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 Tel est pris qui croyait prendre — PV. Lorelei

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Message Sujet: Tel est pris qui croyait prendre — PV. Lorelei   Tel est pris qui croyait prendre — PV. Lorelei Icon_minitimeJeu 12 Fév - 1:56

Tel est pris qui croyait prendre
Delilah
feat.
Lorelei


 

 



 

 

Que ceux qui n'ont du monde aucune expérience Sont aux moindres objets frappés d'étonnement : Et puis nous y pouvons apprendre, Que tel est pris qui croyait prendre. Δ La Fontaine

La brune était fébrile, depuis plusieurs jours déjà. Cela ne faisait même pas une semaine qu’elle avait surpris — espionné, certes — l’une de ses élèves. La gamine était brillante, une Serdaigle dans toute sa gloire, et Delilah n’aurait pu être plus fière. Enfin, ça, c’était avant qu’elle la coince — qu’elle l’observe, d’accord —  avec la langue d’un garçon au fond de la gorge. Delilah n’était pas quelqu’un pour juger, et très franchement, même si elle n’approuvait pas forcément de telles distractions, elle pouvait bien comprendre : après tout, les hormones, c’était bien de son âge. Non, le problème était que ce n’était pas n’importe quel garçon. Elle apprit, bien camouflée derrière le rideau de sa fenêtre, que le garçon n’était pas un garçon du tout, mais un homme. Le summum était de découvrir que l’homme qui avait sa langue dans la gorge de son élève n’était nul autre que son collègue, professeur de sortilèges.

Delilah vit rouge. Que ses élèves fricotent avec d’autres, soit, après tout Néron était un exemple parfait, elle était rodée. Mais se faire un professeur, c’était un tout autre niveau de dépravation, d’insolence, d’irrespect, d’inconscience, de bêtise, de … Elle en perdait son latin. La seule chose qui parvenait à son cerveau était l’horreur d’une telle découverte, les conséquences que cela pouvait avoir si ça venait à se savoir, la déchéance de sa Maison, la honte sur les Serdaigles. En bref, elle ne pouvait pas se le permettre. Un tel comportement était intolérable, et Delilah se mit donc en tête de remettre Lorelei dans le droit chemin.

C’était sans compter sur le fait qu’elle fut incapable, depuis plus de deux jours, de coincer la jeune Serdaigle toute seule. Il y avait toujours quelque chose, et même si elle avait cherché n’importe quelle excuse pour coller la jeune femme, ses essais restaient sans succès. Son travail était absolument parfait et elle n’avait strictement aucune solution pour lui donner une colle crédible. C’était à peine si elle arrivait à lui enlever des points. De toute façon, la sanctionner c’était sanctionner sa Maison, et elle avait toujours un peu de mal avec ça. Elle était juste, bien sûr, mais si elle pouvait éviter au moins un peu de les descendre, elle faisait de son mieux pour trouver un moyen. En tous les cas, Lorelei avait des ennuis, et la Directrice l’avait dans le collimateur.

La parfaite opportunité se présenta à la fin d’un cours de potion, alors que les élèves avaient décampé relativement rapidement — ce qui ne changeait pas vraiment — mais pour une quelconque raison, Lorelei mit plus de temps. Voyant sa chance, la brune s’était levée souplement de son siège, réajustant sa masse capillaire distraitement en faisant attention à Melancholia, et se dirigea vers la table de l’étudiante.

« Miss Wilbert ? Un mot s’il vous plaît ? »
© Gasmask


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Lorelei E. Wilbert
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LA PRINCESSE ADOPTÉE

LA PRINCESSE ADOPTÉE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/09/2014
+ PARCHEMINS : 5009
+ LOCALISATION : au pays de la débauche /pan/ non celui des livres, de la magie

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Message Sujet: Re: Tel est pris qui croyait prendre — PV. Lorelei   Tel est pris qui croyait prendre — PV. Lorelei Icon_minitimeMar 17 Fév - 18:16



Salle de classe de potions




JE TE MONTRERAI, JE TE FERAI MENTIR. JE PRENDRAI LA FROIDEUR DANS TES YEUX.


S'il y avait bien une chose que je souhaitais par-dessus tout, c'était d'être discret sur ma relation  autre que professionnelle, avec mon professeur de sortilèges. Je n'imaginais pas les conséquences qu'ils nous arriveraient si quelqu'un dans Poudlard savait notre liaison. Qu'on couchait ensemble depuis un certain temps. Si ça se savait … Il était fort possible que mes parents allaient au courant de la raison de mon renvoi. Connaissant ma mère, je pariais que la nouvelle que sa fille couche avec Seth Avery ne la laissera pas perplexe longtemps. Après tout, il était un sang pur et un Avery de surcroit ce qui faisait de lui un très bon choix pour perpétuer le sang pur dans notre famille. Non. Elle n'ira pas m'engueuler pour cette raison. Elle le fera parce que je n'avais pas été assez prudente selon elle. Que je m'étais fait piquer la main dans le sac et que j'aurais dû la mettre au courant. Ça c'était bien ma mère. Elle s'en ficherait que je fréquentais et couchais avec un homme qui avait dix ans de plus que sa fille. Tant que l'homme en question était de sang pur et qu'il avait une bonne situation ça lui allait. Ce qui n'était pas le cas de mon père. Il me voyait toujours comme sa petite fille de huit ans alors que j'en avais vingt. S'il apprenait cette nouvelle, il irait soit cassé la gueule à Seth pour avoir osé salir sa petite fille chérie. Bien sûr il reviendrait rapidement car Seth se connaissait en sortilèges en étant professeur de cette matière. Et qu'il y avait des rumeurs de magie noire sur le compte des descendants Avery. Au final, il me punira et fera taire les propos comme quoi leur fille unique fréquente un de ses enseignements. Il préférait de loin me punir, que le monde sorcier sache ce que j'avais fais et que j'avais salit la réputation de ma famille. Car, à tous les coups si je me venais à faire renvoyer pour avoir entretenu une relation avec l'un de mes enseignants, ça se serait. Vite comme l'éclair et en moins de temps de dire quidditch, que Poudlard et ses alentours serait au courant de la raison de mon renvoi. C'était pire que le téléphone arabe chez les moldus. Ne demandez pas comment je connaissais ce principe. J'ai juste été au mauvais endroit au mauvais moment voilà tout. N'allez pas chercher que je me cultive sur les traditions et les habitudes des moldus. C'est tout à fait faux. Si j'aurais voulu me cultiver sur eux, j'aurais choisi l'étude des moldus en option pas divination. Toujours est-il que si ça s'apprenait que j'avais une liaison dangereuse avec Seth, je ne donnerais pas cher de notre peau. De ma peau.

Alors, pour ne pas que cette situation nous arrive, on se montrait très discret. Du genre à ne pas éveiller les soupçons. Même si d'après ce que m'avait raconté Seth, le professeur Teruki Tskui aurait des doutes. De sérieux doutes. Professeur qui enseignait le cours des soins aux créatures magiques. Vous savez les animaux fantastiques du type licorne, hippogriffe, Horglups , scrout à pétard en autre ? Tant qu'il était pourquoi ne pas examiner un Boursoufflet chauve  ou un pégase ? D'après ce que j'ai entendu sur lui, ça ne me surprendrais pas qu'il choisisse ses animaux pour l'un de ses cours. Enfin, si on pouvait appeler cela un cours. Toutes ses choses qu'on disait soin aux créatures magiques étaient inutiles pour moi et ne m'intéressaient absolument pas. Je n'avais pas choisi l'étude des runes pour rien.  Je ne pouvais pas m'en faire sur cet enseignant, Seth m'avait dit qu'il se réglait de ce problème. Soulagée, on continuait notre relation en étant très discret. Discrétion que je devais enseigner à ma directrice de maison, Delilah Maccarthy et accessoirement mon professeur de potions. J'ai été très surprise en tombant un soir, sur ma professeur de potion dans les bras de ma professeur de métamorphose. Et ça devant ma salle commune. Endroit où j'aurais dû y être depuis bel lurette. On peut dire que j'étais sur le cul en les voyant s'embrasser et j'avais retroussé chemin.  Je préférais attendre qu'elles partent pour entrer dans ma salle commune. Même si c'était ma directrice de maison, elle ne se gênera pas pour m'enlever des points pour avoir traîner dans les couloirs après le couvre-feu.  Pour être juste envers les autres maisons. Point doublé par la professeur de métamorphose pour bien faire passer le mot que c'était interdit d'être en dehors de son dortoir après l'extinction des feux. Non. Je préférais faire un tour et me rafraichir les idées avant de revenir sur mes pas en espérant que les deux femmes ne sont plus vers ma salle commune. Chose bizarre car les appartements de ma directrice de maison n'étaient pas proche de la salle commune des serdaigles. Et encore moins ceux du professeur Von Staël. En y pensant, je n'avais jamais pensé que mes deux enseignantes entretenaient une relation autre que collègue et amicale. Dans un sens, je me fichais de leur orientation sexuelle. Ce n'était ni les premières ni les dernières à aimer son propre sexe. Puis, ça ne me regardais pas de qui sortais avec qui et encore moins les relations de mes enseignants. Non. Ce qui me surprenait c'était que déjà, j'aurais dû le savoir bien avant. Et de deux, il fallait qu'elles revoient la définition du mot discrétion. Elles ne pouvaient pas attendre d'être dans un de leur appartement, à l'abri des regards indiscrets pour s'embrasser ? Non. Il fallait qu'elles s'embrassent devant ma salle commune, faisant retarder mon sommeil. Je vous jure, on aurait dit qu'elles avaient mon âge. Quoique. Même moi, je savais être encore plus discrète qu'elle avec ma relation avec leur collègue. Oui. La discrétion se manquait de nos jours et surtout en prenant de l'âge.

En parlant de ma professeur de potion, ça me fait penser que depuis deux jours elle m'a, comment dire, à l'œil. Ce n'est pas une impression. Et encore moins que je me fais des films toute seule. On dirait que ma directrice de maison cherchait un moyen de me parler entre quatre yeux. De je ne sais quoi. Au début, bien sûr je pensais avoir rêvé. Cela arrivait que des professeurs se promènent dans les couloirs même si c'était dans le couloir où vous vous trouvez. Cela arrivait aussi qu'un professeur vous regarde avec attention même au milieu de la grande salle. Le professeur pouvait bien être dans la lune cela arrivait. De même quand il ou elle vous parle à l'intérieur de votre salle commune et que celle-ci repousse chemin devant les sixièmes années qui avait pris possession de la salle commune en question. Par contre, quand cela durait deux jours que vous voyez plus votre professeur de potion, même après avoir eu cours avec et que le prochain cours était dans trois jours, c'était suspect. Très suspect.  Non. Ce n'était pas une illusion créé par mon esprit. Ma directrice de maison me voulait quelque chose. Mais quoi ? Plus je marchais en direction du cachot où avait lieu le cours, plus je réfléchissais sur le sujet qu'elle voulait me parler. Ce n'était pas les cours. Je faisais toujours du bon travail et récoltait des points pour notre sablier. Ça ne pouvait pas être aussi l'un de ses collègues qui lui avait parlé de mon cas et que j'avais fait une bêtise dans l'un de leur cours. A part le professeur de défense contre les forces du mal qui m'avait remballé et enlever des points à son cours car j'avais répondu à une question à la place de quelqu'un d'autre. Non. Le professeur Selwyn savait se défendre toute seule. Elle n'avait pas besoin d'en faire un rapport à ma directrice de maison pour si peu. Non plus que j'avais brûlé le Chicaneur d'une née-moldu en lui disant de lire la gazette du sorcier plutôt que de lire ce torchon qui était qualifié de journal. La seule solution c'était qu'elle m'avait vu l'autre fois quand elle fricotait  avec le professeur Von Staël. Et qu'elle voulait que je garde ce secret pour moi. Même ça j'en doutais vu que j'avais été très discrète en partant. Et qu'elles étaient aussi super occupé à jouer les aventurières que voir qu'une élève était sortie après l'extinction des feux.  Non ça ne pouvait pas être ça, mais quoi ? Même quand je m'asseyais à ma place pour suivre son cours, je ne savais toujours pas pourquoi elle voulait me parler. La meilleure solution que je trouvais était que je je reste à la fin de son cours pour lui donner son opportunité. Et en conséquent être fixé sur ce qu'elle me voulait.

C'est avec un dernier regard assassin en destination de mon binôme, que je posais mon regard sur le tableau encore vide d'instruction sur la potion qu'on allait faire. D'ailleurs qui m'avait collé Phèdre alias je-vais-te-faire-manger-le-chaudron-si-tu-penses-encore-que-tu-es-plus-forte-que-moi Montgomery comme binôme ? La personne était soit sourde pour ne pas savoir qu'avec la blonde qu'on était rivale et qu'on se détestait. Soit suicidaire vu le nombre d'élèves qu'on avait envoyé à l'infirmerie à cause d'un sort ou d'un chaudron qui leur était malencontreusement renversé dessus. Ou alors c'était ma punition ou un moyen pour montrer une bonne fois pour toute que j'étais plus intelligence que ma rivale. Même sa présence à mes côtés, me laissa de marbre pour cette fois. J'avais autre chose à faire et à penser pour ce cours. Comme par exemple savoir pourquoi ma directrice de maison voulait me parler. Et aussi lire les instructions que le professeur Maccarthy avait mises sur le tableau à l'aide d'un sort. Un sourire fleurissait sur mes lèvres à la lecture des ingrédients. Ses produits là ne servaient qu'à faire qu'une seule et unique potion. Il ne fallait que trois gouttes de cette potion pour vous faire relever tous vos pires secrets. Ce qu'on allait faire aujourd'hui était un sérum de vérité, pour être plus exacte c'était du véritasérum. Une potion difficile et complexe à faire. Une potion appropriée pour des élèves de septième année comme nous. Et il ne valait mieux pas que quelqu'un me la fasse boire sinon ça serait fini de mes secrets. Comme le fait que je couchais en secret avec le professeur de sortilèges. D'un commun tacite avec Phèdre, je partis chercher les ingrédients dans la réserve tandis qu'elle s'occuper d'allumer le chaudron.

Les trois heures se cours se passèrent dans un silence de plomb faisant pâlir un cimetière. Personne ne parlait. Normalement, il y avait bien quelques élèves, surtout Phèdre et moi, qui parlions dans son cours. Mais là, personne. Pas un bruit. On pouvait entendre une mouche volée tellement la salle de classe était silencieuse. Ça pouvait étonner qu'à moitié le professeur qu'on travaille dans le silence. Vu la complexité de la réalisation du véritasérum on avait besoin de toute notre concentration et de silence. Surtout qu'on ne faisait que la première partie du travail aujourd'hui vu qu'il fallait un temps de repos à la potion pour faire la suite. Mais même la première partie était difficile. Silence sous le regard examinateur de notre professeur. Regard qui se posait plus sur ma table que sur les autres. Soit, elle pensait qu'on allait encore se disputer avec Phèdre ou elle attendait quelque chose. Une opportunité pour pouvoir me parler seule. Ce qu'elle n'avait pas besoin vu que je comptais rester après les cours. Je n'aimais pas être dans l'ignorance surtout quand c'était ma directrice de maison qui m'avait à l'oeil. La sonnerie annonçant la fin du cours fut comme une délivrance. En moins de dire quidditch, les affaires furent rangers dans les sacs. Que les tables furent nettoyées. Que les chaudrons furent regroupés dans la réserve avec notre nom pour qu'on puisse le reprendre au prochain cours. Et que les premiers élèves, les plus rapides partirent du cachot.

Ce qui n'était pas encore mon cas vu que je n'avais pas encore rangé mes affaires. Prenant le temps de ranger correctement mes affaires de potion, je ne fus pas surprise d'attendre la voix de ma directrice de ma maison m'interpeller. « Miss Wilbert ? Un mot s’il vous plaît ? » Elle avait saisi sa chance. J'allais savoir la raison du pourquoi et du comment elle cherchait à s'entretenir avec moi depuis deux jours. Sans succès. J'allais enfin savoir ce qu'elle me voulait. Un sourire naquit sur mes lèvres tandis que j'attrapais mon rouleau de parchemin vierge que je rangeais à sa place dans mon sac. « Oui, professeur Maccarthy ? » Autant jouer la carte de l'ignorance. Surtout que je ne savais vraiment pas ce qu'elle me voulait. C'était plus approprié. Plus réfléchit. Plus serdaigle de jouer cette carte et non foncé tête baisser dans un terrain inconnu comme les gryffondors. Je n'avais pas été répartit pour rien chez les bleus et bronze. Dans sa maison. Mon regard se posa un instant sur l'enseignante qui me faisait face en tenant l'une de mes plumes. « J'ai fais quelque chose qui n'allait pas ou qui vous a contrarié dans votre cours ? » Plume et encrier vide rejoignaient mon sac quelques secondes après leur copain. « Pour ma défense, j'ai suivi à la lettre mon manuel et les instructions que vous nous avez donné. » C'était certain qu'elle ne me voulait pas me parler de son cours. Comme je lui avais dit, j'avais suivi ses instructions et celle de mon manuel. Et d'après la couleur de ma potion d'un vert translucide dans mon chaudron, c'était bien le résultat qu'on attendait. Ma potion était parfaite comme pratiquement toutes celles que je faisais dans son cours. Alors, non ça ne pouvait pas être définitivement l'objet du jour. Le manuel avancé de préparation des potions dans mon sac, j'utilisais encore une nouvelle fois la carte de l'ignorance. « Ou alors je vous ai contrarié dans un autre cours ? » De l'élève qui ne se rapprochait rien. De l'élève studieuse qui faisais gagner des points dans le sablier des bleus et bronze. De l'élève prétentieuse que j'étais. Fourrant une nouvelle fois dans mon sac  mon matériel, j'attendais que ma directrice me dise ce qu'elle me voulait. Ce que je ne savais pas c'était que la raison pour laquelle elle m'avait dans le collimateur était bien la dernière chose que j'aurais pensé. Et que la salle de classe de potions allait être témoin d'un sacré stratagème entre nos deux. Du chantage à l'état pur.


© Pando


Dernière édition par Lorelei E. Wilbert le Jeu 9 Avr - 0:47, édité 2 fois
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Message Sujet: Re: Tel est pris qui croyait prendre — PV. Lorelei   Tel est pris qui croyait prendre — PV. Lorelei Icon_minitimeDim 22 Fév - 22:24

Tel est pris qui croyait prendre
Delilah
feat.
Lorelei


 

 



 

 

Que ceux qui n'ont du monde aucune expérience Sont aux moindres objets frappés d'étonnement : Et puis nous y pouvons apprendre, Que tel est pris qui croyait prendre. Δ La Fontaine

La gosse lui parlait, bien innocente. La salle était désertée, et pendant un instant, Delilah avait considérer s’affairer à ranger les chaudrons et ingrédients inutilisés pour la soirée. Ç’avait été le dernier cours, fort heureusement, et elle pouvait prendre son temps pour longuement enguirlander l’élève devant elle. Parfois il lui était difficile de se dire que ses septièmes années étaient des adultes, et techniquement capables de faire ce qu’ils voulaient. Après tout, ils savaient déjà transplaner, pour la plupart, et à la fin de l’année, ils trouveraient un travail. Cependant, la brune, à cet instant, voyait en face d’elle la gamine de 14 ans qu’elle avait eu en première année. Elle devait bien se rendre à l’évidence, pourtant, que la demoiselle devant elle avait bien tous les attributs d’une femme. Ca n’arrangeait rien à la gravité du fait, pourtant. Elle restait une élève, quoi qu’il arrive, et les élèves ne couchent pas avec leurs professeurs. C’est un manque d’éthique tout à fait impardonnable ; et maintenant qu’elle y pensait, Delilah se disait qu’elle ferait bien aussi de parler à Seth.

Le problème dans des situations comme celles-ci était moins le reste du corps enseignant, qui serait certes choqué, mais l’élève étant majeure, pas particulièrement outré non plus. Evidemment, il y avait quelque chose de définitivement contestable dans l’existence d’une telle relation, mais ce n’était pas non plus inconnu. C’était bien arrivé avant, et ça n’avait coûté ni la place de l’élève, ni celle du professeur. Non. Dans des cas comme celui-ci, les plus dangereux restaient les parents. L’affaire pouvait toujours être étouffée dans l’interne, les deux parties forcées à rester plus discrètes ou à rompre toute relation jusqu’à la fin de l’année scolaire. Sauf que si les géniteurs en avait eu vent, cela entrainait fatalement un scandale, et dans le cas de Lorelei, ils retomberaient sur Delilah. Comment la Directrice de Maison aurait-elle pu laisser faire, après tout ? Alors la brune ferait de son mieux pour étouffer toute relation dans l’œuf, ou si ça restait inefficace, les forcer à une discrétion totale. Elle irait peut-être demander conseil à Zelena, aussi ; après tout, son amante avait la confortable position de Directrice adjointe.

Quoi qu’il en soit, Lorelei était en face d’elle, et elle avait l’air bien trop innocente. Evidemment, elle était plutôt satisfaite que son élève ne se balade pas avec l’air coupable en permanence, mais tout de même. Agir comme si elle était l’exemple même de la vertu ! Cette simple pensée commença à nouveau à l’énerver, et elle se força à prendre une longue inspiration, pour ne pas exploser tout de suite. La demoiselle en face d’elle s’interrogeait sur la raison pour laquelle le professeur lui avait demandé de rester, et Delilah devait bien avouer qu’elle commençait à perdre patience. Bien évidemment, elle ne pouvait pas directement commencer à l’engueuler. Non. Elle jouerait le jeu. Elle se doutait bien que Lorelei n’avait probablement aucune idée du pourquoi, mais quand bien même, elle ne montrerait pas sa main tout de suite. Affichant un sourire forcé — les naturels n’étaient réservés qu’à Zelena et Fox, après tout — elle se rapprocha de son élève, et secoua légèrement la tête à toutes les hypothèses que la jeune Serdaigle avançait. Elle était tellement loin de la réalité, et bientôt, très bientôt, elle le saurait.

« Miss Wilbert, vous savez comme moi que votre attitude en classe est irréprochable. »


Si avant la précision ‘en classe’ avait été inutile, à cet instant-là, elle était particulièrement nécessaire. Des alarmes auraient dû commencer à s’agiter dans la tête de l’élève, et Delilah l’avait fait particulièrement exprès. Elle prenait toujours soin de choisir ses mots. Elle ne connaissait que trop bien l’importance du langage. Dans son entourage, l’on semblait parfois faire fi de son intelligence, à cause de ses extravagances. Mais la Directrice n’était pas Directrice de Serdaigle pour rien ; elle avait un esprit parfaitement aiguisé et il ne fallait absolument pas sous-estimer ses capacités cognitives, erreur que l’on faisait beaucoup. Elle se demandait d’ailleurs si certains de ses élèves ne tombaient pas également dans le panneau. Enfin, cela n’avait pas d’importance pour le moment. Ce qui importait, c’était trouver un moyen d’amorcer la discussion pour qu’elle aille là où elle le souhaitait : entre autres, la fin de la relation. Elle n’était pas dupe pour autant, elle se doutait bien que son objectif ne serait pas atteint. Si on était venu la voir au même âge pour lui demander de mettre fin à une relation, elle n’aurait certainement pas obéi. Malgré sa condition, elle se sentait libre de faire tout ce qu’elle voulait. Elle était d’autant plus consciente de ce fait que Lorelei était adulte, et en conséquence, Delilah ne pouvait pas véritablement lui ordonner quoi que soit, lorsque ça sortait du champ académique. Et ce problème était malheureusement nullement académique.

Au final, sa patience était à sa fin. Elle n’avait plus envie de tourner autour du pot, elle avait envie de terminer cette conversation aussi vite que possible. Connaissant la jeune adulte, de toute façon, cela ne se passerait pas bien, puisqu’elle pouvait déjà prédire qu’elle se rebellerait contre son autorité (et elle aurait en partie raison de le faire). La seule chose qui importait à Delilah était que cette relation reste entièrement et jusqu’à la fin, secrète. Dans l’idéal, elle préfèrerait qu’elle n’existe pas du tout, mais elle savait pertinemment que ça n’arriverait pas. Elle avait réfléchi de nombreuses fois à comment aborder le sujet, et elle avait finalement décidé de ne pas prendre de gants. Elle était connue pour être franche, limite cassante, elle ne faillerait pas à sa réputation. Et puis ce n’était pas exactement comme s’il y avait un moyen plus sympathique d’avoir ce genre de discussions. Le chemin de la discussion importait peu, de toute façon, seul comptait le résultat. Elle prit une faible inspiration, fixa la demoiselle de son regard froid et commença à parler.

« Depuis que vous avez été placée dans ma Maison, j’ai eu de grands espoirs pour vous, Miss Wilbert. Imaginez ma déception lorsque je vous ai aperçue batifolant dans le parc, avec nul autre que votre professeur de sortilèges. » Elle fit une pause dramatique pour l’effet avant de reprendre, ne lui laissant pas l’opportunité de répondre. « J’ai toujours pensé que les Serdaigles sont plus intelligents que les autres. Plus censés, voyez-vous. Je me suis visiblement trompée. Vous avez peut-être été choisie par erreur, il arrive au Choixpeau de se tromper, après tout. » Elle prit une courte inspiration, braquant son regard coléreux sur son étudiante une nouvelle fois. « A quoi pensiez-vous, Miss Wilbert ? Avez-vous seulement une idée des conséquences d’un tel acte ? N’avez-vous donc aucun respect pour votre Maison ? Votre égoïsme n’a d’égal que votre bêtise ! »


Sa voix était montée sur les derniers mots, et son souffle se faisait plus lourd. Elle luttait férocement pour contenir la colère qui commençait à s’emparer d’elle — à nouveau — alors que les évènements lui revenaient en tête. Elle n’avait pas prévu d’être aussi brutale dans ses mots, mais la situation la mettait dans une rage folle. La jeune fille était tout aussi irresponsable — remarquez ça allait avec l’âge — que son amant. Delilah aurait dû s’en prendre à Seth, bien sûr, mais elle ne pouvait pas laisser passer ça non plus. Un tel comportement ne pouvait être impuni, même pour une élève aussi brillante que Lorelei. Dans le fond, en fait, il se trouvait que Delilah était déçue. Et derrière la colère, c’était le sentiment le plus visible. Une profonde déception.

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Message Sujet: Re: Tel est pris qui croyait prendre — PV. Lorelei   Tel est pris qui croyait prendre — PV. Lorelei Icon_minitimeJeu 16 Avr - 1:02



Salle de classe de potions




JE TE MONTRERAI, JE TE FERAI MENTIR. JE PRENDRAI LA FROIDEUR DANS TES YEUX.


La salle de potion allait être témoin d'un combat. Non. Pas d'un combat. D'une guerre. Sans merci. Si on m'avait dit qu'en entrant dans la salle de potion, qu'à la fin ma professeur allait me révéler mon plus lourd secret, je ne l'aurais pas cru. Ni le fait que le sang de serpentard de ma mère allait surpasser le côté serdaigle de mon père. J'avais fini donc son cours sans sentir la menace qui pesait au-dessus de ma tête. Comme si j'avais l'épée de Godric Gryffondor au-dessus qui n'attendait qu'une parole pour me tomber dessus. Les moldus appelaient ça l'épée de Damoclès d'après ce que j'ai pu comprendre. Une idiotie. Je l'avais encore moins sentit quand ma professeur m'avait demandé de rester et que je lui avais demandé si c'était mon comportement en classe qui lui avait causé des soucis. Pour une fois que je n'avais pas mis la tête de Phèdre dans notre chaudron, j'allais encore m'attirer des ennuis. Croisant fort les doigts intérieurement pour que mes parents n'en entendent pas parler, je continuais à ranger mes affaires de potion dans mon sac attendant ma sentence qui ne tarda pas à venir. «Miss Wilbert, vous savez comme moi que votre attitude en classe est irréprochable. » Bon. J'étais pratiquement certaine que ce n'était pas pour ça qu'elle voulait me parler. Alors, quoi ? Vu l'insistance qu'elle a mise dans ses mots "en classe", ça sous-entendait que c'était d'autre chose qu'elle voulait me parler. Elle choisissait toujours ses mots pour une bonne raison. Ramassant mes dernières affaires pour les ranger dans mon sac de cours, je cherchais dans mon esprit en quoi mon comportement hors cours aurait fauté. Avait-elle eu encore vent d'une importante dispute que j'avais eu avec Phèdre dans la salle commune ? Si c'était le cas, elle nous aurait pris toutes les deux à part. Ça ne pouvait pas être non plus, ma sortie nocturne à Pré-au-Lard avec Néron car celui-ci était en manque de bacon et voulait refaire son stock par la même occasion. On avait été prudent, trop prudent pour ne pas se faire prendre. Ce n'était pas comme si c'était la première fois qu'on sortait hors du couvre-feu et hors du château en plein milieu de la nuit. Ça devais être quelque chose de bien pire, enfin pour Delilah en tout cas, pour qu'elle me lance ce regard. Un regard qui disait que j'allais en baver. Et pas qu'un peu. La seule chose qui pouvait autant la mettre en colère était qu'elle m'aurait surprise avec l'un de ses collègues masculin. Ce qui ne pouvait pas être aussi le cas vu la prudence qu'on mettait chaque fois qu'on se voyait.

Gardant toujours la garde de l'innocence à l'état pur, je rabattais le devant de ma besace fermant ainsi mon sac de cours. « Qu'est-ce que j'ai fait alors ? » Air innocent qui avait du encore plus énervé ma directrice de maison vu son regard froid. Froideur qui s'accompagna à ravir ses paroles, me révélant ainsi le pourquoi du comment elle voulait me voir. Malheur. « Depuis que vous avez été placée dans ma Maison, j’ai eu de grands espoirs pour vous, Miss Wilbert. Imaginez ma déception lorsque je vous ai aperçue batifolant dans le parc, avec nul autre que votre professeur de sortilèges. » Alors, c'était bien ça. Ma directrice de maison m'avait vu avec Seth. Dans le parc. La fois où j'étais persuadé qu'il m'avait caché ses fiançailles. Dernières qui n'étaient finalement qu'une rumeur. Ma première réaction fut d'encaisser la nouvelle sans rien laissé paraitre. Merci éducation stricte des sangs purs. Si jamais je lui montrais que son aveu m'avait touché, elle le verrait tout de suite. Ce n'était pas pour rien que Delilah MacCarthy était ma directrice de maison. Même si à l'extérieur j'encaissais, à l'intérieur c'était l'effervescence. Voir c'était carrément l'apocalypse. Je bouillais autant de colère que de peur. Bien sûr que si ses paroles m'avaient touché. S'il y avait une chose que je souhaitais garder secrète c'était  bien ma relation avec Seth. Ce n'était pas pour rien que c'était une relation interdite. Si jamais Seth apprenait que sa consœur nous avait captés en pleine exploration de la bouche de l'autre, il allait me tuer. C'était à cause de ma présence au parc, que le professeur MacCarthy nous avait surpris. Découvrant par le même fait notre secret. Il fallait que je fasse quelque chose pour qu'elle n'aille pas le répéter au directeur de Poudlard. S'il était au courant … je ne préférais pas savoir les conséquences autres que ma mort soudaine. Mais quoi faire ? Telle était la question.

Lui dire le plus gentiment du monde de ne pas le balancer au dirlo ? Peine perdue. Ce n'était parce qu'elle était ma directrice de maison et par le même fait était conciliante avec les siens, qui allait la gêner de balancer la nouvelle. Et quelle nouvelle ! C'était une professeur après tout. Directrice ou non. Elle m'avait surpris, j'allais en payer le prix si je ne trouvais pas rapidement une solution. La payer ? Encore moins, elle devait être déjà très riche vu son ascendance. La supplier ? Oh grand jamais, je ne supplierais quelqu'un surtout dans cette condition. Lui lancer un impérium pour la contraindre à ne révéler cette information à personne ? Impossible et ce n'était pas un sortilège impardonnable pour rien. Je ne voulais pas finir ma vie en prison car j'aurais lancé un de ses sorts sur ma directrice de maison qui l'aurait vite bloquée. Un sortilège d'oubliette pouvait faire l'affaire. Mais comment dire, j'étais pratiquement certaine que ça n'allait pas marcher sur elle. Et même si ça marcherais, elle allait vite s'en rappeler. Ce n'était pas une professeur de potions pour rien, elle a dû en voir d'autres voir pire dans sa terre natale. Je cherchais toujours quelle stratégie adoptée. La seule chose qui arriva à l'esprit, pour le moment,  fut de rester indifférente à la révélation. Comme si la nouvelle n'était pas fatale et ne m'avait pas bouleversé. Ce qui dans un sens était le cas vu que j'aurais trouvé autre chose que stratégie que ça. « Attendez, c'est juste pour ça que vous cherchiez à me parler depuis deux jours ? Fallait pas donner autant de peine pour ça professeur MacCarthy. » Bon. Ce n'était pas très serdaigle de ma part mais au moins je savais pourquoi ma directrice de maison avait cherché à me parler.

Au moins, je savais reconnaître son entêtement et le fait qu'elle voulait d'abord m'en parler avant d'en parler à son supérieur. Dans un sens, elle me laissait en quelque sorte une chance de m'expliquer. Ce qui n'aurait pas été forcément le cas si c'était un autre professeur qui m'aurait chopé ni si cela aurait été moi le professeur.  Un bon point pour le professeur MacCarthy. « J’ai toujours pensé que les Serdaigles sont plus intelligents que les autres. Plus censés, voyez-vous. Je me suis visiblement trompée. Vous avez peut-être été choisie par erreur, il arrive au Choixpeau de se tromper, après tout. » Ou pas. Tout ce que j'avais pour le moment était la soi disant honte si on apprenait qu'une élève de sa maison batifolait avec un enseignant. Serrant les dents face à ses propos, je cherchais toujours une stratégie pour me sortir de cette sale affaire. Les méninges qui carburaient à fond, je l'écoutais parler. « A quoi pensiez-vous, Miss Wilbert ? Avez-vous seulement une idée des conséquences d’un tel acte ? N’avez-vous donc aucun respect pour votre Maison ? Votre égoïsme n’a d’égal que votre bêtise ! » Ou plutôt m'en prendre plein la tête voir limite insulter. Si quelqu'un nous auraient vu, ils penseraient surement à une scène d'une mère qui punissait son enfant. Enfant qui baisserait honteusement la tête car il avait fauté. Une scène qui n'avait rien à voir avec la scène qui se déroulait dans la salle de potion. Déjà, il n'y avait aucun lien de parenté entre nous deux. Et la deuxième raison et la plus évidente, je n'avais rien d'une enfant qui était honteuse d'avoir fait une bêtise. Oh que non.  J'étais très fière de ma bêtise qui s'appelait Seth Avery et ce n'était pas le regard coléreux de ma directrice  qui allait me sentir honteuse d'un tel acte. Ça ni le fait de ses paroles brutales et sèches à mon encontre.

C'était une qualité que j'appréciais chez ma professeur de potions. Une qualité que j'aimais entendre quand elle s'excitait devant des idiots qui avaient fait cramer leurs potions.  Souvent des poufsouffles ou des gryffondors qui fonçaient tête baissée sans avoir lu en entier les instructions. Un côté de sa personnalité que j'appréciais toujours même si c'était à présent moi la victime de ses paroles. Mais je n'avais rien à voir avec les poufsouffles qui contrôlait leurs larmes ni les gryffondors qui contrôlaient leurs mots vu qu'ils s'adressaient à un professeur. Non. J'étais différente d'eux. Mettez ça sur le compte d'une éducation stricte de sang pur qui prônait que personne ne devait vous abaisser et encore moins au même titre qu'un moldu. Et le côté prétentieux et borné de ma personnalité. Toujours est-il, que je n'allais pas me laisser faire. C'était certes ma directrice de maison. Certes, elle était plus âgée et faisais froid dans le dos. Certes, elle avait une longueur d'avance sur moi mais j'allais vite revenir dans la partie. Ce n'était pas Miss MacCarthy qui allait détruire d'un simple coup d'œil mon secret que je gardais précieusement depuis plusieurs mois déjà. Et ça, foi de Lorelei Wilbert ! Fermant les yeux un instant, je me passais une main négligée dans mes cheveux. Mes devoirs allaient attendre. Rouvrant les yeux, je posais mes fesses sur mon bureau. Car, vu avec qui j'avais à faire, la discussion allait être longue. Première attaque : l'entêtement. « Ma relation avec Seth ne vous regarde absolument pas. Ce n'est pas parce que vous êtes ma directrice de maison que j'ai des comptes à vous rendre. » Ce n'était pas ma mère à ce que je sache. Et même si c'était mes parents qui m'auraient surpris, cela aurait été pareil. Et les connaissant, ils auraient eu un autre type de réaction que Delilah. Du genre "pourquoi ne pas nous l'avoir dit plus tôt ?". Oui la différence d'âge n'effrayait vraiment pas mes parents. Du genre parent ouvert d'esprit, les Wilbert étaient dans les premiers. Et qui dit Wilbert dit sang de serdaigle et de serpentard. Regardant mon professeur, un détail me sauta aux yeux. Car, j'avais une carte dans ma main pour éviter la case directeur. Intérieurement, je me traitais de tous les noms de ne pas l'y avoir pensé plus tôt. Nom de dieu, j'étais une serdaigle pardi ! Je pouvais me sortir d'affaire même si c'était risqué. Très risqué.

Un sourire moqueur se dessina sur ma bouche à la simple pensée de l'atout que j'avais. Atout qui se trouvait être elle, qui il n'y a pas si longtemps que ça, embrassait à pleine bouche le professeur de métamorphose. Professeur qui était une femme. Comme quoi leur non discrétion et le fait que j'étais sorti en douce après le couvre-feu avaient des avantages. Certes, je savais que je signais mon arrêt de mort à vouloir faire ce que j'allais faire. Mais j'avais déjà un pied dans la tombe si Dumbledore et Seth apprenait ma liaison avec ce dernier. Un peu plus, un peu moins quelle différence ? Je serais morte dans tous les cas alors autant tenter. Même si c'était tenter et pactiser avec le diable. « Vous parlez d'intelligence, d'irrespect et d'égoïsme, je peux vous retourner vos propos. C'est même dans votre cas, dis fois pire vu que vous êtes responsable d'une maison. » Les premières paroles étaient lancées. Ce qui devait sans doute faire réfléchir ma directrice de maison ou l'énerver encore plus du fait que je ne me laissais pas faire. Ça se serait si j'avais un caractère de poufsouffle. « Vous ne voyez pas où je veux en venir ? » La tête basculé d'un côté, je regardais l'adulte en face de moi. Ce n'était pas bien ce que j'allais faire. Ce n'était pas digne d'une Serdaigle d'oser faire ça à sa directrice de maison. Finalement, Delilah ne s'était peut-être pas tromper en disant que le choixpeau magique m'avait envoyé dans la mauvaise maison. Mais je n'en étais pas encore là. Ne voulant pas laisser planer l'incompréhension longtemps, je repris bien vite la parole. « J'ai juste trois mots pour vous » Braquant mes prunelles droits dans celles coléreuses de mon interlocutrice, je pris bien soin d'articuler au maximum mes prochains mots. « Professeur Von Stäel. » alias la fameuse professeur de métamorphose. J'avais amorcé ma bombe. La carte s'abattait tout doucement.

Allait-elle comprendre que je savais pour son étroite relation avec Zelena Von  Stäel ? Ou pensait-elle que je pensais à autre chose, quelque chose de bien différent de la véritable nature de leur relation ? Autant ne pas lui poser directement la question. La laisser chercher quelques secondes pour mieux attaquer. Un infime silence s'installa dans la salle de potions. Un silence dérangeant et tendu serait le plus exact. On se regardait limite comme si on mesurait qui de l'autre allait lancer le premier sortilège. Ce qui n'était pas vraiment le cas et ça allait être dix fois pire. Les mots faisaient plus mal qu'un simple sortilège c'était bien connu. Levant la main droite pour la regarder comme si j'allais me limer les ongles, montrant par ce geste mon indifférence, je lançais ma bombe. « Je ne vous savais pas autant proche avec le professeur de métamorphose. » Relevant doucement la tête, je continuais sur ma lancée. « Avec tout le respect que j'ai pour vous professeur, embrasser votre compagne devant l'accès à notre salle commune après le couvre-feu, ce n'est pas très discret. Voir limite suicidaire. » J'étais l'exemple même de la fille qu'on giflerais plutôt deux fois qu'une et même plusieurs fois pour autant d'insolence. Ou alors c'était mon côté de fille prétentieuse qui faisait cet effet là ? Dans tous les cas, si ses yeux étaient coléreux il y a quelques minutes maintenant c'était limite glaciale. Et ce n'était qu'un euphémisme par tant de colère qu'habitait Delilah. Je ne pouvais pas reculer. Une chose est sûre, si ce n'était pas Seth qui allait me tuer, ça serais ma directrice de maison qui allait s'en charger. C'est que Delilah MacCarthy pouvait faire peur. Jouant toujours l'indifférence face à la situation, je suis quand même une habituée, je finissais sur ma lancée.« Le Choixpeau magique serait aussi tromper sur votre compte. » La stratégie de rebalancé les propos de son adversaire était une stratégie comme une autre. Comme dirait ma mère, tous les coups étaient permis en temps de guerre. Et même si on était seule dans sa salle de classe, c'était bien une guerre qui avait pris place. Que Merlin soit avec moi !


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Message Sujet: Re: Tel est pris qui croyait prendre — PV. Lorelei   Tel est pris qui croyait prendre — PV. Lorelei Icon_minitimeVen 22 Mai - 14:58

Tel est pris qui croyait prendre
Delilah
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Lorelei








Que ceux qui n'ont du monde aucune expérience Sont aux moindres objets frappés d'étonnement : Et puis nous y pouvons apprendre, Que tel est pris qui croyait prendre. Δ La Fontaine


Elle n’avait eu aucune réaction, strictement aucune, et si le professeur de potions n’était pas aussi énervé, elle aurait impressionnée de son self-control. Tout cela était bien inutile, pourtant, parce qu’elle savait. Elle n’avait pas cherché à provoquer dans l’espoir de tirer des conclusions d’un regard écarquillé, elle savait déjà tout ce qu’elle devait savoir. Alors, l’absence de réaction de Lorelei, si déroutant, ne lui importait pas. Elle était parfaitement fixée sur son objectif, et elle comptait le remplir. Elle ne pouvait pas laisser faire ça. Pour elle, Lorelei était toujours la gamine de 14 ans qu’elle avait vu lors de la cérémonie du Choixpeau, et il était inconcevable qu’elle puisse être avec un homme, son professeur de surcroît, d’autant d’années son aîné alors qu’elle était toujours à l’école. Bien sûr, une telle situation ne l’aurait pas autant dérangée si Lorelei n’avait pas été son élève, car après tout, il n’était pas si surprenant que cela dans leur monde ; et Delilah elle-même batifolait avec quelqu’un de plus âgé. Mais il y avait quelque chose dans l’affaire qui la gênait particulièrement, et elle ne savait pas vraiment quoi. Peut-être était-ce simplement le fait qu’elle n’appréciait pas particulièrement le professeur Avery — qui avait cette habitude, à chaque fois qu’il était près d’elle, de chercher à regarder dans sa tête — ou parce qu’elle souhaitait protéger ses élèves — contre tout.

Sa tentative de paraître comme si de rien n’était n’arrangea pas la frustration de Delilah, et elle la fixa comme s’il lui avait poussé une deuxième tête. Juste ça, dit-elle ? C’était suffisant pour la faire expulsée, elle devait bien en être consciente. Si elle ne l’était pas, le professeur se ferait un plaisir de le lui rappeler. Tout son comportement était inadmissible, d’autant plus que les deux amants n’étaient pas particulièrement discrets : tout le monde pouvait tomber sur eux, comme Delilah était tombée sur eux. C’était cela, qui était le plus énervant, pour la directrice. Elle n’appréciait pas vraiment que ses élèves brisent les règles, mais elle exigeait au moins qu’ils ne se fassent pas prendre lorsqu’ils le faisaient. Là, malheureusement, Lorelei n’avait aucun moyen de se défendre, puisque sa cause était indéfendable. Delilah était quand même soulagée d’avoir été celle qui les avait surpris, puisqu’au moins, elle aurait peut-être une possibilité de rectifier la situation ; même si cela n’avait pas l’air bien parti pour. Elle fronça les sourcils lorsque son élève s’assit sur le bureau, et elle fit un pas en arrière, s’adossant au sien. Elle avait une soudaine envie de cigarette, mais cela devrait attendre. Elle ne pouvait pas laisser quelqu’un la voir s’adonner à un vice si moldu. Elle avait une réputation à tenir.

Lorelei n’avait pas ouvert la bouche qu’elle savait déjà que ce qu’elle lui dirait ne pouvait pas lui plaire. Il y avait quelque chose qui semblait émaner de la jeune femme, et Delilah pouvait presque goûter par avance sa défaite. Evidemment, les mots prononcés n’étaient que le prolongement de sa pensée, et elle secoua légèrement la tête. Tellement prévisible, et pourtant la Serdaigle avait tord. Justement parce que c’était son élève ça devenait ses affaires. L’acte en lui-même la concernait, les détails … absolument pas. Elle n’était d’ailleurs pas intéressée de savoir ce qu’il se passait entre les deux, le baiser qu’elle avait observé avait été suffisant pour calmer sa curiosité. Elle préféra ne rien répondre, pourtant, parce qu’elle venait de distinguer le sourire inquiétant qui s’était dessiné sur les lèvres de l’élève, et elle croisa les bras sur sa poitrine, attendant patiemment de savoir quel argument elle allait lui donner. Elle n’attendit pas longtemps, mais ses premiers mots la firent douter, et l’incompréhension se lisait sur son visage. Elle ne savait pas du tout de quoi elle pouvait parler ; son comportement avait toujours été irréprochable. Et elle ne pouvait pas faire référence à son sang.

Le nom de son amante, prononcé avec tant de satisfaction, tant de malice, lui glaça le sang. Son expression se figea en un masque d’indifférence par habitude — elle avait après tout reçu globalement la même éducation que son élève — et elle fixa Lorelei, le regard froid. Elle n’était pas sûre de ce qu’elle voulait dire, exactement, elle ne pouvait être certaine que l’élève sache vraiment pour leur relation ; mais ses pensées n’étaient que trop noires, et elle savait ce qui allait se passer. Lorelei ne s’arrêta pas là, et confirma ses doutes ; ce fut comme un coup de poing dans l’estomac. Delilah était totalement figée, et c’était à peine si elle respirait. C’était la pire chose qui aurait pu arriver, et elle n’arriva même pas à stopper son cerveau de tirer les bonnes conclusions. Elle compartimentait, encore, rangeant sa panique dans un coin de son cerveau, préférant s’y pencher plus tard, lorsqu’elle serait seule. Alors, elle se laisserait tomber en morceaux. Pour l’instant, elle préférait se raccrocher à sa colère, et se concentrer sur le fait que son élève venait de la menacer. C’était du jamais vu, pour Delilah, et elle vit rouge.

« Comment osez-vous parler de choses que vous ne pouvez pas comprendre ? Qu’espérez-vous accomplir, Miss Wilbert ? »

Ses mains tremblaient, venait-elle de s’apercevoir, et elle attrapa le bord de son bureau pour les calmer. Son visage était blanc de rage et elle se força à prendre une inspiration, pour reprendre le contrôle. Sa colère était froide, enfin, et elle glissa son regard orageux dans celui de son élève, brillant d’une haine à peine dissimulée. Son esprit était paniqué, et malgré ses habitudes mentales, elle n’arrivait pas à mettre totalement la panique de côté. Les idées noires s’emparaient d’elle, et soudainement, la pensée qu’elle puisse perdre Zelena s’enfonça dans son esprit. Elle ne savait pas si elle pouvait survivre sans l’hongroise — elle ne pouvait d’ailleurs pas, une fois l’hongroise partie, même les enchantements ne suffiraient plus à la garder en vie — et tout ce que venait de dire Lorelei mettait en danger l’existence même de sa relation. Elle ne pouvait pas imaginer les conséquences si cela venait à se savoir, elle ne pouvait pas imaginer se faire virer de Poudlard sous l’insistance de parents sang-pur fermés d’esprit ; elle n’avait jamais rien connu d’autre que les murs de pierre froide qui l’entourait.

Elle avança sur l’élève, soudainement, et son pas sembla faible un instant, avant qu’elle ne se reprenne. Elle devait se concentrer sur la colère pour oublier tout le reste, elle ne devait pas se laisser aller au désespoir. L’envie d’une cigarette se fit plus forte, mais elle se força à se planter devant Lorelei, la mâchoire crispée de colère. La magie semblait craqueler autour d’elle, une présence trop flagrante et dangereuse, qui l’aurait inquiétée en temps normal. Delilah ne perdait pas le contrôle de sa magie, jamais. Cela ne lui était plus arrivé depuis qu’elle était enfant, mais à cet instant, elle se trouvait satisfaite qu’il n’y ait pas de fenêtres. Il y avait les fioles de potion, pourtant, et elle savait qu’elle devait se calmer avant qu’elle ne parvienne à faire exploser le verre sous les effets de sa colère. Elle se retenait de toucher son élève, de peur de ce qu’elle aurait pu lui faire, et elle crispa alors ses poings, ses ongles rentrant dans la peau fragile sans qu’elle ne s’en inquiète.

« Vous me menacez ? N’avez-vous donc aucune décence, Miss Wilbert ? »

Elle ne se calmait pas, loin de là, et elle ne put retenir sa main, donc le revers vint s’imprimer contre la joue de la brune. Elle avait pris soin, dans ses derniers instants de rationalité, de la gifler avec sa main portant le moins de bagues, mais les dégâts étaient fait. Il n’y avait nul doute qu’un bleu se formerait derrière le passage de ses os, et elle prit un soudain pas en arrière, horrifiée par ses propres actions. Elle porta sa main à ses lèvres, ne pouvant de se croire capable d’un tel geste, envers une élève, mais elle ne s’excusa pas. Derrière elle, une fiole explosa, et elle se força à fermer les yeux pour se calmer, ne souhaitant que tout son stock n’explose sur sa colère, rapidement rattrapée par sa panique naissante.

« Rassurez-moi, Miss Wilbert, vous n’êtes pas entrain d’essayer de me faire chanter ? »

Sa voix tremblait, et il était difficile de savoir si c’était la colère ou la panique qui en était la cause. Delilah s’osa enfin à reposer les yeux sur la forme de son élève, et elle fronça les sourcils en voyant sa joue, pouvait déjà voir le bleu s’y développer. Elle n’avait jamais perdu le contrôle comme cela, et elle savait qu’elle le regretterait. Lorelei faisait partie de ces élèves qui ne se laissaient pas faire. Elle était soudainement effrayée, parce que son cerveau lui criait qu’elle venait de risquer sa carrière. Si les parents de Lorelei venaient à l’apprendre, elle devrait se justifier ; si Seth venait à l’apprendre, il lui demanderait des comptes. Elle n’avait jamais autant regretté un acte de sa vie, et elle n’était pas particulièrement impatiente de découvrir les conséquences de sa perte de contrôle.
©️ Gasmask




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Lorelei E. Wilbert
Lorelei E. Wilbert
LA PRINCESSE ADOPTÉE

LA PRINCESSE ADOPTÉE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/09/2014
+ PARCHEMINS : 5009
+ LOCALISATION : au pays de la débauche /pan/ non celui des livres, de la magie

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Message Sujet: Re: Tel est pris qui croyait prendre — PV. Lorelei   Tel est pris qui croyait prendre — PV. Lorelei Icon_minitimeMar 14 Juil - 17:34



Salle de classe de potions




JE TE MONTRERAI, JE TE FERAI MENTIR. JE PRENDRAI LA FROIDEUR DANS TES YEUX.


Elle avait enfin compris où je voulais en venir. Et vu l'atmosphère de la salle de cours qui avait changé brusquement, j'avais mis ma directrice de maison dans une rage forte. Ou plutôt de haine et ce n'était qu'un euphémisme comparé à ce que je pouvais voir dans les yeux sombres de Delilah. Aussi sombres que sa haine à mon écart quand elle m'avait vu embrasser Seth et que je savais aussi quelque chose sur elle. Son vicieux secret. Si on pouvait mettre de la glace dans le regard de Delilah à coup sur elle abrita les deux Pôles réunis. Un frisson se faufila le long de mon épiderme. J'étais plutôt habituée à ce genre de démonstration et on m'avait éduqué pour tenir tête. Pour rester forte malgré que votre adversaire soit plus âgé et plus puissant que vous. Il ne fallait être qu'un idiot pour penser le contraire. Il n'y avait pas photo entre la puissante magique d'une professeur et celle d'une élève. Et la sienne était grisante. Si une aura magique pouvait vous enfiler des blessures corporelles, j'en serais remplit à l'instant même où j'ai prononcé le nom du professeur de métamorphose et de la scène que j'avais assisté. Et le peu que je pouvais voir fut que j'avais touché juste. Elle semblait droite comme une statue de porcelaine. Finalement, je n'étais pas si différente de ma directrice de maison. Même maison. Même éducation. Même secret à quelques détails près. Même self contrôle alors que votre monde se détruisait sous vos yeux. « Comment osez-vous parler de choses que vous ne pouvez pas comprendre ? Qu’espérez-vous accomplir, Miss Wilbert ? » C'était elle l'adulte et moi l'élève. D'une simple phrase ma directrice de maison avait remis nos statuts différents. Pour elle, elle me voyait sans doute toujours comme la première année qui s'était avancé avec fierté vers le choixpeau magique. Une gamine dont la vie s'offrait à elle. Un fait qui me fit grincer les dents et serrer mes doigts sur ma table de bureau. Je n'étais pas moins une adulte maintenant et j'étais loin d'être aveugle ou inconsciente. Un fait que je lui révélai en prenant bien soin de croiser mes bras sur mon buste. En signe de fierté. De protection. De sureté. « Vous croyez que parce que je n'ai que vingt ans que je ne connais rien à la vie ? » Grinçais-je en levant les yeux au ciel. Une grimace barra mon visage à la suite de mes propos. « Même un moldu pourrait sentir que vous empester d'amour pour elle. » Ce n'était pas un reproche. Je n'avais rien contre l'homosexualité. Quiconque avait le droit de trouver chaussure à son pied et ça même s'ils étaient de même sexe. Aussi, je n'avais rien eu d'homophobie quand j'avais appris par le grand du hasard l'orientation sexuelle de mes deux professeurs. Sans doute elles allaient faire fantasmer plus d'un élève s'ils l'apprenaient. Chose qui ne risqua pas d'arriver vu qu'elles préféraient garder ce lien secret. « Ce que je souhaite accomplir est pourtant simple et vous savez très bien ce que je souhaite. »  Comme je préférais que ma relation avec Seth le reste aussi. « Vous n'êtes pas la directrice des serdaigles pour rien professeur et vous savez que quand il s'agit de protéger son train de vie, vous faite tout ce qui est en votre pouvoir pour le protéger. C'est aussi mon cas. » Pas que j'avais peur pour ma personne. Je savais déjà comment mes parents réagiraient s'ils apprenaient que leur fille couche avec un héritier Avery. Ils seront sans doute en colère mais dans leur sens que je ne leur avais pas mis au courant. Comme quoi tant que c'était un grand sang pur, ils se fichaient pas mal que leur fille unique couche avec un adulte de dix ans plus d'elle et professeur de surcroit. Par contre, Seth risquait gros. Même si j'étais persuadé qu'il ne le pensait pas. Lui-même s'en fichait pas mal mais pas moi. Sa carrière était en jeu. Sa réputation aussi. Et je devais tout faire pour qu'elles restent intactes. Et ça même si je devais faire chanter ma directrice de maison. Je le ferais et elle en était la victime.

J'eu un certain recul quand je vis ma professeur de potion s'avancer pour se diriger vers moi. Il me fallait tout mon courage et mon self contrôle pour ne rien laisser paraitre. C'est que Delilah MacCarthy pouvait faire peur quand elle le voulait. Manque de chance pour elle, j'avais pris l'habitude de tenir tête à des personnes imposantes. Du genre Seth Avery. Ainsi, je restais assise sur mon bureau attendant ma sentence. Que j'eu plutôt rapidement. « Vous me menacez ? N’avez-vous donc aucune décence, Miss Wilbert ? » Et que j'accusa d'un sourire malicieux. J'étais bonne à me recevoir une claque par l'insolence que je faisais, pourtant je ne fis rien pour changer mon comportement. Au contraire, je l'intensifiai. « La décence ne fait pas partit de mon vocabulaire quand il est question de protéger quelqu'un que je tiens énormément. » L'instinct de famille était précieux pour moi. Rare étaient les personnes qui pouvaient en témoigner et pourtant, quand il s'agissait de protéger quelqu'un qui m'était cher je le faisais. Au rire de me brûler les ailes ou de creuser ma propre tombe. « Oui, je tiens beaucoup au professeur Avery comme vous tenez beaucoup au professeur Von Stäel. » Ce n'était qu'un fait. Elle le savait comme je le savais.  Et la franchise était une caractéristique propre des serdaigles. «. Et si par ce moyen fourbe, je peux lui éviter de se faire radier alors je l'utiliserais plutôt deux fois qu'une et ça avec tout le respect que je vous dois. » Du respect, j'en avais pour elle. Mais je devais laisser de côté cette pointe de sympathie que j'avais pour ma professeur et sauver mes miches. Ou plutôt celles de Seth. Et quelles fesses ! « Je ne vous menace pas, je vous met juste en garde. Comme vous l'avez eu la décence de le faire avec moi professeur. » Petit retour à la situation. Œil pour œil, dent pour dent diraient certain. Un parfait retour des choses.

Avant que je n'aie pu continuer sur ma lancée, je sentis une brûlure chauffée sur ma joue. Ecarquillant les yeux d'étonnement, une de mes mains se leva pour passer sur ma joue marquée au fer rouge. Ou plutôt de la main de Delilah. Elle m'avait giflée. Elle avait osé porter la main sur une élève, ce qui est plus une de sa maison. Un fait que devait sans doute arriver au cerveau de ma directrice quand je la vis reculée en levant une main sur sa bouche tandis qu'une fiole à l'arrière explosa en mille morceaux. Mon professeur ne maitrisait plus sa magie et c'était le cadet de mes soucis. Elle m'avait giflée, moi. Une sang pur. Personne ne m'avait giflée, même mes parents ne s'abaissait pas à cet acte si moldu. « Rassurez-moi, Miss Wilbert, vous n’êtes pas entrain d’essayer de me faire chanter ? » Se rassurait-elle après ce qu'elle m'avait fait ou elle essayait elle-même de me faire revenir à la raison en me menaçant ? Serrant les dents en plissant les yeux de colère, j'avalais de grande gorgée d'air. Difficilement. Mes yeux se fermèrent un instant assimilant tout ce qui était passé. Ma directrice de maison alias Delilah MacCarthy avait abaissé le revers de sa main sur ma joue après qu'elle m'avait demandé si je la faisais chanter. Quelle question. Bien sur que je la faisais chanter. Certes, un acte non serdaiglien mais n'est-ce pas Delilah qui avait insinué que le choixpeau magique s'était trompée de maison pour ma personne ? Rouvrant les yeux et gardant tout le self contrôle que j'avais, je lui répondus enfin. « Je n'appellerais pas ça du chantage. » Mettant ainsi fin à ce cruel silence pesant. La détruisant. « Juste de la survie. » Même si le fait était là. C'était bien du chantage que je faisais malgré que j'aie mis un autre mot à ce stratagème. Méthode qui revenait au même. Il était bien question de survie pour avoir recours à ce moyen. Qui se dernier avait des conséquences importantes. « Si je tombe, vous tombez c'est aussi limpide que ça. » Comme de l'eau sous la roche. Comme les serdaigles sont des érudits. Comme sous chaque personne pouvait cacher une part sombre. Des secrets. Tout le monde avait une part de noirceur, il fallait juste être astucieux et intelligent pour ne pas la faire dévoiler au monde entier. Et si par malheur, l'un est sur le point d'être dévoilé, autant tout faire pour qu'il reste un secret. Ce qui était dans mon intérêt comme du sien surtout après ce qu'elle m'avait fait. « Comme vous tomberez en même temps pour m'avoir frappée. » En disant cela, une grimace se forma sur mon visage quand je passais de nouveau mes doigts sur ma joue blessée. Je pouvais déjà sentir le bleu se former dessus. Il n'y avait aucun doute qu'il serait bien d'un violet vif et par la même occasion très visible si je ne faisais rien pour le masquer. Je voyais déjà les questions fussé de la part de Néron pour savoir comment je m'étais fais ça et l'œil interrogateur de Seth qui ne manquerait pas de me poser la question. Et bien sur s'ils le savaient, mes parents le seront aussi qui ne manqueront pas de le dire au directeur radiant le professeur MacCarthy de son poste.

Un fait que devait sans doute savoir ma directrice de maison vu l'intensité qu'elle mettait à regarder ma joue blessée. Au moins, elle devait se persuadé qu'elle avait bien fait de me gifler avec sa main qui avait moins de bagues. Sinon les dégâts seraient plus importants. Un sourire amusé barra mes traits. Je pouvais la faire tomber. Elle le savait. Regrettait-elle son geste de non self contrôle ? Difficile d'en juger au milieu de cette haine à mon encontre. Si elle ne le regrettait pas, elle allait facilement le regretter si je la balançais au directeur de Poudlard. Certes, il allait forcément demander pourquoi elle avait fait ça et le sujet "Seth Avery" et chantage allait y passer. J'allais en prendre pour mon grade mais pas autant qu'elle. Ce n'était pas ma carrière que je jouais contrairement à elle. Une petite voix me souffla d'aller directement au bureau de Dumbledore. Car après tout, c'était connu je n'étais pas une de ses personnes qui se laissaient faire sans broncher. Une autre m'affirma que si cela avait été une autre personne, le directeur de Poudlard aurait déjà été au courant. Une autre plus réfléchi me souffla l'idée d'être plus maligne que ma directrice de maison. Car elle savait mon secret comme je savais le sien. Et aucun doute qu'elle le balancerait si je la balançais. On n'était pas des serdaigles pour rien. Je me décidais enfin sur quel choix me porter. Je devais prendre aucun risque, il en valait de la réputation de Seth. « Je l'ai peut-être mérité aussi je garderais pour moi ce que vous m'avez fait. » Et aussi parce que malgré ce qu'elle m'avait fait, je la respectais. Car oui Delilah MacCarthy était une de ses professeurs qui avait mon estime et je voyais mal une autre personne avoir sa place de directrice de ma maison.

Elle m'en avait parler avant comme je le faisais à présent avec elle. Pas que je n'irais pas la balancer. Au contraire, je le ferais si ma professeur de potion ne m'en laisseras pas le choix. Et autant être direct et clair avec elle sur ce point. « Je peux être une vrai pipelette pour révéler ces secrets comme je peux être une vrai tombe pour les garder. » Sous-entendais-je en sortant ma baguette magique de ma poche et de la tendre vers ma joue. Un sort informulé plus tard, ma joue reprenait la couleur pêche de mon teint de peau. Un sort de camouflage qui s'avère efficace et utile dans ce genre de situation. Personne ne pourrait douter que ma joue était marquée au fer vif de la main de ma directrice. A moins de connaître cette technique ou d'être doué en sortilèges. Ce qui poserait problème si Seth voyait mon stratagème. Il voyait tout, je ne pouvais rien lui cacher. En sortant d'ici, il fallait que je trouve une excuse en béton pour cet imprévu. Mais une chose à la fois. D'abord, il fallait que je sois persuadé que ma directrice de maison mettrait dans un côté de sa mémoire ce qu'elle avait vu et la fermerait.  « L'êtes vous aussi professeur MacCarthy ? » La tête sur le côté, je cherchais un moindre signe de la part de ma directrice. Ce qui était difficile quand on avait eu la même éducation stricte de tout encaissé sans laisser paraitre. Le self contrôle était la base même de l'éducation des sangs purs. Et Delilah MacCarthy le maitrisais à la perfection. « Ou dois-je m'empresser d'en parler au directeur et à mes parents de ce que je sais ? » Pas besoin de lui rappeler ce que je sais. C'était à cause de ça que je la faisais chanter et que j'avais reçu comme réponse une gifle monumentale. J'espérais néanmoins qu'on se mette d'accord sur ce point. Je n'aimerais pas me retrouver à faire les gros titres de la gazette des sorciers à cause d'une mauvaise discrétion et d'une professeur qui préférait se balader la nuit que de dormir dans son lit. Sceller un pacte avec le diable était peut-être la meilleure solution. Pour nous deux. Et elle le savait.


©️ Pando


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