❝ Dans le passage secret de la statue de la sorcière borgne❝ Néron & Lorelei
« Suis l'étoile du matin, une lumière quand les ténèbres sont tombés. »
Mes yeux fixés au loin, je marchais en faisant le moindre bruit possible en suivant la personne qui se trouvait devant moi. Seule, la lumière qui s'échappais de nos deux baguettes magiques éclairaient l'endroit où on nous trouvions. A l'intérieur de Poudlard, le couvre-feu avait sonné depuis bel lurette d'où notre stratégie à faire le moindre bruit possible pour ne pas se faire prendre par un préfet ou pire un professeur. On devait être dans notre dortoir ou dans notre salle commune bien au chaud. Au lieu de ça, on se trouvait hors de la tour des serdaigles avec l'intention d'aller faire un tour à pré-au-lard et de revenir sans se faire prendre. Rien de plus compliqué n'en soit. Surtout quand on connaissait un passage secret qui menait directement dans l'un des magasins de pré-au-lard. Et qu'on disposait d'une baguette magique et d'une maitrise de quelques sortilèges permettant d'ouvrir toutes les portes. Le tout avec l'intelligence vif de serdaigle et un peu de bravoure. Ce qu'on avait parfaitement même si j'y venais à contrecœur. J'aurais nettement préféré rester dans mon dortoir pour lire un nouveau livre.
Au de lieu ça, nous voilà sortit de la tour des serdaigles, Néron et moi. L'accession au passage secret avait été faite d'un silence de mort. On avait réussi à descendre quatre étages sans se faire prendre le tout en menaçant les tableaux réveillé de les arracher s'ils nous balanceraient au corps professoral. Deux forts caractères comme les nôtres pouvaient faire peur à voir. Descendant rapidement les escaliers tout en essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas alarmé de notre présence. Se trouvant au troisième étage de Poudlard, on marcha en silence tout en regardant à gauche et à droite que personne d'autre de vivant ne s'y trouvait. Ils nous fallu plusieurs minutes pour arriver à destination. Devant nous, faisait face une statue représentant une femme bossue et borgne. Cette statue représentait d'après le manuel de l'histoire de Poudlard, Gunhilda de Gorsemoor une célèbre sorcière qui avait trouvé un remède contre la dragoncelle. Mais, tout le monde appelait la statue de la sorcière borgne vu l'apparence physique de la statue. Mais, là n'était pas l'intérêt. Un regard de gauche et à droite, un geste bien placé sur la statue et un passage secret s'ouvrit, nous invitant à y entrer menant tout droit dans un magasin à pré-au-lard. Le passage se referma derrière nous.
Cela faisait plusieurs minutes qu'on avança doucement dans le long tunnel qui nous faisait face. Un tunnel interminable pour ma part où la froideur du soir se faisait sentir. Le tout, sinon cela aurait été pas drôle, dans une obscurité totale et dont on se serrait au maximum vu l'étroitesse du lieu. Le silence s'était installé entre nous depuis qu'on avait enjambé le passage, lui devant et moi fermant la marche. Le tunnel était banal, sans vie et sans aucune trace montrait que quelqu'un avait déjà pris ce passage secret un jour. Etait-ce le fait que le passage était peu connu des élèves ? Après tout, c'est un passage secret pour la plupart. Ou le fait que peu de personne, n'était aussi timbré que nous l'étions, prennent ce passage en pleine nuit ? C'est vrai que généralement les élèves allaient à pré-au-lard uniquement quand c'était autorisé, autrement dit les week-ends alors qu'on était au milieu de la semaine. Quoique depuis qu'on savait que des mangemorts avait vu le jour, l'accès était donc rare à pré-au-lard. Surtout pour ne pas alarmer les parents ce qui va sans dire. Mais en y repensant, peut-être un peu tout ça et pourtant, je me trouvais là avec mon cousin dans ce dédale de tunnel. Tunnel dont les murs étaient poussiéreux. D'ici et là des toiles d'araignée donnèrent un peu de vie à ce passage secret. Les araignées n'étaient pas mes animaux de compagnie et je prenais garde à chaque avancée, de me serrer contre le côté n'ayant pas de toile d'araignées. Surtout pour éviter de salir mes vêtements cela va s'en dire.
Plongée dans mes pensées, le regard au loin en observant le peu que je pouvais voir avec ma baguette, je ne fis pas gaffe à l'arrêt de Néron. Ce fut le plus naturellement du monde, que je lui rentrais dedans. Et les commentaires fusèrent avec. « Putain, mais n'arrête toi pas au milieu du chemin comme ça Néron. » Lui jetant un regard noir qui ne voyait peut-être pas vu l'obscurité, un soupire d'exaspération s'échappa de ma bouche. Je me baissai pour ramasser ma baguette magique que j'avais fais tombé en rentrant dans le serdaigle. Heureusement, que le sort tenait sinon je n'aurais certainement pas retrouvé ma baguette magique. Ou l'aurait retrouvé en marchant dessus ce qui revenait à changer de baguette magique en soit. L'essuyant du revers de ma fine veste, je la relevais en avançant doucement contre Néron en pestant dans ma barbe invisible. J'aurais aimé passer devant et voir pourquoi il s'était arrêter, mais le passage secret était si étroit qu'un claustrophobe ou achluophobe aurait eu une crise cardiaque en y pénétrant. Merlin merci qu'aucun de nous deux ne l'étaient. Un juron sortit de ma bouche alors que je lui avais répété plus tôt dans la journée qu'on aurait mieux fait de prendre un autre passage secret. Celui de la cabane hurlante par exemple. Mais non, mon filleul trouvait plus classe de prendre ce passage secret pour la simple et bonne raison qui nous menait directement à Honeydukes. Plus proche de l'endroit où on allait. Et vu l'entêtement que faisais preuve Néron, il y tenait à prendre ce passage secret et pas un autre, j'avais baissé les armes et l'avait suivit malgré lui. Tout ça à cause de … comment on était arrivé là déjà ? Je me remémorais la journée et savoir où cela avait clochée.
La journée avait pourtant bien commencé. On était au milieu de la semaine et les cours que j'avais aujourd'hui étaient les plus intéressants selon moi. Les cours de la matinée étaient passé aussi rapide qu'un vif d'or laissant place à la pause déjeunée. Au menu ? De tout et n'importe quoi sur la table comme chaque jour à Poudlard. J'avais parlé à certains de mes camarades, insulter certains des autres maisons qui me lançais des pics et ignorant d'autres. Ce fut bon entente jusqu'au dessert. Là, Néron avait demandé à un serdaigle qui se trouvait à ma gauche de se pousser pour lui laisser sa place. Ce qu'il avait fait quand il avait vu que le regard noir et sans appel de Néron à son adresse. Au dessert, mon fileul qu'on se considérait d'ailleurs plus comme des cousins que marraine/fileul, m'avait fait un sourire si innocent qui m'avait fait hausser les sourcils. Le connaissant depuis sa naissance, je savais que ce sourire-là n'envisageait rien de bon pour ma personne. Et tandis que je mangeais une part de tarte chocolaté, il… L'obscurité m'attrapa dans ses bras. Attendez par-là, que le sortilège de ma baguette s'était éteinte. « Rah rallume toi. Lumos ! » Des idées noires dans la tête, je maudissais Néron de m'avoir entrainé là dedans. Car, ça ne pouvait être qu'à cause de lui qu'on était là. Ou plutôt je me souvenais que c'était à cause d'un pari stupide qu'on s'y trouvait. A savoir qui avait lancé ce défi stupide ou la personne qui avait réussi ce foutu pari, je ne me souvenais pas encore. Mais, vu que je n'étais pas d'humeur, je n'allais pas mettre la faute sur ma personne. Même si, la réponse était si simple. On avait tort tous les deux vu que le résultat est là : on se trouvait dans ce passage secret. Je n'osai imaginer la réaction d'un corps professoral s'ils nous auraient mis la main dessus. Même si on était des serdaigles et pour certains les professeurs nous aimaient bien, ils nous feraient aucune faveur. Surtout le professeur de potions. A cette pensée, un frison parcourra mon corps, mais je mettais cela par la froideur des lieux. Je n'avais pas vraiment peur de la punition, mais ce que je craignais c'était surtout la beuglante publique de mes parents qui allait suivre si je me faisais choper. La honte publique surtout qu'ils allaient me sermonner vu que je suis la plus âgée et que tout était de ma faute si j'avais entrainé Néron avec moi.
Néron qui ne bougea pas d'un pouce, arrêté net devant moi et que je m'étais pris en pleine face quelques minutes plus tôt. Qu'est-ce qu'il pouvait bien regarder pour ne pas continuer à marcher ? Je m'étais avancée assez prêt pour jeter un coup d'œil sur son épaule, mais je ne voyais rien. Il allait surement me dire ce qu'il voyait. J'attends. Un ange passa. J'attends toujours qu'il me dise ce qu'il voit. Suivit par des licornes.. Je patiente. Rejoins par des centaures. Le silence me répondit. L'impatience gagna peu à peu mon esprit tandis que j'attendais que Néron prenne la parole. Et c'est en ravalant un autre juron devant le silence de mon cousin, je brisais de moi-même ce silence de mort.« Bon, Néron qu'est-ce que tu vois ? » Sur la pointe des pieds, je rejetais un coup d'œil par-dessus son épaule. Mais en vain, je voyais toujours que dalle. « Dis-moi que c'est la sortie je n'en peu plus de ce foutu tunnel. » Et c'était vrai. Je n'étais pas du genre flemmard mais j'aurais préféré y aller autrement qu'à pied dans ce taudis qui ne se terminait jamais. Si je savais comment allait se terminer la journée, j'aurais mieux fait de rester au lit ce matin moi pour éviter tout ça.
❝ Dans le passage secret de la statue de la sorcière borgne❝ Néron & Lorelei
« I will love the light for it shows me the way, yet I will endure the darkness for it shows me the stars. »
Embêter Lorelei, c'est l'une des choses pour les quelles je suis le plus doué. Il faut dire que j'ai seize ans d'expérience, Depuis que je suis né, je l'ai toujours cherchée. Toujours taquinée. Enfant, je passait mon temps à venir lui tirer la manche pour lui demander de jouer avec moi. Mais ça, c'était avant que je je n'apprenne à lire. A partir de ce moment là, j'ai passé le plus clair de mon temps libre le nez dans un livre quelconque. C'est toujours le cas aujourd'hui. Dernièrement, j'ai même commencé à m'intéresser à la physique moldue. La science, ça reste logique et je pense que leurs connaissances sont tout aussi justes que les nôtres. Voir même peut être plus... Avec la magie, on ne cherche pas vraiment à comprendre le monde qui nous entoure. Et c'est bien dommage. C'est plutôt difficile de trouver des ouvrages traitant le sujet, mais quand on cherche on trouve !
Toujours est-il que ce matin, tout en bouquinant un livre de potions, j'ai eu la désagréable surprise de ne plus avoir de bacon. Pénurie... Et c'est sans doute parce que j'ai eu le malheur de croiser Phèdre ce matin. C'est d'ailleurs l'un de mes autres points communs avec Lorelei: nous n'aimons pas cette blonde. D'une humeur massacrante je me suis donc contenté des œufs et des saucisses, avant d’apercevoir ma chère marraine. Et c'est là que j'ai eu une idée. Si le bacon ne venait pas à moi, j'irais à lui. Et où en trouver si ce n'est à pré au lard ? « ça te dis une petite sortie en douce ce soir ? A la tête de sanglier à pré au lard. A moins que tu n'ai prévu de passer la soirée avec ce bon à rien d'Italien... » Je me souviens avoir esquissé un sourire mauvais. Je n'apprécie pas le moins du monde Lorenzo. Il s'approche bien trop de Lorelei, et je suis sur, disons à 75%, qu'il n'est pas de sang pur. Il ne la mérite donc pas. Elle devrait faire un peu plus attention à ses fréquentations. Qu'un garçon de sang pur fréquentes une fille de sang mêlée passe encore tant que ça n'aboutit pas à un mariage, mais tout de même... Elle est l'héritière de la famille Wilbert. La dernière de sa lignée. Son nom s'éteindra avec son mariage, alors autant qu'elle épouse un bon parti. Sans compter que pour une fille, ne pas être vierge lors du mariage est plutôt mal vu.
Ma réaction peut paraître extrême. Mais les gens ont généralement du mal à comprendre mon amour pour le Bacon. C'est sans doute ce que je préfère manger. Je pourrais même me nourrir seulement avec ça. C'est sans doute parce que Lizzie, notre elfe de maison, m'en a toujours fait au petit déjeuner, depuis ma plus tendre enfance. D'après ma mère, si je n'avais pas mon bacon alors que je n'était âgé que de deux ans, je hurlais dans ma chaise haute en lui jetant l'assiette à la figure. Alors oui, je suis prêt à tout pour avoir du bacon au moins une fois par jour. Dur à croire que j'en mange autant, quand on voit l'étiquette indiquant une taille small sur mes pantalons. Faut croire que j'ai un métabolisme rapide.
Toujours est-il que le reste de ma journée de cours s'est plutôt bien passé. Le seul autre évènement marquant étant une plume s'étant cassée. Mais c'est après tout la faute de Phèdre... ça aurait tout de même pu être pire, comme la fois où je me suis tordu la cheville en me rattrapant au dernier moment en sentant un escalier bouger. Je les ai toujours détesté d'ailleurs. Quelle idée... On se perd facilement avec un truc pareil. Combien de fois je me suis retrouvé à l'autre bout du château ? Je ne les compte même plus.
Nous voilà sortant en silence de notre salle commune une fois le château endormi. J'ai pris soin de porter une cape noire, afin de cacher mon visage une fois à pré au lard. Tout de même soigneusement maquillé, je ne tiens pas à recevoir une punition pour du bacon. Nous nous engageons, toujours silencieux à l'intérieur du passage secret de la sorcière borgne. C'est grâce à Lorelei d'ailleurs, que je l'ai découvert lors de ma première année à Poudlard. Impatient de sortir découvrir le village sorcier jouxtant l'école, je n'avais pas pu me résoudre à devoir attendre ma troisième année pour m'y rendre en toute légalité. Soudain, je suis pris d'un horrible doute, me stoppant net en plein milieu du long passage tortueux. Lorelei bute sur moi, et bien vite j'entend un bruit léger ignifiant que sa baguette est tombée « Putain, mais n'arrête toi pas au milieu du chemin comme ça Néron. »
Je suis bien trop occupé à réfléchir pour répondre tout de suite. Comment as-t-on pu être aussi bête ? Est-ce que le choixpeau se serait trompé en nous envoyant à Serdaigle ? En faisant preuve d'une telle bêtise, nous déshonorons notre blason. En effet, le chemin mènes tout droit à la cave de chez Honneydukes. A cette heure là, la boutique est fermée, si bien que nous allons devoir sortir par autre part que la porte principale, comme nous l'avions toujours fait jusqu'à présent. J'essaye de me souvenir si la cave possède ou non un soupirail. Et j'essaye aussi de trouver un moyen de ne pas nous faire prendre si jamais il y a une alarme. A nouveau, la voix de ma marraine ma ramène à la réalité. Je sursaute, me retournant soudainement vers elle. « On est débiles, Lorelei. Honneydukes est fermé, va falloir sortir par un soupirail ou une fenêtre et pas déclencher l'alarme. Sinon ça va être pire que des heures de colles et des points en moins... » J'imagine déjà avec horreur la réaction de mon père, obligé de venir me chercher en pleine nuit au poste de police magique de pré au lard. J'imagine aussi les pleurs de ma mère déçue de voir que j'ai vraiment déconné cette fois-ci. Ils blâmeront sans doute plus Lorelei que moi, celle-ci étant l'aînée. « On va devoir être très prudents. »
❝ Dans le passage secret de la statue de la sorcière borgne❝ Néron & Lorelei
« Suis l'étoile du matin, une lumière quand les ténèbres sont tombés. »
Plus j'avançais dans ce passage étroit et poussiéreux, plus que je commençais à tout doucement, mais surement péter un câble. Cela devait faire quoi. Dix minutes qu'on marchait sans voir le bout du tunnel ? Peut-être plus ou moins, mais le plus important c'est que ça commençait à me saouler. Certes, j'avais accepté d'accompagner mon filleul dans ce passage pour qu'il aille trouver son dû. J'aurais très bien pu lui dire non et m'enfoncer dans mes couettes pour dormir. Mais non, je lui suivais aveuglement, fin même avec la lumière que dégageaient nos baguettes magiques ça revenait à la même chose, dans ce couloir. Heureusement que Merlin m'avait pas fait claustrophobe en passant sinon j'aurais eu une crise cardiaque ici même. Glorieuse mort. Je voyais très bien les titres sur les gazettes du sorcier "l'héritière Wilbert morte d'une crise de claustrophobie en étant sorti hors du couvre-feu pour aller manger du bacon." Ou "Le bacon a eu raison de l'héritière Wilbert, elle en est morte." La réputation de la famille allait prendre un coup et même morte, j'aurais entendu les maudissements de mes parents sur ma personne. Bref, tout ça pour dire que je m'estimais heureuse de ne pas avoir peur des passages étroits. Déjà un bon point, il ne manquait plus qu'on trouve cette fameuse trappe pour qu'on puisse accéder à Pré-au-Lard. Plus vite on était sorti de là, plus vite Néron mangerait son bacon et plus vite on rentrait à Poudlard pour qu'on aille se coucher. Car oui, voyez vous c'était pour ce morceau de lard qu'adorait prendre en petit déjeuner les anglais, que je suivais Néron dans le passage secret de la sorcière borgne. Maintenant, en y repassant je me rappelais sur le comment on était arrivé là.
F L A S H – B A C K
C'était ce matin. Une belle journée avait commencée et tous les élèves étaient partis prendre leur petit déjeuner. J'avais suivi le troupeau de moutons qu'étaient les élèves, toutes maisons confondus et était rentré sans escale dans la grande salle. Fin, cela aurait pu mieux se passer si je n'avais pas eu dans ma ligne de mire une tête blonde avec les habits de ma maison. Phèdre alias celle que je détestais et que Néron détestait aussi. Comme quoi, on n'était pas filleul/marraine pour rien. Mais je m'étais promis que ce n'était pas elle qui allait détruire ma journée qui avait si bien commencée. C'était sans le moindre souci et plusieurs regards assassins dans sa direction, que j'étais rentrée dans la grande salle pour m'asseoir sur le banc des bleus et bronze. De là, j'avais commencée à prendre mon petit déjeuner soit jus de citrouille pancakes à l'orange. Je n'étais pas une grande fan du salé à ce repas. Je ne faisais pas honneur à mon pays, mais je m'en fichais comme de ma première chemise. C'était en sirotant avec classe, mon breuvage et un regard qui fit le tour de la grande salle, tien les professeurs de sortilèges et de métamorphoses n'étaient pas là et un certain gryffondor croqua dans une pomme verte, que la voix de mon cher cousin se fit entendre. Et vu le ton de sa voix, il n'était pas content. Pas content du tout. Serait-il en manque de son oxygène ? Ou avait-il était en contact avec notre ennemie commune ou voir les deux ? « ça te dis une petite sortie en douce ce soir ? A la tête de sanglier à pré au lard. A moins que tu n'ai prévu de passer la soirée avec ce bon à rien d'Italien... » Qu'est-ce qu'on trouvait à la tête du sanglier ? Du bacon bingo. C'était donc ça. « Bonjour Néron, oui je vais bien c'est gentil de me le demander. Quoique je pourrais aller mieux si cette garce de Phèdre change de maison. Les rêves c'est beau hein ? Bref, » La politesse l'une des règles de savoir vivre qu'avait enseigné mes parents et que j'appliquais à la perfection. Ce qui n'était pas le cas présent de Néron. Même en colère on se doit d'avoir du savoir vivre. Une autre gorgée de jus de citrouille plus tard, je poursuivis. « Toi tu n'as pas eu ta dose de bacon je présume ? Tu ne voudrais pas plutôt qu'on aille dans les cuisines du château en douce pour en demander aux elfes de maisons de t'en faire ? .» Essai numéro 1. Echec ou réussite ? A suivre dans le prochain épisode. « Et pour ta gouverne, non je n'ai pas prévu de passer ma soirée à faire mon devoir de sortilège avec Lorenzo, c'est son prénom je te rappelle.» finis-je plus agacer qu'autre chose. Et ainsi de suite. Le résultat de la conversation ? Un rendez-vous prévu dans notre salle commune pour qu'on sorte en douce. C'est que Néron était incroyablement têtu quand il voulait son précieux.
FIN DU "F L A S H – B A C K"
Plusieurs minutes étaient passées depuis que j'étais rentrée dans mon cousin. J'attendais avec une certaine impatience la raison de ce subit stop. Peut-être devant lui se trouvait quelqu'un d'autre que nous ? Si c'était le cas, on le soudoierait pour qu'il ne nous balance pas et on fera pareil. Par contre, si c'était un professeur on était mal. A part, si c'était Seth, notre professeur de sortilèges la j'aurais de quoi le faire rien dire. Quoi qu'il tiendra son rôle d'enseignant dur devant Néron qui n'était pas au courant de ma liaison avec Seth, une heure de colle peut-être mais c'est tout. Par contre, si c'était un autre professeur on était très mal. Peut-être je m'imaginais le pire. Qui sais, peut-être ce n'était qu'un fantôme dresser devant nous. Si c'était le cas, on le charmera pour ne pas qu'il nous balance au corps enseignant. Ou c'était une créature magique. On était deux et on arriverait à la chasser de ce tunnel. J'imaginais le pire comme du moins pire et quel ne fut pas ma surprise quand Néron s'exprima enfin sur le pourquoi du comment on s'était arrêté. Ce n'était pas ce que j'avais prévu, loin de là. « On est débiles, Lorelei. Honneydukes est fermé, va falloir sortir par un soupirail ou une fenêtre et pas déclencher l'alarme. Sinon ça va être pire que des heures de colles et des points en moins... » Quoi ? C'était ça sa raison du fait qu'il s'était arrêté net dans ce passage ? C'était idiot. C'était inquiétant pour que Néron me le fasse savoir. En juger par la mini luminosité que projetait sa baguette magique sur son visage, je pouvais voir ce qu'à quoi pensait Néron. Il devait sans doute imaginer les réactions quand son père devrait nous chercher dans un poste de police car on était partis à pré-au-lard après le couvre-feu. Sans compter que les aurors allaient se faire un plaisir de le dire au directeur. La raison de cet pseudo fugue ? Ce foutu bacon. Néron allait surement se faire engueuler vite fait bien fait. Ce n'était pas lui qui allait se prendre les foutres de Mr Lestrange et de mes parents. Car voyez vous, la vie est injuste avec moi. Chaque fois qu'on est ensemble, c'était moi qui prenais l'engueulade. La raison ? Que j'étais plus âgée soit plus responsable et que c'était moi qui avait embarqué, sans son consentement, leur chef fils. Ce qui était souvent le contraire ne l'oublions pas. Un soupire sortit de ma bouche tandis que la voix de l'accro au bacon me parvient à nouveau. « On va devoir être très prudents. » C'était le cas de le dire. C'était sa raison de s'être arrêté en plein milieu de ce passage.
Peut-être était-ce le fait que plus on avançait plus on ne voit pas le bout du tunnel, ou que les propos de Néron m'agaçaient. Mais dans tous les cas, un début d'agacement monta tout doucement en moi. Ce que je fis savoir à mon cher filleul. « Il fallait y penser avant de m'embarquer dans ta quête de ton Saint Graal. » en disant cela, je ramenais contre moi ma baguette magique pour que je puisse voir distinctement mon filleul. Son Saint Graal, son bacon, sa lubie, son oxygène. Depuis que je le connais, il n'y avait pas un jour que Néron pousse sa beuglante quand il n'avait pas son satané bacon. Je me rappelais que même tout petit, quand il était de visite chez nous il voulait manger du bacon. S'il n'y en avait pas c'était un vrai carnage. Même tout petit, Néron pouvait transformer une cuisine ravagée par une tempête. Heureusement que les elfes de maison existaient ainsi que la magie pour remettre dans l'ordre tout ça. Ce satané bacon qui avait d'ailleurs fait voir des couleurs à ses parents vu les marques rougeâtres sur ceux-ci. Néron savait ce qu'il voulait et obtenait toujours son repas tant adoré. Et après, on dit que je suis une princesse pourrit gâtée, on se foutait de la charité de nos jours moi je vous le dis. Néron n'était pas pour rien mon filleul haut que non. Ça devait être dans les règles de meilleure amie pour la vie. Si ma mère cédait à tous mes caprices, exigences selon moi, la mère de Néron faisait pareil. Ouai, ça devait être cela ou l'éducation des sangs purs au choix. Je n'avais jamais compris sa fascination pour cette nourriture et encore aujourd'hui, j'étais dans le vide complet. Dans tous les cas, j'avais acceptée ce fait bizarre chez lui. Sans rien dire, sans juger même si c'était bizarre. Je voyais Néron dans l'avenir, la soixantaine avec sa tranche de bacon dans la main pour l'agiter fièrement devant ses proches, le tout sans prendre le moindre kilo. Si ce n'était pas injuste. Bref, tout ça pour dire que si on était dans ce passage secret c'était entièrement de la faute des elfes de maison. Et oui, s'ils avaient mis du bacon au petit déjeuner je ne serais pas là, dans un passage secret poussiéreux le tout dans la clandestinité. S'il m'avait écouté on serait au chaud dans la cuisine. D'ailleurs, je le lui fis remarquer de nouveau à mon cher cousin. « Si tu m'avais écouté, on serait en train de soudoyer un elfe de cuisine pour qu'il te fasse ton bacon, voir carrément là tu le serais en train de le manger. Mais non, » soufflais-je en retenant sans mal mon agacement. « tu préfère celui que fait le cuisto de la tête de sanglier. » Comme si la manière de faire cuire un vulgaire morceau de lard ou la provenance pouvait être importante. Ça devait l'être pour le serdaigle qui m'accompagnait sinon je ne serais pas ici.
Fermant les yeux quelques secondes, je me passais ma main libre sur mon visage. Les propos de Néron étaient véridiques. A tous les coups, le propriétaire d'Honeydukes avait fermé la porte d'entrée, logique me direz vous. Peut-être possédait l'une de ses alarmes sorcières et quelques aurors étaient de garde cette nuit. Tout était possible et encore une fois, étant la plus expérimenté vu que je suis l'ainée, il fallait que je prenne la situation en main. Que je prenne les devants pour effacer l'inquiétude de mon cousin. Et qu'on arrive à la tête du sanglier pour qu'il puisse manger son précieux bacon. C'était pour notre sécurité, Néron pouvait être violent quand son estomac n'avait pas digéré du bacon. C'était de la survie de sieur Lestrange. Reprenant un air qui se voulait rassurant, je cherchais dans mes méninges des solutions à nos futurs problèmes. Comme je le disais toujours, chaque problème avait une solution. Surtout pour des sorciers ayant atterri chez les serdaigles tels que nous. Ce que je fis savoir à Néron, sans bouger d'un pas vu qu'il bloquait le passage étroit. Peut-être bougerait-il quand j'aurais trouvé les mots. Sinon, je le ferais avancer avec un bon coup de pied aux fesses. « Je ne sais pas si tu as oublié, moi pas, mais on n'est pas de vulgaires moldus sans être de magie. Tu l'auras ton bacon Néron alors relax. » Un certain dégout se fit entendre quand je prononçais le mot moldu. On est sang pur ou on ne l'est pas hein. « On est des personnes intelligentes, des serdaigles pardi. Voilà ce qu'on va faire.» continuais-je en plaçant correctement ma baguette magique pour qu'il puisse voir mon visage. « Quand on arrivera à la trappe, faut-il déjà que tu ne reste pas planter là comme un piquet, on lancera quelques sorts vite fait bien fait. Un pour désactiver l'alarme, j'en ai un qui pourra marcher et un alohomora pour ouvrir un soupirail ou une fenêtre. Simple, facile, efficace. » Manière douce enclenchée. Reste plus qu'il dise à son cerveau de bouger ses jambes pour qu'on puisse continuer d'avancer dans ce couloir. Car, je préférais dormir dans un lit que dormir ici. Surtout pas ici. Allez Néron, bouge tes fesses ou c'est moi qui te ferais avancer et je ne pense pas avoir mes empreintes de pied sur tes fesses va te faire plaisir. Bouge.
Spoiler:
sorry sorry sorry sorry , pour l'immense retard. Je vais tout faire pour que ça n'arrive plus
❝ Dans le passage secret de la statue de la sorcière borgne❝ Néron & Lorelei
« I will love the light for it shows me the way, yet I will endure the darkness for it shows me the stars. »
Le plan de ma chère et tendre marraine semble plutôt bon. Heureusement qu'elle connaît les sortilèges à lancer, je crois que j'aurais bien été dans la merde sinon. Quelle idée aussi de passer par un passage secret ! Si j'avais été seul, j'y serait allé à balai, en me faisant suffisamment discret pour ne pas être repéré. Et au revoir les problèmes d'alarmes et de boutiques fermées une fois le soir venu. Je me recule donc, pour la laisser passer. Qu'est-ce que je peux bien faire d'autre ? C'est son idée, à elle de gérer. La baguette toujours à la main je prends soin de me reculer tout en l'éclairant suffisamment pour qu'elle puisse y voir clair dans la pénombre une fois la porte ouverte. Ce serait con de se faire embarquer parce qu'on y voyait mal.
J'aurais fait un piètre cambrioleur. Je ne pense jamais à ce genre de détails, mais encore heureux une fois devant le fait accompli j'arrive à me souvenir des... Détails techniques, dirons nous. « Vas y Lorelei. Je te regarde faire. » Je remonte mes manches, saisissant fermement ma baguette, prêt à lancer un alohomora sur le soupirail une fois qu'elle aura désactivé l'alarme. Un silencio pourrait tout aussi bien fonctionner, non ? L'alarme se déclencherait peut être bien, mais au moins, celle-ci resterait... Silencieuse. OUIIIIN OU... !!! Putain. J'ai le temps de réagir, avant que le son strident ne s’amplifie et ne réveilles tout le village. « Finite incantatem ! » J'ai toujours été plutôt doué en sortilèges. Si j'ai une baguette, c'est pour m'en servir Et bien en plus. J'ai un cerveau aussi. Sinon, je ne serait pas allé à Serdaigle voyons. Fier de moi, j'esquisse un sourire. J'ai réussi, Loreleï elle a partiellement échoué. Si l'alarme ne s'est pas déclenchée immédiatement... Elle a tout de même eu le temps de se mettre en route. Levant mes yeux bleus vers le dit soupirail, je laisse Wilbert l'ouvrir. Quand même, en septième année, elle est quand même fichue de lancer un sortilège aussi simpliste non ? Me voilà l'aidant à sortir, faisant la courte échelle pour qu'elle puisse accéder à la petite fenêtre. Faut dire que même si elle n'est pas petite, elle n'est pas grande pour autant. Un simple carton en guise d’appui me suffit pour me hisser. Ma mère se plaint tout le temps que je grandi trop vite. Mais d'un côté, ça a certains avantages.
La nuit est fraîche et la brise me glace les joues. Remontant mon écharpe tout en me redressant dans la ruelle, je remarque qu'une lumière d'un immeuble mitoyen s'allume. « Bouge-toi, vite ! » Courir dans la neige pour ne pas se faire voir. Plutôt risqué n'est-ce pas ? Mais nous voilà bien vite arrivés dans la rue principale, tout de même peuplée en ce début de soirée. A croire que les locaux sortent aussi en semaine. Rabattant avec soin la capuche de ma cape sur mon visage pale je marche d'un pas tranquille aux côtés de Loreleï. « On s'en est bien sortis je trouve. Bien joué marraine, même si t'as foiré. » Un petit sourire en coin. Entre nous, bien que nous nous aimions l'un et l'autre comme s'aimeraient sans doute un frère et une sœur, il y a tout de même cet esprit de compétition. Mes notes ? J'essaye d'être encore meilleur qu'elle à mon âge.
Loreleï, c'est la sœur que j'aurais voulu avoir. Oh oui, j'ai bien eu Eileen mais... Avec nos dix ans d’écart, difficile de nouer des liens solides comme ceux nous liant Wilbert et moi...
❝ Dans le passage secret de la statue de la sorcière borgne❝ Néron & Lorelei
« Suis l'étoile du matin, une lumière quand les ténèbres sont tombés. »
Néron Lestrange. Néron, c'était le petit frère que j'aurais toujours aimé avoir. Quand j'étais qu'une gamine, j'avais demandé à mes parents si je pouvais avoir un petit frère et ils m'avaient dit que c'était impossible. Je n'avais pas cherché plus loin à comprendre même si leur parole m'avait blessée. Je n'avais pas insisté sur le long terme et j'avais suivi ma vie d'enfant unique. Maintenant, que j'y pensais c'était étrange qu'ils m'avaient dit que c'était impossible d'avoir un deuxième enfant. Ils m'avaient bien eu pardi. A ce que je sache ce n'était pas une cigogne ou un dragon qui m'avait laissé devant le pas de leur porte. Peut-être m'avaient-ils dit que c'était impossible car ils ne voulaient pas d'un autre enfant tout simplement. En réfléchissant bien, d''un côté ça m'arrangeais d'être enfant unique. J'avais tout leur intérêt, enfin quand ils étaient présents au manoir et je ne partageais pas mes cadeaux. On disait bien que j'étais une fille à papa, une enfant capricieuse et pourri gâtée qui avait tout ce qu'elle exigeait. Pour moi, cela n'avait rien à voir avec des caprices, c'était qu'un signe d'affection que me portaient mes parents. Et aussi un moyen pour eux de déculpabiliser de n'avoir pas été assez présent dans la vie de leur princesse. Je n'avais pas une famille modèle loin de là. Entre un père qui voulait montrer au monde entier que le sang pur était supérieur aux autres races et une mère qui préférait passer ses après-midi en compagnie d'épouse de la haute, on pouvait dire que je n'avais pas été gâtée d'amour. Et de présence. Mais ça, cela avait changé quand la meilleure amie de ma mère, Mrs Lestrange avait accouché de son deuxième enfant, un garçon. Et que les deux épouses qui se considéraient comme des sœurs, décida de me faire marraine de ce bambin appelé Néron.
Au départ, rien ne me disposait à être proche de ce bambin même si on était pratiquement toujours fourrés ensemble. Les cris et les pleures ça allait une minute mais pas une seconde de plus. En prenant de l'âge, j'avais découvert ma passion pour le savoir. Alors, m'occuper d'un petit garçon qui cherchait qu'à m'embêter pour jouer avec, ce n'arrangeais pas ma quête de savoir. Loin de là, ça me freinais plus qu'autre chose. Bien sûr étant plus âgé que lui et sa marraine, j'avais beaucoup de responsabilités envers lui. M'amuser avec lui et trainer avec étaient devenus des habitudes. Surtout que je le voyais souvent. Trop souvent à mon goût. Habitudes qui au départ je le faisais à contrecœur. Mais, en prenant de l'âge Néron m'avait surpris. Fasciné. Il partageait la même passion des livres et de la connaissance. Un point commun qui me changea mon avis sur mon lui. Au lieu de le voir comme un garnement qui m'agaçait, j'ai vu un autre Néron. Un futur Néron qui aimait se cultiver et qui avait pas mal de similitudes avec mon caractère. Avec d'autres années en plus, nos caractères s'étaient affirmés et fusionnés. Les défis et les taquineries étaient arrivés. Je ne le voyais plus comme mon neveu mais mon cousin. On était devenu plus proche encore plus quand Néron entra à Poudlard pour la première fois et gagna les bancs de ma maison. Une insulte pour la famille Lestrange que son héritier mâle ne finisse pas chez les serpentards comme bon Lestrange qui se respectait. Mais pas pour moi. C'était un signe qu'on était plus semblable que l'on était. C'est à ce moment-là, que je voyais plus Néron comme mon cousin mais comme mon petit frère. Et comme telle, je devais lui montrer le bon exemple.
C'était pour cette raison que quand il m'avait dit qu'il voulait trainer à Pré-au-lard pour aller manger son Saint Graal, j'avais décidé de prendre les choses en main. Choses qui nous conduisent dans ce passage à secret. Dans ce long tunnel qu'on ne voyait jamais la fin. Si j'avais écouté Néron, on serait allé à balai là-bas. Même avec la plus grande discrétion, c'était risqué. Trop risqué. Un balai s'était facile à réparer même dans l'obscurité et même si on pouvait facilement le cacher en le réduisant pour le mettre dans sa poche une fois la destination atteinte. Sans compter les barrières protections qu'avait mises Poudlard pour éviter tout intrus d'entrer et de sortir de ses murs. Non. Se rendre à Pré-au-lard en balai ce n'était pas une bonne idée. Par contre, le passage secret ça c'était une idée de génie. C'était plus sécurisant même si on devait lever l'alarme de la boutique à bonbons Honeyduck et ouvrir la porte. Choses faciles quand on connaissait les bons sortilèges. Ce que je connaissais parfaitement. Un sourire en place, je passais devant Néron qui reculait pour me laisser la place. Chose qui s'avéra plutôt difficile vu l'étroitesse du chemin. Mais j'y étais arrivé. « Vas y Lorelei. Je te regarde faire. » Levant la tête vers le soupirail, je saisissais fermement ma baguette. La concentration était de mire. Si on échouait, Pré-au-Lard serait réveillé par l'alarme de la boutique et en moins de deux des aurors sera venu pour nous embarquer au poste le plus près. Si c'était le cas, j'imagine bien leurs réactions quand on va devoir leur raconter pourquoi on a fait le mur. Raison qui rappelons nous, était que Néron voulait manger et acheter du bacon. Si on leur dit ça, ils exploseront de rire à coup sur. Avec en plus, le fait qu'il avertisse Dumbledore, le directeur de Poudlard. Chose que je ne voulais absolument pas. Et ça même si je suis majeure ce qui n'était pas encore le cas de mon cousin. Directeur qui va à la minute près mettre directement au courant les parents de Néron et les miens. Et avoir sur le dos leurs répliques comme quoi je ne devais pas embarquer l'âme sensible et innocente qu'était Néron dans mes aventures. Ce qui déjà ce n'était pas Néron. Ame sensible mon œil. S'il l'était j'étais le ministère de la magie. Et de deux me prendre plein la tête avec ça c'était très peu pour moi. Surtout pour une question de bacon. Ce n'était pas moi qui avais décidé d'embarquer mon cousin pour aller manger et acheter du bacon mais bien lui. Si j'étais lui, j'aurais attendu la sortie à pré-au-lard pour en acheter. Mais pas Néron. Lui, il le voulait tout de suite. Comme si le bacon était son oxygène. Son histoire d'amour avec cette tranche de lard me laissera toujours autant perplexe. Comme on dit les goûts et les couleurs ça ne se discutent pas. Mais qu'est-ce que c'était étrange.
Sortant de mes pensées, j'examinais avec soin la porte menant au soupirail. Celui-là pour l'avoir déjà emprunter en plein jour, je savais que si on le levait, l'alarme allait directement s'enclencher. Ce n'était qu'une question de minutes voir de secondes que l'alarme se déclenchera quand je la pousserais. Il fallait que je magne vite les sorts adaptés et que Néron se tienne près au cas où si je ne serai pas assez rapide. Ce qui n'était pas vraiment mon genre. Mais autant jouer la prudence que réveiller tout Pré-au-lard. On n'était jamais trop prudent. « Tiens toi près Néron. J'y vais à trois. L'une de mes mains s'approchait tout doucement vers la porte du soupirail. « Un, deux … » Quand à l'autre main, elle tenais fermement ma baguette magique. J'avais le sort au coin des lèvres comme j'avais mon autre main qui touchait le soupirail. Dans quelques secondes, on serait à l'extérieur de ce passage secret. Dans quelques secondes, on mettra les pieds dans HoneyDuck. Dans quelques minutes, on sera très loin du magasin. Dans quelques minutes, on sera enfin vers le fournisseur habituel de bacon de Néron. Oui. Dans quelques minutes, Néron aura sa dose d'oxygène. Et, on pourra retourner dans notre salle commune sans que personne nous ai vu. Mais avant qu'on reprenne le chemin du retour, il fallait qu'on rentre en douce dans le magasin fermer. Un dernier regard en direction de mon cousin et « Trois. » Ma main poussa doucement la porte avec le sort qui me brûlait mes lèvres. Je commençais à le sortir mais au même moment l'alarme commençait à se mettre en route. OUIIIIN OU... !!! Alarme qui me surprit quelques secondes. D'habitude l'alarme ne se déclenchait pas aussi facilement. Aussi rapidement. C'est que le propriétaire a dû je ne sais comment savoir, que son magasin abritait un passage secret qu'empruntait des élèves de Poudlard. Et avait dû renforcer sa sécurité juste au cas où. Ses quelques secondes furent de trop et heureusement que Néron a eu la jugeote de lancer rapidement un « Finite incantatem ! » pour ne plus entendre le bruit assourdissant de l'alarme. Le sourire qu'il me lança eu plein de fierté. Un de ses sourires qui disaient "j'ai réussi et tu as totalement échoué". Un sourire que je répondis par un tirage de langue. Pas très mature pour mon âge mais avec Néron, je pouvais me le permettre. Chaque fois que je voyais et discutait avec mon filleul, j'avais l'impression de redevenir l'adolescente que j'étais. Cette période où j'étais libre de responsabilités. Alors que maintenant en septième année, l'échéance arrivait. Bientôt j'allais devoir quitter Poudlard pour entrer dans le monde des adultes. Bientôt j'allais quitter mes proches dont Néron. Néron qui avait quatre ans encore d'études avant de finir sa scolarité à Poudlard. Contrairement à moi. Bientôt ce n'était pas encore mais chaque jour que je me levais, c'était un jour qui me rapprochait de la fin. Je savais qu'en quittant ce château, j'allais le quitter avec la boule au ventre. Certes avec aucun regret mais je serais triste de ne plus revenir en ses lieux. Je devais plus penser à ça. Seulement profiter de mes derniers mois dans ses murs.
Après avoir finalement désactivé totalement l'alarme, mon cousin m'aida à me hisser à la petite fenêtre après avoir totalement ouvert le soupirail. Arriver devant celle-ci avec la baguette dirigée vers elle, je lançais un « alohomora » me permettant d'ouvrir la fenêtre. Une fois cela fait, j'enjambais la fenêtre pour me glisser dehors. La fraîcheur de la nuit me brûla le visage. Heureusement que j'avais eu la bonne idée de me couvrir chaudement avec une écharpe que m'avais envoyé mes parents. Sinon, bonjour la maladie assurée. Mes yeux se posèrent un instant sur le village qui me faisait face. Pré-au-lard. Village sorcier dont les maisonnettes étaient toutes les mêmes. Ils avaient revêtu leur manteau blanc. C'était féérique Pré-au-lard sous la neige. De ce que je pouvais voir, j'étais la seule personne à être dans cette ruelle. Plus pour très longtemps. Un bruit à mes côtés m'indiqua que mon cousin était à mes côtés. J'étais plus grande en âge que lui mais niveau taille il me battait largement. Je jalousais sa poussée de croissance extrême alors qu'à son âge j'étais plus petite. Une lumière d'un immeuble à côté apparu quelques secondes après l'arrivé de Néron. Comme si quelqu'un avait entendu le bruit agaçant de l'alarme quand on était sorti clandestinement de la boutique à bonbons. Cela indiquait une chose. Il fallait qu'on parte d'ici avant que quelqu'un regarde par la fenêtre et nous voit. Pensée que partageais Néron qui me poussa par le bras pour que je presse le pas. « Bouge-toi, vite. » Presser le pas qui signifiait dans le langage Lestrange courir sous la neige. C'était risqué de courir au milieu des ruelles. On ne passerait pas inaperçu en courant. On pouvait se faire attraper voir glisser. Mais on s'en fichait. On courrait comme si notre vie en dépendait. La course dura jusqu'à qu'on atteigne la rue principale. Rue principale qui était peuplée en ce début de soirée. Comme quoi on n'était pas les seuls à sortir cette nuit. Même si eux étaient libres de le faire alors que nous on le faisait en douce. On devait rester prudent car, ça ne me surprendrais pas que quelqu'un nous choppe et le balance au directeur que deux de ses élèves étaient à Pré-au-lard sans permission à la nuit tombée. Au pire, qu'on tombe sur un de nos enseignants. Si on tombe sur un de nos professeurs, on serait plus que dans la merde. Car même si on n'avait quelque uns dans notre poche, ils n'étaient pas moins nos enseignants qui devaient nous faire respecter le règlement.
Alors, la prudence était de mise. Fermant un peu plus ma cape et rabattant ma capuche pour dissimuler mon visage, je marchais d'un pas tranquille aux côtés de Néron. Le vent glacial s'engouffra dans mes cheveux pour s'amuser avec. Mais ça ne m'empêcha de continuer à marcher, de suivre Néron pour qu'il m'emmène vers son repaire. Enfin, si on pouvait appeler la tête de sanglier un repaire. « On s'en est bien sortis je trouve. Bien joué marraine, même si t'as foiré. » Un sourire en coin s'afficha sur le visage de Néron tandis que le mien c'était une grimace qui était apparu à l'annonce de ses propos. C'était toujours comme cela entre nous. On se taquinait. On se chamaillait. On était en compétition constante. On se liait les coudes quand c'était nécessaire surtout quand c'était Phèdre Montogomory qui était dans la même pièce que nous. Qu'est-ce qu'on pouvait la haïr celle-là. Mais même si on faisait tout ça, on s'appréciait beaucoup avec Néron. On se comprenait. Notre relation se ressemblait plus à un amour de frère et de sœur que de celle de la marraine avec son filleul. « C'était pour voir si tu étais réactif. » Dans la famille mauvaise foi je demande la fille. Bien sûr que j'avais totalement foiré mon coup. Si Néron n'avait pas été là et n'avait pas réagi, je serais en ce moment même dans le poste d'auror le plus près. Non. Si Néron ne m'avait pas embarqué avec lui pour aller à la tête de sanglier, je serais tranquillement dans ma salle commune pour lire mon nouveau grimoire que m'avaient envoyé mes parents. C'était son idée, pas la mienne. C'était de sa faute si on était ici. Autant qu'il y met du sien. « Mais étant donné qu'on ne s'est pas fait prendre, je trouve aussi qu'on a bien géré oui. » Un sourire complice. Comme quoi même quand Néron m'embarquait dans ses aventures, on se serrait les coudes et on était là l'un pour l'autre. Je savais que si Néron s'était fait prendre par les aurors je serais venu à sa rescousse au risque de me faire prendre aussi. Si c'était quelqu'un d'autre, j'aurais passé mon chemin sans un regard pour la victime. Mais pas quand ce qui concernant mes proches encore plus quand ça concernait ma famille. Pour ainsi dire Néron. Même si on n'était pas du même sang c'était tout comme. J'étais loyale envers eux même si ça pouvait m'attirer de graves ennuis.
Les minutes s'écoulèrent à chaque pas synchronisé qu'on faisait ensemble. Dans la rue principale du village sorcier, des flocons commencèrent à tomber. Après le vent glacial, voilà que la neige s'y mettait elle aussi. Pré-au-lard allait encore une fois se revêtir de son double manteau blanc. Et par la même occasion, nous revêtir aussi si on n'accélérait pas le mouvement. Resserrant mon écharpe et me maudissant d'avoir oubliée dans ma malle mes gants, j'accélérais ma marche. Vu la longueur de mes jambes, Néron ne tarda pas à me rattraper pour adapter son rythme au mien. Si je restais une minute de plus en marche tranquille, j'allais finir en bonhomme de neige voir choper la crève. Et c'était hors de question. Cette constatation me fit penser que je n'aurais jamais été là en train de marcher d'un pas rapide sous la neige à pré-au-lard si mon filleul avait fait sa réserve de bacon comme il le faisait d'habitude. Ce qui n'était pas le cas aujourd'hui. « La prochaine fois, pense à regarder ton stock de bacon quand on a une sortie de prévu à Pré-Au-Lard. Ça nous éviterait de nous les callier en sortant en douce pour t'en acheter. » A chaque souffle que je faisais de la buée en ressortait. Comme si j'avais dans la bouche une de ses saloperies de cigarettes que fumaient Néron. Je n'avais jamais été pour qu'il utilise ce tabac fabriqué par les moldus et repris par certains sorciers. Ça le tuait à petit feu. Chaque fois que j'essayais de lui faire comprendre qu'il fallait qu'il arrête de fumer je me prenais un entêtement à la figure et rare était les fois qu'il fumait en ma présence. Il n'était pas mon neveu pour rien. Frissonnant de la tête au pied, mon regard se braqua au loin. Au loin, un magasin était ouvert vu la lumière qui sortait de ses fenêtres et quelques personnes qui y entraient ou sortaient. Ce n'était pas une boutique comme un autre. C'était là o voulait Néron. C'était l'endroit où se trouvait le précieux sésame du serdaigle qui m'accompagnait. C'était la tête de sanglier. Bientôt la délivrance. Bientôt Néron allait pouvoir se gaver avec classe de son bacon. Bientôt on pourra repartir d'ici et rentrer nous coucher dans nos dortoirs respectifs. Bientôt. Mais avant cela, il fallait vaincre le froid avec sa copine madame la neige en marchant encore dans cette ruelle.
Pando
ps:
Désoler pour la médiocrité de ma réponse. Je ferais mieux la prochaine réponse promis