Mr, Mrs, Vous êtes cordialement invité à au gala en faveur du développement des relations internationales qui se déroulera au Ministère de la Magie, le 27 décembre, à partir de 18h. Nous vous donnons rendez-vous dans l'atrium, où se déroulera la soirée. Espérant vous voir à cette soirée, Buster McDornen, Ministre de la Magie.
La soirée annoncée au Ministère de la magie promettait d'être grandiose. Bon nombre de sorciers avaient été invités, venant de milieux divers et variés dans un soucis de représenter l'ensemble du monde magique. Il fut également annoncé quelques jours après que le Ministre de la magie en personne serait présent, escorté de quelques Aurors pour assurer sa sécurité en ces temps troublés. Enfilant robe de soirée et cape pour enchanter, chacun se prépara pour la soirée qui s'annonçait grandiose...
→ Durant le temps de la soirée, Dumbledore a décidé d'envoyer deux Aurors pour protéger le château. Les élèves ne sont pas au courant, les Aurors se font discrets. → Dumbledore a également demandé aux membres de l'Ordre de se trouver à ce gala, soupçonnant qu'il se passe quelque chose de louche avec le Ministre.
A vous de gérer vos posts, mais essayer de privilégier des RP courts et dynamiques (entre 500 et 800 mots). Ne pas hésitez également à faire intervenir des personnages de votre création, ou le Ministre lui-même ou son conseiller donc vous pourrez trouver une description ici.
Dumbledore était l'un de ces hommes à qui on ne refusait rien. Je n'ai jamais compris comment il fonctionnait, mais juste par sa présence il impressionnait et ce devait être comme ça que j'avais eu cette invitation. Autrement, je ne crois pas qu'une simple enseignante de soins aux créatures magiques serait invitée à un gala la coopération magique. Bon, tous les échelons de sorciers devaient techniquement y être représentés, mais je n'y croyais pas trop. Je ne me croyais pas assez importante pour ça, je ne cherchais pas à l'être non plus. Et puis bon, une soirée pour que je puisse m'habiller de manière un peu plus élégante que lorsque j'enseignais. Je me considérais comme jolie, mais quand j'enseignais, je me mettais confortable pour pouvoir être en contrôle des bêtes que j'avais. Je ne pouvais me permettre de me prendre les pieds dans une robe de sorcière en courant derrière un hippogriffe. Non pas que je courrais régulièrement derrière des hippogriffes, mais je devais être prête pour toutes les éventualités. Enseigner avec des animaux n'est pas comme enseigner l'histoire de la magie. C'est un peu plus physique et je devais être prête si un élève se retrouvait en difficulté.
J'étais donc là, devant ma commode, ne portant qu'une robe de chambre à essayer de choisir une tenue. Je n'avais que très peu l'occasion de porter de belles robes alors je ne savais pas du tout quoi porter, c'était le plus grand problème des femmes en général. J'ai fini par une robe bustier simple bleue foncée avec quelques broderies noires sur le buste. Rien de bien complexe. Je préférais rester dans la simplicité, les crinolines ce n'étaient pas trop mon truc. Je laissais ça aux autres sorcières un peu plus extravagantes que moi. Je les laissais glousser et se pavaner autour. Enfin bref, j'ai laissé mes cheveux bruns ondulés sur mes épaules, tout aussi simplement, je laissais les chapeaux et les pièces montés aux autres femmes. Lorsque je suis arrivée sur place, mes pensées sont tout de suite allées vers ces femmes. Il y en avait partout. Au lieu de me pavaner et de cancaner à droite et à gauche en agitant les bras, je me suis plutôt pris un verre de bieraubeurre en les observant. Elles devaient tellement être inconfortables dans ces chaussures et des robes trop serrées. Chacun son truc.
Je devais me rappeler que je n'étais pas seulement là pour les mondanités. Dumbledore nous avait bien dit de rester aux aguets, de surveiller les alentours car il sentait que quelque chose de louche se préparait. Quand cet homme sent des choses louches, je ne peux que lui faire confiance. Le directeur de Poudlard était un sorcier différent des autres. Je lui aurais confié ma vie les yeux fermés. Nous étions donc quelques-uns de l'ordre à venir à cette soirée pour veiller sur le bon déroulement des choses et peut-être récolter quelques informations pourquoi pas. Je me suis donc mise à marcher tranquillement dans la salle du ministère de la magie et j'ai vu quelques personnes que je connaissais de vue, j'ai donc enchaîné les sourires et les bons mots.
« Bonsoir. »
Après avoir distribué mes «bonsoirs» et «comment allez-vous» à la ronde, je me suis installée à une petite table ronde avec mon verre et je me suis mise à jeter des regards à la ronde, cherchant des yeux connus avec qui je pourrais bien discuter.
« Parfois, dans la vie, nous devons faire des choix, des sacrifices. parfois, c´est simple. Et parfois, c´est beaucoup plus compliqué. C´est ça aussi, le métier de journaliste. »
Catastrophe. Irresponsabilité. Quelle idiote de journaliste je fais. Mais qu´est ce que j´ai fait? Non, ce n´est pas possible. Je n´ais pas pu accepté cette mission. Si? Réellement? Pourquoi faut-il toujours que je me retrouve dans de sales coups montés? Maintenant que j´y pense, Papa avait alors raison. En devenant journaliste, je risquais ma vie. Oh, ce n´est pas le métier de journaliste qui fait ça, c´est évident. Si j´étais restée dans mon petit bureau de sécrétaire à la Gazette du Sorcier, tout ça ne serait jamais arrivé. Je me jetais dans les bras de la mort à chaque instant, à chaque moment depuis que je suis devenue journaliste indépendante. Oh, non non, je ne regrette pas du tout. C´est juste qu´à chaque fois que j´entreprends d´écrire un article sur un sujet qui pertube la société - si je peux m´exprimer ainsi - il faut que ce sujet mette ma vie en danger. En fait, je suis totalement irresponsable. Je ne suis pas capable de faire attention à moi. Et il se trouve que j´aimerai avoir une famille. Je suis sur le mauvais chemin. Mais je devais etre forte, obéir à leurs ordres méprisants pour ne pas faire rater le plan que j´avais entrepris avec les membres du ministère de la magie : supprimer définitivement celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer -le-nom et ses fameux partisans. Nous sommes tous conscient de la difficulté de ce plan, évidemment. Mais nous sommes ambitieux. Je suis courageuse. L´avenir du monde des sorciers est entre mes mains.
Pourtant, j´ai beaucoup de mal à me concentrer, à me controler. Maintenant que j´ai reçu la marque des Ténébres, je me dois d´obéir à Noah, à Styx et à tous les autres mangemorts afin qu´ils me croient comme l´une des leurs. Ce que je n´accepte pas, cependant, c´est ce qu´ils me demandent. Pourquoi mes faux amis, les mangemorts, veulent-ils absolument que je tue le ministre? Et tout ça pour prouver ma fidélité - qui n´existera jamais, d´ailleurs - à ce cher vous-savez-qui. Pathétique. J´étais extrémement surprise par cette méthode d´une barbarie affolante. Je ne manquerai pas d´en faire part dans mon article.
Tuer le ministre. Voilà la maudite raison de ma venue à ce gala. Croyez-moi, j´aurai tellement aimer y aller avec le sourire à cette belle réception. Mais comment voulez-vous que j´y arrive? J´étais pratiquement certaine qu´un des mangemorts - évidemment, avec la plus grande discrétion possible - allait me surveiller. Je devais faire extrémement attention à ce que j´allais dire ou faire. Le pire dans toute cette histoire? Le ministre est une personne que j´apprécie depuis des années et des annés. Il connaissait mon père, ma mère et a vu Aron grandir, aussi. J´ai limpression de trahir toutes les personnes que j´aiment pour ce simple article. Mais je dois l´écrire. Pour eux, pour le ministre, pour le monde des sorciers.
Lorsque j´atteignis enfin l´accueil de l´établissement, je me présentais - en chuchotant, sans savoir pourquoi - et l´on me fit entrer. Peu de personnes étaient présentes pour le moment, et je ne connaissis encore personne parmi la petite tribu présente. Tout en marchant, je tentais de trouver le ministre pour pouvoir lui parler un peu de l´avancée de l´article le temps qu´il y a peu de monde. Je cherchais également des yeux Dumbledore. Cela m´étonnerait si je le croisais ici mais je devais lui confier quelques mots. Et Nikolai. Est-ce qu´il viendra? Je n´ai pas eu de ses nouvelles depuis un long moment. Au fond, j´avais très peur de me retrouver seule, ce soir. Peur de ce que je vais devoir faire : tuer un homme. Et je n´avais pas le choix.
Je baissais les yeux et me dirigeais dans un petit endroit calme et éloigné de toutes les personnes présentes. Je tentais de me détendre.
Shane n'avait jamais été un grand fan de ces réceptions mondaines et politiquement correctes. Et il pouvait déjà sentir que celle-ci lui plairait encore moins. Depuis qu'il avait été forcé de quitter le service actif à la Brigade, il n'avait pas remis les pieds au Ministère. A vrai dire, il était resté un bon moment sans remettre les pieds où que ce soit en dehors de son appartement et de la supérette du coin de la rue. Ces quelques semaines à Poudlard lui avaient fait le plus grand bien. Voir l'agitation autour de lui, revoir des visages familiers, avoir l'impression de se rendre utile. Et puis, dorénavant, il avait quelque chose qui depuis sa blessure avait disparu. Un objectif. Rejoindre l'Ordre lui avait remis les idées en place. Il restait quelque chose en lui qui voulait se battre plus que tout. La Brigade ? Tant qu'il n'était pas remis, il n'était pas question d'y retourner de toute façon. Et puis, cette pause loin du service actif ne pouvait qu'améliorer sa condition et accélérer sa récupération.
Mais ce soir, il était de retour au Ministère. Il s'était préparé à ce qui allait se passer, mais si ce n'était pour une mission pour l'Ordre, il aurait préféré décliner l'invitation. Revoir d'anciens collègues, arpenter ces lieux familiers... Il aimait sa vie ici, à Poudlard, mais il aurait tout donné pour retourner à la Brigade. L'action lui manquait. Mais vu les circonstances, il serait surement servit ce soir. Et c'est ainsi que revêtu de sa tenue pour l'occasion la plus seyante, il transplana peu avant 18h de Pré-au-Lard juste à quelques mètres d'une entrée de service qui le mènerait au sein du Ministère.
L'endroit était déjà bondé, mais il ne fallut pas plus de quelques instants avant qu'il ne soit repéré par d'anciens collègues. Shane avait toujours été très sociable, même en dehors de son département. Il connaissait tous les membres de la Brigade, certains comptaient parmi ses amis, mais aussi des gens de tous les départements, et notamment pas mal d'aurors. Leurs boulots n'étaient pas si éloignés, et il lui était souvent arrivé de partager des missions avec eux. Et Brigadiers comme Aurors étaient là en force ce soir. Discrets, mais bel et bien présents. Ils étaient là parce qu'en tant que membres du ministère, ils avaient été invités, mais surement aussi pour assurer la sécurité de la soirée. On avait beau crier que ce groupe de mangemorts n'étaient qu'une résurgence de racontards de bonne femme, la sécurité était présente ce soir là. Juste au cas où...
Il pouvait difficilement faire plus de 5 pas sans croiser un regard familier, assortis d'une poignée de main, d'une bourrade. On prit de ses nouvelles, on le railla gentiment sur son poste à Poudlard. Heureusement, cela ne parut suspicieux à personne. Tout le monde avait déjà du subir une des leçons d'histoire de Shane durant une planque ou une arrestation. Il eut aussi à affronter des regards qui le génèrent beaucoup plus. Des regards qui s'égaraient sur son bras, de pitié ou de suffisance. Si Shane connaissait tous les membres de la Brigade, ce n'était pas pour autant que tout le monde l'appréciait. Et visiblement, certains étaient bien content de voir sa place vacante. Ou simplement, certains se disaient qu'à vouloir jouer au héros pour un simple moldu, il l'avait mérité. Heureusement, il avait préféré ne pas mettre son bras en écharpe, il se serait fait bien plus remarqué.
Mais dans la foule, Shane qui s'approchait du buffet et venait d'attraper un verre, reconnut un visage familier. Delilah aussi était présente. Il s'en était douté à vrai dire, plusieurs membres de l'Ordre seraient là pour... Et bien, si les choses tournaient mal. Et pour être honnête, Shane s'inquiétait d'en arriver là si Delilah était présente. Pour lui, elle restait la fille brillante et courageuse, qui pouvait se défendre seule, mais qu'il devait protéger. Si elle était dans la foule, il ne pourrait s'empêcher d'y penser, et ne pourrait être parfaitement concentré sur son objectif. Elle semblait seule, et Shane ne résista pas à aller la saluer, bien qu'il l'ait vu au déjeuner avec les autres professeurs. En tout cas, elle était très séduisante dans sa robe, et cela faisait toujours une drôle de sensation à Shane que de la voir ainsi alors qu'il se rappelait de la petite fille qu'elle avait été.
- Définitivement, tu as vraiment grandie... Tu es ravissante Delilah, moi qui n'imaginait pas un professeur de soins aux créatures magiques sans foin dans ses cheveux... ou pire...
Shane rit doucement, il n'en croyait pas un mot mais avait du mal à s'empêcher de tout faire pour la faire rire. Lui souriant, il scruta la salle, à la recherche d'indices que la soirée allait dégénérer. Dumbledore avait voulu que des membres de l'Ordre soient là, le Ministre serait là et si les tensions n'en étaient pas à un point tel qu'un débordement ou un incident soit forcément au menu, mieux valait se montrer prudent. Il continua à voix basse afin d'éviter qu'autour d'eux on ne les entende. Ils n'étaient pas censés crier sur les toits les véritables raisons de leur présence.
- Tout à l'air d'être calme, peut-être la soirée sera-t-elle tranquille.
Noah lissa la veste du plat de la main, observant son reflet d'un œil critique dans le miroir. Le gala de ce soir exigeait une tenue appropriée mais pas trop tape à l’œil : Noah devait rester discret et se fondre dans la masse jusqu'à ce que les choses sérieuses commencent. Le plan de ce soir lui apparaissait à la fois brillant et chaotique. Si tout marchait bien, la soirée serait un immense succès pour les Mangemorts. Si par contre un seul élément ne s’imbriquait pas comme prévu, un immense fiasco pouvait les attendre. Noah savait qu'il ne devait pas défaillir ce soir, et que la sanction en cas d'erreur serait la mort. Lorsqu'il arriva à l'accueil, une très jolie jeune femme alla l'accompagner jusqu'à la salle, qui commençait à bien se remplir. Noah aperçu Alisson du coin de l’œil, qui semblait légèrement perdue. Il n'alla pas lui tenir compagnie pour ne pas attirer les soupçons. La jeune recrue n'avait pas connaissance de tout le plan, seuls Noah et Styx savaient ce qui devait réellement se dérouler ce soir. Alisson avait pour mission de tuer le Ministre de la Magie en personne, soumis à l'imperium, pour que son fidèle conseiller et Mangemort confirmé prenne la relève, permettant au Seigneur des Ténèbres d'avoir une emprise totale sur le Ministère de la Magie et donc sur le monde magique. Une fois que Alisson aurait tué le Ministre, Noah avait la mission de l'abattre avant qu'elle ne se fasse capturer, pour éviter qu'elle ne révèle des informations sur les Mangemorts. Noah n'avait encore jamais tué personne directement et il espérait juste qu'il en serait capable le moment venu.
Dans la foule il finit par repérer une jolie femme qu'il connaissait bien : Delilah. Il avait craqué pour elle lors de sa première année à Poudlard, bien qu'elle soit plus âgée et en la retrouvant quelques années après, l'attirance qu'il avait pour elle était revenue. Delilah lui rappelait une époque de sa vie où il était encore insouciant et innocent. C'était sa seule relation qui n'était pas entachée par une part quelconque d'obscurité. Elle était très belle. « Bonsoir Delilah. » dit-il en s'approchant d'elle, un léger sourire au coin des lèvres. Il se retourna vers l'homme qui l’accompagnait, qu'il salua d'un signe de tête. Shane Grayson. Il ne voulait pas que qui ce soit s'approche de Delilah, qu'il considérait déjà comme la sienne. Ils flirtaient depuis déjà quelques temps et Noah attendait simplement le bon moment avant de se lancer avec elle. « Tu es très belle. » Il la complimentait, cherchant à retrouver leur flirt habituel sans plus se soucier de l'homme qui était présent à ses côtés. Quand bien même il était son cavalier, Noah comptait bien faire de Delilah sa compagne de soirée. Du moins, dans un premier temps. Il n'oubliait pas sa mission mais savait qu'il faudrait attendre que la soirée soit plus dynamique pour que Alisson entre en action. Il essayait de lui montrer, droit dans les yeux, l'affection qu'il avait pour elle. L'intérêt majeur qui le poussait vers elle c'était bien sûr l'attirance qu'il éprouvait pour elle, mais il était également un peu attaché à elle. Il aimait son intelligence et son élégance. Il n'avait jamais voulu s'attacher à une femme avant mais savait que cette option n'était pas exclue en ce qui concernait Delilah. Le temps ferait avancer les choses, doucement.
J'étais assez coquette dans mon genre. Je faisais attention à mon apparence sans réellement aller dans l’extravagance. Je prenais soins de ma peau, me maquillais légèrement, me coiffais avec soin. Par contre, pour le cadre de mon boulot, comme je l'ai déjà dit, mes efforts étaient plus discrets. J'étais plus qu'heureuse de pouvoir faire une coquette de moi et que mes efforts ne soient pas ruinés par un verracrasse ou une autre créature. J'étais donc là, dans cette salle du ministère de la magie à regarder autour de moi pour trouver des yeux connus, tout en analysant qui était présent et surtout voir si certaines personnes d'intérêts valaient le coup que je les garde à l’œil. Je ne voyais rien pour l'instant qui laissait croire que quelques tragédies ou des rencontres qui n'auraient pas dû se produire allait arriver. C'était plutôt bon signe. Cependant, on ne sait jamais. Je dirais que par les temps qui couraient, valait mieux être plus suspicieux que pas assez.
Je voyais ces femmes un peu partout, certaines à l'air hautain et d'autres beaucoup trop expressives pour être sérieuses dans la vie. Je me suis mise à siroter mon verre, ça donne de la constance et m'occupait les mains, alors que j'essayais de ne pas paraître esseulée. Non pas que je n'aimais pas la solitude, seulement dans des moments semblables, à voir les gens discuter avec enthousiasme, j'aurais préféré faire la même chose aussi. Mon sauveur fini par arriver, comme je m'y attendais. Il faut bien se soutenir entre collègues après tout. Je vis Shane se diriger vers moi et je ne pus que lui sourire lorsqu'il fut à ma hauteur. Comme à son habitude depuis son arrivée à Poudlard il fit à nouveau un commentaire sur le fait que j'avais grandis. Je ne pus que baisser la tête, amusée et j'ai lâché un rire léger. Le pauvre commençait à se répéter et je commençais à croire que nous aurions dû nous voir un peu plus souvent pour éviter cela.
« Merci Shane, tu es très élégant toi aussi. Je commence à croire que je vais devoir trainer un mètre ruban sur moi pour que tu te fasses une raison sur ma taille. »
Je fis un sourire malicieux à mon ami et collègue avant de jeter un regard à la ronde, par habitude. Je ne pus que rire à son insinuation sur mon travail. Comme si j'avais l'habitude de me promener avec du foin dans les cheveux et de traîner une odeur de crottin d'hippogriffe.
« Contente de voir que tu as une meilleure vision de ma profession grâce à moi. »
Je fis un clin d’œil à mon ami tout en regardant autour de moi. En même temps, je l'écoutais parler sur la soirée qui allait peut-être être tranquille. J'aurais pu avoir la même impression que lui, je l'avais, en fait, jusqu'à ce moment-là. Par contre, cette idée de tranquillité est partie aussi rapidement qu'elle arrivée quand je l'ai vu. Noah.
« J'aimerais bien oui... »
Le mangemort se dirigeait vers nous, superbe dans son costume, et une certaine anxiété grandissait en moi. C'est à ce moment-là que je regrettais que mon collègue ne soit qu'occlumens et pas légilimens. J'ai souris à Noah alors qu'il arrivait à notre hauteur, essayant de me détendre et de ne pas paniquer. Je n'avais pas prévu le voir en même temps que mon vieil ami, je prévoyais un bordel assez intense. Pourvu que Shane me couvre. J'ai gardé un sourire sur mes lèvres, jouant les timides.
« Bonsoir Noah...tu vas me faire rougir vilain. Tu es très élégant toi aussi. »
J'ai jeté un œil à Shane, toujours à mes côtés, et lui souris, nerveuse. Sentait-il ma tension ? Et Noah, sentait-il cette tension plutôt anormale chez moi. J'espérais qu'il la mette sur le dos du gala et non pas de la situation. Déjà à la normal je ne suis pas parfaitement à l'aise lorsque je rencontre Noah, alors là c'était encore pire. Quand j'ai entrevu la marquer du mangemort, je n'avais pu continuer à développer une relation avec lui. Par contre, j'avais senti une brèche pour récolter des informations et je l'avais exploité, avec l'approbation de Dumbledore, à qui j'en avais parlé avant de m'embarquer dans ce jeu. Mes collègues de l'ordre, du moins ceux de Poudlard, étaient au courant de ma démarche. Cependant, je n'étais jamais allée plus loin que mes limites. Je ne voulais pas avoir de relation avec Noah, je n'aurais jamais pu être capable de tenir ce rôle. La limite semblait être atteinte, le mangemort en voulait de plus en plus. J'ai fini par porter mon verre à mes lèvres, prenant une gorgée pour me donner une contenance avant de prendre la parole, essayant de paraître confiante et à l'aise.
« Je suis plutôt bien entourée je dirais même. Noah, je te présente Shane Grayson, c'est un collègue à moi, il s'occupe de l'histoire de la magie. »
Shane rit à son tour à la réplique de Delilah. Il avait vraiment du mal avec cela, il fallait bien le dire. Chaque jour, il la découvrait un peu plus femme tout en s'accrochant à l'image de l'adolescente qu'elle était. Peut-être parce qu'il était mal à l'aise avec elle, parce qu'au lieu d'une adolescente, il avait découvert une femme qui ne le laissait pas indifférent alors même qu'il ne pouvait se départir de l'image de la jeune et si gentille petite Delilah pour qui il avait joué les grands frères. Avoir ce genre de pensées le mettait trop mal à l'aise pour accepter qu'elle ne soit plus une enfant, mais une magnifique et terriblement attrative jeune femme.
- C'est vrai, je suis désolé mais que veux-tu, je vieillis, je radote...
D'ailleurs, Shane n'était pas le seul à l'avoir remarqué, et cela posait moins de problème de conscience à d'autre, visiblement. Shane tourna le regard dans la direction que s'était mise à fixer Delilah, et reconnut Noah Carlyle, un des jeunes médicomages qui s'était occupé de lui à Sainte Mangouste. Shane avait apprit avant de venir en guide de brieffing que Noah s'était approchée de Delilah, et qu'elle le soupçonnait d'être un mangemort. A vrai dire, Shane n'y croyait pas plus que cela, elle aurait pu se tromper pour la marque, et il n'avait pas décelé dans son attitude de quoi lui faire soupçonner une affiliation avec les mangemorts. Toutefois, la manière dont il regarda Shane l'irrita quelque peu, bien qu'il n'en laissait rien paraître. Sans parler de la manière avec laquelle il dévisageait Delilah.
D'ordinaire, Shane aurait été le premier à réagir au quart de tour et n'aurait guère apprécié un tel rentre dedans, se faire snober pendant qu'on fait la cour à la femme qui l'accompagnait. Mais Delilah n'était en aucun cas avec lui, et Shane ne voulait pas mettre à mal la mission de Delilah avec Noah juste pour lui donner une leçon. D'autant plus qu'elle semblait suffisamment tendue. Pourtant, c'était si facile et tentant. Glisser sa main sur la hanche de Delilah pour la garder contre lui, pendant que de l'autre main, il serrait la main de Noah... Shane avait apprit à manier son charme aussi bien que sa baguette, même quand ce n'était pas réellement sérieux. Mais ici, il devait absolument se contenir. Ce n'était pas le moment de tout foirer. Mais d'un autre côté, il n'aimait guère que Delilah soit utilisée ainsi, et ne voulait pas la laisser seule avec un homme qui n'avait visiblement qu'une chose en tête, et quand cela n'était en aucun cas réciproque. Shane colla donc un sourire sur son visage, mais ne décolla pas pour autant.
- Oui, nous nous connaissons, c'est l'un des médicomages qui m'ont retapé après mon accident. Je ne m'attendait pas à vous croiser, sachant à quel point vous êtes attaché à vos patients, mais comment allez-vous ?
Shane sentait bien qu'il ne devait pas s'éterniser, mais il voulait au moins rester quelques instants pour tester ce Noah, et être là si Delilah avait besoin d'une porte de sortie. Il garderait un oeil sur elle mais de plus loin, pour lui laisser la possibilité d'avancer dans sa mission. Et pour être honnête, s'il restait avec elle, il doutait d'être aussi attentif et d'air au plus rapidement si un problème venait pointer le bout de son nez. Mais la pensée en cas de problème de n'être pas à côté d'elle pour la protéger l'angoissait énormément.
L’officier de police magique jeta un bref coup d’œil au badge d’auror que je lui tendais et opina du chef en guise de laisser passer. Je remettais la plaque dorée dans la poche intérieure de ma veste et j’ajustais une dernière fois le nœud papillon qui encerclait mon col avant de m’avancer dans la salle où se déroulait la réception. On ne pouvait dire que le Ministère était un lieu accueillant avec ses murs carrelés, ses couloirs glacials et ses occupants journaliers qui se bousculaient à l’heure de pointe en temps normal. Toutefois, l’endroit semblait beaucoup plus attrayant ce soir. De nombreux invités étaient déjà arrivés et les murs d’un noir d’ébène étaient illuminés par la lumière qui ricochait sur les paillettes des robes dorées. Des échos de conversations et des rires cristallins s’élevaient dans les airs. Dans certains coins de la salle, la foule se pressait autour d’invités de marque. Je cru reconnaître Dumbledore, endimanché dans une robe pourpre, discutant d’un air perplexe avec des membres du magenmagot, j’aperçus la vedette de quidditch du moment, Ellias MacFarlane, accorder quelques embrassades à des admiratrices ébahies mais je ne pu trouver le Ministre qui ne devait pas encore être arrivé. D’un pas empressé, je parcourais la foule à la recherche de Noah et d’Alisson. En chemin, je rencontrais Shane Grayson, un membre de la brigade d'élite des tireurs de baguette magique avec qui j’avais eu l’occasion de travailler mais aussi un ami qui avait essayé de me soutenir après la mort de Seth. Je ne pu lui échanger que quelques formules de politesses avant de devoir arrêter la conversation avant même qu’elle n’ait commencé. Les affaires qui m’amenaient ici ne me permettait pas de perdre mon temps en de vulgaires discussions frivoles bien que j’aurais aimé profiter de l’occasion pour remercier Shane de son soutient et pour discuter de la tendance qu’avait le Ministère de se séparer de certains membres de son personnel. Je continuais donc à arpenter la foule à la recherche du mangemort et de la journaliste. Bien que je n’avais toujours pas été réaffecté officiellement, j’avais été convoqué comme beaucoup d’aurors afin d’assurer la sécurité et de participer au bon fonctionnement du gala. Je soupçonnais Enoch Lancaster, directeur du Bureau des Aurors, d’avoir interféré en ma faveur afin que j’aie cette invitation. Le Ministère avait déployé une importante sécurité pour une simple réception. C’était compréhensible au vu du climat de psychose qui commençait à planer sur les hautes-sphères, les huiles commençaient à avoir des sueurs froides à cause de la rumeur croissante de l’existence des Mangemorts. Ils avaient raison de s’inquiéter car officieusement, j’étais également en mission pour le groupuscule. Après l’adhésion d’Alisson parmi les mangemorts, ces derniers lui avaient confié comme première mission – afin de prouver sa loyauté – l’assassinat du Ministre qui était pourtant sous l’emprise du sortilège de l’Imperium. Ce coup d’éclat avait été planifié afin d’ébranler la le pouvoir en place et le Seigneur des Ténèbres avait l’intention de profiter de la confusion afin d’asseoir son pouvoir communauté magique. Bien que cela fût un plan ambitieux et fortement dangereux pour l’ensemble de la population, je n’en avais touché aucun mot à Enoch. La première raison était que certains mangemorts qui avaient des doutes sur la fidélité d’Alisson commençaient à porter des soupçons sur ma propre loyauté étant donné que j’étais celui qui a introduit la journaliste parmi le groupe de mages noirs. Je ne savais pas si j’étais surveillé mais il y avait de grandes probabilités pour que cela soit vrai et je ne voulais pas risquer de corrompre ma couverture si quelqu’un me voyait en compagnie d’Enoch ou intercepté mon rapport journalier envoyé par hiboux au Ministère. L’organisation comptait de plus en plus de membres et les tentacules de cette pieuvre ténébreuse commençaient à s’insinuer partout, refermant leur étau tenace sur les esprits faibles et les postes stratégiques. Secondement, à ma connaissance, les seuls mangemorts présent ce soir étaient moi-même, Alisson et Noah qui m’avait confié ne pas avoir confiance en la journaliste et je ne doutais pas qu’il s’était déplacé afin de s’assurer que la mission serait accomplie. Je ne pouvais donc pas risquer de perdre le seul contact que le Ministère avait avec les mangemorts pour n’attraper que deux des disciples de Voldemort. Saborder le coup d’état du Lord Noir se révélait donc ni efficace, ni avisé et je remettais secrètement tout mon espoir sur les effectifs renforcés qui assuraient la sécurité afin qu’ils préservent la vie du Ministère. Dans tous les cas, nous étions sur le bord d’une guerre et les sacrifices les plus importants qui pourraient l’empêcher devaient être faits. J’aperçus la chevelure rousse d’Alisson et je me frayais un chemin jusqu’à elle. Elle me tournait le dos et était immobile. « Eh bien Miss Whelan, vous êtes tout de même venu, c’est très brave de votre part. »
« Parfois, dans la vie, nous devons faire des choix, des sacrifices. parfois, c´est simple. Et parfois, c´est beaucoup plus compliqué. C´est ça aussi, le métier de journaliste. »
J´aperçus Dumbledore au loin. Il était accompagné du ministre. Je leur fis signe et leur fis comprendre que j´avais à leur parler. J´étais certaine qu´ils penseraient alors à l´article dont ils m´avaient alors tous deux confié la rédaction. La mission mangemort, c´était leur idée. Et j´en faisais partis. Pour le moment, la reception organisée par le ministre de la Magie comprenait de plus en plus de monde. Toutes les personnes se trouvant autour de moi se saluaient, se souraient entre elles,ou bien s´accompagnaient. D´autres arrivaient et entraient, l´air heureux, le sourire au visage. La plupart de ceux qui entraient cherchaient de vue quelqu´un. Ou attendaient quelqu´un. Une personne qui devait leur etre chère. Ou alors, un etre avec lequel ils avaient l´intention de passer le restant de la soirée. Certains s´enlaçaient, d´autres s´embrassaient - que ce soit sur les lèvres ou sur les joues. En fait, en beaucoup plus général et précis, la réception de ce soir ravivait plus d´un coeur. J´étais l´exception. Il faut toujours une petite exception à chaque règle, après tout, non? Et bien, pour ce beau rassemblement, c´était moi. Cela ne me déplaisais pas de voir tout ce monde autour de moi en plein harmonie. Au contraire, cela me faisait tellement plaisir de voir toutes ces personnes heureuses de se retrouver, de profiter de la réception. C´était extrémement agréable de sentir tout cet amour autour de moi. Cet amour-passion que meme la magie ne peut faire parvenir. Pourtant, je ne pouvais absolument pas m´arreter de jalouser toutes ces femmes avec un homme à leur bras. Et d´angoisser, aussi. J´étais totalement seule, certes. Puis, me faire bousculer - invlontairement, je le sais très bien - n´arrangeait pas les choses. Mais cette solitude n´était rien comparée à cette peur qui me rongeait. Oui, j´étais totalement terrorisée. Effrayée à l´idée de devoir tuer quelqu´un. Tuer, en loccurence, le ministre. Un de mes amis. Un frisson me parcouru alors le corps. Je fis donc un geste rapide pour me débarasser mon verre que je posais sur la grande table blanche et j´étais sur le point de m´enfuir. Je n´eus pas le temps de me retourner. Il était trop tard. « Eh bien Miss Whelan, vous êtes tout de même venu, c’est très brave de votre part. » je sursautais. Styx. Styx McLeod. L´homme qui a fait de moi une nouvelle recrue chez les mangemorts. Du moins, celui qui m´a accompagné. Il venait à peine d´arriver. Je ne pouvais plus m´en aller. C´était trop tard. J´avais toujours le souvenir de la discussion que nous avions eu, lui et moi, quelques secondes avant que je reçoive la marque. Il savait, j´en étais certaine. Je me retournais alors vers lui. Mon regard était plein de détresse. J´espèrai qu´il comprendrait. Qu´il m´aidera comme il le pourra. Je ne voulais commettre aucun meurtre. Je ne pourrais vivre avec cela sur la conscience. « Monsieur McLeod, quel plaisir de vous voir. Seriez-vous donc ici pour m´espionner ou alors, comme les autres hommes présents ce soir, attendez-vous une jolie femme? » Je tentais de jouer sur l´ironie, afin que personne ne se doute de rien autour de nous. Bien évidemment, Styx comprendait le sens de ma phrase. J´avais besoin d´aide. Maintenant ou jamais.
Mr, Mrs, Vous êtes cordialement invité à au gala en faveur du développement des relations internationales qui se déroulera au Ministère de la Magie, le 27 décembre, à partir de 18h. Nous vous donnons rendez-vous dans l'atrium, où se déroulera la soirée. Espérant vous voir à cette soirée, Buster McDornen, Ministre de la Magie.
Comme chaque année depuis sa sortie de Poudlard Merylin recevait une invitation au gala. Elle y allait une fois sur deux, de temps en temps quand elle n'avait rien de prévu avec d'autres membres de sa famille. Etant française et britannique et venant d'une famille au nom prestigieux il était logique pour elle de recevoir une invitation. Ses deux parents ne venaient pas cette année mais l'un de ses cousins, Guillaume, désirait s'y rendre pour son métier. Il travaillait au ministère de la magie française et souhaitant devenir un jour un représentant de celui-ci dans un pays à l'étranger il considéra ce gala comme une occasion en or pour rencontrer de potentiels employeurs. Il avait proposé à Merylin de l'accompagner et celle-ci accepta l'invitation, un peu surprise. Guillaume appartenait à la branche pur des Flamel, participaient à des soirées mondaines en France et paraissait tout à fait à l'aise en public, il n'avait pas besoin de Merylin. Seulement, elle avait accepté et désormais elle ne pouvait plus faire marche arrière. Ils avaient décidé de se donner rendez-vous à sept heures du soir devant l’atrium. Perdue dans ses pensées la jeune femme observait la neige tomber à l’extérieur. Elle avait demandé une autorisation de quitter son poste d’infirmière pour ce soir à Dumbledore qui avait accepté avec un peu trop de zèle au gout de la jeune femme. Lui aussi s’y rendait, elle ne savait pas si d’autres membres du personnel de Poudlard venaient, elle n’avait pas pensé à demander mais ce serai étonnant qu’ils aient reçus des invitations. Ce n’était pas le genre du ministère d’inviter des membres du corps enseignants de l’école de magie britannique. Aujourd’hui il n’y avait pas d’élèves malades malgré le froid, le dernier qu’elle avait eut était quelques jours avant le fêtes, le 21 plus précisément. Il avait attrapé un rhume de poitrine rien de bien grave. Après elle était partie passer les fêtes au manoir avec sa famille. Elle s’était entretenue avec son ancêtre qui lui avait annoncé qu’il ne viendrai pas ce soir, lui non plus.
Quand Merlin regarda l’heure, il était temps de se préparer pour ce soir. Elle se retira dans sa chambre et pris une douche, se maquilla et se saisit de la robe qu’elle avait choisi pour ce soir. C’était un cadeau de Pernelle qu’elle avait reçu à Noël. Merylin la trouvait magnifique, bordeau avec un petit style victorien. Connaissant Pernelle elle avait dû la recevoir en cadeau à cette époque…Cette idée fit sourire la jeune femme tandis qu’elle s’habillait. Elle coiffa ses cheveux et décida qu’elle ne porterai pas ses lunettes ce soir. Elle les déposa délicatement sur son bureau. Quand il fut six heures elle enfila une cape de velours noir par dessus sa robe et se dirigea vers la sortie de Poudlard pour transplaner. Devant le ministère les sorciers affluaient. Quelques passants moldus les observaient fort surpris. Merylin retrouva son cousin à l’entrée de l’Atrium comme convenu et donnèrent leurs invitations à l’entrée et pénétrèrent dans la vaste salle. Ils furent tout de suite entourés par ce que Merylin qualifiait d’un "nuage mondain". Des personnalités de la presse et du Quidditch lui parlait mais au fond elle n’écoutait pas, elle répondait poliment, automatiquement. Elle regardait autour d’elle à la recherche de connaissances à elle. Comme elle s’en doutait son cousin l’avait rapidement oublié alors elle s’éclipsa un temps de ce brouhaha constant pour se diriger vers le buffet ou elle se servit un whisky pur feu, elle en aurait besoin pour tenir ce soir, il n’y avait aucun doute. Distraitement elle observait autour d’elle, elle voyait tout ces jeunes gens et vieux sorciers entrain de discuter et elle, elle n’avait pas l’impression d’avoir sa place ici. Elle n’avait rien accomplis de remarquable, elle portait simplement le nom de Flamel. De plus elle était une lycanthrope, elle devait être la seule de la salle. Elle croisa déjà depuis le début de la soirée des regards surpris dans sa direction et des murmurent…Certains devaient savoir, c’était évident. Merylin faisait tout pour les ignorer mais cela restait difficile. Sans s’en rendre compte elle n’avait pas bougé d’un pouce du buffet, perdue dans ses pensées. À ce moment même elle se retourna brusquement et percuta un invité.
« Veuillez m’excuser je ne faisais pas attention…Vous allez bien ? » dit-elle son verre de whisky pur feu encore dans sa main droite. Par chance elle ne lui avait pas renversé dessus. Elle tendit sa main gauche en direction de l'inconnu, par terre. Cela devait surprendre de voir une fille aussi petite et mince renverser aussi facilement quelqu'un.
« Monsieur McLeod, quel plaisir de vous voir. Seriez-vous donc ici pour m´espionner ou alors, comme les autres hommes présents ce soir, attendez-vous une jolie femme? »Je fixais Alisson du regard un cours instant et je relevais la tête pendant uen fraction de seconde. Les invités continués à affluer et la fête semblait petit à petit s’entamer. Un serveur en redingote s’aventura à travers la cohorte d’invités en portant avec adresse un plateau chargé de flûtes de champagne. J’oubliais alors totalement l’existence de mon interlocutrice et je fus attiré par le doux éclat qui se dégageait du liquide ambré. Les mois qui avaient suivi ma destitution de mon poste d’auror avaient été témoins de ma décadence fortement facilité par l’alcool. J’avais trouvé dans cet élixir de l’oubli la seule médecine efficace à mon malheur. C’était la potion qui absorbait mes tourments. Mais c’était également un mal insidieux qui s’empare de votre esprit et aujourd’hui encore j’avais du mal à résister à son appel. Il aurait été si aisé de saisir une coupe et de laisser le spiritueux rafraichir ma gorge soudainement sèche et laisser les vapeurs de l’alcool embrumer mon esprit. Mais mes jambes étaient cloués au sol, mon corps entier semblait s’être changé en plomb. Je déglutissais avec peine et me forçais à reporter mon attention sur Alisson. Je déployais les plus immenses efforts afin de contraindre mon esprit ainsi que mon corps à ne pas céder à l’appel retentissant de l’alcool qui cognait contre mon crâne. En espérant qu’elle n’ait pas perçut mon trouble, je lui envoyais un regard incertain et faisais de mon possible pour garder un visage impassible. « Non. Vous savez très bien la raison de ma présence ici, et ce n’est pas vraiment le moment pour plaisanter. Merlin me garde de dire cela, mais ce qui doit être fait, doit être fait. Vous auriez peut-être dû abandonner l’idée de rejoindre les mangemorts et écouter votre instinct de survie plutôt que votre insouciance quand il était encore temps. » Je ne laissais pas le temps à Alisson de répondre. Je relevais déjà la tête pour lancer un énième regard aux alentours et j’aperçus enfin Noah, près du buffet. Je me refrognais et je pouvais presque seentir ma mine s’assombrir. « Il semblerait que notre confrère Noah est ici. Venez avec moi, nous allons le voir, nous avons une mission à accomplir. » L’échiquier était en place, les pions pouvaient enfin avancer. « Alea jacta est. » murmurais-je pour moi-même.
Daily Prophet
LE MAITRE DU JEU
+ SORCIER DEPUIS LE : 13/11/2009 + PARCHEMINS : 1569
« Maintenant. » murmura Noah Carlyle qui s'était discrètement rapproché d'Alisson, lui donnant l'ordre d'accomplir sa mission. Un peu chancelante la jeune femme s'approcha de sa cible, située une dizaine de mètres plus loin. Le Ministre était en pleine discussion avec l'un des directeurs de département et elle était si focalisée sur lui qu'elle ne remarqua pas le sorcier étrange situé non loin de là qui avait le regard braqué sur elle. Ce ne fut que lorsqu'il se plaça devant elle l'air menaçant qu'elle le remarqua. Un instant la mission sembla impossible à réaliser. La seconde d'après, des sorts fusèrent dans la salle sans que la plupart des invités ne comprennent pourquoi. Quelques Mangemorts venaient de faire leur apparition sur ordre du Seigneur des Ténèbres, subtilement contacté par Noah via sa marque des ténèbres. Il ne pouvait pas laisser la mission échouer. Mais malheureusement pour les Mangemorts, les quelques membres de l'Ordre présents semblaient bien déterminés à les empêcher d'accomplir ce qu'ils venaient faire.
→ Les Mangemorts attaquent, mais les membres de l'Ordre ripostent. La soirée devient un véritable carnage et tous les invités tentent de s'échapper.
A vous de gérer vos posts, mais essayer de privilégier des RP courts et dynamiques (entre 500 et 800 mots). Ne pas hésitez également à faire intervenir des personnages de votre création, ou le Ministre lui-même ou son conseiller donc vous pourrez trouver une description ici.
« Parfois, dans la vie, nous devons faire des choix, des sacrifices. parfois, c´est simple. Et parfois, c´est beaucoup plus compliqué. C´est ça aussi, le métier de journaliste. »
« Non. Vous savez très bien la raison de ma présence ici, et ce n’est pas vraiment le moment pour plaisanter. Merlin me garde de dire cela, mais ce qui doit être fait, doit être fait. Vous auriez peut-être dû abandonner l’idée de rejoindre les mangemorts et écouter votre instinct de survie plutôt que votre insouciance quand il était encore temps. » Styx était sérieux. Très sérieux. Je me demandais toujours comment il avait pu découvrir que je ne voulais pas vraiment intégrer ce groupe, lors de la réunion de mon initiation. Malgré ses doutes à lui, on m´avais inscrit la marque des Ténébres sur le bras gauche, que je cachais avec une longue robe noire à manches longues. Celle-ci n´était pourtant que provisoire. Le bal est l´occasion revée - pour les mangemorts et leur maitre - de faire mes preuves. Je devais tuer un homme. Un homme que j´appréciais, que je connaissais depuis longtemps et avec l´un desquels j´avais organisé cette mission. A cet instant, j´attrapais le poignet de Styx, totalement nerveuse, sans trop le montrer. Je ne pouvais pas me permettre de laisser paraitre mes émotions devant autant d´invités. D´autant plus que Noah m´observait et qu´il s´avançait vers moi. « Il semblerait que notre confrère Noah est ici. Venez avec moi, nous allons le voir, nous avons une mission à accomplir. » Je lachais le poignet de Styx. Nous nous dirigions vers lui. Nos chemins n´allaient pas tarder à se croiser. Lorsque Noah passa à nos cotés, il me murmura un « Maintenant » que je n´oublierai jamais. Cet unique mot avait déclenché l´euphorie autour de nous. J´étais totalement pétrifiée. La plupart des invités couraient vers la sortie, tentant d´échapper à cette situation. D´autres - comme les mangemort et les membres de l´Ordre du Phénix - attaquaient. Je n´en croyais pas mes yeux. Sans trop comprendre pourquoi, je me mis à chercher le ministre des yeux, tout en restant auprès de Styx. Je me sentais en sécurité prés de lui. Et étant donné qu´il avait compris mon petit jeu, je pensais qu´il pourrait peut-etre m´aider. J´aperçus enfin le ministre, bien caché dans un petit endroit discret du lieu de la réception - sous une table. Personne ne faisait attention à lui. C´était le moment ou jamais. J´attrapais - une fois encore - le poignet de Styx. Et c´est dans un faible murmure, effrayée, que je lui dis : « Styx... Le ministre... Sous la table... Je ne peux pas... ». J´esperai que celui-ci comprendrait mon égarement de politesse. C´était la première fois que je l´appelais par son prénom. Mais ce n´était absolument pas le moment de penser à ça. La vie du ministre était en danger.
La discussion était plutôt tendue. Shane savait très bien quels étaient mes soupçons à propos de Noah. Tout l'ordre était au courant et ils savaient tous ce que je faisais auprès de lui, une recherche d'informations qui, malgré tout, me mettait mal à l'aise et me faisait culpabiliser. Mes allégeances étaient ers l'ordre du phénix et rien ne pourrait me faire changer vers le côté sombre de la force. J'avais trop de respect pour les moldus pour me résoudre à avoir les comportements des mangemorts. Leurs actions me dégoutaient et me donnaient envie de leur sauter à la gorge. Pour qui se prenaient-ils pour se juger supérieur au nés-moldus. Ils n'étaient personnes, absolument rien. Seulement un club sélect très fermé jugeant les autres au gré de leurs envies. Ils n'étaient rien de mieux qu'une secte. Quand nous entendons parler de ces groupes, c'est toujours en cas de catastrophe et j'avais l'impression qu'avec eux, nous courrions directement au désastre. Un exemple me venait en tête et je devais dire qu'il me donnait froid dans le dos. Le temple du peuple en Guyana, il y avait seulement deux petites années, avait fait 914 victimes. Ils avaient tous été poussé dans un suicide collectif ou bien avait été assassinés à cause de leur refus. Une seule personne avait eu le dessus sur toutes ses vies. J'en avais la rage au ventre. C'était arrivé dans le monde moldu, mais ça ne voulait pas dire que ça ne pouvait nous arriver à nous aussi. Une dictature tentait de s'installer et la violence pouvait devenir l'une des principales armes pour nous défendre contre leurs attaques. Je ne pouvais qu'être triste de la tournure des évènements.
Je me souvenais d'une phrase que ma mère m'avait dit quand j'étais enfant, étudiante dans une école moldu. Les enfants sont méchants, quoi qu'on en dise. Ils n'ont aucun filtre, disent tout ce qu'ils pensent et ce malgré les blessures que cela peut infliger. J'étais une gamine aimée, mais je voyais d'autres enfants moins «respectés» se faire dire que leurs vêtements étaient moches, qu'ils n'avaient pas d'argent...vous voyez le genre de commentaires. Et là ma mère m'a expliqué une chose que je n'oublierais jamais. Ce n'était ni l'argent, ni les études ou bien son rang dans la société qui faisait que nous étions une personne bien ou non. C'est que nous avons à l'intérieur qui le décide, et ici je ne parle pas du sang. Je parle plutôt de notre âme, de notre cœur ou et notre tête. Nos actes, nos idées, nos pensées montrent si nous sommes une bonne ou une mauvaise personne, pas la pureté du sang ou un quelconque trait physique. Ces quelques mots de ma mère sont toujours restés gravés dans ma tête depuis toutes ces années et c'est probablement ça qui m'a guidé dans ma vie. C'est ce qui faisait que j'étais là, dans ce bal au ministère de la magie pour assurer une présence de la part de l'ordre, veiller sur la sécurité des lieux, repérer des actes de mangemorts et récolter des informations. J'étais là pour les moldus, les nés-moldus et les sang-mêlés tels que moi qui ont des moldus dans leur famille et qui tiennent à leur sécurité comme à la leur.
J'étais aux côtés de Shane, face à Noah qui me faisait de plus en plus peur au fil de nos rencontres. Cependant, cette peur était aussi une motivation. Je ne voulais pas toujours sentir cette peur en moi à chaque fois que je rencontrais quelqu'un. Je ne voulais pas que mes enfants, si j'en avais un jour, ressentent cette pression, ce stress constant de savoir s'il y avait des gens autour de lui qui pouvait le blesser à cause de la nature de son sang. Je faisais tout ça pour eux. J'ai donc regardé Noah s'éloigner vers une jeune femme qui m'était étrangère et malgré le manque d'informations que j'avais pu récolter auprès de lui durant notre bref échange, je fus contente de le voir partir. Je me sentais de moins en moins à l'aise auprès de lui, sentant son désir pour moi se faire plus présent, insistant. Je me suis remise à respirer normalement, jetant un regard sur Shane qui était resté auprès de moi.
« Je ne veux pas paraître non professionnelle, mais je suis contente qu'il soit parti, la soirée pourra peut-être mieux se dérouler maintenant. »
Je fis un sourire au beau brun, optimiste, croyant réellement à une soirée qui pourrait bien se dérouler pour la suite. C'était de l'optimisme de gâché vu le résultat qui s'en ai suivi. Je n'avais pas observé ce qui se passait autour de nous et j’eus un temps de retard pour comprendre ce qui venait de se déclencher. Des sortilèges s'étaient mis à fuser autour de nous, des gens criaient et se ruaient en dehors de la salle. Mes yeux inquiets sont rapidement allés chercher ceux de Shane alors que je bougeais pour me trouver un endroit à couvert pour pouvoir échapper aux tirs. Rapidement, j'ai renversé une table rectangulaire pour me mettre derrière elle, m'en servant comme d'un bouclier. Je n'étais pas une combattante, je n'étais pas entraînée pour ces évènements dont je n'entendais parler que par la Gazette. J'ai pris une grande inspiration pour me calmer, ne voulant pas céder à la panique qui aurait clairement pu m'envahir. Que pouvais-je faire ?
« Shane !! »
J'ai regardé par-dessus la table pour voir la situation et je pus reconnaître quelques mangemorts. Je ne pouvais me ruer dans la mêlée, mais je pouvais agir tout de même. J'ai lancé un incarcerem sur un mangemort à proximité tout en maudissant ma robe qui m'empêchait de bouger à ma guise. C'est dans des moments comme ceux-là, qui ne m'arrivaient jamais je devais l'avouer, que je regrettais les pantalons que je portais lors de mes promenades dans les bois ou durant les cours que je donnais. Shane étant blessé, je ne savais pas s'il était apte à agir. L'inquiétude grimpa en moi alors que j'ai lancé un oppugno sur un autre mangemort qui tentait de s'en prendre à une femme qui tentait de quitter la salle. Les oiseaux venant de ma baguette se sont mis à attaquer le sorcier qui a dû lâcher la femme qui a pu sortir de la salle.
Ce ne fut qu’un murmure inaudible. Nous nous étions enfin réunis, Alisson, Noah et moi-même et, alors que je m’attendais à une quelconque litanie sur notre devoir et sur la mission qu’on nous avait confié, c’est tout ce que Noah prononça. Pas même une salutation, pas même une remarque sarcastique. Un simple murmure inaudible. Bien que je ne pu les entendre, le sens des paroles de Noah me fut révélé bien assez tôt par le comportement de la journaliste. Un mélange de panique et de peur sembla s’emparer de la jeune femme. Sa peau laiteuse ne put blêmir d’avantage, cela était impossible, ce qui révéla son angoisse était plutôt l’état de pétrification dans lequel elle semblait avoir été plongé. Son expression était figée, ses yeux s’étaient alors écarquillés, sa bouche était entre-ouverte et pendant une fraction de seconde j’eu peur qu’elle n’ait été victime d’un mauvais sort. Sans un mot, elle pivota sur elle-même et commença à avancer d’une manière hésitante dans une direction à première vu aléatoire. Je remarquais alors, dans le sillage de la direction qu’elle semblait prendre, le Ministre de la Magie en pleine conversation avec Phidias Huncuff, le directeur du département des mystères. Tout devient clair alors, la soirée allait atteindre son paroxysme sanglant. Le Ministre allait être exécuté au nom d’une cause dégénérée, le monde des sorciers s’embraserait et mon rôle serait alors de faire en sorte que ce feu soit rapidement éteint avant qu’il ne se propage. Alisson n’avait que très peu avancé, ses mouvements semblaient saccadés comme si elle essayait devancer dans l’eau, comme si elle se noyait dans un effluve d’angoisse accablant. J’avais observé la scène, interdit. Le monde semblait s’être arrêté autour de moi, et dans cette image figée, seule Alisson bougeait, se muant avec difficulté vers le sombre destin que son action allait jeter sur nous. Du coin de l’œil, je ru apercevoir Noah qui se tournait vers moi pour me souffler l’une de ses quelconques inquiétudes mais je n’y prêtais pas attention. Ce fut un autre élément du tableau devant mes yeux qui m’interpella. Une nuance gênante, une tâche colorée qui n’aurait du se trouver là, un éclair rougeâtre menaçant. Un sort fusa à travers la salle et se fut le début d’une débandade sans nom. Je jetais des regards interloqués de tous côtés, cherchant la provenance et l’auteur du sortilège mais en vain. Les convives qui, quelque secondes auparavant, discutaient et riaient se bousculaient et criaient désormais, forçant leur passage vers la sortie. Les aurors en charge de la sécurité se ruèrent à l’intérieur de la salle alors que des volutes de fumées noires épaisses occultaient l’éclat des lumières. Une dizaine de mangemort transplanèrent de part et d’autre de la salle. Leurs visages étaient cachés par des masques inquiétants et leur corps drapés de robes aussi noires que les desseins de leur maître. Les aurors et les mages noirs ne tardèrent pas à engager le combat. Des sorts fusèrent de partout, fendant les airs, et mes pensées se perdirent parmi le vacarme des tables que l’on renversé et des verres que l’on brisées. Quelque chose chose d’inattendu c’était produit. Une attaque en force des mangemorts n’était pas prévu. Une terreur glacée commença à s’emparer de moi alors que je réalisais que la situation déjà dangereuse échapper dès lors totalement à mon contrôle et je me maudissais intérieurement de ne pas avoir averti Enoch de ce qui se tramait. Je sentis une main se refermer sur mon poignet et une sensation de traction. J’eu peur un instant mais je relevais les yeux sur une Alisson complètement désemparés. Quelque peu désorienté par le chaos soudain, je la suivis vers là où elle me menait sans protester grandement, gardant l’œil ouvert. Par un geste aussi automatique qu’inconscient, je saisissais ma baguette dans la poche intérieure de ma veste, m’armant afin de riposter si cela était nécessaire. J’entendis un sifflement à côté de moi et je vis un mangemort s’écrouler alors que des cordes se resserraient sur son corps. Alisson m’emmena devant une table renversée, elle s’approcha de moi et j’eu du mal à attendre ce qu’elle me dit tant la cacophonie du combat couvrait le son faible de sa voix. « Styx... Le ministre... Sous la table... Je ne peux pas... ». Elle pointa son doigt vers un homme recroquevillé derrière une table et il ne me fut pas difficile de reconnaître le Ministre de la Magie. L’instant fatidique était donc arrivé. Je me trouvais face à un dilemme. Assassiner le Ministre à la place d’Alisson afin d’assurer mon rôle de taupe au sein des mangemorts mais leur favoriser l’accès au pouvoir ou ne rien faire, laisser tomber le masque au risque de mourir en m’opposant à ceux qui cherchent à bafouer mes idéaux. Ma main se resserra si fort sur ma baguette que les motifs sculptés dans son manche me rentrèrent dans la peau. Mon souffle se fis si long et si profond qu’il rendis ma poitrine douloureuse. Mes muscles étaient si bandés et tendus qu’une douleur innommable me tiraillait de la tête aux pieds. « Fuis. » lançais-je à Alisson. Sans attendre sa réaction, je me tournais vers le champ de bataille improvisé, levant ma baguette vers un mangemort. « Expelliarmus! »
Ne vous demandez pas pourquoi les gens deviennent fous. Demandez-vous pourquoi ils ne le deviennent pas. Devant tout ce qu’on peut perdre en un jour, en un instant... Demandez-vous ce qui fait qu’on tienne le coup...
Ils étaient arrivés, certes. Mais ils étaient arrivés en retard. Pas tant parce qu’il y avait des problèmes de circulations, les sorciers n’étaient jamais en retard à cause des embouteillages qui pouvaient encombrer la City, mais tout simplement qu’elle n’était pas très ponctuelle. C’était un problème avec lequel il avait appris à vivre, mais qui avait tout de même le don de lui taper sur les nerfs ; et pourtant c’était avec un sourire qu’ils s’étaient présentés alors que se répandait déjà dans l’air une ambiance électrique. Ils avaient ouvert la porte, et s’étaient retrouvés propulsés, sans sommation ni rien, dans une bataille de sortilèges. La musique de fond s’était tue dans une cacophonie morbide. Les étincelles s’était mises à fuser de tout coté entre sorciers apeurés et silhouettes noires encapuchonnées. Ce n’était pas tellement une surprise, tous deux avaient été prévenus des projets qui seraient attraits à cette soirée, mais s’ils étaient venus ce n’était pas tant pour brandir leurs baguettes, exhiber la marque qui était apparue sur leur avant-bras et se montrer monstrueux dans cette guérilla qui pouvait sembler insensée, mais pour jouer le rôle d’observateur. Personne ne remarquerait vraiment ce qu’ils faisaient, personne ne remarquerait ce petit sourire qu’il avait au coin des lèvres qui à l’image d’un rictus lui donnait un air dérangeant. Il avait perdu Ara dans sa cohue, il ne s’en formalisa pas, elle avait toujours était plus douée que lui pour se sortir d’un mauvais pas, et elle était bien meilleure sorcière que lui. Au lieu de ça, il enjambait un corps étendu, inerte sur le sol, il laissa son regard s’attarder sur le visage blême de cette victime, goutant à ce plaisir malsain qui monte en lui alors que la dernière lueur vie s’enfuit de ces yeux bleus qui le fixe. Il se mord la lèvre comme pour s’empêcher de sourire avec cet air dément qu’il se connait. Mais déjà le charme se rompt alors que siffle à ses oreilles un sort qui passe près de lui, trop près, et instinctivement il sort de sa poche sa baguette. Il la sert entre ses doigts longs et agiles, il ne s’en sert pas pour autant, il reste juste sur le qui-vive, regardant à droite puis à gauche, sans se douter un seul instant que celle-ci peut venir du bas. Un nouveau sort, il se retrouve touché à la jambe, ce n’est qu’une entaille mais la surprise l’a fait flancher, il tombe, un genou à terre, juste à côté de cette main qui brandit encore une baguette. C’est une femme, sous son masque de mangemort à moitié défait on peut voir les traits féminins et encore juvénile d’une de ses « camarades », au coin de sa bouche, dans un ultime gargouillis éclatent de petites bulles mélanges de sang et de salive. Les yeux, sous les orbites vides, se révulsent et c’est un ultime soupir qui vient ponctuer cette courte agonie, tu détournes les yeux, il est désormais trop tard pour faire quoi que ce soit pour elle, la vie s’en est déjà allée. Agenouillé, presque caché derrière une table, il examina le sang qui coulait de sa propre plaie, il écartait avec une certaine maîtrise les bords de son pantalon déchiré finement et sans la moindre trace d’hésitation. Il découvrait, avec un calme olympien une longue entaille qui saignait sans discontinuer faisant noircir le tissu de son vêtement. Il finit par cesser sa contemplation, le bout de ses doigts blancs était désormais rougis de son propre sang, Ara entendra certainement longtemps parler de cette étrange soirée où elle l’a poussé à venir. Qu’importe, toujours silencieux, sa respiration faussement saccadée, il regardait les alentours, suivant les étincelles, les mouvements de baguettes impromptus et parfois se tournaient vivement vers la source d’un cri pour observer quelqu’un s’effondrer. S’effondrer lourdement sur le sol, comme cette longiligne silhouette sombre qui venait d’être désarmée puis propulsée à quelques mètres de lui. Il n’avait pas vu d’où venait le sortilège de désarmement, il avait entendu la formule assez distinctement pour savoir que celui qui l’avait lancé ne se trouvait pas très loin de là. Fourbe devait être cette personne, si elle arrivait à lancer des sorts sans que personne ne puisse la voir, digne d’un dès leur si ça n’avait justement pas été retourné contre eux. Restait à le trouver, et à s’en débarrasser. L’instinct le guidant, cet instinct plein de hasard et de tâtonnements le faisait avancer à l’aveuglette, mais il se sentait poindre en lui la terrible lame de la rage, furieuse envie de sang et de mort. Ainsi, se mit il en chasse.