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 Cause I knew you were trouble when you walked in > feat Barry

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Calixte M. Webster
Calixte M. Webster
LE CLAIR OBSCUR

LE CLAIR OBSCUR
+ SORCIER DEPUIS LE : 08/04/2013
+ PARCHEMINS : 824
+ LOCALISATION : Dans l'enceinte de Poudlard, peut-être dans un coin solitaire à boire pour oublier, ou avec ses amis pour faire bonne figure !

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Message Sujet: Cause I knew you were trouble when you walked in > feat Barry   Cause I knew you were trouble when you walked in > feat Barry Icon_minitimeJeu 23 Avr - 0:45


Cause I knew you were trouble when you walked in
Calixte Webster feat Barry Brown.

 





Je dois dire que la journée ne s’était pas trop mal passée, je ne peux pas dire qu’elle fasse partie du « top ten » des meilleures journées de ma vie, quoi qu’à y penser il ne doit pas y avoir beaucoup de jour où du début à la fin tout a été parfait, mais au moins, les heures étaient passées sans trop d’encombre. Je me suis levé ce matin-là reposé, ce qui ne m’était pas arrivé depuis déjà pas mal de temps, pas de cauchemars, pas de tensions aux réveils, cela relève déjà presque d’un exploit à lui seul. Les cours n’ont pas été d’une grande nouveauté passionnante, mais j’ai réussi à y trouver un minimum d’intérêt et à rester concentré sur le programme, le sujet de métamorphose m’a même arraché un rire quand Phèdre a hurlé en recevant sur la tête le vase, devenu toucan des Andes, de son voisin, après transformation. Après les cours, j’ai été à mon entrainement de quidditch, j’ai pu me défouler, retrouver mes coéquipiers, Lumen en a profité pour se moquer de moi et de mon hyperactivité étonnante, « le renouveau du printemps » m’a-t-elle dit avec un clin d’œil. La journée s’est passée comme n’importe quel jour qu’on aimerait vivre au quotidien, jusqu’au moment où tout a basculé. J’aurais dû me rendre compte que j’étais suivi. Je ne suis pas né d’hier, j’ai même été le premier à me faufiler à droite, à gauche, pour échapper à mes professeurs ou pour tout simplement embêter quelqu’un, j’ai fait les pires conneries de la terre, et pourtant ce soir je ne me suis rendu compte de rien.

Ce mec devient un vrai souci. Je l’observe attentivement, assis à côté de moi, la chaise à l’envers, lui à califourchon, les bras accoudés, ses yeux me sondant littéralement. Il s’est posté dans une attitude nonchalante mais je le sens aussi électrique qu’une mandragore prête à rugir de toute la force de ses cordes vocales pour me faire avouer l’inavouable. Parce que parlons peu, parlons bien, c’est vraiment de l’inavouable qu’il veut parler. J’aurais dû me douter que cette situation finirait par arriver. Je le connais parfaitement. Depuis cinq ans qu’il traine ses semelles à Poudlard, il a écumé bien plus les bancs de retenues que moi, et c’est déjà assez difficile de m’égaler, surtout que je suis là depuis plus longtemps que lui. C’est d’ailleurs lors d’une retenue que nous avons fait connaissance. D’un an plus jeune que moi, je n’avais pas franchement fait attention à lui, même s’il n’était pas du genre à faire tapisserie. Son principal défaut : trop curieux. Un peu de curiosité c’est bien, ça aide parfois, ça entretient les rêves et le désir d’apprendre. Mais trop de curiosité, ça cause beaucoup trop de problèmes, que ce soit pour le curieux ou la victime. En l’occurrence, ce soir, je suis cette victime. Et le curieux cherche un peu trop à en savoir sur ma vie. Je savais que ça finirait par arriver.

Depuis que je suis dans l’équipe de quidditch, je passe mon temps à éviter les douches communes après les entrainements et les matchs. Comment expliquer à mes camarades la raison de la présence de tant de cicatrices sur mes épaules, mon torse et le haut de mes cuisses ? Les plus anciennes, celles d’avant Poudlard encore… Mais comment être crédible quand à chaque retour de vacances j’ai une nouvelle plaie béante, sanglante et qui met de plus en plus de temps à cicatriser au fil des années ? J’ai toujours fait attention, mes plus proches amis n’ont jamais rien remarqué. Lumen n’avait pas fait attention avant que je lui déballe tout l’autre jour. Mais en une fois, toute ma prudence a volé en éclat. Barry n’est arrivé qu’en septembre dans l’équipe, d’ailleurs j’ai toujours admiré l’acharnement et la passion qu’il a mis pour nous rejoindre chaque année. Après cinq ans à faire profil bas, en deux mois il a vu le pire en moi. J’étais intimement convaincu qu’il avait aperçu mes cicatrices ce soir-là, en novembre. Tête en l’air qu’il est, il avait oublié je ne sais quoi dans le vestiaire, il a fait demi-tour et est revenu au moment où je pensais être tranquille pour me déshabiller. J’ai lu dans son regard une lueur d’étincelle. Vous savez, celle qui n’annonce rien de bon à celui qui la contemple. Et bien ce soir je la retrouve dans le regard de mon vis-à-vis. Il a mis du temps avant de venir m’en parler et ce n’est pas son genre de passer par quatre chemins pourtant. Tout ce que j’espère c’est qu’il n’a pas mené une enquête pour recueillir des informations avant de venir me mettre sur le fait accompli.

Ce soir, j’étais plus serein sur le terrain d’entrainement, j’ai baissé un peu ma garde et je n’ai pas vérifié que le vestiaire était vide avant d’ôter mon maillot trempé de sueur. D’habitude, quand je fais trois tours de terrain en courant pour me défouler au grand air, ça suffit pour leur laisser le temps de se changer et de se doucher avant de regagner notre dortoir. D’habitude aussi, je vérifie quand même pour être sûr et ne pas me retrouver dans la situation de ce soir. Mais aujourd’hui, galvanisé par une énergie nouvelle et content de m’être défoulé, le t-shirt déjà en main, je suis rentré torse nu dans la pièce au moment où Barry en sortait. Fait du hasard, ou acte délibéré de sa part, je suis sûr qu’il me l’avouera ce soir. On s’est regardé, j’ai su et pourtant j’ai nié l’évidence espérant qu’il ne vienne pas m’en parler. C’est certainement mal le connaitre. Je suis ensuite ressortie rapidement du local, la tête pleine d’interrogations et j’ai fait la seconde erreur de la soirée : je n’ai pas fait attention à l’ombre qui m’a suivi jusqu’au château.  De retour dans ma salle commune, je n’ai vu aucune trace du jeune homme, ne voulant pas spécialement me retrouver trop rapidement avec lui, j’ai décidé d’éviter les dortoirs pour ne pas le croiser là-haut immédiatement, je n’ai pas pensé qu’il avait pu m’attendre ailleurs pour être sûr de pouvoir me parler.

Je suis donc maintenant installé à une table de ma salle commune, affalé sur ma chaise, les coudes sur la table, ma tête enfouie dans mes mains. Je pensais avoir au moins la soirée et peut-être la journée de demain en l’évitant bien, pour trouver une solution à ce nouveau problème. Mais sa voix m’a tout de suite fait redescendre sur terre, cet enfer quotidien. Et c’est sans le regarder et d’une voix tout ce qu’il y a de plus acerbe que je lance : « Vas te faire voir Barry ! » Quel merdier ! Comme si j’avais besoin de ça en plus de tout le reste !


@destiny.




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Message Sujet: Re: Cause I knew you were trouble when you walked in > feat Barry   Cause I knew you were trouble when you walked in > feat Barry Icon_minitimeJeu 23 Avr - 12:40


Barry & Calixte


You were Trouble when you walked





J’avais attendu cinq mois pour lui parler. Cinq mois c’est long. Comment faire pour lui en parler sans qu’il ne prenne la poudre d’escampette ? Calixte Webster avait un lourd secret et je comprenais qu’il ne pouvait en parler. Lui et moi on c’était rencontré en heure de colles. Il m’avait l’air fort sympathique et j’ai de suite apprécié sa compagnie, bien qu’il ait un an de plus que moi. Il jouait dans l’équipe de Quidditch, avec Lumen. D’ailleurs ces deux là m’avaient donné encore plus envie de rentrer dans l’équipe. Et j’avais réussi à y entrer. J’étais tellement fier de moi que je n’en revenais toujours pas. Si je n’avais pas fait parti de cette équipe, je n’aurai jamais su ce que je sais sur lui à présent. Ces marques sur lui, ces cicatrices étaient nombreuses et horrible. Quand je les avais vus pour la première fois j’avais vite fait demi-tour. Je n’arrivais pas à croire ce que j’avais vu. Comment c’était possible ? Comment avait-il eut toute ces marques ? J’avais mené ma petite enquête mais sans révéler l’existence de ces marques. Tout le monde m’avait dit qu’il était un sang-pur et qu’il avait déjà écopé de nombreuses heures de colles. Mais à par cela, il n’y avait rien de plus. Donc vu que ce n’était pas les heures colles la cause, je penchais plus pour sa famille.

Après tout ce temps à chercher à en savoir plus, le moment était enfin venu. Mais une dernière vérification pour savoir si je n’avais pas imaginé tout cela. Cette après-midi il y avait entrainement de Quidditch. J’avais fait acte de présence, bien que ma relation avec Lumen m’empêche de bien jouer avec elle, je ne m’étais pas trop mal débrouillé. Une fois l’entrainement terminé, je me lavais avec les autres, pris mes affaires et me posais en dehors du vestiaire en attendant que tout le monde était sorti. Une fois que c’était le cas, je rentrais de nouveau à l’intérieur et jetais un coup d’œil pour voir si Calixte était présent. Lorsque je le vis, j’aperçu qu’il avait d’autres blessures sur le corps qui n’était pas présente avant je supposais. Je tournais les talons et me dirigeais déjà vers la sortie du vestiaire. Je regardais derrière moi et j’ai croisé son regard. Pas un mot n’avait été prononcé, rien du tout. Puis je sortais du vestiaire et attendais dans l’ombre qu’il sorte. Je ne savais pas trop comment l’aborder, mais je comptais le faire ce soir.

Je le vis sortir des vestiaires et avancer en direction du château. Je lui laissais quelques mètres d’avance avant de le suivre discrètement. Ce petit pistage continua jusqu’à la salle commune. J’avais laissé un étage d’écart entre lui et moi pour pas qu’il me repère. Lorsque je le vis rentrer dans la salle commune, je décidais de réfléchir. Que devais-je lui dire ? Menacer ou non ? La meilleure défense c’était l’attaque me disait mon père. Alors on allait attaquer. J’avançais dans la salle commune et vit Calixte devant une table la tête dans les mains. C’est là qu’il fallait que je lui en parler. Prenant une voix amicale je commençais à lui parler :

- Salut Calixte. J’aimerai te parler de quelque chose…

Par contre je ne m’attendais pas à cette phrase. Ton glaciale, et sans appel. Il ne semblait pas de bon poil. Tant pis pour lui. Je commençais à m’approcher et à m’assoir sur la table où il se situait. Le regardant je lui disais :

- Bon écoute t’as deux solutions. La première est la manière douce. On parle calmement toi et moi et personne n’est au courant de notre conversation. La deuxième est la manière forte. Toi et moi on ira faire un tour chez la directrice de Gryffondor. Et je sais exactement comment la voir rapidement. Tu as compris?

J’espérais sincèrement qu’il choisirait la situation facile. Car je n’avais pas envie de refaire perdre des points à Gryffondor. M’approchant de sa tête je le regardais droit dans les yeux et d’un air on ne peut plus sérieux je lui lançais :

- Et crois moi je tiens parole. Alors tu as intérêt à choisir et vite. Je te laisse trois secondes. Un…. Deux….. Trois…… Tu as choisis ?

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Calixte M. Webster
Calixte M. Webster
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Message Sujet: Re: Cause I knew you were trouble when you walked in > feat Barry   Cause I knew you were trouble when you walked in > feat Barry Icon_minitimeSam 25 Avr - 18:48


Cause I knew you were trouble when you walked in
Calixte Webster feat Barry Brown.

 





Mon ton glacial n’a pas eu l’effet escompté, mais en même temps je me doutais que cette tête de mule ne se lasserait pas si facilement. Il est trop borné pour réfléchir au fait que je ne vais simplement pas répondre aux questions qui doivent le faire trépigner d’impatience. Ça serait trop beau, si juste en voulant quelque chose on arrive à l’obtenir, ma vie aurait certainement été beaucoup moins compliquée. « Bon écoute t’as deux solutions. La première est la manière douce. On parle calmement toi et moi et personne n’est au courant de notre conversation. La deuxième est la manière forte. Toi et moi on ira faire un tour chez la directrice de Gryffondor. Et je sais exactement comment la voir rapidement. Tu as compris ? » Je ne sais pas de quel droit il s’est imaginé qu’on était assez proches pour qu’il me demande de livrer tous mes secrets comme ça, mais il a quand même la plus belle audace du monde, de me faire un vieux chantage pour m’arracher les mots de la bouche. Toute son attitude face à moi prouve qu’il ne me connait surement pas aussi bien qu’il le pense. Je ne suis pas le genre de personne à me laisser intimider, je crois que si c’était le cas, ça ferait des années que je serais au fond d’une tombe, en train de redevenir poussières. Mon père, dans toute sa cruauté, m’a rendu plus fort, et en cet instant je ne peux que lui en être reconnaissant. N’importe quel autre élève se serait pissé dessus par peur que leur directrice de maison soit mise au courant, mais ça fait assez d’années que je joue le rôle du mauvais garçon et que mes professeurs me connaissent comme j’ai eu envie qu’ils me voient. « Je ne sais pas ce que tu ne comprends pas dans ma première phrase, mais soit je vais être plus explicite, je ne vais pas faire comme si je ne comprenais pas de quoi tu voulais me parler, alors je vais te répondre franchement et sans détour, ouvre bien tes oreilles je ne répéterais pas. Il n’y aura qu’une solution Barry, tu retournes d’où tu viens et tu me fiches la paix. Je ne suis pas le genre de personne à qui tu peux faire du chantage et me presser comme tu le fais, ça me met juste hors de moi et crois-moi tu ne veux pas savoir ce que je peux te faire dans ces moments-là. » D’un ton qu’il essaie sérieux, pour essayer de me faire flancher malgré la tirade que je viens de lui assener, il reprend sûr de lui : «  Et crois-moi, je tiens parole. Alors tu as intérêt à choisir et vite. Je te laisse trois secondes. Un… Deux… Trois…. Tu as choisis ? » Il me fait quoi là ? On dirait un gamin impatient qui demande à un adulte de jouer avec lui. Je le regarde droit dans les yeux, essayant de déterminer quelle idée peut bien passer dans sa tête pour que ce soir, il décide de venir m’emmerder avec mes problèmes. Je laisse échapper un rire noir qui pourrait faire un peu froid dans le dos si je n’appréciais pas un minimum cette tête de nœud. Je me penche alors vers lui, réduisant l’espace entre nous, afin de nous enfermer dans une petite boule et éviter que les curieux écoutent notre conversation. Je l’attrape discrètement par le nœud de sa cravate pour le rapprocher de moi et c’est dans un  murmure ferme que je lui donne ma réponse. « On peut parler calmement sans problème, mais ma vie privée ne regarde que moi et tu n’es pas en droit de me demander des explications, arrête juste de fouiner dans ma vie. Et ne vas surtout pas croire que tu me fais peur en mentionnant notre directrice de maison. Tu ne vas pas m’intimider comme un vulgaire premier année. » Mon ton est sans appel. Mon père n’arrive pas à me faire lâcher un cri lorsqu’il lève sa baguette sur moi, ce n’est pas Barry qui parviendra à me faire lâcher prise. Il faudra bien plus qu’une vulgaire petite menace pour me faire chanter. La seule personne qui sait tout de moi c’est Lumen et c’est seulement dans un moment de vulnérabilité que je lui ai tout balancé, et aussi parce que j’ai une entière confiance en elle. Elle n’a pas une vie idyllique de son côté, alors on ne peut que se comprendre. Je le relâche, arrêtant la pression que j’exerçais sur son cou et passe mes mains sur ses épaules comme pour balayer de la poussière inexistante et tenter de faire redescendre un peu la tension, qui doit être visible même de loin, par ce petit geste anodin. Ma voix d’abord dure et incisive, se fait un peu plus souple. Toujours directive et implacable, j’essaie toutefois de nuancer pour désamorcer la bombe. « Je t’aime bien, alors on va faire comme s’il ne s’était rien passé et on va éviter de se battre et de ruiner notre relation, mais ne vient pas chercher des infos sur moi ou tu le regretteras. » Je laisse rapidement errer mon regard dans la pièce dans une attitude naturelle, mais surtout pour envisager l’attention qu’on a pu susciter et qu’elles sont mes chances de pouvoir partir sans trop d’encombre, si le jeune homme décide de continuer son interrogatoire. Je reviens rapidement sur le visage un peu trop sérieux à mon gout de mon vis-à-vis. « La question qui reste en suspens est de savoir si tu es assez bête pour continuer à me menacer ou si on peut reprendre la relation qu’on avait avant que tu commences à fouiner dans ma vie. Je ne suis pas du genre à pardonner facilement, alors réfléchis bien à la question avant de répondre, Barry. » Je laisse un petit temps passer pour lui laisser le temps d’assimiler ce que je lui dis, avant de reprendre clairement.  « Je ne plaisante pas Barry, tu te lances dans une mission qui ne t’apportera rien de bon. Tu ne vas te créer plus de problème que tu vas en résoudre, alors laisses juste tomber. Si tu as un minimum de bon sens, fais-moi confiance, laisse couler. »




@destiny.




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Message Sujet: Re: Cause I knew you were trouble when you walked in > feat Barry   Cause I knew you were trouble when you walked in > feat Barry Icon_minitimeLun 27 Avr - 14:16


Barry & Calixte


You were Trouble when you walked





Je ne savais pas vraiment ce qu’il pensait mais je me doutais que ma petite menace ferait peu d’effet. Mais là il se mit à rire d’une manière qui me rappelait Dolohov. Mais j’appréciais vraiment Calixte, et une confrontation à main nue ne me plaisait pas pour le moment. En parlant de ça Calixte s’approcha de moi et m’attrapa ma cravate et serra le nœud de celle-ci. Je restais impassible et m’attendais à me faire cogner. Car dans la rue c’était la coutume. Attrapé par le col et cogné direct. Mais là juste un murmure s’échappa de ses lèvres, comme une mise en garde. Moi ne pas vouloir le voir énerver ? C’était sur mais s’il fallait en passer par là ça ne me faisait pas peur. D’ailleurs il m’annonçait comme quoi je ne pouvais pas lui faire aussi peur que je pouvais le faire à un première année. Je m’approchais de sa tête et colla mon front contre le sien et le fixa droit dans les yeux avant de lui sortir :

- J’imagine bien que je ne te fais pas peur, et tu sais aussi bien que c’est réciproque. Et je suppose qu’une discussion civilisé serait la bienvenue. La dernière fois que je me suis retrouvé face à un sixième année, il y avait trop de monde autour qui ont joué les commères. Donc je n’aimerais vraiment pas que cela recommence. Cordélia est sympa mais me retrouver deux fois en colle avec elle pour la même raison serait lui manquer de respect.

Je reculais la tête légèrement de la sienne et attendais. A mon avis il avait du entendre ma petite confrontation avec Dolohov près du terrain de Quidditch, mais je préférais le rappeler pour pas qu’il oublie que moi aussi je savais me défendre. D’ailleurs peu de temps après il relâcha la pression au niveau de mon cou et épousseta mes épaules comme un signe pour faire retomber la pression. Et il commença à me dire d’une voix plus neutre et calme que se battre n’était pas la meilleure option, qu’il fallait oublier cela et que je ne fasse aucune recherche sur lui ? Euh…….. ben c’était un peu trop tard. Je commençais à me gratter la tête et d’un air légèrement bête je commençais à lui dire :

- Ben….. en fait….. c’est assez amusant que t’en parle mais j’ai déjà fait ma petite enquête sur toi. Mais mis à part que tu es issu d’une famille de sang-pure, que t’es assez malin pour réussir assez bien tes cours, que tu es presque aussi doué que moi pour le règlement et que tu es dans l’équipe de Quidditch. Il n’y a rien d’autre.

Je repris assez vite mon sérieux sur mes deux dernières phrases. Pour lui montrer que j’avais quand même recueilli des informations et que je ne mentais pas. J’avais toutes ces informations et mon intuition venait me faire penser que ça devait être à cause de sa famille qu’il avait ces marques. Je l’entendais me parler de savoir si j’étais assez bête pour détruire la relation que j’avais avec lui. Il était certes un bon camarade et je ne voulais pas ne pu le voir et qu’on se fasse la tête, déjà pour le Quidditch niveau ambiance ça risquait de poser problème, mais aussi dans la salle commune bonjour. Déjà qu’avec Lumen c’était froid alors là. Il reprit la parole et commença à m’annoncer que je risquais de me créer de plus gros problème que je risquais de pouvoir en supporter. Je soupirai un bon coup. Il fallait que je garde mon calme car c’était dans ces cas là que je faisais des bêtises. Laisser couler ? Vraiment. Soupirant de nouveau je regardais aux alentours. Nous étions seuls personne était présent. Alors je me redressais légèrement avant de lui répondre :

- Crois moi les problèmes je sais ce que c’est, j'en ai plusieurs en ce moment. Par contre j’aimerai juste te faire remarquer quelque chose. Quand un ami est dans le pétrin, on essaie de l’aider le mieux possible. Enfin c’est comme ça que je vois les choses, je ne sais pas pour toi. Je sais que ça ne doit pas être facile à garder le secret, mais crois moi il faut savoir accepter une main tendu quand l’occasion se présente. Je n’ai pas réussi à aider une amie une fois, j’ai même empiré la situation, alors je n’abandonnerai pas et je ne referai pas la même erreur. Si je peux t’aider alors je le ferai.

Je finissais ma tirade en le regardant droit dans les yeux. J’avais de la compassion pour lui, pas de la colère ou de la pitié. Je comprenais qu’il ne disait rien sur ces blessures mais de là à tout garder pour lui. Je ne comprenais pas vraiment, mais il avait déjà du se confier je suppose. Je finissais par un sourire en coin et déposait ma main légèrement son épaule en disant :

- Enfin. Peut-être que tu as déjà tout dit à quelqu’un en qui tu as totalement confiance. Après tout je ne suis qu’un camarade de Quidditch et d’heures de colles n’est-ce pas ? Mais je préfère t’avertir, tu n’es pas si discret que ça. Fait plus attention. Je suppose que tu ne voudrais pas que quelqu’un soit au courant que ce que te fais ta famille quand tu rentres chez toi pendant les vacances.

Pure spéculation de ma part, je tentais quand même d’en savoir un peu plus mais de manière caché, si je lisais la stupéfaction ou de la surprise dans son regard je savais que j’avais touché juste, sinon il s’offusquerait et je m’excuserai d’avoir dit ça et lui expliquerais le pourquoi de ma phrase. Mais je pensais bien qu’il n’était pas assez discret. J’avais réussi par deux fois à le surprendre alors que je ne suis pas connu pour ma finesse légendaire. J’avais retiré ma main de son épaule après ma petite tirade, et je m’étais levé. Être assis trop longtemps ne m’allait que lorsque je jouais de la guitare.


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Message Sujet: Re: Cause I knew you were trouble when you walked in > feat Barry   Cause I knew you were trouble when you walked in > feat Barry Icon_minitimeVen 1 Mai - 15:41


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Calixte Webster feat Barry Brown.

 





Des fois je me demande ce qu’il se passe dans la tête de Barry. Il se retrouve un peu trop souvent dans des situations vraiment emmerdantes. Après, tant que ça ne me concerne pas, il peut bien faire ce qu’il veut cela ne me regarde pas, mais aujourd’hui il a décidé de se lancer sur mon sujet et ce n’est pas forcément de bon présage. Il a toujours été un peu trop impulsif à mon gout, à croire qu’il ne sait pas réfléchir avant d’agir, mais après tout s’il veut la jouer à la baston moldue avec toutes les personnes qui ne lui reviennent pas, qu’il fasse comme il souhaite. Je n’ai juste pas envie de rentrer dans son jeu et me retrouver dans sa ligne de mire. Ce mec est un poison quand il a décidé de découvrir quelque chose : il essaie de faire pression, il fouine un peu trop dans les affaires des autres, il va falloir qu’il comprenne qu’amis ou non, la vie privée, sa porte bien son nom, c’est privée.

Quand j’ai agrippé sa cravate pour le rapprocher de moi, ce n’était pas une menace, juste une mise en garde sur ce qu’il compte faire par la suite. Mais il a collé son front au mien et m'a sortie une phrase vraiment sortie de son contexte. Je ne sais pas vraiment pourquoi il m’a dit que je ne lui faisais pas peur, appuyant ses dires avec sa confrontation avec Dolohov. Comme tout le monde j’en ai entendu parler et je sais qu’il a écopé d’une belle retenue. Je pense qu’il devrait faire un peu plus attention, car il finira par se mettre tout le monde à dos. Après j’ai essayé de désamorcer son envie un peu trop pressante de connaitre tout de moi et il m’annonce avec son air de crétin fini, bafouillant comme s’il était à mi-chemin entre « eh eh c’est déjà trop tard, j’ai déjà mené mon enquête » et je me la joue un peu penaud car j’ai été démasqué, qu’il avait déjà des infos sur moi. Je n’ai pas relevé sa phrase, je sais qu’il ne peut rien trouver sur moi, personne ne sait rien de moi, je n’ai jamais rien laissé filtrer, il ne pourra trouver que ce que j’ai bien voulu laisser voir. Pourtant, il reprend rapidement son sérieux. J’en profite pour essayer de le raisonner un peu, son air ne me dit rien qui vaille, mais on peut toujours espérer que de le dire, le fera un minimum réfléchir. « La question qui reste en suspens est de savoir si tu es assez bête pour continuer à me menacer ou si on peut reprendre la relation qu’on avait avant que tu commences à fouiner dans ma vie. Je ne suis pas du genre à pardonner facilement, alors réfléchis bien à la question avant de répondre, Barry. Je ne plaisante pas, tu te lances dans une mission qui ne t’apportera rien de bon. Tu ne vas te créer plus de problème que tu vas en résoudre, alors laisses juste tomber. Si tu as un minimum de bon sens, fais-moi confiance, laisse couler. » Je regarde autour de moi, tout le monde est monté se coucher, il ne reste plus que nous deux dans la salle commune, ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle. C’est son soupir qui me fait de nouveau braquer mon regard sur lui. Il se met aussi à observer la salle commune tout en continuant à soupirer. Je ne sais pas ce qu’il va encore me faire, mais je ne suis pas certain d’apprécier la suite des évènements. Il se redresse comme s’il prenait confiance en lui et me réponds. « Crois-moi les problèmes je sais ce que c’est, j’en ai plusieurs en ce moment. Par contre j’aimerai juste te faire remarquer quelque chose. Quand un ami est dans le pétrin, on essaie de l’aider le mieux possible. Enfin c’est comme ça que je vois les choses, je ne sais pas pour toi. Je sais que ça ne doit pas être facile à garder le secret, mais crois-moi il faut savoir accepter une main tendu quand l’occasion se présente. Je n’ai pas réussi à aider une amie une fois, j’ai même empiré la situation, alors je n’abandonnerai pas et je ne referai pas la même erreur. Si je peux t’aider alors je le ferai. » Il termine en me fixant intensément, ses yeux bien plantés dans les miens. Je n’ai pas franchement envie d’analyser ce que je lis dans son regard, j’ai la mauvaise sensation que cette histoire est loin d’être terminée. « Un ami dans le pétrin, tu as une bien piètre opinion de moi Barry ça fait plaisir. La vie n’est pas parfaite, la mienne ne l’ai pas non plus, mais je suis loin d’être dans le pétrin. » Et le voilà qui change encore d’attitude : après le mec qui t’aborde sans tact, limite agresseur, après celui qui te fait du chantage sans honte, après le moralisateur, voilà Barry-la-compassion-bonjour. Il me lance un regard qui veut tout dire, arbore son petit sourire en coin qui ne dit jamais rien de bon et pose sa main sur mon épaule : « Enfin. Peut-être que tu as déjà tout dit à quelqu’un en qui tu as totalement confiance. Après tout je ne suis qu’un camarade de quidditch et d’heures de colles n’est-ce pas ? Mais je préfère t’avertir, tu n’es pas si discret que ça. Fait plus attention. Je suppose que tu ne voudrais pas que quelqu’un soit au courant de ce que te fais ta famille quand tu rentres chez toi pendant les vacances. » Voilà ce que son geste voulait dire, il essaie de lire dans mon attitude l’exactitude de ses propos. Il tâtonne encore le p’tit bonhomme et bien il peut continuer à patauger dans la marre car ce n’est pas ce soir qu’il va en savoir plus. Il vient en deux phrases de me prouver qu’il n’a rien sur moi, à part le fait qu’il a vu certaines de mes cicatrices après les entrainements de quidditch, mais après tout ça ne veut pas dire grand-chose, j’ai très bien pu avoir un grave accident étant petit qui m’a balafré à vie. Par contre je suis assez d’accord sur le fait qu’il va me falloir être plus prudent, j’ai un peu trop lâché du lest depuis que mon frère est mort et que mes parents me font la misère. J’ai l’esprit un peu trop ailleurs et ça se ressent. Mais pour ce soir et malheureusement pour lui, j’ai déjà joué de nombreuses fois ce rôle, mon père m’a plus que formé à rester impassible en toute circonstance, c’est d’ailleurs ce qui le fait rager le plus et être de plus en plus violent avec moi au fil du temps, il veut me faire flancher, mais ça fait des années que je ne bronche plus lorsqu’il me fait de nouvelles marques. Je reste donc de marbre, pas un seul muscle de mon visage ne trésaille, mes cils ne papillonnent pas plus que de raison, et je le regarde se lever en retirant sa main de mon épaule. Comme à son habitude, il a du mal à rester en place, il a besoin de bouger. Je n’ai jamais compris si c’était parce qu’il avait un vrai problème d’hyperactivité, auquel cas c’est franchement pathologique et il devrait se faire soigner, il serait certainement plus serein dans la vie, ou si c’est juste une manière de se donner contenance, m’enfin le voilà debout, me surplombant de sa hauteur. Je ne sais pas trop ce qu’il va encore me sortir, mais bon quitte à s’enfoncer un peu dans cette bagarre, autant y aller avec humour et sarcasme, au moins ça détend un peu l’atmosphère pesante de tout à l’heure. Je me lève alors à mon tour, me retrouvant de ce fait à son niveau, je n’aime pas trop avoir l’impression d’être en infériorité, surtout quand l’autre ne me veut pas que du bien. Je prends mes affaires tout en lui parlant. « Tu vas te coucher ? Je pensais que tu avais encore des choses à m’apprendre, tu avais l’air survolté en arrivant tout à l’heure. Mais bon c’est une bonne idée, je suis un peu fatigué aussi, l’entrainement a été rude. » Mensonge, il m’a fait un bien fou, j’ai pu me défouler et arrêter de penser à mes problèmes pendant un instant, un instant bien trop long puisque j’en suis là à l’heure actuelle, mais ça c’est un autre problème. Je repousse ma chaise, passe mon sac à mon épaule et lance « Bonne nuit alors ! » tout en me dirigeant tranquillement vers les escaliers menant aux dortoirs. Il n’y a plus qu’à croiser les doigts et les orteils (et tout ce qui peut être croisé : cheveux, bras, jambes… peu importe tant que ça fonctionne) pour que Monsieur Barry ne me stoppe pas dans mon élan vers ma retraite anticipée. J’espère qu’il va comprendre que le sujet est clos.





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Message Sujet: Re: Cause I knew you were trouble when you walked in > feat Barry   Cause I knew you were trouble when you walked in > feat Barry Icon_minitimeSam 16 Mai - 14:30


Barry & Calixte


You were Trouble when you walked





Lorsque j’évoquais le fait que j’étais là pour aider du mieux que je pouvais les amis dans le pétrin, sa phrase me surprit un peu. Que j’avais une piètre opinion de lui ? Je ne savais pas vraiment s’il était sérieux ou s’il essayait de jouer la carte de l’humour. Enfin dans tout les cas je me permis de lui répondre d’un air sérieux :

- Ce n’est pas que j’ai une piètre opinion de toi. Juste que j’ai l’impression que ce n’est pas la joie alors je m’inquiète. C’est normal, non ? A moins que je me trompe.

Peu de temps après je tentais une attaque surprise par faisant référence à sa famille. Pour voir sa réaction. Alors soit je me plantais royalement ou il était très fort pour cacher ses sentiments et ses réactions car je ne voyais absolument rien. Enfin bref je ne savais pas du tout comment réagir. C’était un peu pour cela que je me redressais un peu, pour pouvoir bouger sans soucis. J’arrivais rarement à tenir en place. Bon puisqu’il ne voulait pas en parler, je trouvais ça un peu normal, on n’allait pas dévoiler ce qu’on avait comme problème au gens comme ça. Quand j’y pense, j’avais été légèrement direct voir brutal avec lui. Je soupirais un bon coup, me tournais vers lui et lui répondais :

- Désolé de t’avoir embêté avec ça mais c’est juste que je me questionnais sur l’origine de tes marques. J’espère que tu ne m’en tiendras pas rigueur. Je suis un peu direct parfois et ça me joue des tours parfois.

Je regardais un peu le feu crépitais avant de m’étirer d’un coup. Je faisais ensuite craquer les os de mes mains, ainsi que ceux de mon cou. Ça faisait drôlement du bien ça. J’entendis Cal me dire qu’il allait se coucher car l’entrainement était assez rude. Moi je ne trouvais pas. Enfin pas plus que d’habitude. J’avais d’autre chose à lui apprendre ? Pas vraiment j’avais vite vidé mon sac. Mais maintenant que j’y pensais il était de famille de sang-pures alors peut-être qu’il pouvait m’aider. Le voyant monter dans les escaliers je l’interpellais :

- Hé Cal ! J’ai encore quelques questions à te poser.

Je le voyais se retourner vers moi en me regardant. J’avais un sourire sympathique avec rien comme arrière pensée. Je pris une voix légèrement sérieuse et lui demandais :

- Est-ce que tu es fiancé ? Enfin je demande ça car j’ai appris à mes dépends que ça se faisait dans les familles de sang-purs. Et généralement contre le gré de la personne. Donc je me demandais si c’était vrai. Et s’il y avait un moyen de les annuler ? Car je ne m’y connais vraiment pas dans ce genre de chose. Donc ton aide serait la bienvenue.

Je mis un certain temps avant de reprendre ma phrase entre les deux premières. Laissant un léger blanc. Je ne savais pas s’il allait m’aider mais en tout cas j’espérais. Allais-je lui dire la vérité ou seulement une partie ? Ça cela dépendra de lui.



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Calixte M. Webster
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LE CLAIR OBSCUR

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Message Sujet: Re: Cause I knew you were trouble when you walked in > feat Barry   Cause I knew you were trouble when you walked in > feat Barry Icon_minitimeJeu 13 Aoû - 20:33


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Calixte Webster feat Barry Brown.

 





La tension était palpable entre nous deux, je ne sais pas exactement ce qui l’a fait redescendre, si c’est mon ton, mon attitude ou mes propos, mais je sens que son humeur est changeante. Son air sérieux et sa façon de s’excuser tout en m’expliquant qu’il s’inquiète pour moi est presque touchante. Il se lève ensuite rapidement comme s’il avait été piqué par une bête ou que d’un coup il s’était rendu compte que son sang circulait mieux en marchant. Je vois à sa façon d’être qu’il réfléchit, qu’il pèse ses mots, ce qui pourrait presque être inquiétant venant de lui, mais rapidement le fond de sa pensée surgit : « Désolé de t’avoir embêté avec ça mais c’est juste que je me questionnais sur l’origine de tes marques. J’espère que tu ne m’en tiendras pas rigueur. Je suis un peu direct parfois et ça me joue des tours. » Après m’avoir sortie cette phrase son regard plongé dans le mien, il se détourne quelque peu et semble s’absorber dans la contemplation du feu. Je profite de cette petite diversion pour tenter une retraite. Mes affaires rangées, je me dirige le plus naturellement possible vers nos dortoirs.

Je pensais avoir réussi à m’en sortir, quand une fois arrivée aux premières marches des escaliers, je l’entends m’interpeller à nouveau et me dire qu’il a encore des questions pour moi. Quelle poisse, si seulement il pouvait comprendre que je n’ai pas envie qu’il continue à fouiner dans ma vie ! Tout en me retournant je lui réplique « Ecoute Barry, je pense que le message a été clair, je n’ai pas envie de parler de ça avec toi. Je ne t’en tiendrais pas rigueur, mais s’il te plait arrête juste avec… » Je m’arrête en posant mon regard sur lui et sur son sourire sympathique. Ses yeux ne reflètent plus la curiosité et l’agacement de tout à l’heure, c’est peut-être bon signe. Je vais attendre avant de le sermonner de nouveau, après tout ce qui sort de sa bouche n’est pas toujours mal. « Est-ce que tu es fiancé ? » Mais c’est quoi ce délire ? Comment il a bien pu avoir vent de cette histoire, une vraie commère ce type ce n’est pas possible. Je le regarde suspicieusement, attendant la suite, il est hors de question que j’aborde ce sujet avec lui. Je reste donc debout dans les escaliers, à moitié tourné vers lui, à moitié prêt à gravir les marches sans demander mon reste en cas de besoin. « Enfin je demande ça car j’ai appris à mes dépends que ça se faisait dans les familles sang-purs. Et généralement contre le gré de la personne. » Il ne sait pas si bien dire, quelle plaie ! Mais il continue son explication comme s’il voulait se justifier de sa demande. Ça pour le coup, ce n’est pas franchement dans ses habitudes, il y a quelque chose de caché dans sa démarche. « Donc je me demandais si c’était vrai. Et s’il y avait un moyen de les annuler ? Car je ne m’y connais vraiment pas dans ce genre de chose. Donc ton aide serait la bienvenue. » Je soupire, pour lui faire comprendre que je suis lasse de cette conversation, mais je garde un ton naturel pour ma voix, envolé la fermeté ou la méchanceté, bonjour l’amicalité et la bienveillance. « Ce que je t’ai dit sur la vie privée des gens n’a pas changé en cinq minutes, et Barry, il va falloir que tu arrêtes de fourrer ton nez partout. Ça en deviendrait presque agaçant à force cette façon intrusive que tu as de poser des questions aux gens, on ne sait jamais si c’est juste pour discuter ou si tu cherches une information, tu ne vas pas toujours tomber sur des gens qui t’apprécient et ça tournera mal, crois-moi. » Je m’arrête un instant, l’observant attentivement du haut de mon perchoir (à savoir deux marches). Puis je reprends : « Je ne vois pas en quoi te dire si je suis fiancé ou non t’apportera un plus dans ton quotidien. » Puis une idée germe dans mon esprit. Peut-être qu’il a juste un souci personnel après tout, et qu’il a vraiment envie de savoir, pour lui, et pas juste pour emmerder son prochain. Barry est comme tout le monde après tout, il doit bien avoir des soucis lui aussi et il essaie certainement de se renseigner un peu auprès des personnes qui en savent beaucoup plus que lui. Si c’est ça, je ne peux que l’aider dans sa démarche. Je me lance à la pêche aux informations, il va m’en falloir plus pour répondre au mieux à ses questions. « A part si tu y vois un quelconque intérêt personnel… » En même temps je m’approche alors de lui, réduisant en quelques pas la distance que j’avais instauré entre nous. « Et ne me regarde pas avec ces yeux là, tu ne vas pas me faire croire que d’un coup tu t’es pris de passion pour les sang-purs et leur mode de fonctionnement. Tu as dit que tu l’avais appris à tes dépends, il s’est passé quoi ? Tu as des problèmes ? » Je continue à le scruter, essayant de percer à jour ce qu’il me dit sans me dire. Le mariage arrangé n’est pas un sujet qu’on aborde facilement et surtout pas avec tout le monde. C’est un sujet sensible, qui reste ancré dans les mœurs, mais pas toujours approuvé.  « A priori ce n’est pas toi qui est victime d’un mariage arrangé, donc c’est que c’est un de tes amis… Je le connais j’imagine ? » Cette fois-ci, c’est à mon tour de poser les questions, à défaut d’avoir des réponses, et en même temps il comprendra peut-être comme c’est désagréable d’avoir sur le dos quelqu’un qui veut tout savoir. « Ecoute, si tu m’expliques un peu mieux ta demande, j’essaierais de répondre au mieux à tes questions, mais on est d’accord qu’on ne parle plus de moi sur ce sujet, alors soit plus précis. »



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