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 « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson

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Message Sujet: « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson   « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson Icon_minitimeVen 26 Sep - 17:09

Pelotonné dans son gros gilet en mailles rouge et beige, Nathan renifla avec grâce et élégance tout en faisant tourner la mixture qu’il préparait dans son chaudron. Le temps de ce mois de janvier n’aidant pas, il avait chopé un bon gros rhume la semaine passée. C’était ça, de trop picoler avec ses potes et de se lancer le défi de se foutre torse poil pour se jeter dans de la neige à moitié fondue ! Toutes ces conneries n’étaient vraiment plus de son âge. Depuis ce jour, il s’administrait au moins 1litre de Pimentine par jour. Malheureusement, son gingembre avait pris l’humidité ce qui rendait la potion moins efficace. Mais bon, un petit tube suffisait à faire disparaître son rhume pour 2 ou 3 heures, ce qui n’était pas si mal. Pour le moment, sa potion n’était pas tout à fait prête, il lui manquait juste 30g de piment de Cayenne pour que le liquide prenne sa tente orangée caractéristique. Frissonnant, il saisit son paquet de piment et s’appliqua à doser minutieusement. Si jamais il ajoutait ne serait-ce qu’un gramme de trop, il était bon pour cracher de la fumer par les oreilles pour toute la journée. Les yeux plissés, Nathan versa peu à peu le piment dans le chaudron, les années d’expérience en potion lui permettant de se repérer très précisément dans le dosage. C’était sûrement son unique don un tant soit peu utile (oui parce que savoir toucher le bout de son nez avec sa langue, ce n’était pas un don, lui avait-on fait remarquer).

- Vingt-huit… vingt-neuf… et treeeentAHBORDELDEDIEU FURET DE MEEERDE ! Turlutte, viens ici !!

Le gallois n’avait pas remarqué que son furet nouvellement acquit s’était avancé doucement sur la poutre formant l’âtre de la cheminée, l’œil vif et curieux. L’animal était tout jeune, il ne devait pas avoir plus de 5 mois selon le vendeur. Nathan était entré dans une animalerie côté moldu, parce qu’il aimait bien regarder les petits lapins qui dormaient dans un coin de la cage (oui, Nathan est parfois une petite fille de 8 ans). Le gérant de la boutique était un excentrique fan d’Elton John qui s’habillait exclusivement en cuir. C’était perturbant au premier abord mais il n’était pas méchant pour un sou ! En se promenant dans le magasin, Nathan avait très vite repéré le petit furet, la truffe collée contre la paroi de sa cage. Le brun avait immédiatement craqué dessus mais avait failli s’étrangler avec sa salive quand le vendeur lui avait annoncé le prix de la bestiole. Mais le gérant avait été sympa et lui avait fait un rabais d’une centaine de livres parce que « cette bête est intenable et vous avez de jolies fesses ! ». Nathan était donc reparti avec Turlutte, le nom que lui avait donné le gérant. Et comme ça le faisait bien marrer, il avait décidé de garder ce nom.

Mais pour le moment, il était un peu vénère contre le furet, qui s’était précipité sous le lit pour échapper à la colère de son maître. Alors que le furet lui avait sauté dessus, Nathan dans sa surprise, avait versé la bonne moitié du sachet de piment dans le chaudron. La Pimentine dégageait une épaisse fumée grise qui piquait les yeux. Le brun soupira et fit disparaître la potion d’un coup de baguette, dépité. Il allait devoir se contenter d’un bon vieux paquet de mouchoirs à l’eucalyptus. Il aurait très bien pu acheter de la Pimentine chez l’apothicaire du coin, mais il ne voulait pas passer pour un débile. Pris de remord pour s’être énervé contre son furet, il se mit à plat ventre sur le sol poussiéreux de sa chambre du Chaudron Baveur et regarda l’animal prostré sous le lit.

- Aller, Turlutte, je suis désolé, sors tu veux bien ?

Il avait l’air fin, étalé par terre en train de présenter ses excuses à une boule de poils. L’horloge située au-dessus de sa cheminée sonna 15h. Nathan se redressa d’un bon, l’air affolé. Oh non, il allait être en retard à son rendez-vous avec Alisson et il avait une gueule de zombie ! Il n’était absolument pas présentable ! Dans la précipitation, il troqua son vieux gilet moche contre un pull à la bannière étoilée (peu patriotique, certes) et il enfila son jean noir et ses chaussures. Pour dissimuler ses cheveux en pagaille, il mit un bonnet noir sur sa tête et s’empara de son écharpe rouge dans laquelle il s’emmitoufla. Il enfila son manteau, y glissa son paquet de mouchoir et sa baguette dans les poches intérieures. Tout en ouvrant la porte, il jeta un regard au furet qui avait quitté sa cachette pour s’asseoir sur le lit. Nathan soupira.

- Amène-toi la bestiole, tu vas me mettre en retard !

Le furet semblant d’humeur bien plus joyeuse et se précipita sur son maître pour se blottir dans sa nuque, caché sous le col du manteau. Le brun ferma la porte et la verrouilla, avant de dévaler les escaliers. Il faillit rater la marche et s’étaler devant un gobelin qui le regarda d’un air narquois.
Nathan poussa un geignement plaintif en se prenant de plein fouet l’air froid londonien tandis qu’il passait du côté moldu. Il ne faisait pas trop moche, pour une fois. Il y avait certes beaucoup de nuage dans le ciel, mais les quelques rayons de soleil timide qui parvenaient à franchir la couche de nuage avait le don de lui remonter un peu le moral. Et puis, il allait voir Alisson ce qui était la plus grande des motivations. Il était même tellement heureux de la revoir que ça lui donnait envie de sautiller dans la rue ! Un sourire niais apparut sur ses lèvres et Turlutte émit un couinement. Alisson et Nathan étaient sortis ensemble, quand ils avaient respectivement 19 et 18 ans et ce, jusqu’à ce que Nathan quitte Poudlard. Ils n’avaient jamais cessé d’être amis, tant bien avant qu’après s’être séparé, en très bon termes qui plus est. Mais Nathan, partant faire son petit tour du monde, ne voulait pas que sa rousse préférée reste là, à l’attendre au lieu de profiter un peu de la vie ! Le gallois chérissait profondément le lien qu’il avait avec Alisson, car ce genre de relation qu’il avait avec elle était hors du commun et il ne voulait pas la gâcher.

Il lui avait donné rendez-vous dans un pub moldu où il allait souvent avec ses potes non magiciens. Nathan accéléra le pas et trouva une petite ruelle tranquille où il pouvait transplaner sans être vu. Oui, il aurait très bien transplaner du Chaudron Baveur, mais il n’avait pas envie de se faire harceler de questions par son employeur. Dans un craquement sonore, il se retrouva dans un coin buissonneux et sombre de Hyde Park dont il sorti rapidement. Jetant un coup d’œil anxieux autour de lui pour voir si on ne l’avait pas repérer, il se détendit et entreprit de traverser le parc le plus vite possible. Arrivé dans une rue passante, il repéra rapidement l’enseigne du pub et poussa la porte. Il se retint de pousser un petit soupir d’aise en sentant la chaleur l’envelopper. Une odeur de cire d’abeille pour le bois et de Guinness flottait dans l’air. Il enleva son bonnet pour passer sa main dans ses cheveux en bataille. Il adressa un petit sourire au barman qui lui fit un signe de la main et chercha Alisson des yeux, tout en déambulant dans le pub. Il se sentit rassuré en constatant qu’il était le premier arrivé. Il s’en serait voulu d’être arrivé en retard. L’ancienne Gryffondor devra se sentir flattée, elle est bien la seule personne pour laquelle Nathan est à l’heure. La ponctualité ne fait pas partie des nombreuses vertus du gallois.

Il s’installa tranquillement à une table un peu isolée, mais avec un angle de vue qui lui permettait de voir qui entrait dans l’établissement. Il commanda un Irish Coffee à la serveuse tout en enlevant son manteau. Son furet remua un instant, mécontent qu’on le dérange alors qu’il dormait bien au chaud. Nathan prit délicatement sa bestiole pour la poser sur ses genoux. L’animal remua et lui lécha affectueusement la main. Le gallois se moucha peu élégamment dans son mouchoir. Il aurait dû demander une aspirine ! Il aurait pu prendre la Pimentine ratée mais il avait moyennement envie de se mettre à cracher du feu devant tout le monde. Il ne savait pas quelle heure il était exactement, mais il espérait qu’Alisson ne tarderait plus. Etrangement, ça ne le dérangeait pas de l’attendre, lui qui était d’une nature assez impatiente. Il ne savait pas comment il allait réagir lorsqu’il la reverrait. Après tout, ça faisait un sacré bout de temps qu’ils ne s’étaient pas vu en vrai. Nathan avait invité la rousse en lui envoyant un hibou, ne sachant pas où la trouver. Le temps qu’elle lui réponde, il avait sombré dans la paranoïa en pensant qu’elle le détestait et qu’elle avait brûlé sa lettre et toutes celles qu’il lui avait envoyé quand il était en voyage et que si jamais elle acceptait de venir, c’était pour lui refaire le portrait ! Mais ce fut tout le contraire et le gallois avait effectué une petite danse de la joie sur son lit en lisant la réponse chaleureuse de celle qu’il considérait comme sa meilleure amie, plus si affinités. Alors qu’il était perdu dans ses pensées, il entendit la porte du pub s’ouvrir. Il braqua son regard vers l’entrée, le cœur battant.
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Message Sujet: Re: « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson   « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson Icon_minitimeVen 26 Sep - 18:30

« You fascinated me
Cloacked in shadows and secrecy
The beauty of a broken angel »


Aujourd'hui était un jour très spécial. Vraiment très spécial. J'allais comme retrouver ma jeunesse, ma belle jeunesse – celle où j'étais à Poudlard, celle où j'étais heureuse, où je riais, loin des mains de mon père. Je me souviendrais toujours de mes années passées à Poudlard. Peu importe les mauvais moments, la sale réputation que j'avais – justement à cause de mon horrible père. Tout le monde se fichait de moi, se moquait de moi - enfin, quand je dis tous le monde, je ne parle pas de mon petite groupe d'amis, évidemment. Et puis, je n'étais pas très populaire mais à quoi bon cela aurait-il pu me servi? J'étais rousse, c'était là un certain problème pour certaines personnes. Mais j'aimais par dessus tout mes cheveux et j'étais bien fière de montrer mes boucles rousses au grand jour. Après tout, c'était moi. Mais j'étais aussi une bonne élève – j'avais des notes correctes, j'écoutais en cours et je n'hésitais pas à poser de nombreuses questions, ce qui en fait une qualité pour mon métier à l'heure d'aujourd'hui. Jalousies, moqueries, trahisons. Je n'en étais même plus affectée maintenant. Je ne regrettais pour rien au monde tout ce que j'avais pu faire ou dire à Poudlard.

Sans oublier que c'est à Poudlard que j'ai rencontré mon premier amour. Nathan.. Je me souviens très bien que nous avions quelques amis en communs – les seuls amis que j'avais eu à Poudlard, donc Marcus. Et forcement, il y avait Nathan. Je me souviens encore de la belle couleur de ses yeux. J'aimais par dessus tout son merveilleux sourire, qui me redonnait du courage et de la force surtout, vu ce que je vivais à la maison avec ma situation de famille.. Il est entièrement responsable de mon bonheur aujourd'hui, bien que nous ne soyons plus ensemble. Il m'avait toujours poussé vers le haut, vers ce que j'avais envie de faire, ce que je voulais devenir. Il avait toujours été là pour moi et je l'avais toujours été pour lui aussi. Parfois, quand je repense à tous mes moments avec lui, j'ai l'impression qu'il est là, tout près de moi, que sa main sert encore la sienne.

Je ne l'ai absolument pas oublié. Il avait toujours eu sa place dans mon cœur, bien que nous nous soyons éloignés comme ça. Je ne dis pas que je suis encore éperdument amoureuse, il y a bien trop longtemps que l'on ne sait pas vu – à part les lettres – mais il avait forcement refait sa vie, et il devait penser la même chose pour moi.

C'était peut-être mieux ainsi ?..

Quand j'avais parlé de Nathan à Maman pour la première fois, elle m'avait avoué que mon père était son premier amour de jeunesse. J'ai trouvé ça tellement touchant. Mais je savais pertinemment que ça allait « mal » se terminer avec Nathan.. Parce que mon père avait totalement gâché l'image du prince charmant que j'avais des hommes.. Et pourtant, Nathan était si adorable.
Ce beau brun était sûrement beaucoup trop bien pour moi..

En somme, Poudlard a été et sera toujours la plus belle période de ma vie, j'en étais certaine. Si je repense à tout cela maintenant, c'est parce que, encore une fois, aujourd'hui allait être un jour vraiment à part dans ma vie d'adulte. Et si cette journée froide d'hiver allait être sûrement l'une des plus belles de toute ma vie, c'était justement parce que j'allais retrouver Nathan. Oui, Nathan, mon premier amour, le garçon qui avait toujours beaucoup compté pour moi. Nous avions rendez-vous dans un endroit où j'allais quand j'étais élève à Poudlard, près des né moldus. Il y avait un pub vraiment sympathique là-bas : Amala's pub. Il me semble même que c'est dans ce pub que j'allais parfois avec Nathan.

Je m'étais levée tôt, bien que j'ai eu du mal à quitter la chaleur de mes deux couvertures. Il faisait de plus en plus froid, et c'était bête de penser ça alors que c'était tout à fait normal et banal en plein hiver. Mais j'aimais la neige, et je l'attendais d'ailleurs, parce que ça me rappelait beaucoup les soirs de janvier à Poudlard dans les dortoirs.

J'étais dans la salle de bain depuis longtemps et j'entendais Marcus crier qu'il voulait se réchauffer dans le bain. Mais je prêtais beaucoup trop d'attention à former mes boucles rousses que je ne l'écoutais même plus. Pour l’occasion, j'avais sortis ma plus belle tenue hivernale : je portais une pull en laine de couleur crème avec un jean et des bottines plates à lacets marrons. J'avais également prit des moufles blanches et une longue et grosse écharpe assortie ainsi qu'un bonnet avec un pompom sur le dessus. Et mon gros manteau marron bien chaud.

Je regardais l'heure tout en prenant mon sac. Oh non.. J'étais en retard. Ce n'était pas possible..

J'enfilais mon manteau et le reste de mes affaires et je bousculais Marcus devant la porte pour sortir et descendre les marches en courant. Je courais dans le froid, un semblant de fumée blanche sortant de ma bouche sous le froid. J'avais les joues en feu de courir ainsi sous l'air hivernale. Mais j'étais vraiment très heureuse. Je souriais tout en courant, jusqu'à arriver dans la rue du pub, le lieu du rendez-vous.

Je m'arrêtais un peu devant la porte, le temps de retrouver mes respiration afin de ne pas arriver devant Nathan toute rouge pivoine. Étrangement, j'étais anxieuse. Comment est-ce que ça allait se passer ?

C'était maintenant ou jamais.

Je poussais la porte non sans difficulté et j'entrais dans le bar, laissant la chaleur de l'endroit s'emparer de moi. J'étais certaine que j'allais le faire attendre.. Le pauvre.. Je m'en voulais un peu. Mais quand je le vis dans un petit coin, assis avec sa tasse, j'eu un pincement au cœur..

Il était toujours aussi beau..

Je lui souris de loin et je me dirigeais d'abord vers le bar pour commander un café bien chaud et j'allais en direction de Nathan, le sourire aux lèvres.

« Salut Nathan ! Excuse-moi pour le retard, j'ai un peu traîné.. Enfin, la salle de bain m'a retenue.. Bref, comment tu vas ?  »

Je m'assoie face à lui et le regarde. Il n'avait pas changé..
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Message Sujet: Re: « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson   « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson Icon_minitimeLun 6 Oct - 19:07

Nathan s’empêchait de trépigner sur sa chaise, comme un gamin qui attend qu’on lui serve son plat préféré. Certes, ce n’était pas très romantique de comparer Alisson à de la nourriture, surtout quand son plat favori, ce sont des rognons. Le gallois avait les yeux braqués sur la porte d’entrée, attentif à toutes les personnes franchissant le seuil du pub. Il avait bien failli avoir une attaque en voyant une femme rousse rentrer quelques instants auparavant, moche comme tout ! Nathan était persuadé qu’elle devait porter un prénom encore plus moche qu’elle, genre Gertrude, ou Berthe (mes plus plates excuses à toutes les Gertrude et Berthe de l’assistance). Fort heureusement, il s’avéra que ce n’était pas SA rousse. Qui arriva simplement quelques instants après, son bonnet bien enfoncé sur sa tête, les joues légèrement rouges. Elle s’était surement pressée, voyant qu’elle était en retard et Nathan se sentit étrangement flatté. Du temps de Poudlard, c’était toujours lui l’éternel retardataire, non pas parce qu’il passait trop de temps dans la salle de bain (enfin, ça dépend pour quoi)(si vous voyez c’que je veux diiiiire) mais parce qu’il mettait toujours 30 ans à trouver des fringues propres dans sa valise. La technique « je sniffe mon pull pour voir si ça pue » ça ne marche pas éternellement.

Nathan fit un mouvement hésitant pour se lever, n’étant pas sûr qu’Alisson l’ait repéré. Mais quand le regard de la jeune femme se posa sur lui, le gallois sentit son estomac se contracter. Il était à la limite de pousser un petit cri aigue de collégienne mais il décida de se montrer brave et viril. Avec le nez qui coule, certes, mais on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a. Il attendit sagement qu’Alisson prenne sa commande avant de le rejoindre. Le brun était au bord de l’apoplexie. Qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir lui dire ? Et si elle le trouvait chiant ? Et moche ? AHAH mais non, ça, ce n’était pas possible, soyons un peu réaliste. Alisson arriva à la table, affichant un grand sourire et Nathan la trouvait bien trop jolie pour sa sécurité, avec son bonnet à pompom qui bougeait au rythme de ses pas. Lorsqu’elle se trouva à sa hauteur, le gallois se redressa d’un coup, comme s’il venait de s’asseoir sur une punaise. Oubliant complètement son furet qui roupillait tranquillement sur ses genoux.

- Alisson ! Ça me fait très plaisir de te revouuaaaar aieuhmamanbobo !

Son furet s’était rappelé à son bon souvenir en plantant ses griffes dans le jean de Nathan, histoire de ne pas finir éclaté sur le parquet du pub. Le gallois se dandina d’un pied sur l’autre avant de parvenir à décrocher son furet, qui lui mordilla le doigt en représailles, avant d’aller se réfugier sur la table, près de la bougie qui les éclairait. Nathan sentait les joues lui chauffer. Il avait l’air d’un parfait imbécile. Devant n’importe qui d’autre, il n’en aurait rien eu à faire, mais devant Alisson, c’était totalement la honte intergalactique. Le brun voulait se la jouer gentleman en allant tirer la chaise de la demoiselle et finalement, il avait eu l’air d’un gros blaireau.

- Euh, je euuuh pardon, désolé, bredouilla-t-il maladroitement. Tu n’es pas en retard, ne t’en fais pas ! Tu es très jolie, tu m’as l’air en forme !

Avant d’ajouter une phrase merdique de plus, Nathan referma la bouche si rapidement que ses dents claquèrent. Il se contenta d’un sourire radieux à l’adresse de la rousse en attendant de retrouver son calme. Du même mouvement, il se rassit à son tour, les mains moites et les joues en feu. Il espérait qu’Alisson ne le remarquerait pas. La détaillant du coin de l’œil, le gallois faisait tout son possible pour ne pas sourire comme un gros niais. Alisson était encore plus jolie que dans son souvenir. Il faut dire que 5 ans avait passé depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vu. Il avait l’impression que ses cheveux étaient plus longs qu’autrefois, mais étant un mec qui ne remarque jamais ce genre de chose, il n’était pas sûr de lui. Un doux bruit de fond régnait dans le pub, leur donnant assez d’intimité sans trop couvrir leur voix. Son furet émis un couinement et Nathan manqua de sursauter. Il l’avait presque oublié !

- Alisson, je te présente mon furet Tur… se rendant compte à mi-chemin du nom affreusement évocateur de l’animal, il hésita un instant à finir sa phrase. Turlutte…

Le gallois devait être rouge pivoine, chose qui lui arrivait très rarement. Il avait envie de se cacher sous la table avec une bouteille de vin. Quel boulet de ne pas avoir changé le nom du furet. S’il voulait passer pour un mec fin et raffiné, c’était raté ! Il aurait pu rajouter que ce n’était pas lui qui avait choisi le nom, mais dire que c’était le gérant pédé comme un phoque qui l’avait fait, ce n’était pas tellement une bonne réponse non plus. Il but une gorgée de son Irish coffee, cherchant quelque chose d’intelligent à dire (ce qui n’était gagné). Il avait l’impression d’avoir 19 ans à nouveau, ne sachant pas comment s’y prendre avec les filles, cet être étrange et compliqué, qui saignait sans mourir pendant 5 jours d’affilés (oui, je suis poète à mes heures perdues). S’il s’était toujours senti très à l’aise aux côtés d’Alisson, il voulait néanmoins faire bonne impression. La faire rire, la voir sourire. Mais le gallois était confiant. Ce n’était que le début des retrouvailles, il ne doutait pas qu’ils auraient bientôt une discussion animé, sur tout et rien à la fois.

- Comment se porte les affaires, mademoiselle la journaliste indépendante ? J’ai lu ton dernier papier, c’était géant ! Tu as une très bonne plume et sérieux, dis-moi si je suis chiant comme la mort, hésite pas, je suis un peu stressé parce que ça fait longtemps qu’on s’est pas vu et je me tais.

Nathan esquissa un sourire qui se voulait charmeur, avec un petit regard larmoyant, pour amadouer la belle.  La pauvre, elle devait se demander quel clampin il était devenu avec le temps. Au moins, à Poudlard, il avait l’excuse de l’ado attardé. Quand on a 25 ans, on est attardé tout court et les gens sont bien moins conciliants.
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Message Sujet: Re: « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson   « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson Icon_minitimeDim 12 Oct - 12:04

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J'étais vraiment gênée d'être arrivée en retard.. Franchement, ce n'était pas vraiment dans mes habitudes de mettre autant de temps à me préparer et surtout, de faire attendre quelqu'un comme ça tout seul. J'avais pourtant plus le choix d'arriver en retard à mes rendez vous depuis que j'étais journaliste. Cela ne faisait pas professionnel du tout. Mais à vrai dire, j'étais plutôt rassurée de voir que Nathan était déjà là. J'étais tellement heureuse de le revoir que j'en étais toute angoissée. C'est fou, non ? Et puis, c'était Nathan. J'avais vécu quelque chose de merveilleux avec lui durant notre adolescence. Maman avait raison : le premier amour, ça ne s’oublie pas. Surtout si celui-ci un est vrai amour.

Je retirais mon bonnet et mon écharpe, la chaleur de l'endroit m'ayant réchauffée, tandis que Nathan se leva. J'étais debout, face à lui. J'avais une folle envie de le serrer contre moi. Il m'avait beaucoup manqué ces dernières années. Mais je me suis retenue, ne sachant pas trop comment il allait réagir. Bien qu'il était toujours le Nathan que j'avais connu, je ne savais plus vraiment comment il réagissait à ce genre de contact physique – surtout que l'on est sortis ensemble, alors je ne sais pas si ça serait bien vu par Nathan. Moi, en tout cas, ça ne me poserai aucun soucis. Le prendre dans mes bras, juste lui, était comme une évidence. Mais je me retenais quand même.

Quand il se leva, il me dit que ça lui faisait plaisir de me revoir. Je dois avouer qu'entendre sa voix – en plus, me dire une si jolie chose – me donna le rouge aux joues. Mon cœur battait si fort, c'était incompréhensible. Et puis, il se mit à crier. J'avoue que je n'ai pas pu m'empêcher de rire. Il était adorable. Il me faisait rire, comme il l'avait toujours fait. C'était son petit furet, tout mignon soit dit en passant, qui s’appelait Turlutte. J'adorais les goûts de Nathan depuis toujours. Il était unique, et ça c'était la chose qui m'avait le plus attirée chez lui. Turlutte, c'était vraiment mignon comme tout. Il me semble que Nathan se sentait gêné en me disant le prénom de son petit furet. Je me demandais bien ce que cachait donc cette petite histoire de furet, mais j'aurai bien d'autres occasions de lui poser la question. Maintenant que nous nous étions retrouvés, nous avions tout le temps pour se confier l'un à l'autre.

Comme avant..

Nous nous étions assis entre temps. Il s'excusa, et là encore je rougis. J'espérais qu'il ne s'en rende pas compte, parce que ce serait vraiment gênant. Mais bizarrement, j'étais intimidée et impressionnée à la fois. C'était fort de retrouver Nathan aujourd'hui après autant de temps qui s'était écoulé. J'étais très jolie.. Attendez ! Il a dit que j'étais très jolie ! Non mais, il voulait à tout prix me faire rougir ? Je posais mes mains sur mon visage et les coudes sur la table, le regardant, afin de cacher mes rougeurs. Lui aussi était si mignon.. C'était à mon tour de le faire rougir. Sacrée Nathan, il m'avait beaucoup manqué.. Le petit côté taquin et charmeur de Nathan m'avait manqué.

Je me mis à rire quand il se mit à parler sans s'arrêter. Il était tout aussi stressé que moi, c'était vraiment chou à voir. Ah, mon petit Nathan n'avait vraiment pas changé, j'étais si ravie de le retrouver que j'en avais un sourire si large.. Si seulement Maman était là aussi, elle aurait été heureuse de retrouver Nathan aussi, le garçon qu'elle considerait presque comme un fils..

« Hé, tu sais que tu es toujours aussi mignon, toi ? Moi aussi ça me fait vraiment plaisir de te retrouver. J'ai l'impression de revenir des années en arrière, c'est dingue ! Ton furet est vraiment incroyable, je suis ravie de faire sa connaissance ! Tu n'es pas chiant, Nathan, bien au contraire. Je dois avouer que te parler m'avait manqué. Et puis, entre nous, je suis tout aussi angoissée que toi alors bon.. Alors comme ça tu lis mes papiers ? Et ça te plaît vraiment ? Je suis flattée, et ça me touche beaucoup ce que tu dis ! Comme tu le sais sûrement, j'ai quitté la Gazette il y a quelques années, j'en avais marre d'être la bonne à tout faire.. Alors j'ai monté ma propre entreprise, si je peux dire ça comme ça.Et toi, qu'est ce que tu deviens, mon barman adoré ? Et, tu as vu, je sais que tu es barman parce que quand je passe devant le Chaudron, je te voyais parfois. Mais j'osais pas venir te voir.. C'est stupide de ma part, hein ? Oups, c'est moi qui suis bavarde là. Allez, parle-moi de toi.  »

J'étais maintenant à l'aise. Je bus une gorgée de ma boisson et je regardais Nathan, totalement absorbée par ses yeux et tous nos souvenirs qui passaient dans ma tête..

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Message Sujet: Re: « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson   « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson Icon_minitimeMer 15 Oct - 17:15

Le visage en feu, Nathan avait l’impression d’être une collégienne de 14 ans à son premier rencard. Son animal totem devait être un blaireau. Etant allé à Gryffondor, il aurait dû être un fauve à la crinière soyeuse, qui impose le respect et qui respire la classe. Mais non ; si un jour des fées se sont jamais penchées sur son berceau, elles devaient avoir eu 3 grammes d’alcool dans les veines et auraient été un croisement entre le Prince Charles et un scroutt à pétard. Vie de merde. Heureusement pour lui qu’il était beau gosse et que l’acné qui lui avait grêlé le visage quand il avait 15 ans n’avait laissé aucune séquelle. Il s’était fait tout un tas de films avant de venir à ce rendez-vous. Retrouvailles de fifou, gros échec de malade ou bien silence gêné, il avait tout imaginé. Et paradoxalement au fait qu’il ne soit pas très à l’aise pour le moment, il trouvait qu’ils ne s’en sortaient pas si mal tous les deux. Bon, outre le fait qu’il soit resté planté comme une souche lorsqu’Alisson était arrivée, alors qu’il aurait dû probablement la serrer dans ses bras ou lui décocher la bise. D’ordinaire Nathan n’était pas avare en marque d’affection. Peut-être qu’Alisson était un cas à part, un peu spécial. Et d’un côté, c’est vrai qu’elle l’était, elle représentait quelque chose de particulier pour Nathan. Son premier amour certes, mais aussi quelque chose d’autre qu’il n’arrivait pas à définir. En vérité, il ne cherchait même pas à trouver ce que c’était, ne voulant pas tomber dans le mielleux et la guimauve.

Le gallois avait eu peur qu’Alisson ne soit outrée par le nom pas si commun que ça de son petit furet d’amour. Si elle le fut, elle n’en montra rien. Il ne put s’empêcher de sourire franchement lorsque le rire de la jolie rousse parvint à ses oreilles et le gallois se sentit tout de suite plus détendu. Et comme on dit, femme qui rit…. En silence, le menton appuyé sur sa main, il écoutait Alisson lui raconter une part de sa vie, souriant et hochant la tête de temps à autre, pour lui montrer qu’il était attentif. Il était très impressionné que la journaliste ait eu le cran de voler de ses propres ailes et se sentit étrangement fier. Nathan fut étonné d’apprendre qu’Alisson était au courant de son nouveau job. Un sourire gentiment moqueur pointa sur ses lèvres lorsqu’elle lui avoua qu’elle passait régulièrement devant le Chaudron sans jamais oser y mettre les pieds.

- Mais non, tu n’es pas stupide ! De toute façon, ce n’est pas un job très glamour. Quand ce n’est pas les ivrognes qui manquent de vomir sur la table, je me fais draguer par de vieilles harpies, beurk !dit-il en exagérant une grimace de dégoût. Avec ces retrouvailles en bonne et due forme, j’espère que tu n’hésiteras plus à venir me voir désormais.

Le gallois lui décocha un clin d’œil taquin (on est un lover ou on ne l’est pas). Lui aussi avait à présent cette impression d’être revenu 6 ou 7 ans en arrière. On se faisait vieux songea-t-il avec désespoir ! Il avait néanmoins la sensation qu’Alisson et lui étaient restés les mêmes, tout en ayant changé. Il ne savait pas trop comment se l’expliquer à lui-même et il ne préférait pas essayer. Il allait sûrement choper une migraine carabinée sinon. Distraitement, il grattait le petit ventre rond et pelucheux de son furet en essayant d’adopter une attitude cool. D’ordinaire, lorsque c’était séance gratouillage avec Turlutte, Nathan se comportait comme vieille gâteuse à grand renfort de « c’est qui qu’est le plus choupi de la terre ? C’est Tutuuuu ! ». Ses voisins de palier (qui entendait tout ce qu’il se passait, vu comment les murs étaient en carton) devaient penser qu’il était cinglé.

- Et oui je lis ce que tu écris ! C’est une des seules choses intelligentes que je fais. Je suis content que tu te sois émancipé de ces babouins de la Gazette !

Nathan ne savait pas réellement comment étaient les gens qui travaillaient pour ce journal, mais si Alisson avait claqué la porte, ce n’était pas pour rien. La jeune femme était patiente et tolérante, mais fallait quand même pas pousser le bouchon !

- Sinon tu sais, je n’ai rien fait d’extraordinaire, à part un tour du monde ! Ambiance je me fais mousser. J’ai même failli frôler la mort en Papouasie-Nouvelle-Guinée, s’exclama le gallois avec un grand air de tragédienne (encore une vocation manquée).

Il espérait secrètement impressionner Alisson et même l’inquiéter, pour qu’elle le plaigne. Nathan avait besoin d’attention après tout (en tout bien tout honneur, évidemment). Il faut dire que depuis qu’il était rentré l’été passé, rien de bien palpitant n’était arrivé dans sa vie. Il avait rejoint les rangs des gens plongés dans la routine, ce qui l’emmerdait profondément. Plongea une de ses mains dans sa poche pour prendre une petite graminée pour son furet, Nathan sentit sous ses doigts un parchemin froissé. C’est vrai qu’il avait reçu une offre de boulot de la part de Poudlard, pour un bal de la St Valentin. Comme c’était encore janvier, l’événement ne serait pas avant un mois. Ce ne serait bien sûr qu’un seul soir, un petit extra bienvenue. Et il aurait même le droit d’inviter quelqu’un. Nathan n’y avait absolument pas pensé sur le coup, mais maintenant qu’il faisait face à Alisson, l’évidence s’imposait. Cependant, il n’osait pas lui demander. Il ouvrit la bouche et la referma, opération qu’il répéta deux fois dans une parfait imitation de la carpe (ou du crétin, au choix).

- Tu savais qu’il allait y avoir un bal à Poudlard le mois prochain ? C'est chouette non ?

Voilà qui était très spirituel de se débiner de la sorte. Il avait dû offrir un ascenseur émotionnel de premier choix à Alisson. Nom d’une goule en string, il était assez grand maintenant pour ne plus craindre de se prendre un râteau ! Déglutissant avec difficulté, Nathan inspira un grand coup.

- Tuveuxveniravecmoioupassitudisinonjecomprendraisheinpasdesoucis.

Cette demande était digne d’un abruti de 13 ans mal dans sa peau, mais elle ferait sans doute l’affaire. Probablement. Ou pas.
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Message Sujet: Re: « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson   « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson Icon_minitimeVen 17 Oct - 21:32

« You fascinated me
Cloacked in shadows and secrecy
The beauty of a broken angel »

Ça y est, la conversation était enfin lancée. Finalement, ça se passait plutôt bien pour l'instant. Je ne pensais pas que nos retrouvailles allaient être aussi.. Aussi simples. C'était comme une évidence d'être là à discuter avec mon amour de jeunesse. Je savais pertinemment que j'avais les joues en feu et pourtant, cela ne m'embêtait absolument pas. J'étais ravie d'être face à Nathan en ce moment même. C'était pour moi l'une des plus belles choses qui pouvaient m'arriver. C'était impressionnant de voir que le temps pouvait conserver les liens comme ça. Parce que j'avais la nette impression que Nathan et moi ne nous sommes jamais éloignés. C'était comme ci nous étions à nouveau à Poudlard, dans le tout début du « nous » que nous formions à l'époque, à ce raconter nos petites histoires que la vie nous réservait. Alors oui, c'était plutôt magique de nous retrouver tous les deux, assis l'un face à l'autre, à se parler de la sorte, comme si rien n'avait changé.

Je bus à nouveau une gorgée de ma tasse, afin de me détendre encore un peu plus. C'était incroyablement étrange de voir à quel point j'étais angoissé à l'idée de le retrouver. Même si nous nous parlions vraiment bien, je me rendais compte que Nathan avait toujours beaucoup compté pour moi. Oui, je doute que ça parait assez cliché parce qu'il est mon premier amour, le premier garçon que j'ai embrassé, le premier que j'ai réellement aimé, mais Nathan avait ce quelque chose de spécial qui faisait que l'on s'y attachait pour toujours.

Il n'avait jamais quitté mon cœur, tant il était important pour moi. Il était comme une part de mon existence. Je ne dis pas par là que je suis toujours amoureuse de lui. En fait, je ne peux pas vraiment mettre des mots sur ce que je ressens pour lui.

Tandis qu'il parlait, je le regardais avec une grande attention et je me surpris à comparé ses traits d'hier et d'aujourd'hui. Pour moi, il était toujours le Nathan que j'avais connu, quelques années plus tôt. Il était toujours aussi naturel, à la fois dans le caractère et dans le style. J'avais tant aimé son petit côté décalé qui le rendait charmant. Et je l'aimais toujours aussi, ce petit trait de caractère. Mais ce que je préférais chez lui, c'était son humour. Il me faisait rire ! Chaque fois qu'il parlait, il me faisait sourire et je n'avais plus honte de lui montrer mes joues rosées et ma joie de l'écouter.

Il m'expliqua qu'il ne trouvait pas son job très glamour. Je n'étais pas d'accord avec lui. Enfin, je pensais que c'était un job plutôt dans le domaine social, et c'est un domaine qui me touchait beaucoup alors je ne pouvais pas dire que ça n'était pas bien. Bon, c'est sûr que de se faire draguer par ce genre de personnes ou de devoir supporter les alcooliques tous les jours, ça ne devait pas être tâche facile. Il avait alors du mérite d'être arrivé là, surtout après tous ses voyages et j'avouais que je l'enviais. Partir faire le tour du monde devait être si merveilleux, j'avais hâte qu'il me raconte tout ça ! Maintenant, je savais que je pouvais venir le voir plus souvent, puisqu'il me le dit et encore une fois, je rougis parce que j'étais ravie qu'il me dise ça. J'avouais aussi que j'étais plutôt rassurée et très contente qu'il lise mes papiers. Comme ça, j'avais le sentiment qu'il ne m'avait jamais vraiment oublié, que je comptais beaucoup pour lui aussi. C'était agréable de le savoir. J'émis un sursaut quand il me dit qu'il avait faillit frôler la mort durant l'un de ses voyages. Mais je ne l'interrompit pas, le sentant lancé dans son joli monologue en guise de réponses à tout ce que j'avais dit quelques instant plus tôt.

« Pas très glamour ? Tu te moques de moi ? Franchement, tu fais un joli boulot aussi ! Je suis certaine que tu y mets l'ambiance et puis, entre nous, je doute que ça te déplaise de te faire draguer, toi qui est si charmant. Allez, avoue que ça te plait ! Mais sérieusement, ça me touche beaucoup que tu sois un « fidèle » de mes papiers et je suis ravie que ça te plaise ! Mais il faut absolument, je dis bien ABSOLUMENT, que tu me racontes tous tes voyages, d'accord ? Et dis donc, Mister O'Sullivan, comment ça se fait que tu te sois mis en danger, hein ? Non mais tu ne te rends pas compte. Là, je t'en veux un petit peu mais comme on vient de se retrouver, je te pardonne. Fais attention à toi la prochaine fois, d'accord ? »

Il me parla ensuite du bal de Poudlard. Et là, mon rythme cardiaque se déstabilisa. Le bal, c'était un de mes plus beaux souvenirs avec Nathan, datant de notre cursus scolaire. Alors, j'en avais un pincement au coeur. Il est vrai que cette période me manquait beaucoup mais je ne pouvais pas revenir en arrière.

Et là, crise cardiaque : il me demanda de l'accompagner au bal. Je rougis comme jamais.

« Oui, j'ai effectivement entendu parler du bal. On m'a demandé d'assurer la sécurité là bas et aussi d'écrire un petit papier. Double mission, et oui ! Alors toi aussi, on t'a trouvé un petit boulot ? C'est vraiment super ça ! »

Je me raclais la gorge et je jouais avec ma tasse, signe que j'étais toute nerveuse, tout à coup.

« J'accepte ton invitation. Je veux bien être ta.. Ta cavalière pour le bal. »

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Message Sujet: Re: « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson   « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson Icon_minitimeSam 25 Oct - 13:05

Demande la moins classe du monde : fait. C’est bien pour ça que Nathan n’imaginait même pas faire une demande en mariage un jour. L’heureuse (la pauvre ?) élue aurait fui dans la seconde, c’était certain. Nathan se fustigeait mentalement de son comportement idiot. Après tout, cela faisait quelques années qu’ils se connaissaient, Alisson et lui. Et à 25 ans, on devrait avoir dépassé le stade de la timidité envers les individus de sexe féminin. Les femmes préfèrent les hommes sûrs d’eux et pas les abrutis qui parlent à toute vitesse, le rouge aux joues et le regard fuyant. Le gallois était assez éloigné de son comportement habituel et il se sentait encore plus idiot. Alisson avait en quelque sorte toujours produit cet étrange effet sur lui qui s’était estompé une fois que leur relation avait été officielle. Peut-être agissait-il ainsi parce qu’il savait que sa relation amoureuse avec la rousse n’était plus acquise. Mystère. Il sentait qu’il allait se choper la migraine s’il réfléchissait trop longtemps à cette question. Etre soi-même, ce n’était si compliqué que ça non. Bon, dans le cas de Nathan, mieux valait ne PAS TROP être lui-même hein. Parce que ça faisait assez peur.

Un rire échappa à Nathan lorsqu’Alisson sous-entendit qu’il aimait ça au fond, se faire draguer par toutes sortes de personnes, au sexe pas toujours bien définissable. Ouais bon, c’est sûr que c’était toujours appréciable que les personnes extérieures remarquent son évidente beaugossité (wesh) mais il hésitait souvent entre pleurer dans son torchon sale ou vomir dans l’évier. Il dissimula cette information à Alisson, se contentant de faire une petite grimace pour lui faire connaître le fond de sa pensée. Le gallois bu une gorgée de sa boisson qui avait commencée à refroidir tandis que Turlutte se blottissait contre son avant-bras pour continuer sa sieste.

- Oula, tu sais, on n’est pas sortie de l’auberge si je te mets à tout te raconter ! Et pis bon, j’ai un peu enjolivé les choses, je ne me suis pas mis en danger tu sais. C’est juste que une fois, je suis resté un mois en Papouasie et j’ai eu une… hm une intoxication alimentaire. BREF, je te passe les détails hein.

Mais il a vraiment failli clamser ! C’est hyper dangereux la turista, parce qu’on se déshydrate et puis on se vide de partout (instant de poésie) ! Le brun passa rapidement sur ce sujet peu recommandé lors d’un rencard et dériva sur ses voyages, comme Alisson le lui avait demandé. Il lui raconta comment il avait failli finir en prison en Thaïlande, parce qu’il avait changé la tête d’un type en citrouille alors qu’il était complètement bourré. Il avait fait une randonnée au Népal où il avait cru qu’il allait devoir se faire greffer de nouvelles jambes et de nouveaux poumons tellement c’était éprouvant. Et puis l’Afrique du Sud, le Mexique, Hong-Kong, l’Australie (où il s’était mangé une planche de surf en pleine tête et qu’il s’était pété le nez). Nathan parla ainsi pendant une bonne 20aine de minutes.

- … et puis je resté quelques années au Japon et c’était ouf ! Bon, comme je suis un occidental, ils en avaient rien à faire de ma tronche. Quand des mecs distribuent des tracts dans la rue, ils t’ignorent mais royalement ! Ils détournent la tête et fait genre « lalala tu n’existes pas » (véridique). Mais bon, j’ai pu rapidement me débrouiller pour marmonner trois mots de japonais et c’était mieux. Enfin, c’est très long comme histoire, je suis surpris que tu ne te sois pas endormie, plaisanta-t-il.

Ainsi Alisson avait elle aussi été conviée au bal. Dans un but totalement professionnel comme lui mais cela ne voulait pas dire qu’ils n’auraient pas le droit de s’amuser un peu. Du moins, c’était comme cela que Nathan raisonnait. Son cœur rata quelques battements lorsque la rousse accepta d’être sa cavalière au bal.

- C’EST VRAI ?!Détends-toi Nate. Hm, je veux dire, vraiment ? Merci, c’est très généreux de ta part, je suis très heureux. Je ne te ferais pas honte, promis.

Il décocha un grand sourire à Alisson. Le gallois se baladait à présent sur une licorne en guimauve qui faisait caca des arc-en-ciel (oui, il ne faut pas s’attendre à trop de poésie avec Nathan, vous le savez bien). En réalité, Nathan n’avait pratiquement pas douté que la journaliste l’accompagnerait à cet événement. Déjà parce qu’ils étaient bons amis depuis longtemps et que leur entrevue aurait certainement tournée court après un refus et il était certain que ni l’un ni l’autre ne souhaitait rompre le charme de ces retrouvailles.

- Et dis-moi, mademoiselle la journaliste indépendante. Tu t’es installée quelque part, dans un petit local ? Ou bien tu es du genre à bosser chez toi. Si un jour tu décides de faire un article sur les normes d’hygiène au Chaudron, PITIÉ renonce !

Nathan plaisantait bien sûr, mais pas trop quand même. On était loin de la cuisine blanche et scintillante. Bon y’avait pas non plus de cafards qui sortaient de la soupe de pois cassés (quoique) mais voilà, le ménage c’était pas le truc du patron et encore moins celui de Nathan, Y’avait qu’à voir l’état de sa chambre. Le gallois gesticula un instant sur sa chaise pour changer de position. Il avait hâte d’être à ce bal à présent. Premièrement parce qu’il avait une cavalière très canon et puis il se demandait si l’ambiance du château avait changé en 5 ans. Il pourrait revoir aussi des gens qu’il avait connu et Ezra serait là, ce qui était une motivation supplémentaire. Le gallois pensa également à des gens qu’il n’avait pas tellement envie de croiser, du genre Néron ou encore Zephir. Le souvenir de leur entrevue, deux semaines auparavant, laissait encore un gout amer dans sa bouche. Il avait encore cet énorme hématome violet et noir qu’elle lui avait gentiment laissé en cadeau et qui décorait son flanc gauche. Parfois quand il riait trop ou toussait trop fort, la blessure le faisait souffrir. Et comme ces derniers temps il était malade comme un vieux clébard (peut-être avait-il même passé son dernier Noël avec sa famille ?), inutile de dire qu’il maudissait la jeune fille. Mais il essayait de masquer au mieux cela aux yeux d’Alisson. Inutile qu’elle s’inquiète de ce petit (ENORME) bobo. Il se contenta de sourire à la rousse et décida de lui montrer un truc drôle.

- Hey regarde, Turlutte ici présent dors comme un gros sac. Il toucha du bout du doigt le furet qui resta impassible, le ventre soulevé par la respiration lente du sommeil. Et maintenant si je le soulève… hop, guimauve !

Et en effet, le pauvre animal pendant lamentablement de chaque côté de la main de Nathan. C’était la particularité des furets, la tension de leur corps était complètement relâchée quand ils dormaient, ce qui rendait leur corps aussi souple qu’un bout de caoutchouc. Cela ne lui faisait pas mal et Nathan rassura la rousse sur ce point. Dès que Turlutte dormait, le gallois tentait de nombreuses expériences sur la pauvre bête (qu’il aimait quand même énormément). Et il se demandait encore pourquoi l’animal venait lui mordre le nez quand il dormait.
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Message Sujet: Re: « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson   « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson Icon_minitimeDim 26 Oct - 21:42

    « You fascinated me
    Cloacked in shadows and secrecy
    The beauty of a broken angel »


    J'étais toujours en la compagnie de mon « ex ». Je n'aimais pas utiliser ce mot pour désigner Nathan parce que pour moi, « ex », ça voulait dire « fin absolue ». Or, même si Nathan et moi n'étions plus ensemble, il restait toujours quelque chose entre lui et moi. Parce qu'il faut se l'avouer, il est mon premier amour. Il compte forcement beaucoup pour moi. Après tout ce que l'on a vécu ensemble, je ne conçois pas la suite de tout ça sans rester à lui parler. Alors oui, nous ne nous étions pas parlés depuis des années. Mais après Poudlard, rien n'est facile. Nathan, comme il me le disait, avait beaucoup voyagé et moi j'avais tout fait pour m'intégrer à la Gazette et ça m'a prit beaucoup de temps d'en arriver à ce point de ma carrière. Je n'avais donc pas pu revoir Nathan avant. Je n'ai même pas pu revoir tout le monde de notre petit groupe d'amis, d'ailleurs. Comment allait Ezra ? Il me manquait beaucoup aussi. Chaque fois qu'il était avec Nathan, je voyais là deux frères. Ils était si mignons.

    Alors toutes ces raisons là faisait que Nathan n'était pas mon « ex » mais mon premier vrai amour..

    Nathan me faisait rire. Le naturel de ce garçon dans son comportement était tellement touchant. Il me racontait tout ses voyages avec une telle passion que j'étais absorbée par son récit. C'est fou à quel point il n'avait pas changé, bien qu'il soit de plus en plus beau et surtout qu'il était adulte maintenant. Le fait qu'il ait autant voyagé m'impressionnais tellement ! J'essaye d'imaginer les connaissances et les expériences qu'il avait donc accumulé après notre sortie de Poudlard – donc après notre rupture. C'était incroyable à quel point il était si.. Si passionné par ses voyages et c'était vraiment agréable de le voir aussi épanoui.

    Alors, pendant qu'il racontait tout ça, je l'observais avec une réelle attention, telle une petite fille écoutant le plus beau des contes de princesses. J'avais oublié à quel point j'étais absordée par la belle voix de Nathan.

    Je me souviens que je l'appelais « mon petit poète » à l'époque..

    Quand il termina son petit récit sur ses voyages, je me mis à l'applaudir, avec un large sourire sur le visage. J'étais si impressionnée, si heureuse de le voir comme ça alors le fait qu'il partage avec moi tous cela, ça me touchait vraiment et je crois même que cela se voyait, car j'étais assez émue.

    « Wow, Nathan, c'est fou comme c'est super intéressant ce que tu dis sur tes voyages ! J'imagine que tu as accumulé des tonnes d'expériences ? Je t'avoue que je suis jalouse. Sauf pour l'intoxication alimentaire, ça, je m'en passerai bien.. Mais vraiment, je suis très contente pour toi, tu le mérites. Et je dois t'avouer que ça me fait plaisir de te voir aussi heureux en parlant de tes voyages. C'est devenue ta passion alors ? »

    Puis, il parut surpris que j'accepte son invitation pour le bal. En même temps, j'étais son « ex » (est-ce que lui aussi avait le même point de vue sur ce mot ou alors l'utilisait-il pour parler de moi avec ses amis et proches ? Je n'en savais rien et je ne me voyais pas lui poser la question.. Cela sera toujours un mystère…) alors c'était surprenant que son « ex » accepte d'aller à un bal (de la Saint-Valentin en plus) avec lui.

    J'avoue que sa réaction me fit rire. Il était mignon, vraiment.

    « Me faire honte ? Pourquoi tu me ferais honte ? Tu es.. Parfait. »

    Pourquoi avais-je dis ça ? Bah.. Parce que je le pensais, oui. Bon, ça faisait un peu « la fille qui idéalise trop son premier amour » mais je ne pouvais pas mentir là dessus. D'ailleurs, je détestais mentir sur ce genre de choses et Nathan le savait. J'étais toujours sincère quand je parlais aux autres, sauf dans le cadre professionnel mais ça, c'est autre chose et ça n'a aucun rapport ici.

    Plus j'avançais dans la conversation et plus que je souvenais pourquoi j'étais tombée amoureuse de lui.

    Il sourit et je lui rendis la même chose. C'était sympathique ce petit moment entre nous, vraiment. Et ça me surprenait qu'il s'intéresse à mon parcours professionnel. Il devait vraiment se souvenir que je lui avais expliqué que le métier de journaliste était pour moi une vocation et que je ne me voyais pas faire autre chose dans ma vie. Je bus une gorgée de ma boisson, histoire de me sentir plus à l'aise et moins gênée, parce que le fait qu'il « s'intéresse » à moi comme ça me rendit toute chose.

    Il me fit rire aussi quand il parla de l'état du Chaudron et j'aimais son côté chaleureux de ses mots.

    « Oh, je travaille chez moi, très cher mais cela ne t'empêche pas de venir à la maison un de ses jours, d'accord ? J'ai de la chance d'avoir un planning très personnel, si tu vois ce que je veux dire. Je suis mon propre patron ! Ah tiens, pourquoi pas faire un article sur ça ? Tu veux bien mon poète ? Non, je te taquine ! »

    Turlutte dormait comme un bébé dans les bras de Nathan. J'aimais particulièrement la façon dont Nathan s'occupait de lui.. Non mais attendez une seconde.. Mais.. C'est un élastique ou je rêve ? J'étais agréablement surprise ! C'était drôle à voir et Nathan me rassura en disant que Turlutte ne sentait rien mais wow, c'était impressionnant !

    « Je n'arrive pas à y croire ! Mais comment tu fais ça ? Je peux essayer moi aussi ? Enfin, je ne veux pas lui faire de mal ! »

    Je me levais pour me mettre à côté de Nathan (et Turlutte) et cela me fait bizarre d'être aussi proche de lui..



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Message Sujet: Re: « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson   « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson Icon_minitimeSam 8 Nov - 14:21

Nathan s’amusa comme un teubé pendant quelques instants, à manipuler son furet comme s’il n’était qu’une vulgaire peluche. Chassez le naturel, il revient au galop comme on dit. Le gallois était maintenant aussi à l’aise qu’un poisson dans l’eau. Il n’y avait rien de sorcier à avoir un rendez-vous avec une ex petite amie. Et puis ce n’était pas comme s’ils s’étaient quittés en se lançant de la vaisselle à la figure, dans le sang, les cris et les larmes. Il discutait de tout et de rien avec Alisson et il ne se rendait pas compte du temps qui défilait. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas passé une après-midi aussi agréable. En apparence, il jouait le mec cool et détendu, mais dans sa tête c’était une explosion de feux d’artifices, simplement parce que la jolie rousse avait accepté de l’accompagner au bal qui se déroulerait à Poudlard. Pendant qu’il buvait une gorgée de café, il écoutait tranquillement Alisson lui dire qu’il était parfait. Euh, une seconde…

- GWARQ ?

Ceci étant la version « je me noie dans mon breuvage » de QUOI, Nathan se rendit compte que la jeune femme n’avait pas idée d’avoir lancé une bombe qui avait fait gonfler l’égo du brun au point de non-retour. Alisson n’avait pas fait ça pour le flatter, il le savait bien, elle le pensait réellement. Si ça avait été une toute autre fille devant lui, il aurait certainement bombé le torse et aurait vanté ses mérites et ses qualités plus fantastiques les uns que les autres (quels sont-ils, même Nathan ne le savait pas). Mais voilà, ce n’était pas une greluche quelconque qu’il avait devant lui, mais Alisson, la première femme qui avait vraiment compté dans sa vie et que comptait toujours (mais ça, il ne le savait pas non plus). Il fit alors quelque chose digne de l’adulte mature et responsable (???!!!) qu’il était : il se cacha à moitié derrière sa tasse pour masquer son rougissement. Il cherchait un compliment à lui faire, à elle aussi mais e drague, la gallois avait le skill d’un ado de 15 ans.

- Eh bien, euh merci mais tu sais, je... hem personne n’est parfait ! Enfin, presque personne. Ça ne veut pas dire que tu n’es pas parfaite non plus bien entendu et puis, enfin je veux dire… je t’ai déjà dit que tu étais très jolie aujourd’hui ?

Voilà qu’il s’emmêlait de nouveau les pinceaux. Il n’avait pas l’habitude de perdre ses moyens de cette façon et il se sentait comme un parfait abruti (ce qu’il était). Il se passa une main dans les cheveux en souriant et la conversation reprit une tournure normale. Nathan acquiesça avec fierté lorsqu’Alisson lui dit qu’elle était son propre patron. Avec son tempérament, ça ne l’étonnait pas, c’était mieux ainsi. Il ne la voyait pas obéir aux ordres d’un patron toute sa vie et il était certain qu’elle gérait son affaire mieux que personne. Le gallois fit semblant de frôler la syncope lorsqu’elle se proposa pour faire l’article sur le Chaudron. Il savait qu’elle plaisantait et ne s’alarma donc pas. Le brun étouffa un rire gêné quand elle l’affubla de son petit surnom. Bien sûr, Nathan savait rester lui-même en toutes circonstances, mais il cachait certaine partie de lui-même selon les situations. Particulièrement lorsqu’il avait rencard. Pauvre Alisson, si elle savait comment il se comportait chez lui ou quand il était avec ses potes pour les soirées jeux vidéo, il passerait du statut de Rimbaud à celui de La Fouine. Il profita de l’enthousiasme d’Alisson envers le furet pour changer de sujet.

- Mais non, tu ne lui feras pas mal, va s’y franco ! Et puis cette bestiole est un vrai séducteur, il adore les jolies demoiselles !

Mais parfois, les jolies demoiselles l’aimaient un peu moins. C’est pour ça qu’il appréciait autant Alisson, elle au moins, elle n’avait pas peur de cette mignonne boule de poil. Toutes les autres cagoles s’enfuyaient avec un regard dégouté en voyant l’animal. Bon okay, parfois, le furet a une odeur un peu forte (c’est pas pour rien qu’on dit que ça sent le furet !) mais ça, c’est simplement quand Nathan a trop la flemme de le laver. Les battements de son cœur s’accélérèrent quand Alisson vint s’asseoir à côté de lui et il déglutit difficilement. Il faut dire que cela faisait une paye qu’ils ne s’étaient pas trouvés aussi proche l’un de l’autre. Délicatement, Nathan souleva Turtulutte qui était aussi long et mou que du chewing-gum (si vous pensiez à autre chose, vous n’êtes que des petits dégoutants !) et le posa dans les mains d’Alisson. Le furet entrouvrit un œil mais Nathan lui lança un regard « me fais pas faux bond et t’auras des croquettes de ouf qui déchire sa race ») et l’animal resta tranquille. Le gallois était certain que cette créature était en quelque sorte magique, car elle comprenait parfois mieux qu’un animal normal l’aurait fait.

Le parfum délicat de la rousse parvint à ses narines et il ne put s’empêcher de l’observer à la dérobée. Elle n’avait pas tellement changée, avec ce visage un peu rond et ses pommettes bien marquées quand elle souriait, ce qui lui donnait un petit air de poupée. Quelques taches de rousseur discrètes parsemaient son nez et Nathan eut soudain l’impression d’avoir trop chaud. Il tourna la tête pour tousser, plutôt pour reprendre ses esprits que parce qu’il était malade. La journaliste et lui n’étaient plus que des amis maintenant, il fallait voir la réalité en face. Et cela lui convenait parfaitement. Il préférait se jeter du haut de la tour d’astronomie que de se mettre à dos Alisson.

- Fais attention, si tu le cajoles trop il va finir par repartir avec toi ! Et c’est une vraie petite peste ce furet ! Et puis tu devras me dédommager, lança le brun avec un petit regard de chien battu.

Du temps de Poudlard, Alisson et lui avait adopté un petit Boursoufflet violet qu’ils avaient appelé Myrtille (ultra original).

- Tu te souviens du boursoufflet qu’on avait ? Je me souviens plus ce qu’il est devenu… Il s’est pas fait béqueté par un aigle ou une connerie du genre ?
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Message Sujet: Re: « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson   « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson Icon_minitimeDim 9 Nov - 16:57

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    J'étais toujours assise aux côtés de Nathan, autrement dit mon ex petit copain. C'était vraiment surprenant de le revoir comme ça, de façon aussi naturelle, après toutes ces années. En fait, j'avais le sentiment que lui et moi ne nous étions jamais réellement séparés, même si c'était totalement stupide de penser ça. Mais.. Le fait que je sois là, assise tout près de lui, qu'il me parle comme ça avec son si beau sourire, que je puisse à nouveau rire avec lui, c'était bouleversant. J'étais toute chamboulée par tout ça et je ne savais même pas si j'arrivais à cacher toutes ces émotions qui se bousculaient dans ma tête et dans mon cœur. C'était impressionnant aussi comment une simple petite retrouvaille dans un bar avec son ex pouvait être si marquante, si frappante, si intimidante et si pleine de nostalgie. J'étais à la fois absorbée par la voix de Nathan, mon fameux petit poète, ainsi que par tous les moments que j'avais pu passer avec lui à Poudlard ou ailleurs. C'était comme si je venais de remonter le temps avec lui et qu'une nouvelle fois, nous revivions notre belle histoire d'amour. Parce que oui, notre histoire a été si belle, si belle que je m'en souviens encore dans les détails aujourd'hui, même si il me semblait que j'avais prit l'habitude de vivre sans tout ça.. Mais maintenant que j'étais là en compagnie de Nathan, je me disais que peut-être je n'avais pas eu de chances en amour depuis notre rupture parce que justement il était le seul que je pouvais passionnément aimé et avec qui je pouvais vivre quelque chose de fort.

    Mon Dieu.. Mais qu'était-il en train de se passer dans ma tête ? Et mon cœur, pourquoi battait-il si vite ?

    Je tentais de reprendre mes esprits en m'amusant un peu avec Turlutte, espérant que Nathan ne remarque pas que je sois ailleurs. C'était un de mes défauts : quand je pensais à quelque chose de très fort, j'avais le don pour m'y perdre totalement et ce n'était pas facile de se raccrocher à la réalité – surtout que là, ce à quoi je pensais me prenait entièrement. Mais je devais faire un effort – un énorme effort. J'étais venue ici pour discuter avec Nathan et ne plus penser au passé. De toute façon, c'était terminé entre lui et moi. Et c'était très clair. Il était juste mon ex, un ami.

    Comment pouvais-je penser une seule seconde que Nathan et moi nous remettrons ensemble ? N'importe quoi. Je devais être fatiguée et ma raison m'avait abandonné.

    Je bus encore une gorgée de ma boisson, tout en écoutant Nathan parler et en jouant avec le joli furet de celui-ci. Turlutte était très chou et cela ne m'étonnait absolument pas que Nathan l'est choisi. Il avait toujours eu du goût et aussi de la compassion pour les animaux. Nathan était quelqu'un de généreux. Et il était modeste aussi. Je dis ça parce qu'il n'avait pas l'air de me croire quand je lui disais qu'il était parfait – or, il savait pertinemment que je le pensais sincèrement alors j'étais un peu vexée.. Mais il n'avait pas tord, la perfection n'existait pas vraiment mais je pense que chacun a sa propre perfection dans le monde.

    Et la mienne, c'était Nathan.

    C'était à la fois touchant, drôle et mignon de voir Nathan bafouillait comme ça. Son petit côté timide et maladroit était adorable à voir – à croire que ça aussi, ça m'avait manqué. Il était devenu tout rouge et je l'avais remarqué, bien qu'il ait essayé de se cacher. Mais je n'étais pas mieux, je rougissais aussi de le voir ainsi, me laissant guider par toutes mes émotions et la nostalgie. Je baissais la tête vers Turlutte en entendant ses dernière paroles, pour que mes cheveux puissent cacher au maximum mon visage rouge de gêne. Il me trouvait donc jolie.. Wouah. Mon cœur battait encore plus fort que tout à l'heure.

    « Jolie ? Oh.. Et bien, je te remercie.. Tu sais pourquoi je suis arrivée en retard, j'ai trainé dans la salle de bains un bon bout de temps pour être.. Belle pour toi. »

    Oups, une gaffe de ma part. Zut, je n'avais plus vraiment le contrôle sur mes émotions et puis tanpis. Nathan me connaissait depuis si longtemps alors il savait comment j'étais : une grande sentimentale. Je me laisse vite submerger par tout ça. Alors j'étais à moitié pardonnée. Et puis, je m'étais vraiment faite belle rien que pour lui alors à quoi bon lui cacher ça encore longtemps ?

    « Il adore les jolies demoiselles ! », comme son papa alors ? Je trouvais ça mignon la façon dont Nathan avait de parler de son petit Turlutte. J’aimais aussi la manière qu'il avait de prendre soin de lui. C'était tellement beau à voir. Je ne doutais pas que Nathan fera un très bon père de famille – quand il aura des enfants, plus tard, avec je ne sais quelle femme. J'avais déjà adopté le furet, il était sur mes genoux et je m'amusais avec lui, comme si je le connaissais depuis longtemps.

    « Un vrai séducteur, tu dis ? Un peu comme toi, son papa, non ? Il est vraiment trop mignon, je l'adore. Il est tout gentil, tout mimi ! Je suis sûre que tu adores ton petit furet, et vraiment, ça ne me surprend pas de te voir en sa compagnie. Vous êtes touchants tous les deux. »

    Et là, il me lança son petit air triste que je connaissais bien. Sacré petit Nathan.. Il savait me faire rire et il savait aussi m'attendrir. Quel coquin celui-là ! Une peste ? Turlutte ? Je demande à voir ça, tiens ! Mais je crois que ce qui déclencha tout ça, c'était la remarque de Nathan concernant Myrtille. Non, je n'avais pas oublié non plus.. C'était sûrement le plus beau souvenir que j'avais de lui et moi – même si il y en avait bien d'autres. Myrtille, notre boursoufflet rien qu'à nous deux. Wouah, il s'en souvenait aussi.. J'étais vraiment touchée et émue. C'était à ce moment là que je m'étais arrêtée de jouer avec Turlutte pour regarder Nathan droit dans les yeux, alors qu'il se tenait tout près de moi. Je mis du temps avant de lui reprendre, parce que j'avais les larmes aux yeux et je ne voulais pas m'effondrer devant lui..

    « Oui, je me souviens très bien de notre Myrtille.. Wouah.. »

    Je ne dis rien de plus et je pris Nathan dans mes bras.. Enfin presque, je ne pus m'empêcher d'e lui murmurer ceci à l'oreille.

    « Tu m'as tellement manqué. »



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Message Sujet: Re: « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson   « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson Icon_minitimeLun 15 Déc - 12:58

Tous ces souvenirs qui remontaient à la surface, ça lui arracherait presque une petite larmichette d’émotion. Mais non, Nathan était un homme viril et poilu, il n’allait pas se laisser aller de la sorte. Au pire, il dirait que son regard légèrement embué était dû aux volutes de cendres qui provenaient de la cheminée du Pub. Ce n’était pas si lointain que ça, la période de Poudlard ; 6 ans, ce n’est pas très long. Mais il s’était passé beaucoup de choses entretemps, l’eau avait coulé sous les ponts comme on dit. Pour Nathan, ça lui mettait un sacré coup de vieux le souvenir de lui-même à 19 ans. Il avait même du mal à croire qu’il avait vraiment eu cet âge-là (bien qu’il conserve encore l’âge mental d’un enfant de 8 ans). Pourtant, loin de lui ruiner le moral, se remémorer ces instants de sa prime jeunesse – où ses seules préoccupations étaient de savoir si oui ou non, le gros bouton qu’il avait pile entre les deux yeux et qu’il avait massacré comme un sauvage se verrait encore quand il aurait 70 ans – le faisait sourire de façon un peu niaise. Ou alors ce côté niais venait de la présence d’Alisson et le fait qu’elle soit presque tout contre lui.

Il la trouvait trop mignonne, en train de jouer avec le furet qui se laissait faire comme s’il n’était qu’une simple peluche. Turlutte n’était pas le furet de Nathan pour rien : en privé, il n’était qu’un sale animal qui ne voulait jamais se laver mais en présence des filles, il se montrait docile et charmant. Il se sentit étrangement flatté lorsque la rousse lui avoua qu’elle ne s’était mise en retard que dans le but de lui plaire. Il avait envie de lui dire que même pas maquiller, avec l’haleine du matin et les yeux bouffis, il la trouverait toujours jolie, mais elle ne l’aurait sans doute pas très bien pris. Le brun avait appris depuis longtemps qu’il ne fallait pas insinuer que les femmes pouvaient être moches au réveil. Nathan remua sur sa chaise lorsqu’Alisson l’associa au mot séducteur. Il se sentit peut-être un peu rougir et il gigota encore quelques secondes, un peu gêné.

- Oh tu sais, il n’y a rien dont je puisse me vanter… Il y a des techniques qui fonctionnent mieux que d’autres j’imagine. Sentant qu’il allait déraper dans la conversation – parler de ses conquêtes à un ex-copine, ce n’était peut-être pas ce qu’il y avait de mieux à faire – il ramena la conversation vers le petit furet. C’est vrai que c’est une gentille boule de poil, même si parfois, j’ai envie d’en faire du civet. Il sait très bien quoi faire pour m’attendrir.

Il ne pouvait pas nier que l’animal lui apportait un petit quelque chose en plus dans sa vie. Il avait l’impression que cette bestiole le comprenait quand il lui parlait, ce qui fait que Nathan se sentait bien moins seul dans sa petite chambre du Chaudron depuis qu’il avait adopté Turlutte.

Les deux jeunes gens parlèrent encore du passé mais aussi du présent. Ils rigolèrent pendant 10 bonnes minutes en essayant de se souvenir de la manière dont leur boursoufflet avait tragiquement disparu, étayant parfois des théories un peu loufoques. Nathan ne voyait pas le temps passer, il devait faire nuit à présent et dès qu’un client ouvrait la porte, l’air qui s’engouffrait dans l’établissement était lus froid qu’auparavant. De plus en plus de clients remplissaient le Pub et cela rendait l’atmosphère paradoxalement plus intime. Alisson semblait légèrement émue de reparler de Myrtille et elle avait également l’air étonné que le gallois s’en souvienne également. Nathan avait une mémoire de bulot, ce n’était plus à prouver. Il se souvenait simplement des choses qui l’intéressaient et le marquaient le plus (ce qui explique sans doute pourquoi il n’avait jamais retenu la raison de la révolte des gobelins de 1675).

Il finit sa tasse de café et se tourna à nouveau vers la jolie rousse, un sourire aux lèvres. Son expression se figea lorsque la jeune femme le prit dans ses bras pour le serrer contre elle. Il sentait le parfum d’Alisson l’envelopper tout entier et son souffle au creux de son oreille. Son cœur rata quelques battements et il restait planté là comme un idiot, les bras le long du corps, ne sachant pas comment réagir. S’il s’était fait pleins de films dans sa tête, ce scénario était bien le dernier auquel il s’était attendu ! Si encore Alisson n’avait été qu’une amie d’école et rien de plus, ce geste n’aurait pas signifié grand-chose. Mais voilà, la rouquine avait été bien plus qu’une simple amie, un premier amour sans aucun doute, qui le marquait inconsciemment dans toutes les relations qu’il avait pu avoir par la suite. Sortant de ses pensées, il posa ses mains sur les bras d’Alisson et se recula légèrement, pour pouvoir la regarder dans les yeux.

- Je euh.. tu. Toi aussi, tu m’as manqué.

Il n’aurait sans doute pas dû dire ça, mais c’était la vérité. En plus d’être une petite amie, Alisson avait été sa meilleure amie pendant leur relation. Et puis il ne se voyait pas lui répondre un simple « ah bah merci, je te paye un verre pour fêter ça ? ». La rousse l’aurait certainement aspergé de café froid avant de s’en aller dignement. La gorge sèche, son regard balayait rapidement le visage de la jeune femme en face de lui. Son cœur battait à cent à l’heure et il semblait que le bouton OFF de sa raison avait été enclenché. Il savait qu’il ne fallait pas qu’il fasse ce qu’il s’apprêtait à faire (cette phrase a-t-elle du sens ?). Posant une main tremblant dans le cou d’Alisson, il attira doucement son visage vers lui et déposa ses lèvres sur les siennes. Ce n’était pas un baiser plein de bave et de microbes, mais quelque chose de chaste et de doux et cela ne dura qu’un instant. Le gallois se recula brusquement, le rouge aux joues.

- Je suis désolé, je ne… je n’aurais pas dû faire ça, c’était idiot.

Sa voix tremblait légèrement. Il se passa nerveusement une main dans les cheveux, hésitant à regarder Alisson dans les yeux. Et si elle l’avait mal pris ? Peut-être allait-elle le gifler ? Il n’avait pas envie de lui donner de faux espoirs quant à leur relation. Lui-même ne savait pas ce qu’il voulait réellement. La seule chose dont il était sûr, c’est qu’il ne voulait pas faire souffrir la rousse. Il avait agi sans réfléchir et maintenant, il allait devoir assumer. La dernière chose qu’il souhaitait, c’était se mettre Alisson à dos.

- Tu ne m’en veux pas j’espère ? Je veux dire… je ne veux pas qu’il y aient de malentendus.
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Message Sujet: Re: « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson   « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson Icon_minitimeDim 25 Jan - 14:07

« You fascinated me
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    J'avais l'impression d'être revenue quelques années auparavant. Je repensais – sans savoir pourquoi d'ailleurs – à tous ces moments que j'avais passé avec Nathan lors de mon cursus à Poudlard. Nous avions été ensemble et ça, c'était quelque chose que personne ne pourrait nous enlever. C'était une partie de ma vie qui était la plus importante à mes yeux et je savais que, quoi qu'il puisse arriver, Nathan serait toujours très important pour moi. Il n'était pas seulement mon premier amour, il était aussi mon seul et unique meilleur ami depuis toujours, même si depuis la fin de notre relation et la fin de nos années à Poudlard nous avaient peut-être éloignés. Ça peut paraître étrange de dire ça, parce que je vis en colocation avec Marcus alors tout le monde pense qu'il est mon seul et unique meilleur ami mais ce n'est pas la même chose. Nathan était beaucoup plus important que Marcus, justement parce que je n'ai pas le même vécu avec l'un et l'autre. C'est différent, voilà tout. Les souvenirs que j'avais avec Nathan étaient gravés dans ma mémoire et dans mon cœur. Je ne pourrai jamais oublier la façon dont il me regardait quand nous étions jeunes, je n'oublierai jamais tous les instants d'intimité et de confidence que j'avais vécu avec lui. En fait, c'était une évidence. Nathan était indispensable à ma réalisation. Et je savais que Nathan compterait toujours pour moi et j'étais donc très heureuse de le revoir aujourd'hui.

    Le temps passait vraiment très vite à ses côtés. Je m'étais habituée à nouveau d'être aussi proche de lui et même de son petit furet. En fait, c'est dingue à quel point sa présence avait pu me manquer tout de même. Mais je ne voulais pas en dire trop sur tout ça, j'étais déjà assez troublée de me tenir assise tout près de lui – un peu comme à l'époque – alors autant ne pas faire de gaffes.

    Nathan me fit sourire à nouveau quand il m'expliqua que certaines techniques fonctionnaient mieux que d'autres. J'étais certaine que de nombreuses filles n'avaient pas résister à son charme et c'était compréhensible, moi même je n'ai pas résister à ce bel homme pendant ma jeunesse. Mais je ne voulais pas l'embarrasser davantage en disant ça alors je n'ai rien ajouter. J'avais le sentiment que Nathan était tout aussi gêné que moi. Ces retrouvailles étaient vraiment un moment très fort.. Et je trouvais vraiment mignon la façon dont il parlait de Turlutte. Ça me rappelait beaucoup Myrtille aussi alors l'atmosphère était pleine de nostalgie.

    « C'est vraiment mignon tout ça. On sent que tu tiens beaucoup à Turlutte, c'est adorable. Et je crois bien que Turlutte aussi tient à toi. Vous êtes trop mignons, vraiment. Deux petits bonhommes rigolos ensemble, c'est charmant ! Tu dois bien t'amuser au quotidien, Nathan. Toi aussi Turlutte, n'est-ce pas? »

    Je ne savais pas si j'avais l'air idiote en disant ça mais je me sentais rougir sans raison valable. J'étais vraiment très proche de Nathan et lui parlait comme ça, c'était troublant. J'essayais de me concentrer sur mes gestes pour ne pas être trop maladroite mais les yeux de Nathan étaient vraiment très beaux.. Je ne voulais pas m'en détacher de peur qu'il s'en aille. Cela faisait un bon moment que nous étions là à discuter de tout et de rien. Ressasser le passé ensemble me faisait chaud au cœur, j'étais émue, c'est vrai. Je ne voulais pas trop lui faire remarquer, c'était vraiment gênant, surtout que nous étions que des amis maintenant et c'est souvent des choses qui nous mettent mal à l'aise que de reparler d'une relation amoureuse passé mais je ne pouvais pas m'empêcher d'y penser, parce que c'était vraiment une très belle histoire. Parler de notre Myrtille était fort, oui. C'était un instant vraiment primordial. Nous avions eu Myrtille pour tous les deux et je crois bien que c'est la première chose que nous avons partagé ensemble. C'était comme un acte d'engagement l'un à l'autre, même si nous ne pensions pas à ça à ce moment. J'avoue que ça me manque beaucoup toute cette belle période à Poudlard et encore plus avec Nathan.

    Le serrer dans mes bras m'avait fait beaucoup de bien. C'était peut-être enfantin mais j'en avais eu besoin, pour me souvenir mais aussi pour commencer quelque chose de nouveau, repartir sur de bonnes bases. Je ne voulais pas prendre le risque de perdre Nathan à nouveau alors je devais préserver l'amitié qu'il désirait que l'on ait. Je respectais tout ça. Et puis, ce n'était qu'un câlin, rien de bien méchant. Nous nous regardions dans les yeux, je lui avais manqué aussi et j'ai sûrement du rougir encore. Mais c'était tellement rassurant de l'entendre me dire ça. J'avais sentis qu'il était sincère dans ses mots. Tout comme je l'étais aussi.

    Je crois bien qu'à ce moment là, nous étions beaucoup plus proche que jamais.

    Sa main glissa sur mon cou et je n'eus pas le temps de réagir car ses lèvres vinrent se poser sur les miennes. Wouah.. J'avais des papillons dans le ventre. Ses lèvres contre les miennes. Un simple baiser. Je ne m'attendais pas du tout à ça. Ce matin, je m'étais imaginée tous les scénarios possibles et inimaginables sauf celui là. Il m'avait embrassé.. Wouah.. Je baissais la tête. J'étais rouge jusqu'aux oreilles. J'étais vraiment gênée.. Et lui aussi l'était, c'était évidemment, puisqu'il s'excusa tout de suite, comme si ce qu'il venait de faire était grave. Ces retrouvailles étaient vraiment pleines d'émotions.. Lui en vouloir ? Pour un baiser ? Non, bien sûr que non. Nous sommes des adultes, nous nous comprenons, il n'y aura aucun malentendu. Enfin, c'est surtout dans ma tête que ça risque de se bousculer mais peu importe, je ne voulais pas perdre Nathan encore une fois.

    « Non, non.. Aucun problème.. »

    En fait, je ne savais même pas quoi dire. J'étais troublée avec tous ces papillons dans mon estomac et tous ces souvenirs plein la tête. Je crois bien que j'étais totalement perdue.
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Message Sujet: Re: « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson   « L'absence fait grandir l'amoureuse ardeur » | Alisson Icon_minitimeMer 4 Fév - 13:28

Le cœur battant à tout rompre, cela faisait bien longtemps que Nathan ne s’était pas retrouvé empêtré dans une telle situation. D’un côté, une petite voix dans sa tête hurlait « MAIS QU’AS-TU FAIT JEUNE INCONSCIENT ? » et de l’autre, une seconde petite voix braillait « OUAIIIIS, t’es un champion ! ». Le brun était tellement dans le brouillard qu’il hésitait à se taper la tête contre la table pour se remettre le neurone en place. Par le string de Morgane, ça ne tournait vraiment pas rond chez lui. Bon, relativisons, ce n’était pas SI grave que ça, non ? Après tout, cela ne l’engageait à rien. Il avait embrassé des tas d’autres filles, sans se prendre la tête. Le problème c’est que, pour lui, Alisson n’était pas comme toutes les autres filles. C’était sa meilleure amie, celle à qui il confiait toutes les choses qu’il ne pourrait pas confier à Louison – parce qu’il se foutrait carrément de sa gueule. Il avait encore beaucoup de sentiments pour la jolie rousse, c’était certain. Mais il n’osait pas mettre le mot « amour » sur ce qu’il ressentait.

Le brun ne voulait pas faire souffrir Alisson, ni lui donner de faux espoirs. Et puis après tout, qui dit qu’elle voulait de lui hein ? Le gallois avait l’impression qu’il s’était écoulé un temps infini entre leur baiser et la réaction de la journaliste. Il s’était imaginé les pires situations, du genre, une grosse gifle, ou bien elle lui balancerait sa boisson à la figure, en le traitant de goujat avant de s’en aller furieuse. Ou bien un combiné des deux. Alisson avait beau être un concentré de gentillesse, fallait voir à pas trop la faire chier non plus. Si en apparence, le brun paraissait calme et clairement gêné (et extrêmement occupé à admirer une fissure dans le bois), il attendait la suite avec appréhension. « Aucun problème ». Nathan releva vivement la tête vers Alisson, moins surpris qu’il ne l’aurait cru et franchement soulagé. Il se retint de pousser un grand sourire et se contenta de sourire à Alisson. Il n’était toujours pas très fier d’avoir agis avec une telle impulsivité mais tout ce qui importait à ses yeux, c’était que la rousse ne lui en tienne pas rigueur.

- Merci, je euh… Enfin, tu sais je ne voulais pas. Et puis euh, tu vois.

Non, elle ne voyait certainement pas et la pauvre Alisson devait le prendre pour un débile profond, à cause de cette phrase sans queue ni tête. Le brun plongea son embarras dans sa tasse de café, qui s’avéra vide depuis bien longtemps et eu la sensation de passer encore plus pour un crétin. Il songeait sincèrement à écrire un livre intitulé « Comment se taper la honte en 4 étapes simples ». Jetant un coup d’œil à la rousse, il reposa sagement sa tasse avec un air de petit garçon mal à l’aise. Au même moment, son furet émit un ronflement sonore dans son sommeil et Nathan se dit qu’il ne pouvait pas tomber plus bas, à présent. Heureusement, Alisson trouverait peut-être ça mignon et attachant et cet animal faisait une diversion idéale.

- Le pauvre, il a eu une rude journée, lança le brun avec un sourire, se saisissant de sa bestiole pour la mettre à l’abri dans sa poche de manteau.

Le tintement d’une horloge annonça 19h et Nathan releva la tête, surpris. Il faisait nuit noir dehors à présent et le pub était rempli de monde et il se demanda comment il avait pu ne pas s’en apercevoir avec tout ce brouhaha. Il avait vraiment perdu la notion du temps durant ce rendez-vous, ce qui ne le mécontentait pas, loin de là. Malgré la bourde qu’il avait commise, c’était une des meilleures après-midi qu’il ait passée depuis longtemps. Avec un bruit sourd, il recula sa chaise de la table, farfouilla dans sa poche quelques instants et déposa de l’argent moldu sur la table pour payer leurs consommations.

- Je t’invite cette fois, tu sais à quel point je suis grand seigneur – ah bon ? Quoi qu’il en soit, Nathan avait retrouvé son air taquin et préférait faire comme s’il ne s’était rien passé. Bon je… je vais y aller, je ne voudrais pas abuser de ton temps ! Je ne m’enfuie pas hein, ne crois pas ça ! Le gallois rougis tout en remettant son bonnet sur sa tête. C’est juste que euh… je commence mon service à 20h30 et si j’arrive à la bourre, le patron va faire une syncope. Je peux te raccompagner… si tu veux.

Au lieu de se lever et de mettre son manteau, Nathan resta planté comme un piqué, comme collé à sa chaise. Il redoutait qu’Alisson n’interprète mal son départ un peu précipité. Il est vrai qu’en une heure trente, il avait largement le temps d’arriver au boulot et peut-être voulait-il s’en aller rapidement du pub où l’atmosphère devenait un peu étouffante. Mais d’un autre côté, il aurait aimé rester encore un peu plus avec Alisson et profiter de sa présence. Etant parti pendant 5 ans, le brun n’avait pas passé autant de temps avec la rousse qu’il ne l’aurait voulu. Mais il avait pensé un peu tous les jours à elle-même si c’était sans doute quelque chose qu’il ne lui avouerait pas de sitôt. Il lui adressa un petit sourire gêné et finit par se lever pour mettre son manteau. Il se saisit également de celui d’Alisson qui était sur sa chaise et le présenta ouvert devant elle.

- Si vous permettez madame.

Lorsque Nathan agissait comme ça, c’était souvent pour faire rire Alisson. Elle savait parfaitement qu’il n’avait rien d’un gentleman et le nombre de fois où il oubliait de lui tenir la porte quand elle se trouvait derrière lui était incalculable. Mais il savait que ça pouvait lui faire plaisir de temps en temps alors il faisait cet effort. Il jeta un coup d’œil à une bande d’amis qui était en train de lorgner leur table d’un œil avide, visiblement sur les starting-blocks pour prendre leur place.

- Vite, sinon je crois qu’on va nous sauter à la gorge, dit-il en désignant le groupe d’un signe de tête, exagérant son expression inquiète tel une mauvaise actrice.

Finalement, après quelques secondes, Alisson lui rendit son sourire et se leva, enfilant son manteau. Son parfum arriva jusqu’aux narines de Nathan et celui-ci se retint de ne pas sourire comme un niais. La rousse plaisanta en disant qu’en effet, ils feraient mieux de partir au plus vite, sinon ils risquaient de perdre un œil dans l’affaire. Elle le remercia d’avoir payé l’addition (« c’est tellement rare ! » s’était-elle exclamée et Nathan ne savait pas si elle blaguait ou si elle était sérieuse) et ils sortirent dans le froid hivernal. Le rhume de Nathan se rappela à son bon souvenir et il se moucha avec discrétion et élégance (sic !) avant de faire quelques pas avec Alisson. Il n’osait pas se mettre trop près d’elle bien que tout le long du trajet, il eut envie de la prendre par l’épaule, pour la protéger du froid. Il garda sagement ses mains dans ses poches, le souffle chaud de Turlutte lui réchauffant la main droite.

Ils restèrent relativement silencieux sur le chemin du retour, se contentant de pouffer de rire quand quelqu’un glissait sur le verglas non loin d’eux. Au coin d’une rue, Alisson s’arrêta et le brun compris qu’il était temps de se séparer mais ils restèrent néanmoins quelques minutes à discuter dans le froid. Nathan avait réfléchi à toute vitesse à la façon la plus appropriée de lui dire au revoir et il avait finalement opté pour l’option toute chevaleresque du baiser sur le dos de la main. En lui souhaitant une bonne soirée, la pénombre de la rue l’empêcha de voir qu’Alisson avait rougit.
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