Enfin le jour J était arrivé. J’avais cru que je n’y arriverai jamais. Je m’étais entraîné chaque nuit jusqu’à la date clef. Le sortilège était enfin contrôlé et j’arrivais à donner la forme que je souhaitais, bien que cela m’ai coûté de nombreuses heures de colles des professeurs. D’ailleurs j’étais quasiment épuisé par mes nuits extrêmement courtes. Je me demandais si Lumen avait du le remarquer ? Fort possible vu que même quand le professeur commençait à parler théorique je n’avais pas la force de me concentrer pour participer. Je vivais telle une chauve-souris : vivre la nuit et dormir le jour. Mais qu’est-ce que c’était lourd et difficile. Mais cela en valait la peine. Car maintenant j’étais prêt pour notre petit rendez-vous. Je m’étais levé plus tôt que l’heure prévue pour préparer la surprise.
Il était quatre heures du matin. Je me levais silencieusement en prenant mon balai, une de mes couvertures, un drap, deux oreillers, ainsi que ma guitare puis je me couvrais chaudement, autrement dit un jean avec un tee-shirt et un pull noir. Je descendais lentement les escaliers du dortoir et me retrouvais en dehors de la salle commune, en ayant déposé ma guitare dans un coin de la salle commune. Je surveillais un peu partout mais tous les tableaux se reposaient. Un léger soupir de soulagement m’échappa. Au moins je ne me ferai pas attraper par les tableaux qui me cafteraient aux professeurs. D’ailleurs il fallait faire vite. Comme à mon habitude je me dirigeais en direction du parc par quelques parcours qui me permettaient de ne pas me faire attraper pendant toute la semaine. Une fois dehors je respirai le grand air. Il était froid et légèrement humide, mais qu’est-ce que ça faisait du bien franchement. C’était le pied. Malgré l’air frais, il n’y avait quasiment pas de nuage et la nuit était merveilleusement belle. Je me mettais sur mon balais et décolla en direction du lac.
Une fois sur place, je décollais en hauteur et grimpait vers les nuages. Au bout d’un moment je décidais de plonger vers le lac à pleine vitesse avec le balai en piquet. Je voyais le lac se rapprocher dangereusement et avant de m’écraser sur la surface d’eau je redressai mon balai. J’adorais voler. Si je pouvais je volerai sans balais et avec des ailes tel des hippogriffes. Après cela je me posais sur le sol de la rive du lac et je regardais la marque que j’avais faite pour trouver le point exact de la surprise que je préparais. De là je m’occupais de me concentrer pour réussir le sortilège. Je m’étais entraîné toute la semaine et le résultat eu l’effet escompté. Je mis le drap par-dessus et prépara le terrain en mettant ma couverture et les deux oreillers à une place de choix. Je vérifiais l’heure et eu une sueur froide. Il était presque l’heure du rendez-vous. Lumen risquait de m’attendre et risquait de penser que j’étais encore entrain de dormir.
Je décollais ni une ni deux en direction du château. Et pour être sur que je ne serai pas en retard, je décidais de descendre de mon balai juste devant la porte d’entrée du Rez-de-chaussée. De là en faisant bien attention de ne pas se faire avoir par des professeurs ou qui que se soit d’autre je remis les pieds dans la salle commune. Je m’asseyais dans le fauteuil avec un soupir de soulagement. J’étais arrivé à l’heure. Je regardais ma guitare et la prise dans mon dos. De là j’entendis des bruits de pas provenant de l’escalier du dortoir. Et là voilà. Pile à l’heure. Cette fille était parfaite. Je lu la surprise sur son visage lorsqu’elle me vit être à l’heure. Certes j’étais tout le temps en retard mais pas cette fois. Je lui souriais en lui disant :
- Et oui je suis à l’heure. Au moins tu n’es pas en nuisette tant mieux car tu aurais pris froid selon moi. Par contre je te demanderai quelque chose.
J’allais lui demander un petit truc qui à mon avis aller la faire réfléchir mais cela faisait partie de la surprise donc j’espérai vraiment qu’elle accepte. Je lui tendis un foulard et ma guitare. Je lui expliquais :
- J’aimerai que tu porte ma guitare sur ton dos s’il te plait. Ne t’en fais pas la lanière te permettra de la maintenir dans ton dos, mais j’aimerai aussi que tu mettes ce bandeau sur tes yeux. Allez fait moi confiance Astoria. Tu sais que je ne te ferai jamais de sale coup. Tu ne me connais que trop bien.
J’insistais légèrement mais elle savait bien que je ne lui ferai jamais aucune crasse. Une fois qu’elle accepta de mettre le bandeau je l’emmenais et lui disais de me suivre. Je la tenais par la main. Encore heureux qu’elle ne me voyait pas sinon elle me verrait totalement rouge pivoine. Nous mirent du temps avant de réussir à sortir du château sans se faire remarquer. Mais une fois dehors je mis Lumen sur mon balais et me mis devant elle. Avant de décoller je lui disais :
- Accroche-toi à ma taille et retire ton bandeau dès que je te le dirai.
Puis nous nous envolâmes dans les cieux. Je pris de la vitesse et une fois suffisamment haut je me mis en vol stationnaire et je lui hurlais de le retirer maintenant. Je tournais sa tête dans sa direction et lui fit un sourire plein de malice. Et d’un coup je fonçais en piquet vers le sol et redressa avant que l’on s’écrase. Je fonçais à toute allure en direction du lac en slalomant dans les airs. Une fois sur le lieu je me posais légèrement et lui annonça :
- Voilà Astoria. Joyeux Cinq ans ! Ceci est une partie de ta surprise. Maintenant il ne reste plus qu’à attendre un peu.
Je lui avais montré seulement l’immense drap et le petit lieu avec les coussins et le drap. Je descendais du balai et la laissais descendre seule. Cela faisait cinq ans que l’on se connaissait. Jour pour jour et pour moi cela méritait un petit quelque chose. Une fois qu’elle s’était posée je me mis à lui demander ma guitare. Une fois que je l’avais récupéré, je lui fis signe de s’installer sur la couette sur l’un des coussins. Je m’assis à côté d’elle et lui demanda :
- Est-ce que tu sais pourquoi je joue de la musique et pourquoi c’est aussi important pour moi ?
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Lumen avait dû redoubler d'effort pour tenir debout et trouver la force de sortir de son lit à quatre heures du matin. Quelle idée aussi de se balader à une heure si matinale ! Heureusement, la gryffondor était une lève tôt. Finalement, ça ne changeait pas grand-chose. Toutefois, elle doutait fortement de la capacité de Barry d'arriver à l'heure même à quelque chose qu'il semblait préparer depuis des jours. Elle avait remarqué les poches sous les yeux de ce dernier, mais s'abstenait de tout commentaire, jugeant qu'il valait mieux attendre le jour J comme diraient les moldus. Attendre n'était finalement pas le plus compliqué. Elle savait faire preuve de patience comme la situation l'exigeait. Non le plus difficile était encore à venir... marcher à pas de loup pour ne pas réveiller les copines qui n'hésiteraient pas à poser des questions au petit déjeuner. Bien qu'elle saurait les détourner sans le moindre problème, elle voudrait tout de même éviter les interrogations. Elle n'appréciait pas les interogatoires poussés dans ce genre-là. Elle sortit donc de son lit en silence, attrapa des affaires en vitesse et s'habilla lentement, mais surement, enfilant un jean, un chemisier et sa veste préférée noire aux motifs colorés et vifs. Il lui fallut ensuite des chaussures plates, histoire de faire le moins de bruit possible. Ce qui lui parut le plus évident était sans aucun doute ses chaussures de villes. Ellle observa la montre à gousset offerte par sa tante l'été dernier et l'heure de descendre arrivait à grand pas. Elle attrapa tout de même sa baguette au cas où et traversa le dortoir d'un pas lent mais assuré. Elle jeta un coup d'oeil aux quatre filles qui dormaient profondément. Elles se tournaient et retournaient sous leurs couvertures. Aucune ne leva la tête, les yeux mi-clos, les cheveux en pétard surprise d'entendre quelque chose à une heure pareille. Aucune voix ne lui parvint aux oreilles pour la stopper dans son élan. Mission accomplie. Ce fut donc plus sereine qu'elle ferma la lourde porte en bois et qu'elle entama sa descente vers la salle commune. Fatiguée et encore peu réveillée, elle se maintint à la rembarre et avança doucement. Elle s'arrêta alors brusquement, se rendant compte qu'elle n'avait même passé au moins un coup de brosse dans ses cheveux toujours emmêlés, surtout au réveil. Et à la place de Barry, elle n'aurait pas aimé voir cette tête-là. Elle tapota alors le sommet de son crâne. « Génial. » Soupira t-elle. C'était très exactement comme elle l'avait pensé. Peu enthouasite à l'idée de se balader avec une tête pareille, elle remonta dans le dortoir, direction sa malle où se trouvait cette précieuse brosse à cheveux. Cette fois-ci, elle ne prit pas la peine d'entrer en délicatesse. Il était hors de question d'arriver en retard et surtout d'avoir des cheveux aussi mal coiffés. De plus, elle se voyait mal revenir ici après son escapade nocturne et passer plusieurs minutes là-dessus. Il lui suffirait de ne prendre que son sac. Quand elle fut assurée que toutes ses méches étaient à présent bien en place, elle reprit sa marche vers les escaliers. On pouvait dire que ce regain d'activité et cette crainte soudaine l'avaient rendu plus active. Elle n'avait plus du tout l'air d'un molasson qui avançait péniblement. Non, elle était révéillée, vraiment réveillée et pouvait rejoindre son ami sans donner l'impression qu'elle allait à l'abattoir. Et au moins, elle ne risquait pas de s'effondrer sur le chemin ou de se prendre un mur. Car il était évident que lors de son premier passage dans les escaliers, elle aurait pu se perdre en route.
Enfin, elle parvint à la salle commune où elle trouva Barry. Avec grande surprise, il était à l'heure, ce qui s'avérai étonnant. Mais elle se contenta seulement de froncer les sourcils. Elle haussa les épaules quand il fit un commentaire sur sa tenue. « Eh non, pas en nuisette. Vue la tronche que tu as tiré la dernière fois, j'ai vite compris qu'il valait mieux pour toi que je sois couverte. » Elle regrettait sincèrement de ne pas avoir pris de photo à présent. Il était devenu aussi rouge qu'une pivoine, montrant clairement la gêne qui l'habitait. Et elle avait ri Lumen, bêtement, mais son rire était sorti de sa bouche sans qu'elle ne puisse le maitriser. Cependant, elle préféra ne pas lui demander ce qu'il voulait qu'elle fasse. Il allait surement lui faire part de cette petite chose d'ici très peu de temps. Encore une fois, elle se posait un tas de questions. Qu'est-ce qu'il lui préparait exactement ? Car dans tous les schémas qu'elle s'était imaginé, elle n'avait jamais eu besoin de lui apporter son aide d'une quelconque façon. Seulement elle aurait dû s'en douter. Elle n'était pas vraiment satisfaite. Un bandeau. Déjà premièrement, elle n'aimait pas qu'on lui prive de son bien le plus précieux : sa vue. Alors, elle montra son mécontentement d'un grognement. Elle n'avait absolument aucune honte à faire preuve d'indélicatesse et à se comporter comme un homme des cavernes. Inutile de nier les choses. Lumen était assez sauvage comme fille tout de même, ce qui donnait encore plus cette sensation d'être innacessible. Et quand son regard croisa les cordes de la guitare, elle laissa échapper un soupir. Mais quel hasard ? Eh bin dis donc. Et après, il osait nier sa préférence pour cet objet, surtout que c'était à elle de s'y coller. Elle devait porter cet instrument, comme s'il ne pouvait pas le faire lui-même. Ce n'était pas non plus comme s'ils partaient à Londres et qu'il avait besoin de faire autre chose si ? « Tu ne sais vraiment pas t'en passer hein ? » Râla t-elle. Incroyable quand même. Elle lui avait pourtant fait la remarque à l'anniversaire du professeur de sortilèges. Elle pensait que le message était passé. « Il faudra t'en détacher un jour. Elle ne te suivra pas jusqu'à ta mort, non plus. » Elle avait l'impression de parler de cette guitare comme s'il s'agissait d'une personne. Avoir une guitare comme concurente... On pouvait mieux faire n'est-ce pas ? Non mais sérieusement. Pas qu'elle était possessive... mais en vérité, si elle était possessive. Elle ne comprenait pas pourquoi il ne pouvait pas se passer de cet objet si encombrant. Après tout, ce n'était pas non plus comme une plume qu'on rangeait dans un sac, un pendentif qu'on gardait au cou. Non, c'était une guitare. Elle concéda toutefois à la mettre sur son dos. Elle attrapa donc cette guitare, passant la tête et le bras gauche à travers la lannière. Quand ce fut fait, elle lâcha ce petit commentaire : « Merci, sérieusement, merci. Je dois avoir l'air con maintenant. » Dans d'autres cirsconstances, elle aurait sans hésiter applaudit donnant une dimension encore plus ridicule à cette situation. Mais elle n'en eut pas vraiment le temps, puisque cette fois-ci il lui montrait ce bandeau. Quelle absurdité. « Tu ne te rends même pas compte de ce que tu me demandes. » Avoir les yeux bandés, c'était comme accepté de ne pas avoir le contrôle sur les événements et ça elle ne le pouvait pas. Elle n'y arrivait tout simplement pas. Elle était trop bornée pour le tolérer. Ca lui rappelait sans aucun doute ces moments passés dans le noir, enfermée dans un placard. Elle en avait développé une claustrophobie. C'était à cause de ça qu'elle ne prenait jamais le métro londonnien, qu'elle ne pénétrait jamais dans une cave et qu'elle ne foutait jamais les pieds dans les cachots sans y être forcée.
« Ca tu me le paieras très cher, tu peux me croire. » Dit-elle avec insitance. Cette option lui déplaisait énormément. Mais elle tenait toujours ses promesses. Elle avait accepté de le suivre, maintenant, elle ne pouvait pas reculer. Tiraillée entre l'envie de fuir et ses principesqui l'obligeaient à rester, elle hésita longuement, observant le bandeau comme s'il s'agissait d'un dragon particulièrement dangereux. En vérité, elle aurait préféré affronter un dragon que de ne rien voir pendant plusieurs minutes. Quel choix cornélien... Elle lança un coup d'oeil au gryffondor qui attendait bien sagement la réponse. Elle devait céder ou alors sa surprise tomberait à l'eau. Ca se voyait dans ses yeux emplis d'espoir. Puis même s'il était calme, sa patience avait tout de même ses limites. Elle préféra retenter l'affaire. Elle prit alors une mine boudeuse et reprit la parole de sa voix suppliante : « Je suis vraiment obligée de porter ce truc ? Tu sais bien que je n'aime pas ça pourtant... » On aurait dit une enfant capricieuse à qui on refusait de lui donner ce qu'elle souhaitait par dessus tout. Elle n'en avait jamais eu l'occasion avec son père ou sa mère. De toute façon, elle ne demandait pas grand-chose. Juste un peu d'amour parental. Et on le lui refusait, alors elle se révoltait. Logique. Elle agrémenta ensuite à cette supplique un de ces regards qui pourraient faire craquer n'importe qui, même le sorcier au coeur le plus dûr. Non sincèrement tout était parfait. Elle essaya donc le regard si_ triste, si nostalgique qu'elle avait croisé chez les meilleurs amis de l'homme dans ses fugues, celui d'un chien battu qui espérait se faire pardonner l'une de ses dernières bêtises. Pourtant Lumen n'était pas du genre à avoir honte de quoique ce soit. Elle assumait toujours tout ce qu'elle faisait. Et toute trace de rebellion avait quitté le visage d'ordinaire si sûr, si dur, si vif de Lumen. Elle avait l'air... adorable, innocente, voire naïve. Elle se ridiculisait ? Et quelle importance ? Si au final, elle obtenait ce qu'elle souhaitait ? Pourtant, ce n'était pas elle. Et aux yeux du garçon, cela semblerait peut être surfait et exagéré. C'est alors qu'il prit la parole. Aussitôt, elle afficha un large sourire satisfait. Elle récupéra ses expressions habituelles. Il promettait de ne plus jamais le refaire ? Tant mieux alors, mais ça ne l'empêcherait pas de lui faire payer cher cette envie saugrenue. « Très bien, je mets donc cette chose, mais je te préviens ce n'est que partie remise. » Elle accompagna ces paroles d'un clin d'oeil complice. Et elle s'exécuta. Elle mit le bandeau sur ses yeux et atttacha tant bien que mal ce bout de tissu. Elle s'assura qu'il était bien attaché. Elle attrapa donc instinctivement le bras de Barry, car elle comptait sur ce dernier pour la guider dans les couloirs, les escaliers, les différentes pièces qu'ils traverseraient. Bien qu'elle connaissait Poudlard mieux que personne, perdre la vue la désorientait particulièrement. Premier exemple ? Elle se prit le pied d'un fauteuil ou d'un canapé alros qu'ils venaient simplement de marcher quelques mètres. « Ca commence bien... » Murmura t-elle plus à son attention qu'à celle de Barry. Elle espérait sincèrement qu'elle ressortirait indenme de cette promenade qui lui couterait probablement un peu de fierté. Elle était tombée plus bas que terre quand elle se mit à la supplier. Mais il n'y avait que celui-là pour la faire réagir de cette manière. Personne n'était assez tordu pour mettre Lumen Macmillan dans tous ses états. Il était bien connu qu'elle ne laissait pas faire et que la vengeance serait à la hauteur de l'humiliation. Car c'était tout à fait le cas ici.
Ils traversèrent donc lentement la pièce. Par chance, il était assez réveillé pour voir droit devant lui. Et elle ne se prit rien d'autre, pas de meuble, pas de mur, pas de porte. La tâche était ardue, mais il pouvait réussir. Enfin du moins le croyait-elle. Elle ne lui faisait pas totalement confiance. C'est pourquoi, elle restait spécialement méfiante. Elle chercha donc à utilser son autre main pour tâter tout ce qui pouvait lui sembler familier et par conséquent la rassurer et lui donner des indications. Il l'avait tenue dans l'ignorance durant plusieurs jours. Et à dire vrai, elle ne saurait dit comment il avait pu faire un tel exploit. On disait souvent d'elle qu'elle était bavarde. Mais les gens voyaient bien que Barry l'était davantage d'elle. Il parlait d'ailleurs souvent pour ne rien dire et se montrer particulièrement jaloux. Parfois, elle avait la sensation qu'aucun mec devait l'approcher, mais elle ne saisissait pas pourquoi. Ce n'était pas tout à fait le même problème qu'Aiden. Lui, c'était son cousin. Elle avait juste à le convaincre qu'elle n'était plus une enfant de six ans qu'il fallait à tout prix protéger de tous les maux de la terre. Quelque chose la percuta, ce qui la fit sortir de ses pensées. Bien qu'elle était accrochée à Barry, elle était quand même assez indépendante d'elle. Du coup, elle ne suivait pas forcément le mouvement. « Tu pourrai quand même faire attention Gaby. » Chuchota t-elle en fronçant les sourcils. Et avec cette guitare qui remuait un peu dans son dos, ça n'arrangeait rien. « Rappelle-toi que de nous deux, tu es le seul à voir clair. » Faire une piqure de rappel, c'était tout de même important. Puis, elle voulait rester en vie quand même. Pas qu'elle avait de grandes choses à faire, mais disons qu'elle ne souhaitait pas spécifiquement rejoindre sa soeur jumelle tout de suite dans le monde des morts. Disons dans une cinquantaines d'année et encore. « Souviens-toi que je suis trop jeune pour mourir Gaby ! » Parce que pour lui, ce n'était pas le cas ? En vérité, elle s'en moquait un peu pour le moment. Tout ce qui l'importait était d'arriver à l'endroit précis où se trouvait cette surprise en un seul morceau. Ce qui n'était visiblement pas évident. Le trajet fut long. Pour lequel était-ce le plus difficile exactement ? Pour Barry qui supportait Lumen qui râlait ? Ou pour elle qui devait lui accorder toute sa confiance durant tout ce temps ? Car il s'écoula plusieurs minutes avant qu'ils n'arrivent au rez de chaussé. Ils sortirent finalement. Elle entendit la grande porte claquer après leur pâssage et le vent vint lui fouetter les joues. Mais jusqu'où l'emmenait-il exactement ? Telle était la question. Elle sentit qu'il la souleva légèrement et qu'il se plaça devant elle. Ce qu'il dit ensuite créa en elle une dose de panique. « Qu'est-ce qu'il faut que je fasse ? » Elle n'était pas certaine d'avoir compris. Devait-elle vraiment s'accrocher à sa taille ? Se moquait-il d'elle ? Toutefois, elle ne se posa pas plus de questions et fit très exactement ce qu'il lui demanda. Il donna un coup dans la terre. Il ne faisait plus aucun doute. Ils allaient faire un tour en balai.
Accrochée à Barry, Lumen espérait sincèrement que tout ça s'arrête. Elle détestait ne pas avoir le contrôle et surtout ne pas savoir ce qui allait se passer. Les surprises ? Elle n'aimait pas vraiment ça. L'inattendu, c'était bien beau, mais seulement quand cela avait un intérêt. Seulement, là, elle ne voyait rien. Elle était assise sur un balai sans le diriger. Elle avait cette fichue guitare sur le dos. Et le vent lui fouettait les joues. Elle ne se sentait pas à l'aise. Retirer à quelqu'un l'un de ses sens et soyez certain qu'il péterait probablement une durite. Elle fut soulagée de l'entendre dire qu'ils arrivaient bientôt et qu'elle pouvait enfin enlever ce bandeau. Et elle s'exécuta, mais finalement, ça ne la rassura pas des masses. Ils étaient en vol stationnaire en direction... de rien du tout, enfin à première vue. Elle chercha alors quelque chose qui pouvait lui donner un indice. Mais toujours rien. Juste le lac. La situation bien que peu inédite était vraiment angoissante. Et une boule se formait dans son estomac à mesure qu'ils avançaient dans les airs. Barry eut même la triste idée de faire des slaloms. Était-ce un manque de confiance en Barry ? Peut être bien. La vie lui avait appris à ne se fier qu'à elle-même. Elle serra les dents quand ils posèrent enfin les pieds par terre. Heureusement Le trajet n'avait pas été assez long pour causer un quelconque effet indésirable. Elle resta muette quand il lui expliqua pourquoi ils étaient là. Leur cinq ans de rencontre et d'amitié ? Elle ne le savait même pas. Elle avait cette fâcheuse tendance à oublier ce genre de choses. Mais encore une fois, elle ne comprenait pas pourquoi il avait mis en scène tout ce cirque. Elle s'installa sur l'un des coussins dubitative. « Une partie de ma surprise ? » Demanda t-elle tout de même pour être certaine d'avoir bien compris. Elle ne pensait pas mériter tout ça. Pour sa part, elle n'avait absolument rien fait et rien à lui donner en échange. Puis, un rendez vous au lac, ce n'était pas vraiment approprié pour une amitié, disons que ça avait une dimension... romantique. Et il y avait de quoi paniquer. Et dans la tête de Lumen, les doutes créaient nombre de questions toutes plus ridicules que les autres. « Gaby, t'as parfaitement conscience qu'on a pas besoin de tout ça hein ? Et qu'un joli gâteau au chocolat, ça m'aurait suffit amplement. Tu le sais... n'est-ce pas ? » On pouvait sans doute lire dans ses yeux une dose d'affolement. Elle se surprit même à espérer que c'était une blague. Ça pouvait carrément être son genre. Elle avait toujours pris leur relation avec tellement de légèreté que lorsqu'il se mettait à faire des choses sérieuses à son contact elle ne pouvait s'empêcher d'en être troublée. Elle était tellement habituée à leurs petites piques amusées, aux entraînements de quidditch et à leurs surnoms absurdes qu'elle n'aspirait à rien d'autre comme relation. Ça lui convenait parfaitement comme ça. Elle ne saurait pas gérer autrement. Un peu choquée, elle le regarda sans rien dire prendre place à côté d'elle. Elle l'écouta lui poser cette question : savait-elle pourquoi il aimait tant la musique ? Elle ouvrit la bouche prête à répondre, mais aucun son ne franchit les commissures de ses lèvres. La conclusion était sans appel. Elle ne connaissait pas la réponse. Elle restait totalement ébahie, la lippe tremblante, les sourcils froncés. Elle hésita longuement. Il lui dirait assurément pourquoi. En tout cas, si la vérité sur sa passion était la deuxième partie de son cadeau, elle pouvait finalement être tranquille. Ce n'était alors pas si terrible que ça. Elle avait eu peur que ce soit autre chose. Rassurée sur les intentions de Barry, elle afficha à présent un grand sourire malicieux et elle répondit tout simplement : « J'ai tout simplement supposé que tu était amoureux de ta guitare. » Elle fit un haussement d'épaules et se redressa, se reculant légèrement de Barry. Elle releva la tête, passa une main dans ses cheveux. Il faisait tout de même froid. Et cette jolie veste noire aux fleurs de couleur vives ne suffisait visiblement pas. Elle aurait dû prévoir quelque chose de plus chaud. « C'est là que tu vas me dire que ce n'est pas le cas et que finalement ce n'est qu'un mensonge pour te donner de l'intérêt ? » Demanda t-elle sur un ton qui se voulait taquin, puis elle fronça les sourcils et poursuivit : « Parce que je serai déçue, vraiment très déçue. » Elle accompagne ses paroles d'un bref mouvement de tête pour donner davantage de crédibilité à cette affirmation.
Je l’avais légèrement taquinée sur sa tenue. Et bien entendu elle avait répondu, non sans avoir omis d’hausser légèrement les épaules. Sa réponse me fit avoir des rougeurs. Rien que part le fait de me rappeler que j’étais déjà rouge lorsqu’elle m’en avait parlé. Ce n’était pas croyable franchement elle arrivait à me faire passer du tout calme à la gêne. Je n’osais pas imaginer la tête que je faisais vu comment j’avais chaud au niveau des joues. Résultat elle se mit à rire et j’ai du attendre qu’elle se soit calmé pour que je puisse lui demander de porter le bandeau ainsi que la guitare. Et comme je m’en doutais elle se mit à……. et non. Enfin si mais pas de la manière que je pensais, elle se mit à grogner. Vous savez comme les chiens qui râlent quand ils ne sont pas content ? Et bien là c’était pareil, j’avais un petit chien devant moi qui râlait en grognant légèrement. Je vis les yeux de Lumen se tourner ensuite vers la guitare et elle ne pu s’empêcher de soupirer. Je sentais les remontrances arriver. Elle m’avait bien déjà dit plusieurs fois que j’étais trop attaché à cette guitare, mais il y avait une raison à cela. Sauf qu’elle ne le savait pas. D’ailleurs elle me disait de nouveau la même chose, que je ne pouvais m’en passer. Je ne répondais pas, je souriais juste en passant ma main derrière mon crâne. C’était un peu ma façon de dire désolé mais c’est comme ça. Lorsqu’elle parla que la ai pas jusqu’à ma mort je me mis à rire :
- Fort probable Astoria. Mais pour le moment je la garde auprès de moi. C’est……… un souvenir.
J’avais légèrement hésité avant de lui dire ça car je ne voulais pas lui dire vraiment. Enfin si mais pas de suite en tout cas. Finalement elle accepta quand même de mettre la guitare dans son dos. Je la regardais de la tête au pied et trouvais que ça lui faisait un look du tonnerre. Bien entendu elle n’était pas de mon avis. Je lui disais le contraire tout en lui passant le bandeau :
- Crois moi la guitare te donne un look d'enfer. Et oublie pas le bandeau s’il te plait. - Tu ne te rends même pas compte de ce que tu me demandes. - J’imagine bien mais s’il te plait Astoria. - Ca tu me le paieras très cher, tu peux me croire. - Fait moi plaisir Astoria, s’il te plaît.
Je tentais tant bien que mal de lui faire mettre le bandeau mais elle semblait totalement réfractaire à l’idée. Déjà elle fixait le bandeau qui était dans ses mains pendant un long moment. Lumen me jeta un léger coup d’œil comme si elle attendait que je réponde ou dise quelque chose. Mais là cette fois je ne lâcherai pas l’affaire. Lorsqu’elle reprit la parole je croyais que mon cœur allait se fendre. Sa voix était une supplication, comme si je lui demandais un truc insurmontable. Prenant sur moi je lui répondis d’une voix douce et chaleureuse, mais non sans avoir mordu légèrement mes lèvres juste avant :
- Je le sais Astoria. Mais je t’en pris, pour une……….
Pourquoi j’avais ouvert ma bouche moi ? Et je n’aurai pas dut. La seule et unique chose que je reçu en réponse, et qui m’arrêta en plein milieu de ma phrase, fut une tête que je n’avais jamais vu sur Lumen. Tout ses traits plutôt sérieux ou rieur avait disparu et il ne restait qu’un regard de supplication et de tendresse. C’était comme quand les chiens faisaient leurs yeux de chien battu. J’allais lui répondre qu’elle pouvait ne pas le mettre mais je me retins juste à temps. D’ailleurs je tournais la tête en fermant les yeux. Je réussi à lui dire quand même une phrase qui allait remettre tout en ordre :
- S’il te plaît Astoria Je te promet que ce sera la première et dernière fois que je te demanderai ça. Je ne le ferai plus.
Je retournais ma tête et ouvrit mes yeux. Finalement elle accepta et me fit un clin d’œil en me promettant qu’elle se vengera. Je lui souris. Ça je m’en doutais, mais je pensais que la surprise allait lui faire changer d’avis. Enfin j’espérais en tout cas. Elle mit finalement le bout de tissu sur ses yeux et je me rapprochais d’elle. D’ailleurs elle m’attrapa rapidement le bras pour pouvoir se diriger. Cette fois-ci je ne rougissais pas car c’était plus pour la guider qu’autre chose. Je ramassais mon balai et nous avançâmes en direction de la sortie. Par contre j’avais mal calculé l’espace entre elle et le canapé, le résultat fut qu’elle se le mangea. Je lui lançais un désolé et faisant plus attention nous sortîmes en dehors de la salle commune. Nous avançâmes en dehors et descendîmes les marches tranquillement. Tout se passait tranquillement jusqu’à ce que je commençais à me diriger vers la droite et Lumen décida de ne pas vraiment me suivre et se décala légèrement sur la gauche. Le résultat fut qu’elle se cogna légèrement en se déplaçant contre un morceau de rebords d’escalier. D’ailleurs elle m’engueulait parce que je n’avais pas fait attention et me rappelait que j’étais le seul à y voir clair. Soupirant légèrement je rétorquais :
- Ce n’est pas ma faute si tu ne me suis pas. Pour une fois tu te laisse guider, compris ? Dit toi que c’est comme lors d’un match de Quidditch. Sauf que tu as du sable dans les yeux et je suis le seul que tu entends et qui te permet de ne pas te casser la figure contre un cognard ou un joueur.
Je ne savais pas si cette explication allait lui suffire mais bon on allait bien voir. Sauf que peu de temps après cela en descendant encore quelques marches elle me disait qu’elle était trop jeune pour mourir. Cela me fit sourire, bien entendu qu’elle était trop jeune pour mourir. En aucun cas je souhaitais la voir morte, plutôt mourir. Alors lorsqu’elle me prononça cette phrase je lui répondis :
- Relaxe ce n’est pas avec moi que tu risques de mourir.
Il nous fallut plus de temps que prévu pour atteindre enfin le rez-de-chaussée. Une fois sur place je regardais à droite à gauche et voyais qu’il n’y avait personne à l’horizon. Les professeurs devaient s’être reposés à cette heure ci, tant mieux. J’ouvrais la grande porte, par contre ce n’était vraiment pas discret. Une fois dehors, je sentais que le froid c’était accentué. Je frissonnais légèrement puis je précisais à Lumen de s’accrocher à moi pendant que je m’installais devant elle sur le balai. Elle me demanda d’ailleurs de lui répéter ce qu’elle devait faire. Je me doutais que ce n’était pas parce qu’elle n’avait pas compris, mais plus par rapport au fait qu’elle avait peur. Je lui répétais de manière plus calme et rassurante :
- Il faut juste que tu enroule tes bras autour de ma taille. D’accord ? Je pense que tu peux me faire confiance, non ?
Une fois dans les airs je profitais du vent. J’adorais voler c’était comme se sentir libre. Et cette sensation parcourait tout mon corps. Lorsque j’annonçais à Lumen de retirer le bandeau je vis qu’elle commençait à chercher où je pouvais l’emmener. Je souriais et fonça en direction de la zone, non sans avoir fait des slaloms. Dès que nous fûmes arrivés je lui annonçais l’origine de toute cette mise en scène. Par contre je la vis ne pas me répondre. Est-ce qu’elle avait oublié ? Ce n’était pas improbable, j’étais un peu stupide de penser à ça. Ce fut lorsqu’elle s’assit sur un coussin qu’elle prit la parole, mais juste pour me poser une question. Je lui fis un grand sourire et lui répondit :
- Et bien oui une partie. Car j’ai encore quelques tours dans ma manche. Et j’espère que ça va te plaire.
C’était vrai que j’étais enjoué, car je voulais vraiment lui faire plaisir. Et au moins même si elle et moi on ne se voyait plus jamais, ce que je ne voulais vraiment pas, elle aurait un bon souvenir et n’oubliera pas ma surprise de si tôt. Je ne voulais pas être un frein pour la carrière de Lumen. Elle pouvait devenir la meilleure poursuiveuse de tout les temps, et je savais que cela risquait de m’empêcher de la voir souvent, surtout que je n’étais que son ami. Comment faire pour me rapprocher d’elle ? C’était une bonne question. Et c’était la raison de cette surprise, je trouvais que cela permettrait de renforcer nos lien pour devenir plus proche encore. J’entendais sa voix et sortie de ma rêverie. Un gâteau au chocolat ? Certes c’était un dessert qu’elle adorait mais je trouvais ça tellement banale que je voulais autre chose. Je vis quelque chose d’assez étrange dans ses yeux comme si elle semblait inquiète Je lui souriais et répondit :
- Bien entendu que je le sais Astoria. Mais je me disais qu’un gâteau ne serait pas dans mes cordes, je ne suis pas très doué pour la pâtisserie et je ne voudrai pas t’intoxiquer.
En fait je n’étais pas mauvais cuisinier, vu que c’était moi qui m’en occupais avec mon père parfois. Sauf qu’elle ne le savait pas. Ce qui était en soit un soulagement. Je n’avais jamais fêté notre anniversaire de rencontre auparavant et comme ça elle ne savait pas que je cuisinais bien. Enfin pour l’instant ce n’était pas le plus urgent à penser. De là je m’installais à côté d’elle et lui posa ensuite ma petite question. Je la vis ouvrir la bouche directement mais aucun son n’en sortie. Cela me fit sourire, bien entendu qu’elle ne connaissait pas la réponse. Elle savait comment j’avais eut envie d’en jouer mais pas ce qui me motivait. Je la vis sourire de nouveau, mais cette fois ci, c’était un sourire qui était souvent à l’origine de sarcasmes ou de piques qu’elle me lançait que trop souvent. Ce qu’elle me dit me fit rigoler. Moi amoureux de ma guitare ? C’était assez marrant qu’elle pensait cela. Une fois calmé, je la vis se reculer légèrement de moi et passer sa main dans ses cheveux. De là Lumen enchaina avec un ton taquin qui annoncer que je n’aimais pas ça et que je faisais tout cela pour qu’on s’intéressait à moi. Je levais un sourcil en entendant ça. Vraiment ? D’ailleurs elle fit un mouvement de tête en annonçant que si c’était le cas elle serait fortement déçue. Je ne savais pas si sa dernière phrase était sérieuse ou non mais je ne répondis pas directement. Je rapprochais mes genoux de mon menton et regardais le rivage. Jouer pour soi et non pour les autres, c’était ce qu’avait dit mon professeur de guitare de l’époque bien que je me rappelais de ce sourire. C’était ça qui m’avait fait tant aimé la musique et c’était ça qui me motivait. Je pris la parole au bout de combien de temps ? Trois, cinq minutes ? Je ne saurai le dire mais Lumen devait voir que j’étais plongé dans mes pensées. Rallongeant mes jambes je lui disais :
- La réponse est non. Je ne suis pas amoureux de ma guitare. C’est juste que………. c’est mon trésor. Un peu stupide, non ? Mais c’est ainsi. Ce trésor je le chérirais jusqu’à ma mort. C’était à elle, et je l’ai reçu quand elle est morte. C’est le seul et unique souvenir que j’ai de ma mère.
Je sentais que je montrai fortement ma tristesse à Lumen pendant ces trois dernières phrases que j’avais séparé par quelques blancs, mais je voulais qu’elle comprenne pourquoi je l’avais toujours près de moi. C’était une raison totalement stupide mais c’était ainsi. Après cela, je repris le sourire et je commençais à lui demander :
- Enfin ce n’est pas la réponse à ma question. Si j’aime autant la musique c’est parce que cela me permet de me libérer et cela me donne une joie immense. Et la musique est la seule chose qui me reste de ma mère, alors je me suis dit que vu que j’aime tellement ça j’allais y mettre toute mon âme dedans. Bien que je ne suis pas à cent pour cent dedans. Le Quidditch m’a donné envie de faire autre chose. Mais je me suis dit Barry tu vas devenir le premier musicien joueur de Quidditch professionnel. Et voilà mes ambitions.
Je voyais la nuit qui commençait à se lever tranquillement et le ciel commençait à être plus clair. Après quelques minutes je m’étirais légèrement et commençais à prendre ma guitare et à me positionner pour jouer. Je ne l’avais jamais joué cette musique, toujours entendu ma mère la jouer. Souriant je lui demandais :
- Est-ce que je peux te jouer un morceau ? J’aimerai te faire écouter un morceau que ma mère me jouer étant petit. Et je voudrai que tu me dises ce que tu en penses. Ça me fera vraiment plaisir de partager ça avec toi Astoria.
Je la regardais en attendant sa réponse. Je ne savais pas si elle allait me dire oui ou non. Enfin normalement je pensais plus qu’elle dirait oui. En tout cas si elle disait non je lui dirai que c’est extrêmement important pour moi car son avis compte énormément pour moi. Une fois qu’elle m’annonça son accord je me préparais à jouer quand j’eu le trac. Allais-je réussir à bien la jouer ? Un moment de stress m’envahi. Je décidais de passer outre et de foncer, au moment où mes doigts jouèrent les premières notes je me senti revenir dans le passé et je voyais ma mère entrain de jouer les accords. Souriant je continuais à jouer. Une fois que j’avais fini j’avais toujours le sourire aux lèvres. Déposant ma guitare je demandais à Lumen :
- Alors c’était comment ? Tu aimes ?
Chanson:
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Barry était un bien piètre guide. Lumen râla, peut être excessivement, mais se prendre deux coups prouvaient bel et bien que le gryffondor avait eu tord de l'emmener dans cette galère. La comparaison avec le quidditch était d'autant plus absurde étant donné qu'elle préférait s'écraser que d'écouter quelqu'un d'autre. « Je préfère crever que de devoir suivre tes indications au quidditch. » Avoua t-elle sans le moindre scrupule. Elle n'y allait pas par quatre chemins, c'était évident. Et elle ne faisait pas non plus dans la dentelle. La franchise trop marquée de Lumen lui valait d'ailleurs quelques ennuis, mais ça faisait son charme. Combien de temps cette mésaventure dura ? Des heures aux yeux de Lumen. Elle avait l'impression d'être enfermée, condamnée à croire en Barry comme une aveugle accrochée à son chien. Elle n'aimait pas ça... dépendre de quelqu'un. C'était angoissant. Et le meilleur moyen de lui dissimuler ça était de l'embêter jusqu'au bout. Elle crut qu'elle allait lui foutre une paire de gifle, bien deux ou trois fois. Enfin surtout quand il lui ordonna de s'accrocher à lui une fois de plus. A ses yeux, ce cirque avait assez duré. Il devait cesser de se jouer d'elle. Elle en avait marre, marre d'être tirée comme un boulet derrière un idiot qui ne savait rien diriger. « Tu n'es pas obligé de me parler comme si j'avais cinq ans, je ne suis pas une idiote. » Quand il osa répéter bêtement qu'elle pouvait lui faire confiance. On aurait dit qu'il parlait à un enfant et qu'il essayait de le convaincre du bien fondé de sa proposition. Dans les airs, au lieu de se sentir bien comme à l’accoutumée, elle était mal à l'aise. Et elle ne s'imaginait pas à quel point Barry était content de lui. Si elle voyait sa tête actuellement, nul doute qu'il ne ferait pas long feu. Quand ils arrivèrent au lac, Lumen hésita. Les questions fusaient dans son esprit à une vitesse folle. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Elle ne le suivait plus. Il n'y avait rien à fêter, rien d'exceptionnel ce jour-là. Ils n'étaient pas à un point de leur relation où il pouvait se permettre de la trainer au lac sans lui donner la moindre explication crédible. Elle avait beau se triturer les ménages, elle ne trouvait rien de cohérent. Elle se faisait probablement du mal pour rien. Il s'agissait surement d'une blague, d'une mascarade. Il ne pouvait pas en être autrement. Bien sûr que non. C'est donc peu rassurée qu'elle s'installa sur l'un des coussins. C'était le début de sa surprise... Un rendez-vous au lac. Seulement, elle ne put pas attendre plus longtemps et lui annonça qu'un gâteau aurait suffit. Elle ne tenait pas à ce que tout ça dure trop longtemps. Ca s'annonçait difficile pour elle. Surtout que bon, les anniversaires, elle détestait ça. Et ce depuis longtemps. Et il était impossible que ça ait pu échapper à Barry. Après tout, elle envoyait bouler quiconque qui lui offrait un cadeau à son anniversaire ou même à Noël. Elle ne recevait rien de ses parents à ces événements importants dans la vie d'une fille. Alors, elle s'était faite à l'idée que les anniversaires étaient juste des idées absurdes, inventées pour acheter encore et encore et faire des choses maladroites. Comme si on avait besoin d'un jour particulier pour donner un présent à son ami... Aberrant. Elle lui rappela qu'un gâteau aurait largement suffit. Elle se contentait de peu, il le savait que trop bien. Elle arqua un sourcil quand il lui expliqua pourquoi il s'était cassé la tête. « Tu es mauvais pâtissier ? C'est ça ton excuse sincèrement ? » Dit-elle dubitative. Elle baissa la tête, légèrement désespérée. Elle passa ensuite une main dans ses cheveux. Elle regarda un instant ses pieds, particulièrement agacée que Barry prenne la peine d'inventer des histoires à tenir debout pour lui faire avaler la pilule. « A Poudlard, il y a de nombreux elfes de maison qui l'auraient fait avec plaisir pour toi. Puis... il suffisait de l'acheter. Ne me dis pas n'importe quoi. » Il n'avait pas peur de l'intoxiquer. Alors quoi ? Que lui cachait-il ? Ou voulait-il en venir ? Qu'est-ce tout cela voulait-il dire ?
L'interrogation qui suscita toute l'attention de Lumen sortit de la bouche de Barry. Pendant quelques secondes, elle la trouvait inutile, étant persuadée depuis longtemps de connaitre la réponse. Mais en vérité, elle se rendit compte en ouvrant la bouche qu'elle était dans un néant absolu. Combien de temps cette hésitation dura exactement ? Elle ne saurait le dire. Mais elle finit pas s'éloigner sensiblement de lui, n'appréciant pas tant que ça cette proximité et choisissant le ton de la taquinerie, plutôt que le sérieux. Elle fut dépitée en remarquant le manque de réaction du gryffondor. Elle avait espéré que ça l'amuserait au moins un peu. On pouvait dire que sa tentative fit un gros flop. Elle attendit donc qu'il lui apporte ses lumières et lui fasse part de la vérité... mais, il trouva le moyen de se plonger dans ses pensées et de l'oublier totalement. Alors, c'était le pompon. Maintenant qu'elle se trouvait là, prête à l'écouter, il l'ignora durant plusieurs minutes. Après, il ne fallait pas s'étonner qu'elle soit mécontente, désabusée et qu'elle se montre râleuse s'il ne faisait aucun effort pour lui prêter toute son attention. Elle se racla finalement la gorge pour le ramener à la réalité et prononça quelques mots : « Allo la lune, ici la terre, est-ce que vous m'entendez ? » Elle ne se souvenait pas où elle avait pu entendre cette expression, mais tant pis, ça ne changeait pas grand-chose. Il se tourna enfin vers Lumen et prit la parole. Si le début lui semblait d'une banalité absolue, par contre la suite lui glaça le sang. Un trésor ? N'abusait-il pas un peu ? Il prenait les chemins de la confidence, ce qui n'arrivait presque jamais entre eux. Ils ne se racontaient pas leurs petites vies, ils restaient muets sur leurs sentiments, leur passé, leur vie toute entière. Et Lumen tenait à préserver son petit jardin secret de toute intrusion non désirée. Et malheureusement, il ne s'arrêta pas là. Il continua sur sa lancée, lui expliquant que c'était la seule qu'il lui restait de sa mère. Elle haussa un sourcil interrogateur. Elle n'avait aucune notion de ce que c'était une mère. Ce mot lui était tellement étranger qu'elle avait l'impression que Barry se plaignait, pleurait. Comment osait-il ? Il avait eu une mère lui. Tous les enfants n'en avaient pas eu. Tous les adolescents n'avaient pas eu une mère aimante prête à mourir pour eux. « Toi, t'as de la chance au moins. » Dit-elle sur la défensive. Elle n'aimait pas tellement qu'on lui raconte sa petite vie comme ça. Il n'y avait pas marqué "racontez-moi votre vie, j'adore ça" sur son front. Elle en avait marre d'entendre des gosses pleuraient sur leur sort comme s'ils avaient failli mourir, comme s'ils étaient réellement malheureux. Lumen, elle, avait vu la mort. Elle se battait chaque jour pour avoir un peu de place dans ce monde où elle ne sentait pas bien. Ses parents la détestaient, la rejetaient, lui hurlaient dessus des choses absurdes. Dans un sens, elle enviait Barry. Ne serait-ce qu'une année, il avait connu l'amour d'une mère et d'un père... et ça valait tous les cadeaux du monde. « T'as eu une mère. Et en plus, elle t'aimait. » Ça sonnait très clairement comme un reproche. Il n'avait pas le droit de parler comme s'il était malheureux, comme s'il n'avait rien. Puis sincèrement, Lumen en avait entendu des choses et l'histoire de Barry ne battait pas des records, contrairement à celle de l'autre poursuiveur des gryffondors. « Tout le monde n'a pas eu cette chance. » Elle le regarda avec intensité. On pouvait probablement lire dans ses yeux d'un bleu profond une tristesse inébranlable, mais aussi la dureté de son cœur, ainsi que la noirceur de son âme. Elle parlait par expérience. Et elle n'aimait pas la tournure que prenait cette surprise. Tandis qu'il reprenait la parole, un murmure traversa les lèvres de la jeune femme, un murmure qu'il n'entendit sans doute pas, un murmure qui faisait mal, un murmure qu'il aurait pu être tut, ça n'aurait rien changé. Pour autant, elle le prononça bien : « Personne n'est irremplaçable. » Cette jolie phrase qu'elle se répétait chaque jour pour mieux avancer et dormir la nuit. Ca lui permettait de tenir le coup et de rester debout. Elle avait beau être une battante, il lui fallait quelques petites choses pour continuer à vivre.
Elle fronça les sourcils. Il espérait sincèrement être musicien et joueur de quidditch. Lumen savait qu'on ne pouvait pas faire les deux, du moins pas en professionnel. Il fallait choisir, c'était soit musicien, soit sportif. Pas les deux. Elle laissa échapper un léger rire sarcastique. Hallucinant. Naïf aussi. C'était touchant. Dans son innocence, Barry était attachant. Il donnait presque envie de le protéger ou d'avoir pitié de lui. Mais elle ne se voyait pas le prendre sous son aile. Que pourrait-elle lui apporter ? Pas grand-chose. Elle l'avait déjà trop entrainé au quidditch. Et elle savait dans le fond qu'il n'était pas aussi bon dans l'art que dans le sport, il était d'ailleurs très moyen dans les deux domaines. Il ne maitrisait pas tant que ça le quidditch, pas assez pour entrer dans une grande équipe en tout cas, mais il avait encore le temps... s'il acceptait l'idée d'abandonner sa passion pour la musique. Elle appréciait l'art : le chant, la musique, la danse, le dessin, la peinture, les sculptures etc. Mais on liait rarement l'art à autre chose. A moins d'être excessivement brillant. Mais malheureusement pour lui Barry ne l'était pas... Il restait qu'un homme après tout. « Je te souhaite de réussir en tout cas. » Elle ne le pensait pas vraiment. C'était une manière de lui épargner la morale et d'éviter des sujets qui fâchaient. Puis, elle ne souhaitait pas le vexer dans sa fierté... déjà qu'il n'en avait pas beaucoup. Par exemple, au bal, elle avait entendu dire qu'il s'était défendu comme une petite mauviette quand un serpentard l'avait menacé de s'en prendre à lui. Visiblement, il avait préféré sa guitare à son honneur. C'était quand même triste d'en arriver là. Elle le regarda surprise quand il attrapa sa guitare et lui proposa de jouer un morceau. Il était fou. Fou de quoi ? Allez savoir ! L'intérêt de jouer un morceau devant elle était assez restreint. Elle fit un bref haussement d'épaules, tout en prononçant quelques mots : « Oui, vas-y. » Elle ne s'attendait à rien de particulier, après tout que risquait-il de jouer d'exceptionnel ? Pas grand-chose. Elle ne prenait pas beaucoup de risque, du moins le pensait-elle. Elle le scruta donc alors qu'il s'affairait autour de sa guitare. Elle fut surprise d'entendre cette chanson. Elle lui était familière. Même elle lui parlait. Elle croyait qu'elle entendrait une mélodie bien plus joyeuse. Après tout, n'était-ce pas une musique et une chanson qu'il avait appris avec sa mère ? Cette chanson, Lumen la reconnaissait à présent. Même la voix de Barry était loin de l'original. Elle en reconnut les paroles sincères et presque suppliantes de Ben King. Elle avala difficilement sa salive. La seule personne qu'elle aurait été capable de garder auprès d'elle était morte. Lumen avait une vision assez triste de cette chanson qui ne l'était pas spécialement. Ca parlait d'amour, en tout cas, c'est que ça sous entendait. Mais la gryffondor n'aimait pas l'amour, ça faisait mal.
« Je... je n'aime pas cette chanson. » Mentait-elle ? Elle ne le savait pas elle-même. Son air hésitant pouvait faire penser que si. Après tout, elle n'avait pas dit tout ça d'une traite. Et Barry pouvait le prendre de plusieurs façons. A voir comment il le comprendrait. Mais ce genre de musique... ne l'ennuyait pas, ce n'était pas le mot, ça la rendait triste et amère. Alors, non, elle n'aimait pas cette chanson, dans le sens que ça ne la rendait pas heureuse, ça ne lui réchauffait pas le cœur. Pourtant, elle aimait bien les paroles. Mais faire abstraction de sa situation familiale était quasiment impossible. « S'il te plait, ne la rejoue jamais, jamais. » Commença t-elle en fronçant les sourcils. Elle roula des yeux et croisa le regard étonné de Barry durant une demi-seconde. Finalement, elle porta son attention sur un piaf qui sautillait sur les branches d'un arbre sur la rive gauche du lac. C'était d'ailleurs étonnant qu'il soit là en ce mois de mars. « Peut importe ce que tu as en tête, je te demande d'arrêter là. Je ne veux pas en voir plus. Je ne veux pas que tu vois à quel point ça n'a aucune importance pour moi. Je m’accommode de tout, mais pas de ça. » Elle n'avait pas envie de savoir la suite de la surprise. Tout ce qu'elle avait envie, c'était s'enfuir, partir loin avant de réaliser à quel point elle n'était pas à la hauteur, comme toujours. Elle n'avait pas pour habitude d'être en proie aux émotions. Et ça ne lui plaisait pas du tout. « Pourquoi est-ce que tu fais tout ça ? M'emmener au lac pour je ne sais quelle raison saugrenue. Me raconter des secrets que tu devrai garder pour toi, des choses dont je n'ai pas envie de parler. Puis ensuite ça, jouer un morceau de musique de ton enfance, c'est personnel, intime. Pourquoi tu me fais ça ? » Ca n'avait sans doute aucune sens pour lui. Pour Lumen, tout ce charabia, c'était comme un aveu. Elle n'était pas faite pour accepter la souffrance des autres, ni même l'amitié. Elle tolérait bien des choses, mais Barry avait sincèrement exagéré les choses cette fois. Il était parti beaucoup trop loin. Et elle devait lui dire. Elle devait lui faire comprendre qu'il avait misé sur le mauvais cheval. « Tu m'en demandes beaucoup trop Barry, il faut que tu le saches. » Le premier prénom de son ami lui avait échappé sans qu'elle ne s'en rend réellement compte. Elle n'avait absolument pas fait exprès. D'habitude, elle ne le nommait Gaby ou Gabriel, mais visiblement, cette situation la bouleversait beaucoup trop pour qu'elle puisse réaliser ce qu'elle disait exactement ou non. Puis, ça n'avait pas vraiment d'importance. Barry était probablement sous le choc. Lumen n'était franchement pas facile à suivre. Mais bizarrement, elle ne parlait pas avec tristesse... mais plutôt de la compassion. Comme si ça lui faisait mal de lui révéler une vérité... pas tellement pour elle, mais pour lui. « Je ne mérites pas tout ça... tu comprends ? » Pour la première fois depuis le début de ses justifications, elle plongea son regard si clair dans les yeux plus foncés de son ami. Elle espérait qu'il comprendrait. Car elle ne pouvait pas faire plus clair. Elle avait l'air plutôt désabusée et cynique, plutôt qu'attristée. Elle ne pleurait pas sur son sort. Elle était réaliste. Elle ne disait que tout ce haut ce qu'elle pensait tout bas. L'image de confiance absolue et aveugle en elle-même s'était alors écorchée, brisée pour laisser apparaitre une Lumen plus vraie, plus humaine. Puis elle lui fit un bref sourire désolé dans un haussement d'épaule, comme si ça pouvait excuser tout ce qu'elle venait de lui dire...
En entendant Lumen râlait et dire qu’elle ne voulait pas suivre mes indications en match, je ne pouvais m’empêcher de soupirer. Elle était totalement indépendante. Et ça n’aidait vraiment pas à faire avancer la situation. J’avais bien l’impression que si elle pouvait, elle m’aurait jeté une dizaine de cognard, rien parce que je n’arrivais pas à la conduire. Il fallait dire qu’elle ne mettait pas du tout du sien. On était deux dans l’affaire, c’était si dur que ça de faire confiance à quelqu’un ? Surtout à son ami ? Je n’étais peut-être pas son petit ami, même si je le souhaitais. D’ailleurs elle avait un fiancé. Rien qu’à revoir le regard de ce Dolohov au bal me donnait envie de cogner la première chose que je voyais. Sauf que je sentis que j’avais légèrement écraser les doigts de Lumen sans m’en rendre compte. Je relâchais la pression que j’avais exercée sur elle et m’excusais :
- Désolé. J’ai cru voir un professeur au loin et je m’inquiétais du fait qu’il aurait pu nous repérer.
Je fis un léger arrêt pour faire croire à mon mensonge. Encore heureux qu’elle ne me voyait pas, sinon elle devinerait que je mens direct. Je ne savais pas pourquoi, mais elle devinait toujours quand je mentais et inversement. Elle avait un léger tic lorsqu’elle mentait, enfin je pense que moi aussi j’en avais une. Je l’avais remarqué assez rapidement et je le voyais facilement. Elle se mordillait légèrement les lèvres quand elle mentait. Je m’égarais dans mes pensées et nous fûmes vite dehors. Je l’avais mise sur le balai et lorsque je lui répétais de s’accrocher et elle se mit à râler, bien que c’était elle qui avait demandé de répéter. A sa phrase je ne relevais même pas à son pique. Je poussais simplement un soupire. Puis nous décollâmes.
Après notre petite balade dans les airs, nous arrivâmes sur le lac. Rien qu’à voir sa tête ça se voyait qu’elle était entrain de réfléchir. Elle mit du temps à se positionner sur les coussins et lorsqu’elle me parla de gâteau je m’empressais de donner une réponse qui me semblait assez bonne. Bien entendu elle n’était pas dupe et je sentais qu’elle cherchait la petite bête. Par contre, cette fois-ci je n’allais pas lâcher l’affaire. Je ne lui dirais pas que j’étais bon pâtissiers et que c’était pour la rendre heureuse que j’aie fait cette surprise. Comme ça faisait un moment que je l’ai trouvée un peu bizarre, enfin plus que d’habitude surtout. Au début je n’avais pas compris, mais lorsque j’avais enfin appris qu’elle était fiancée je voulais marquer le coup. Déjà pour nos cinq ans je voulais lui faire plaisir, mais là sachant son gros coup de blues…… Il fallait faire quelque chose. Lorsqu’elle me disait que je pouvais demander aux elfes de maison ou de l’acheter je ne pu m’empêcher de faire une grimace :
- Quoi ? Mais tu n’y penses pas. Si je fais un cadeau je le fais moi-même de mes propres mains. Je ne fais pas un truc déjà tout préparé. C’est surtout l’intention qui compte, ce qu’il y a comme cadeau ce n’est pas le plus important. Tu ne préfères pas recevoir un gâteau fait par une personne qui t’apprécie, qui a bossé pendant des heures à faire la pate et à faire toute les décorations, plutôt qu’un gâteau acheté déjà tout prêt ?
Je me rendais compte que je m’étais légèrement emporté sur mon explication. Je n’étais pas partie trop dans les précisions de la confection d’un gâteau. Encore heureux sinon je risquais de vendre la mèche sur le fait que je savais cuisiner. Enfin j’en profitais après pour poser ma question sur la musique. Et pour une fois j’avais réussi à lui poser une colle. J’étais fier de moi. Lorsqu’elle répondit par la taquinerie je ne pu m’empêcher que de retomber dans mes souvenirs. Ce fut de l’entendre qui me ramena à la réalité. Faisant un bref sourire en tant qu’excuse je m’empressais de répondre à la question que je lui avais posé. Je n’avais jamais ….. pardon. Nous n’avions jamais parlé de notre passé et encore moins de nos petits jardins secret. Donc je comprenais que cela devait la déconcerter un peu. Mais j’avais envie qu’on se connaisse davantage car ce n’était pas simple de connaître quelqu’un sans connaître son passé. Alors je faisais le premier pas. Par contre je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’elle réponde sur la défensive. A sa phrase je me tournais la tête vers elle. Je ne comprenais pas vraiment ce qu’elle voulait dire par là. Ma tête devait bien montrer mon incompréhension car elle enchaîna rapidement sur l’origine de sa phrase. J’avais eu une mère qui m’aimait. Je sentais comme une pointe de reproche dans sa voix. J’allais l’ouvrir quand Lumen avait repris de plus belle en disant que tout le monde n’avait pas eu cette chance. Je ne comptais pas lui faire un reproche, mais plutôt de lui demander pourquoi elle disait ça. Mais il semblerait que cela ait un rapport avec sa propre expérience. Rien qu’à voir la tristesse dans ses yeux je comprenais que c’était ça. Prenant une voix amicale je lui disais :
- Tu parles en connaissance de cause, je me trompe ? Par contre je sais que j’ai de la chance Astoria, je ne veux pas me plaindre, juste partager un morceau de mon passé avec toi.
C’était vrai qui plus est. Je ne cherchais pas à ce qu’elle me prenait en pitié. Après la connaissant je savais qu’elle risquait probablement de se recroqueviller et de ne rien dire. Elle était comme ça Lumen. Toujours à ne rien montrer, à tout garder pour elle. Elle me parlait de ses bêtises ou encore de Quidditch et de devoirs, mais rarement de son passé ou de ses parents. Je comprenais mieux maintenant. Cela ne devait pas être facile tout les jours. J’avais cru l’entendre parler un peu en même temps que moi, mais je n’étais pas sur, de plus je ne l’avais pas entendu.
Après cela, le sujet dévia sur mon désir de devenir joueur de Quidditch et musicien. Je la vis froncer des sourcils mais ça ne me gênais pas. J’avais encore beaucoup de travail à faire avant d’atteindre un très bon niveau dans les deux mais j’étais sur que j’y arriverai. J’en étais fermement convaincu. Lumen prononça une phrase que je qualifierai de pseudo-encourageante. Je souriais à sa phrase. Je ne savais pas vraiment si elle était sincère ou non, mais bon. Je changeais radicalement de sujet et lui proposa de jouer une chanson. Je m’attendais à des oppositions et qu’elle me demandait de la mettre en sourdine. Mais là non, malgré son air surpris elle accepta ma demande. Fier je commençais à jouer. Une fois le morceau fini je lui demandais ce qu’elle en pensait. Elle disait qu’elle ne l’aimait pas. J’étais un peu surpris et me disait que c’était normal. Tout le monde avait des goûts différents. Mais ce fut sa deuxième phrase qui me paraissait assez étrange. Ne plus jamais la jouer ? Qu’est-ce qui se passait ? J’eu l’air étonné et j’avais croisé son regard en me demandant quoi. Je fronçais des sourcils et lui demandait amicalement :
- Ça va ? Qu’est-ce qui se passe ?
Je la vis regarder vers un endroit et je suivais son regard. Je vis un oiseau qui était sur une branche d’un arbre non loin de là. Puis elle reprit la parole. Elle ne voulait pas en savoir plus ? Qu’elle n’en avait rien à faire ? Au moment où je voulais répondre j’ai hésité. Pourquoi ais-je hésité ? Parce que j’allais dire quelque chose qui n’était pas facile à dire ou je ne savais pas quoi répondre ? Je ne le savais pas moi-même. D’ailleurs elle me demanda pourquoi je faisais tout ça ? Et pourquoi je lui faisais ça ? Là ça en était de trop. J’avais l’impression qu’elle n’en avait rien à faire de notre amitié. Bon d’accord elle ne s’en accommodait pas, mais bon c’était juste pour profiter d’un moment avec elle. Puis elle ajouta autre chose. Je lui en demandais trop ? Mais de quoi je lui en demandais trop ? D’ailleurs elle m’avait appelé par mon prénom. Elle ne m’appelait jamais comme ça. Alors là c’était le choc. Je me doutais pas qu’un jour elle m’appellerait comment ça. Sauf que peu de temps après cela, elle me donna une seule petite phrase. Une phrase avec un de ses regards. Le regard à vous faire ébranler votre volonté. Ce n’était pas de la tristesse qu’elle avait, mais cela me calma assez rapidement. Je souriais un peu mais j’étais légèrement blessé par sa phrase. Elle ne le méritait pas ? Ou plutôt elle rejetait notre amitié ? Qu’est-ce que cet enfoiré avait bien pu lui raconter ? J’avais pris une voix légèrement froide car j’étais fortement blessé :
- Je t’en demande trop, c’est ça ? Tu ne mérites pas ça ? Tu rejettes notre amitié ? C'est parce que la future Madame Dolohov est trop préoccupée par son fiancé qu'elle ne se plait plus avec son camarade Barry? Et qu’elle repousse son ami comme si ce n’était qu’un vulgaire impur comme dirait l’autre. Pour ton information ton futur fiancé m’a lancé des menaces parce que je restais proche de toi. Enfin je ne devais aucunement approcher de sa fiancée. Et bien tu sais quoi ? Je m’en contre fou de ses menaces. Il a beau faire ce qu’il veut tu es mon amie Lumen. Je le répète, tu es mon amie et je pensais te faire plaisir par cette petite surprise mais il semblerait que je me sois trompé sur toute la ligne.
Je voulais attendre qu’elle m’en parle elle-même mais malheureusement j’avais vendu la mèche. Je ne savais pas comment elle allait réagir mais bon le mal était lancé. J’espérais juste qu’elle ne prendrait pas la mouche et qu’elle s’en allait sans plus jamais vouloir me parler. Je repris rapidement avant qu'elle réponde:
- Je suis désolé Lumen. J'aurai mieux fait de me taire.
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Parler gâteau et cadeau, ça ne lui plaisait pas des masses, surtout que ce n'était pas le truc qui comptait mais bel et bien l'intention. Et en vérité, elle ne voyait pas la différence entre un gâteau fait par un ami et un gâteau tout prêt. Pour elle, ça revenait à la même chose. Acheter le gâteau, le trouver, le choisir, tout ça demandait autant de choses que de le préparer. « Enfin, je ne comprends pas pourquoi 5 ans change plus que 4. » Fit-elle dans un haussement d'épaules. Ces petites banalités de la vie, Lumen n'en avait que faire. Fêter les anniversaires aussi d'ailleurs. « Qu'est-ce qui a changé en un an ? » Demanda t-elle réellement curieuse d'en connaitre la réponse. Lumen n'aimait toutefois pas les surprises. Elle ne supportait pas quand les choses lui échappaient, pourtant, elle était imprévisible... lunatique, changeante, même. Leur conversation finit par changer. Lumen l'écouta parler de sa mère. En vérité, elle avait un peu envie qu'il arrête. Elle en avait assez d'entendre toutes les histoires des autres. Elle en avait assez que les gens croient qu'il soit marqué sur son front "racontez moi votre vie, j'adore ça". Le truc avec Barry, c'est qu'elle aimait l'illusion qu'il ait eu une vie heureuse. Ça lui donnait l'impression que sur deux, il y en avait au moins un... normal. Elle avait toujours cru que c'était ça le truc, les gens avec une vie normale, ça voulait dire simple et heureux. Eh bien non. La mode, c'était de laisser ses gosses derrière soit, de ne pas les aimer ou pire encore de les détester. Comme si avoir une vie dysfonctionnelle était glamour. Ou alors, elle ne connaissait que des personnes avec des vies de merde. Ce qui n'était pas totalement improbable, elle les attirait peut être comme des mouches dans sa toile. Allez savoir. Ou alors Poudlard était un centre pour les blessés, les ratés de la vie, les exilés et pas seulement pour les sorciers. Lumen tourna la tête vers Barry, se demandant ce qu'il allait lui dire. Ce qu'elle lui avait répliqué n'était pas des plus agréable à entendre, il fallait le reconnaitre.
Elle arqua un sourcil. Non, il ne se trompait pas. Mais elle n'avait pas envie d'en parler. Toutefois, il reprit expliquant le pourquoi, du comment. « Tu as conscience que je n'ai rien à te faire partager n'est-ce pas ? » L'interrogea t-elle. Elle savait que les gens s'attendaient toujours à recevoir quelque chose en échange. Peut être était-ce aussi le cas de Barry. Mais elle souhaitait mettre les points sur les i tout de suite. Elle pensait qu'il raisonnait comme le reste du monde après tout. Mais elle ne comprenait pas vraiment pourquoi il lui racontait tout ça maintenant. N'était-ce pas un moment qu'il voulait heureux ? En tout cas, Lumen n'était pas disposée à en faire de même. Heureusement, il ne sembla pas s'en offusquer, ce qui facilitait nettement la tâche à Lumen. La gryffondor n'aimait pas du tout les moments de confidence, ça lui donnait l'impression d'être un monstre. Le pire dans cette histoire, c'est qu'elle se fermait automatiquement comme une huitre. Et c'est ce qui se passa quand il se mit à jouer. Il aurait mieux fait de s'abstenir, très franchement. Bien que la chanson et la musique soient belles, elle n'aimait pas du tout. Surtout qu'elle ne comptait pas s'extasier devant Barry non plus. Ca ne faisait pas partie du personnage. Elle lui remarqua qu'elle n'aimait pas la chanson, que ça ne lui plaisait pas, sans prendre de gants, sans y aller en douceur. Elle ne faisait pas du tout dans la dentelle. Elle allait droit au but. Elle ne se rendait surement pas compte de cette faille, de ce défaut de sa personnalité, pourtant si ... important. C'était tout naturel chez elle. Elle choisit de continuer sans le regarder. Elle savait qu'elle ne parviendrait pas à poursuivre son discours si elle venait à croiser son regard étonné. Elle s'égarerait. Et elle ne voulait pas se perdre sur le chemin des explications, déjà qu'elle avait du mal le faire en fixant cet oiseau venu de nulle part. Dans un tel moment, elle aurait pu partir, parce que la situation l'agaçait. Ça n'avait rien à voir avec de l'amitié. Et c'était beaucoup trop pour une banale amitié. Elle se disait souvent - et à juste titre- d'être excessif et parfois... même un peu candide. Surtout qu'il trouvait toujours le moyen de rougir comme une pivoine quand on lui disait quelque chose d'un peu différent. Et quand on essayait de l'agacer pour qu'il réagisse autrement... il ne prenait même pas la mouche. Il ne se vexait pas. Comme là... il restait muet.
Elle aurait mieux fait d'apporter une bouteille de whisky pur feu, autant avouer que la situation commençait sincèrement à l'agacer. Non seulement, elle n'était pas à l'aise avec lui, mais maintenant, elle sentait son regard peser sur elle comme si elle venait de dire des choses absurdes. Quand il prit enfin la parole, elle se contenta de arquer un sourcil. Mais la suite la fit tomber des nues. Comment savait-il ? Ou avait-il pioché ça ? Elle le scruta comme si elle obtiendrait les réponses à ses questions dans ses traits ou ses prunelles. Mais tout arrivait à point à celui qui savait attendre. Elle retint un rire sarcastique quand il lui avoua que Aleksey avait proféré des menaces à son encontre. Soit il exagérait sincèrement, soit il n'avait aucune fierté... Elle en aurait entendu parler s'il avait répondu à ces dites menaces. De toute façon, le serpentard n'avait rien à craindre de Barry. Ce n'était pas lui qui l'empêcherait d'accepter ces fiançailles. Non celui qui était le plus à craindre était probablement Aiden qui avait beaucoup plus d'influence sur elle que Barry. Et comme Alisson n'en savait rien -et c'était mieux ainsi- la rouquine ne s'y opposerait pas non plus. Mais la situation prouvait bien à quel point ses parents avaient encore énormément d'importance dans sa vie. Même si elle ne vivait plus chez eux, mais chez Aiden, ils étaient encore légalement responsables d'elle auprès des sang purs. Et s'en détacher complètement était trop demandé à Lumen. C'est alors qu'après sa tirade, il s'excusa. L'impression de ne pas être... à la hauteur s'effaça lentement. Finalement, le professeur Von Staël n'avait pas tord... elle devrait ne pas être aussi proche de Barry... il manquait terriblement de jugeote. Elle passa une main dans ses cheveux. « Tu sais quoi Brown, t'es juste con en fait ! » Dit-elle sèchement en le regardant à présent sans la moindre once de scrupule. « Aleksey n'est pas le premier à penser que tu ne devrais pas m'approcher ni le dernier. » Elle agrémenta ces paroles peu rassurantes d'un simple haussement d'épaules. « La moitié de la communauté sorcière ne t'accepte pas Barry, pas parce que tu es un sang mêlé. Oh non, c'est bien plus que ça. Suffit de voir ta dégaine, tes ambitions à deux mornilles et ta façon de réagir toujours aussi niaise. » Elle ne le pensait pas vraiment... enfin si en partie. Mais c'était pour qu'il se rende compte à quel point les gens étaient centrés sur eux-mêmes. « Arrête de te voiler la face Brown. Tu es un musicien moldu. Tu n'es pas comme eux. Tu n'as pas eu la chance de naitre de sang pur, ni celle d'être un élève brillant. Et moi, j'ai les deux. » Elle avait tout Lumen. Tout. Elle pourrait être tellement mieux que la simple copine de l'autre dégénéré avec sa guitare, comme l'appelaient certains sang purs. Elle se demandait même parfois s'ils savaient leurs noms. Pourtant, elle continua sur une autre lancée, comme si ça pouvait rattraper quoique ce soit : « Ça fait cinq ans, Barry, cinq ans que je te soutiens, que je te défends, que je te supporte. Je t'ai aidé. Autant pour le quidditch que pour les cours. Je trouve toujours du temps pour toi. Tu crois que j'ai pitié de toi ? Que je fais ça pour te balancer dans le caniveau en chemin ? Tu crois que j'ai des raisons de rejeter ton amitié ? Très sincèrement, combien de fois, j'aurai pu le faire ? Combien de fois on m'a demandé de le faire ? » Un rire cristallin éclata dans sa gorge, ce qui contrastait énormément avec ses propos. « Ma loyauté t'est complète, alors ne la bafoue pas avec tes crises de jalousie à deux ronds. » Elle avait une bien prête façon de prouver son amitié. Mais elle ne savait pas faire autrement. D'autant plus que son état d'esprit de la poussait pas à se montrer douce et avenante. Son ton froid, mais maitrisé prouvait bien qu'elle gérait parfaitement la situation. Elle n'était pas en colère, au contraire. Presque attendrie devant tant.. d'explosions de colère. Dans tous les cas, Barry n'était pas dans la capacité de l'énerver vraiment. « Puis qu'est-ce que ça peut te foutre que je sois fiancée ? » Demanda t-elle finalement changeant de sujet du tout au tout.
Bon au moins elle n’était pas revenue sur la pâtisserie, c’était un bon point. Par contre je fus légèrement surpris par sa réplique. C’est vrai qu’elle avait raison sur ce point……. Qu’est-ce que je pouvais bien répondre ? Elle reprit de plus belle en plus. Je devais avoir une tête étrange, car je me posais vraiment la question. Qu’est-ce qui avait changé cette année ? La première chose qui me venait à l’esprit était le fait qu’elle soit fiancée et que j’étais dans l’équipe de Quidditch. Le deuxième me rendait assez heureux, par contre le premier était tout le contraire. Enfin j’avais bien une idée sur quoi lui répondre bien que ça sonnait creux dans ma tête. Mais pourquoi ne pas lui dire la vérité ? Enfin une partie seulement bien entendu. Je lui souriais et lui disais :
- Et bien on approche de la fin de notre scolarité. Vu que dans deux ans on aura totalement finit Poudlard. Toi tu partiras dans l’équipe des Harpies et moi………… Je ne sais pas où je serai, mais je pense peut-être dans une équipe de Quidditch ou alors je jouerai de la musique pour gagner ma vie. On verra bien. Enfin tout ça pour te dire que si j’ai décidé de le faire maintenant c’est parce que je vois notre scolarité se finir bientôt et que ça sera beaucoup plus difficile de garder contact et se voir que maintenant.
Je ne mentais pas et je pensais chacun des mots que j’avais prononcés. Je trouvais que cela était une bonne raison. D’ailleurs je ne me voilais pas la face. Lumen avait un avenir tout tracé, tandis que mon avenir à moi était beaucoup plus flou. Enfin bref, après cela nous étions partis sur un autre sujet. Je parlais de ma mère et que la guitare que j’avais sur moi était ce qui restait d’elle. Je ne me plaignais pas de ma vie, elle était simple. Quand Lumen m’avait lancé ses répliques, j’étais assez surpris et je lui demandais si elle parlait en connaissance de cause, et tenter de lui dire que je ne souhaitais vraiment pas me plaindre. Si je lui disais tout ça c’était pour qu’on se connaisse davantage et j’espérais que cette fois ci elle allait se confier, ne serait-ce qu’un minimum. Je la vis hausser un sourcil suite à mon petit speech, j’avais touché juste ? Mais comme toujours Lumen gardait tout pour elle et n’allait pas tout me raconter. D’ailleurs sa phrase reflétait bien ce que je pensais en ce moment précis. Ne pouvant rien faire de plus, je lui souriais et répondais :
- Bien entendu Astoria. Tu n’es pas le genre à tout raconter sur toi. Tu aimes garder une part de mystère autour de toi. Le jour où tu me raconteras ton passé, soit tu seras malade, soit tu auras besoin de te confier. Enfin je pense surtout que tu te confieras à Alisson, non ?
Je me mis à rire légèrement suite à ma dernière phrase. Je ne savais pas si elle aimait vraiment le fait que je lui dise ça, mais je trouvais que c’était vrai. La seule personne à qui Lumen parlait sans problème était Alisson. Je le savais bien car elles s’envoyaient des hiboux souvent et je les avais déjà vues ensemble plus d’une fois. Allait-elle me donner un jour accès à son passé ? Probablement que non, à moins qu’elle ne le fasse sous véritasérum. Je ne voyais vraiment pas qu’est-ce qui la ferai parler.
Puis arriva le moment de la chanson. C’était un beau morceau je trouvais, j’étais loin d’être au niveau du chanteur originelle et de ce que je me rappelais avec ma mère, mais je réussissais à ne faire aucune fausse note. J’étais assez fier de moi, mais Lumen d’un coup me fit oublier très vite ce sentiment. Je ne comprenais pas sa réaction et je lui demandais ce qui se passait. Sauf que je ne reçu aucune réponse. Je n’avais rien fait de mal pourtant, non ? Ce fut lorsque je croisais son regard que je vis quelque chose que je n’étais pas habitué chez elle. D’ailleurs je ne le vis que pendant un instant car elle tourna rapidement le regard. Par contre elle ne répondit pas à ma question. Je l’écoutais parlé, mais elle ne me regardait pas en face. Cela me blessa intérieurement. Pourquoi ? Comment ? Son regard aurait suffit à m’abattre. J’avais l’impression d’être un bourreau. Ce n’était pas de la tristesse mais quelque chose de bien pire. Je n’en pouvais pu. Tout ce que j’avais sur le cœur était partie dans ma tirade. Le début l’avait fait hausser un sourcil mais après, je voyais qu’elle était très surprise. Comment moi j’aurai pu être au courant de quelque chose qu’elle m’avait caché ? Comprenant mon emportement, bien que j’aie gardé mon calme et que c’était plus comme une blessure au cœur qu’autre chose. Je m’excusais après ma tirade. Etais-je fier de moi ? Non. Est-ce que je regrettais mes paroles ? C’était partagé. Au fond de moi je savais que Lumen ne me trahirais jamais et serai toujours là pour moi. Mais la blessure était tellement profonde que ça me faisait atrocement mal. Maintenant j’attendais sa réponse. Sa phrase me surpris. D’ailleurs je répondis au quart de tour :
- Quoi ? Moi con ? Je ne…..
Son regard n’avait pu rien à voir avec le précédant et me stoppa dans ma phrase. J’avais l’impression d’avoir à faire à une Lumen excédé. Et si elle était excédé, mieux valait ne pas l’énerver d’avantage. Quand elle reprit la parole je ne fus légèrement surpris. Bien entendu que j’avais déjà entendu comme quoi j’étais un boulet pour Lumen, mais je ne pensais pas que c’était autant que ça. Combien lui avait dit……. je ne le savais pas. D’ailleurs elle répondit à ma question interne assez rapidement. Je fronçais les sourcils. La moitié de la communauté me rejeté ? Sérieusement ? D’ailleurs la raison était plutôt surprenante. J’étais trop différent ? C’était ça qui n’allait pas ? Par ailleurs je répondais à Lumen d’une manière purement interrogative et normale, en me posant moi-même la question :
- Alors c’est comme ça que tout le monde me voit ? Et toi tu le penses aussi ou non ? Répond-moi sincèrement Lumen. Je veux savoir.
Je la fixais longtemps droit dans les yeux. Pas d’échappatoire. Je préférais le savoir une bonne fois pour toute. Après elle reprit et m’annonça qu’elle avait de la chance d’être une sang-pure ainsi qu’une élève brillante. Moi j’étais qu’un musicien moldu pas doué pour les cours. Etais-je malheureux pour autant ? Pas vraiment. Etre un sang pur signifié beaucoup de chose pour certains, tellement de choses qui brisaient la liberté à mon point de vue. Ma tante en faisait l’apologie et avait tenté de m’inculquer cela, sauf que j’étais contre toute ces pratiques. Faire durer la lignée pure et y penser aussi en faisant en sorte que les enfants se mariaient avec d’autre sang-pur. C’était quelque chose qui m’énervait assez. Ne pas être maître de son destin. Mais n’importe quoi. Je savais depuis un moment que Lumen était une sang-pure. D’ailleurs c’était à cause de ça qu’elle et moi nous nous étions rencontré pour la première fois. Mais elle semblait assez libre de ce que je voyais sur Poudlard. Peut-être que c’était pour ça qu’elle ne parlait jamais de ses parents. Toujours à s’immiscer dans sa vie. Bon sang……. Il m’aura fallu cinq ans pour comprendre cela. Mais quel idiot. La vois de Lumen se fit entendre parmi mes pensées et je refis surface.
Cinq ans……. Est-ce qu’elle était legilimens ? Au moment où je pensais au fait que cela faisait cinq ans, elle me sortait ça. C’était assez perturbant. D’ailleurs elle continua sur sa lancée en rappelant tout ce qu’elle avait fait pour moi, ce qu’elle faisait encore et qu’elle continuerait peut-être. Par contre lorsqu’elle me lançait qu’elle n’avait aucune raison de rejeter mon amitié et qu’elle aurait pu le faire un grand nombre de fois parce qu’on lui avait demandé je sentais comme un espoir en moi renaître. J’avais vraiment été con. D’ailleurs le rire de Lumen me surpris. A mon avis elle ne disait pas ça sans le penser, sinon elle ne me l’aurait pas dit. La rouge était sincère et si elle devait vous dire quelque chose elle vous le disait. Quand elle reprit la parole ce fut toujours d’un ton froid mais elle m’annonçait que sa loyauté était totale et que ma jalousie ne servait à rien. Et comme toujours elle avait raison, bien que son ton fût froid, je savais qu’elle était sincère. Je souriais à sa phrase et lui répondis :
- J’ai vraiment été le roi des cons, n’est-ce pas ? Excuse-moi d’avoir douté de ton amitié. C’est juste que…….. je n’ai vraiment pas envie de te perdre, tu comprends ?
J’avais fais une énorme boulette et maintenant je devais en payer le prix. J’espérais que Lumen comprendrait mon point de vue. Enfin bref. Peu de temps après cela elle changea de sujet comme si de rien était. Changer était un grand mot, elle revenait sur un sujet que j’avais évoqué. Les fiançailles. Qu’est-ce que ça me faisait ? Est-ce que je devais vraiment répondre ? La vérité serait de lui dire que ça me brise le cœur car je l’aime et que je ne voulais pas qu’elle passe sa vie avec un enfoiré de première comme lui. Je n’avais aucune réponse à lui donner. Comment faire ? Je n’allais pas lui dire la vérité tout de même. Une idée de réponse se dressa dans ma tête. Je lui répondais :
- C’est que je trouve ça bizarre d’être fiancé à ton âge. Et je trouve que c’est un manque de liberté que tu as. Surtout que je pense que tu n’as pas choisi, non ?
Je voulais être direct et ne pas tourner autour du pot. Plus tard je vis un rayon de soleil au loin et je portais mon attention dessus. C’était magnifique, on avait une vue superbe. Je voyais que Lumen regardait aussi. Je laissais le soleil se lever et n’osait pas parler. Ce fut qu’après que le soleil se soit levé que je pris la parole :
- C’est beau, non ?
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
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Lumen vit bien que Barry essayait de l'interrompre, mais elle ne s'arrêta pas. Elle ne comptait pas stopper son discours en si bon chemin. Peut importait ce qu'il dirait ou ce qu'il ferait, elle continuerait jusqu'à atteindre son but. Elle ne se laisserait pas avoir par les airs choqués et parfois même vexés du gryffondor. Non, c'était fini tout ça. Il avait tendu la perche pour se faire battre et bien qu'il en paie le prix. Et ce serait douloureux et long, comme à chaque fois. Elle ne prenait pas des gants. Elle n'y allait pas par quatre chemins. Elle fonçait dans le tas et le résultat ne l'inquiétait pas le moins du monde. A quoi bon se soucier des dommages collatérals après tout ? Elle n'avait pas été élevée pour être gentille, douce et caresser les gens dans le sens du poli, bien au contraire. Et à chaque fois, elle se félicitait de son caractère indépendant, enflammé et impulsif. Elle était cynique et froide, désabusée. Et on pouvait lire à chaque fois dans ses yeux une telle conviction qu'elle abranlerait n'importe qui. Il ne faisait aucun doute que Lumen avait travaillé sur cette aptitude à faire taire l'adversaire et à convaincre les autres de la véracité de ses paroles. Elle était née Macmillan, Macmillan, elle continuerait d'être. Exprimer ses sentiments, parler pour ne rien dire, c'était pas pour elle. Elle ne savait tout simplement ce que ça pouvait bien apporter. Elle soutint donc le regard de Barry sans lui donner la moindre possibilité de la couper dans son discours. Sauf une fois. Il pensait peut être qu'elle répondrait, qu'elle s'agacerait peut être aussi. Mais elle resta d'un calme olympien, aussi froide qu'un serpent aurait pu l'être à sa place. C'était dans ces moments-là qu'elle ressemblait tant à son père qu'elle détestait. Par bien des égards, elle lui ressemblait plus que son frère et sa soeur pouvaient l'être de lui. Aucun doute là dessus, elle était la digne fille de son père et Lumen ne s'en rendait pas compte et ne le regrettait pas du tout. Quand elle eut finit de rabaisser Barry sans le moindre scrupule, elle finit par lui rappeler toute l'attention qu'elle lui accordait. Elle se rappelait très bien les entrainements de quidditch et les nombreux devoirs qu'elle lui avait même mâché pour qu'il comprenne. Elle s'arrêta finalement, lui laissant finalement la parole. « Ca, je ne te le fais pas dire. » Pour être con, ça il était doué. Et elle s'efforçait de ne pas trop en lui mettre plein la gueule. Quand il s'excusa, aucune culpabilité ne traversa le regard de Lumen. Elle n'avait pas honte de lui avoir dit tout ça. Bêtement et purement, il l'avait mérité. « Quoi ? » Dit-elle ne seule réaction à sa dernière phrase. Il n'avait pas envie de la perdre ? Ouais, c'était bien gentil tout ça, mais en attendant, ça n'expliquait pas tout. Pourquoi s'être emporté aussi facilement ? C'était ridicule. Après tout, ils n'étaient qu'amis. « Il faudrait que tu sois détaché. Comme tu le disais tout à l'heure, dans deux ans, on ne fera pas la même chose. Et même si à mes yeux, c'est dans un certain temps, mais faudrait que tu arrêtes d'être aussi... dépendant. C'est pas bon pour toi. » Pas bon pour elle non plus d'ailleurs. Elle ne comptait pas le ballader comme un boulet, ou comme une maman le ferait avec son enfant. Elle ne pouvait pas le supporter toute l'éternité non plus. Il fallait qu'il arrête de toujours être attaché à elle comme s'ils étaient ensemble. Comment pouvait-on être ainsi ? La question du jour.
Quand il daigna enfin répondre à sa question, Lumen arqua un sourcil. Elle n'aimait absolument pas la tournure que ça prenait. Il s'occupait de ses affaires. Il s'inquiétait. Et ça, il n'avait pas le droit d'emettre un jugement sur ses affaires et ce qui lui arrivait. « Mais que ce soit bizarre ou non, ça ne te regarde absolument pas. » Elle haussa les épaules. Elle n'avait pas envie qu'il ait la curiosité d'enquêter ensuite sur cette affaire. « Cette histoire ne concerne que sa famille et la mienne. D'autant plus, je ne suis pas la seule à subir les décisions de mes parents, lui aussi n'a pas choisi. » Elle tenait réellement à faire remarquer qu'elle n'était pas toute seule dans cette histoire. Aleksey n'était peut être pas le garçon le plus adorable du monde - de toute façon qui était blanc comme neige ?- mais lui aussi n'avait pas décidé. Elle se considérait comme une victime et le mettait lui aussi dans le même panier qu'elle pour le moment. « Puis, j'aurai pu tomber sur pire, tu sais ? Il n'est pas aussi terrible qu'il en l'air. » Prenait-elle la défense du serpentard ? Pas vraiment ou peut être un peu. Mais dans tous les cas, elle se devait de mettre les choses au clair. Comment lui expliquait que c'était bien plus qu'une question de liberté ? Comment dire à quelqu'un de si étranger à ces pratiques que tant de choses dépendait de ce mariage ? Lumen, elle, elle avait besoin de rester attachée à cette famille qu'elle aimait et qu'elle détestait tant. Partir, elle l'avait déjà fait et dans un sens tant qu'elle ne fréquentait pas un né moldu, elle ne ferait aucune honte aux Macmillan. Mais comme Lumen n'était pas totalement indépendante de ses parents malgré les apparences, ils avaient trouvé le moyen de prouver qu'ils resteraient toujours dans sa vie. « Puis sincèrement comment peux-tu croire encore à la liberté ? Ce n'est qu'une valeur bien obscure que les pays essaient de véhiculer, mais personne n'est réellement libre de penser ce qu'il veut. Il y aura toujours quelqu'un pour te dire que c'est comme ça et pas autrement. » Elle marqua une pause tout en plantant son regard dans celui de Barry et elle poursuivit : « Ton patron, tes parents, tes professeurs. Toujours. Tu n'es libre de rien, seulement de choisir ton allégeance. » Ce qui était vrai d'ailleurs. Elle le pensait sincèrement. Il fallait maintenant qu'elle choisisse entre se débattre inutilement face à un mariage forcé imminent ou l'accepter tout en pensant que finalement ça pouvait peut être la sauver dans un sens. Et comme elle ne croyait pas en l'amour, il n'y avait pas de troisième solution. Alors la réponse était toute faite. Et elle n'irait pas à l'encontre de la force des choses.
Puis vint le lever du soleil. Lumen regretta amérement de ne pas avoir emmené ses crayons et ses feuilles. Mais il fallait dire que Barry ne lui avait pas donné ele moindre indice. Le bougre. Elle approcha alors ses genoux de son mentou et soupira. C'était donc ça la surprise ? Un lever de soleil ? Pourquoi avait-il alors fait tout un mystère autour de ça ? Ce n'était pas excessivement exceptionnel, mais tout de même. Quand il prit la parole, elle tourna violemment la tête. Bien sûr que c'était beau, mais elle ne voulait pas s'étendre à ce sujet. « Pourquoi tu ne m'as pas dit que c'était ce que tu voulais me montrer ? » Demanda t-elle en fronçant les sourcils. Elle essayait de comprendre. Vraiment. Mais elle ne voyait pas. « J'aurai amené des crayons et du papier. » Précisa t-elle pour justifier sa question. A moins que ce ne soit pas ça... Alors quoi ? Là, ça devenait étrange. Elle roula les yeux, et ses paupières se fermèrent. Pendant un instant, elle essaya de trouver la réponse. Mais aucune idée ne lui venait à l'esprit. Rien d'exceptionnel. Peut être que finalement sa réaction avait simplement boulversé ses plans et qu'il avait oublié la dernière partie de la surprise. « A moins que ce ne soit pas pour la vue que tu m'ais forcée à porter un bandeau et que j'ai été obligée de monter sur ton balai et de te faire confiance aveuglément ? » Elle était réellement curieuse cette fois-ci. Autant que ça se finisse et qu'ils puissent rentrer au château. Car très sincèrement, Lumen commençait à avoir froid et elle se voyait mal s'enrouler dans les draps. « Alors qu'est-ce que tu me caches d'autre ? » Insista t-elle espérant cette fois-ci qu'il prendrait la peine de tout lui montrer en même temps cette fois-ci
Rien pas un mot. Elle ne m’avait absolument pas répondu. Elle était extrêmement froide. Rien qu’à la voir comme cela ne me donnait que des frissons. Tellement différente de quand on se chamaillait, c’était déroutant. Elle fit comme si elle m’avait répondu et commença à reprendre son monologue, qui me faisait beaucoup réfléchir. Avait-elle tords ou raison ? Bien que je ne veuille pas me l’admettre elle avait raison. J’étais vraiment quelqu’un qui n’arrivait à rien tout seul. Combien de fois Lumen m’avait aidé ? Je n’étais qu’un né moldu…. Totalement différent de Lumen. Je n’appartenais pas au même monde qu’elle. Cela me fit fortement réfléchir. Il fallait faire un choix entre le monde sorcier et le monde moldu. J’écoutais Lumen reprendre la parole. Elle me rappela qu’elle avait toujours pris du temps pour moi. Je ne fis qu’accepter ses paroles et lui répondait que j’avais été le roi des cons. Rien qu’à entendre sa réponse cela me fit sourire. Comment j’avais pu agir ainsi ? Est-ce que je voulais la perdre ? Non. Et c’était avec ce genre d’attitude que j’allais y parvenir. Lorsque je lui disais que c’était parce que je ne voulais pas la perdre j’eu droit à un grand quoi très prononcé. Je ne savais pas quoi répondre mis à part répéter ma phrase. Mais le passé m’avait appris que je devais faire attention à ce que je disais à Lumen et parfois ce n’était pas un bon truc que de répéter bêtement ce que j’avais dit. D’ailleurs sa réponse ne se fit pas attendre. Je devais être moins dépendant. Et comme toujours elle avait raison. Il fallait que j’avance de moi-même et que j’arrête de compter sur elle. Souriant je lui disais :
- Tu as parfaitement raison. Il faut que j’arrête de te coller tout le temps. Même si je continuerai quand même à venir t’embêter de temps en temps, sinon ça ne serait pas drôle.
Je rigolais légèrement à la fin de ma phrase. Je voulais tenter de faire descendre la tension que j’avais mise en faisant une légère blague. Bien que j’étais de l’avis de la laisser respirer un minimum. Après je décidais lui répondre sur le fait que je trouvais cela assez bizarre d’être déjà fiancée à son âge et que c’était un manque de liberté. Ce à quoi elle me rétorqua que ce n’était pas mes affaires et que lui aussi n’avait pas le choix. Cela me fit lever les yeux vers le ciel et je répondais :
- Oui je sais. Mais à mon avis il doit se plaindre de la situation. Après tout il est tombé sur toi et je sais au combien tu peux être agaçante n’est-ce pas Astoria ?
Je fis un grand sourire. Tenter de réparer la bêtise que j’avais commise grâce à l’humour. Je savais bien qu’elle comprendrait ma petite blague. Après elle me sortait qu’il n’avait pas l’air si méchant que ça. J’haussais un sourcil pour montrer mon incertitude. Je soupirais avant de répondre :
- C’est sur qu’entre sang-pur il doit être vraiment sympa.
Je ne l’aimais pas. Déjà rien que le personnage m’énervait. J’avais entendu comme quoi il n’arrêtait pas d’embêter une Poufsouffle qui était sang-impur, de ce qu’il disait. Et cela avait le don de m’énerver. Alors là vu qu’il est le fiancé de Lumen. Ma phrase n’avait pas d’intonation de sentiment mauvais mais juste un peu d’ironie. Enfin passons à autre chose. D’ailleurs la Gryffondor me surpris dans sa phrase. Pas de liberté ? Je ne comprenais pas vraiment. Pour moi il y en avait toujours. On avait toujours le choix, il suffit de savoir lequel faire. Moi je savais que mon choix pouvait encore changer. Lumen marqua une pose et je vis qu’elle me fixa droit dans les yeux. Je soutenais son regard et me demandais ce qu’elle allait me dire. Toujours sur la liberté, comme quoi il y aura toujours quelqu’un au dessus de moi. Je maintenais toujours son regard en lui répondant :
- On a de la liberté. La liberté de faire nos choix. On a toujours le choix, il suffit de savoir lequel faire. C’est ce qui fait la liberté. Regarde j’ai choisi de ne pas respecter le règlement et j’ai reçu des punitions. Tout ça pour dire, on a toujours la liberté de choisir, c’est juste qu’il y a des conséquences à nos choix.
Je tentais d’être le plus convaincant possible. J’étais certain d’être celui qui avait raison et non Lumen. D’ailleurs elle avait choisi de venir avec moi. Tout comme elle pouvait partir. Or elle ne faisait rien. Autrement dit c’est qu’elle avait fait le choix de rester. Certes on pouvait influencer les choix des autres, bien que l’on puisse toujours garder ses convictions. Et après vint le moment de soleil. C’était magnifique je trouvais. Quand je demandais à Lumen si elle avait trouvé ça beau, elle me demanda si c’était ça que je comptais lui monter. Je la regardais bizarrement. Bien sur que je voulais lui montrer cela. Pourquoi est-ce qu’elle me demandait ça ? Elle m’avait dit qu’elle aurait du prendre ses crayons. Je réfléchissais, je l’avais amenée ici pour lui montrer le levé de soleil et la……… au moment où elle parla mon visage se changea en grimace et je me levé d’un bond sans écouter sa dernière phrase. Je me dirigeais dans la direction de la statue en demandant à Lumen de rester sur place. Une fois près de la statue, je retirai le drap et m’apercevais que la statue était totalement fondue. La dispute avec Lumen m’avait fait perdre le temps que je devais prendre pour l’amener sur place et j’avais oublié. Je revins assez rapidement l’air un peu triste. J’avais travaillé toute la semaine pour faire quelque chose de classe, sauf que manque de bol j’avais laissé passer le temps à cause de mes sentiments. Perdu dans mes pensées je n’avais pas vu un enfoncement dans la terre, et je trébuchais en arrivant près de Lumen. L’action c’était déroulé tellement vite que je n’avais pas pu tout comprendre. Mais le résultat était que j’étais extrêmement proche de Lumen. Cette dernière était sous moi allongée, tandis que j’étais juste au dessus d’elle. A quelques centimètres, voir millimètres de son visage. C’est alors que je croisais ses yeux, ils étaient si beaux. Je n’avais jamais été aussi proche d’elle. Le résultat fut que je me sentais attiré par elle, et sans que je me contrôle, je déposais mes lèvres contre les siennes. Ses lèvres étaient douces et légèrement sucrées. Le baiser avait duré seulement quelques secondes mais pour moi ça avait duré plusieurs minutes. Je me retirais légèrement de sa bouche, presque à regret et me redressais légèrement en me mettant sur le côté, la laissant libre de ses moments. Ce fut à ce moment que je compris ce que j’avais fait.
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+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Lumen arqua un sourcil. Il lui donnait raison. Très sincèrement. Dans un sens, ça la rassurait un peu, mais d'un autre côté, elle ne comprenait pas qu'il accepte l'idée aussi facilement. Après tout, il en allait de sa fierté. Et elle sous entendait très franchement qu'il ne savait rien faire sans elle, qu'il avait les deux pieds dans le même sabot. Elle se contenta de hausser les épaules comme s'il allait la faire rire. Il ne l'embêtait... enfin pas vraiment. Elle s'énervait sur le coup mais ça ne durait jamais très longtemps. Elle avait peut être la rancune facile, mais elle ne pouvait pas lui en vouloir trop longtemps. Après tout, c'était son ami en quelque sorte, enfin ça dépendait de son humeur. Finalement, Lumen aurait préféré ne pas venir ici. Ça commençait sincèrement à l'agacer, à tourner en rond. Plus rien n'avait de sens dans cette discussion. Qu'est-ce qu'il voulait au juste ? Ça elle ne le savait pas. Lumen ignorait un peu ce que Barry pensait exactement d'Aleksey. A dire vrai, elle s'en moquait même royalement. « Je te ferai signe s'il se plaint. » Elle ajouta à cela un joli mais très distingué haussement d'épaules. Elle voulait que le sujet disparaisse très rapidement. Elle sentit l'ironie dans la voix de Barry. Plus sympa dans les familles de sang pur... Ouais bah normal. Elle secoua la tête. Le gryffondor ne comprenait pas. Il ne savait pas. Lumen en était persuadée. Il voyait ça de sa fenêtre. « Est-ce que tu sais seulement ce que les moldus ont fait aux sorciers par le passé ? Ce que la communauté sorcière a subi à cause d'un fanatisme chrétien ? » Son ton était d'une froideur sans nom. Il ironisait, mais ça remontait à tellement loin. Ce n'était pas seulement une idéologie. C'était une réaction normale à de la haine. « Quand serpentard parlait de sang pur, à l'époque, ça n'avait pas vraiment de sens. Mais le jour où les protestants et les catholiques ont commencé à torturer les sorciers, à les brûler vifs sur le bûcher, tout a pris son sens. Les gens détestent ce qu'ils ne peuvent comprendre, c'est bien connu. » Elle voyait à quel point cette idée de la pureté du sang était ancrée dans la vie sorcière. Ce n'était pas qu'un simple racisme. « Je ne dis pas que ce que les puristes font aux nés moldus est bien, mais c'est compréhensible, c'est justifiable malheureusement. » Elle ne tenait pas à s'attarder là dessus, ça suffisait amplement. Mais ça expliquait le repli des sorciers dans un monde séparé de celui des moldus. Et par conséquent, il en découlait un certain racisme par rapport aux personnes qui naissaient d'être humains sans magie. C'était tellement plus compliqué que ça. Lumen ne croyait pas vraiment à la liberté, ni même à l'égalité d'ailleurs. « Tu penses que choisir de ne pas respecter le règlement est une liberté ? » Demanda t-elle dubitative. Était-il si stupide ? Le faisait-il sincèrement exprès ? Que devait-elle faire pour qu'il entende raison ? « Avoir le choix ne veut pas dire être libre. Ça te retombe toujours dessus. Tu choisis de ne pas respecter le règlement, bah un jour, tu seras viré. Si tu n'as pas l'éducation, tu n'aura pas de métier plus tard. Si tu choisis de ne pas exécuter les ordres de ton patron, il te virera et ensuite tu n'auras plus d'argent pour vivre. C'est ça que tu appelles la liberté ? » Si choisir impliquait des conséquences, alors non ce n'était pas la liberté. Parce que si on disait non, on pouvait te punir et ce qu'il te restait à faire, c'était de se taire. Elle laissa échapper un rire sarcastique. « Et si tu ne veux pas être viré, tu devras te ranger et te taire, ne pas t'exprimer. Hum ouais, c'est vachement la liberté. Soit tu es expulsé de la société, soit tu obéis bêtement. » Elle fit un hochement de tête peu convaincu, hypocrite, et surtout moqueur. « Mais oui, t'as raison. Appelle ça comme tu veux après tout. Ça ne changera pas la phase du monde. » Ça c'était fait. Elle voulait qu'il admette qu'elle avait raison, parce qu'il n'avait pas d'autre solution.
Le lever du soleil était beau. Sans rire, elle aurait aimé dessiner la scène qui se déroulait sous ses yeux. La dernière fois, elle avait regretté de ne pas avoir dessiné le coucher pour la simple raison qu'elle voulait parler à son "fiancé". Elle demanda à Barry si c'était ça la véritable surprise. Il la regarda les yeux grands ouverts. Visiblement, il semblait à côté de ses chaussures. Elle ne voyait pas vraiment pourquoi il était dans un tel état. Ce qu'elle disait était plutôt clair. M'enfin, elle continua, mais au fur et à mesure qu'elle parlait, le visage de Barry se décomposait. Il avait oublié... Quoi ? Bonne question. Elle l'observa se lever. Elle ne dit pas un mot quand il lui demanda de rester à sa place. Assez curieuse et impatiente de connaitre le fin de mot de l'histoire, elle obéit. Elle se redressa légèrement. Au fil de la discussion, elle s'était affaissée. Elle fronça les sourcils, tout en le regardant partir un peu plus loin. Elle n'attendit pas très longtemps avant qu'il ne revienne ... déçu. Elle haussa un sourcil et prit la parole : « Ça ne va pas ? » Comment pouvait-elle se douter qu'il préparait une sculpture de glace depuis une semaine et qu'elle avait fondu ? Probablement n'eut-il pas le temps de lui répondre vue qu'il trébucha dans un espèce de trou et s'écroula carrément sur elle. Il l'écrasait, c'est tout ce à quoi elle pensait. Elle râlait intérieurement contre lui. Qu'est-ce qu'il pouvait être maladroit celui-là quand il le voulait... Elle serra les dents pour ne pas se plaindre à voix haute. Mais elle ne vit pas le coup venir. Très concrètement, il l'embrassa. Elle ne se rendit pas sur le coup ce qui se passait, bien trop choquée de ce qui lui arrivait. Elle resta muette quand tout ceci prit fin. Peut être allait-elle lui coller une paire de claque. Mais elle n'eut le temps de rien puisqu'il se mit sur le côté. Quand il dégagea, elle se leva précipitamment. Elle avait envie de partir, de fuir, de s'en aller. Mais ses pieds n’obéirent pas vraiment à son cerveau. Elle se contenta de reculer d'un pas. Elle garda le silence, interdite. Là, c'en était trop. Elle ne pouvait pas. Elle sera lentement les poings. Elle était en colère, Lumen. Très en colère même. Tout ce qu'elle avait essayé d'éviter était arrivé. Elle était horrifiée à l'idée de gérer des sentiments qu'elle jugeait inutiles. Tous les questions possibles et inimaginables fusèrent dans son cerveau. « TOI ! » Hurla t-elle en pointant son doigt vers lui. Mais elle était incapable de prononcer quoique ce soit d'autre. Que devait-elle faire ? Exactement, elle l'ignorait. Dans son regard se mêlaient incertitude, dégout, surprise, rage et incompréhension. « JE TE HAIS ! » Pur mensonge. C'était elle qu'elle détestait pas Barry. Elle aurait voulu répondre à ses avances. Elle aurait tellement aimé faire quelque chose d'humain pour une fois. Elle tapa du pied sur la terre, ce qui fit un bruit assez surprenant. « Tu as intérêt à avoir une bonne explication ou alors je te jure, je te tue ! » Dans une colère folle, elle attrapa le balai de Barry et frappa le pauvre gryffondor avec l'arrière... bien deux ou trois fois. Puis instinctivement, elle répétait ces mots : « Tu n'es qu'un troll ! Un TROLL ! » Puis elle lâcha le manche à balai et ne bougea plus durant... presque une minute. Elle avait crié à s'en briser les cordes vocales. Elle ferma finalement la bouche. Elle passa sa main dans ses cheveux, plus que déconcertée. « Maintenant, t'as intérêt à assumer ! Tu ne peux pas me dire que c'est juste parce qu'on est amis depuis cinq ans. Tu n'as plus le choix. Réponds sincèrement à ma question ! » Elle marqua une pause. Elle essuya d'un revers de la main les quelques larmes de colère qui perlaient ses joues et reprit la parole posant la question fatidique : « Qu'est-ce que tu attends vraiment de moi ? »
Suite à ma petite blague sur le fait qu’il allait se plaindre par rapport au fait qu’elle pouvait être agaçante, elle continua sur le ton de la rigolade en me disant qu’elle me préviendrait s’il se mettait à faire ce que j’avais dit. Je souriais à sa réponse. Après j’annonçais que Aleskey devait être fort sympathique avec les autres sang-purs. Normal vu qu’il était exécrable avec les nés moldus. Par contre Lumen me surpris avec sa question. Est-ce que je savais ce que les moldus avait fait aux sorciers ? Elle me parla de chrétien. Et ensuite enchaina sur l’histoire des moldus et des sorciers en cohabitation. Elle expliqua que cela justifiait parfois les actes des sang-purs sur les moldus. De ça je n’étais absolument pas d’accord. Mais ça l’affectait aussi et même si elle savait ça, elle devait probablement être contre. Je levais les yeux au ciel et commença à répondre :
- Je comprends que les sorciers ont une haine contre les moldus qui les ont maltraités. Dans mon pays aussi il y a eu la chasse aux sorcières et malheureusement beaucoup sont morts. Mais même du à ça, on ne peut pas se venger. La vengeance n’est pas une justice. Et d’ailleurs que Aleskey se rabaisse à faire de la discrimination parce que certains sorciers viennent de parents moldus, je trouve cela scandaleux. Et je suis sur qu’il n’est pas le seul sang-pur à faire ça.
Pour mes deux dernières phrases j’avais regardé Lumen qui était à côté de moi. Bien entendu que je pensais chacun des mots que je venais de prononcer. Mon pays me manquait mais là c’était plus de la défense sur les moldus plutôt que de la tristesse. Tout le monde connaissait la chasse aux sorcières en Amérique. Le sujet dévia ensuite sur la liberté. J’avais un avis assez poussé sur la chose. Lorsqu’elle me posa la question que ne pas suivre le règlement était une liberté j’hochais la tête. Et de là s’en suivit un grand monologue. Je l’avais laissée parler tout du long, sans l’interrompre. Ce qui était marrant c’est qu’elle se fichait un peu de ma notion de la liberté. Je souriais à la fin de son monologue et lui répondais :
- Comme tu viens de le dire. C’est mon point de vue. Et tu as le tiens. Lequel de nous deux a raison, ça on ne le saura jamais.
C’est à ce moment là qu’apparût le levé de soleil. C’était d’une pure beauté. C’était vraiment dommage que j’avais oublié ma surprise à ce moment là. J’avais regardé Lumen bizarre quand elle m’avait demandé si c’était ça que je préparais depuis longtemps. Et ce ne fut que lorsqu’elle parla que je m’en rappelais. Ma sculpture de glace. Je l’avais totalement oublié. Comment pouvait-on oublié ça ? Il fallait que je sois vraiment bête. Bon ok je l’étais un peu mais quand même pas à ce point ? Tout ça parce que je m’étais laissé emporté par mes émotions et avait parlé du fiancé de Lumen. Fort heureusement pour moi, elle ne s’était pas levée lorsque je lui avais demandé de rester sur place. Elle avait au moins évité la sculpture fondue qui ne ressemblait plus à rien. Je revenais d’un air complètement dépité. Je l’entendis me demander si ça allait. Je ne savais pas vraiment quoi répondre. J’étais bien car elle était là mais ma sculpture avait fondu. Je levais la tête vers elle et c’était là que je tombais sur elle, suite à un léger creux dans la terre. La suite fut assez….. comment dire…. riche en émotions. J’avais embrassé Lumen et m’étais dégagé assez rapidement de la position dans laquelle on était. Je la vis se lever rapidement, et je fis de même. Je n’osais pas parler car je ne savais pas comment réagir. Elle recula d’un pas et ne parla absolument pas. Un silence de mort c’était installé et je n’osai le rompre. Je la fixais avec un regard mélangé entre la honte et l’incompréhension. Oui j’avais eu honte de l’avoir embrassé comme ça. J’aurai tant voulu que notre premier baiser se passe autrement. Que se soit d’un commun accord mais pas que je lui en vole un. Lumen brisa le silence d’un hurlement de fureur qui était transcris en un seul mot, le toi accusateur. Si je devais la comparer à un animal à ce moment précis j’avais l’impression à faire à un lion qui rugissait. Son doigt était pointé sur moi et ses yeux me fixaient. Je n’arrivais pas à discerner ce qu’il y avait dans son regard. Si je voulais fuir j’en aurai été incapable, vu que mon corps ne réagissait pas. J’ouvrai la bouche pour lui parler pour lui demander de se calmer. Mais rien n’à faire aucun son ne sorti de ma bouche. Ma bouche qui avait touché la sienne. Je sentais encore ses lèvres contre les miennes et avait encore plus envie de les coller de nouveau. Je ne regrettais pas mon geste, simplement que j’aurai préféré le faire d’une autre manière. Sa prochaine phrase me fit sursauter. Il y avait tellement de puissance dans sa voix que je n’osais pas répondre ni bouger. Disait-elle ça sur le coup de la colère ? Je pensais que oui, vu que je l’avais embrassée. Par contre lorsqu’elle tapa son pied à terre je fis un léger sursaut. Elle enchaina ses phrases à une vitesse et avec tant d’émotion que je ne savais pas quoi dire ni faire. Si je ne lui expliquais pas elle me tuerait ? Parole en l’air ou juste qu’elle voulait me faire souffrir du au fait que je l’avais embrassée ? J’essayais d’avancer vers elle mais je ne pu faire qu’un seul pas en disant :
- D’accord je promets de tout t’expliquer si tu ne prends pas tes…
Je n’eu pas le temps de finir ma phrase. Elle attrapa le balai et me frappa avec l’arrière de celui-ci en m’insultant de troll. Les coups étaient forts mais la zone d’impact assez large, je lui demandais d’arrêter mais elle n’en fit rien. Heureusement je pu facilement me protéger et atténuer les coups, par contre j’avais quand même bien mal. Elle avait de la force. Au bout du troisième coup, elle décida de lâcher le balai. Et le silence s’installa de nouveau, j’étais à environ un mètre d’elle et elle ne bougeait plus la bouche ouverte. Si la situation était normale je l’aurai embêtée en disant qu’elle devait fermer sa bouche ou autre chose, mais là ce n’était pas dans mon intention. Elle reprit la parole en me demandant d’assumer mon action et de répondre à sa question. Avant qu’elle ne reprenne la parole je lui disais :
- Très bien. Je te dirai la vérité.
J’étais le plus sérieux du monde. C’était rare de me voir comme ça. Et j’attendais sa question. J’allais me jeter à l’eau et tant pis pour les requins. Je savais ce que je faisais. Et elle me posa la question. Ce que j’attendais d’elle ? Cela me fit sourire, ce n’était pas à ça que je m’attendais mais soit. Je la regardais droit dans les yeux et avançait vers elle d’un pas rapide pour me retrouver juste devant elle à quelques centimètres:
- Toi.
Je ne disais rien de plus pendant un instant. J’étais proche et ne voulais pas me retirer. Mon cœur battait la samba. Et je ne pouvais plus me contenir. J’attrapais Lumen par les hanches et nous fit faire un quart de tour, comme lors d’une dance, et la fit se pencher légèrement en la regardant droit dans les yeux. Puis je luis annonçais la phrase qui me brulait les lèvres depuis cinq ans :
- Lumen je t’aime.
Puis je déposais de nouveau un baiser sur ses lèvres que je voulais faire durer bien plus longtemps que le précédant. J’y avais mis tout mon amour pour elle dedans, voulant être le plus doux et amoureux possible. Je nous remis droit tout les deux et lui tenais les mains toujours en plantant mon regard dans le sien. Puis je lui disais :
- Cela fait cinq ans que je t’aime Lumen. Depuis notre première rencontre je n’ai jamais cessé de t’aimer.
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Cet échange l'avait surprise. Et son incapacité à y répondre la mettait hors d'elle. Peut être sa réaction avait été excessive, voire violente. Elle se rendait compte que sa réponse n'était pas vraiment proportionnelle à ce passage. Certaines se seraient contentées d'une paire de baffe et auraient pris leur jambes à leur cou. En soit, elle aurait pu le faire. Mais elle avait préféré une option qui marquait très clairement les esprits. Des hurlements. Des accusations. Et des coups de balais. Elle avait fait ça Lumen. Elle vivait cet événement comme une violation de sa vie privée. Il avait dépassé les bornes, les limites du raisonnable et de l'acceptable. Et malgré les suppliques du gryffondor, elle ne se calmait pas. Au contraire, ça l'agaçait que davantage. Finalement, elle s'arrêta, lâchant le balai, stoppant ses gestes et ses cris. Elle recouvra ses esprits et attendit la réponse à sa question. Ce qu'il voulait d'elle ! C'était ce qu'elle attendait.
Peut être espérait-elle qu'enfin tout prenne fin. Que ce ne soit qu'un vilain cauchemar et qu'elle se réveillerait. Ça n'allait pas du tout dans le sens qu'elle s'était imaginé. Elle allait de surprise en surprises et ça ne promettait pas de s'améliorer. Elle était perdue. Depuis le début en vérité. Elle n'était pas vraiment dans de bonnes conditions. Et il y avait des circonstances atténuantes. L'annonce des fiançailles qui lui demandait beaucoup d'effort. Très difficile à gérer. Quant à ce baiser volé, c'était synonyme de... Il avait profité de la situation. Tout simplement. Et quand il accepta de lui donner des explications, Lumen resta muette. Elle soutint son regard, se mordillant la lèvre inférieure, s'attendant à tout. Vraiment à tout. Mais ce qu'il dit ne laissait pas la place aux doutes. Elle garda le silence. Non. Ça ne pouvait pas et ça ne devait pas se passer. Ils devraient rester de simples amis. Comme elle l'avait promis. Comme elle l'avait assuré. Après tout, Barry n'était qu'un ami.
Toutefois, elle ne bougea pas et se laissa faire. Elle était trop effrayée pour faire le moindre mouvement. Cette crainte de l'inconnu et de la douleur la réduisait à l'impuissance. En cet instant, elle avait probablement l'air d'un pantin désarticulé. Sans âme. Et sans conscience. Et en soit, c'était peut être ça qui laissa la possibilité à Barry de se déclarer à Lumen, sinon, elle aurait pris la fuite depuis longtemps. Son cœur lui disait de fuir, qu'elle ne pouvait pas faire ça, mais son cerveau ne répondait pas. La raison pendant un bref instant l'avait abandonnée. Elle se contentait d'observer Barry et ses mouvements, de voir sans le voir ce qui allait advenir. Trois mots. Sept lettres qui eurent l'effet d'un électrochoc. Mais elle n'eut pas le temps de faire un mouvement de plus qu'il écrasait une fois de plus ses lèvres contre les siennes. Cette impression de n'être qu'une poupée dans ses bras n'était finalement pas si faussée. Dans d'autres circonstances, il n'aurait jamais pu faire ça. C'était fou qu'une fille comme Lumen si forte, si indépendante, si volontaire, soit aussi perdue face à une de ces banalités de la vie qu'était l'amour. Trop au dessus des passions humaines pour en souffrir. C'était ce qu'on disait d'elle. Et très franchement, ce n'était pas vrai. C'était encore pire pour elle.
Et il répéta une fois de plus ce qui semblait lui brûler les lèvres. Il mettait tant de conviction dans ce qu'il disait que Lumen ne pouvait que le croire. Pour sa part, elle avait bien du mal à imaginer qu'on puisse aimer et continuer à aimer autant d'années. Elle ne croyait pas non plus au coup de foudre. Mais il n'avait aucune raison de lui mentir... n'est-ce pas ? Elle avala difficilement la salive. Et même s'il lui tenait les mains et l'empêchait de s'enfuir, elle recula peut être pour respirer, pour mettre un peu de distance. Elle en avait besoin. Bien que ses doigts touchaient encore les paumes de Barry, ses bras étaient à présent tendus. Presque un mètre les séparait. Elle sembla réfléchir, même si ce n'était pas vraiment le cas. Elle se posait des questions, mais aucune réponse ne raisonnait dans son esprit. Aucune affirmation. Juste des interrogations. Ce qui apparaissait successivement dans sa tête étaient les visages de sa famille et à chaque fois son cœur se serrait. Elle savait quel sort lui réservait ses parents si elle venait à faire la même chose que sa tante. Ils n'hésiteraient pas une seconde qu'elle grandisse. Ils la renieraient une bonne fois pour toute. Et au revoir son frère et sa sœur. Elle inspira profondément et ferma les yeux. « Je ne peux pas. » Dit-elle dans un souffle.
Elle rouvrit les yeux et planta ses prunelles dans celles de Barry. « Je ne peux pas faire ça. » Elle marqua une pause d'une vingtaine de secondes. Peut être cherchait-il à comprendre. Peut être essayait-il de suivre. Peut être s'attendait-il à se prendre une baffe, un énième coup de balai ou pire encore... Mais Lumen ne voulait pas faire ça. Elle ne se voyait pas être méchante, cruelle, ni même sadique. Elle n'était plus en colère. Elle était juste profondément désolée. « Je n'ai pas le droit de faire ça. » Dit-elle en secouant la tête les larmes aux yeux. C'était déjà tellement dans sa vie. Sa situation familiale était tout sauf enviable. Et son avenir incertain... ou plutôt scellé ne l'aidait pas à avoir les idées claires. Lentement, mais surement, elle s'approcha de lui, posa délicatement ses mains sur les épaules du gryffondor et lui glissa un simple : « Je suis désolée. » Ses lèvres frôlèrent la joue droite de Barry et au coin des lèvres de ce dernier, elle déposa un timide baiser. C'était tout ce qu'elle pouvait lui donner. Elle se détacha alors de lui, lentement recula. Combien de pas fit-elle exactement ? Elle ne le saura probablement jamais. Ensuite, elle lui tourna le dos. Elle s'essuya les joues. Heureusement, il n'y avait aucun cadavre de larmes. Et elle s'enfuit, comme elle savait si bien le faire. Direction la foret interdite et les sombrals... créatures paisibles et qui ne la jugeaient pas. Voilà pourquoi elle les affectionnait tant. Ils étaient calme. Et c'était tout ce dont elle avait besoin pour le moment...