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 HADÈS ; l'enfer, c'est les autres.

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Message Sujet: HADÈS ; l'enfer, c'est les autres.   HADÈS ; l'enfer, c'est les autres. Icon_minitimeJeu 18 Juin - 23:31


DOSSIER DU MINISTÈRE DE
Ciaràn "Hadès" Gallagher


   

   
   
NOM : Je porte le nom de Gallagher, qui porte le prestige de mon cher père. PRÉNOMS : Je n'ai qu'un prénom, celui de Ciaràn ; néanmoins il me rappelle trop de mauvais souvenirs pour que j'y sois attaché. Aujourd'hui, je lui préfère le patronyme d'Hadès qui bien qu'arbitraire, est utilisé par un bon nombre de mes camarades pour me désigner. AGE : J'ai fêté mes vingt ans au mois de décembre. ANNÉE : En raison de problèmes personnels et de santé, j'ai entrepris pour la seconde fois ma cinquième année de scolarité à Poudlard.  ÉTAT CIVIL : L'amour et moi, nous n'avons encore jamais eu l'occasion de croiser nos chemins. Je suis donc célibataire, endurci qui plus est.  PURETÉ DU SANG : Etant le seul sorcier recensé au sein de ma famille, j'imagine que je suis né moldu. Cela ne me pose d'ailleurs aucun problème, le statut du sang n'a aucune valeur à mes yeux. MAISON SOUHAITÉE : Le Choixpeau m'a réparti dans la maison Poufsouffle qui est celle qui, il me semble, correspond le mieux à ma personnalité. ORIENTATION SEXUELLE : Même si je me garde d'en parler autour de moi, je suis davantage attiré par la gente masculine que par les jolies demoiselles. Sans grande certitude, je me définirais comme bisexuel à préférence masculine. PARTICULARITÉ : Il me semble n'être doté d'aucune particularité.
   

   
Votre personnage trouve par hasard dans un couloir les réponses du prochain devoir de potions, que fait-il ? Je ne sais pas si j'y aurais fait attention. A vrai dire, j'ai beau être observateur, je n'ai pas pour habitude de ramasser les papiers que je trouve par terre pour en consulter le contenu. Néanmoins, si j'avais clairement compris de quoi il s'agissait, je pense que j'aurais regardé autour de moi. Il me semble que j'aurais été tenté d'en consulter le contenu. Cependant, étant quelqu'un de relativement stressé (pour ne pas dire paranoïaque), il est probable que je me résigne finalement en réfléchissant aux éventuelles conséquences de mon acte. Ainsi, j'aurais sans doute continué mon chemin comme si de rien n'était.
   ✎ Votre personnage tombe sur une première année malmenée par des septième année au détour d'un couloir, que fait-il ? En raison de la stigmatisation dont j'ai été victime par le passé, je ne supporte ni la méchanceté gratuite, ni les trahisons, ni l'acharnement, ni la violence, ni l'injustice. Aussi il est possible que cette situation m'excède et me remémore de douloureux souvenirs. Toutefois, je ne suis pas réputé pour ma témérité et je me serais sans doute pas risqué à m'opposer aux septièmes années. Je pense que si j'en avais l'occasion, je manifesterais mon soutien au première année une fois l'acte de violence terminée. Après tout, autant que mon passé difficile puisse aider ceux qui sont confrontés à la même situation.   
  ✎ Le professeur de métamorphose a injustement punit votre personnage à la place d'un autre élève qui se moque de lui, comment réagit votre personnage ? J'ai beaucoup de mal avec les moqueries dont j'ai souvent été victime. Aussi, aujourd'hui j'ai tendance à être susceptible et à être blessé par la moindre réflexion. Il faut dire que j'en ai tellement encaissées qu'à l'heure actuelle mon degré de tolérance a nettement chuté. Je pense qu'intérieurement, je vivrais très mal la situation. Il n'est jamais agréable de faire l'objet de moqueries ; je pense que d'être puni injustement à la place de ces personnes m'insupporterait au plus haut point. Ne supportant pas l'injustice, la situation m'aurait été très difficile à vivre. Je pense que j'aurais tout de même attendu la fin de l'heure pour en parler directement avec le professeur et lui expliquer la véritable version des faits.
 ✎ Amour, richesse, célébrité ou sagesse : qu'est ce qui intéresse le plus votre personnage ? En raison du surpoids dont je souffrais, je n'ai jamais connu l'amour. Je prétends d'ailleurs toujours que cela ne m'intéresse pas. Il s'agit d'un mensonge. J'ai ce besoin perpétuel d'être soutenu, reconnu, rassuré. Envisager une relation où je pourrais apporter à l'autre autant qu'il m'apporte est quelque chose qui me plairait. J'ai d'ailleurs eu pas mal de coups de cœur, je suis de ces personnes qui tombent vite amoureuses. Je suis cependant très pudique et très méfiant, alors je me tais, je fais comme si de rien n'était.
La richesse n'est pas quelque chose de fondamental pour moi. Je suis issu d'une famille aisée, au sein de laquelle je n'ai néanmoins jamais été heureux. Je sais combien l'argent ne suffit pas à faire le bonheur. J'ai cependant aussi conscience de combien il est nécessaire. Je sais donc l'apprécier à sa juste valeur, sans en faire une obsession.
Je n'ai jamais été quelqu'un de populaire, bien au contraire. Manquant cruellement de confiance en moi, j'avoue avoir ce besoin d'être approuvé, voire reconnu. Néanmoins, je sais qu'il ne s'agit que d'un rêve et que malgré mon changement physique, je suis trop réservé et différent des autres pour être un jour populaire.
J'ai toujours été quelqu'un de relativement sage, sans doute par respect mais également par crainte des conséquences de mes actes. J'ai d'ailleurs souvent été moqué pour ce côté élève modèle qui m'a longtemps collé à la peau. Aujourd'hui, si je reste quelqu'un de relativement raisonnable, j'avoue me délecter à quelques entorses aux règles. Après tout, il est parfois agréable de vivre dans l'excès.
   

   
PSEUDO : Hadès. AGE : Too old. PRÉSENCE : Aléatoire. AVATAR : Nicolas SIMOES. COMMENT AS TU DÉCOUVERT LE FORUM : J'avais déjà un compte  :*o*: . UN PETIT MOT POUR LA FIN : J'vous kiffe.  :heart:  :heart:

   



Dernière édition par Ciaràn "Hadès" Gallagher le Sam 27 Juin - 4:07, édité 8 fois
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Message Sujet: Re: HADÈS ; l'enfer, c'est les autres.   HADÈS ; l'enfer, c'est les autres. Icon_minitimeJeu 18 Juin - 23:31


Tell me your Story
Tu t'effaces, toujours moins de place.

   
   

Prologue.

Parfois, lorsque je marche dans la rue, j'aime m'arrêter et regarder les personnes autour de moi. Je me focalise ainsi sur la manière dont elles se comportent, sur ce qu'elles portent, sur leur attitude en général. Je suis toujours étonné par la manière dont elles se ressemblent toutes. Oui, elles ne sont que des copies conformes les unes des autres.
Au fond, qu'est-ce que la normalité ? Quelle est sa légitimité ? J'ai toujours souffert de ces codes véhiculés par la société. Le regard des autres a longtemps fait de moi un sous-homme. J'ai trop longtemps vécu par procuration, mon imagination se substituant à la personne que j'étais. La plupart des gens ne comprennent pas la douleur engendrée par ces regards insistants, par ces moqueries incessantes, par ces réflexions masquées par l'humour mais pourtant véridiques. Combien de fois m'a-t-on reproché de manquer de confiance en moi ? L'être humain est si hypocrite. Même si j'avais voulu avoir confiance en moi, même si j'avais souhaité aller à l'encontre du reflet qui me hantait lorsque je me regardais dans la glace, l'attitude d'autrui à mon égard aurait balayé tous mes efforts.
Je souffrais d'obésité. Cela me rendait malade. Moi qui cherchais pourtant à m'effacer, à prendre toujours moins de place. Toujours moins de place. Ma silhouette était bien trop imposante. Plus je grossissais, plus je me sentais mal. Plus j'étais mal dans ma peau, plus la nourriture représentait une addiction. Plus je mangeais, plus je prenais du poids. Cela prenait la forme d'un énorme cercle vicieux duquel je pensais ne jamais pouvoir me sortir. Vous n'imaginez pas combien c'est déstabilisant de voir un troisième chiffre apparaître sur votre balance. Je m'en souviens comme si c'était hier. Je m'apprêtais à fêter mes dix-neuf ans.

Chapitre I - Une enfance contrastée.

Je suis né lors d'une fraiche soirée de décembre, c'est du moins ce que l'on m'a raconté. Mes parents étaient un jeune couple de moldus. Mon père était un homme issu d'une riche famille anglaise. Son statut social l'avait toujours favorisé, lui permettant ainsi de réussir sans trop forcer. Certains le disent charismatique, je ne trouve pas qu'il le soit. Peut-être l'a-t-il été. Quoi qu'il en soit, il était à la tête d'une grande entreprise. Ma mère, quant à elle, était une jolie jeune femme d'origine espagnole. Très portée sur l'argent et l'appartenance sociale, elle fut sans surprise attirée par mon père. Elle exerçait en tant que professeur de danse.
J'étais le deuxième enfant ; celui du milieu. Et pourtant. Je ne me suis jamais entendu ni avec ma sœur ainée, ni avec mon frère cadet. Ma sœur avait toujours eu un fort caractère. Elle était exigeante, coléreuse, superficielle. Ma mère a toujours cédé à tous ses caprices, la considérant comme une copie conforme de ce qu'elle pouvait être à son âge. Quant à mon petit frère, il devint très tôt ce petit garçon très orgueilleux, très ambitieux et imbu de lui même, à l'image de mon père de qui il fut bien vite la plus grande fierté. Quant à moi, j'étais plutôt cet enfant discret, voire effacé. Sage, à qui l'on ne reprochait rien, et que l'on ne remarquait même plus. J'ai toujours obtenu de bons résultats à l'école, ce qui n'a pas particulièrement fait l'objet de fierté de la part de mes parents mais qui a provoqué certaines railleries de la part de ma sœur. Quant à mon frère, il en était jaloux.
Je ne me suis jamais senti à l'aise dans ma famille. Je n'ai par ailleurs jamais été très proche d'aucun de ses membres. Je n'ai jamais été ni estimé, ni gratifié. Je n'ai jamais reçu de réelle marque d'affection. Seule une personne faisait exception à la règle. Il s'agissait de ma grand-mère maternelle, d'origine espagnole, veuve depuis ma naissance. Elle m'a beaucoup gardé lorsque j'étais enfant. Il faut dire que mon frère et ma sœur furent vite lassés de passer du temps avec cette dame d'un certain âge qui, elle, ne les valorisait pas continuellement et ne cédait pas à tous leurs caprices. Il est vrai que, d'aussi loin que je me souvienne, ma grand mère n'a jamais été très proche non plus de mes parents, n'approuvant ni leur comportement ni leur mode de vie de famille bourgeoise et hautaine. Avec moi qui faisais preuve de respect avec elle, elle était cette femme aimante et généreuse. Elle soulignait mes qualités, me félicitait pour mes performances scolaires. Elle compensait comme elle le pouvait le comportement démissionnaire de mes parents à mon égard. Quant à moi, je le lui rendais par ma présence. Je passais chez elle quelques jours, quelques semaines parfois, ce qui ne semblait gêner en aucun cas mes chers parents. Je compris un jour que loin de les déranger, mon absence pouvait même leur être appréciable. Si cela me fit souffrir dans un premier temps, je finis cependant par me faire une raison. Ma grand-mère m'apportait l'affection qu'ils n'avaient jamais su me donner, et cela me convenait finalement.

Chapitre II - Une adolescence chaotique.

Alors que je venais de fêter mes quatorze ans quelques mois plus tôt, je reçus cette fameuse lettre pour Poudlard. Mon père, qui ouvrit le courrier, fit preuve d'un certain mépris à la lecture de la lettre. Il n'y crut pas un instant. Quant à ma mère, elle riait de la situation, tout comme mes frère et sœur qui se saisirent de l'occasion pour se moquer et prétexter les fondements de mes différences de comportement. Evidemment. Cela expliquait si bien pourquoi j'étais si "bizarre" comme ils savaient souvent me le rappeler, si différent. Je reçus une seconde lettre, le lendemain, que je parvins à intercepter. J'en fis part à ma grand-mère, qui de son côté, la considéra davantage. Après une hésitation liée à une certaine incrédulité et une appréhension non dissimulée, je pris la décision de m'inscrire à l'école de sorcellerie, avec les encouragements de ma grand-mère.
Nous décidâmes de ne pas en parler à mes parents, du moins dans un premier temps. Ils le découvrirent néanmoins bien vite, et leur réaction fut catégorique. Ils m'interdirent tout contact avec ma grand-mère. Ma mère en voulait énormément à sa propre mère d'aller à l'encontre de ses décisions. Quant à mon père, il l'assimilait à ce qu'il disait être "une pauvre folle". Si mes parents avaient toujours fait preuve de désintérêt à mon égard, je les avais toujours respectés. Je crois aussi que j'avais continué de les aimer, espérant n'avoir que de mauvaises impressions et constater un jour avec enthousiasme que je m'étais trompé. Ce jour-là néanmoins, une réelle fissure s'installa entre nous. Pire que cela même, je crois qu'il s'agissait d'une cassure. Je ne les estimais plus. Les seuls sentiments que je ressentais à leur égard étaient la haine et le dégoût. Que pouvais-je faire ? Je n'étais qu'un adolescent de quatorze ans. Ma grand-mère habitant à trente kilomètres du domicile familial, je n'avais aucun moyen de me rendre chez elle par mes propres moyens. Il n'y avait aucune issue, et cela m'attristait profondément.
Je devins dès lors, davantage encore, cet adolescent réservé, renfermé. Je n'adressais presque plus la parole à mes parents, et non davantage à mes frère et mes sœur que j'évitais tant que je le pouvais. Ils avaient pris pour habitude de se liguer contre moi. Parfois ils faisaient preuve de violence, d'agressivité, sans raison apparente. Parfois leur action se limitait à quelques moqueries ou réflexions, qui bien que seulement verbales me faisaient tout aussi mal. Leur principal sujet de brimade était mon poids. Il est vrai que je mangeais beaucoup, et si j'étais loin d'être obèse à l'époque, j'avais un peu grossi.  Avec la séparation avec ma grand-mère, je m'étais réfugié dans la nourriture et j'avais du mal à m'en détacher. J'étais loin d'imaginer l'ampleur du problème, je pensais à tort que je saurais m'en défaire, et à vrai dire mon poids n'était à l'heure actuelle pas le plus important de mes soucis.
A Poudlard, j'étais cet adolescent studieux et réservé. Parfois moqué pour ces raisons, ainsi que sur mon apparence et mon statut de né moldu. Je collectionnais tous les défauts. Je n'avais pas confiance en moi, et portait de ce fait des vêtements basiques, classiques, trop larges, espérant ainsi masquer l'ampleur de mon corps. C'était pire, et mon poids ne faisait qu'augmenter. Je n'arrivais pas à me raisonner et paradoxalement cette situation de mal être m'incitait à manger encore davantage, puisque la nourriture était devenue ma seule échappatoire. Je n'avais que très peu d'amis qui, comme moi, étaient un peu en marge du reste des élèves, à des kilomètres de ces sorciers populaires que j'enviais secrètement. J'acceptais cette situation plus ou moins bien en essayant de passer outre, espérant ainsi que mes bourreaux se concentrent sur d'autres cibles. En vérité, en me taisant face à leurs attaques, ces dernières ne faisaient que prendre de l'ampleur. Mais je me taisais, toujours. Ou presque. Parfois je craquais. Et eux jubilaient.
Je rentrais pour les vacances, avec mes résultats scolaires brillants qui indifféraient mes parents dans la mesure où la magie était pour eux une pure invention, une totale absurdité. Quant à mes problèmes personnels, je ne les abordais pas et y étais confronté de la même manière chez moi, avec le comportement de ma sœur et mon frère, toujours très complices à mon plus grand désarroi.  De mon côté j'étais toujours démuni. Je me taisais, je n'avais d'autres alternatives. Mes parents ne réagissaient pas et les seuls fois où ils prenaient parti ce n'était pas le mien. Je communiquais secrètement avec ma grand-mère par lettres, lui faisant part de mon mal être et de mes problèmes. Elle me répondait toujours assidument. Elle seule trouvait les mots justes, et savait me redonner le moral là où tous les autres cherchaient à me descendre, et à profiter de mes faiblesses pour m'attaquer.
Je vécus très mal mon adolescence. Les années passant, la situation était pire. Je me remettais en question sans cesse, je souffrais de cette stigmatisation perpétuelle dont j'étais la victime. Au-delà de celle-ci ; les rires étouffées, les réflexions perçues, les regards désapprobateurs, me détruisaient au quotidien. Malgré tout, je n'avais d'autre solution que de me taire. Alors que je la pensais avoir atteint une estime de moi négative à l'extrême, elle me semblait pourtant s'effondrer perpétuellement, comme si j'avais touché le fond mais je continuais à creuser. J'avais peu d'amis. Les quelques élèves que je considérais comme des personnes de confiance me tournèrent le dos bien vite, ou se servirent de moi. Je connus bien vite la couleur de l'hypocrisie, si bien que j'eus dès lors bien du mal à la supporter. Je développai ainsi une certaine méfiance envers autrui, devenant de ce fait toujours plus renfermé sur moi-même.

Chapitre III - L'heure du changement.

C'est lors de l'hiver de mes dix-neuf ans que tout a basculé, alors que j'étais en cinquième année. J'étais rentré chez mes parents pour les vacances de Noël. La situation était invivable, comme à son habitude. Mon frère et ma sœur ne cessaient de s'acharner sur moi, de se moquer de moi, de me provoquer, de me violenter parfois. Avec les années, j'avais appris à plus m'affirmer, mais je n'avais néanmoins pas la force de mon frère, bien que plus jeune que moi. Quant à ma sœur, elle savait lui venir en aide efficacement ; me dissuadant ainsi de répliquer. Ils ne cessaient de me faire des réflexions sur mon poids. Cela faisait des mois que je ne m'étais plus pesé. J'avais peur du résultat, et j'avais raison de m'inquiéter. Un troisième chiffre apparut sur la balance, ce jour-là. Je pesais près de cent dix kilos, pour à peine un mètre quatre-vingts. C'est alors que je me regardai dans la classe. Je crois ne m'être jamais autant dégoûté. Je m'effondrai alors. Cela ne pouvait plus durer. Je ne ressemblais strictement à rien. J'étais obèse et négligé, il fallait que je réagisse. La situation n'était plus supportable, et ce depuis bien longtemps.
Discrètement, je fis mes valises, et je partis dans le plus grand des silences la nuit qui suivit. Je marchai quelques kilomètres avant d'errer dans une rue calme, épuisé. Je restai là quelques jours, jour et nuit, sans manger. J'avais atrocement froid, j'avais faim. Mais je voulais juste deux choses : maigrir et ne jamais retourner chez moi. Les jours passant, j'étais de plus en plus exténué, les douleurs m'envahissaient mais je n'avais ni les moyens ni l'envie de réagir. J'étais comme inconscient, inanimé.
Je me réveillai dans un lit d'hôpital, épuisé. Je ne compris pas immédiatement ce qui m'était arrivé. Les médecins me demandèrent si j'avais un domicile, quelles personnes ils pouvaient contacter. Je m'effondrai, il n'était pas envisageable que j'y retourne, je n'en avais pas la force. C'est alors que je pensai à ma grand-mère. C'est ainsi qu'elle vint me chercher quelques jours plus tard.
Je ne réintégrai pas Poudlard à la rentrée de janvier. J'étais suivi par un psychiatre moldu qui me prescrit un arrêt pour maladie, diagnostiquant un état avancé de dépression. Parallèlement, je réduisis considérablement mon alimentation et me mit à courir de manière drastique, bien décidé à changer et à me détacher de cette apparence qui m'avait toujours porté préjudice au point qu'elle m'était devenue insupportable aujourd'hui. Les médecins suivaient également l'évolution de mon poids. Je perdis de manière spectaculaire, à hauteur de trente-cinq kilogrammes en l'espace de trois mois, atteignant ainsi un poids de soixante-quinze kilogrammes. Je pus ainsi bénéficier d'une opération chirurgicale permettant à mon corps de s'adapter physiquement à cette subite transformation.
Les médecins m'imposèrent de reprendre une alimentation équilibrée, je ne m'y tins pas. Je me sentais mieux, c'est vrai, mais n'étais pas décidé pour autant à m'arrêter. Je n'avais pas fait tous ces efforts pour finalement m'arrêter à mi-parcours. Je décidai alors, sans en informer ma grand-mère, de ne plus me rendre aux rendez-vous médicaux. Celle-ci constatait, impuissance, ma perte drastique de poids et le changement de comportement qui en découlait. Je me sentais mieux. Pour la première fois depuis bien longtemps, je me sentais vivant. Et pour atteindre mes objectifs, j'étais déterminé. Je pratiquais du sport à outrance, j'étais devenu quelqu'un de dynamique.
Je perdis encore quinze kilos, atteignant le poids de soixante kilogrammes. J'étais désormais un adolescent fin, presque maigre. Cela m'enchantait au plus haut point. J'en avais toujours rêvé. C'est alors que je me surpris à m'intéresser à la mode, changeant ainsi l'ensemble de mes vêtements qui de toute manière, n'étaient plus adaptés à ma corpulence. Je me laissais pousser les cheveux ainsi que la barbe. Mon reflet dans la glace avait toujours été mon pire ennemi. Aujourd'hui, j'étais bien décidé à m'en faire un ami. Contre toute attente, je devins ainsi quelqu'un de très porté sur l'apparence, comme l'était finalement ma mère, au plus grand désarroi de ma grand-mère qui peinait à me reconnaître. Parfois nous nous disputions. Nous ne nous comprenions pas toujours. Malgré tout, je veillais à ce que nous nous réconcilions systématiquement. Si j'avais changé, je n'oubliais pas tout ce qu'elle m'avait apporté alors que tout le monde me tournait le dos.
J'arborais à présent un style plutôt atypique, original, soigné, bien qu'un peu sombre et rebelle parfois. A des kilomètres de celui que j'avais par le passé.

Chapitre IV - Une nouvelle identité.

Septembre arriva bien vite. J'avais manqué six mois de cours à Poudlard. J'étais hésitant quant au fait de reprendre mes études. Même si j'avais changé du tout au tout, j'avais de mauvais souvenirs de l'école de sorcellerie, des railleries de mes camarades, de la souffrance qu'elles avaient engendré. Toutefois, encouragé par ma grand-mère, je m'inscris à nouveau à Poudlard. Il me fallait néanmoins redoubler ma cinquième année, puisque je ne l'avais que partiellement suivie et n'avais passé aucun des examens de fin d'année. Cela ne me dérangea pas. Je préférais repartir sur de bonnes bases, et avais également la chance de pouvoir être séparé de toutes ces personnes que j'avais dû supporter durant plus de cinq ans. Nouveaux camarades, nouveau corps, nouveau style, nouvelle vie.
La rentrée fut assez étrange. La plupart de mes anciens camarades ne me reconnurent même pas lorsque je les croisai. D'autres me regardaient avec un regard interrogateur, comme s'ils avaient l'impression de m'avoir déjà vu quelque part sans vraiment comprendre qui j'étais. D'autres, plus lucides, comprirent mon identité. Ils ne dissimulèrent pas leur étonnement. Etrangement, les regards qu'ils me lancèrent alors furent bien moins désapprobateurs qu'ils ne le furent par le passé. Parfois même ils semblaient sympathiques. Je les ignorai totalement, loin d'oublier le comportement qu'ils avaient pu avoir à mon égard. Je ne reçus plus aucune moquerie, n'entendis plus aucune réflexion à mon égard, davantage des regards perplexes, curieux.
Mes nouveaux camarades qui eux, n'avaient jamais suivi les mêmes cours avec moi jusqu'alors, ne me connaissaient pas vraiment. Je les connaissais de vue pour la plupart, certains de nom, notamment ceux qui partageaient ma maison. La plupart ne firent pas le parallèle avec mon ancienne apparence. D'autres me posèrent la question, d'abord surpris, puis aisément accommodés. Après tout, je n'avais jamais été quelqu'un de très populaire. J'étais juste Ciaràn, l'obèse de Poudlard. Si cela ne me dérangeait pas d'être reconnu par certains et si je disais la vérité lorsque l'on me posait la question, j'avais réellement l'envie de tourner la page. Si bien que lorsqu'ils me demandaient mon prénom, je donnais celui d'Hadès. Il s'agissait d'un surnom que me donna pour plaisanter l'un(e) de mes premier(e)s ami(e)s cette année, le jugeant en adéquation avec mon style relativement sombre et le comportement solitaire et froid que j'avais l'habitude d'adopter. Ce surnom devint un patronyme, se substituant presque à mon prénom auquel j'attribuais tant de mauvais souvenirs. Je n'étais plus Ciaràn, ce garçon obèse et désemparé.
J'étais toujours bon élève, quoique moins studieux. Je découvrais l'amitié, tout en restant sur mes gardes. Je connaissais trop bien l'hypocrisie et la méchanceté humaine pour accorder ma confiance. J'instaurais toujours une certaine distance, si bien que je ne laissais personne prendre connaissance de ma vie et de mon douloureux passé. Je pris toutefois plaisir à sortir, à rencontrer des gens, à faire la fête.
Je communiquais toujours régulièrement avec ma grand-mère par le biais de lettres. Je rentrais chez elle lors de chaque vacances. Petit-à-petit nous retrouvions notre complicité, malgré les différences qui à présent nous séparaient. Je constatais que le temps faisait d'elle une femme plus fatiguée, moins dynamique, cela me blessait mais je m'efforçais d'être là pour elle, pour la faire sourire, pour lui faire faire des choses qui contribueraient à la maintenir en forme. Quant à mes parents, nous avions coupé les ponts ; je n'avais plus aucune nouvelle et n'en recherchais pas. A mes yeux, ils n'existaient plus. Si j'avais mis du temps à prendre cette décision, aujourd'hui elle apparaissait pour moi comme une évidence.

Epilogue.

Aujourd'hui, j'ai moins peur des autres et du regard qu'ils peuvent porter sur moi. Je n'ai pas spécialement confiance en moi. Je ne suis pas quelqu'un de prétentieux, loin de là. Je ne suis pas devenu une personne expansive ou populaire. Mais à l'heure actuelle, je fais de mon mieux. Je vis. Je souris. Je partage. Je ne me laisse plus aller. Je fais beaucoup de sport, je veille à avoir une alimentation équilibrée, mon poids s'étant stabilisé. Je porte une certaine importance à l'apparence, comme pour prendre une revanche sur celle que j'ai tant détestée.



Dernière édition par Ciaràn "Hadès" Gallagher le Sam 27 Juin - 3:13, édité 2 fois
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Dawn R. Blackwood
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Message Sujet: Re: HADÈS ; l'enfer, c'est les autres.   HADÈS ; l'enfer, c'est les autres. Icon_minitimeJeu 18 Juin - 23:46

Re-bienvenue sur DP mon chou ! :love:

j'ai hâte de voir ce que tu nous prépares avec ce nouveau personnage ! :ow: et j'ai hâte de te revoir en rp aussi :love:

Bon courage pour ta fiche, si tu as des questions tu connais le chemin :oups:
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Message Sujet: Re: HADÈS ; l'enfer, c'est les autres.   HADÈS ; l'enfer, c'est les autres. Icon_minitimeVen 19 Juin - 0:09

Hads ! C'est cool comme prénom ! :*o*: Je tiens à dire que les yeux de ton avatar sont magnifiques :bave: Non, je m'en remets pas :mdr:
Bon retour parmi nous ! J'ai hâte de voir ce que tu vas faire de ton nouveau personnage :yes: :heart:
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Message Sujet: Re: HADÈS ; l'enfer, c'est les autres.   HADÈS ; l'enfer, c'est les autres. Icon_minitimeVen 19 Juin - 0:46

Re - binvenueeeeeeee alors :)
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Message Sujet: Re: HADÈS ; l'enfer, c'est les autres.   HADÈS ; l'enfer, c'est les autres. Icon_minitimeVen 19 Juin - 6:44

Hadès mais quelle tuerie ce nom :bave: :yes: :*o*: Et quel avatar :ow:
Je te re - souhaite la bienvenue parmi nous (même si je me demande qui tu peux bien être) & courage pour cette nouvelle fiche qui s'annonce d'enfer :huhu:
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Message Sujet: Re: HADÈS ; l'enfer, c'est les autres.   HADÈS ; l'enfer, c'est les autres. Icon_minitimeVen 19 Juin - 9:27

(re) Bienvenue ! Bonne chance pour cette nouvelle fiche ! :*o*:
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Message Sujet: Re: HADÈS ; l'enfer, c'est les autres.   HADÈS ; l'enfer, c'est les autres. Icon_minitimeVen 19 Juin - 12:53

Parait-il qu'il faut te souhaiter RE bienvenue ! scratch Je suis amoureuse du prénom ! Bonne chance pour la suite de ta fiche :)
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Message Sujet: Re: HADÈS ; l'enfer, c'est les autres.   HADÈS ; l'enfer, c'est les autres. Icon_minitimeVen 19 Juin - 14:21

Merci à tous pour votre accueil. :*o*: J'ai hâte de (re)jouer avec vous en RP.
Ravi que les choix de prénom & d'avatar vous plaisent.  :heart:
(Mon ancien compte était Shawn pour ceux qui se posent la question :MG:)
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Message Sujet: Re: HADÈS ; l'enfer, c'est les autres.   HADÈS ; l'enfer, c'est les autres. Icon_minitimeVen 19 Juin - 17:59

Ohhhh re-bienvenue :D :) bon courage pour la fiche ^^
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Message Sujet: Re: HADÈS ; l'enfer, c'est les autres.   HADÈS ; l'enfer, c'est les autres. Icon_minitimeSam 20 Juin - 13:09

Oh l'avatar !!!!!!!!! :bave: Bon courage pour ta fiche !
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Message Sujet: Re: HADÈS ; l'enfer, c'est les autres.   HADÈS ; l'enfer, c'est les autres. Icon_minitimeSam 20 Juin - 14:09

Oh my god, j'ai hâte de lire ton histoire :*o*:
Re bienvenue parmi nous cher Hadès :keur:
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Message Sujet: Re: HADÈS ; l'enfer, c'est les autres.   HADÈS ; l'enfer, c'est les autres. Icon_minitimeDim 21 Juin - 18:01

Merci à tous les trois. :heart:
Je poste l'histoire très prochainement, j'espère ne pas vous décevoir. :*o*:
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Message Sujet: Re: HADÈS ; l'enfer, c'est les autres.   HADÈS ; l'enfer, c'est les autres. Icon_minitimeSam 27 Juin - 4:06


   
   
       
Félicitations, tu intègres Poufsouffle

     
Oh, j'adore ton p'tit gars  :*o*: J'aime toujours autant ta plume et ton personnage  :love: Je suis contente de voir que tu es resté !  :luv: Et j'espère qu'on pourra se trouver un lien, j'avais bien aimé rp avec toi.  :ah:  

   Poufsouffle, c'est la maison de la loyauté et de la patience. Mais c'est également là que se trouvent ceux qui sont naïfs et discrets. Cette maison sera ta seconde famille à Poudlard.
   Mais avant de t'engager dans un combat sans merci contre les autres élèves pour faire gagner des points à ta maison, saches que le membre est qui tu es jumelé est Amélia E. O'Connor . Il/elle prendra contact avec toi prochainement.

   /!\ Le récapitulatif de personnage est obligatoire, ce devra même être l'un de tes premiers posts sur le forum. Tu le feras dans ce sujet, à la suite des autres. N'oublies pas que ce dernier devra être régulièrement mis à jour pour faciliter l'aperçu de ton personnage. Enfin penses à voter aux tops sites du forum ;)
   Afin de t'aider dans tes premiers pas, voici une liste des portoloins utiles :
   Tu te trouveras des amis et des ennemis dans la partie relations. Pour commencer à écrire ton histoire, tu peux aller voir la liste des rps. Tu peux également devenir préfet, joueur de Quidditch ou rejoindre un club. Bien sûr tu peux aussi faire gagner des points à ta maison, pour voir de quelle manière il te suffit d'aller , et pour les signaler c'est ici.
   

     

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Message Sujet: Re: HADÈS ; l'enfer, c'est les autres.   HADÈS ; l'enfer, c'est les autres. Icon_minitimeSam 27 Juin - 4:23

Merci beaucoup Lumen. Je suis également ravi de revenir parmi vous.  :*o*:
Pour ce qui est du lien j'accepte avec grand plaisir. :heart: :heart:
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Message Sujet: Re: HADÈS ; l'enfer, c'est les autres.   HADÈS ; l'enfer, c'est les autres. Icon_minitimeDim 28 Juin - 0:10

Hadèsssssssssssss :)  ta fiche est super :)  je t'ai envoyé un MP :)
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Message Sujet: Re: HADÈS ; l'enfer, c'est les autres.   HADÈS ; l'enfer, c'est les autres. Icon_minitime

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