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 le défouloir, le réconfort; (willow)

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Message Sujet: le défouloir, le réconfort; (willow)   le défouloir, le réconfort; (willow) Icon_minitimeMar 21 Juil - 0:42

La première fois que Gale avait aperçu son frère à Poudlard, c'était le soir de la répartition. C'était la première fois où les regards des deux frères s'étaient croisés. Fièrement assit à la table des Serpentards, il avait attendu de pied ferme que Adam vienne le rejoindre mais si tôt sur le Choixpeau avait prononcé le nom de la maison tant désirée, Adam était partie s'asseoir à côté de Goyle, sans un regard supplémentaire pour son aîné. Dès ce soir-là, le ton avait été donné. L'indifférence constante de Adam à son égard était difficile à vivre pour Gale même si il savait la mériter. N'avait-il pas lui-même ignorer son frère pendant toute sa jeunesse profitant de l'amour offert par ses parents sans en laisser une miette ? Et quand la roue avait tournée et que les rôles avaient été inversés il s'était retrouvé dans la situation qu'il avait si longtemps imposée à Adam. Et quelle situation ! Cela faisait presque dix ans mais il avait toujours autant de mal à la vivre. A Poudlard tout le monde était au courant de la situation compliquée qu'ils entretenaient et l'indifférence qu'ils se témoignaient ne surprenait plus personne. En public Gale n'osait plus aller vers son petit frère. Il savait que ce dernier n'aurait jamais terni l'image de la famille en l'humiliant devant tout le monde mais il n'aurait pas supporté de voir son regard froid et plein de dureté se poser sur lui. Gale faisait le grand, le fier, mais dès qu'il s'agissait de Adam il n'était plus rien d'autre qu'un petit garçon.

Quand il le croisa dans le couloir Adam détourna la tête. Habituellement Gale continuait son chemin sans s'en soucier mas aujourd'hui était un jour particulier : c'était l'anniversaire de Adam. S'offrir des cadeaux n'avait jamais été leur truc et il n'avait rien pour lui mais pas une seule année ne s'était écoulée sans qu'il lui souhaite son anniversaire même si Adam refusait de l'entendre. Gale appela donc son petit frère qui fut forcé de se retourner. Il attendit que les quelques personnes encore présentes dans le couloir disparaissent, se rendant au dîner, et lança simplement : Joyeux anniversaire. Sans être enjoué son ton était pourtant plein de bons sentiments. Adam lui jeta un regard froid : il n'y avait personne autour. Je ne veux plus que tu me dises ça. Pas toi. Pas après m'avoir gâché tant d'anniversaires. Plus jeune quand la fmaille fêtait l'anniversaire de Adam un cadeau était toujours réservé un Gale sans quoi ce dernier faisait un caprice. A cette époque là ses parents le traitait comme un roi. Mais évidemment Adam n'avait jamais supporté de devoir partager sa journée spéciale. La pique fut cependant difficile à avaler pour Gale. Je ne voulais pas... Adam le coupa. Tu ne voulais pas ? Et bien moi je veux. Dégage. Si Adam se montrait parfois dur, il était rarement aussi méchant. Sans un mot de plus il s'éloigna, laissant Gale seul, une boule formée dans la gorge. Les larmes lui vinrent rapidement aux yeux à mesure que la douleur et la peine s'emparaient de son cœur. Il ouvrit la première porte qu'il trouva et se précipita dans les toilettes de Mimi Geignarde. Les mains appuyés sur un lavabo il laissa libre cours à sa tristesse et les larmes roulèrent sur ses joues en silence. Au bout de deux minutes il reprit le contrôle de lui-même et lorsqu'il releva les yeux vers le miroir il découvrit unr silhouette derrière lui. Il se retourna. Qu'est-ce que tu fais là toi ? Son ton était méchant, agressif, rageant : il avait besoin de se défouler.
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Message Sujet: Re: le défouloir, le réconfort; (willow)   le défouloir, le réconfort; (willow) Icon_minitimeMer 22 Juil - 1:01

Le défouloir, le réconfort
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Encore une fois, voilà qu'elle se retrouvait à fuir. Elle n'aimait pas cela pourtant, et au plus les années passaient, au plus elle se disait qu'elle ne devrait pas agir comme ça, telle une créature paniquée face au moindre danger. Il arrivait fréquemment que l'image de Maisie s'impose à elle dans ces moments, moquant son manque de courage, son incapacité à affronter les obstacles avec sang froid. Mais Willow n'avait jamais prétendu posséder la témérité de sa soeur aînée qui, elle, n'hésitait jamais à faire quoi que ce soit dès lors que ça promettait de passer un bon moment. Enfin, aux yeux de Maisie, tout était source de jeu; elle vivait dans un monde où il n'y avait ni responsabilités, ni conséquences, ni prison. C'était sans doute ce dont elle se persuadait, car Willow avait vu bien souvent, enfant, ses parents aller réparer les bêtises de sa soeur, payer le pot cassé chez le voisin, ou bien remplacer le carreau de fenêtre éclaté chez la voisine; en bref, toutes les activités diverses et variées que Maisie avait qualifiées de "marrantes" avec sa bande de copains du quartier.

Peut-être était-ce la raison pour laquelle les deux sœurs étaient si différentes. Willow avait grandi avec l'exemple à ne pas suivre, et s'était toujours appliquée à se montrer consciencieuse, que ce soit dans les devoirs, le travail, les relations familiales et même avec les autres. Toujours aider son prochain, même si beaucoup d'enfants du village la méprisaient et ne voyaient en elle qu'une pauvre fille sans amis. Alors qu'eux jouaient dans les rues, se poursuivant en riant, ou s'envoyant un ballon, elle restait seule sur sa balançoire, souvent plongée dans un livre. Et les quelques fois où un ballon tombait malencontreusement dans son jardin, la surprenant dans sa lecture et la faisant même parfois tomber de sa balançoire sous la surprise, les autres gamins riaient, la gratifiant d'un quolibet lorsqu'elle leur renvoyait la balle qu'ils réclamaient. Au fil du temps, Willow avait appris à ne plus le remarquer. Elle s'était faite à sa solitude, et puis après tout, il y avait toujours Maisie, même si elle rentrait souvent tard d'une soirée entre amis. Sociable et populaire parmi les ados du village, Maisie était une tête brûlée à qui rien ne faisait peur. Mais c'était aussi quelqu'un de loyal ; d'aussi loin que Willow s'en souvienne, elle ne l'avait jamais laissée tomber.

Enfant, elle avait jalousé toute cette attention que donnait Maisie aux autres, quand elle n'en offrait que très peu à sa propre soeur. Même si cette phase n'avait pas duré longtemps, Willow se souvenait très bien d'une Maisie de onze, douze ans lui lisant des histoires le soir pour s'endormir. Mais après, tout avait changé. Les amis, les petits copains, les sorties tard le soir, à faire le mur en cachant des oreillers sous sa couette pour faire croire qu'elle dormait... Willow avait découvert le pot aux roses un soir en venant dans la chambre de sa soeur, cherchant son réconfort. Elle n'avait trouvé qu'un lit vide empli de peluches et oreillers. Relation complexe que celle entre ces deux soeurs, si opposées, mais proches malgré tout. Maisie avait beau passer son temps dehors, elle rentrait vite à la maison dès qu'il arrivait quelque chose à Willow. Leurs parents l'avaient toujours dit d'ailleurs; ils pouvaient appeler leur aînée tant qu'ils le voulaient, crier son prénom dans les rues ou sur la plage, ils ne la trouveraient jamais. Sauf quand c'était Willow qui la cherchait.

Un éclat de voix se fit soudain entendre, tirant Willow de ses pensées. Elle réalisa qu'elle n'était pas chez elle, enfant, avec sa soeur avant son décès, mais bien dans un couloir de Poudlard, l'école de magie qu'elle fréquentait depuis ses onze ans, loin du monde moldu... Et la voix qu'elle venait d'entendre ressemblait fortement à celle d'un des garçons du groupe de Serpentards qui s'en était pris à elle tout à l'heure. Née moldue, timide et cherchant la plupart du temps à se faire toute petite, elle constituait une proie facile pour les autres élèves de l'école, ceux qui n'accordaient leur respect qu'en fonction du statut de sang. Calculant le temps qui lui restait avant que ses agresseurs atteignent le couloir, Willow s'enfuit à nouveau, rasant les murs pour rejoindre un escalier moins emprunté que les autres. Elle déboucha quelques instants plus tard sur le couloir de l'étage du dessous, a priori désert. Le deuxième étage n'abritait que des salles de cours, et rares étaient ceux à s'aventurer de ce côté, à cause du fantôme de Mimi Geignarde non loin... Justement, cela lui permettrait d’échapper aux Serpentards. Alors qu'elle courait dans cette direction, la jeune fille se figea tout à coup en entendant des voix s'élever à proximité. Le souffle court, Willow se plaqua contre le mur le plus proche pour ne pas se faire repérer. L’une des deux voix était à ses yeux reconnaissable entre mille : Gale Rosier-Nott, un Serpentard d’un an de plus à qui elle n’avait eu que très peu affaire auparavant. Mais qui pourtant avait réussi à susciter chez elle une attirance qu’elle n’aurait jamais crue possible. Et pourtant si, ce garçon qui ne présentait que peu de points communs avec elle l’attirait plus que n’importe quel autre à Poudlard. Elle avait déjà tenté de se raisonner à ce sujet ; Gale la méprisait comme tous les autres car elle était une sang de bourbe quand lui était un sang pur, et la seule raison pour laquelle il ne s’en était pas encore pris à elle personnellement demeurait sans doute dans le fait qu’il ne la jugeait pas digne de son intérêt. Trop insignifiante pour cela. Rejetant la pensée, Willow tendit néanmoins l’oreille pour épier la conversation de Gale et son frère ; elle avait reconnu l’autre garçon d’un bref coup d’œil. L’échange ne dura guère mais fut si froid qu’elle aurait presque senti un courant d’air gelé traverser le couloir. Le petit frère de Gale ne voulait même pas qu’il lui souhaite son anniversaire… Son cœur se serra pour le garçon, lui renvoyant du même coup le visage de Maisie.

Peu de temps après, des pas s’éloignaient, et Willow comprit sans regarder que Gale était seul dans le couloir. Retenant son souffle, elle l’entendit ensuite partir à l’autre bout du couloir ; avec un peu de chance, il ne l’aurait pas vue et elle pourrait s’enfuir… Elle risqua un coup d’œil derrière le mur et vit effectivement le brun s’éloigner, lui tournant le dos. Le cœur battant, Willow avança dans le couloir perpendiculaire à celui que Gale était en train de quitter… Et se ravisa. Sans réfléchir, ne contrôlant même pas ses pieds pour ainsi dire, elle marcha à sa suite. Le garçon avait déjà disparu à l’angle du couloir mais elle pressa le pas, avant de se retrouver perplexe au couloir suivant, désert. Où pouvait-il donc être ? Elle réfléchit rapidement, se demandant où elle-même serait allée se réfugier près d’ici après une dispute avec un proche. La réponse ne tarda pas à apparaitre dans son esprit ; elle était passée devant les toilettes de Mimi Geignarde un peu plus tôt et y revint. Bingo, pensa-t-elle en entrant dans les toilettes désaffectées. Gale était là, penché sur les lavabos, seul. Willow ne put s’empêcher de ressentir l’envie de le prendre dans ses bras, le voyant si mal. Avant même qu’elle ait pu songer à la façon de justifier sa présence ici, Gale releva la tête et leurs regards se croisèrent dans le miroir. Les yeux rouges, il était évident qu’il avait pleuré, et la jeune fille se sentit d’autant plus mal de l’avoir suivi jusqu’ici. Elle n’était pas son amie, elle n’avait aucune place dans sa vie ; elle n’aurait pas dû être là… Et pourtant elle l’était, juste derrière lui, et il l’avait vue. Plus possible de revenir en arrière, il fallait assumer maintenant. Agressif, Gale lui demanda ce qu’elle faisait là.

« Je… Je… En fait… » bégaya-t-elle. Et c’était vrai, que faisait-elle là ? Elle l’avait suivi sans pouvoir s’en empêcher, parce qu’elle le savait peiné. Mais impossible de le lui avouer ; c’était trop s’exposer, d’autant plus qu’il ne manquerait pas de la rabrouer sèchement. Alors lui mentir ? Encore pire, elle en était incapable… Willow risqua deux pas vers lui, le regardant toujours dans le reflet du miroir.

« Il ne le pensait pas, tu sais… Je suis sûre qu’il… Qu’il va se calmer… »

C’était jouer gros que d’oser lui dire cela, avouer ainsi à mots couverts qu’elle l’avait épié. Willow ignorait comment Gale le prendrait, sans doute très mal comme elle commençait à le réaliser à présent. Mais trop tard, elle avait parlé. Et c’était vrai après tout, elle l’avait suivi…
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Message Sujet: Re: le défouloir, le réconfort; (willow)   le défouloir, le réconfort; (willow) Icon_minitimeVen 24 Juil - 17:35

Depuis qu'il était tout petit, Gale avait apprit à se montrer digne en toutes circonstances. Durant son enfance il n'avait pas eu le loisir de gambader et de se salir comme les autres sorciers de son âge : il devait rester tranquillement à la maison pour s'instruire et les heures dont il disposait pour jouer, il devait les passer à la maison familiale sous la bonne garde d'une nourrice chargée de lui enseigner les bonnes manières. Avec le recul Gale se demandait même si une seule fois il avait eu le loisir comme n'importe quel autre enfant de son âge. La chose l'avait encore plus frappé avec Adam. De deux ans son cadet il arrivait à mieux se souvenir de l'enfance de son petit frère et il était pétrifié de voir à quel point la marge de manœuvre était réduite pour un enfant de son âge. L'éducation de Adam avait été plus sommaire et moins patiente que la sienne : il n'était que le second, la perfection n'était pas recherchée. Cela expliquait pourquoi Adam était si dur peut être. Toujours est-il qu'avec les années le Serpentard avait apprit qu'il ne devait pas se laisser aller à ses faiblesses et devait se montrer digne, en public comme en privé. Quand il était enfant sa mère lui répétait souvent que la dignité était un état d'esprit éternel : commencer à se laisser aller en privé signifiait craquer plus tard en public. Rares étaient donc les fois où Gale se laissait aller à ses sentiments profonds et laissait de côté son honneur. Mais aujourd'hui était l'une de ces fois où il se laissait aller à sa tristesse. La plupart du temps ces moments étaient souvent provoqués à cause d'une énième altercation avec son frère. Quand il s'agissait de Adam, Gale avait du mal à se contrôler. Heureusement pour lui personne n'assistait à ses moments de faiblesse. Du moins, presque personne.

Les toilettes de Mimi Geignarde était un endroit connu à Poudlard pour la tranquillité qu'on pouvait y trouver. Certes le fantôme de l'élève décédée pouvait se montrer particulièrement désagréable mais Mimi ne se montrait pas toujours. Gale était tombé sur elle une fois et elle l'avait fait déguerpir assez rapidement. Ce jour-là Mimi devait être occupée ailleurs puisque aucun bruit de se faisait entendre. Aucun bruit jusqu'à ce que Gale entende la porte s'ouvrir et regarde dans le miroir. Une élève se trouvait là, une Serdaigle répondant au nom de Willow. Gale ne savait pas grand chose d'elle car elle n'avait rien pour qu'il s'intéresse à elle. Son nom de famille lui était inconnu et il avait apprit depuis longtemps que si le nom ne disait rien, il valait mieux éviter la personne car cela signifiait qu'elle était impure. Du reste elle semblait gentille et prévenante mais ces choses là n'importaient pas pour déterminer avec qui il pouvait avoir une conversation polie ou non.

Essuyant ses traces de larmes d'un geste rageur, il se retourna vers elle bien décidé à la faire déguerpir. Pourquoi restait-elle ici ? Elle devait bien sentir que sa présence n'était pas désirée et qu'il avait besoin d'être seul. Je… Je… En fait… Au moins avait-elle le bon sens d'être gêné. Subitement Gale prit conscience derrière sa colère de la trouver là qu'il se sentait mal à l'aise aussi. Cela faisait déjà deux fois que Willow tombait sur lui alors qu'il n'était pas un état acceptable. Et la dernière personne à l'avoir vu pleurer devait être sa mère quand il avait à peu près dix ans. Les larmes devaient être un secret. Il ne le pensait pas, tu sais… Je suis sûre qu’il… Qu’il va se calmer… Elle avait tout entendu. Cela n'avait rien d'étonnant, à Poudlard des oreilles traînaient partout mais il trouvait ça incroyable qu'elle ait le culot de venir lui avouer qu'elle avait espionné. Mais il préférait qu'elle lui fasse cet aveu maintenant qu'aller révéler au monde entier ce qu'elle avait entendu. Gale était convaincu que si c'était un autre élève qui avait surprit la conversation il se serait empressé d'aller divulguer l'information à toutes ses connaissances. Willow faisait preuve d'une certaine compassion, Gale était bien obligé de le reconnaître et cela apaisa quelque peu sa colère de la trouver ici. Tu ne le connais pas et tu ne me connais pas. Ca ne va pas lui passer. Un peu apaisé maintenant que sa légère crise de larmes était passé il s'appuya sur le lavabo derrière lui, examinant Willow d'un air curieux. Elle avait l'apparence d'une fille gentille mais un peu timide et c'était l'impression qu'elle lui avait laissé les quelques fois où ils s'étaient croisés. Pour une raison inconnue ils avaient réussit à parfaitement s'éviter des années durant mais ces derniers mois la Serdaigle se retrouvait toujours sur son chemin d'une façon ou d'une autre. Mais je le mérite. avoua t-il d'un ton un peu plus bas. Il ne savait pas vraiment pourquoi il se confiait à elle de la sorte. Peut être parce qu'elle semblait être à l'écoute ? Et tu le penserais aussi, si tu me connaissais.
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Message Sujet: Re: le défouloir, le réconfort; (willow)   le défouloir, le réconfort; (willow) Icon_minitimeVen 24 Juil - 19:06

Le défouloir, le réconfort
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De toutes les choses que Willow avait pu faire dans sa vie, espionner Gale Rosier-Nott et le suivre jusque dans les toilettes de Mimi Geignarde relevait sans doute des plus audacieuses. Ce n’était pas seulement qu’ils n’étaient pas amis, mais surtout qu’il s’agissait d’un des Serpentards parmi les plus fiers de l’école, portant les noms accolés de deux illustres familles de sorciers. Sans le connaitre, Willow se doutait qu’il avait connu l’éducation de tous les autres sangs purs, où le rang est élevé et où rien d’autre ou presque ne compte. Elle n’était qu’une née-moldue, enfant née dans une famille de non-sorciers qui auraient pu vivre toute leur vie tranquillement sans se douter un instant de l’existence de la magie, si leur fille n’avait pas un jour reçu une étrange lettre puis la visite d’un tout aussi étrange bonhomme. A Poudlard comme dans beaucoup d’autres établissements fréquentés par des adolescents, les préjugés régnaient, permettant de se forger une opinion sur une personne sans même la connaitre. Pour les sangs purs, un né-moldu, du fait de son simple statut de sang, déterminé par naissance, était par définition infréquentable. Et pour les nés-moldus, il devenait de plus en plus difficile de ne pas croire qu’un sang pur les détesterait obligatoirement, ce qui était d’ailleurs regrettable pour les quelques-uns qui n’accordaient aucune importance au statut de sang. Les préjugés ne faisaient que se perpétrer toujours et encore, depuis des décennies et sans doute des siècles. Willow, comme beaucoup d’autres sans doute, rêvait que cela change un jour, mais peut-être cela revenait-il à croire au Père Noël pour les enfants moldus.

Évoluant dans une école si ancrée dans les préjugés, Willow n’avait jamais eu vraiment l’occasion d’adresser la parole à Gale auparavant. Ils ne partageaient pas la même maison, ni les mêmes cours, ayant un an de différence. Il n’était entouré que de sangs purs, dont certains qu’elle connaissait particulièrement puisqu’ils aimaient s’en prendre à elle comme aux autres nés-moldus, à leurs heures perdues. Si beaucoup de sangs purs ou même de sangs-mêlés se connaissaient avant leur arrivée à Poudlard, elle avait débarqué comme un cheveu sur la soupe, sans connaitre personne, essayant de se faire toute petite dans un océan de choses encore inconnues. Au fil des années, elle s’était creusée une petite place dans cette école de magie, où elle évoluait sans trop déranger personne, rasant les murs quand il le fallait, comme elle l’avait fait quelques instants auparavant, et surtout sans faire de vagues. En temps normal, si elle avait surpris une conversation comme celle de Gale et son frère, Willow aurait fui comme si elle n’avait jamais été là, avant même la fin de la discussion. Elle n’était pas le genre de fille à aimer les potins, colporter des ragots ou bien écouter les détails croustillants de la soirée d’une telle avec un tel, les scores du Quidditch de tel autre qui avait demandé à une Poufsouffle de sortir avec lui. Plus que tout, elle craignait de se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment, et se balader seule dans les couloirs du château lui avait plus d’une fois joué de sales tours.

Si elle se pensait la plupart du temps dotée de raisonnable, force était de constater qu’aujourd’hui ladite raison lui échappait. Willow ne savait pas encore quelle mouche l’avait piquée pour poursuivre Gale ainsi mais maintenant c’était trop tard. Mal à l’aise, elle avait bégayé devant lui, ne pouvant même plus fuir puisqu’il avait vu son reflet dans la glace. Ils étaient maintenant face à face, Gale s’était retourné en la voyant, et elle se sentait d’autant plus mal. Ce n’était qu’à présent qu’elle réalisait n’être sans doute pas la personne que le garçon avait envie de voir à l’instant précis. Sans doute même préférait-il être seul, ce qui était absolument compréhensible. Mais pourquoi était-elle stupide au point de l’avoir suivi dans une telle situation ? Willow s’en voulait maintenant. Sans doute la voyait-il comme une fouineuse, une commère de bas étage ; tout ce qu’elle n’était pas. A la vérité, c’était parce que c’était lui qui était dans cet état qu’elle l’avait suivi. Lui, Gale Rosier-Nott, et personne d’autre. Mais Willow ne voulait pas se poser davantage de questions à ce sujet. Maladroite, elle tenta une approche, lui assurant que son frère allait se calmer. Qu’en savait-elle, elle ne les connaissait ni l’un ni l’autre après tout. Ce que Gale ne manqua pas de souligner, affirmant que son frère ne se calmerait pas comme elle le lui disait. Mal à l’aise, Willow se mordit la lèvre, détournant le regard un instant. Elle ne savait pas trop quoi dire ou faire, se demanda s’il ne valait pas mieux qu’elle prenne la poudre d’escampette sans demander son reste. Mais à sa grande surprise, Gale brisa le silence, avouant qu’il méritait l’attitude de son frère avec lui. Willow releva brusquement les yeux vers lui sous l’étonnement, lèvres entrouvertes pour dire quelque chose qui ne vint pas. Elle ne s’attendait pas du tout à ce que Gale se confie ainsi, d’autant plus qu’il ajoutait qu’elle penserait pareil que son frère si elle le connaissait.

« Non, je ne le penserais pas ! » Son exclamation la surprit elle-même. Les mots étaient sortis avant même qu’elle ait pu les retenir, exprimant le fond de sa pensée, et Willow se sentit virer au cramoisi. Elle baissa les yeux un instant, plus mal à l’aise que jamais. Elle était certaine de ne jamais penser ça de Gale, quoiqu’il fasse. Parce que… Son cœur s’emballe tout à coup dans sa poitrine. Parce que, tout court. S’armant de courage, elle osa finalement croiser à nouveau le regard du Serpentard.

« Les… Les relations entre frères et sœurs sont toujours compliquées… Les disputes nous touchent plus que les autres. »

Willow marqua une pause. Elle ne voulait pas paraître intrusive, poser trop de questions alors qu’il venait miraculeusement de lâcher une information sur sa vie privée, qu’elle n’aurait sans doute jamais du savoir. Après un instant d’hésitation, elle se rapprocha encore de Gale. Le garçon s’était appuyé contre le robinet ; elle en fit de même, veillant à respecter une distance correcte. Elle n’arrivait pas encore à réaliser que tous les deux, sans doute les deux élèves les plus opposés de Poudlard, étaient en train de discuter de leurs frères et sœurs dans les toilettes de Mimi Geignarde. Situation incongrue à laquelle personne n’aurait sans doute cru. Tant mieux, Willow comptait le garder pour elle, que ça soit leur secret. Elle aimait l’idée de partager un secret avec Gale.

« Avec ma sœur on était très différentes… On se disputait aussi. Honnêtement, je ne pense pas qu’il existait deux sœurs plus opposées qu’elle et moi. »

Un pâle sourire vint étirer ses lèvres, et Willow se rendit compte qu’elle n’avait plus osé aborder le sujet Maisie depuis des années. Pourtant, voilà qu’elle le faisait là, avec un garçon qu’elle ne connaissait pas tellement, au fond. Mais en qui elle avait confiance d’une certaine façon. Maisie faisait partie d’elle après tout, présente tous les jours à travers le pendentif que Willow ne quittait jamais, ce M, que certains croyaient simplement être un W inversé. S’ils savaient… Triturant le fameux collier un instant, Willow planta de nouveau son regard dans celui de Gale, appréhendant un peu sa réaction.

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