Ce fut une journée comme les autres, enfin dû moins un matin comme les autres un matin ou la pluie martelait les fenêtres de ma chambre. Je bougeais dans mon lit, recouvrant ma tête de mon oreille alors qu'un bruit strident venait déranger mes oreilles. Alors, un grognement, se fit entendre, une main chassant le bruit indésirable, il revient agresser mon oreille, je relevais la tête pestant sur la personne responsable de mon réveille trop tardif, alors que mon oreiller tombait dans mon dos. Je me levais enfilant un t-shirt, tout en descendant l'escalier.
J'étais revenue dans cette maison, celle qui avait vu mes premiers pas, qui avait senti mes pieds courir sur son plancher. J'étais parti à la mort de mes parents, la laissant sans vie pendant de longues années, mais dès que j'avais pu j'étais revenu dans en ce lieu reprenant ma place. Je descendis les escaliers, passant ma main gauche dans mes cheveux alors que cette maudite sonnet retentissait encore une fois et que ma voix s'éleva en criant avec un soupçon de fatigue. « J'arrive ! J'arrive ! »
J'arrivais à la porte, tourna la clé dans la serrure et ouvrit la porte. Mon réveil, fut soudainement plus rapide, ma voix fut prise par la surprise « Plume ! ». Voilà le surnom que je lui avais toujours donné. J'avais toujours essayé de la voir le plus possible, essayer de la faire sourire, elle qui n'avait pas eu une vie facile, parfois je l'avais amené chez grand-mère, pour qu'elle puisse souffler un peu entre deux reproches. Puis, je n'avais pu continuer à la voir, passant mon temps à exécuter mon devoir d'Auror et mon engagement envers l'ordre.
Et maintenant elle était devant ma porte, tremper jusqu'aux os protéger d'un simple pull à capuche et une valise à ses côtés. Je prie sa valise tout en faisant rentre ma chère petite cousine « Entre, avant d'être trempé encore plus. » Je l'installai dans un des fauteuils de cuirs, montai en vitesse prendre un essuie, pris un pull à moi et descendis à toute vitesse, pour poser l'essuies déplier sur sa tête tout en lui disant « Enlève ton pull et mets celui-ci. Je reviens avec quelques choses de chaud. »
J'allais dans la cuisine, prendre une tasse et commencer à lui préparer un chocolat chaud, profitant d'en une pour moi-même. Je soupirai, ne comprenant pas ce que ces parents avaient dans leur tête, pourquoi ils étaient ainsi avec leur propre fille ? Puis, je reviens dans le salon, là où je l'avais laissé posant la tasse fumant sur la table basse. « Alors qu'est-ce qu'ils ont fait cette fois ? » Quoiqu'ils aient fait ou dit je ne comptais pas la laisser repartir chez eux, cela était une fois de trop.
Après avoir discuté avec Plume, j'allais leur envoyer un hibou, ou mieux aller directement chez eux prendre les affaires de ma jeune cousine et leur interdire de l'approcher. Si Freya voulait venir, elle était la bienvenue elle aussi. Mais en aucun cas Lumen ne retournerait là-bas, sa vie n'était plus avec eux. Je ne les avais jamais vraiment appréciés, ou du moins la manière dont ils l'avaient toujours traité, ma mère aurait eu honte de sa petite soeur, honte de son comportement envers sa fille. Je sais qu'elle n'aurait pas hésité, même si je n'avais que de vague souvenir d'elle et de mon père.
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Lumen jouait avec sa fourchette, seuls quatre misérables petits poids se battaient en duel dans son assiette. Elle écoutait seulement d'une oreille ses parents qui pestaient contre un voisin qui leur avait demandé de l'aide alors qu'ils discutaient avec des sang purs. En temps normal, ils n'auraient probablement rien dit mais ça faisait un tâche un sang pur qui apportait son aide à ... un moldu surtout dans la société dans laquelle ils vivaient. Elle s'abstenait de tout commentaire, préférant se taire. « Comme si on n'avait pas assez de problème comme ça. » La voix de crécelle de sa mère lui parvint aux oreilles. Lentement, elle releva la tête et fixa sa génitrice avec tout le dédain du monde. Elle se sentait visée. Et elle avait raison. « Ca serait tellement plus simple si on n'en avait pas. » Lumen arqua alors un sourcil. Jusqu'où irait-elle ? En soit, cette réplique était tout à fait compréhensible. N'importe quel sorcier dirait la même chose dans d'autres circonstances. Mais le ton utilisé serra le cœur de l'adolescente. Alors qu'elle allait prendre la parole, Lumen choisit de réagir. Elle ne voulait pas en entendre davantage. Sa main envoya valser l'assiette, qui s'écrasa sur le sol. Elle ne lâcha pas des yeux sa mère, restant d'un calme olympien. Sortir de ses gonds n'était pas la solution. Elle inspira profondément. Puis un sourire fendit son visage, un rictus à la fois mesquin, ironique, faussement joyeux. « T'en fais pas, le problème s'en va. » Dit-elle sur un ton plein de reproches avant de se lever. Toujours les mains appuyées sur la table, elle ajouta toutefois : « Comme quoi tout s'arrange. » Elle lut dans les traits de sa mère une certaine satisfaction liée à de la surprise. Mais elle n'en était pas étonnée, ni même frustrée. A dire vrai, elle s'y attendait. D'un air fier et hautain, elle sortit de la pièce et se précipita à l'étage. Dans la petite pièce qui lui servait de chambre, elle rangea rapidement et maladroitement ses affaires dans une valise. Elle ouvrit la fenêtre, laissa Lilith, sa chouette partir, lui disant de la rejoindre à Londres. Ce volatile était d'une grande intelligence et savait parfaitement où retrouver sa maîtresse. Elles étaient comme... liées. Quand celle-ci fut partie, elle enfila un pull à capuche. Même si le ciel était sombre, il ne pleuvait pas encore. Elle ne se doutait pas une seule seconde de ce qui l'attendrait ensuite. Elle ferma sans trop de difficulté sa valise. A ses pieds, une de ses seules paires de chaussures, des baskets usagées qu'elle avait trouvé dans un magasin moldu pas trop cher. Elle dévala l'escalier et se retrouva face à son père qui affichait un regard sceptique. « Alors comme ça tu débarrasses vraiment le plancher ? » Et Lumen répondit presque aussitôt : « J'aurais dû le faire depuis longtemps. » Et elle ne demanda pas son reste. Elle bouscula son père avec toute la violence dont elle était capable d'un coup de valise et sortit précipitamment de la maison, la baguette en main, au cas où...
Elle partit donc en trombe, donnant un coup à un affreux nain dans le jardin qui se brisa sous le choc. Au coin de la rue, elle fit un bref mouvement de baguette. Bien qu'elle aurait pu transplaner, partir en balai ou faire du stop, prendre le magicobus lui était apparue comme une évidence. Son balai posé sur sa malle tomba quand le bus violet à double impériale apparut, débarquant de nulle part. Un homme descendit, une casquette enfoncée sur le crâne et lui proposa son aide pour grimper à l'intérieur. Incapable de lui laisser son balai, elle le récupéra instinctivement et monta. A l'intérieur, il y avait déjà quelques personnes, des dormeurs surtout. Il faisait déjà nuit. Puis le contrôleur du magicobus lui demanda son nom et sa destination. « Je m'appelle Lumen Macmillan et vais à Londres. » Elle ne souhaitait pas dire l'endroit exact où elle allait. Alors, elle se contenta de donner quelque chose d'approximatif. Pourquoi allait-elle plutôt chez Aiden que chez Alisson ? A dire vrai, elle n'en savait rien, peut être parce que finalement, les Prewett représentaient la seule famille qu'il lui restait. La seule famille de sang qui ne l'avait jamais abandonnée, jamais rejetée. La seule qui l'aimait encore un tant soi peu. Dans le fond, elle ne voulait pas qu'Ali voit dans quel état ses parents étaient capable de la mettre, pour des choses aussi absurdes. Elle s'installa sur un des lits, n'espérant pas vraiment passer un bon voyage. Elle colla son visage à la fenêtre, regardant l'extérieur, inspirant profondément. Le magicobus n'était pas très confortable et pour cause le bus dérivait sans prévenir, à droite, puis à gauche de façon assez violente à dire vrai. Le trajet fut assez long, encore plus avec le nombre incessant de virages pris de manière brutale. Elle crut qu'elle allait vomir bien une ou deux fois. Toutefois, avec ce qu'elle avait dans l'estomac, elle savait qu'elle ne s'en remettrait pas comme ça si ça lui arrivait réellement. Elle se rattrapa plusieurs fois, pour ne pas tomber. Les autres passagers vivaient bien la situation. En vérité, ils dormaient à point fermé. Ce qui était, à dire vrai, assez déroutant. Quand le bus s'arrêta, Lumen se rattrapa au bras du contrôleur. Elle le pinça tellement fort qu'il lâcha une grimace. La brune ne s'excusa même pas, trouvant qu'il était normal après tout qu'il lui arrive une ou deux choses dans ce gout-là. Après tout, vue comment le chauffeur conduisait, il était limite obligé que certains finissent par se blesser. Elle remarqua qu'ils étaient à Londres, pas très loin de chez son cousin. Elle en fut soulagée. Elle attrapa donc sa valide, son balai et rangea sa baguette dans sa manche. N'empêche le magicobus, c'était un coup à finir le voyage en compagnie des toilettes. Même l'alcool n'avait pas un tel effet sur elle. Peut être avait-elle l'habitude au final... Elle gratifia ensuite les autres d'un sourire forcé à la limite de l'hypocrisie.
Dehors, elle sentit un poids en moins sur ses épaules. Ça faisait du bien d'avoir les pieds sur la terre ferme. Elle n'avait pourtant aucun sourire à prendre les virages au quidditch de façon assez abrupte, alors pourquoi ce bus avait-il un tel effet ? C'était un peu comme lorsqu'on la portait. Elle ne supportait pas ça. Elle regarde les lieux, les immeubles. Elle se trouvait juste en face d'un petit parc pour les enfants, probablement. Elle se demandait parfois pourquoi Aiden vivait parmi les moldus alors qu'il existait des rues sorcières à Londres. Elle se repéra rapidement. Toutefois, elle se figea quand la pluie lui tomba dessus d'un coup. « Génial, il ne manquait plus que ça. » Marmonna t-elle. Elle tira donc sa capuche sur sa tête, en soupirant. Elle aurait dû penser à prendre un parapluie dans les affaires de sa mère. Elle avança donc sur les trottoirs. Elle ne faisait pas attention à la pluie, préférant l'oublier, même si ses cheveux dégoulinaient déjà sur ses joues et son front. Elle était même glacée jusqu'au sang. Mais à dire vrai, elle avait déjà connu pire que ça. Elle marchait comme une condamnée. Sur son passage, certains la regardaient étrangement. Hormis son balai, elle avait tout d'une adolescente moldue pourtant, du moins en apparence. Elle choisit alors d'ignorer ces regards curieux, parfois même méprisants. Elle arriva finalement à la résidence des Prewett. Visiblement son oncle et sa tante vivaient ici avant. Et Aiden avait choisi d'y revenir récemment. Lumen avait beaucoup de fois fugué chez les Prewett, mais n'avait jamais connu sa tante. Mamie Prewett lui avait dit plusieurs fois qu'elles se seraient bien entendues. Même si elle n'en doutait pas une seconde, Lumen n'aimait pas parler pour les morts. Alors elle préférait ne rien se dire. Elle appuya sur la sonnette. La pluie tomba ensuite avec plus de force. Elle serra les dents. La peur qu'il ne soit pas là lui saisit alors l'estomac. Elle n'y avait pas pensé à ça... Avec le boulot qu'il faisait, elle savait qu'il n'avait pas forcément des horaires stables et décents. Elle appuya de nouveau sur la sonnette en pensant à cela. En soit ça ne la dérangeait pas de faire demi-tour. Elle pourrait toujours aller au chaudron baveur, mais elle se disait que si elle revenait le lendemain, elle le manquerait une fois de plus. Et elle ne tenait pas à jouer à ce petit jeu très longtemps. Elle fut rassurée quand il ouvrit la porte. Il était surpris. Rien de très étonnant. Mais elle n'aimait pas l'idée de lui raconter encore une les reproches qu'elle subissait bien malgré elle. Il souffla alors son surnom. Plume. Elle n'avait jamais compris pourquoi, ni comment l'idée lui était venue en tête, mais dans tous les cas, elle était plutôt contente qu'il ne lui pose la question fatidique : "qu'est-ce que tu fais-là ?" Il restait tout au plus deux semaines avant la rentrée. Heureusement, elle ne les passerait pas chez les Macmillan. Elle parvint à dire un faible « salut » en réponse à son cousin. Elle haussa les épaules, incapable d'ajouter quoique ce soit.
Le soulagement la saisit lorsqu'il prit l'initiative de la faire entrer dans la maison. Il attrapa sa valise et elle lui fit un petit sourire en guise de remerciement. Elle n'avait pas peur. Elle ne reculerait pas. Ce n'était pas la première fois qu'elle fuguait. Mais arriverait-elle à se tenir loin des Macmillan cette fois ? Elle n'en savait trop rien. Elle avait les idées floues. Elle n'était pas capable de dire s'il s'agissait là d'une décision définitive. Peut être que oui. Peut être que non. Le doute s'insinuait en elle, toujours et encore. Elle eut un sourire ironique. Ne pas être trempée davantage. Elle laissa échapper un rire sarcastique. Qu'est-ce que ça pouvait bien changer ? Pour elle, pas grand-chose. Elle entra donc dans la maison, le suivant jusqu'à un fauteuil en cuir. « Je vais bien, tu sais. » Tenta t-elle de le rassurer. Mais il partit en vitesse dans les escaliers, ne lui laissant pas le temps d'en placer une. Lumen soupira et ses yeux se fermèrent tous seuls. Elle aurait aimé lui préciser certaines choses, mais force était de constater que ses paroles ne franchissaient ses lèvres que très longtemps après que le cerveau en ait donné les ordres. Son regard se perdit dans la contemplation de la pièce. Elle reconnaissait que son cousin n'était pas comme tous les garçons qu'elle connaissait. Au moins, c'était à peu près bien rangé. Pas besoin de faire le parcours du combattant. Elle enleva alors sa capuche et observa ses cheveux tout en grimaçant. Elle tira sur une de ses mèches. Elle allait en faire de même avec une autre quand Aiden posa un essuie sur ses cheveux. C'est qu'à ce moment-là qu'elle se rendit compte à quel point elle avait froid. Ses jambes étaient flageolantes. Et elle sentit que son nez était vraiment gelé. Elle secoua les mains, passa l'essuie sur son visage lui aussi mouillé. A dire vrai, elle était trempée jusqu'aux os et maintenant, elle sentait qu'elle tomberait probablement malade. Finalement, partir par un temps pareil n'avait surement pas été la meilleure idée qui lui passa par la tête. Difficilement, elle enleva son pull tandis que le Prewett repartait après lui avoir annoncé ce qu'il souhaitait faire. Elle s'était contentée d'un hochement de tête. Depuis le début, ils n'avaient pratiquement pas échangé de mot. Et dans un sens, elle en était même plutôt soulagée. Elle était épuisée, ses paupières lourdes. Elle n'avait qu'une envie, s'allonger sur un lit et sombrer dans les bras de Morphée. Mais elle ne pouvait pas débarquer comme ça et se comporter comme une étrangère. Elle n'avait pas le droit. Toujours immobile et interdite, elle scruta le pull d'Aiden. Arriverait-elle seulement à le mettre ? Elle n'avait plus la force de se battre. Elle avait préféré fuir une fois de plus que de faire entendre raison à ses parents. Elle avait encaissé ce coup-là une fois de plus et au lieu de les affronter vraiment, elle était partie... simplement. Comme ça.
Après plusieurs minutes à réfléchir, elle le mit ce pull. Elle nageait dedans, mais au moins, il était sec. Bien plus que celui qu'elle portait. Ce vieux truc d'un bleu délavé, elle le mit en boule dans l'essuie qu'Aiden lui avait tendu quelques secondes plus tôt. En effet, il revint, avec des boissons chaudes, ce qui lui semblait être du chocolat chaud. De toute façon, Aiden n'aimait pas le thé. Et elle ne s'en plaignait pas. Elle n'était pas fan non plus. Elle sortit ses doigts fins et pâles de ses poches et prit la tasse brûlante. Elle ne regarda le contenu, comme si quelque chose à l'intérieur la fascinait. C'était dans ce genre de moment qu'on se rendait compte à quel point elle était dure et fragile à la fois. Elle restait muette. Elle tremblait. Pourtant, elle ne pleurait pas. Elle n'y arrivait plus de toute façon. Et dans ses yeux, c'était le néant. Ses grands yeux bleus n'exprimaient alors plus rien. Et elle releva la tête. N'importe quelle personne à la place d'Aiden qui croiserait ce regard si froid, si neutre en serait surpris. Elle tenta un sourire lorsqu'il lui demanda ce que ses parents avaient fait cette fois. Mais elle ne pouvait pas. La seule chose dont elle fut capable était quelque chose d'assez ironique. Elle jeta un coup d’œil à ses pieds avant de reporter son attention sur le chocolat chaud qui attendait patiemment d'être bu. Le silence dura bien deux ou trois minutes. Ce n'était pas forcément voulu en vérité. Mais elle ne se voyait pas lui dire la même chose que d'habitude. Toujours le même refrain. C'était la tragédie de son existence. Puis elle le scruta avec intensité durant plusieurs secondes avant d'ouvrir la bouche. « Je suis un problème. » Dit-elle sans émotion. On aurait dit qu'elle récitait une comptine. On lui avait tellement martelé ceci qu'elle parvenait à le répéter sans éprouver la moindre difficulté. Elle avait mal, mais ça ne se voyait pas. Elle poursuivit d'une voix légèrement plus forte : « Et comme tout problème, je me dois de disparaître. » Elle accompagna à ces paroles un simple haussement d'épaules. Elle avala alors une gorgée de son chocolat. Un instant, elle se sentit mieux. Ça faisait drôlement du bien ce liquide chaud, il donnait l'impression de panser des blessures. Pendant peu de temps, il comblait ce manque de chaleur humaine, d'amour familial. « Je suis partie. La tumeur cancéreuse de la famille est partie. Je suis partie Aiden. » Cette fois-ci, elle semblait comme... soulagée. Son ton était presque amusé, ironiquement amusé. « C'est fini. » Ajouta t-elle dans un murmure lourd de sens. Peut être que cette fois-ci ce serait véritable la fin. Elle l'espérait. Il fallait s'en convaincre à présent. Il fallait qu'elle croit enfin qu'elle pourrait se détacher totalement d'eux, mais ce n'était pas gagné...
Une pichenette, une gentille pichenette quand le mot tumeur cancéreuse fut prononcée. Je n'avais jamais pensé qu'elle en avait été, ainsi que ma grand-mère, nous avions toujours regretté que ses parents la rends responsables de ce drame. Ils n'avaient jamais été tendres avec elle, n'avait jamais pu imaginer la douleur qu'elle-même avait ressentie. Ils avaient juste déverser leur peine et leur souffrance sur celle qui ressemblait à cette fille qu'ils avaient perdue, sans pensées à celle qu'ils avaient toujours et qui avait certainement perdu une part d'elle avec la disparition d'Aileen.
Je l'avais écouté, buvant ma tasse de chocolat chaud tranquillement et quand ces mots fut prononcé, quand elle avait prononcé les mots tumeur cancéreuse, je lui avais donné cette pichenette tout en lui disant « Tu n'es pas une tumeur, ni un problème. C'est eux le problème Lumen. » J'avalais d'une traite le reste de mon breuvage, me brulant ainsi la gorge et mes tirants une grimace des plus atroce. Je raclais ma gorge, me leva, allant vers la cuisine
« Termine, ta tasse et quand tu as fini va prendre un bain, sinon tu vas attraper froid. Je reviens. »
Je restais là quelques secondes regardant cet évier dans lequel j'avais posé ma tasse, me demandant si cela était bien sage de la laisser à nouveau retourner chez ses parents indignes. Je me demandais ce que ma grand-mère aurait fait si c'était chez elle que Lumen était allé. Je retournais dans le salon, souriant Lumen, tout en lui disant que je devais faire une course que j'allais donc m'habiller et que je venais sous peu. « Installe-toi dans une des chambres libres et fais comme chez toi. » Je me dirigeais vers l'escalier, regardait en coin une dernière fois ma jeune cousine. « Ça va s'arranger Lumen. » Puis, je montais m'habille, prendre d'abord une douche en vitesse râlant encore contre ses parents qui osaient lui infliger tout ceci. Puis, je sortis de la douche, je m'habillais, pris un sac et sans mettre un pied dehors je transplantais devant une porte où je n'attendais pas pour toquer à celle-ci, j'attendis quelques secondes, mais personne ne venait, alors une secondes fois mon poing venait heurter à nouveau cette porte. Elle s'ouvrit, j'eus un léger sourire, mais qui n'avait rien de sympathique, lançant un « Salut » qui lui aussi avait oublié dans un tiroir ce ton agréable. Je n'attendis même pas que ma chère tante si attendrissante m'invite d'entrée
« Que fais-tu ici ? »
Elle ne m'avait jamais apprécié et ce sentiment était réciproque. Je gravissais les marches à la recherche de la chambre de lumen, alors qu'elle me demandait encore ce que je faisais là. J'ouvris une première porte et tomba sur Freya, je lui souriais lui disant bonjour et encore une fois leur mère me demandait la même chose. Alors, me retournant dans le couloir je lui répondis simplement « Prendre le reste de ses affaires. » Freya, elle était sortie de sa chambre, m'indiquant ou était la chambre de son aînée. Je la remerciais, me dirigea vers la chambre de Lumen, y pénétra remarquant que celle-ci était force spartiate, je pris donc le peu d'affaires qui restait, chaussette, un cadre d'elle et sa soeur, ainsi que des chaussures et des manuels scolaires. Puis je me retournais vers ma tante, le regard noir, lui interdisant d'approcher sa fille, lui disant que je ne voulais pas la voir tourner autour d'elle.
« Ma mère aurait honte de toi. ».
C'était dans avec ces derniers mots que je les quittais, transplantant à nouveau pour me retrouver dans mon salon. Je posais le sac sur une petite table, attendit que Lumen redescende, nettoyant les tasses, puis prenant un livre dans la bibliothèque et commença à le lire. Mes parents avaient un amour indéfectible pour les écrivains moldu, passants de Proust à des romans de science-fiction tels que Dune ou encore 2001 l'odyssée de l'espace. Petit je n'avais jamais compris pourquoi, puis quand j'eus remis les pieds dans cette maison et que j'avais commencé à parcourir leurs mots, je compris leurs amours, mêmes si le mien n'était pas égal au leur. Et quand j'entendis ses pas dans les escaliers grinçants, je fermais mon livre attendit qu'elle arrive dans le salon et quand elle était arrivée.
« J’ai été cherché le reste de tes affaires. Tu ne retourneras pas là-bas. Il y a bien assez de place ici pour que tu y habites…. Tu es ici chez toi. »
Je le fis un léger sourire, me disant en moi-même que j’avais trop tardé, que j’aurais dû faire cela bien avant. Mais avec la vie que je menais et encore maintenant, aurait été trop compliqué, ou du moins c’était ce que je me disais. Maintenant, la question ne se posait plus, Lumen ne retournerait plus jamais dans cette maison.
« Je suis désolé. J'aurais dut te sortir de cette maison bien plus tôt. »
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Lumen parlait avec cynisme. Elle ne pensait pas vraiment ce qu'elle disait. Il s'agissait d'une interprétation du raisonnement de ses parents. Bien assise dans un des fauteuils du salon de son cousin, la gryffondor ne pouvait s'empêcher d'ironiser, son ton était plein de sarcasmes, lié aussi à une certaine dose de lassitude. Elle faillit renverser du chocolat chaud, quand elle reçut un petit coup, ce qu'on appelait une pichenette. Visiblement Aiden n'était pas d'accord et préférait tourner en dérision ses paroles. Mais Lumen ne regrettait absolument pas de l'avoir dit, puisque dans la pensée étriquée de ses parents, c'était la vérité. Toutefois, ils revenaient toujours vers elle, tout en essayant de la soumettre à leur volonté. Car c'était peut être ça le but de tout ce cirque et pas seulement de lui faire payer la mort de leur petite préférée. Toute l'innocence et la douceur naturelles de Lumen étaient parties avec Aileen, alors forcément elle était révoltée, en colère, mais dans le fond, elle les aimait ces parents ingrats et ne pourrait sans doute jamais leur faire réellement de mal. Car elle voyait toute la tristesse d'avoir perdu Aileen dans leur regard, cette même tristesse qui la touchait et qui la tuait à petit feu. « Ouais peut être. » Répondit-elle. Elle n'était ni un problème, ni une tumeur cancéreuse. Elle se disait que si elle pouvait avoir cet intérêt pour eux, alors c'est qu'elle existait un peu pour eux. Et elle préférait ça à l'indifférence, cette haine toute dirigée vers elle, Lumen ne la tolérait pas, mais faisait avec. Ils n'étaient capable de rien d'autre. Elle releva la tête quand il lui conseilla de finir sa tasse et d'enfiler des vêtements propres après avoir pris une douche ou un bain. Pour ne pas attraper froid, dit-il. Elle le gratifia d'un bref sourire, aussi faible que possible, une ébauche. Rien de transcendant. A dire vrai, elle n'aimait pas qu'on s'inquiète pour elle, qu'on la prenne ainsi, mais venant d'Aiden, ça ne la dérangeait pas le moins du monde. C'était différent. Peut être parce qu'il était plus âgé qu'elle, plus mature aussi et qu'il faisait partie intégrante de sa vie au même titre qu'Alisson. Toutefois, elle n'aimait pas non plus s'imposer, même si elle avait dû le faire de nombreuses fois par le passé. Au fond d'elle-même, elle se disait que ses parents trouveraient un moyen de s'incruster encore dans sa vie, d'une manière ou d'une autre. Elle resta muette de longues secondes. Faire comme chez elle ? A dire vrai, elle ne savait pas du tout ce que c'était. Juste avant, il lui avait annoncé qu'il partait faire une course. Mais ça ne la perturba pas. Non, ce qui la fit buguait, ce fut ce qui suivit. Tout allait s'améliorer. Comment ça ? Il avait l'air si persuadé de ce qu'il avançait. Elle ne dit rien, trop étonnée. Elle tombait des nues.
Dans le silence de la pièce qu'Aiden avait laissé derrière lui, Lumen se contenta de fixer chaque chose posée et rangée dans cette pièce qui l'abriterait les prochains jours. Elle ignorait si elle y vivrait jusqu'à la fin de ses études, si elle retournerait chez les Macmillan. L'avenir qui se dessinait à ce moment précis était particulièrement incertain. Seul Poudlard s'imposait à son esprit et semblait la rassurer un tant soit peu ce que l'avenir lui préparait. Lumen ne vivait pas une existence de Bohême loin de là. Et la panique la gagnait. Le regret aussi un peu. Indécise. Comme le reste de sa famille. Elle était impulsive, mais pour assumer ses actes, c'était une autre histoire. Elle faisait mine de n'avoir aucun scrupule, mais ce n'était pas vrai. A chaque fois qu'elle partait, elle sentait qu'elle trahissait cette sœur décédée, qui était tout pour elle. Quand elle reporta la tasse à sa bouche, le contenu était aussi froid que l'état d'esprit. Elle grimaça et tira la langue, tout en prononçant un : « BEURK ! » Elle tourna la tête. Aiden était probablement parti maintenant. Elle pouvait circuler sans avoir peur de le déranger. Elle apporta alors la tasse dans la cuisine et découvrit un évier où se trouvait déjà sa copine. Elle y déposa donc la sienne, se disant qu'Aiden passerait par là, elle préféra porter son attention sur les chambres au dessus. Lentement, elle se dirigea vers son balai, sa baguette et sa valise. Toujours avec la même démarche, elle gravit les marches qui grinçaient. Elle fit quelques pas dans le couloir et poussa une porte, puis une seconde. Elle hésita un instant et choisit la première. Elle était plus grande que celle qu'elle avait à la maison et plus richement décorée, sans pour autant être quelque chose d'exceptionnel. Simple, mais jolie, l'idéal pour elle. Ça se voyait que ça faisait longtemps que quelqu'un n'avait pas vécu dans cette pièce. Avec son travail, il ne recevait probablement pas énormément de monde. C'était si triste et surtout dommage. Et dire qu'à 28 ans, il n'avait toujours pas de petite amie, de famille ou d'autres choses dans ce genre. Mais elle comprenait qu'en tant qu'auror il n'ait pas forcément de vie assez stable pour penser à ça. Son premier réflexe fut de déposer son balai sur la commode. Elle croisa son reflet dans le miroir et resta bouche bée un instant. Par Merlin, ses cheveux ! Qu'est-ce que ça pouvait être moche ! Il fallait à tout prix qu'elle passe des coups de brosse là-dedans. Elle se précipita vers sa valise et fouilla dedans en quête de son peigne et de sa brosse. Elle ne pouvait pas rester comme ça. Surtout que ses cheveux étaient très difficile à coiffer. Heureusement au bout de cinq minutes, tout était redevenu normal. Elle afficha un large sourire satisfait. Elle sortit ensuite de sa valise des vêtements propres. Elle n'allait quand même pas garder le pull d'Aiden. Elle nageait dedans.
Elle partit donc se laver, chercha bien cinq minutes la salle de bain. Cette maison était immense, incroyable. Celle des Macmillan bien que très entretenue, assez aisée ne faisait pas la même taille. Sa famille avait de quoi entretenir quatre enfants sans le moindre problème. Les Macmillan possédaient une maison, mais Lumen était habituée à une petite chambre du coup, elle ne se rendait pas compte vraiment compte de la grandeur de celle où elle avait vécu tant d'années. Freya avait cette chance-là elle. Puis tout avait l'air tellement spacieux dans les maisons des autres pour Lumen. Elle trouva finalement la salle qu'elle cherchait. Elle se lava rapidement, prenant simplement une douche. Prendre un bain était un luxe à ses yeux. Elle se glissa donc dans un jean noir et enfila un sweat-shirt. Elle reconnut que son cousin avait eu une bonne idée de lui suggérer de prendre une douche; Elle avait considérablement moins froid. Elle regarda une nouvelle fois ses cheveux, nickel. Et elle partit directement vers la chambre pour ranger ses affaires. Elle plia soigneusement les quelques affaires qu'elle avait pour les mettre sur les différentes étagères. Elle se rendit compte qu'il lui manquait sa paire de sandales. Elle fit une légère mine boudeuse, tant pis. Elle s'en achèterait d'autres. Avec le travail qu'elle avait fait durant le mois de juillet dans un petit restaurant moldu, elle pouvait se permettre quelques folies. Puis, elle irait chez Mrs Guipure, elle faisait de jolies robes de sorcière, un poil extravagantes comme elle aimait. Elle mit sur les cintres sa robe de Poudlard, sa veste en jean... Mais quelque chose attira son attention, un bruit à la fenêtre; Elle se retourna automatiquement. Elle percevait une petit boule de plume blanches, parsemées de taches grises. « Lilith ! » Sa petite chouette adorée, sa plus grande alliée, celle qui la suivait comme son ombre. Elle alla donc lui ouvrir en vitesse et celle-ci entra dans la pièce précipitamment. « Tu es enfin là, ma belle, je vais te chercher ta cage et de quoi manger ! » Elle regarda sa chouette se poser sur son épaule, demandant un peu de tendresse. La pauvre avait été séparée de sa maitresse si longtemps. Lumen caressa donc la petite tête de son animal de compagnie et ne mit pas longtemps avant de redescendre au rez de chaussé. Mais en bas, il y avait Aiden. Il était revenu. Il se trouvait dans le salon, vraiment pas loin de la cage en question, avec un sac. C'était ça qu'il était allé chercher... un sac ? Perplexe, elle l'écouta lui expliquer les raisons de la présence du sac. Elle arqua un sourcil surprise. Chercher le reste de ses affaires ? « Comment ça ? » Demanda t-elle assez surprise. L'information devait monter au cerveau. Mais il continua sans attendre. Peut être n'avait-il pas fait attention à ses paroles à peine audibles ? Le ton était catégorique, la décision visiblement définitive. Elle ne retournerait pas là-bas. Et dans un sens qu'il prenne la décision pour elle l'arrangeait. Elle n'avait pas à endosser ce rôle-là. Ca aurait été surement ... trop difficile. C'était plus simple de se dire qu'il avait choisi pour elle. Mais arriverait-elle à ne pas se diriger vers eux au Poudlard express à la rentrée ? Arriverait-elle à suivre cette indication ? « Tu n'étais pas obligé... tu sais d'y aller. » Murmura t-elle se rendant compte encore une fois à quel point elle avait de la chance d'avoir une partie de sa famille à peu près normale. Peu habituée à ce genre de geste, et surtout profondément touchée, elle n'hésita pas une seule seconde, d'une manière tout à fait instinctive, elle se dirigea vers lui pour le serrer contre elle. D'ordinaire, elle ne faisait pas ça. Et il s'agissait là d'un aveu. Depuis huit ans, jamais sa famille de sang ne s'est montrée aussi... attentionnée à son égard. Aiden faisait bien exception à la règle. Il était sans particulièrement surpris, de plus, elle donnait presque l'impression de faire ça tel un automate, mais c'était un sincère, vraiment. Même si ça manquait surement un peu de sentiment. Mais c'était Lumen, elle ne savait pas trop démontré son affection. Par contre, elle était meurtrie et ça se voyait. Elle se détacha de son cousin -celui qu'elle considérait réellement comme son frère- quand il reprit la parole.
« Tu n'y es pour rien, ce n'est pas ta faute. » Dit-elle dans un haussement d'épaules dans l'espoir que ça puisse le rassurer. Elle ne voulait pas qu'il se mette à culpabiliser. Elle refusait de voir la culpabilité sur le visage de ce dernier. C'était absurde. C'est alors que sa chouette revint se mettre sur son épaule, tout en lui donnant un coup de bec. « Aïe. » Râla la gryffondor en fermant les yeux. C'était l'occasion de changer de sujet de conversation. Elle récupéra cet enthousiasme qui la caractérisait tant et reprit la parole : « Aiden, je te présente ma chouette Lilith, qui comme tu peux le voir à mauvais caractère. Mais elle est très intelligente. Elle savait que je viendrais ici et elle est arrivée ici toute seule, il y a quoi... cinq minutes. » Et voilà le moulin à parole était enclenché. Elle se dirigea vers la cage, un peu mouillée. Elle sortit donc sa baguette et lança un sortilège de sécheresse. Heureusement, l'étendue d'eau n'était pas très grande et s'évapora rapidement. Maintenant, il ne restait plus qu'à nettoyer les petites crottes et les plumes que Lilith avait laissées lors de son dernier passage. « Tergeo. » Et le tout disparut assez rapidement. Elle reporta donc son attention sur son cousin et lui sourit de toutes ses dents. « Elle n'est pas très dangereuse, au contraire, elle est adorable. Je pense que dés demain matin, je la laisserai partir chercher son repas. C'est une vraie chasseuse. » En attendant, Lilith trouverait bien des insectes dans cette grande maison. Il y en avait toujours un ou deux. Puis, elle ne doutait pas une seule seconde qu'elle avait fait un petit tour pour attraper quelque chose à manger et qu'elle s'était régalé. Elle hésita alors à lui poser une question. Mais de toute façon, il fallait bien lui demander sinon, elle se sentirait mal de ne pas l'avoir fait plus tôt. « J'espère que sa présence ne te dérange pas. » Elle voulait s'en assurer. Elle ne savait pas ce qu'elle ferait si Lilith n'était pas acceptée ici. Sa chouette n'était pas habituée à rester plus d'une journée sans Lumen. Et la chouette comme l’adolescente serait triste d'être séparées ainsi l'une de l'autre.
La vie est étrange, je m’étais habitué à avoir cette maison pour, je m’étais installé là ou j’avais fait mes premiers pas, où j’avais pour la première fois parler. Je l’avais quitté avec tant de tristesse, avec tant de rage, puis j’avais laissé les souvenirs s’endormir, les couvrant d’un voile blanc. Et un jour, un alors que je m’étais fait de nouveaux souvenirs, que cette tristesse m’avait quitté et que la joie l’avait fait passer pour un simple souvenir sans aucune importance, le voile de mon passer. Alors, j’étais revenu enlever les voiles que j’avais étendu sur mon passé, revenant dans ce lieu qui avait mes premiers jours. Je m’étais installe, ne changeant rien à cette décoration de mon enfance, vivant seul alors que je m’étais plongé corps et âmes dans ce travaille que me tenait tant à cœur.
Mais en ce jour, ma vie de solitaire prenait fin, j’avais décide que ma cousine, ma chère cousine qui avait tant perdu dans sa jeunesse, vienne vivre dans ses murs. Peut être était-ce par ce qu’aux fond de moi je me sentais seul, mais cela était surtout pour lui apporte pendant quelques années ce dont elle méritait, une vie sans reproche, une vie ou elle n’aurait pas à subir ce sentiment de tristesse perpétuelle. Je pouvais comprendre leur peine, ce douloureux souvenir en voyant ce visage qu’Aileen aurait eux. Lumen mettait ça sur le compte que leur préférer n’était plus, qu’ils pensaient que c’était elle qui aurait du mourir et non elle. Pour moi toute cette rancœur était guidée par cette peine immense, ce profond désespoir dont ils ne savaient comment se débarrasser. Il y avait tous ses sentiments qui s’entre mêlait formant un nœud et dont ils ne savaient pas le défaire. Mais peut être que je me trompe, peut être que je me disais que malgré tout ce qui s’était passé, ses parents l’aimaient au fond d’eux ou du moins je l’espérais.
Mais en attendant que cette évidence leur saute aux yeux, qu’il réalise un jour ce qu’ils ont perdu, même si j’étais sûre qu’ils resteraient malgré tout dans sa vie d’une manière ou d’une autre. Lumen me disait que je n’étais pas obligé de faire ce que je faisais, de la prendre avec moi et même si cela était vrai, j’en avais envie. « Je sais, mais j’y suis allé. » Puis elle me disait que cela n’était pas de ma faute, que je n’y étais pour rien. Bien qu’elle avait raison, tout ce qu’elle avait subit n’était pas de mon chef, ce n’était pas moi qui l’avais forcé à vivre avec de tels parents. Mais j’aurai pu la prendre quand j’avais repris possession des lieux, quand j’avais décidé de revenir en ces lieux, j’aurais pu lui proposer devenir vivre ici. « Je sais. Mais j’aurais pu quand je suis venu vivre ici, te prendre avec moi. Mais bon, ce qui est fait est fait » je lui avais dit en lui souriant, alors que sa chouette venait de lui donner un coup de bec. Je souris de plus belle, en entendant ma cousine me présenter cet oiseau qui était perché sur son épaule. « Elle pourra aller chasser avec Polo. » Je me levais, m’étirant un peu tout en disant à la chouette de ma cousine bonjour après quoi je voulus la caresser et cette petite chouette blanche me mordit mon doigt « Aie. » Je portais mon doigt à ma bouche suçant le sang qui perlait de la blessure infliger par l’amie de Lumen. « Elle a une drôle de façon de dire bonjour ta chouette. Elle risque de bien s'entendre avec Polo» Je laissais un petit temps où le silence pris possession de la pièce, puis j’attrapais Lumen par les épaules, la poussai vers la porte d’entrée. Prenant un parapluie qui se trouvait à l’entrer. « Aller on va manger un bout dehors. Qu’est ce que tu veux pizza, chinois ? Les mordus ont pas mal de restaurant assez bon. »
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Laisser Aiden décider pour elle était sans aucun doute la meilleure chose à faire pour le moment. Elle ne saurait dire pourquoi, mais elle ne se sentait pas la force de dire clairement qu'elle était véritablement partie. Peut être parce que ça n'était pas vraiment le cas. Peut être simplement parce qu'elle faisait ça à chaque fois. Combien de fois était-elle partie ? Combien de fois avait-elle fugué n'en pouvant plus de la colère ambiante ? Et combien de fois était-elle simplement revenue après des heures de disparition ? Le chiffre était le même pour chaque interrogation. Alors, non, elle ne pouvait s'y résoudre. Laisser les Macmillan derrière elle, ce n'était tout simplement pas possible. Elle se trouvait face à un Aiden plus que déterminé, le ton catégorique de ce dernier tranchait énormément avec le contexte plus qu'incertain de la situation. Elle ne savait pas quoi lui répondre, quoi lui dire. Elle n'était pas habituée aux grandes démonstrations d'affection; Bien sûr, Aiden ne faisait pas partie de ces personnes qui pleuraient dés qu'il leur tombait une tuile sur le coin du visage et ne parlait pas non plus énormément de lui, ainsi il ne montrait pas non plus énormément sa joie. Non, sur les sentiments, ils se ressemblaient beaucoup ces deux-là. Ca devait être de famille. Il ne fallait vraiment pas s'attendre à ce que l'un des deux se confie réellement. C'est pourquoi le silence ne dérangeait ni l'un ni l'autre puisqu'ils y étaient habitués. Bon bien sûr, lancez les dans des conversations aussi ridicules que surprenantes, ils étaient partis pour raconter que des conneries. Heureusement, dans ce cas-là, Lumen n'eut pas besoin de montrer sa grande reconnaissance. Déjà parce que c'était Aiden... Mais aussi parce que Lilith, sa chouette la sauva. Elle la mordilla, mais l'oiseau faisait mal, vraiment. Ce n'était donc pas pour rien que Lumen prononça un Aie. Mais elle voyait là une manière de changer de conversation. Elle étouffa un rire quand il parla de Polo... Pauvre bête. Quel prénom quand même. Elle se demandait bien où est-ce que Aiden avait trouvé un tel nom... pour un oiseau en plus. « Polo ? Pourquoi Polo ? » Demanda t-elle en essayant de cacher l'éclat de rire qui allait probablement bientôt retentir.... d'ici quelques secondes. Elle fronça les sourcils, avala sa salive, essaya de prendre une mine sérieuse et écouta Aiden qui reprenait la parole. Mais quand il prononça de nouveau le nom de Polo, elle n'en put plus. Elle rit tout simplement. Que faire d'autre ? Polo, ça manquait tellement d'originalité. C'était pas mignon non plus. C'était bien un mec lui. Tellement incapable de faire preuve d'imagination. « Désolée, mais Polo, ça me fait cet effet à chaque fois. » Se justifia t-elle.
Seulement, il ne répondit pas, l'emmenant vers la sortie. Elle n'avait aucune envie de sortir dehors, surtout par ce temps. Elle aurait préféré rester à l'intérieur, bien au chaud, à dormir, parler, dessiner etc. Où voulait-il aller ? Bonne question. Il prit un parapluie. Elle reste muette, curieuse de savoir où il comptait l'amener. Il reprit - sans surprise- la parole. Aller manger... Elle hésita un instant. Est-ce qu'elle avait seulement faim ? Pas vraiment en fait, mais pourquoi pas après tout ? Peut être que devant un plat succulent, son appétit reviendrait. A dire vrai, avec trois petits pois et un misérable bout de viande, il fallait constater que son estomac était assez vide. Elle le laissa parler. Cette fois-ci, elle fronça les sourcils... Pizza, chinois... Elle n'avait jamais mangé dans un restaurant moldu. Elle ne savait pas vraiment au gout ce qu'était une pizza, ni une cuisine chinoise. Elle était bien trop habituée aux légumes du jardin et à la cuisine plus britannique. Comme des oeufs sur le plat le matin en week-end, du bacon, du jambon, des pommes de terre, des carottes etc. Mais elle ignorait totalement ce que c'était des sushis ou des nems. Quant à la cuisine italienne, ça ne lui parlai pas énormément. Elle avait toujours entendu que les pizzas, c'était gras mélangeant fromage, tomates, ce qui ne la tentait pas vraiment. Alors, elle porta sa préférence sur le deuxième truc qu'il avait cité. « Tu sais que je n'ai jamais mangé dans un restaurant moldu et que je ne mange pas énormément, surtout pendant les vacances ? » On pouvait le dire, elle n'avalait pas autant de choses qu'à Poudlard. Elle hallucinait toujours à chaque fois en découvrant la table de gryffondor et les mets qui y trônaient. Peut être pour la simple raison que les Macmillan ne sortaient leur talent de cuisinier uniquement lors des grandes fêtes et jamais pour les repas familiaux. « Alors, je ne sas pas trop quoi te répondre, mais au hasard, je te dirai un restaurant chinois. » Elle n'aimait pas trop faire au pif. Ça ne lui ressemblait pas vraiment. Mais pour une fois, elle acceptait l'idée de se laisser tenter par l'inconnu. Elle ne risquait pas grand-chose non plus. Ce n'était pas avec Aiden qu'elle mourrait. Elle attrapa le bras de son cousin, affichant un large sourire et continua : « Tu te doutes bien que je n'ai aucune idée de quel gout a la cuisine chinoise. Alors c'est quoi de nems et des sushis ? C'est bon au moins ? Parce que j'ai pas envie de les vomir ce soir parce que j'arrivais pas à la digérer. Ce serait quand même triste hein ? » Finalement, elle préférait déborder d'enthousiasme plutôt que de montrer son appréhension. Elle avait un peu peur de finir sa soirée en compagnie des toilette à cause d'une intoxication alimentaire ou d'une quelconque difficulté à ingérer ces choses qu lui étaient totalement inconnues; Après tout, c'était une sorcière Lumen, une sorcière de sang pur qui plus est. Et la culture moldue ne l'avait jamais vraiment intéressée.
La vie est étrange, j'avais vécu sans mes parents, sans qu'ils puissent me voir grandir, Lumen, elle avait vécu en quelques sortes sans eux, même s'ils étaient toujours envie. J'avais été recueillie par ma grand-mère, elle m'avait élevée avec mon grand-père, essayant de comble ce manque que j'avais pu ressentir étant jeune, et même si je ne leur avais jamais montré toute ma gratitude, j'étais assez fière que ça soit eux qui ont pris mon éducation en charge. Lumen, elle, n'avait pas eux cette chance, personne n'étais venu la chercher pour la sortir de cette famille qui se montra si indigne. Il avait juste fallu cette soirée, la voir sous la pluie tremper jusqu'aux os qui m'avait fait réagir, qui m'avait poussée à la sortir de cette maison. En fait, elle et moi-même, nous nous ressemblions plus qu'on ne pouvait le croire tout le deux aussi secret, à ne dire aucun mot sur ce que nous ressentions, même si avec moi, elle n'avait pas besoin de parler. Dans nos silences, on arrivait à se comprendre sans faire aucun effort, dans nos phrases qui ne laissaient rien échapper aux yeux d'autres, nous savions, ce qui s'y cachait. Cela n'était pas vraiment étrange, après tout, nous étions de la même famille même si nous n'avions pas eu la même éducation. Pour cela, j'avais été plus chanceux que ma tendre et jolie cousine.
Bref, j'avais décide d'aller manger dehors avec elle, dans un restaurant Moldu, je sais que cela pouvait paraître bizarre, surtout à mes amis d'enfance qui avait connu cette période où je ne les portais pas spécialement dans mon cœur, mais j'avais appris à les connaître et j'étais resté assez impressionner sur la manière vivre. Lumen, elle n'avait encore jamais goûté à la cuisine moldu et quand elle me dit cela tout ce que je lui répondis fut une simple « Ben, on va remédier à tout ceci » elle me posa des questions sur les nems et les sushis deux plats différents, dont un que je n'avais encore jamais goûté. Je devais avouer que manger du poisson cru était une coutume assez étrange, et que cela ne me donnait guère envie d'y goûter. « Alors, le nem, c'est chinois, et le sushi japonais si je ne me trompe pas. Mais je dois dire que je n'ai jamais mangé de sushi, donc je ne pourrais pas te dire si c'est bon. Par contre, les nems, je dois avouer que j'aime assez, mais chacun ses goûts. » On marchait sous la pluie protégée par ce parapluie que j'avais emmené avec moi. Pendant un petit moment, nous marchions sans dire un mot, après tout, je n'avais pas grand-chose à raconter à ma charmante cousine, ma vie était toujours occupée par le boulot, par cette chasse au mage noir. Je savais que notre silence ne la dérangeait pas, mais au moins je pouvais parler un minimum. « Alors tu retrouveras bientôt Poudlard, hâtes d'y être ? » Cela était une question parmi tant d'autres, plus tard, je la taquinerais sur les garçons de cette école, ou encore ses entraînements au quidditch.
« Je me souviens que moi, j'avais hâte d'y retourner surtout ma dernière année en fait. »
Et nous arrivions enfin à restaurant, la devanture ne ressemblait pas à grande chose, il fallait l'avouer, quelques lampions chinois, de l'écriture chinoise sur la porte ainsi que sur l'enseigne ou tout en bas, il était marque « Palais de jade ». Vraiment, on aurait dit de l'extérieur un restaurant des plus banales qui soient. Et quand on rentra, la décoration respirait ce monde oriental, sur les murs des estampes représentant des cascades, des dragons ancestraux, tout dans cet intérieur était imprégné de cet esprit oriental. Une personne venait à notre rencontre et avec un accent terrible, nous demandait si nous étions que deux, je lui répondis que oui et il nous installa à une table, nous donnant les menus. « Choisi, ce que tu veux. » Pour ma part, je savais ce que j'allais prendre, comme d'habitude un poulet aigre-doux avec des nouilles.Ensuite, je revenais à cette question qu'elle m'avait posée quand nous étions chez moi, au sujet de mon hibou. «En fait, je ne sais pas trop pourquoi Polo. C'est la première chose qui m'est venue en tête, donc ça été Polo.»
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Aussi étrange que cela puisse paraitre, Lumen n'avait aucune idée de ce à quoi ressemblait un restaurant chinois, ni quel gout avait leur cuisine. Elle venait d'une famille de sang pur, ne s'intéressant pas le moins du monde aux moldus et à leurs lubies. Alors oui, elle n'avait pas su quoi répondre à son cousin lorsqu'il lui proposa de choisir. Elle hésita longuement avant de dire le premier mot qui lui passa par la tête. Inutile de passer des heures là-dessus. Elle ne pourrait de toute façon pas faire appel à ses préférences, ni vraiment à sa curiosité. Elle n'était pas pressée à l'idée de manger dans un enseigne moldue. Elle avait été élevée ainsi voilà tout. Ce que lui répondit Aiden n'eut pas un effet particulier sur elle. Elle se contenta de hocher la tête. Visiblement, c'était ce qui allait se passer. Elle découvrirait un peu de cette culture qui lui échappait bien souvent - hormis la littérature. Ensuite, elle l'interrogea au sujet des nems et des sushis, donnant ces mots un peu par hasard. Sa mémoire ne regorgeait pas de beaucoup de détails concernant la bouffe. Elle fronça les sourcils quand il lui apporta des précisions sur les quelques informations qu'elle connaissait. « Ah ! » Seul mot qui sortit de sa bouche et qui traduisait une certaine surprise. Elle regarda en face d'elle. Des personnes marchaient sous leur parapluie, probablement pour rentrer chez eux. Aiden et Lumen faisaient tout le contraire, ils sortaient eux. Ils allaient au restaurant. « Je verrais ça tout à l'heure alors. » Poursuivit-elle en hochant les épaules, ne voyant vraiment ce qu'elle pouvait ajouter de plus. Ils marchèrent sous la pluie sans un mot. Ce silence lui convenait parfaitement. Elle n'aimait pas vraiment les bavardages inutiles. Et elle appréciait les personnes calmes comme Aiden. Lumen fixa chaque personne, chaque arbre, chaque poteau qui se trouvaient dans son champ de vision. Elle ignorait où il l'emmenait. Elle ne connaissait pas très bien les lieux. Sa terre natale - les Cornouailles- lui plaisait davantage. Et pour cause, elle y était née. Mais elle ne regrettait pas le moins du monde se retrouver à Londres pour ces deux semaines à venir. Elle apprendrait probablement à aimer cet endroit. C'est alors qu'il prit la parole. Elle leva la tête afin de pouvoir regarder son cousin. Il était vraiment plus grand qu'elle. Il me mesurait bien une ou deux têtes de plus qu'elle. A côté, avec son mètre soixante-cinq, elle faisait pâle figure. Ce n'était pas avec sa petite corpulence qu'elle pourrait effrayer ou impressionner qui que ce soit - sauf des oiseaux peut être. Mais il ne fallait jamais se fier aux petits bras. « Mouais. » Répondit-elle en haussant les épaules. Elle adorait Poudlard, cela ne faisait probablement aucun doute. Pourtant, elle crevait d'envie de vivre à l'extérieur, de mener son existence comme elle l'entendait. Sauf qu'elle ne pouvait pas s'enfuir. L'école était obligatoire jusqu'à 20 ans. Seule la dernière année pouvait être... facultative. Mais on ne faisait rien sans les aspics. Puis, elle voulait avoir une éducation complète en magie pour pouvoir se défendre correctement si quelqu'un venait à l'attaquer... quoique. Elle ne risquait pas grand-chose ... n'est-ce pas ? Elle était de sang pur après tout.
Puis il poursuivit comme pour justifier son interrogation. Lumen ne comprenait pas vraiment pourquoi il lui faisait part de son expérience. Était-ce réellement humain de vouloir partager ? Probablement. De toute façon, elle n'en ressentait pas vraiment le besoin. Dans tous les cas, elle était bien trop concentrée sur son estomac qui réclamait son pesant de nourriture pour se poser tous un tas de questions. Se prendre la tête au sujet de la nature humaine, ce serait pour plus tard. Elle restait un être humain qui avait besoin de manger pour réfléchir. « Poudlard devait beaucoup te plaire dans ce cas. » Sourit-elle alors qu'ils arrivaient devant une façade qui ressemblait étrangement à un magasin abandonné. Elle remarqua juste un nom avec deux... lampions. Palais de jade, voilà ce qu'elle lut. original ou pas ? Elle ne saurait le dire. A l'intérieur, l'ambiance était tout autre, bien plus chaleureuse, mais cela laissa de glace la gryffondor. Elle ne faisait pas preuve d'un grand enthousiasme, comme d'habitude en fait. Seul un sourire poli naissait sur son visage angélique. Un serveur arriva, leur posa une question que Lumen eut du mal à reconnaitre. Elle serra les dents, essayant de ne pas relever ce fait. Elle aimait que les gens fassent un effort pour parler correctement la sublime langue de Shakespeare et là l'accent était à couper au couteau. Elle choisit alors d'observer seulement, c'était tout de même la meilleure chose à faire. Elle devait éviter les répliques cinglantes, surtout face à des personnes qui prenaient la peine de se montrer aimable. Puis, elle ne le connaissait pas ce serveur après tout. Elle suivit donc les deux hommes jusqu'à une table pour deux, s'installa sans attendre et récupéra un menu. En l'ouvrant, elle découvrit des plats qui ne lui disaient absolument rien : une salade au poulet, du riz cantonais etc. Par chance, elle savait quand même mettre une image sur ces mots. Le serveur revint à la charge pour servir des chips aux crevettes et deux verres remplis d'un liquide qui intrigua de suite la jeune Lumen. De l'alcool ? La première question qui lui passa par la tête. Elle n'avait absolument rien contre l'idée de gouter des breuvages de ce genre là. Elle tenait bien l'alcool, ce qui était assez rare chez une adolescente de cet âge. Elle pouvait choisir ce qu'elle voulait ? Vraiment ? Ce qui était assez logique en fait. Elle regarda le menu - et surtout les prix en fait. Elle ne voulait pas manger quelque chose qui valait trop cher. Alors qu'elle posait son regard sur chaque plat, Aiden reprit la parole, répondant à un question qui remontait ... à bien une dizaine de minutes.
Elle l'écouta tout en fixant le mot "canard". Elle n'en avait jamais mangé. Elle ne se souvenait absolument pas en avoir gouté une seule fois. « Tu es très très original, dis donc. » Rit-elle, peut être un peu trop fort pour les voisins qui se retournèrent et la fixèrent d'un drôle d’œil. Lumen ferma la bouche presque aussitôt et se cacha derrière son menu. Elle ne se sentait pas excessivement ridicule, mais il valait mieux se faire discrète, histoire qu'Aiden puisse revenir une prochaine fois. Toujours dissimulée derrière son menu, elle prit la parole : « Du coup, je prendrais des nems pour commencer. Je verrai bien si c'est vraiment bon alors. » Puis elle reposa sa lecture sur la table afin de regarder avec plus d'attention ce qui s'approchait d'un apéritif. Elle tendit la main pour prendre cette chips qui lui faisait un peu de l’œil. Elle approcha le produit d'elle, mais arrêta son geste au niveau de sa bouche. « Hum, qu'est-ce que c'est au juste ? » Elle devait vraiment avoir l'air bête de poser des questions dont les réponses étaient évidentes. Qui ne saurait pas reconnaitre des chips ? Pour elle, il s'agissait bel et bien d'une première. Elle n'avait jamais été dans un restaurant moldu, jamais. Et les sorciers ne mangeaient pas ce genre de choses aux dernières nouvelles. Mais sans plus attendre, elle avala sa chips qu'elle trouva plutôt bonne. A l'aide d'une serviette, elle essuya son menton, virant les quelques miettes. « Bon ! » Sourit-elle en reprenant son menu. Elle se lançait réellement à l'aveuglette. Elle découvrait. Tant mieux. Lumen n'était pas une grande mangeuse, son ventre ne criait donc pas famine. Puis le garçon de tout à l'heure revint, leur demandant leur commande. Elle jeta un œil à Aiden. Apparemment, lui avait fait son choix. Bon, bah alors... Le serveur se tourna donc vers Lumen d'un regard particulièrement insistant. « Des nems... Puis, hum... Du canard laqué avec du riz blanc. » Elle préférait ne pas trop se perdre. Au moins, elle savait à quoi s'attendre avec l'accompagnement. Est-ce que cette petite expérience culinaire laisserait un bon souvenir dans les méandres de sa mémoire ? Allez savoir. On saurait bien à la fin. Seul l'avenir leur dira. Aiden dit alors lui aussi ce qu'il voulait. Le serveur hocha la tête, récupéra les deux menus et partit en directement du bar. Elle tendit légèrement les bras, satisfaite d'avoir été capable de donner des plats, même s'ils avaient été choisis totalement au hasard. « J'espère que tout ce que j'ai choisi est bon... car je dois avouer que j'étais totalement larguée quand il a fallu que je choisisse. » Dit-elle dans un large sourire. Très franchement, elle n'était pas prête de s'en remettre. Elle n'aimait pas trop les surprises. Elle était habituée aux choses logiques, sans surprise. Les certitudes ça lui convenait très bien. Peut être même plus que tout le reste. Mais bon quelques fois, elle devait bien lâcher prise et accepter l'idée de ne pas pouvoir tout contrôler. M'enfin bon, elle ne devrait pas à avoir peur avec Aiden. Il n'oserait pas l'embêter. Il prenait même parfois les allures d'un grand-frère protecteur, alors elle pouvait aisément lui faire confiance.
Lumen, elle avait ce dont celui où elle vous donnait cette impression que rien ne pouvait l’atteindre. Je l’avais toujours connue ainsi, connue avec cette attitude qui me tirait bien souvent un sourire. Je connaissais ses phrases par monosyllabe dont parfois, j’étais friand également. Peut-être était-ce pour cela que l’on s’entendait bien, peut être était-ce parce que nous n’avions pas besoin de nous parler pour forcement nous comprendre et nous ne ressentions pas l’envie, le silence nous avait toujours convenu, moi dans un coin lisant un livre, elle dans un autre s’occupant à autre chose. Cela avait toujours fait rire ma grand-mère, elle nous observait tout le deux quand nous étions tranquillement occupés, et quand nous avions fini avec notre tranquillité, elle nous écoutait dans nos discussions qui n’avaient ni queue ni tête. Tous deux, on pouvait parler de tout et de rien, élaborant des théories les plus absurdes.
Mais non, nous n’étions pas les personnes les plus bavardes. Alors quand elle m’avait répondu brièvement sur Poudlard, cela ne m’étonnait guère, et je ne fis aucune remarquée alors que pendant ce temps, on venait nous apporter les cartes avec un petit panier contenant leurs fameux chips. Je remerciais le serveur, alors qu’il donnait une carte à Lumen, je pris celle qui me tendit, l’ouvrit et commença à regarder les plats qu’ils proposaient. Lumen elle goûtait les fameux, chips et trouva qu’il était bon, alors un léger sourire se dessina sur mon visage. Cela était quelque comique de voir Lumen dans un monde qu’elle ne connaissait pas, on avait cette impression qu’elle avançait doucement pas à pas et avec prudence, j’observais cela avec un sourire en coin sans rien dire la laissant commander ce qu’elle voulait « Ne t’inquiète pas, c’est bon… Enfin moi, je trouve ça bon. » Puis je commandais à mon tour, prenant un canard à l’orange, avec pour entre un assortiment des dim sum, demandant deux vers de coca par la même occasion. Et entendant qu’il revienne avec ce que nous voulions manger, je remettais sur place la conversation, qui concernait son séjour chez moi « Lumen » les mots un dis, un peu plus tôt n’avait nullement été dit ainsi, non, je ne voulais pas qu’elle retourne là-bas, dans cet endroit ou elle devait se sentir coupable d’une chose dont elle n’était pas responsable « Je ne plaisantais pas quand je disais que tu étais chez toi dans cette maison, et tu le seras toujours. » Je n’avais aucune envie même si dans deux ans, elle finissait poudlard, dans cet endroit, elle avait droit à un lieu ou elle ne sentirait pas toute cette rancœur « Je ferais en sorte que tu ne retournes pas chez eux. Tu as assez subi tout ça.» Je n’avais jamais aimé ce genre d’attitude, je n’avais jamais ce genre d’injustice, et ce, depuis tout petit, peut être était-ce dû à ce qui était arrivé à mes parents, peut-être était ce tout simplement dû à la manière dont ma grand-mère m’avait éduqué. Mais, cela avait le don, pour me mettre hors de moi. « Et demain, on ira chercher de quoi faire cette chambre entièrement la tienne. Si tu veux bien sûr. »
Après tout si elle devait rester ici, je voulais qu’elle s’y sente chez elle, je ne voulais pas qu’elle se sente comme une inviter dans ces lieux, alors il était tout à fait logique qu’elle puisse se sentir chez elle dans cette chambre. « On ira faire un tour au chemin de travers. Je prendrai ma journée, après tout, je peux arrêter un jour ou deux, ça ne va pas me tuer. » Et puis je n’avais pas pris quelques jours pour moi, quelques jours pour me reposer ; alors je pense que je pouvais bien prendre deux jours. Et alors qu’on continuait à discuter, le serveur, apportait nos boissons, dans un verre rempli de glaçon.
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
L'ambiance qui régnait entre les deux cousins ne déplaisait pas à la gryffondor. Elle aimait le calme. Ça faisait toujours du bien. Elle ne pouvait le nier. Elle n'avait pas besoin de se forcer, bavasser bêtement pour faire la conversation était un peu son cauchemar. Elle ne parvenait jamais vraiment à être intéressante, peut être qu'au fond, ça valait mieux. Elle s'attendait à des conversations assez superficielles et limitées. Pas qu'elle n'aimait pas son cousin, mais elle savait depuis longtemps qu'ils n'avaient pas vraiment besoin d'échanger de nombreuses paroles pour se comprendre. Seul un regard suffisait. Et ça convenait parfaitement à la lionne. Elle connaissait son cousin depuis tant d'années qu'elle s'était habituée à son mutisme, à son silence peut être plus que pesant pour bien des gens. Mais pas pour Lumy. En fait, ça la dérangeait pas. C'était naturel, autant chez lui que chez elle. Tandis qu'elle se dirigeait vers les chips chinoises, Lumen entendit la voix de son cousin. Elle leva les yeux vers lui, assez surprise qu'il l'interpelle par son surnom. Il semblait sérieux, comme s'il allait lui annoncer quelque chose d'important. Silencieuse, Lumy l'observa de ses grands yeux étonnés. On aurait dit qu'il faisait un effort surhumain pour dire tout ça. Elle restait donc muette, préférant ne pas le couper dans son élan. Une ébauche de sourire se créa sur le visage de la jeune fille. Elle aimerait tellement se sentir chez elle quelque part. Cela était difficile chez ses parents. A Poudlard, elle ne se sentait pas particulièrement à sa place. Et chez Aiden, malheureusement, elle ne se sentait pas légitime. Pour une raison qui lui échappait, elle avait comme l'impression de s'imposer quelque part et c'est ce qui se passait dans cette grande demeure. Elle n'aimait vraiment pas l'idée d'être de trop. Pourquoi est-ce que ça lui faisait aussi mal de ne pas avoir de chez elle ? Cela faisait longtemps qu'elle avait l'impression de mener une existence de bohème. Il poursuivit alors en précisant qu'elle ne retournerait jamais chez ses parents. A ce moment-là, elle arrêta de respirer pendant un quart de secondes. La décision prise par Aiden lui facilitait nettement la vie. Elle n'aurait pas à justifier son choix. Elle avait pensé que ses nombreuses fugues seraient assez suffisantes pour que les Macmillan la brûlent de leur arbre généalogique. Mais au final, ils avaient toujours compris qu'elle revenait. Un jour, ils parviendraient à enchainer cet électron libre, ils en étaient persuadés, histoire de se débarrasser d'elle aussi. Puis elle fronça les sourcils quand il acheva sur un "on fera des courses". Déjà, premièrement, elle dans une boutique, c'était la cata. Elle n'aimait rien. Elle avait une idée tellement précise en tête qu'elle ne trouvait jamais ce qu'elle souhaitait. Puis un mec qui suivait une fille dans une boutique, ce n'était pas anodin. Gros cliché bonjour ! Elle ouvrit donc légèrement la bouche pour prendre la parole, mais il la coupa de suite. Ils iraient au chemin de traverse le lendemain; Bah, il avait déjà tout décidé. Que pouvait-elle ajouter de plus ? « D'accord. » Seul mot qui sortit de sa bouche tandis qu'elle cherchait toujours de quoi ajouter. Du coup, elle choisit d'imaginer la chambre de ses rêves. Facile ! Un lit confortable, avec des meubles : une grande armoire - plus pratique quand même- et un bureau avec des tiroirs qui ferment correctement. Le reste, elle s'en moquait comme de l'an quarante. Sincèrement. « J'espère que tu es prêt à me supporter parce que je veux PLEIN de choses ! » Elle insistait volontairement sur le mot. Bien sûr que non, elle ne désirait pas un tas de choses. Elle se contentait totalement du peu qu'on lui offrait. C'est un matelas, un bonjour, un bonsoir, un bonne nuit, tout cela lui suffisait amplement. C'était le strict minimum pour beaucoup. Pour Lumen, c'était juste ce qu'il fallait. Elle entendait souvent des adolescents se plaindre de leurs parents parce que trop envahissants. Qu'est-ce qu'elle pouvait les envier ! Le serveur revint avec les entrées quand la gryffondor s'apprêtait à reprendre la parole. Elle allait devenir un véritable moulin à parole et peu importait que Aiden frise la crise cardiaque après cela. Il lui avait imposé un choix comme ça. « Déjà, je veux des rideaux roses à ma fenêtre. » Commença t-elle en attrapant son verre. Une dose de malice apparaissait petit à petit dans le regard de Lumen. Elle débutait tout doux, mais il avait intérêt à suivre, parce qu'elle prévoyait d'envoyer du lourd. Quelque chose de difficile à croire. « Oh et une montagne de peluches ! A défaut d'avoir un petit ami pour le serrer dans mes bras pendant que je dors j'aimerais des peluches. Un panda déjà ! Puis une panthère ! Oh et un lion bien sûr ! C'est joli les lions, puis c'est l’emblème de ma maison, on peut passer à côté de ça. Puis tu connais ces oreillers en forme de cœur qu'on s'offre à la Saint valentin ? J'en veux un aussi ! Ouais, je veux me donner l'illusion que j'ai une vie sociale quand même. » Elle fit une grimace. Elle était douée pour inventer les plus grandes absurdités et en plus d'avoir l'air que ça lui passe totalement au dessus de la tête. D'ailleurs, elle se moquait éperdument de ce qu'on pouvait penser d'elle. « Je veux du papier peint... rose bonbon, ça rendrait tellement bien avec le lit que je veux lui violet. Oh et un grand miroir un peu gothique pour trancher avec le reste très gurly. » Elle marqua une pause, apporta sa main à son menton et tapota sa peau pendant quelques secondes. Signe de réflexion. Hypocrisie. « Oh et je veux une armoire, une grande armoire. Il faut à tout prix que je puisse mettre correctement toutes mes chaussures. T'imagine même pas le nombre qui peut se trouver dans mon sac. » En fait, seulement deux ou trois, des chaussures pour marcher en ville et d'autres pour Poudlard. Elle inventait tout de toute pièce au fur et à mesure de son récit plus qu'extravagant. « Ah bah oui, c'est ça d'être une fille. » Soupira t-elle en scrutant Aiden. Elle espérait qu'il y aurait rapidement une réaction. Mais rapidement un sourire amusé se dessina sur le visage de la jeune gryffondor, un sourire qui la trahit très rapidement. Et elle éclata de rire la seconde d'après, se rendant compte à quel point ce qu'elle racontait était ridicule. « Rien que pour voir la tête que tu tires actuellement, je le referais sans hésiter. » Sourit-elle.
Je connaissais Lumen, je savais qu’elle n’aimait pas s’imposer, qu’elle pouvait parfois se sentir de trop, alors que cela n’était nullement le cas. C’était pour cette raison que voulais qu’elle ait cette chambre décorée selon son envie qu’elle puisse s’approprier ce lieu, je voulais qu’elle se sente chez elle, libre de venir, comme d’aller. Mais on devait avouer que je ne lui laissais pas grand choix et avec ce simple mot, je me suis dit que j’avais peut-être trop pris de décision pour elle ce soir « Si tu veux bien sûr, je n’ai pas envie de t’imposer un choix. Même si je l’ai un peu fait ici. » Et elle se mit à plaisanter me demande si j’étais prêt, ce qui me tira un sourire et un petit rire. Elle commençait à me décrire une chambre, avec des couleurs que je ne pouvais associer à Lumen, et d’ailleurs, mon regard montrait tout mon scepticisme face à tant de révélations. Je ne pouvais imaginer la jeune Macmillan avec une chambre rose, une chambre de Barbie, qui ne correspondait aucunement avec ma chère cousine. Je me retenais de dire quelques choses à mesure où elle continuait, je la regardais avec un air plutôt inquiet, non pas pour mon portefeuille, l’argent de ma famille était bien suffisant pour combler ses désirs plus que bizarres.
Et alors qu’elle arrivait à la fin de sa description, je commençais à manger mon entrée, rentrant dans son jeu, après qu’elle a fini de jouer avec moi. Je devais avouer que ma tête disait certainement « Pitié dis moi que tu rigoles. » . Alors quand elle fit une réflexion sur ma tête, j’eus un petit rire lui répondant « Content que ma tête te fasse sourire. Pendant un instant je me suis demandé ou était ma cousine adoreé ». Je mangeais un premier dim sum après l’avoir trempé dans la sauce, puis lui disant « Très bien chambre rose, tu auras, avec des tulles, lit à baldaquin. » Je réfléchissais à ce qu’on pouvait mettre dans cette chambre irréaliste, puis partis à mon tour dans des idées folles. « Oh et pourquoi pas des posters d’un de ses groupes, dont toutes les filles, adorent. On pourrait te mettre une coiffeuse aussi qui va bien sûr avec ton miroir gothique, non ? » Oui, nous étions doués pour dire tout et n’importe quoi, partir dans des délires qui n’avaient aucun sens. On avait beau avoir 10 ans d’écart, nous avions toujours su rire sur des choses sans queue ni tête. Je l’avais toujours considéré comme ma petite sœur, comme cette fille que ma mère aurait probablement voulu, elle donc bien plus qu’une simple cousine pour moi et j’étais même prêt à me battre pour elle s’il le fallait. Cela peut paraître complètement ridicule, ou encore bien trop chevalier servant, et excessif, mais cela était ma manière d’être, tout donner pour ceux qui me sont chère et Lumen en faisait partie. « Et si tu veux te donner l’impression d’une vie sociale, faudra t’inventer un petit ami, ainsi tes coussins en forme de cœur ne feront pas fille désespérer. » Je continuais à manger, tout en réfléchissant à la dernière connerie que je pouvais encore lâcher « Oh et il te faut un chat, un que tu pourras serrer, en plus c’est mignon les chats. Enfin, c’est ce qu’on dit, j’ai toujours préféré un chien, un bon gros chien. ».
Et encore une fois, nous attendions nos plats, ou du moins, j’attendais mon plat, vu que mon assiette de mon entrée était complètement vide. Et je reprenais la conversation sur Pourdlard, lui demandant si elle ne stressait pas trop cette année pour les buses. « Alors, cette année les buse. Tu sais sur quelles matières tu vas te concentrer. » Je me souvenais des heures que j’avais passées cette année-là dans la bibliothèque, révisant à ces matières ce désir que j’avais eu de devenir Auror. Et je l’avouais, j’étais curieux de savoir ce que Lumen voulait devenir, je le saurais avec le temps, mais j’étais quand même impatient. Impatient de savoir si elle allait trouver ce qu’elle cherchait, si elle allait trouver sa place, elle qui n’avait jamais vraiment eu de place au sein de sa propre famille. « Peut-être, les cours qui pourront t’ouvrir la voie des Aurors, et tu suivrais les traces de ton beau et fort cousin. » Cela était dit sur le ton de la plaisanterie, je ne m’attendais nullement à ce qu’elle suive la voix que j’avais choisie