Premier étage. Salle de cours d'Histoire de la magie des septièmes années de la maison Serdaigle. « Merde Lorelei fait attention. » Un regard noir dans ma direction. Un haussement de sourcil en guise de réponse. « Un peu plus et ma jambe y passait. » Un sourire purement innocent apparu sur mes lèvres. On était en cours d'histoire de la magie et malgré le charisme du professeur, bons nombres d'élèves avait laissé tomber de prendre des notes. Ce qui était le cas de ma voisine de table qui depuis une vingtième de minute me questionnait sur le pourquoi et le comment j'étais d'humeur massacrante depuis la veille au soir.  Ma patience avait une certaine limite, limite qu'avait franchie ma camarade depuis plusieurs minutes déjà. J'avais essayé tant de bien d'être poli avec elle, lui disant si elle avait la gentillesse de se taire pour que je puisse écouter le cours et prendre des notes. Un avertissement qu'elle ne capta pas vu les questions qui continuaient sans cesse. La politesse 0. J'avais gardé mon calme et avait choisi une autre méthode moins douce que la précédente. Méthode qui consistait à piquer de la pointe de ma plume, la cuisse de ma camarade de manière gentille. Le résultat : elle continuait encore et encore à poser ses questions. La patience n'a jamais été mon point fort quand j'étais énervée et manque de chance pour elle, énerver je l'étais à cent pour cent. Et cela se résumait à un geste plus violent de ma pointe de ma plume d'où la réaction ahuri de ma voisine de table. La mise en garde n'ayant pas marchée, je décidai d'y mettre les mots. Un peu trop sèchement cela va s'en dire. « Si tu ne veux pas finir à l'infirmière avec ma plume enfoncer dans ta jambe, un conseil ferme la.  » Au moins, les choses étaient claires. Peut-être un peu trop sèchement, mais avait le mérite d'être clair. Poussant un mini soupire, je me concentrai sur le cours de l'histoire de la magie. J'avais finalement arrivé à la faire taire. Ou pas. « Franchement Lorelei, ton côté lunatique commence sérieusement à me gonfler.  » N'obtenant qu'un simple regard noir comme réponse de ma part, ma camarade de classe continua dans son monologue. Peine perdue. « C'est quoi ton problème ? Tes parents n'ont pas cédé à l'un de tes caprices où tu n'as pas pris ton pied avec … » Un regard glacial et une pointe de plume qui passa de très près de sa jambe gauche la fit taire sur le coup. « Ok, ok je me tais. Je te laisse dans tes pensées obscures.  » Un soupire de satisfaction provenant de ma bouche lui répondit.

Les heures défilèrent et mon énervement augmenta. Depuis la veille, j'étais d'humeur massacrante. Les sorts pleuvaient quand les personnes m'agacèrent. Les répliques sèches allaient avec. J'essayais tant bien que mal de garder mon énervement pour moi quand j'étais en cours. Personnes ne savaient pourquoi j'étais comme cela et malgré tout leurs efforts pour connaître la raison, ils abandonnèrent très vite. Rassurant ok, mais pas suicidaire.  Alors, ils se taisaient et je broyais du noir. La raison de ma colère ? C'était simple, très simple. La veille, j'avais eu le malheur de tomber sur une scène horrifiante pour mes délicats yeux. Loin des regards. Le professeur de métamorphose penchée sur le professeur de sortilège, Seth Avery, qui ne faisait aucun geste pour la repousser. Et encore moins, enlever la main féminine de Rose Berry à quelques centimètres de son l'intimité. Ou décaler sa tête sur le côté pour être le plus loin possible des lèvres féminines qui se rapprochaient peu à peu des siennes. A part quand ils avaient entendu du bruit, de ce fait m'avait vu par la même occasion et avait fait comme si rien ne s'était passé en s'arrêtant. Si, j'étais venu un peu plus tard ils sauraient probablement passer aux choses sérieuses, à bas même contre le mur. Rien que d'y penser, je serrais ma plume de mes doigts. Plus que quelques minutes et j'allais enfin pouvoir passer mes nerfs sur l'objet de ma colère. Et tant pis de sa réaction, j'y allais. Cette vision ne m'aurait pas dérangé si je ne couchais pas avec le professeur Avery. Mais tel est le cas et vu ma méprise pour la nouvelle professeur de métamorphose, l'énervement était là. Bien malgré moi. Chassant la pensée de mes deux professeurs débraillés qui s'embrassaient, je reportais mon attention sur le cours. Etudes des runes quel belle option. Et les minutes continuèrent d'avancer.

La cloche sonna. Des bruits de chaises qui raclent se firent entendre dans Poudlard. De là, où j'étais je pu voir la porte de la salle de courss s'ouvrir laissant sortir, petit à petit, une marre de première année à poufsouffles. Certains avaient une expression intriguée d'autre on aurait dit qu'ils avaient affronté une mission impossible. Pourtant, les cours de sortilège était le plus simple. Fin, si on avait bien entendu les connaissances qui allaient avec. Et vu la majorité des têtes de déterrer qu'affichais ses premières années, il n'avait pas ses connaissances. Le cours allait devenir leur pire cauchemar à l'allure que les semaines défilèrent. Des jaunes et noirs passèrent à mes côtés priant pour certain à une quelconque divinité que leur prochain cours soit moins périlleux que celui qu'ils avaient eu. Une bride de conversation attira mon attention mettant en évidence mon jugement. « Tu as compris quelque chose à son cours ? » Vu de là où je me trouvais, la fille qui avait parlé devait être en pleine puberté. De l'acné sur le visage, un sourire gauche sur le visage, la parfaite poufsouffle qui devait surement avoir des parents moldus. Elle remettait en place son sac sur son épaule tout en remettant directement sa queue de cheval en place. A ses côtés, un garçon portant des lunettes rectangulaires fantaisies, avec quelques poils sur le menton et qui d'un regard, avait plus une préférence pour le quidditch que pour les cours. De parfaits premières années. Il avait dû fermer son sac en vitesse, pressé d'être loin du cours de sortilège vu l'état de celui-ci. De parfaits poufsouffles qui n'avait encore rien vu. Après tout, ils devaient encore passer sept ans dans l'école de sorcellerie et ses situations là, allaient devenir leur quotidien. Comme cela avait été pour moi. La conversation repris son cours.   « Rien, mais vu sa réputation on fera mieux d'être au point à son prochain cours, si on ne veut pas finir notre année scolaire en retenues. » Les deux premières années se lancèrent une grimace. Vu la réputation du professeur de sortilège, il valait mieux que ses deux poufsouffles se mettent au niveau et le plus vite possible. Un sourire se dessina malgré moi tandis que les deux premières années passèrent à côté de ma personne pour partir vers leur prochaine destination. Loin de cette salle de classe. D'autres premières années partirent. L'un d'eux ferma la porte précisant par ce fait, qu'il était le dernier à avoir quitté la salle. Il passa en vitesse à ma gauche comme si on lui avait lancé un incendio aux fesses. Me laissant ainsi seule devant la porte qui cachait la salle de sortilège.

Fin ça c'était ce que je pensais. Frappant quelques coups secs à la porte, indiquant ma présence au maître des lieux, je rentrais sans demander la permission. Devant moi, se trouvait le professeur de sortilège qui était en pleine conversation avec un premier année. Et vu le peu de conversation que j'avais capté, il se faisait encourager par le professeur Avery. Finalement, il n'était pas tout seul. Celui que j'avais vu fermer la porte avait dû le faire par la demande de l'enseignant. Deux regards se tournèrent vers moi après s'être tus. L'un moqueur du poufsouffle qui va s'en doute croire que j'allais me prendre une grosse engueulade par le professeur en étant entré sans y avoir été invité. Et celui indéchiffrable du maître des lieux. De Seth. Un regard que j'avais appris à connaitre. Surtout avec un désir. Beaucoup de désir. Fin, la si je devais déchiffrer son regard, il disait clairement qu'il commençait à devenir impatient vu que cela faisais bien deux minutes que j'étais entrée dans sa salle sans m'exprimer.

Ignorant la présence du poufsouffle et de son regard qui en disait long sur sa façon de penser, peut-être pensait-il que j'allais me mettre à rougir et à bafouiller, je fixe mon regard à celui du professeur. Et le silence qui s'était installé dans sa salle de classe fut brisé par mes soins. « Professeur Avery, excusez-moi de vous déranger en si inintéressante compagnie » appuyant un coup d'œil au premier année qui se mis à rougir « j'ai besoin de votre savoir et d'explications sur le devoir que vous m'avez rendu. » Il avait sans doute compris vu la pointe d'énervement dans mes paroles que si j'étais venu ce n'était pas pour des explications sur un devoir. Et vu son regard, il avait compris que c'était lui la cause de mon état. Ce n'était qu'un moyen détourner comme un autre pour qu'il jette dehors le poufsouffle. Qu'il mette vite fait à la porte ce premier année pour que je puisse passer mes nerfs sur lui. Et pour que j'ai enfin des explications sur ce que j'avais vu la veille. Les minutes passèrent, le poufsouffle avait repris sa discussion avec l'enseignant. Paroles que je n'écoutais pas, préférant fixer mon regard au loin sur un mobilier quelconque en adossant mon dos contre le mur.

Un bruit de pas m'avertis que le premier année prenait la poudre d'escampette. Plusieurs minutes plus tard, la porte se referma sur lui me laissant seule avec le professeur Avery. Quelques minutes de plus pour être sûr que le premier année soit parti loin. Ma main se pose sur ma baguette magique qui se lève d'un geste gracieux en direction de la porte. Un sort d'insonorisation et un sort interdisant l'ouverture de la dite porte fut lancée. Je me fichais s'il avait ou non des cours après. Si c'était le cas, ils attendront. Si c'était son dernier cours, Seth attendra encore un moment avant de souffler la fin de sa journée. Il y avait plus important, notre discussion.

Me retournant vers lui, je marche en sa direction. Mon attitude démontra mon énervement envers sa personne mais il ne fit aucun geste, ni aucune parole sortit de sa bouche. Il semblait attendre son châtiment. Et il allait être servi. « Tu te doutes bien que je ne suis pas venu pour avoir des explications sur mon devoir.  » Au moins, les choses étaient claires. Me rapprochant peu à peu de là où il était assis, je pose mon fessier sur son bureau. Levant une jambe pour la croiser sur l'autre, une mèche délicatement remis derrière mon oreille. Et ma voix qui lance la sentence. « Alors comme ça, tu veux te faire cette blonde échevelé qui me sers de prof de métamorphose ? Je pensais vraiment que tu avais plus de goût que ça, Seth. » A quoi bon tourner autour du pot ? A rien, à part et à perdre inutilement du temps. Chose que je ne cherchais pas à gagner. Je voulais des explications et j'allais en avoir. Et le plus rapidement possible cela va de soit. Ça prendrait le temps qu'il faudra, mais Seth allait passer à la casserole. Je me fichais de son statut de professeur, cela faisait longtemps que j'avais mis son statut de côté. Je savais éperdument que l'énervement des deux côtés allait prendre place au lieu d'une discussion calme et posée. Et n'allez surement pas mettre ça sur le compte d'une jalousie mal placée. Ce n'était pas le cas. On a été clair. Ce n'était qu'une relation purement physique entre nous et chacun était libre d'aller voir ailleurs avec qu'ils souhaitent. Pas d'amour. Pas d'attaches. Pas d'exclusivité. Juste le plaisir de la chair. De se fondre dans le corps de l'autre. D'y prendre beaucoup de plaisir. Mais mine de rien, j'étais quand même remontée contre lui. Ne pouvait-il pas jeter son dévolu sur quelqu'un d'autre ? Sur une autre personne qui travaillait à Poudlard ou voir carrément quelqu'un de l'extérieur ? Non. Il avait choisi cette bimbo à deux noises, celle qui me servait de nouvelle prof de métamorphose et qui j'avais dans mon collimateur.  Alors, peut-être bien que oui. C'était peut-être finalement une jalousie mal placée, mais rien qu'un tout petit peu alors.

Rentrer dans une salle sans demander la permission était risquée. Très risquée quand c'est dans la salle d'un professeur qui était très à cheval sur les règles. Encore plus sur la réputation qu'entretenait le dit professeur. Surtout ce professeur en particulier qui n'avait pas été très content que je m'incruste sans y être invité dans sa salle de cours. Ou était-ce le fait qu'il n'était pas si seul que je le croyais ? Une excuse lancée pour sauver les arrières. Sa réplique lourde de sens qui allait avec. « Et moi j’ai besoin que vous attendiez mon accord avant de rentrer dans ma salle de classe. Vous patienterez Miss Wilbert. » Le ton était lancé. J'aurais bien voulu lui dire que non je ne patientais pas, mais le suicide n'était pas encore d'actualité. Et vu la présence du premier année, je ferais mieux de ravaler ma colère et de montrer courtois avec eux. « Bien, professeur. » Et patiente. Les minutes passèrent. Mon regard était fixé au loin. Je connaissais cette salle de sortilèges comme si c'était moi qui l'avais fait. J'aimais cet endroit depuis que j'avais franchit pour la premier fois ses lieux. Et c'était probablement, le premier endroit avec la bibliothèque que je quitterais à contre cœur après l'obtention de mes aspics. Des minutes en plus et je me retrouvais enfin seule avec l'enseignant. Pour plus de sécurité, car comme on dit les murs ont des oreilles, j'avais fait en sorte que personne n'entende ou entre dans la pièce. Connaître des sortilèges à du bon surtout en présence du professeur chargée d'enseigner cette matière. Professeur qui se permit même une réflexion. « Belle exécution. Quoique le mouvement dans le poignet était un peu raide. » Lui dire ou pas lui dire que si j'avais ce mouvement un peu raide c'était purement sa faute ? Non je n'oserais pas … « J'ai eu un bon professeur de sortilèges. Quoique le professeur n'a pas dû être aussi doué que ça pour ne pas m'avoir fait corriger ce défaut.  » Oui j'osais. Avec lui, rien n'était si simple. Il était une de ces personnes que vous n'arriverez jamais à déchiffrer et surtout vous ne serez jamais comment choisir les bonnes paroles envers lui. Soit, vous trouvez les mots justes et tout va pour le meilleur du monde. Soit c'est le contraire et vous prenez tout en pleine face. Seth était unique en son genre.

J'avais fini par dire le pourquoi j'étais présente dans sa salle. Un peu trop sèchement probablement, mais il fallait s'y attendre. Seth était l'objet de ma colère et même s'il était professeur, je n'allais pas mettre des pincettes avec lui. Et vu son ricanement et sa réponse concernant ce que j'avais vu la veille, Seth n'allait pas non plus pas mettre de pincettes avec moi. « Disons que c’est plus elle qui me veut… Et tu parles de goût… Aurais-je meilleur goût en te disant que je te préfère ? » Un soupire d'exaspération sorti de ma bouche. Il n'avait pas vraiment répondu à ma question et d'après ce que j'ai pu voir hier, il n'aurait pas dit non à la professeur Berry si je ne m'étais pas manifesté. Ai-je dit que je devenais impatiente quand j'étais en colère ?  « D'après ce que j'ai vu hier, ça ne t'as pas déplu d'avoir sa main sur toi. Cinq minutes de plus et elle te branlait carrément en plein couloir. » Et bing une vulgarité une. Et probablement pas la dernière. La colère me rendait pire qu'insolente. Il n'allait pas aimer, mais je m'en fichais. Je repris la parole en posant une main sur son bureau. « Parfaitement, je préférais. On l'aurait pas fait un bon nombre de fois, si je n'étais meilleur que les autres. » Bon, le narcissisme ne tuait pas. Et puis, ce n'était pas la professeur Berry qui finissait dans le lit de Seth, mais bien moi. Fin, peut-être qu'il couchait aussi avec la professeur de métamorphose. A cette simple pensée, je serrais les dents tandis qu'il se leva de son siège. Ce n'était pas par jalousie que je lui manifestais mon énervement. Non, c'était autre chose. Et pourtant, la vérité sortit de la bouche de Seth. « La jalousie te va si mal ma douce… » Un dénie répliqué. « Je ne suis pas jalouse.  » Ouai, bon niveau "ça se voit que tu es jalouse comme le nez au milieu du visage, mais je nie farouchement" je remporterais à coup sûre la palme.

Sa personne arriva dans son champs de vision. Ses yeux bleus contre mes yeux verts. Une bataille où un seul remporterait la victoire. Une bataille où chacun avait ses propres armes. Des caractères bien trempés. Un sur de lui. Un entêtement sans fin. Un semblant de courage. Du cran. Il me surplombait de sa stature imposante. Mais, ce n'était pas aujourd'hui que j'allais baisser les yeux devant lui. Mon regard braqué au sien, je prenais en pleine face ses dires. « Je pensais avoir été clair Miss Welbert » L'autorité enseignant/élève. Après tout, avant d'être mon amant il était mon professeur et il ne me manquait jamais une occasion pour me le rappeler. Et c'était vrai. Il n'aimait pas les scènes de la sorte et encore moins quand on n'était pas seul. Je le savais, mais la colère avait pris le pas sur la raison. La colère me rendait impulsive comme ses foutus gryffondors. Seth n'allait pas me louper. Et puis, comment aurais-je su qu'il ne serait pas seul dans sa salle de cours ? Je n'avais pas la clairvoyance de mon professeur de divination pour le savoir. Il me renvoyait le châtiment que je lui réservais. Remettant mes jambes le long du bureau, serrant les dents quand sa main agrippa mon bras d'une poigne ferme. Un visage fermé avec des paroles plus secs qui l'accompagnèrent. « Je ne veux plus ce genre de scène de petite amie blessée dans son orgueil, qui plus est devant témoin. » Pour sa gouverne, j'avais quand même sauvée les apparences en prétextant une excuse bidon. Serrant les dents, je ne loupais pas une occasion pour l'ouvrir. « Oh arrête. Ce stupide premier année n'a rien capté. Et si c'était le cas, un bon sort d'oubliette ferait l'affaire.  » Mais, ce n'était jamais assez pour lui. Il ne joue pas un rôle devant les autres. Identique en cours comme en privé. Il était lui-même en toutes circonstances. C'était ça qui m'avait fasciné chez lui avec son charisme ravageur, cela et son don pour les sortilèges. Il était une de ces personnes à la beauté fatale. Un fruit défendu empoisonné. J'avais accepté cette part de lui en prenant sur moi. Peu de personnes et même pas mes parents n'avaient levé la voix contre moi.  Et pourtant, lui ne se gênait pas pour le faire. Il était l'exception. Là, je me faisais pratiquement disputé comme une gamine. Ce que j'étais pour lui. Une gamine. Son élève. Un corps qu'il pouvait dominer de temps en temps. Sa main me lâcha et je n'esquissai aucun geste pour me passer le bras. A quoi bon, il ne m'avait pas fait mal et même si c'était l'inverse, je m'en ficherais. La douleur n'était rien comparée à mon énervement que j'avais contre lui. Et vu, le ton qu'il appliqua pour poursuivre sa tirade on était deux à être en colère. « A quoi tu pensais en débarquant de la sorte ? En verrouillant cette porte ? Que penserait quelqu’un qui voudrait me voir en cet instant ? Un professeur, enfermé avec une élève… » Peut-être pas pour les mêmes raisons. Sa réputation. Les conséquences si quelqu'un saurait qu'on couche de temps en temps ensemble. Cette liaison secrète était malsaine, dangereuse et lourde de conséquences.

Mais, c'était justement ça qui nous avaient plus. Le danger. L'excitation de ne pas se faire prendre. Alors, oui j'avais agi avant de réfléchir. J'étais rentrée sans y être invité et avait usé de quelques sortilèges pour être à l'abri des oreilles indiscrètes. Sans penser aux conséquences si justement quelqu'un voulait voir Seth. Un soupire franchit mes lèvres, mais la colère ne disparut pas pour autant. «  Excuse moi de ne pas avoir de don de voyance pour savoir que tu n'étais pas seul dans ta salle. La prochaine fois, promis, j'irais demander au professeur de divination de voir dans sa boule de cristal si par hasard le professeur Avery est seul dans sa classe. » Je le fusillait du regard avant de reprendre. « Si j'ai verrouiller cette porte c'est pour que personne ne nous dérange. Toi-même tu m'as dis de jouer sur la prudence. Alors, j'applique tes propos. Et si par malheur quelqu'un rentre dans cette salle, on improvisera. Ou on lance un sort d'oubliette. »  Les jointures de mes mains étaient rouges à force d'avoir trop serré mes poings. Je les relâchais un court instant. Ce n'était pas par les justes paroles de l'enseignant que j'allais me calmer. Ni, le fait qu'il combla l'espace qui séparait nos deux corps. Ni, sa mine dure remplacée par une autre plus séduisante. Et encore moins, ses prochaines paroles murmurées à mon oreille. « Une élève qui plus aussi… Séduisante » Seth était comme un gallion avec ses deux faces. Autant il pouvait être glacial comme un iceberg autant il pouvait se rendre gentleman. Dur d'assimiler les deux même après un grand effort. Mais, j'y arrivais. Plus ou moins. « Ce n'est pas avec tes compliments que je vais me calmer, professeur Avery. » Et on est repartit sur la figure professeur élève.

La sensation du dos de sa main contre ma joue fut agréable, exquise. J'étais si près de baisser ma colère, mais la vision du professeur Berry penchée sur Seth me ramena vite à la réalité. Il essayait de m'attendrir, mais c'était fois je n'allais pas me laisser avoir. Repoussant sa main de ma joue et lui lançant un regard qui se voulait dire "tu ne m'auras pas cette fois", j'écoutais ses paroles. Je les buvais. « Ma douce… La jalousie te va si bien au teint… Mais pourquoi t’inquiètes-tu donc de cette nouvelle rivale ? » Au mot rivale, mes poings se serrent de nouveau, au point de me faire mal aux jointures. Mes dents grincent tandis que mon visage se ferme. Je ne considérais pas le professeur Berry comme une rivale. Ce n'était qu'une femme parmi tant d'autres. Femme que je détestais d'où mon énervement envers Seth. Il aurait pu choisir nettement mieux. Alors, non Rose Berry n'était pas sa rivale. Un déchet de la nature ne pouvait pas être considérée comme une rivale n'est-ce pas ? Un profond soupire arriva à cette pensée disant long sur mon ressentit envers cette femme.  « Ce n'est pas ce que tu disais il y a quelques minutes. » Faisant ainsi référence au fait que Seth m'avait dit que la jalousie ne m'allait pas du tout. Et puis, je ne suis pas jalouse de cette bimbo. « Tu crois que je suis inquiète qu'une prof veut visiter ton lit, sans vêtement de préférence ? » Un ricanement sortit de ma bouche avant que je reprenne ma tirade. « Tu sais très bien que je m'en contrefiche des femmes avec qui tu couches. J'étais d'accord avec tes règles et je le suis toujours. Juste que ... » Comment lui expliquer ? L'une de mes mains se desserra pour que je puisse la poser à plat sur le bureau. L'autre tenait le bord du bureau. Mon corps collé au sien. Tout simplement avec des mots « Pas elle quoi. Elle n'a pas sa place à Poudlard. Même un scroutt à pétard ferait mieux qu'elle en professeur de métamorphose. » Une belle comparaison en soit. Certes, pas gentil du tout, mais à cet instant mon corps collé à celui du professeur, je n'avais rien de gentil. Juste de la colère. Rien d'autre que la colère. Et peut-être autre chose … Non juste de la colère.

La colère. La colère et rien d'autre. C'est ce que je me répétais depuis que j'étais rentrée sans sa permission dans sa salle de cours. Depuis que je m'étais levée énervée en ayant fait un cauchemar en mettant en scène son professeur de sortilège et celle de métamorphose en position horizontal sans vêtement, je n'avais qu'une hâte. Que la fin des cours se termine et que j'aille m'expliquer avec le professeur de sortilège en question. Et pas question d'être courtois avec lui vu qu'il était la principale source de mon état d'énervement.  J'allais lui en faire baver ce que j'avais fait et que j'étais rentrée dans un iceberg. Imperturbable, froid avec la classe alias Seth Avery. Et surtout qui n'avait pas été impulsif comme je l'étais en ayant fermé la porte en l'insonorisant. Il pensait aux conséquences et j'avais rien trouvé de mieux à dire que si quelqu'un rentrer malgré mes sorts, je lui enverrais un sort d'oubliette. Que ce soit élèves ou professeur aucun ne me faisait peur. La remarque de mon amant me fit hausser les sourcils. « Un sortilège d’oubliette ? Tu n’as pas mieux ? » Serait-il déçu ? Peut-être l'était-il un peu. Il n'était pas un dur professeur pour rien. Il voulait le meilleur et savait que j'avais dans mon répertoire de meilleurs sortilèges que celui-ci. Certains qu'ils ne valaient mieux pas que j'utilise dans cette école de magie. Ce que je lui fis remarquer en repoussant une de mes mèches sur le côté. « J'en ai d'autres en stock juste que je tiens à finir ma scolarité à Poudlard et non à Azkaban pour avoir envoyé un élève trop curieux ou malchanceux, le restant de ses jours à Sainte Mangouste. » Je tenais à ma liberté malgré tout et même si c'était pour permettre que notre relation reste secrète, je n'allais pas prendre de tel risques. J'avais toute ma vie devant moi. Et puis, un bon coup d'oubliette c'était si simple, si rapide à faire. A quoi bon faire compliquée quand on pouvait faire simple ? Autant choisir la simplicité. Le contact de sa main sur ma joue me ramena à lui. Depuis quelques minutes, il usait de son charme et de ses compliments pour m'amadouer. Ce qui ne marcha pas en pensant. Je m'étais promis en franchissant cette porte que j'allais lui en faire baver. Et ce n'était pas quelques mots doux et quelques caresses par ici par là qu'il allait faire fondre ma glace. Non. J'étais en colère contre lui, jalouse si j'étais honnête envers moi-même. Et Seth l'avait compris à ses dépends. Ou du mien. « Ma douce… La jalousie te va si bien au teint… Mais pourquoi t’inquiètes-tu donc de cette nouvelle rivale ? » Qui était jalouse et d'inquiète ? Pas moi en tout cas et je le fis savoir à mon professeur. « Je te l'ai dit. Je ne suis ni inquiète ni jalouse d'elle. Tu aurais pu mieux choisir que cette fausse blonde. » Et bim on se ment à soi-même, j'étais la reine. Mais, il n'avait pas besoin de le savoir. Le plus important c'est qu'il comprenne que si je suis venu dans sa salle de cours c'était pour pousser une beuglante. Et qu'il était le responsable de celle-ci. Il ne pouvait pas draguer à l'abri des regards innocents ? Non, il préférait draguer en plein milieu d'un couloir au risque de tomber sur quelqu'un. Et manque de chance pour lui ou pour moi, c'était moi qui les avait vu. Rien qu'à cette idée, je serrais les dents. Je devais garder contenance, glaciale et en colère contre lui. Rien de plus, rien de moins. Et ce n'était pas le fait qu'il soit imposant niveau caractère que j'allais partir tête baissée.

Un rire raisonna dans la pièce. Au moins, mes répliques avaient le don de le faire rire. Ce n'était pas parce qu'il était mon professeur que je devais être soumise face à lui. Et il le savait. « Tu n’es pas une Serdaigle pour rien. » Au moins le choixpeau magique ne m'était pas trompé de maison. Les mots coulèrent tandis que je resserrais mon poing. « Heureusement qu'il y a les serdaigles pour remonter le niveau. » Ne disons pas que les serdaigles étaient vaniteux et prétentieux ? Je n'étais pas pour rien une bleue et bronze. La discussion continua sur le fait qu'il pensait que j'étais jalouse de mon professeur de métamorphose alias Rose Berry. Mes propos devaient être passés d'une oreille à une autre vu qu'il n'était pas sur de mes propos. Etais-je vraiment honnête envers moi-même ?  Peut-être étais-je jalouse du professeur Berry, mais plutôt recevoir un impardonnable que de lui dire. Ça va de ma réputation. Les minutes passèrent. Les répliques s'enchainèrent. Le fait que je qualifiais sa collègue d'une vulgaire créature magique lui attira un sourire. Un de ses sincères sourires qu'il accorda à peu de personnes. Au fond de moi, une petite Lorelei leva le poing en l'air. Moi j'en avais, pas cette blondasse. Lorelei 1 Rose 0. « Ce n’est pas beau de juger ainsi ses professeurs Miss » me dit-il en levant un doigt qui se fit faussement accusateur. Un baiser papillon sur son doigt avant que je ne sente le contact du bureau sous mes délicates fesses. Il m'avait levé, me retrouvant assise sur le bureau professoral avec quelques centimètres qui séparaient son corps du mien. Je ne me laissais pas démonter. Ce n'était pas un changement de position et de belles caresses par ici par là, qui allait effacer ma colère. Oh que non. « A mon avis, ta chère collègue aurait plus sa place sur l'un des trottoirs de l'allée des embrumes que professeur. » Oups. Traiterais-je indirectement ma professeur de métamorphose de prostitué ? Il n'y avait aucun doute là-dessus. Je la détestais et le fait que Seth s'intéresse à cette professeur ne m'aidait en rien pour moins le détester.

Comme le fait que si quiconque serait rentré dans cette salle aurait très vite compris qu'on n'entretenait pas qu'une relation professeur élève. Il n'y avait aucun doute à planer sur notre relation et encore moins quand il captura mes lèvres d'un baiser. Malgré ma colère envers sa personne, je lui répondis savourant ce baiser. Baiser qu'il rompit bien trop vite à mon goût et un soupire de protestation sortit du fond de ma gorge. Sans mon consentement bien évidemment. Je n'allais pas me laisser avoir et vu le regard que me lançait mon amant, il l'avait certainement compris. Sans compter ses paroles qui brisèrent le petit silence qui avait suivit notre baiser. « Et que devrais-je faire selon toi ? Me consacrer corps et âme à ta jolie petite personne ? » Une excellente idée fut ma première pensée. Certes, on n'avait jamais parlé d'exclusivité entre nous mais l'idée que je sois sa seule amante me plaisait. Mais vu son tempérament de charmeur, cela n'arrivera sans doute jamais. «  Je te rappelle que c'est toi "l'adulte" ici, tu es assez grand pour faire ce que tu veux. Et même si je te dis le fond de ma pensée, tu ne ferais absolument rien. » Je le connaissais. Certes, pas totalement vu que Seth était emplit de mystères et de multiples facettes que j'apprenais petit à petit à connaitre.  Mais le fait de se remettre en question par rapport à quelqu'un qui a dix ans de moins, j'étais à peu près certaine qu'il écouterait et n'appliquerais pas mes propos.

Peut-être me trompais-je qui sais, mais je n'aimais pas parler dans le vide. Et lui dire ce que je veux vraiment ce qu'il fasse, était exactement parler dans le vide. Je ne savais combien de minutes on était là dans cette position. Une petite distance séparaient nos corps qui pourtant chercher à se fondre dans l'autre. Peut-être dix minutes si ce n'est plus ? Peu m'importait. J'aimais nos moments clandestins et je me fichais pas mal si Seth avait encore des cours de sortilèges ou non après. Il était à moi. Rien qu'à moi. Pour un petit moment certes, mais il était rien qu'à moi. Et je chérissais ses moments dangereux. Son sourire charmeur accompagné de sa voix me ramena dans sa salle de classe où nous étions seuls coupés du monde. « Douce Lorelei… Je ne sais jamais à quoi m’attendre avec toi… Tu es si… Imprévisible » L'étais-je ? Effectivement. Un sentiment de satisfaction s'empara de mon être. Je ne savais pas pourquoi j'étais ravi que Seth puisse connaitre l'une de mes nombreuses facettes. Certes, on entretenait une relation depuis plusieurs mois déjà mais j'étais ravie. Je ne savais comment le décrire. Avec d'autres personnes, je m'en ficherais que les personnes disent que je suis imprévisible mais, pas avec Seth.  Après tout, Seth est … « Unique… » Nos esprits se rencontrent. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres. Je devais être énervée comme lui, ce qui était le cas après tout. Mais, il avait le don de me faire sourire malgré une colère qui gronde en moi. « C'est ce qui t'a plu chez moi. Si ce n'était pas le cas, je ne serais pas là en train d'essayer de m'engueuler avec toi. » Oui, s'il continuait comme cela il allait faire disparaitre mon entêtement en fumée. Peut-être le savait-il ou c'était l'effet recherché. Dans les deux cas, il fallait que je me reprenne. Je devais lui passer une beuglante et non sourire comme une écolière face à son séduisant professeur. Professeur que j'avais plus habitude de voir sans habits ce qui ne m'aidait pas en passant. Et ses caresses sur mes hanches n'aidaient pas à ne pas l'imaginer nu contre mon corps aussi nu. Merlin ou Rowena Serdaigle m'avait certainement entendu vu que Seth poursuivit ses propos faisant disparaitre mes pensées salaces de ma tête. « Qu’est-ce que tu attends de moi ? » Un silence qui me paru une éternité arriva après les mots de mon amant. Qu'est-ce que j'attendais de lui ? Je ne sais pas. Je ne savais trop.

Entre nous deux, les choses avaient été clair comme de l'eau de roche. La première fois qu'on avait couché ensemble, on avait mis cartes sur table en disant que notre relation ne dépassera pas le stade sexuel. C'était même lui qui avait jugé bon de me le répéter plusieurs fois pour que ça rentre bien dans ma tête. Et je l'avais acceptée. Mais mon comportement face à la scène de la veille devait remettre en cause mes propos dans sa tête. Et la suite confirma mes pensées. « Serais-tu… Amoureuse ? » Bing. Il avait lâché les mots. De grands mots. Mes yeux exorbités face à ses propos répondaient à sa question.  « Amoureuse ? » lâchais-je d'une voix plutôt étrangler avant de me racler la gorge pour reprendre une bonne posture. Comment passer d'une engueulade dû à une jalousie mal placée (que je nie fortement n'oubliez pas) à parler de sentiments amoureux ? Impossible et pourtant il m'avait bien posé la fameuse question et vu son air curieux, il attendait quelque chose. Une réponse. Que devais-je lui répondre ? Qu'on m'avait toujours enseigné que l'amour était une faiblesse pour l'être humain ? Que je n'étais pas doué pour parler d'amour ? Ou que sa question m'avait perturbé plus que cela ? Je ne savais pas et dans ses moments là, j'appliquais l'une des règles que ma mère m'avait appris. Retourner la question à son avantage pour ne pas être en défense ou être à cours de paroles.  « C'est ce que tu attends de moi ? » Plus serpentard que serdaigle, je l'avoue. Je n'aimais pas tourner autour du pot mais c'était bien l'une des questions qu'il ne fallait pas me poser. Je n'étais pas une poufsouffle qui parlait d'amour et qui vivait avec un ciel rose au-dessus de la tête avec des nuages en forme de coeur. Sa question me perturbait plus que je le montrais et rien de mieux que l'attaque pour sortir de cette situation. Ou pour gagner du temps car en le connaissant, il n'allait pas s'avouer vaincu face à ma réponse. Il la voulait sa réponse, je le savais. Il fallait juste que je gagne du temps ou le faire oublier sa question insensé. Et j'avais des armes pour. Sa main toujours sur ma hanche, je rejoignis mes jambes autour de ses hanches pour les enrouler autour. Une petite pression et nos corps étaient totalement collés l'un à l'autre. Plus aucun espace ne nous séparait et c'était le but recherché. « Tu aimerais que je sois amoureuse de ta magnifique personne ? » finis-je en plantant mon regard qui se fit malicieux dans le sien. Technique numéro une en place.  Un sourire charmeur sur mes fines lèvres se forma pour vite effacer quand ses dernières capturèrent celle de Seth d'un baiser fougueux. Est-ce que j'avais oublié ma colère envers sa personne ? Non loin de là. Juste que je préférais qu'il pense que je le suis plus et que je suis folle de désir pour sa personne, ce qui était en passant véridique. Je préférais ça qu'il me questionne encore si je ressentais de l'amour pour lui. L'amour c'est mal. Le désir c'est bien.

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