet: Re: On ne paie jamais trop cher une bonne leçon. (Arthur O. Freinsteed)   On ne paie jamais trop cher une bonne leçon. (Arthur O. Freinsteed) Icon_minitimeJeu 26 Sep - 1:20

Milles excuses:

C’est un étrange sentiment que celui de tomber sur un cadavre. Encore plus de se pencher sur celui d’une jeune femme. Assassinée. Ce n’était pas le genre de moments que Vitalic considérait comme une partie de plaisir. En fait, c’était surement ce qui le touchait le plus dans ce job. Et quatre d’un coup, en tout cas, aussi rapidement, ça en devenait même troublant. Mais Vitalic aimait traquer ces tordus, qui le plongeaient momentanément dans un état de réflexion malsaine devant leurs œuvres. Des tordus tous plus inventifs les uns que les autres, plus cruels. Plus passionnés. Les yeux verts vrillèrent ceux de Freinsteed. « C'est plus que ça, c'est une passion » avait-il dit. Et plus il l’écoutait, plus un sentiment d’inconfort montait chez le jeune Knight. En fait, lorsque le professeur improvisé se leva, bien plus grand encore que ne l’imaginait Vitalic, il ne put empêcher une pensée étrange, dérangeante de s’insinuer dans son esprit. Ce type respirait l’horreur et l’apprenti auror n’eut aucun mal à se le figurer penché sur une des victimes, admirant son œuvre. Fort heureusement, son Instructeur ne l’aurait pas envoyé dans l’office de l’empoisonneur de White Chapel. Mais ce qui était sûr c’est que les deux hommes auraient surement pu partager un thé sans le moindre souci, eux. Ce qui n’était à l’évidence pas le cas de nos deux protagonistes. Un instant, Vitalic se rendit compte qu’il s’était laissé impressionner par l’homme qui s’était dressé face à lui. Non content d’être imposant, l’homme ne vous laissait clairement pas tranquille. Et puis le blondinet commençait à en avoir assez d’être épié de la sorte, clairement mis à nu. D’autant plus qu’à l’évidence, ce que le médecin voyait ne lui plaisait pas. Il eut envie de l’envoyer voir ailleurs s’il y était et tourner les talons. Mais il n’avait pas envie d’une défaite. Ni d’un blâme de son supérieur et surtout, de foutre l’affaire en l’air. Il se reconcentra donc, prêt à écouter les conseils de cet homme était disposé à lui dispenser. Il adressa un regard torve à son interlocuteur au « novice » glissé à dessein. Mais il lui tourna le dos. Le jeune homme commençait à fulminer. Il prit le temps de garder toute sérénité mais Freinsteed se tournait à nouveau vers lui.

Et il laissa le jeune homme médusé. Son affaire, il se l’appropriait, voulait lui montrer qu’il la connaissait mieux que lui. Et puis quoi encore ? Bon, peut-être exagérait-il un brin, et peut-être que son instructeur ne lui avait pas tout dit. Il était en fait vraisemblable que le médicomage soit à l’origine de l’alerte donnée chez les aurors. Mais son ton suffisant faisait rejeter en bloc tout ce qui venait de lui à Vitalic. Peu importe, il allait lui montrer ! Du moins c’est ce qu’il croyait avant que l’empêcheur de tourner en rond ne s’approche de lui. La proximité avec lui ne lui plaisait guère, il tenta de se redresser de toute sa hauteur, mais ne fit pas un pas en arrière, bien décidé à lui tenir tête dans cette petite guerre non déclarée. Ses yeux lançaient à présent des éclairs et il se concentrait pour que son don ne le trahisse pas – jusque-là, une réussite. La question sembla purement rhétorique et Vitalic jeta un coup d’œil au dernier objet qui les séparait, avant de tout de même ouvrir la bouche : « Je vois des cas étranges tous les jours monsieur Freinsteed. Croyez-le ou non, j’en ai un en ce moment même en face de moi. Et plus qu’étrange, je qualifie ces individus de tordus et, à l’évidence, celui de White Chapel l’est particulièrement. Mais il y avait bien un dessein derrière ce dernier acte. » Vitalic se demandait si celui qui lui faisait face allait relever l’insulte, ou glisser à nouveau dessus comme un serpent. Il ne pouvait évidemment pas déverser sa bile ouvertement, sinon il aurait été beaucoup moins délicat, mais le futur auror n’avait jamais réussi à feindre l’hypocrisie. Enfin, si, mais il n’en avait que très rarement envie ; pourquoi ne pas dire aux gens qu’on n’aime pas ce qu’on ressent ? Et puis ce sale type ne se gênait pas pour le lui faire sentir lui-même. Et voilà qu’il avait l’air proprement effrayant à présent. Et l’exposé continuait pourtant, et les informations se révélaient intéressantes. Fascinantes. A un tel point que Vitalic parvint à calmer sa colère, captivé par les faits.

Il s’était douté, dès la seconde victime, que ces meurtres iraient de manière exponentielle vers un véritable charnier. Mais formulé par cet homme effrayant, cela prenait une toute autre dimension. Des plus inquiétantes, terrifiantes. Lentement, il se passa une main dans les cheveux, essayant de réfléchir. Il essayait d’éluder la présence du sociopathe en face de lui pour se concentrer sur son psychopathe, la belle affaire. Il était urgent de quitter ce bureau où il était sûr qu’on l’avait envoyé inutilement pour se lancer corps et âmes dans la traque de ce malade. D’un geste vif il déplia un rapport du dernier meurtre, comme pour trouver un indice. Puis il leva la tête vers Freinsteed, l’air dur. « Admettons que les meurtres se multiplient, c’est tout autant de chance pour lui mettre la main dessus. Et on peut imaginer qu’ils seront de plus en plus spectaculaires. Il va commencer à commettre des erreurs et il faudra l’arrêter avant d’avoir sacrifiée trop d’innocentes dans la traque. Il marqua une pause et ses iris s’obscurcirent légèrement. Avez-vous identifié ou analysé le poison qu’il utilise ? Vous semblez l’avoir cerné, compris. A croire qu’une passion commune vous lie à lui. Nous pouvons  nous servir de vos « gouts communs » pour le prendre au piège. » Il aurait bien dit de ses gouts qu’ils étaient douteux mais il était primordial de rester à peu près en paix. Il ne résista pourtant pas à une nouvelle petite provocation, lorsqu’il le questionna à nouveau : « Puisqu’il vous est étonnamment facile de se glisser dans sa peau, et puisque je ne suis qu’un novice, épatez-moi : trouvez quel sera son prochain coup. » Le sous-entendu était à peine voilé. Mais l’infâme donneur de leçon commençait vraiment à lui donner une impression des plus macabres. Cela dit, autant qu’il se serve de ses inclinaisons pour ces petits passe-temps mortifères pour aider à résoudre l’enquête. Peut-être même Vitalic prétendrait-il qu’il ne voyait pas d’inconvénient à le voir jubiler devant le mode opératoire du meurtrier. Car c’était définitivement de cela qu’il s’agissait. Vitalic était certain que Freinsteed était attiré par cette sordide affaire de la plus malsaine des manières qui soit.
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