Je dois avouer que j’ai toujours été assez prévisible. Je décevais ma famille, je passais beaucoup trop de temps à étudier pour passer le temps et j’étais toujours assise à la même place, autant dans mes classes, à la bibliothèque que dans la Grande Salle. Les vieilles habitudes ont la vie dure que ma mère disait. Dans son cas, elle parlait généralement des habitudes épouvantables de mon père, mais c’est applicable pour tout, je crois. Peu importe de toute façon, ils n’étaient pas ici pour me contrôler, je n’avais pas de raison d’avoir des états d’âme à leur sujet. Je me sentais déjà assez mal quand je retournais dans ma famille, je n’aurais pas pu commencer à me sentir mal à Poudlard, je n’aurais pas pu passer à travers une année scolaire de plus. Considérant que j’aimais bien l’école ce n’était pas une option dans mon cas. Je préférais passer du temps à l’école que de retourner dans ma famille durant les périodes de vacance. J’aurais pu rester pour Noel à l’école, mais ma famille ne l’aurait pas accepté. Nous devions montrer que nous étions la famille idéale parfaite de sang-pur.
Ce n’était que du vent, même eux n’y croyaient pas. Ma famille a longtemps essayé de sauver les apparences, mais ce n’était pas vraiment une réussite. Tout le monde savait que j’étais une déception familiale. Ils avaient beau dire le contraire, tout le monde savait que c’était faux, autant ici à Poudlard que dans le grand monde. Au moins, ici j’avais une paix relative. Je vivais ma petite vie tranquille avec mes bouquins et mes quelques amis. Ma sœur me pompait l’air de temps en temps, mais c’était de la routine, ça ne me faisait presque plus rien maintenant. Certes, c’était désagréable, mais qu’est-ce que je pouvais y faire. On ne choisit pas sa famille n’est-ce pas? On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a et puis tant pis pour le reste. Ça m’avait pris du temps, mais je vivais relativement bien avec ma famille. Certes, mes fiançailles secrètes avec un pur étranger n’étaient pas ce qu’il y avait de plus réjouissant dans ma vie ces derniers temps, mais je me disais que je pouvais au moins essayer de connaître Calixte avant de le rejeter complètement. Considérant que nous n’avions pas encore parlé de la situation tous les deux, je pouvais bien faire ce petit effort.
C’est avec cette idée en tête que je suis allée m’installer dans la Grande Salle pour manger. Les cours venaient de se terminer et j’étais plus que fatiguée. J’avais fait beaucoup de lecture, mes cours avaient été plutôt lourds et mon estomac en était au stade où il me dérangeait pour me faire comprendre que je devais manger un truc avant de mourir en me digérant. Je suis donc allée m’installer à ma place habituelle à la table de ma maison, j’ai sorti mon livre d’histoire de la magie pour m’avancer un peu en mangeant mon repas. J’ai pris un bol de soupe avec un petit pain, histoire de bien commencer mon repas en me plongeant dans la révolte des gobelins à la page 436 de mon manuel.
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Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Plusieurs personnes entrent et sortent de nos vies, seuls les vrais amis laissent une empreinte sur nos cœurs.
La vie de Lumen était assez désagréable en ce moment, un peu comme celle des autres finalement. Entre l'attaque de Pré au Lard et le discours plus que ridicule et inquiétant du ministre, la miss se posait mille et une questions. Comme si sa vie familiale particulièrement bancale ne suffisait pas à réduire son existence à des interrogations longues et barbantes. Les cours se suivaient et se ressemblaient. D'abord celui de botanique - elle y comprenait vraiment rien dans cette matière soit dit en passant- ensuite l'arithmancie. En toute honnêteté, elle se demandait quelle mouche l'avait piquée lors de son choix des options. En troisième année, elle avait suivi un semestre de divination avant de supplier sa directrice de maison de lui offrir la chance - que dis-je le plaisir, le bonheur ! - de prendre une autre discipline à place. Donc, elle ne se plaignait jamais de l'arithmancie et son professeur, sauf dans sa tête. Son voisin lui fila finalement un coup de coude. Elle leva donc les yeux au ciel avant de porter son attention sur lui. « T'arrive à suivre le cours toi ? » Souffla t-il presque désespéré. Elle secoua la tête tout en disant pitoyablement : « Non, je ne comprends rien. Mais si on fait semblant, il se rend compte de rien. » Le garçon laissa échapper un rire, ce qui eut pour effet d'attiser l'attention de toute la classe et un silence de cathédrale régna dans la pièce. Lumen se mordilla la lèvre inférieure, attendant sa sentence. L'enseignant se leva de son siège et marcha en leur direction l'air sévère. « Bennet ! Macmillan ! Si mon cours ne vous intéresse pas, il fallait rester bien au fond de vos lits ! » Tranchant, catégorique, presque cinglant, il se voulait sévère. Il se pencha vers Lumen et la regarda de ses petits yeux noirs. Il était menaçant et en principe, quand il faisait ça, les élèves s'écrasaient comme des insectes. Sauf que la gryffondor ne bougea pas, se contentant de l'observer de ses grands yeux bleus innocents. « Deux heures de retenue ce week-end ! On verra si ça vous plait de récurer les armures. » Si Brown déglutit, la sorcière ne laissa rien paraître, fermant seulement les yeux pour éviter de montrer tout son mépris. Elle se mordit la langue pour s'empêcher de parler. Inutile de lui tenir tête. Elle avait quand-même un instinct de survie. A la fin du cours, Bennet lui attrapa le bras pour s'excuser presque gêné. « Je suis désolé, crois moi. » Elle eut presque pitié de lui. Elle n'avait de réelle raison de lui en vouloir en fait. Ce n'était pas de leur faute à eux si le professeur était con non ? « Pas grave, t'en fais pas. On se revoit samedi alors. » Dit-elle en s'éloignant le gratifiant d'un faible sourire. Elle prenait ces heures de colles presque étonnamment bien. Heureusement, il n'y avait pas match ou entrainement, sinon, elle aurait très probablement crisé. Au revoir, le gentil Bennet ! Elle lui aurait sans peine arraché la tête, juste pour se défouler et passer sa rage sur quelqu'un. Donc, elle ne lui en tenait pas rigueur. Puis, il lui était fort sympathique malgré leurs conversations peu nombreuses jusque là. Elle ne lui parlait pas beaucoup et ne cherchait pas tellement à ce que ça en soit autrement.
Bien entendu, elle était soulagée de se rappeler qu'elle ne reverrait pas la sale tronche du professeur d'arithmancie avant la semaine suivante. Il ne s'occuperait surement pas de leur tâche ingrate, la confiant davantage au concierge. Le concierge qui surveillait les trois quarts des élèves. Rares étaient les enseignants qui géraient les retenues. Et elle remarqua aussi une autre chose merveilleuse ! Et pas des moindres en fait. Les cours touchaient enfin à leur fin ! Véritable miracle. L'adolescente voyait enfin l'heure d'un peu de repos. Une pause dans cette lourde journée se faisait de plus en plus désirable. Le repas et la grande salle l'appelaient. Même si elle n'engloutissait pas énormément de nourriture, son estomac réclamait son pesant d'or. Elle y alla donc sans empressement et avec sérénité. La pièce était presque vide - enfin du moins, autant qu'elle puisse l'être- et elle repéra rapidement l'une de ses amies à la table des lions. Briséis Black qui semblait absorbée par un bon vieux bouquin, assez balèze dans son genre. Lumen appréciait grandement lire elle aussi. Elle s'enfermait dans son dortoir pour feuilleter toute sorte de manuels tant que cela aiguisait son esprit telle une lame de couteau bien tranchante. Et à mesure qu'elle grandissait, son cerveau demandait davantage de connaissances. Toutes les curiosités de la métamorphose, du quidditch et de l'histoire lui faisaient de l’œil depuis toujours. « Alors la travailleuse ! » L'interpella t-elle en s'installant juste en face de sa camarade de maison. Elle posa son sac au pied du banc et lança un bref regard aux plats qui ornaient la table. Elle grimaça en voyant un élève plus loin - un grand malabar ! - se servir d'une tonne de pomme de terres. Elle soupira en constatant tristement que son voisin ne se nourrissait que d'une petite salade verte et quelques misérables légumes. Entre les deux extrêmes, Lumen choisit l'équilibré. Elle préféra un bol de soupe et de la macédoine enroulée par un bout de jambon. « Tu n'as pas peur de tâcher ton livre ? » Sourcil froncé, regard interrogateur et lèvres retroussées, elle ne comprenait pas vraiment les gens qui prenaient ce risque inconsidéré. Elle aimait les choses propres et soigneusement rangées. Elle souffrait d'une certaine tendance à la maniaquerie. Et voilà pourquoi elle fixait Briseis avec une telle méfiance. Et la pauvre petite n'avait pas besoin d'un tel traitement bien au contraire. Elle était gentille et même adorable quand on cherchait réellement. Elle l'avait connue vaguement lors de leur enfance. Quelques rencontres entre sang purs. Rien d'extraordinaire. Des choses plutôt anodines dans des familles comme les leurs. Elle se résolut donc rapidement à prendre un comportement plus posé et beaucoup moins insultant. « Bon allez lâche dont ton bouquin ! Et raconte moi ta journée, je veux savoir comme elle s'est passée. » Changer radicalement de sujet n'était pas plus mal et dans un sens, cela pouvait aisément faire taire les manies de notre pauvre gryffondor. On la voyait déjà les doigts crispés et la bouche pincée par l'agacement. Lumen et ses réactions excessives ! Elle en blasait plus d'un. Elle saisit donc la cuillère pour commencer à manger son potage en attendant bien sagement les réponses et réactions de son amie.
Quand tu considères que ta vie n’est pas à la hauteur de ce qu’elle devrait être, il est normal de se trouver des moyens pour oublier ou du moins se changer les idées. Dans mon cas, j’ai toujours rêvé du grand amour, comme les moldus le montrent dans leurs films. C’est un truc que j’ai quand je suis chez mes parents, je vais dans les cinémas moldus et je vais regarder des films. Je n’ai pas à subir mes parents plus que nécessaires et ça me plait bien de voir ce qu’ils peuvent faire sans magie. Ils sont plutôt débrouillards ces gens. Ils ne peuvent pas aller filmer dans l’espace, mais ils ont tout de même été capable de recréer sur l’écran une vision de l’espace. C’est génial tout ça. J’ai vu ça en allant voir Star Wars : L’empire contre-attaque l’année dernière. La relation entre Han Solo et Leia est tout à fait visible même si elle n’est pas encore commencée. Je ne veux pas nécessairement une romance dramatique à la Shakespeare, un auteur moldu que j’aime bien, ou bien un amour qui ne se réalise pas, comme dans Casablanca, un autre film moldu plutôt triste celui-là. Je veux simplement une relation simple et vraie. Pas un truc comme mes parents où ma mère est complètement soumise et effacée. Une relation respectueuse, ce n’est pas trop demandé, non ? Il faut croire que oui puisque mes parents ont décidé, pour rendre ma vie encore plus misérable, de me choisir eux-mêmes un fiancé, histoire de m’empêcher de pouvoir vivre un réel amour comme je le voulais. C’est pour les autres, comme tout le reste il faut croire. Ce ne sont que les autres qui ont droit au bonheur, à la simplicité et à l’amour. Pour ma famille, je n’ai pas droit à ça, autant oublier ces projets et devenir une fiancée respectable.
C’est pour ça qu’au lieu de réfléchir à tout ça pour la millionième fois, je préférais me plonger dans un bouquin que le professeur Sangster m’avait prêté pour que je puisse approfondir la matière. Contrairement à la plupart des gens, j’adore le cours d’histoire de la magie. J’aime comprendre le passé, de cette façon je comprends mieux le présent. Je vais être très franche, il y a bien des choses que je ne comprends pas, même en ayant tout lu ce qu’il y avait sur le sujet. Cette idée de la pureté du sang est ridicule, surtout en considérant l’aspect génétique de la chose. Encore une fois, les moldus avaient compris des choses que nous ne considérions pas. C’est mauvais les mariages entre même famille tout le temps. Les gens deviennent bizarres, un peu fous même. Je n’ai pas trop compris ce que ça racontait, mais c’est ce que j’en ai retenu. Mais bon, je garde toujours ces idées pour moi, ce n’est pas ce qu’une bonne sang-pur devrait dire et lire. Surtout un livre écrit par un moldu. Comme tout, je n’en parle pas et je garde mes idées pour moi, du moins, je les garde secrètes pour mes parents. S’ils venaient à entendre parler de ça, je ne sais pas comment ils réagiraient. Probablement que mon père ferait une crise incroyable et me punirait plus que jamais. Peu importait de toute façon, il ne viendrait jamais à le savoir, je ne pouvais pas me le permettre. Je lisais plutôt des livres d’histoire de la magie en public, c’était plus sécuritaire pour tout le monde. Comme au moment où Lumen est venu me sortir de ma lecture en plein repas. « Alors la travailleuse ! »
J’ai relevé la tête l’une de mes rares amies alors qu’elle s’installait en face de moi. Je lui ai fait un grand sourire avant de prendre une cuillerée de ma soupe. Il y avait des gamins à la table derrière Lumen qui n’arrêtaient pas de regarder vers nous en gloussant, comme s’ils n’avaient jamais vu une fille de leur vie. Je n’ai pas fait plus attention que ça, détournant mon regard vers mon amie. « Tu n'as pas peur de tâcher ton livre ? » J’ai levé les yeux vers le plafond magique qui montrait une température pas trop intéressante. C’était typique, je faisais attention à mes choses, mais pas de manière aussi maladive que Lumen.
- Ohhh ça va, t’en fais pas maman. Déjà ce n’est pas mon livre, c’est au professeur Sangster. Ensuite, je suis très prudente, le livre sera aussi beau que quand elle me l’a prêtée la semaine dernière.
J’ai fait un grand sourire à mon amie alors qu’elle essayait probablement de garder son calme face à mon comportement ô combien outrageant face à un livre que nous devions aimer et chérir jusqu’à la fin des temps. « Bon allez lâche dont ton bouquin ! Et raconte-moi ta journée, je veux savoir comme elle s'est passée. » Ma journée ? Il n’y avait pas grand-chose à raconter. Considérant que nous étions dans la même maison et dans la même années, mis à part les cours optionnels, nous avions les mêmes cours. Nous avions eu un cours de botanique le matin-même et puis le cours d’étude des moldus en après-midi. Quand mon père a su cela, il en a presque fait une attaque, mais j’ai expliqué à mon père que c’était pour bien comprendre le monde moldu et pouvoir y évoluer si nécessaire sans attirer les soupçons sur notre monde. Il n’a pas paru plus convaincu plus qu’il le fallait, mais il n’a rien trouvé à rajouter alors j’ai pu faire ce que je voulais. De toute façon, il y avait longtemps que mon père avait abandonné l’idée que j’allais devenir une fierté de la famille.
-Bah j'ai eu métamorphose ce matin, c’était pas des plus génial mais ça a été, et j’ai eu étude des moldus après. C’était pas mal, on a vu les moyens de divertissement qu’ils ont. Ils sont ingénieux ces moldus.
J’ai fait un grand sourire à mon amie tout en prenant le verre qu’il y avait devant moi. Sans réfléchir, j’ai assumé qu’il était à moi puisqu’il était là. J’ai vu les garçons de l’autre table se marrer bien comme il faut alors que je prenais une gorgée de jus. Pourquoi riaient-ils ainsi ? J’ai haussé les sourcils tout en me retournant vers….vers…c’était qui déjà ça ?
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Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Plusieurs personnes entrent et sortent de nos vies, seuls les vrais amis laissent une empreinte sur nos cœurs.
Contrairement à la moitié des gryffondors, Macmillan appréciait grandement l’aînée des sœurs Black. Autant le reconnaître, la charmante Briséis ne possédait pas une réputation très appréciable et honnêtement cela lui faisait défaut. La sixième année était la gentillesse incarnée cachée derrière un nom de famille désuet et lugubre. L'apparence juvénile et gracieuse de la gryffondor ne reflétait en aucune façon le caractère arrogant et égoïste de la très noble lignée des Black. Et parler avec la descendante d'une telle fratrie ne dérangeait pas la jeune Lumen outre mesure. Elle avait une préférence flagrante pour les handicapés de la société, ces personnes qu'on rejetait, qu'on jugeait sans même chercher à comprendre. Personne ne comprenait vraiment pourquoi la brunette prenait aussi bien la défense d'une fille comme la délicate Briseis ou un garçon comme Ethan Ó Conchúir. Lumen, elle ne choisissait pas entre untel ou untel, elle les prenait tous, les acceptait comme ils étaient et le montrait aux yeux de tous sans la moindre honte. Attitude que seuls les poufsouffles étaient réellement capable d'approuver. Ils se comportaient un peu de la même manière avec les gens.
En arrivant dans la grande salle et en voyant son amie seule, elle n'hésita pas une seule seconde à la rejoindre, la déranger. Elle embêtait toujours ses proches dans leurs activités et n'éprouvait jamais de réel regret à de tels actes. Cette notion lui échappait d'ailleurs complètement. Ce qui la poussait parfois à se conduire comme une malotrue. Mais cela faisait partie intégrante de son charme après tout. Comme le lui reprochait ? Lumen était aussi une grande maniaque. Tout chez elle s'avérait impeccablement propre. Ses vieux livres légèrement jaunis tenaient encore parfaitement la route. Elle ne saurait dire de quand ils dataient exactement. Mais des manuels aussi bien soignés pour une adolescente de cet âge relevaient du miracle, ou presque. Elle jeta un coup d’œil à la table derrière elle. Une bande de gosses ricanait et les fixait. Ces petits cons préparaient visiblement un mauvais coup. Ou alors ils trouvaient quelque chose de drôle dans leur tenue. Elle regarda alors Briseis, puis se détailla de la tête aux pieds. Non rien de choquant ou d'exceptionnellement intéressant. Elles étaient juste deux jeunes femmes qui parlaient gaiement autour d'un repas. Elle attrapa donc sa fourchette et son couteau pour entamer la macédoine. « Le professeur Sangster dis-tu ? » L'interrogea t-elle distraitement en levant sa fourchette vers sa bouche. Elle avala sa petite bouchée et s'essuya les lèvres avant de reprendre la parole. « Je suis pas trop gaga de l'histoire de la magie. C'est intéressant, cela va de soit. Mais tout le monde dort. On fait des trucs assez basiques que j'ai moi-même déjà étudié il y a longtemps. Honnêtement la révolte des gobelins, c'est un truc que je connais depuis mes neuf ans. » Allez savoir pourquoi, mais l'histoire prônait par dessus tout chez les Macmillan. On apprenait l'histoire de la famille avant même de savoir lire et écrire. Aussi on étudiait la naissance de Poudlard avant même d'aborder le calcul. Et les livres à ce sujet se comptaient par milliers dans la demeure des Macmillan. « A la maison, si tu ne sais pas réciter les noms des directeurs de Poudlard depuis sa création, cela veut dire que ton éducation est ratée. » Elle laissa alors échapper un rire nerveux à cette idée. Elle se rappelait parfaitement des sortilèges qu'elle avait reçu lorsqu'elle se trompait. Aujourd'hui, Lumen avait une connaissance étendue et une analyse intéressante du monde magique. Ses parents pouvaient au moins se vanter d'avoir inculqué à leur fille indigne cette valeur familiale.
Mais Lumen ne désirait pas parler d'histoire de la magie et bouquin toute la soirée. Elle voulait en savoir plus sur la journée de son amie. Étrangement, elle sentit que cette dernière en fut assez surprise. Et raconter son quotidien ne semblait pas la motiver plus que ça. Peut-être parce qu'elle trouvait ses journées plutôt banales, ses horaires plutôt nazes ou d'autres choses dans ce gout-là. Lumen n'excluait pas complètement l'idée que Briséis ait des cours qui ne lui plaisaient pas réellement. Aussi brillante et travailleuse soit son aînée, elle ne l'imaginait pas bosser comme une folle dans tous les domaines et les aimer chacun de la même façon. Et sa réponse confirma les craintes de la petite Macmillan. Elle se mordilla la lèvre inférieure. Qu'avait-elle contre la métamorphose au juste ? C'était juste génial comme matière, bien mieux que l'étude des moldus. « T'aimes pas la métamorphose ? » L'interrogea t-elle en haussant un sourcil. Il fallait dire que cela faisait partie des matières les plus subtiles et compliquées. Pour les devoirs, on devait montrer beaucoup de patience et d'apprentissage. « Moi, ce serait plutôt l'étude des moldus qui me plairait pas. Je les comprends pas... genre leurs métros, c'est bizarre. » En fait, ils l'effrayaient complètement. Elle paniquait rien qu'à l'idée d'y foutre les pieds, alors si elle devait en prendre un... c'était naturellement hors de propos. Elle entendit encore des éclats de rire et aussitôt elle se retourna violemment. « Et un sortilège dans votre tronche, ça vous calmerait ?! » Elle planta son regard assassin dans les yeux de chacun d'eux. Elle croisa les bras sous sa poitrine tout en attendant leur réaction. Elle suivit ensuite la direction que prenait leur regard qui se portait sur la pauvre Briséis. Crispée, Lumen observa longuement sa camarade, se rendant compte que quelque chose clochait. On aurait dit qu'elle était .... perdue. Oui, c'était exactement le mot. Lumy secoua la main devant les yeux de la sorcière comme pour la faire revenir à la réalité. « Bri, ça va ? » S'enquit-elle. Elle comprit rapidement qu'il y avait un lien entre les moqueries de la bande de trolls derrière et la soudaine réaction lointaine de son amie. « Tu... tu es pâle comme un linge. Ce serait bien si je t'emmenais à l'infirmerie. » Elle ignorait ce que la pauvre Briséis avait pu avaler, mais manifestement, ce n'était rien de très bon. Surtout que ça provenait sûrement du jus de citrouille. N'y connaissant absolument rien en potions, antidotes, poisons ou que sais-je encore, elle n'était pas avancée pour autant. Néanmoins, elle allait rapidement se rendre compte du problème. Dés que la demoiselle assise en face d'elle ouvrirait la bouche d'ailleurs. « Bon allez, ne tardons pas. On y va. »
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Mer 30 Déc - 17:38
