Teruki & Seth

Cela faisait déjà un moment que je l’avais remarqué. Mais je n’étais sur de rien ? Enfin jusqu’à il y avait quelques jours. Il me fallait des réponses et au plus vite. Je n’allais tout de même pas me jeter dans la gueule du loup et foncer tête baissé. Il était assez malin, et cela risquait de poser quelques problèmes. Je pensais pouvoir le faire se mettre à table assez rapidement. Je ne comprenais pas comment une personne de son rang pouvait faire cela. Une fois devant la porte, j’allais toquer pour pouvoir entrer quand j’hésitais. Etais-je entrain de commettre une erreur ? Je me remémorai chaque chose que j’avais vu depuis mon arrivé.

La première fois, c’était quelques jours après mon premier jour. Je me baladais tranquillement dans les couloirs. Lorsque je les avais vus. Le cours venait de finir et il y avait eu un échange de regard complice. Non si cela avait été un regard complice je n’allais pas faire ce que je comptais faire. Ce regard me sembla inintéressant à l’époque. Mais maintenant que j’y repensai, il y avait eu beaucoup de regard de ce genre. C’est ce qui me mit la puce à l’oreille. Et à partir de ce moment là je surveillais chacune de leurs petites attentions, ainsi que leur regards, bien entendu je restais suffisamment discret. Mais lorsque je vis qu’elle était sortie d’une salle alors qu’il n’y avait plus personne à part lui. Je compris que le pas avait été franchi. Certes elle était en dernière année mais ce n’était pas une raison suffisante. Il était formellement interdit à un enseignant de sortir avec une élève. C’était une entorse au règlement.

Mes souvenirs en place et mon esprit prêt je toquais. J’entendis un entrez. J’ouvris la porte et le vit. J’arborais un grand sourire et le salua :

- Bien le bonjour professeur Seth. C’est vous que je cherchais. J’ai un énorme problème et je ne sais comment m’en sortir.

Je marquais une pause. Et lui laissa le temps de répondre. Je ne voulais pas le mettre sur la défensive, pas le moins du monde, mais qu’il me donnait ce que je souhaitais sans problème. Je pris une voix claire et prononça :

- J’ai entendu dire que tu t’y connaissais bien en matière de sorts. Est-ce exact ? Car j’aurai besoin de savoir si tu connaissais un sort capable de retirer tout les nuages du ciel.  Je sais c’est absurde mais je me demandais car vois-tu j’ai quelques problèmes avec la pluie pour mon footing du matin.

Je me frottais l’arrière du crâne en rigolant. Dans un sens je ne mentais pas vu que je cherchais toujours le sort de Doc. Et s’il savait quelque chose je comptais bien lui faire cracher le morceau. J’écoutais attentivement sa réponse. Après un certains temps, je commençais à vouloir retourner le sujet vers mon premier objectif :

- D’ailleurs je me disais que tu avais de la chance toi. Tous tes élèves idolâtres le grand Seth Avery. Je me demande comment tu fais pour avoir autant la côte.  D’ailleurs est-ce que le grand Seth pourrait réussir à tomber sous le charme de belle demi-vélane ? J’en ai rencontré lors de mes voyages et je tiens à dire que c’est de vraies beautés. Enfin trêve de bavardage. Je dois t’embêter avec mes questions inutiles. Tu dois avoir bien mieux à faire.

Teruki & Seth

Le professeur Avery était une énigme pour moi, même si j’avais l’habitude de me méfier des gens, je devais admettre que lui était quelqu’un de très étrange et qu’il devait être très manipulateur. Lorsqu’il me salua sur mon entrée et me proposa de m’aider dans ma tache, je sentais une étrange sensation. Comme s’il ne voulait m’aider. Prudence est mère de sureté, comme je le disais souvent. J’avançais vers lui tout en m’exprimant :

- Merci de bien vouloir m’aider cher collègue.

A partir de là je commençais à noyer le poisson en parlant d’un sort contre les nuages. Lorsque je me mettais à rire légèrement je ne vis aucun trait d’amusement sur son visage. Il devait me prendre pour un idiot ou alors pour toutes autres choses. La tache allait être plus dure que prévue et j’allais devoir prendre plusieurs risques pour avoir la vérité. Lorsqu’il parla que l’on avait chacun ses compétences je me rendais compte qu’il y avait autre chose que son côté sérieux. Je sentais un grand fossé dans notre vision de voir les choses. Un savoir qui dépassait le mien ? Je n’en étais pas sur mais c’est vrai que ce masque était justement là pour montrer mon ignorance à ce collègue. Je répondais de manière assez simple et sans montrer le fond de ma pensée :

- Naturellement. Sinon il n’y aurait qu’un seul et unique professeur qui aurait enseigné toute les matières. D’ailleurs vu comment ton savoir est grand, cela ne me surprendrai pas que tu sois ce professeur unique qui connait tout sur tout.

Lorsqu’il me regarda droit dans les yeux je me senti transpercé et c’était comme si j’étais un véritable livre ouvert pour lui. J’écoutais sa réponse en tenant son regard. Un sortilège qui dépassait mes compétences ? Que pour être professeur de sortilège il fallait être bon. Donc que pour lui je n’étais pas assez bon ? Mon regard maintenait le sien toujours, malgré les questions qui tournaient dans ma tête. Savait-il quelques choses sur Doc ? Sauf qu’il parlait que chacun avait ses atouts et que la différence entre un scroutt à pétard mâle et femelle était difficile pour lui. Devais-je prendre cela comme un compliment ou bien qu’en tant que professeur de Soins aux Créatures je récoltais seulement des choses peut intéressante ? Je lui répondais toujours en le fixant droit dans les yeux. Je n’allais pas me faire avoir aussi facilement :

- L’expérience permet d’acquérir des connaissances nouvelles. Quelques soit la matière dans laquelle on excelle, il faut savoir être polyvalent. Je pense que tu seras surpris de ce qu’on peut apprendre en titillant sa curiosité. Enfin c’est pour cela que je fais appelle à toi. Tu es le meilleur dans ce domaine et j’ai largement besoin de tes conseils.

Je souriais de manière sincère à Seth. Comprendra-t-il l’illusion dissimulé en dessous de mes phrases. Oui je le traitais un peu d’ignorant mais je me montrais si souriant et stupide que cela pouvait se faire passer pour une bourde de ma part et que je ne comprenais pas moi-même ce que je disais. Après quelques échanges je lui faisais remarquer sa notoriété auprès des élèves. Avancer pas à pas. Comme une partie de Shogi, ne pas se presser et attendre le bon moment. Cela lui permit de parler comme quoi le talent attire le talent. Et il se mettait à rire. Je le suivais de bon cœur, même si sa réponse me semblait intrigante. De là il annonçait qu’il voulait simplement le respect des sorciers d’avant et de maintenant. J’hochais la tête pour montrer ma compréhension de sa phrase. Sortir avec des vélanes ? Moi qui avait lancé cela en boutade, voilà qu’il me répondait on ne peut plus sérieusement. Cachait-il son jeu ou tentait-il un tout autre stratagème ? Je le saurai en répondant. D’ailleurs c’était ce que j’allais faire :

- En même temps ? Mais ne sont-elles pas excessivement jalouses ? Tu as du profiter un maximum avec elles. Etrange serait le terme plus approprié pour définir ces femmes. Je les trouve très intéressante mais à mon avis pas de la même manière que toi.

Certes moi je les trouvais intéressantes non pas pour le fait qu’elle était très belle et très séduisante, mais plus pour le fait qu’elle était si différente. Comment faisait-elle ? C’était la question que je me posais sur ces créatures. Seth m’invita à boire un bourbon qu’une élève lui avait offert. D’ailleurs cela me paraissait un bon moyen de lui soutirer des informations. Je lui souriais en prenant place sur la chaise qu’il me proposait :

- Comment refuser une telle offre ? Tu me fais honneur de partager un présent qu’on t’offre. Moi malheureusement je n’en ai pas. La plupart des cadeaux sont pour les créatures que je fais étudier. Même si la prochaine créature sera quelque peu spéciale. Au fait comment s’appelle ta protégée ? Car je suppose que si tu vois en elle un immense potentiel elle doit être ta protégée. Désolé d’être aussi curieux mais j’aime bien savoir sur qui le grand Seth Avery a l’intention de montrer ses talents incroyable pour la sorcellerie.

Une fois que je m’étais installé, il avait fait apparaître la fameuse bouteille et des verres. Je ne m’attendais pas à ce qu’il les fasse apparaître par sa baguette. Baguette sorti signifie danger, mais rien de très grave. D’ailleurs je me sentais mal installé sur la chaise me relevant je vis mes kodachis qui me bloquaient. Je pris un air désolé et lui disais en retirant mes armes :

- Vraiment navré Seth. J’avais oublié de retirer mes kodachis avant de m’assoir. D’ailleurs je voudrais savoir si tu t’y connais en culture japonaise ? Parce que je n’ai personne de mon niveau pour jouer au Shogi et peu de gens connaisse ce jeu.

Je ne disais que la vérité, personne ne connaissait ce jeu qui est l’ancêtre du jeu d’échec. Si on savait jouer au Shogi on pouvait aisément jouer aux échecs. Reprenant mon sérieux je pris le verre qu’il me tendait et mis le liquide à ma bouche. J’en avalai une petite gorgée et fit mine en bougeant ma pomme d’Adam d’en boire plusieurs. Reposant le verre je le complimentais :

- Et bien cet élève ne c’est pas moquait de toi. C’est une très bonne boisson.

Teruki & Seth

- J’imagine que tu as du passer des nuits torrides avec elles. Je n’ai jamais eu la chance d’avoir autant de femmes dans mon lit en une fois. Elles sont si bestiales que cela pour une jalousie ?

Je suivais son rire enjoué. Puisqu’il se comparaissait à une bête c’était qu’il en avait les traits autrement dit méfiant, et très dangereux. Encore heureux que je savais maitriser les bêtes. Même si celle-ci allait être dure à comprendre et à dominer. Et oui chaque créature pouvait trouver son maître, d’ailleurs pour se faire respecter, il fallait montrer qui était l’Alpha. Sauf qu’ici c’était deux grands Alpha qui s’affrontaient. Je ne lâchais pas prise. Loin de là, je ne faisais que commencer. Il répondait à ma question par une autre question, ce qui était intelligent de sa part. Car si je savais quelque chose que je n’étais pas censé être au courant cela risquait de me faire perdre la partie. Je pesais avec soin mes mots avant de lui répondre :

- Et bien il y a tellement de Serdaigle que je ne connais aucun nom. Tu pourrais me le donner. Déjà que je me trompe dans certains noms de mes élèves. D’ailleurs je n’ai que peu de Serdaigle dans ma classe. Ils doivent être très intéressants comme élèves. Avec leur savoir et leur manière de penser. Malheureusement ils ne sont pas très poussés sur ma matière. A cet âge, ils préfèrent s’occuper à découvrir des plaisirs charnels ou toutes autres choses. Tu n’es pas d’accord ?

Après cela lorsque je m’étais assis, je me redressais pour éviter de me blesser par mes kodachis. Une fois que mes lames étaient sorties de ma tenue je vis Seth se raidir légèrement. Il ne devait pas s’y attendre. Je n’y allais pas par quatre chemins et lui demandais s’il savait jouer au Shogi. Sa réponse ne me surpris pas vraiment. Bien que l’emploie de ses mots me tiqua légèrement. Ainsi dont il ne semblait pas trop aimer ce qui se rapporter au moldus. Donc autrement dit il n’en avait aucune idée. J’allais lui donner un peu de culture pour voir sa réaction :

- Si tu savais ce que c’était je pense que tu aimeras y jouer. C’est l’ancêtre du jeu d’échec. Il est joué depuis des siècles. Le but est de prendre la pièce de son adversaire, le roi, et on peut réutiliser les pièces de son adversaire qu’on a capturé. C’est très stratégique comme jeu. Mais peut-être pourrais-je t’initier à ce jeu ? Ou souhaitera-tu seulement jouer aux échecs avec moi ?

Oui je pensais qu’il avait compris mon gros sous entendu. Je lui confirmais que nous étions entrain de jouer une partie endiablé. Mes points étaient déjà posés et j’attendais son prochain coup avec impatience. D’ailleurs il ne tarda pas. Que les armes étaient interdites à Poudlard ? Cela me rappelait Lumen qui avait failli se faire trancher la gorge dans la forêt. Certes cela était interdit mais je ne m’en séparais jamais. Même pour dormir je les ai juste à côté de moi pour pouvoir agir au quart de tour. Bien joué mais je ne rendais pas les armes aussi facilement et j’étais prêt à me battre. Mon cher Seth tu devais te préparer à affronter un fin stratège. Je souriais et sorti une de mes lames de mon fourreau et commença à jouer ma lame d’une main de maître montrant par la même occasion que je la maitrisais parfaitement. Je répondis à Seth toujours avec mon sourire :

- Dangereux ? Des armes blanches ? Nous avons tous des baguettes capables de bien pire. Je ne vois pas en quoi ces pauvres sabres pourraient faire du mal. Et puis d’ailleurs je ne m’en sépare jamais. C’est un cadeau de famille, ils se transmettent de génération en génération dans ma famille. Mon père était professeur d’arts martiaux et je suis le premier magicien de la famille.

Je savais que cela allais me coûter cher. Déjà que je donnais des informations sur moi alors là c’était le pompon. Je dévoilais un trait de ma vie à Seth. Pourquoi ? Parce que j’en avais besoin. Voir sa réaction sur le fait que je sois un né moldus et que je suis loyal à mes principes, c’était pour cela que j’avais annoncé tout ça. Après avoir annoncé que son bourbon était excellent et qu’on ne se moquait pas de lui, il me répondit que si quelqu’un se moquait de lui il le regrettera. Serait-ce une menace que j’entendais ? Pour le fait que nous jouions une partie on ne peut plus dangereuse. J’ai hésité de répondre à sa phrase mais il rajouta une phrase. Il m’avait coupé mon tour de jeu. Je m’étais fait avoir. Très jolie coup. Devais-je vraiment annoncer ce que pourquoi j’étais venue ou bien je poussais plus ma curiosité et tentais le tout pour le tout ? Il avait attaqué de front. A moi d’attaquer mais de deux côtés :

- Pour tout te dire j’ai deux choses qui me tracassent. Et j’aimerai commencer par la première si cela ne t’ennuie pas. J’ai perdu un ami sorcier il y a une dizaine d’année. Il est mort sous mes yeux et je n’ai aucun moyen de savoir qui l’a tué. La seule chose qui m’a laissé est un sort. Et je le recherche ardemment. D’ailleurs le sort qu’il m’a légué est très puissant. Je me demande si tu le connais. Son nom c’est Getsuga Tensho.

Je le regardais voir s’il connaissait ce sort. Et comment il réagissait à ma petite histoire. Je ne mentais pas pour le moins du monde. S’il pouvait lire mes pensées c’était exactement ce que je pensais. Un grand travail m’incombait, de plus je ne donnais qu’une part de vérité, car je n’avais pas le sort à cent pour cent. Pour ce qui était du deuxième problème je lui laissais le soin de pousser sa curiosité et de me le demander. Mais je repris une gorgée de son bourbon et posa mon verre et prononçais ces paroles :

- Bien que je trouve cette boisson fameuse je dois m’excuser je ne prendrai qu’un seul et unique verre. Car vois-tu j’essaie d’appliquer le proverbe Esprit sain et corps sain. Donc je ne dois en aucun cas abuser de ces bonnes choses de la vie.

Teruki & Seth

Moi studieux dans l’anatomie féminine ? Certainement pas. Je n’avais pas la moindre idée sur comment une femme fonctionnais de manière interne. Je n’avais pas vraiment le temps pour cela. Ce que je cherchais surtout c’était la connaissance. Je n’avais pas trouvé l’amour et je ne m’embêtais pas de conquérir les femmes. Mais cela confirmait mes soupçons. Il était un conquérant. Les femmes étaient des trophées et il les collectionnait comme sur un tableau de chasse. Je lui répondais avec un sourire aux lèvres :

- Moi ? Non non j’avais d’autres occupations à leur âge. Beaucoup plus poussé sur mon propre corps et esprit que celui des femmes.

Il ne voulait pas qu’on  subtilise sa protégée. Ce qui était normal mais une telle possession ne fit que confirmer mes soupçons. Il y avait bien une relation bien supérieure à celle entre un professeur et une élève. Je venais de prendre son cavalier. Et j’avais ouvert mon jeu pour créer une contre attaque et feindre une faiblesse. Ce n’était pas sans conséquence. Je m’étais fait prendre ma tour et mon fou pour éliminer un de ses cavaliers. Mais je n’avais pas encore perdu la partie. Mon piège avait fonctionné et je l’attendais au tournant. D’ailleurs je lui montrais la partie en lui parlant du Shogi. Et il semblait qu’il souhaitait bien poursuivre la partie avec moi. De plus son côté je n’ai que rarement perdu, me mettait sur la voix pour son côté manipulateur et stratégique. La partie qui se jouait en ce moment était très poussé et l’enjeu très important. Nous étions deux collègues vu de l’extérieur mais quand on s’attardait sur notre discussion une partie acharné se jouait en ce moment précis. Devais-je le prendre au mot ? Pourquoi pas. Cela allait être amusant :

- Dans ce cas si tu as toujours le temps pour une partie, j’espère bien que toi et moi nous pourrions en faire une après notre petite…… entrevue. Disons la semaine prochaine ? J’ai bien envie de me mesurer à toi Seth Avery, car je suis un excellent adversaire. Je dirai presque autant que tu l’es.

A mon tour d’attaquer de front. J’ai fini par lui montrer la voie. Mes cavaliers sont sur les côtés entrain d’attendre tandis que ma reine fonce en direction de son roi. Attaquer de front était ta tactique Seth mais j’aimais bien l’idée. Alors t’annoncer notre entrevue comme une vraie partie et te dire que je te considérai comme un adversaire potentiel aux échecs n’avait que pour but de te montrer que nous étions tous deux adversaires dans la vraie vie. Allais-tu me montrer ton vrai visage ? Lorsque je jouais avec un de mes kodachis je ne remarquais aucune émotion sur toi. Comme si tu t’en fichais ou que tu savais déjà cela. Je ne le savais pas et probablement jamais. Mais tu avais dit quelque chose. Un sifflement qui arriva jusqu’à mes oreilles. Sauf que tu t’en excusais directement. Je déposais ma lame juste à côté de ma chaise et me rassis en souriant :

- Personne n’est parfait. Sinon cela risquerait d’être ennuyeux. Tu n’es pas d’accord ? Cette perfection n’existe pas même si on pense avoir préparé une défense parfaite, il existe toujours une faille. Et cette faille se fait toujours ressentir au moment où on voudrait qu’elle disparaît.

Ta grande défense avait une faille. Et cette faille était ton égo démesuré. La mienne en avait une aussi mais je la connais bien. Je parlais beaucoup et avait le défaut de défendre ceux qui ne le pouvait pas, ou ceux qui en avait besoin. Tu me demandais d’avancer plus rapidement dans l’origine de ma venue pas de soucis. Je te donnais celle de Getsuga Tensho. Et tu hochais simplement de la tête pour dire quoi ? Je voulais en savoir plus. Cette fois je te demandais et non te poussait à te défendre :

- Et que sais-tu sur ce sort ? Car il n’a jamais été redécouvert et j’aimerai retrouver le meurtrier pour l’amener à la justice.

Lorsque je donnais mon excuse de ne pas boire énormément, tu te mis à rire d’un air si surprenant que je ne comprenais pas. Jusqu’à ce que tu ouvrais la bouche et expliquais que ceci était dut au fait que je ne profitais pas de la vie et que je devais sortir avec des vélanes. Malgré le fait que tu avais raison, nos points de vue divergeaient :

- Vraiment je ne pense pas que profiter de la sorte soit une bonne chose. Certes il faut profiter de la vie, mais je pense qu’il y a d’autre manière de profiter. Alors excuse-moi de rejeter ton invitation au vélanes. Ce n’est vraiment pas mon genre que de sortir avec ces créatures. Je préfère être seul que mal accompagné. Tu comprends mon point de vue je suppose.

Chacun ses valeurs mon cher Seth. Je ne savais pas si tu comprendras ma manière de penser mais je préfère me limiter à une seule et unique conquête plutôt que des centaines. D’ailleurs tu me pressais pour savoir la seconde raison de ma venue. Devais-je te la donner directement ? Non je vais carrément te l’annoncer sans vraiment te l’annoncer. Sauf que tu enchainais sur ta nièce. Une menace ? Je n’avais pas peur de toi Seth. Je te le montrais en maintenant ton regard et en restant très sérieux :

- Aliénor ? Je ne savais pas que c’était ta nièce. Elle aurait du m’en parler. Je suis le professeur en charge tout de même et si elle doit se plaindre c’est à moi et non à son oncle. D’ailleurs tu sais Seth je suis en mesure de gérer ma classe. Tu n’as pas besoin de m’apprendre cela. Me menacer ne rime à rien. Je n’ai beau pas en avoir l’air mais je suis suffisamment fort pour tenir tête à n’importe qui. Même le professeur de sortilège.

Je marquais une pause dans mon discours et bu une gorgée de la boisson. Puis je reprenais d’un air un peu plus serein et regardais mon verre :

- Si tu veux vraiment tout savoir j’ai un énorme problème et je ne sais comment le résoudre. C’est à propos de toi. Il y a une rumeur qui circule à ton sujet…. Je l’ai entendu lorsque je faisais mon footing dans le parc et deux élèves parlaient sur toi. Je n’étais pas loin et ce que j’entendais sur toi n’était pas glorieux. Surtout pour un professeur de ta trempe. Cela pourrait te faire virer de Poudlard. Un fort problème n’est-ce pas ?

Et oui je savais que tu ne me donneras pas la réponse. Mais tu chercheras la faille dans ta défense. J’allais te donner la réponse. Mais d’abord Seth tu allais devoir perdre ta reine.

Teruki & Seth

Mince je n’avais pas prévu cela. Je lui avais demandé des informations, et vu qu’il n’en avait pas il allait chercher, vu qu’il savait que cela m’intéressait au plus haut point. Quel idiot je faisais. Maintenant il avait un moyen de pression sur moi. D’ailleurs il risquait de pouvoir remonter jusqu’à moi. Mais pas forcément. Il fallait qu’il remonte jusqu’au Japon et il risquait de mettre du temps. Vu que le premier Getsuga Tensho lancé était là-bas. Mais il fallait aussi que je l’envoyais aussi loin que possible et l’empêcher de fouiner partout :

- Vraiment je te remercie Seth. Mais vois-tu j’ai déjà des amis à moi sur l’affaire et je suis sur qu’ils vont trouver le fin mot de l’histoire. J’étais juste venu pour savoir si tu avais entendu parler de ce sort, vu que tu es le professeur de Sortilège. Enfin bon ce n’est pas si grave. Comme on le dit souvent patience est mère de récompense.

J’avais eu chaud sur ce coup là. Certes j’avais dit que des amis étaient sur l’affaire, hors il n’y a que Louison qui faisait des recherches dans les anciens journaux. Il fallait qu’il se dépêche. Car plus le temps passé, plus il y avait de journaux à regarder. Maintenant il fallait trouver autre chose. Lorsque je rejetais ta proposition des Vélanes et donnait mon opinions, tu te mis à rire légèrement en annonçant que tu ne me comprenais pas vraiment. Etais-ce vrai ou faux ? Je ne le savais pas. Et pourtant tu semblais si sérieux et fort que je trouvais que tu étais très honnête dans tes paroles. Voir trop. On doit toujours se méfier de quelqu’un de trop honnête, cela je l’ai appris. D’ailleurs c’est pour cette raison que je suis ici en ce moment même. Aliénor ne c’était pas plainte à toi ? Tu avais juste reçu le message ? J’étais intrigué. Je me caressais la moustache pendant que tu m’expliquais le pourquoi du comment de ta mise en garde si je pouvais dire. Je réfléchissais et par ailleurs je tentais une réponse à ton explication :

- Je comprends ton inquiétude pour ta nièce. Mais si elle a un autre problème, j’aimerai que tu lui dises de m’en parler. Après tout je suis le professeur de cette matière. Ce n’est pas comme si je râlais sur comment tu tiens ta classe et comment tu t’occupes de tes élèves.

Je n’allais tout de même pas te laisser aller dans mes cours. Je savais rétorquer et avais de la répartie. Après cela j’en venais à la rumeur. De là je te laissais faire ton beau discours. A te voir j’avais l’impression que tu aimais t’entendre parler. Une rumeur comme quoi tu aurais eu des rapports avec des jeunes stagiaires ? Et bien alors on ne se retenait pas devant une belle jeune fille ? Je trouvais cela très déplacé. De point de vue extérieur j’avais l’air tout à fait intrigué par ton discours mais intérieurement je contrôlais l’envie de te dénoncer directement, même si je n’avais pas de preuve. Le fait que tu avais fait taire la rumeur ne me faisait absolument pas peur. Ce n’est pas quelqu’un comme toi qui va me faire perdre le contrôle et me retirer. Bien au contraire. D’ailleurs je t’imitais et posa ma jambe droite sur ma gauche et prononçais d’un air fort sympathique :

- Je n’imaginais pas que l’on faisait des rumeurs comme celle là au ministère. De plus ce qui est étrange c’est que la rumeur est presque identique. A ce que dit la rumeur tu semble avoir des rapports physiques avec une de tes élèves. On dit même que tu aimes profiter de la situation. Une Serdaigle à ce qui parait. Attend j’ai son nom sur le bout de la langue………. C’est Loreil…….Lorie….. Loren…………… Ah oui ! Lorelei ! Est-ce que tu l’as connais ?

Ça y est. Je venais de prendre ta reine. Je me demandais comment tu allais réagir. A chercher son nom tu devais avoir deviné qui c’était avant que je la trouvais. Maintenant que j’avais annoncé son nom je lançais dans la conversation comme si c’était un oublie de ma part :

- Au fait ! Certes les rumeurs amplifient souvent ce qu’on entend. Mais il n’y a jamais de fumée sans feu. Autrement dit j’espère pour toi que ce n’est qu’une rumeur car si c’était vrai je serai dans l’obligation de te dénoncer. Mais bien entendu je suppose que ce n’est pas possible que le grand Seth Avery se soit abaissé à avoir des rapports intimes avec une élève, n’est-ce pas ?

Teruki & Seth

- Fait comme tu le souhaites. Mais ne cherche pas trop. Le secret est enterré depuis un long moment. Donc il sera dur à trouver.

L’erreur était fatale. Enfin nous allions jouer à la course. Premier arrivé, premier gagné. Cela allait être difficile. Seth ne devait pas souvent entendre non. Et maintenant qu’il savait que je recherchais cela, il n’allait pas lâcher prise jusqu’à obtenir l’information que je recherchais. J’avais vraiment mal calculé mon coup. Enfin, la partie n’était pas encore finie et il fallait du temps pour retrouver le sort. Beaucoup de temps. D’ailleurs nous dévions sur ta nièce et je n’aimais vraiment pas les menaces cachées. D’ailleurs tu m’annonçais que tu ne râlais pas. Alors que faisais-tu ? Tu m’informais des faits ? Je n’y croyais pas le moins du monde. Tu étais quelqu’un qui aimais le contrôle et je supposais que tu n’aimais absolument pas le fait que je fouinais dans mon coin. Par ailleurs je venais à Lorelei et tu semblais impassible. Cela ne me surprenait pas vraiment, mais intérieurement ça devait réfléchir beaucoup. Ta défense je l’avais percé. Et je n’allais pas m’arrêter là. Puis tu te mis à sourire et à jouer avec ton verre, tout en m’annonçant que tu la connaissais et que je devais faire attention aux noms de mes élèves. Puis tu l’as décrivait en faisant des tonnes pour trois fois rien. Une élève très sérieuse et forte de caractère. Tu l’avais prise sous ton aile ? Alors c’était elle ta protégée. D’ailleurs je m’empressais de répondre :

- Donc c’est elle la fameuse protégée que tu me cachais l’identité. Je comprends tout à fait, mais les rumeurs viennent toujours de quelque part.

Tu me parlais d’une soit disant interview que tu aurais eu et qui avait déjà fait cette rumeur. Je n’en avais aucune idée. J’avais coupé les ponts avec les actualités sorciers depuis une dizaine d’année. Par contre pourquoi parler du fait qu’elle était majeure et consentante ? En parlant ainsi tu venais de te vendre. Mais tu te rattrapais rapidement en tapant dans tes mains et expliquait que tout ceci n’était qu’une rumeur et bien qu’il y avait cette rumeur tu pouvais bien contre attaquer sur celui qui te voulait du mal. D’ailleurs il y avait d’autres rumeurs sur ton sujet ? Je ne savais pas du tout, d’ailleurs j’allais m’empresser de me renseigner pour te dénoncer. Je souriais et te répondais :

- J’imagine bien que Seth Avery ne se laisserai pas attaquer sans répondre.

D’ailleurs tu me congédiais peu de temps après en espérant que je n’avais aucune mauvaise pensée sur toi. De plus tu me remerciais de t’avoir averti. Quel beau parleur tu faisais. La main tendue avec le grand sourire m’avait fait bien comprendre le message que tu m’envoyais. Par ailleurs ta petite phrase de fin aussi. Je n’allais pas me laisser avoir de la sorte. Je repris mes kodachis et te serra la main en te regardant droit dans les yeux et m’exprima avec un grand sourire :

- Ne t’en fais pas pour moi. Je n’agis jamais avec un excès de zèle. Je réfléchis toujours avant d’agir. Et je comprends que tu dois travailler. A très bientôt Seth.

Puis je partie vers la porte en le gardant dans le coin de l’œil. Puis je refermais la porte derrière moi. Seth Avery………… notre partie venait de commencer. Je venais de gagner la première bataille. Mais la guerre n’était pas gagnée.