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 Let's get you home — Lumen

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Message Sujet: Let's get you home — Lumen   Let's get you home — Lumen Icon_minitimeJeu 17 Sep - 0:51

Let’s get you home
Siobhán
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Lumen


 

 



 

 

Sparkling angel
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Your dark intentions Δ Within Temptation

L’attaque de Pré-Au-Lard lui avait permis de mettre en place un plan qu’elle avait eu dans la tête depuis de nombreux mois. Elle avait parfaitement étudié les allers et venues  des différents membres du conseil d’administration de Poudlard, et après maintes délibérations avec elle-même, elle s’était fixée une proie, et l’avait piégée peu de temps après. Pendant la débandade qui avait saisi la ville, la monopolisation des aurors, il lui avait été facile de partir avant la fin et d’aller régler son compte à cet inutile qu’elle remplacerait bien mieux. Il était inutile de rajouter que personne n’avait retrouvé le corps, qu’une simple lettre de démission avait été envoyée par hiboux. Elle avait toujours l’impression d’avoir un poids sur l’estomac, depuis ce jour-là, et elle s’était demandée plusieurs fois s’il n’était pas, par hasard, vérolé. Mais ce qui était fait était fait, et elle avait obtenu, sans grande surprise, le poste qu’elle convoitait. Non seulement elle avait acquis l’autorisation de se rendre sur les terres de Poudlard sans qu’on y trouve à redire, mais elle pouvait aussi garder un œil sur ses enfants, et le jour venu, utiliser sa position pour aider Riddle à parvenir à ses fins.

Elle transplana devant les grilles de Poudlard, et apparut dans un Pop d’une légèreté élégante. Revenir sur les terres de son enfance lui fit étrangement chaud au cœur, et elle observa le château avec un œil plus neuf. Elle réajusta ses robes, vérifia que sa chevelure était impeccable, et elle glissa ses doigts avec lenteur contre les grilles. Encore sceptique, elle observa avec curiosité le mécanisme reconnaître sa signature magique, et ouvrir les lourdes portes de fer pour la laisser rentrer. Il fallait avouer qu’elle était encore plutôt surprise du fait qu’elle puisse rentrer, et elle vint toucher comme par réflexe, l’espace d’un court instant, son avant-bras gauche, faisant semblant de réajuster sa manche. Sans attendre, elle passa les grilles, et sourit, satisfaite de voir que rien de tragique ne s’était passé. Elle était comme loup dans la bergerie, et elle aurait souhaité de tout son cœur voir le visage de Dumbledore s’il savait qu’un Mangemort faisait à présent partie du conseil d’administration de Poudlard. Mais elle n’était pas là pour ça. Elle était là pour récupérer sa nièce, qu’elle savait encore mal en point après l’attaque de Hogsmead. Comment ses parents pouvaient la laisser ici, aux soins de la medicomage de l’école, était au-delà de sa compréhension. Certes, à ce moment, elle avait bien décidé d’ignorer qu’un jour, Ebony Lancaster avait sauvé sa vie.

Elle rejoint les grandes portes du château après quelques longues minutes, et n’hésita pas l’espace d’une seconde avant d’y rentrer, observant distraitement les alentours. Pas grand chose n’avait changé. Les couloirs étaient relativement déserts, après tout la majeure partie des élèves était en cours, ou entrain d’étudier. Fronçant les sourcils, elle essaya de se rappeler où pouvait bien être la MacMillan, et elle espérait qu’elle ne doive pas se déplacer jusqu’au septième étage, et l’intercepter aux alentours de sa Common Room. Elle n’avait aucune envie d’aller traîner ses guêtres à l’étage des rouge et or, qu’elle détestait. Prenant la route des donjons, elle passa devant le Great Hall sans s’arrêter, ses robes volant derrière elle suite à son pas pressé. Il fallait dire qu’elle avait autre chose à faire qu’à parcourir Poudlard à la recherche de sa nièce, et qu’il y avait toujours le risque que Riddle l’appelle alors qu’elle était occupée ici. Elle fut interrompue au détour d’un couloir par une voix, qu’elle ne connaissait que vaguement, mais dont elle reconnaissait la suffisance, et elle fit volte-face, fixant ses yeux impassibles sur le visage aristocratique de l’Hongroise, professeur de Transfiguration et Deputy Headmistress de Poudlard.

« Here to teach Lumen as well ? »


Sa mâchoire se crispa, l’espace d’un instant, avant que son visage ne reprenne son indifférence caractéristique. Elle s’osa même à un sourire dépourvu de chaleur, observant l’autre femme avancer vers elle sans s’inquiéter.

« Considering the poor job you’re doing, it wouldn’t be too difficult, Von Staël. »


Le sourire que lui lança l’étrangère la transperça de colère, l’espace d’un instant, et elle se dit, en tournant les talons, que la Von Staël serait l’une des premières à mourir, si elle se trouvait être incapable de choisir le bon camp. Et quand bien même, un accident était si vite arrivé. Reprenant sa route avec encore plus de motivation, elle parcourut les couloirs du château avec une habitude déconcertante, dans une démarche digne du prédateur qu’elle était. Après de longs allers-retours, elle jura de ne pas pouvoir utiliser sa forme animale pour traquer l’odeur de sa nièce. Elle ne voulait pas la trouver alors qu’elle était entourée de personnes, alors attendre le repas dans le Great Hall était hors de question. Elle n’était pas du genre à étaler sa vie en public, c’était inconvenant. Elle se résolut finalement à aller visiter la Bibliothèque, à moitié convaincue qu’elle ne la trouverait pas là. Elle lança un regard froid au bibliothécaire, qui s’était levé pour la chasser, probablement, et elle continua sa route, le voyant se rasseoir. Elle parcourut les étagères, et son regard fut finalement attiré vers une masse capillaire qu’elle connaissait bien. Elle aurait pu soupirer de soulagement. Elle fit les quelques mètres qui la séparaient de sa nièce, et se planta devant elle, croisant les bras.

« Finally. Pack your things, Lumen, we’re going. »


Elle hésita un instant entre l’attendre, l’aider, la traîner de force ou tourner les talons, et si elle faillit envisager l’avant dernière option, elle se rappela que la jeune femme était blessée et qu’il n’était pas de bon ton d’empirer son état. Elle se força à adoucir son expression, s’habillant dans un faux masque d’inquiétude, et un sourire délicat — mais un peu froid, comme tous ses sourires — sembla éclairer son visage.

« Give me your books, if you please, I’m taking you home. You shouldn’t be here. »


Elle se força à être compatissante, à ne pas la bousculer, mais sa patience commençait à être lentement tiraillée. Elle voulait en avoir fini avec toute cette histoire. Cela était important, pour autant, et elle se devait de garder Lumen bien proche de ses doigts manipulateurs. La gosse avait de l’avenir, même si elle faisait partie de ses dégoûtants rouge et or. Forçant un nouveau sourire sur ses lèvres, elle décroisa les bras, et entreprit de récupérer les quelques livres posés sur la table.
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CŒUR DE LIONNE

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Message Sujet: Re: Let's get you home — Lumen   Let's get you home — Lumen Icon_minitimeJeu 17 Sep - 14:16

Let's get you home
Siobhán
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Lumen


 

 



 

 

La maison est un endroit qui te manque dès l’instant où tu le quittes.

Lumen se rappelait presque tout du marché nocturne, de quelle façon cette soirée pourtant douce s'était rapidement transformée en cauchemar. Les cris, les pleurs, la douleur. Pour sa part, elle s'en était pas trop mal sortie. En plus, elle avait eu la bonne idée de bouder les meubles afin que le feu ne les bouffe pas et stagne. Oh bien sûr, elle n'avait pas été aussi héroïque que Cassie, mais au moins, elle pouvait dire qu'elle n'était pas complètement idiote. Mais entre le feu qui avait cramé son bras et la planche qui lui était tombée dessus à la sortie, Lumen souffrait encore après ces quelques jours. Elle n'avait pas tenu à aller à Saint Mangouste et ses parents n'avaient pas émis l'idée de la ramener à la résidence familiale. Au lieu de cela, elle pouvait gambader dans Poudlard comme jamais, se foutre dans n'importe quel endroit, elle serait de toute façon au calme. Elle avait l'embarras du choix. Après avoir vu Amélia et découvert Ethan en si peu de jours, Lumen voulait être seule. Elle voulait aller quelque part où ça serait calme, un endroit où elle n'était pas encore allée depuis le marché nocturne. La douleur dans le dos la tiraillait un peu, tandis que celle dans son bras l'élançait encore. Malgré tous les soins de l'infirmière, Lumy restait souffrante. Mais elle faisait tout pour oublier ça. Après réflexion, l'endroit qui s'imposa à son esprit fut la bibliothèque. D'ordinaire, elle n'y foutait pas les pieds, mais raison de plus pour y aller. Personne ne viendrait la chercher là-bas. Après un très bref déjeuner, Lumen se dirigea donc vers le lieu d'étude. Elle emmenait ses propres livres, un roman, ainsi qu'un petit dictionnaire sur les plantes à connaitre et la gazette du sorcier. Puis bien sûr des accessoires comme un rouleau de parchemin, des plumes. Comme prévu, quand elle arriva à la bibliothèque, il n'y avait personne hormis Louison bien sûr. Elle le salua d'un faible sourire et alla se cacher quelques étagères plus loin. Elle ne voulait pas risquer de se faire repérer.  Elle s'éloigna donc la sortie et trouva une table coincée entre deux rangées de livre : l'idéal.  

Alors qu'elle lisait plus pour s'occuper que pour se divertir, elle entendit des bruits de pas. Elle croyait simplement qu'il s'agissait d'un élève qui passait ou que Louison, le bibliothécaire venait ranger des bouquins dans les étagères. Mais elle se trompait. Elle sentait un regard brûler sa peau et son cœur s'arrêta un instant. Elle releva alors lentement la tête pour croiser le regard bleu glacial de : «  Siobhán ? » Elle crut un instant à un rêve éveillé. Elle cligna plusieurs fois des yeux, tout en fronçant les sourcils. Elle se leva alors comme pour l'accueillir. Elle ignorait ce qu'elle faisait là, ni vraiment comment elle était parvenue à entrer dans le château. Dumbledore n'aurait jamais laissé quelqu'un passer le portail de son école, comme ça, même s'il s'agissait d'une personne influente. On n'entrait pas à Poudlard comme dans un moulin ou comme lorsqu'on rentrait chez soi. «  Comment as-tu pu entrer ici ? » Pour elle, c'était une question des plus importantes. A croire que le pourquoi ne l'importait pas tant que ça. Elle se disait que peut être elle cherchait quelqu'un. Ses enfants ? Impossible, ils était déjà rentrés chez eux. En fait, l'évidence crevait les yeux. Mais Lumen ne pouvait pas y croire. Ses parents n'avaient qu'un désir : la tenir éloignée d'eux le plus possible. De plus, ils n'auraient jamais pu faire de Sio un simple hibou. Non, il devait y avoir quelque chose. Elle se tut ensuite pour laisser parler sa tante qui de toute façon ne se répéterait pas deux fois.  Les mots qui traversèrent la barrière de ses lèvres la surprit davantage que sa présence. Elle garda le silence tout en soutenant son regard. Les questions s’enchaînèrent dans son esprit, mais celle qui revenait le plus concernait bien entendu leur destination. «  Pour aller où ? » Demanda t-elle en haussant légèrement un sourcil. Elle avait compris depuis longtemps qu'on ne discutait pas les ordres de sa tante, mais sa question était tout à fait légitime. Elle se tourna vers ses livres et les empila sous le regard de sa tante. Toutefois, elle poursuivit sur un ton presque timide, mais pourtant plus maîtrisé que ça en avait l'air : «  Je doute que mes parents souhaitent me voir sinon, je ne serais déjà plus là... n'est-ce pas ? » Elle rangea ses quelques affaires dans son sac déjà rempli de certaines choses. Elle se retourna pour faire face à cette femme blonde, qui lui était encore mystérieuse, mais qu'elle appréciait. Elle n'avait pas de raisons de la détester, hormis d'avoir mis au monde un rejeton infâme. Elle se résigna à lui passer les deux livres, mais aussi à rentrer chez elle... chez elle ? Où était-ce exactement ? Elle-même ne le savait pas vraiment. Elle voyait Poudlard comme une prison dorée, tandis que celle où habitaient les Macmillan n'était qu'un endroit étranger qu'elle souhaitait éviter soigneusement.

«  Je n'ai pas de maison, ma mère m'a mis à la porte durant l'été dernier. » L'informa t-elle en faisant quelques pas en sa direction, prête à sortir de la bibliothèque. Elle ne savait pas dans quelle affaire elle allait mettre les pieds. Où sa tante l’emmènerait-elle ? Même avec tous les arguments du monde, elle ne parviendrait pas à convaincre ses parents de la prendre durant ce temps. Elle ne doutait en aucune façon du don de persuasion de sa tante, mais il en fallait beaucoup pour désarmer l’opiniâtreté de Moira Macmillan.  A côté d'elle, son mari était presque... sympathique. Lumen passa une main dans ses cheveux dans l'espoir que sa tante lui apporte une réponse ou qu'elle abandonne seulement l'idée de la ramener là-bas. Toutefois, elle semblait décidée à aller au bout de la "mission" qu'elle s'était visiblement donnée. Siobhán Steers-Carter n'était pas le genre de femme à qui on disait non. Elle avait quelque chose qui en imposait, quelque chose qui vous soumettait radicalement. Pourtant, elle pouvait sembler tout à fait aimable quand elle le voulait. Sans aller jusqu'à se sentir parfaitement en sécurité, Lumen avait confiance. Elle n'était pas en danger, pas directement en tout cas.  «  Je pensais que mes parents t'auraient parlé au moins vaguement de ce qui s'est passé. » Elle était partie tout simplement, poussée par la haine de sa mère et l'indifférence de son père. Ils n'avaient rien fait pour la retenir et même ils lui auraient presque donné un coup de pied dans les fesses. Elle enfila ensuite un gilet, n'ayant rien d'autre sous la main pour se réchauffer. Il faisait froid dans cette bibliothèque si paisible, si vide. Et elle suivit sa tante en direction de la sortie. Lumen s'était cachée loin derrière les étagères, préférant le calme et la solitude. «  Et que veux-tu dire en disant que je ne devrais pas être là ? » En vérité, la réponse ne l'intéressait peut être pas tant que ça. Toutefois, elle ne saurait dire si elle cherchait à faire la conversation ou si c'était le stress qui la faisait parler. Bien sûr, elle était nerveuse. Elle n'aimait pas être prise de court, ni vraiment l'idée de sortir de Poudlard. En fait, elle s'était habituée à cette immense cage et s'y plaisait presque.     
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Message Sujet: Re: Let's get you home — Lumen   Let's get you home — Lumen Icon_minitimeJeu 17 Sep - 16:08

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La surprise était évidente sur le visage de Lumen, et l’Australienne dut se retenir de rouler des yeux. Elle n’aimait pas s’expliquer, elle aimait qu’on réagisse au quart de tour sans demander la moindre précision. Elle n’avait que très peu de patience pour les frivolités, et elle n’avait vraiment pas envie d’expliquer à l’adolescente comment elle avait fait pour se retrouver à Poudlard sans la moindre difficulté. Elle n’avait de toute façon pas le moindre doute que la jeune femme la suivrait, quoi qu’il puisse en être, mais ses questions, lâchées les unes après les autres, faisaient tiquer sa paupière. Elle s’arrêta, pourtant, comme si elle se rappelait que Siobhán n’appréciait pas qu’on la remette en question, et la blonde esquissa alors l’ombre d’un sourire amusé. Toujours à l’attendre, pourtant, elle s’adossa finalement contre une étagère, croisant les bras à nouveau. Puisque visiblement sa nièce ne comptait pas se presser, autant prendre ses aises. Elle fit de son mieux pour laisser l’agacement disparaître, ne voulant pas se montrer désagréable envers la jeune femme. Malgré tout, et surtout son incapacité à ressentir de l’amour pour qui que ce soit, elle était étrangement attachée à la jeune femme. Certes, elle était Gryffindor, et donc bêtement courageuse, mais elle avait un petit quelque chose qui plaisait à Siobhán. Elle aurait même pu aller jusqu’à dire qu’elle était fière d’elle, par moments.

La demoiselle avait en effet fait preuve d’un esprit vif, lors de l’attaque — d’après ce que l’Australienne avait compris, elle ne connaissait pas les détails de l’affaire — et tout cela était remarquable, surtout voyant de quelle famille elle était issue. Il n’était pas vraiment secret que la Steers-Carter ne ressentait qu’un mélange de mépris et de suffisance envers les MacMillan, que ce soit son mari ou le frère et l’épouse, et étrangement, l’une de leurs deux filles semblait avoir quelque chose ressemblant à un cerveau. Freyja était plus satisfaisante, en un sens, parfaitement malléable et manipulable, mais Lumen avait justement cet attrait : la manipulation devait être plus fine, plus discrète — talent que ne possédaient pas les deux abrutis — et c’était un challenge que l’Australienne appréciait. Bien sûr, nombre de choses chez la brune la frustraient sans fin, mais c’était la même chose avec tout le monde. Elle aurait préféré que les gens ne soient que de simples pièces d’échiquier, facilement remplaçables et ne protestant pour ainsi dire, jamais. L’aînée des MacMillan soutenait son regard, et Siobhán s’en trouvait satisfaite. Elle avait du caractère, même si les nouvelles questions la firent crisper ses mâchoires. Ne pouvaient-elles pas discuter de toute cela devant une tasse de thé, plutôt qu’entre deux étagères ? Elle décida de jouer le jeu, pourtant, et lâcha un soupir.

« I am the new governor of Hogwarts. Therefore, I can be on the grounds whenever I wish. » Elle passa ses doigts distraitement contre son menton, observant Lumen avec attention. « No, your parents are … indisposed. »


Elle se redressa légèrement, voyant que Lumen était enfin prête à partir — ou presque. Ses quelques mots lui firent froncer les sourcils, et hocha la tête pensivement. Evidemment, elle était parfaitement au courant de la nouvelle dispute qui avait eu lieu, et elle s’était dit que les deux parents avaient été bien idiots de la laisser partir comme ça. Cela faisait des vagues à leur réputation, c’était totalement irréfléchi et les conséquences, elle ne préférait pas les imaginer. Elle ne comprenait d’ailleurs pas comment ils n’arrivaient pas à contrôler leurs filles ; au-delà même de l’échec qu’était leur placement dans leurs Maisons respectives — pas un seul Slytherin, quelle honte. Ses propres enfants étaient, eux, parfaitement disciplinés, et elle n’aurait jamais à s’inquiéter de devoir les mettre à la porte. Sauf peut-être Julia, si elle continuait à prendre du poids et à se rebeller contre son futur fiancé. Quoi qu’il en soit, cette Moira était une idiote, elle l’avait vu depuis le début. Incapable de tenir ses enfants, quelle honte.

« Your uncle mentioned it. Do not worry, my dear, you are coming to Steers-Carter Manor. I do not wish to see your daft mother and my idiot of a brother-in-law. »

Comme souvent, elle ne perdait pas une occasion de les rabaisser verbalement. Son ton restait froid, pourtant, sans la moindre trace d’amusement, mais elle s’osa à lui adresser un sourire, allant même jusqu’à lui faire un clin d’œil. Elle l’observa enfiler son gilet, et fronça les sourcils, se saisissant souplement de sa baguette. Quelques mouvements fluides plus tard, le gilet était métamorphosé en un épais manteau. Le printemps avait beau être là, le fond de l’air était frais, et elle ne voulait pas avoir à soigner un rhume en plus de tout le reste. Attrapant le sac de Lumen, elle le glissa sur sa propre épaule, et passa son bras autour des épaules de l’adolescente, l’entraînant lentement vers la sortie, sans accorder un regard au bibliothécaire. Parcourant les couloirs, d’un pas contrôlé, elle observait d’un coin de l’œil Lumen, cherchant à noter de quelles blessures elle devrait s’occuper.

« It came to my attention that you were injuried, during that dreadful night, and I simply cannot trust Miss Lancaster with your wounds. Now, if you had been wise enough to agree to go to St Mungo’s, I wouldn’t have to be here, but well. »

La pique n’était qu’à peine dissimilée, et elle laissa son expression afficher son mécontentement, pour un instant. Son fils lui en avait fait voir des pires, pourtant, et elle n’était pas véritablement contrariée, simplement irritée, comme bien souvent. Mais tout cela lui permettait d’arracher Lumen à la mauvaise influence de Poudlard, et de ses compagnons rouge et or, et de l’amener un peu plus entre ses griffes, ce qu’elle appréciait. Evidemment, lorsque les MacMillan apprendraient ce qu’elle avait fait, ils viendraient lui demander des comptes, mais elle en riait presque à l’avance. Les deux incapables ne lui faisaient nullement peur. Bien vite, elles se retrouvèrent à l’extérieur du château, et Siobhán continua de la diriger vers les grilles, sans jeter un regard derrière elle.

« Julia is in Australia, getting to know her fiancé. I sent Aengus along with her, so it will be just us girls. »

Elle lui fit un sourire complice, se penchant un peu vers elle, avant de se redresser. Son mari sera là aussi, probablement, mais elle ne l’intégrait jamais dans l’équation. Il était totalement insignifiant à ses yeux.
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Message Sujet: Re: Let's get you home — Lumen   Let's get you home — Lumen Icon_minitimeLun 28 Sep - 14:40

Let's get you home
Siobhán
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La maison est un endroit qui te manque dès l’instant où tu le quittes.

La présence de Siobhán ne s'expliquait que de très peu de façons. Il était quasiment impossible qu'elle se trouve dans l'enceinte de Poudlard. Dumbledore ne laissait personne passer les portes de son château ou alors à seulement quelques conditions. Des personnes étrangères à l'école ne pouvaient pas entrer ici sans permission. Lancée dans une réflexion intense, Lumen ne pensait pas qu'elle obtiendrait de véritable réponse. Celle que lui donna sa tante ne la surprit en aucune façon. Elle faisait partie de ces personnes qui savaient s'imposer dans un monde d'homme hostile aux femmes. Comme elle avait pu tristement le constater, le monde de la magie était encore peuplé de machiste et sexiste qu'on trouvait à la pelle. Dans d'autres familles au sang pur, l'australienne n'aurait jamais été autorisée à obtenir une si haute place. «  C'est une bonne chose. » Elle svait inutile de discuter davantage à ce sujet. De toute façon, l'essentiel lui suffisait amplement. Les détails avaient peu d'importance. Elle ne se demanda ni comment, ni pourquoi elle s'était intéressée au conseil d'administration, ni vraiment de quelle manière elle avait obtenu cette place. En vérité, elle s'en moquait bien. Cette personne qu'avait remplacé Siobhán n'existait tout simplement pas pour elle. Elle pouvait être six pieds sous terre que la gryffondor n'y prêterait pas d'attention. Une  petite chose vint titiller l'esprit de Lumen. Ses parents... indisposés. Un fin, mais apparent sourire, fendit son visage, tandis qu'elle termina par un hochement de tête montrant de cette manière son contentement. Elle était bien contente de ne pas les voir, pas dans l'imédiat. Mais ça ne répondait pas entièrement à son interrogation : qu'est-ce ça pouvait bien lui apporter de venir la chercher ? Car de toute évidence, les Macmillan et la Steers-Carter ne s'appréciaient, ne se respectaient pas à cause d'une divergeance d'opinion sans aucun doute. Elle fit ensuite allusion à sa dispute avec ses parents l'été dernier. Ses parents l'avaient plutôt jeté dehors qu'autre chose, tel un déchet elle s'était retrouvée derrière la porte en un rien de temps. Ajoutez à cela l'impulsion de la colère qui brûlait à l'intérieur de l'adolescente depuis des années.

Elle arqua un sourcil en écoutant les paroles à la fois douces et distantes de sa tante. Elle ne se dissimulait pas le mépris qu'elle contenait à l'égard de sa belle famille. Toutefois, Lumen ignorait si elle devait être rassurée, apeurée ou tout simplement mal à l'aise à l'idée de passer quelques jours à la résidence des Steers-Carter. Elle ne se sentait pas la bienvenue là-bas, peut être bien parce qu'elle subissait les foudres de son cousin : Aengus. Lumen écouta avec attention la suite et nota bien les adjectifs qu'utilisa sa tante pour décrire ses parents : idiote pour sa mère (c'était le moins que l'on puisse dire) et abruti pour son père (elle n'approuvait pas entièrement ce terme, mais elle s'abstiendrait bien de tout commentaire à ce sujet). «  Ca nous fait au moins un point commun.   » Inutile de vous préciser qu'elle aussi n'avait pas envie de les voir. Elle détestait leur façon de penser, d'être, de suivre les autres comme des moutons. Elle n'aimait pas spécialement l'idéologie des sang purs ou des pro moldus, mais au moins, ils avaient fait un choix. On disait parfois que choisir, c'était renoncer. Pour sa part, elle n'y croyait pas vraiment. On pouvait toujours revenir en arrière, sauf si on s'enrôlait dans une secte telle que les mangemorts, mais là, il s'agissait d'un cas bien extrême. Enfin à ses yeux en tout cas. Elle enfila un gilet, c'était tout ce qui se trouvait sous la main en même temps, sous les yeux plutôt surpris de sa tante. A peine eut-elle le temps de fermer le dernier bouton que la baguette de son aînée s'agitait déjà pour transformer son bout de laine en un manteau bien chaud. Elle ne le prit pas mal, ne sachant pas vraiment quoi dire à part un bref : «  merci.   » Elle ignorait quel temps il faisait exactement dehors, mais le vent semblait encore régner en maitre malgré le printemps qui pointait le bout de son nez. Sa tante était tout simplement prévenante, qualité que Lumen appréciait à sa juste valeur. Lumen se laissa entraîner en dehors de la bibliothèque. Les couloirs étaient vides et tristes. Seuls quelques tableaux semblaient vivants. Certains dormaient, d'autres réfléchissaient. Quelques rares murmuraient sur leur passage.

Elle ne sut pas trop quoi penser en entendant la réplique sur l'infirmière. Il lui avait semblé qu'elle était plutôt compétente. Bon, il fallait avouer qu'elle n'appréciait pas vraiment son humour décalé et parfois douteux, et encore moins les surnoms ridicules qu'elle donnait à ses patients. Mais elle paraissait savoir ce qu'elle faisait. Lumen finit par hausser les épaules, ne voyant pas vraiment l'intérêt de se triturer les méninges à ce sujet, considérant simplement que c'était à cause de la nature de son sang. De toute façon, Siobhán était plutôt axée sur la pureté du sorcier. «  Je pensais seulement qu'il y avait des cas plus urgents que moi.   » Se justifia t-elle. Quelque part, Lumen faisait preuve d'humanisme... enfin quelques fois. Elle n'était pas non plus totalement idiote. Elle savait qu'elle se serait retrouvée chez elle après son passage à Saint Mangouste. Et c'était une risque qu'elle n'avait pas voulu prendre. Elle préférait avoir mal plutôt que de supporter les regards méprisants de ses parents. Et avant même qu'elle ne se posa la question qui la taraudait depuis un moment déjà : Julia et Aengus étaient en Australie. Elle ne pouvait cacher son soulagement. «  Pendant les deux semaines ? » Demanda t-elle comme pour s'assurer d'avoir bien entendu. Toutefois, elle eut un pincement au coeur à l'idée de savoir sa cousine fiancée. Elles ne se parlaient pratiquement jamais. Mais Lumen se rappelait d'une assez bonne entente entre elles. Bien sûr, elles n'avaient jamais été proches, mais durant leur enfance, ça c'était plutôt bien passé, elle ne pouvait le nier.  «  Julia a fait bon effet à son fiancé ?  »   L'interrogea t-elle tout de même. Elle omit tout simplement de parler sur Aengus. Elle s'en fichait un peu pour tout dire.   Elle était curieuse de savoir comment sa cousine allait et si ce fiancé (sûrement un cousin lointain des Steers-Carter) était... sympathique. La formule n'était pas vraiment la bonne, mais il s'agissait là d'une manière comme une autre de prendre des nouvelles de cette dernière. Puis, c'était ce qui importait chez les sang purs non ? Que la fille soit disciplinée , mais avec quelque chose dans le cerveau tout en étant charmante et bourrée de conversation intéressante. Tout était dans la mesure et il fallait aller à bonne école pour ça. Mais il ne faisait aucun doute que Siobhán faisait une parfaite enseignante dans ce domaine. Lumen n'en doutait pas une seconde.  
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Message Sujet: Re: Let's get you home — Lumen   Let's get you home — Lumen Icon_minitimeSam 7 Nov - 13:29

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Lumen était dans le juste, lorsqu’elle pensait que l’une des raisons de l’incompétence — proclamée par Siobhán — de l’infirmière était due à son statut sanguin. Bien sûr, ce qu’elle ne savait pas, c’était que Siobhán avait une dette de sang envers cette même infirmière, et que l’idée de devoir sa vie à quelqu’un inférieur à elle était une source de frustration constante. Pour ainsi dire, elle ne souhaitait pas qu’un autre membre de sa famille doive sa santé à cette personne. Par ailleurs, en toute sincérité, elle devrait avouer que la jeune femme était pas mal douée dans son domaine ; mais comme tous ceux de son espèce, l’Australienne était de mauvaise foi. C’était même peu dire pour décrire l’état d’esprit du sang pur. La réponse de l’adolescente à son attaque à peine camouflée lui attira un regard, et elle dut se mordre la langue pour ne pas répondre quelque chose qu’elle ne devait pas dire entre les murs de Poudlard. Par ailleurs, elle n’hésita pas une seconde à lui faire part de sa pensée une fois les lourdes portes passées.

« Regardless of the injuries, purebloods should be treated first. Those parasites … »

Elle ne termina pas sa phrase, mais il ne fallait pas être un génie pour savoir de qui elle parlait. Qu’importait les situations de vie ou de mort, les mudbloods n’étaient pas une grosse perte après tout. Les usurpateurs, comme elle les appelait parfois, n’avaient pas leur place dans leur monde, et il était temps de leur faire comprendre, un peu plus violemment. Mais il n’était pas l’heure de se plonger dans ce type de pensées, d’autant qu’elle le savait, Lumen n’était pas aussi intimement persuadée de leur infériorité que les autres. Siobhán préférait blâmer sa Maison et l’incompétence de ses parents sur ce fait ; comment pouvait-on rater à tel point l’éducation de ses enfants ? Gryffindor ! L’idée même la révulsait. Si seulement elle avait pu être plus présente dans l’entourage de Lumen — mais cela voulait dire supporter sa mère, et là, ça devenait difficile. Pensivement, elle posa sa main sur les grilles de Poudlard, et la magie résonna dans tout son être, avant que les portes ne s’ouvrent. Lentement, elle guida Lumen à l’extérieur, une main placée autour de ses épaules pour un instant, avant de la relâcher pour regarder les portes se refermer derrière elles, et pour fixer le Château.

Elle sortit de sa transe et de ses pensées, un long frisson désagréable parcourant son échine. L’air de rien, elle plaça son regard perpétuellement froid sur sa nièce, et lui offrit un doux sourire, tendant son avant-bras pour qu’elle s’en saisisse. Une fois sûre qu’elle la touchait, elle transplana dans un silence à peine troublé par un discret ‘Pop’, et réapparut l’espace d’une seconde plus tard devant les grilles de Steers-Carter Manor. Le lieu était perdu dans le Sud-Ouest de l’Angleterre, sur une falaise surplombant la côte, car Siobhán avait toujours apprécié la mer et était fascinée par les tempêtes. La pierre de l’édifice était d’un marbre grisâtre, presque noir, jurant avec l’orange de la falaise que l’on pouvait voir s’étendre à droite et à gauche. L’imposante bâtisse était entourée d’un jardin délicatement arrangé, et prenant possession d’une large partie du domaine. Enfin, quelque part au Nord-Est, les prémisses d’une forêt, également propriété des Steers-Carter. Ce n’était rien comme sa propriété en Australie, pensa-t-elle soudainement, avec ses hectares de terrain dans le bush australien, mais c’était déjà pas mal. Et puis le climat était plus favorable à sa fourrure que la chaleur aride du désert down below.

Elle sourit une nouvelle fois à sa nièce, sortant une dague des plis de ses robes pour s’entailler le pouce, et le poser sur les imposantes grilles en fer forgé. A nouveau, la magie parcouru son corps et le métal presque noir s’ouvrit soudainement, laissant place aux deux sorcières pour passer. Elles remontèrent l’allée en gravier blanc menant jusqu’aux portes de la bâtisse, et Siobhán se rendait enfin compte qu’elle n’avait pas répondu aux interrogations de sa nièce. Ca lui faisait plaisir, qu’elle s’intéresse à sa fille, et elle n’avait d’ailleurs jamais compris pourquoi les deux n’étaient pas proches. Elle savait que Lumen n’appréciait pas Aengus — elle le remarquait d’ailleurs une nouvelle fois alors qu’elle ne lui avait pas demandé de nouvelles de lui — mais Julia, douce et décevante, n’avait toujours été que trop aimable à l’égard de sa cousine. L’Australienne n’y réfléchit pas plus longtemps, pourtant, et elle ouvrit les portes du Manoir d’un geste de la main, un elfe de Maison apparaissant quelques secondes après.

« Tea, in my study. »

Dit-elle simplement, et le servant disparu après un ‘Yes Mistress’ sonore. Elle entraina sans attendre Lumen vers son bureau, croisant l’ombre de son mari sans lui accorder le soupçon d’un regard, et fit finalement asseoir l’adolescente sur l’un des fauteuils en cuir clouté, se laissant tomber avec élégance dans le deuxième.

« As for your question, my dear, yes, for the two weeks. Beyond her meeting her future husband, I believe the Australian sun will do them good. Their skin was getting ghastly pale, wouldn’t you say ? »

Elle offrit un sourire amusé. Même avec tout l’humour du monde, l’Australienne était lasse du mauvais temps et de la pluie. La chaleur lui manquait, même si elle ne l’avait connue que pour un court instant de sa jeunesse. L’Australie restait son meilleur souvenir.

« As for her fiancé, I believe he was quite pleased with her. Of course, Julia is showing some reservation beyond understanding, although I cannot understand the reasons. Marrying my first cousin once removed is the best way to keep our blood pure. »

Elle secoua légèrement la tête, interrompue par le plateau apporté par l’elfe, qui disparut l’instant d’après. Penchée en avant, elle commença à servir Lumen, puis elle-même, laissant sa nièce ajouter lait et sucre. Siobhán n’avait jamais aimé le thé, mais elle s’était forcée à l’apprécier, pour les bonnes grâces de sa belle famille. Ainsi, elle le prit avec un simple nuage de lait, à la british. Elle commençait à détester ce pays.

« It is ironic, isn’t it ? Julia refuses to marry her own blood and Aengus is angry with me because he himself cannot marry into our family. » Elle rit soudainement, et c’était un peu froid, un peu forcé, comme si elle ne savait pas rire spontanément. « But what would be the point in that ? The goal is to preserve our name and blood. God knows I’d rather marry my own brother than your oncle. »


Le tout était une image, bien sûr, car elle n’avait pas de frère. Elle avait toujours été contrariée de son mariage avec le Macmillan, et l’homme le savait d’ailleurs parfaitement. Il n’était pas le seul. Elle secoua soudainement la tête et se reconcentra sur sa nièce, l’observant avec attention.

« But enough about that. Tell me, my dear, where were you injuried during this dreadful night ? »


© Gasmask





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Lumen Macmillan
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CŒUR DE LIONNE

CŒUR DE LIONNE
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Message Sujet: Re: Let's get you home — Lumen   Let's get you home — Lumen Icon_minitimeMar 17 Nov - 19:22

Let's get you home
Siobhán
feat.
Lumen


 

 



 

 

La maison est un endroit qui te manque dès l’instant où tu le quittes.

Les lèvres de Lumen s'étirèrent en une grimace quand elle entendit le mot parasite sortir de la bouche de sa tante. Elle comprenait parfaitement la référence... mêlés, nés moldus, tous des impurs. Seuls les sorciers de naissance dite pure valaient mieux que les autres dans la société dans laquelle les deux femmes vivaient. La gryffondor était indifférente à ce système, le jugeant raciste et tout bonnement ridicule. Cependant, elle préféra garder la bouche fermée et ses idées pour elle. Malgré son courage sans borne, elle avait prit l'instinct de préservation des serpentards. Pour rester en un seul morceau, elle se devait de rester à sa place et de se taire. Siobhán en imposait et ses pupilles vous fixaient toujours avec un certain mépris. Quand elle se trouvait dans la même pièce que vous, vous vous sentiez immédiatement de trop. Pourtant, Lumen appréciait sa tante. D'une certaine manière, elle l'admirait aussi un peu, pour sa prestance, sa faculté à faire taire les gens et surtout et pas des moindres sa capacité à garder un sang froid à toute épreuve. Et Sio savait aussi parfaitement se voiler d'un sourire et d'une apparence aimable pour cacher sa nature détestable. Et Lumen n'y voyait que du feu ou presque. Les idées puristes de sa tante ne la poussaient pas à la détester, mais plutôt à être attristée pour elle d'une certaine façon. Suivi à cette réponse quelque peu déplacée et froide, un long silence couplé à une marche rapide mais assurée. Bientôt elle disparurent du parc de Poudlard, traversèrent les grilles du château et se retrouvèrent à l'entrée, là où elle mettait les pieds à chaque rentrée et chaque fin d'année scolaire. Seuil qu'elle n'avait traversé la dernière que pour rejoindre l'école avec un bras brûlé et quelques égratignures par ici par là. Elle ne se souvenait pas vraiment de cet instant, enfin pas aussi distinctement que l'attaque au village de Pré au Lard. Toutefois, elle avait encore le goût du soulagement dans la bouche et dans le cœur. Sio lui tendit finalement le bras pour se rendre à la résidence des Steers-Carter très probablement. Le cœur léger, Lumen n'avait plus peur d'y croiser son cousin Aengus même si elle devait avouer que voir Julia ne l'aurait pas dérangée. L'instant suivant, elles se retrouvèrent devant un grand manoir au sud de l’Angleterre, le temps était un peu plus clément qu'en Ecosse. Et Lumen grimaça en remarquant la mer. Si autrefois elle aimait le vent marin, l'eau salée de la Manche et le sable tiède, aujourd'hui, c'était tout autre chose. Depuis la mort d'Aileen, elle ne se rendait plus à la plage et l'évitait soigneusement. Elle ne pouvait de toute façon y mettre les pieds sans s'écrouler sous le poids de la culpabilité. L'endroit bien que spectaculaire et remarquable était assez lugubre. Le portail en fer forgé lui fila des frissons. Un instant, elle se demanda si elle n'entrait pas dans la demeure de Dracula. Mais la beauté des jardins lui réchauffa aussitôt le cœur. Ce n'était pas ici qu'elle trouverait la chaleur d'un foyer, c'était évident. Elle ne recula pas ni ne bougea un cil quand sa tante sortit une dague de sa robe. Elle se coupa le doigt pour ouvrir les grilles. Une bien bonne protection pour une maison déjà plantée dans un lieu dangereux. Il fallait être fou pour se rendre ici, en haut de cette falaise. La chute devait être mortelle. Néanmoins, cela ne lui fit aucun effet. La mort lui avait tout pris, mais elle l'appréciait. D'une certaine façon, la faucheuse était devenue son amie.

Elles gravirent donc l'allée et Lumen s'autorisa à une observation des lieux. La couleur du gravier contrastait énormément avec le noir de la battisse. Elle saluait aussi le raffinement du jardin et l'impression foret qui de toute évidence appartenait aussi au domaine. Ce lieu ne faisait pas partie du patrimoine des Macmillan, elle l'aurait su. Elle en conclut donc que le manoir était au nom des Sterrs-Carter tout simplement. Son oncle, bien qu'effacé, possédait une certaine fortune, mais rien de comparable avec ce que possédait la famille de sa femme en Australie. Cela ne faisait aucun doute. Les Macmillan étant une famille assez grande mine de rien devait subvenir aux besoins des trois enfants de la deuxième branche et entretenir le magnifique arbre généalogique que possédait l'endroit où ils vivaient. Grand prestige que Lumen ne pouvait que constater. En entrant finalement à l'intérieur, un elfe de maison les accueillit. Sans surprise, sa tante ne lui montra pas de grande politesse. Elles se dirigèrent alors vers le bureau et Lumen aperçut l'ombre de son oncle... Elle se mordilla la lèvre inférieure en espérant ne pas à avoir à se montrer polie avec lui. Elle ne le détestait pas mais ne l'aimait pas spécialement non plus. Il la mettait mal à l'aise. Ses expressions faciales toujours figées, sa voix faible et son sourire timide. Elle n'arrivait pas à déterminer quelles sentiments étaient les siens à son égard. Heureusement, le mépris de Siobhán vis à vis de son mari la sauva d'amabilités tout à fait hypocrites. Et en un rien de temps, elle se retrouva assise sur un fauteuil confortable. Elle inclina légèrement la tête en entendant la réponse de sa tante à sa première question. Les deux semaines... ouf ! Elle ne put cacher sa satisfaction à cette dernière, mais ne s'en voulut pas le moins du monde. Beaucoup aurait très probablement mal vu ce geste, mais peut-être que cela l'amuserait ?  «  Quelle drôle de question à poser à une britannique.  » Sourit-elle doucement, tout en fronçant les sourcils. Le teint blafard de ses cousins ne l'avait pas choqué. Et pour cause, elle était elle-même blanche comme un cul. «  Je ne trouve pas vraiment qu'ils soient vraiment pâles. Mais c'est uniquement parce que je suis habituée à ça. Je n'ai que très rarement vu des teints halés depuis mon enfance.  » Elle ne savait pas vraiment si elle devait réellement répondre à cette question, mais elle supposait que c'était une manière comme une autre de détendre l'atmosphère. Néanmoins, sa réponse n'avait rien d'irrespectueux. Elle essayait seulement d'aller en son sens et de faire la conversation. Elle fut étrangement surprise d'entendre les mots "terriblement effrontée" associés à Julia. Elle lui semblait plus délicate et obéissante que vraiment téméraire. Elle ne paraissait pas s'opposer aux idées de ses parents et à l'éducation stricte qui lui inculquait sa mère. Elle avait toujours pensé sa cousine comme une personne effacée et timide au premier abord... mais effrontée, en voilà une belle. On en apprenait tous les jours dis donc ! Elle lui parla ensuite d'inceste de la manière la plus naturelle du monde. Chez les chrétiens, il s'agissait d'une chose à bannir. Chez les sorciers, surtout chez le sang purs, c'était une pratique plutôt courante. Il était d'ailleurs étonnant de constater que les Steers-Carter n'avaient pas encore tous perdus la raison, comme les Lestrange par exemple. Et même si le sujet ne dérangea pas Lumen, elle comprenait aisément pourquoi Julia n'avait pas envie d'épouser son cousin aussi lointain soit-il. Ca restait quand-même ... écoeurant non ?

Elle n'eut de toute façon pas le temps de débattre davantage à ce sujet puisqu'elle fut rapidement concentrée par la tasse de thé fumante que sa tante lui servait. Il y avait sur le plateau lait et sucre. Elle hésita quelques instants à rajouter du lait justement. Siobhán reprit la parole en comparant cette fois-ci ses deux enfants... comme d'habitude. Mais cette fois-ci, elle ne mettait pas vraiment son fils en valeur, c'était juste un parallèle. Il voulait se marier dans sa famille... quel crétin ! Oups, elle chassa ce mot de son esprit, essayant de donner un semblant d'explication à sa tante. «  Peut-être pense t-il qu'aucune sang pur ne soit assez digne de votre nom hormis des personnes le portant aussi ?  » C'était une hypothèse tout à fait recevable. Puis, elle poursuivit toujours sur la même voix, ne se doutant pas un seul instant de la fausseté de sa réponse : «  C'est sa fierté, il ne voudrait sans doute pas le donner à une personne qui ne le porte pas déjà.  » En un sens, c'était assez logique. Nombre de sorciers préférait chercher un fiancé ou une prétendante à leur progéniture que dans leur propre famille sous prétexte que les autres lignées n'étaient pas assez dignes, assez prestigieuses. Il fallait reconnaître qu'elle voyait difficilement qui avait un nom suffisamment "respectable" et égal à celui de Steers-Carter. Le mariage de sa tante avec son mari n'avait servi qu'à implanter le nom en Grande Bretagne, rien d'autre n'est-ce pas ? La question finale de sa tante la sortit de sa réflexion. Où avait-elle été blessée ? Elle s'en rappelait parfaitement et mentirait probablement un peu pour éviter des ennuis à Cassie.  « Eh bien, comme tu le sais sûrement, j'étais aux trois balais qui a été incendié. Malheureusement, comme quelques personnes ne réagissaient pas - par exemple Lorelei Wilbert et son "petit ami" - certains d'entre nous avons été brûlés. Comme mon avant bras. » Dit-elle en tirant sa manche droite pour montrer les restes de la brûlure. Si l'infirmière avait été capable de soigner une partie et d'éviter le pire, il restait quand-même l'équivalent d'une moitié. Elle tira une grimace dégoûtée de la gueule du pansement recouvrant sa blessure de guerre. Remettre la faute sur ceux qui n'avaient rien foutus et en particulier Lorelei ne lui semblait pas être grave, bien au contraire. Elle ne s'en voulait pas. « Et en sortant du pub, une planche m'est tombée dessus, du coup, j'ai quelques écratinures dans le haut du dos, mais ça, ce n'est rien de grave comparé à ma brûlure. » Elle déglutit une nouvelle fois en y repensant. Elle avait eu mal et ne le cachait, pourquoi le ferait-elle ? « Tes enfants n'ont rien eu, j'espère ?   » Autant englober les deux, ça ne pouvait qu'être bénéfique pour elle.      
©️ Gasmask




Je corrige après :super:
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