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 Se faire pardonner, pour ce qu'il avait fait, ce qu'il allait faire (Elynn F. Ambrose)

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Message Sujet: Se faire pardonner, pour ce qu'il avait fait, ce qu'il allait faire (Elynn F. Ambrose)   Se faire pardonner, pour ce qu'il avait fait, ce qu'il allait faire (Elynn F. Ambrose) Icon_minitimeLun 15 Juil - 2:33

Se faire pardonner, pour ce qu'il avait fait, ce qu'il allait faire.


    « Jolie Elynn,
    Voila un moment que je ne t’ai pas écrit, et peut-être m’en veux-tu,  et j’en suis désolé. Néanmoins, j’espère me faire pardonner. Je sais que je n’ai pas été très présent récemment, mais je viendrai à Pré-au-Lard ce samedi. Je sais qu’une sortie est organisée et je t’attendrai devant le magasin de Farces et attrapes à dix-sept heures, au bout de la rue principale. J’espère que tu viendras et que je pourrai revoir ma jolie Elynn. Tu dois avoir beaucoup grandie, sans doute es-tu encore plus jolie que ce que je voyais lorsque j’étais à Poudlard. Pardonne-moi cette distance en venant samedi et je saurai me rattraper,
    Vitalic K.
    »

En repensant à sa lettre, Vitalic sentit son estomac se contracter légèrement. La manière dont il allait se rattraper allait être encore pire que son absence épistolaire, il en avait parfaitement conscience. Il jeta un coup d’œil dans la vitrine du magasin qu’il avait cité pour lieu de rendez-vous. Sa barbe naissante et ses cheveux raccourcis lui allaient plutôt bien. Mais il avait indéniablement changé et il était sûr qu’Elynn avait changé elle aussi. C’était peut-être la seule chose sincère dans sa lettre. Enfin, pas vraiment. Elle lui avait réellement manqué, et il était désolé d’avoir manqué à son devoir récemment en la laissant tomber. Mais s’il en faisait part dans sa lettre, sur ce détestable ton caressant, c’était pour mieux attirer la jeune fille. Il allait se détester pour ça. Comme à chaque fois qu’il se comportait comme un salopard, avec sa fichue confiance pour le ramener à ses actes. Mais il fallait qu’Elynn vienne. C’était primordial.

Le jeune homme se souvint du jour où elle était entrée dans sa vie. Il l’avait alors sauvée d’une bande de Serpentards affamés comme des chacals devant une pauvre proie acculée. S’il avait d’abord cru qu’elle était comme eux, froide, supérieure aux nés-moldus, il l’avait quand même sauvée. Et il n’aurait pas pu regretter… La seconde fois qu’il lui était venu en aide, il avait découvert une petite perle, bien à l’abri dans son petit cocon, protégée par une façade qu’elle se composait pour le monde, pour ne pas laisser paraitre sa nature douce. Par nature, Vitalic s’était senti obligé de la protéger, faisant taire la petite voix dans sa tête qui le traitait de chevalier servant. C’était plus fort que lui, elle était si fragile à ses yeux. Et puis, il avait quitté Poudlard et avait laissé l’innocente. Il avait troqué les regards attentifs du fond de la cour de Poudlard pour des lettres. D’abord rapprochées, puis s’éloignant, tous les trois ou quatre mois. A sa façon, il lui faisait savoir qu’il était là, mais plus autant qu’il l’aurait voulu. Et puis les études, et ces histoires d’Ordre  aidant, il avait fini par communiquer de plus en plus rarement, par des lettres brèves, qui laissaient sans le vouloir sous-entendre qu’il avait peu de temps à lui consacrer. Il s’en était voulu.

Et puis il y avait eu la mission. Les Milner-GoldBlood. Il fallait les garder à l’œil. Leur amour des sangs purs et leur désir de purification de la race sorcière commençait à faire parler d’eux. Et cela inquiétait d’une part les Aurors, de l’autre l’Ordre. Ils n’étaient pas les seuls bien sûr, mais il fallait les avoir à l’œil. Et une idée de salopard comme lui seul en était capable s’était insinuée dans l’esprit de Vitalic. Une idée de petit con mais une idée. Il savait qu’Elynn ne partageait pas les mœurs de sa famille. Et il allait se servir d’elle. A cette pensée, il grimaça, il détestait tourner cela de la sorte, mais il fallait voir les choses en face. Il allait l’amener à la convaincre d’espionner sa famille maternelle pour son compte, celui de son camp. Et s’il pouvait encore se regarder dans une glace, il lui demanderait de lui pardonner son absence. Malheureusement pour lui, il se doutait qu’une fois de plus, il pourrait faire taire la petite voix de sa conscience pour mieux jouer au voyou. Les mains enfoncées dans les poches, il attendait donc la merveilleuse Elynn Ambrose, se composant un sourire tout aussi charmeur que ceux de son habitude. Il ne l’emmènerait pas à la tête de Sanglier, il aurait trop effrayé la jeune fille. Il se contenterait des trois balais, de toute façon très bruyants. Et puis… il savait où l’amener ensuite s’il n’avait pas assez des deux heures de la jolie blonde pour ce qu’il voulait. En effet, il lui avait donné rendez-vous à dix-sept heures et les élèves devaient regagner le château pour dix-neuf heures. Il avait mis Delilah dans la confidence. Elle avait reconnu que le plan était ingénieux une seconde avant de lui mettre un grand coup derrière la tête en lui rappelant qu’il était honteux de se servir d’une jeune fille innocente et aussi délicate. Mais bon… la stratégie pouvait payer, alors sans doute le couvrirait-elle. Et encore, elle lui avait fait comprendre qu’elle désapprouvait. Mais bon, Vitalic avait l’habitude de se foutre dans les ennuis sans cesse, alors une fois de plus… ça ne le tuerait pas. Ça ne ferait de mal à personne. Et c’est en essayant de se convaincre qu’il la vit. Elle était encore plus belle que dans ses souvenirs. Et elle était devenue une vraie jeune femme, il en eut le souffle presque coupé. Et se sentit encore plus miteux, mais n’en laissa rien paraitre. Un instant il resta planté là-devant elle, sans trop savoir quoi faire après deux ans d’absence physique et plusieurs mois d’absence tout court. Puis, spontanément, il l’attira contre lui et la serra contre lui, plongeant son nez dans ses cheveux. Il ferma les yeux, et respira sa douce odeur. Son estomac se contracta à nouveau, il chassa la culpabilité. Il s’écarta, gardant cependant les mains sur ses épaules et plongea son regard dans le sien. « Tu m’as manqué Elynn. » Et il ne pouvait pas être plus sincère. Même s’ils n’avaient jamais été fusionnels, il s’était vraiment attaché à elle, la surveillant de loin, prenant soin d’elle l’air de rien. Et il la revoyait enfin. Prêt à lui jouer un coup tordu.

Il lui indiqua les trois balais d’un coup de menton et dégagea une mèche de son visage. La neige se remit à tomber, ce qui n’avait rien d’étrange pour un mois de Janvier. Il lâcha enfin ses épaules et soupira, esquissant un petit sourire. « J’espère qu’aucun jeune homme ne t’a importuné récemment ! » dit-il en l’entrainant par la main vers le pub. Il avait le ton léger, mais il était conscient en s’installant à une table avec elle, qu’il n’avait pas de figure de demander ça alors qu’il y avait longtemps qu’il n’avait plus volé à son secours, ou répondu à ses appels. Il le regrettait amèrement. Et il se doutait que la jeune fille allait l’envoyer paitre devant sa tentative de renouer. Il la voyait déjà venir, lui reprocher qu’avec le peu de présence dont il avait fait preuve récemment, il avait beau jeu à parler de ses petits ennuis. Il commanda deux whisky pur feu « pour se réchauffer, pas vrai ? » et lui sourit timidement. Une main glissa dans la poche de son jean où il sentit le petit cachet. Il ne voulait pas l’utiliser, et il espérait ne pas en avoir besoin, car la chose était monstrueuse. Mais elle allait devoir parler et il espérait que deux ou trois verres seraient suffisants. « Alors Elynn, parle-moi un peu de toi, est-ce que ton année se passe bien ? Tu es rentrée dans ta famille pour Noël ? » Et c’était parti… Les deux verres claquèrent sur la table et le serveur repartit. Vitalic but une gorgée et se détendit. Lorsqu’il reposa les yeux sur elle, son petit air nonchalant et confiant avait fait son retour triomphant.
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Ezra Scodelario
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LA BLESSURE DE L'INSOMNIE

LA BLESSURE DE L'INSOMNIE
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Message Sujet: Re: Se faire pardonner, pour ce qu'il avait fait, ce qu'il allait faire (Elynn F. Ambrose)   Se faire pardonner, pour ce qu'il avait fait, ce qu'il allait faire (Elynn F. Ambrose) Icon_minitimeMar 16 Juil - 1:03


Tes jeux seront les notres, si tel est ton désir
Elynn F. Ambrose feat Vitalic A. Knight.

 




Le vent frais de janvier vient s’engouffrer dans mes cheveux au moment où je passe les grandes portes du château menant dans le parc. Il est seize heures trente et je dois être à dix-sept heures au bout de l’allée principale de Pré-au-Lard. Je n’ai pas vu le temps passer, mon devoir m’a pris un temps fou et j’avoue qu’espérer croiser à nouveau le beau serdaigle me tenaillait le ventre. Je ne l’ai pas revu depuis les vacances de Noël, je rougis encore quand je repense à notre rencontre dans la bibliothèque. Je m’élance alors sur le chemin, mes pensées toutes tournées vers celui que je dois rejoindre dans peu de temps. Apercevoir son hibou en début de semaine m’a un peu étonné. Comète a tendu sa patte vers moi et a enfoui sa tête dans ma main lorsque je l’ai levé pour le caresser. Le voir m’avait manqué et le laisser partir, sans réponse, m’a serré le cœur, à quand la prochaine fois… La missive était brève, imposant une rencontre, flattant mon égo pour que je cède et accumulant les formules de politesse pour justifier son absence. Je ne lui ai pas confirmé m’a venu, et jusqu’à ce matin, je me suis demandée si j’allais venir au lieu indiqué, et puis j’ai repensé à notre rencontre. C’était la première fois que quelqu’un venait à mon secours. Une bande de serpentard me rudoyait, j’étais en première année à l’époque, et les sang-pur se faisaient une joie de m’embêter, j’étais jeune et faisait une proie facile et surtout j’étais la petite-fille des Melnir-GoldBlood, la petite orpheline dont la grand-mère veut rattraper la tare de son sang souillé par un père moldu. Un des serpentards lui a crié qu’il n’avait pas à jouer au chevalier servant avec une princesse pro-magie noire et anti-moldu. Il avait eu un mouvement de recul, je savais ce qu’il avait pensé à ce moment là, mais malgré son aversion sur ce qu’il pensait de moi, il m’avait sauvé malgré tout, me laissant seule, désorientée et échevelée une fois l’action accomplie. La seconde fois avait été différente et durant les deux années qui lui restaient à faire à Poudlard, on ne s’était plus vraiment quittés. Je le savais toujours à veiller sur moi et je reste persuadée que grâce à lui j’ai été beaucoup moins embêté. Mais depuis son départ c’est une autre histoire. Notre relation a aussi changé. Le premier été après son départ, il m’envoyait des lettres plusieurs fois dans la semaine, répondant rapidement aux miennes. Je me sentais ainsi un peu moins seule dans ce grand manoir qu’est ma maison. Et puis la rentrée est arrivée, ses cours ont commencé et les réponses ont commencé à s’espacer. Plus les mois passaient, plus il semblait occuper, je ne recevais plus qu’une lettre par semestre, avec seulement quelques mots alignés pour m’annoncer qu’il n’était pas mort et pensait tout de même à moi. Autant de mots voilés pour ne pas me dire clairement qu’il n’avait plus de temps à me consacrer. Je lui avais accordé ma confiance et il avait piétiné mon cœur. C’est un peu comme une petite vengeance que je ne lui ai pas répondu, en recevant sa lettre j’ai eu envie de le revoir malgré sa désertion de ma vie, mais après tout il peut bien se languir un peu comme moi je le fais depuis deux ans maintenant. J’arrive maintenant aux abords du village, mon cœur est léger à mesure que je me rapproche de lui et à la fois, ma tête bouillonne de sentiments contradictoires. Je suis à la fois impatiente de revoir celui que je considérais comme mon frère et triste de ne pas l’avoir revu avant, énervée qu’il m’est écarté de sa vie et agréablement surprise de sa démarche aujourd’hui, et puis aussi contrariée du ton employé dans sa lettre. D’habitude il est plus naturel, là il a utilisé le ton caressant que je le sais utiliser pour attirer les filles dans son lit. Il a voulu m’amadouer pour que je vienne, je vais le faire mariner un peu. Je m’engage dans l’allée principale et je le repère devant la petite boutique de l’apothicaire qui nous sert de point de rencontre. Il ne me remarque pas tout de suite et je peux ainsi l’observer à loisir tandis que mes pas me rapprochent de lui. Il a les cheveux beaucoup plus courts et une petite barbe semble naitre sur sa peau. Il parait tellement plus… adulte ! C’est étrange à dire connaissant son passé de fauteurs de trouble, mais il parait si mûr ainsi, le visage contrarié par quelques choses, ses mains dans les poches lui donnant un air nonchalant. Puis un sourire réapparait sur son visage et je retrouve le charmeur que je connaissais si bien à l’époque. Il m’a manqué c’est indéniable et pourtant j’ai quand même l’appréhension de le voir partir… Je ne suis plus qu’à quelques pas de lui, c’est alors qu’il me remarque enfin. Une nouvelle brise de vent vient s’engouffrer dans mes cheveux, les faisant virevolter autour de moi et je vois une petite crispation au niveau de sa bouche qui s’efface en un instant. Je me plante devant lui ne sachant pas trop quoi faire, et lui d’un naturel si bavard d’ordinaire et qui n’a pas vraiment la langue dans sa poche, semble muet face à moi. Il passe son regard sur moi, me détaillant de la tête aux pieds, j’aurais pu en être gênée si ça n’avait pas été lui, mais connaissant la nature de notre relation fraternelle je ne ressens pas son regard scrutateur d’une quelconque mauvaise manière. Il est toujours aussi séduisant et fait plus « homme » que lorsqu’on s’était quittés sur le quai du Poudlard Express. Puis sans crier gare, il m’attire contre lui et me sert à m’en étouffer. Je le sens prendre une grande inspiration et je ne peux qu’apprécier de me sentir en sécurité dans ses bras puissants. Ses entrainements d’auror l’ont bien développé et je sens qu’il pourrait me broyer sur place. Il s’écarte ensuite, gardant le contact en laissant ses mains glisser jusqu’à mes épaules. Il ancre son regard d’émeraude dans le mien et me lance sans préambule : « Tu m’as manqué Elynn. ». Tous ses traits semblent sincères et je sens mon cœur battre un peu plus vite, s’il savait que lui aussi m’avait manqué, mais je vais le faire baver un peu avant, pour une fois que c’est moi qui peut m’amuser avec lui. « Je ne pensais pas te revoir un jour… ». Il ne laisse rien paraître quant à ma phrase un peu déroutante et m’indique les Trois Balais. Il semble ne pas vouloir rompre le contact avec moi, comme s’il avait peur que je m’envole, s’il savait que je donnerais tout pour qu’il reste toujours à mes côtés. L’une de ses mains vient dégager une mèche folle qui me barre le visage. L’instant n’aurait pas pu être plus magique, de la neige se met à tomber du ciel. Cela fait réagir mon vis-à-vis, il me lâche, créant un vide en moi, la peur de le voir disparaitre surement, il soupire, esquisse un sourire et lance nonchalamment comme si on s’était quitté la veille en m'entrainant par la main vers le bar : « J’espère qu’aucun jeune homme ne t’a importuné récemment ! ». Le rouge me vient aux joues en un éclair en pensant à ma rencontre avec le beau serdaigle. Je ne peux décemment pas lui parler de cela et heureusement pour moi il n’a pas attendu ma réponse pour s’installer à une table, commander deux verres et insinuer que j’ai le droit de boire de l’alcool pour me réchauffer. « Je te rappelle que je suis mineure, à moins que tu l’as oublié depuis le temps. ». Une nouvelle phrase cassante, je ne me reconnais tellement pas, et il me sourit timidement, glissant une main sous la table. Il reprend alors la parole, je ne lui facilite pas la tâche, je souris intérieurement, j’ai tellement envie de parler à nouveau avec lui comme avant. « Alors Elynn, parle-moi un peu de toi, est-ce que ton année se passe bien ? ». Je lui fais mon sourire le plus éclatant… « Tu es rentrée dans ta famille pour Noël ? ». Une flèche en plein cœur, j’avais oublié pendant un instant mes problèmes familiaux, mes doutes, mes craintes et mes questionnements quand à mon passé. Le serveur pose nos deux verres sur la table. Il en prend un, boit une gorgée et pousse le second vers moi. Par où commencer… « Les cours se passent bien… ». Je m’arrête un instant, je ne peux pas non plus lui parler du cours de divination… De quoi je peux bien lui parler, tout semble censurer, je n’arrive plus à lui faire confiance comme avant, il m’a laissé de côté et je pense qu’il va devoir se battre pour que l’on retrouve notre complicité. J’ai envie de lui crier mes angoisses, mon amour pour le jeune homme de Poudlard, la trahison certaine de ma grand-mère, l’appréhension que j’ai à connaitre mon passé, mais par les temps qui cours, comment puis-je savoir s’il est resté le même. Je ne sais pas depuis quand je suis si stratège, mais une chose est sur, j’ai lu quelque part que la meilleure défense c’est l’attaque : « Et toi qu’est-ce qui te prend tant de temps ? ». J’attrape mon verre d’une main et le bois d’une traite, l’alcool passe rapidement de ma bouche à ma gorge, mais je sens déjà le picotement caractéristique m’envahir. Je le fixe, attendant une réponse honnête, je le vois hésiter : « Si tu n’as pas compris, je veux savoir pourquoi tu m’as mis sur le carreau. Je sais que je suis qu'une gamine, jeune et insignifiante, mais je pensais qu’on partageait une relation particulière. Je me suis sentie tellement seule sans toi… ». Ma voix s’étouffe et je m’arrête avant de trop en dire et de me mettre à pleurer. Je ne sais pas si c’est une bonne chose, ni si cette entrevue va me faire plus de bien que de mal, ni ce qui résultera de notre conversation, mais maintenant c’est certain : Vitalic Knight est revenu dans ma vie !



@destiny.





Bam!:


Dernière édition par Elynn F. Ambrose le Lun 19 Aoû - 23:53, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Se faire pardonner, pour ce qu'il avait fait, ce qu'il allait faire (Elynn F. Ambrose)   Se faire pardonner, pour ce qu'il avait fait, ce qu'il allait faire (Elynn F. Ambrose) Icon_minitimeSam 20 Juil - 3:41

Parfois, avoir une conscience a ça de mauvais qu’on se mord les doigts de ses actes les plus ignobles. Certaines personnes, comme Vitalic, sont capables de faire taire cette sage petite voix, à peu près quand bon leur semble. Mais  parfois, dans certains cas, certaines circonstances, et devant certaines personnes, il est plus difficile de se faire passer pour plus mauvais qu’on ne l’est. Et c’était précisément le cas ici, avec la merveilleuse Elynn. Douce Elynn. Douce Elynn qui lui cassait les pattes de manière incisive, d’entrée de jeu. Mais il ne pouvait lui en vouloir. Son cœur s’était un peu emballé en la voyant arriver, cheveux aux vents. Il s’était un peu serré en l’entendant « Je ne pensais pas te revoir un jour… » Mais il ne voulait pas qu’elle voit quoi ce soit, il souriait donc, quoiqu’un peu nerveusement peut-être.  Il était plus compliqué de garder son air naturel en sa présence. Il avait fallu qu’Elynn soit de ces exceptions qui parvenaient à le faire se sentir con. Pourtant, il était tout bonnement hors de question d’abandonner son plan ingénieux mais ô combien misérablement scandaleux. Et puis le deuxième couperet était tombé, tranchant. « Je te rappelle que je suis mineure, à moins que tu l’as oublié depuis le temps. » Vitalic essaya de ne pas soupirer et se composa plutôt un de ses habituels sourires charmants, faisant mine d’être amusé par la remarque de la jeune femme. « Bien sûr que non ! C’est comme si c’était hier pour moi. Mais tu sais, tu peux t’autoriser un petit verre, moi je te le permets et tu es en présence d’un adulte responsable, ne t’en fais pas. » Ne riez pas trop fort, vous m’empêchez de raconter la suite. Enfin, c’est vrai quoi ! Depuis quand Vitalic Knight pouvait se targuer d’être un adulte responsable ? Alors que la seule chose qui faisait de ce grand gamin un « adulte » légalement, c’était la date de naissance inscrite sur son état civil. Le malaise avait donc bien du mal à se dissiper, et les secondes passant, Vitalic s’interrogeait. Dès qu’il croisait un peu trop longtemps cet innocent regard, il avait envie d’avaler un tonneau entier de Whisky pour ne plus penser à ce qu’il allait faire. Et puis, lui qui s’était ravi à l’idée de lui parler à nouveau, voilà qu’elle s’était refermée. Mais à quoi s’attendait-il ce crétin ?

Ses cours se passaient donc bien… Génial. Et ils en restaient là. S’il n’arrivait même pas à lui arracher des banalités, la faire parler aller se révéler très compliqué. Il but quelques gorgées d’alcool pour garder contenance. Ses idées étaient claires et il savait qu’il pourrait s’y tenir grâce à son cran habituel et sa tendance à être une enflure. Mais le moment n’en restait pas moins désagréable et compliqué. Que n’aurait-il pas donné pour être simplement assis en sa compagnie, sans s’être jamais quittés, à se raconter tout et rien à la fois, en toute franchise. Mais non. Il avait quelque peu trahi sa confiance et il s’apprêtait tout simplement à achever cette dernière d’un bon coup de pelle ou de poignard dans le dos. Et le choixpeau avait osé l’envoyer à Gryffondor. C’est alors qu’il se faisait cette réflexion qu’elle ouvrit la bouche, enfin. « Et toi qu’est-ce qui te prend tant de temps ? » Vitalic n’eut même pas le loisir de répondre tant il fut sidéré de la voir engloutir le verre d’une traite quand le sien était à peine entamé. Il se débarrassa vite de ses yeux ronds, et alors qu’elle reprenait contenance, il en profita pour faire un signe discret au  garçon pour qu’il ramène deux autres verres. Peut-être qu’il n’aurait même pas à (trop) lui forcer la main, finalement. Et ça ne lui disait rien qui vaille. Il allait donc répondre une phrase toute préconçue concernant ses études harassantes mais la langue d’Elynn semblait s’être déliée et elle repartait à la charge. Visiblement, Vitalic allait payer son mauvais comportement envers la jolie Poufsouffle. « Si tu n’as pas compris, je veux savoir pourquoi tu m’as mis sur le carreau. Je sais que je suis qu'une gamine, jeune et insignifiante, mais je pensais qu’on partageait une relation particulière. Je me suis sentie tellement seule sans toi… » Vitalic aurait pu recevoir un coup de poing dans le ventre qu’il ne se serait pas senti plus mal. Il lâcha son verre un instant, le reprit, le reposa, but finalement de grandes gorgées. Il était terriblement mal à l’aise à présent. Et au fond de lui, une petite voix lui indiquait que s’il trahissait encore cette jeune femme, qui venait de lui faire une telle déclaration, il serait un parfait épouvantable salop. Et pourtant… le serveur reposa  deux verres devant eux et s’enfuit aussitôt. Vitalic cacha sa gêne en poussant timidement l’un d’eux vers Elynn. Il devait répondre. Et cette fois, un faux petit sourire en coin ne serait pas de circonstance. Il prit un air grave, malgré lui. « Je m’attendais à ça en venant ici Elynn. Je sais que je n’ai pas été correct. Mais tu sais, même si j’étais distant, je pensais à toi, et ce ne sont pas des idioties pour t’endormir. » Avant qu’elle ne s’échappe, il posa d’un geste vif sa main sur la sienne et la serra. Son pouce se mit à caresser doucement la paume de la jolie blonde. Il n’avait guère l’habituel des petits gestes tendres envers les filles, mais, il ne pouvait se résoudre à voir souffrir celle-ci. En tout cas, pas trop. Mais on ne se refait jamais… et quand on est un petit con, on le reste. Il se mit donc à jouer la carte de la victime, et cette fois, il s’agissait autant de vérités que d’idioties pour l’endormir. « J’ai été très pris, tu sais ce que c’est. Mais j’avoue que je me suis comporté comme un véritable idiot. J’aurais pu t’envoyer des lettres et ne l’ai pas fait. Mais plus le temps passait, plus j’avais peur que tu m’en veuilles. Et je sais que c’est le cas. Mais qui pourrait t’en vouloir ? J’ai vraiment été lamentable. » Il se força à prendre un air misérable mais n’eut guère de difficultés. Car, misérable, il l’était. Mais il allait achever sa sérénade avec le coup de grâce. En venant attraper l’autre main d’Elynn, il plongea son regard droit dans le sien et c’est un larmoyant et pathétique : « Je me sens tellement seul sans toi aussi ma belle Elynn. » qui s’échappa de ses lèvres. Sortez les mouchoirs jeunes filles, c’est si beau.

Qu’on le pende, oui, l’infâme ! Bien sûr, il pensait ce qu’il disait. Mais s’en servir aussi médiocrement pour amadouer la belle ! Mais oui, pendez-le haut et court. Il lâcha enfin les deux mains, comme s’il s’était brûlé et termina son verre. Sa pseudo déclaration l’avait remuée. Il allait devoir se ressaisir et vite. Il tenta donc un sourire et désigna les deux nouveaux verres. « Promis je n’abuserai pas de toi, mais tu voudras bien partager quelques verres avec moi ? Je serai le plus heureux si tu me laissais t’inviter. Et je te ramènerai sagement au château. » Endors-là, vas-y. « Et si je ne mérite pas ta compagnie, j’aurais au moins essayé. » Il leva son verre, doucement, dans sa direction, comme pour un toast. « A ma nouvelle bonne conduite et au rachat de l’ancienne ? » Allé, plus qu’un effort et elle céderait. Seulement là, elle se mettrait à parler.


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Ezra Scodelario
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Message Sujet: Re: Se faire pardonner, pour ce qu'il avait fait, ce qu'il allait faire (Elynn F. Ambrose)   Se faire pardonner, pour ce qu'il avait fait, ce qu'il allait faire (Elynn F. Ambrose) Icon_minitimeMar 20 Aoû - 13:45


Tes jeux seront les notres, si tel est ton désir
Elynn F. Ambrose feat Vitalic A. Knight.

 




Elynn connaissait fort bien le jeune Knight à l’époque où il séjournait encore à l’école. Ils passaient peu de temps ensemble, chacun occupé à droite à gauche, ou plutôt lui avait un planning de ministre et elle attendait qu’il soit disponible. Elle sait donc qu’il cherchera à l’amadouer par tous les moyens pour la faire plier et lui éviter une engueulade. C’est sa façon de fonctionner, effectuer une légère manipulation pour que toute situation se retourne en sa faveur et aille dans le sens qu’il a décidé de suivre. Je me suis plusieurs fois fait avoir par ses petites mimiques et ses belles paroles, et comme je sais que je finirais par céder car s’il est là aujourd’hui c’est  bien pour se faire pardonner et que j’ai besoin de retrouver mon ami, je vais juste essayer de ne pas lui rendre la tâche aisée. J’ai été blessé par son silence, il faut qu’il comprenne que je ne suis pas un jouet qu’on jette quand il n’est pas assez intéressant et qu’on reprend comme substitue quand un autre est cassé. Je lui ai lancé une petite pique d’entrée de jeux, la sensation de ses bras autour de moi, de sa chaleur et de sa force, et sa voix si chaleureuse m’a serré le ventre à tel point que ma bouche a lancé cette phrase comme pour me protéger. Il parait toujours si fort et si serein, il est éblouissant de beauté et de charisme. Et maintenant en face de lui dans ce bar si réputé, après la seconde pique envoyée, j’attends la suite. Il assure qu’il ne m’a pas oublié et lache une bombe : lui un Adulte Responsable ? J’aurais presque envie de rire si son ton n’avait pas été si naturel et son regard si assuré. Il tente de s’en convaincre ou de me convaincre ? Ou peut-être à-t-il vraiment changé ? Malgré tout, son attitude le trahit, il n’a pas si changé après tout, il semble toujours aussi mal à l’aise lorsqu’il me ment : son regard, ses gestes, la manière qu’il a de jouer avec son verre, les petits gorgées qu’il prend régulièrement comme pour se donner contenance. Ainsi il reste le jeune homme qu’il était. Et puis j’ai tellement envie de voir en lui le gamin qui était mon ami, bien plus qu’un ami, le grand frère que je n’ai jamais eu et qui me faisait me sentir importante et m’apportait un peu de bonheur. Je ne sais pas si à un moment il s’est rendu compte de l’importance qu’il prenait dans ma vie, de la joie et du réconfort qu’il m’apportait et surtout de l’impact qui m’anéantirait s’il m’abandonnait. S’il avait su, il ne se serait certainement pas comporté comme un type qui prend et jette ses amis lorsqu’il n’en a plus besoin. Mes sentiments sont tellement contradictoires que j’ai du mal à réfléchir. Je lui pose alors la question qui me démange depuis un moment et extrêmement nerveuse, j’attrape le verre qu’il a poussé en face de moi et avale d’une traite le liquide. Je n’ai jamais vraiment aimé l’alcool, le whisky pur feu particulièrement, mais mon geste a juste été histoire de me donner contenance. Je l’observe du coin de l’œil et sa tête de poisson aurait pu me faire rire si je n’avais pas l’impression que ma phrase trop vague allait le pousser à changer de conversation. Ma dernière phrase s’étouffe dans ma gorge, j’en dévoile certainement un peu trop, on n’en est pas encore aux sentiments. Lui semble mal à l’aise, il continue à tripoter son verre et finit par bien l’entamer. Le serveur nous en rapporte deux autres et déguerpi aussitôt, une aura électrique doit se répandre autour de nous. Et sa réponse arrive enfin, il se rembruni, s’excuse à sa manière et sa façon de parler d’idioties pour m’endormir me renvoi irrémédiablement à sa technique pour faire céder les filles. S’il ne peut pas être honnête avec moi, je ne vois pas ce que je fais encore ici. Et avant d’entamer un mouvement pour me lever et sortir de cette torture, il attrape ma main d’un mouvement vif et la sert au creux de la sienne, entamant de petites caresses de son pouce pour m’apaiser. Vitalic me connaissait bien et savait certainement que j’allais battre en retraite, et moi je sais également qu’il n’est pas le genre d’homme à être tactile, même avec ses amis. Je pose alors mon regard dans le sien, essayant d’y déceler une vérité lorsqu’il continue sa plaidoirie et je ne peux m’empêcher d’être désagréable en répondant à chacun de ses propos, juste pour ne pas me mettre à pleurer. « J’ai été très pris, tu sais ce que c’est. » « Pas vraiment, non.  » « Mais j’avoue que je me suis comporté comme un véritable idiot. J’aurais pu t’envoyer des lettres et ne l’ai pas fait.» « J’ai remarqué, oui.  » « Mais plus le temps passait, plus j’avais peur que tu m’en veuilles.» « La belle excuse.  » « Et je sais que c’est le cas. Mais qui pourrait t’en vouloir ? J’ai vraiment été lamentable.» « Je suis d’accord.  ». Il arbore sa tête de minable petit morveux et je baisse mon regard. Je n’ose plus le regarder, c’est trop dur. Je sens ma deuxième main être prise en embuscade, ma tête se redresse et son regard plonge dans le mien. Sa dernière supplique sort comme que je m’y attendais, il choisi ses mots et sait comment m’amadouer. Il commence son retournement de cerveau et bientôt je n’arriverais plus à le tenir à distance. Mais comme si, le fait de livrer qu’il pourrait se sentir seul sans moi et ajouter le qualificatif belle devant mon prénom le gêne, il lâche prestement mes mains. Il attrape son premier verre, le termine et comme en miroir, j’attrape mon second verre devant moi et commence à le boire d’une traite. Je manque de m’étouffer avec ma gorgée quand je l’entends reprendre. « Promis je n’abuserais pas de toi.. .» « J’espère bien !  » Marmonnais-je en toussotant. «Je serais le plus heureux si tu me laissais….» Je ne l’écoute déjà plus, je sais qu’il essaie de m’endormir, je l’ai vu tellement de fois utiliser cette technique pour se faire une fille que je ne me fais plus prendre à son petit jeu. Il va voir ce que la « belle Elynn » a en elle. Il lève son verre et porte un toast. A moi de lui répondre ce que je pense, en pointant mon doigt vers lui : « Je ne sais pas si on peut vraiment te louer une bonne conduite et l’ancienne n’est pas vraiment bonne à racheter non plus. Je ne suis pas une énième fille à draguer juste pour que monsieur se sente moins coupable. Si tu n’es pas prêt à être toi-même et arrêter d’essayer de m’acheter, tu ne regagneras jamais mon amitié ! Tu m’as fait souffrir et je ne suis pas prête à subir ça une nouvelle fois dès que tu seras retourné à ta vie si parfaite et que je semblerais plus du tout intéressante. Je ne suis pas un objet qu’on prend et qu’on jette ! J’avais confiance en toi et toi… toi… toi tu…  » Je m’arrête en regardant le serveur revenir avec deux nouveaux verres, la vérité me saute aux yeux, Vitalic essaie de me soûler ! Je me lève d’un bon. Qu’attends-t-il de moi pour vouloir faire cela ? Je le regarde et me rend compte que c’est déjà trop tard : je ne bois jamais d’habitude, j’ai l’estomac vide et ma façon de répondre si naturellement alors que ce n’est pas dans mon tempérament, n’admet qu’une seule réponse : je suis déjà éméchée ! Je lui lance une dernière phrase un peu mélodramatique à souhait sentant déjà les larmes me monter aux yeux : « Je te déteste Vitalic Knight !  » et m’enfuis en courant, bousculant quelques élèves sur mon passage.



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Message Sujet: Re: Se faire pardonner, pour ce qu'il avait fait, ce qu'il allait faire (Elynn F. Ambrose)   Se faire pardonner, pour ce qu'il avait fait, ce qu'il allait faire (Elynn F. Ambrose) Icon_minitimeJeu 19 Sep - 21:07

« Vitalic, je te parle. » L’intéressé ne répondait pourtant pas, le regard lointain. « T’es au courant que c’est criminel de mater une gamine de cinq ans de moins ? » Petite claque derrière la tête. « Qu’est-ce que tu lui trouves à la fille Ambrose ? » Le ton était taquin, mais le regard noir en retour était bien réel, lui. Il ne trouvait  rien à la fille Ambrose. Rien en tout cas qui aurait pu passer pour de l’attirance charnelle, et il en avait parfois assez que ses potes soulèvent ce point. Ils ne comprenaient pas ? Tant pis pour eux. Vitalic continuerait d’observer la jeune fille à la dérobée, sur le qui-vive. Prêt à être là, en cas de besoin. Comme un frère jaloux et attentionné le ferait. Pas comme un amoureux transi. C’est en tout cas à cela que pensait le blondinet quand le silence s’installa. Comment avait-il pu laisser la situation devenir inconfortable ? Elynn  avait dû se sentir abandonnée, il s’en rendait compte à présent. En pensant à la proximité qu’il avait installait à l’époque, il réalisait qu’il avait lui-même conduit à cette entrevue désagréable pour eux. Elle pour ses sentiments bafoués, lui pour sa honte cuisante. Et lorsqu’il avait tenté de déblatérer ses conneries habituelles, sa conviction avait commencé à fondre légèrement. Son plan était merdique, il allait droit dans le mur et il s’embourbait littéralement.

Il tenta de saisir son regard, peine perdue. Après avoir bu son verre, elle semblait ne plus l’écouter. Comme une fille le ferait, agacée, devant un lourdaud qui  tente le tout pour le tout pour la ramener dans son lit. Sauf qu’il n’était pas question de ça, ici. Vitalic voulait juste le pardon de son amie, à des fins qui commençaient à lui paraitre non plus géniales mais morbides et d’une crétinerie sans bornes. Pourtant, lorsqu’il leva son verre, il y croyait encore, au fond, un peu. Mais la sentence tomba. Violente. « Je ne sais pas si on peut vraiment te louer une bonne conduite et l’ancienne n’est pas vraiment bonne à racheter non plus. Je ne suis pas une énième fille à draguer juste pour que monsieur se sente moins coupable. Si tu n’es pas prêt à être toi-même et arrêter d’essayer de m’acheter, tu ne regagneras jamais mon amitié ! Tu m’as fait souffrir et je ne suis pas prête à subir ça une nouvelle fois dès que tu seras retourné à ta vie si parfaite et que je semblerais plus du tout intéressante. Je ne suis pas un objet qu’on prend et qu’on jette ! J’avais confiance en toi et toi… toi… toi tu…  » Un grand garçon de vingt-deux ne font pas en larmes lorsqu’il se prend une gifle, même imméritée. Pourtant là, Vitalic dû admettre que ses lèvres ne se mirent pas à trembler de froid. Le petit joueur. Celui qui avait voulu berner s’était fait recevoir à souhait. Et la réponse avait été corrosive. Il sut alors que tout n’avait été qu’une vaste erreur. Et non seulement la réaction d’Elynn le  surprenait et le cuisait, mais il mesurait une autre vaste erreur. Il avait été si caressant, à en donner la nausée à un boursoufflet, qu’elle s’était totalement méprise. Et il s’en voulait d’autant plus. Allez savoir pourquoi, il n’arriva même pas à bafouiller quoi que ce soit. Il s’enfonça plutôt dans sa chaise, accablé et baissa les yeux. Il ne voulait même se défendre avec ses histoires à dormir debout, il voulait être honnête. Mais que dire, comment choisir les mots pour qu’elle ne le gifle pas pour de bon ?

Au moment où il relevait la tête, il réalisa son énième erreur. Le serveur fonçait sur eux avec une autre paire de verres et aucun signe, aussi discret soit-il, n’aurait pu échapper à Elynn qui écarquillait à présent les yeux, bouche bée. Elle avait compris. En d’autres  termes : il était mort. Et en effet, la réaction de la jolie jeune fille n’aurait pu être différente. Pourtant, il eut aussi mal que s’il ne s’y attendait pas. « Je te déteste Vitalic Knight !  » Elle s’enfuyait déjà. Le laissant dans sa médiocrité. Il déglutit, alors qu’elle tournait les talons et ce n’est pas le regard pris de pitié du serveur qui fit se lever l’apprenti Auror. C’est sa prise de conscience soudaine. Mais elle s’échappait déjà, et il était inutile de crier son prénom, à moins de vouloir s’attirer un peu plus de regards désagréables. Néanmoins, il était hors de question qu’elle lui échappe, et encore moins déterminé comme il l’était. La mission n’avait plus rien à voir dans tout ça. Ni les qu’en-dira-t-on (« vous avez vu Elynn se disputer avec un grand type à Pré-au-Lard cet après-midi ? »). Il voulait effacer la peine qu’il lui avait causée. C’est une dizaine de mètres après le pub qu’il la rattrapa, en courant. Sa main se referma sur son poignet et il la freina avec le plus de douceur possible. Il la força tant bien que mal à se retourner, lui agrippa les épaules fermement, se baissant pour être à sa hauteur, maîtrisant sans mal les tentatives de se dégager de la belle blonde. Il avait dans la gorge une boule semblable à celle qui précède les sanglots. « Je t’en supplie écoute-moi. » Elle ne voulait même pas le regarder, tentait encore de lui échapper. « J’arrête tout, je suis honnête, promis, Elynn. » Encore du vent, toujours du vent. « Elynn… - rien -… Elynn ! Bordel, j’ai tout foiré. Je suis désolé, écoute-moi. Je n’ai jamais voulu te faire le moindre mal, je suis juste un pauvre con… » Pour une fois, on pouvait sentir un peu de sincérité dans sa voix. Vitalic ne voulait plus l’apitoyer. Il voulait vraiment s’excuser.  « J’ai tout fait de travers. Tu n’as rien à voir avec ces filles qu’on jette quand on se comporte en salaud. Tu vaux tellement plus que les autres, mais je ne le voyais pas. Ou en tout cas, ça passait après le reste parce que ça ne me paraissait pas important. Mais je sais que je me suis trompé. Je le savais un peu plus à chaque fois que je pensais à  t’écrire sans le faire. » Ses yeux le brûlaient, et cela n’avait rien à voir avec la neige qui leur tombait dessus. Il lâcha ses épaules et posa les mains sur ses joues glacées. Dans une romance mièvre, il l’aurait embrassé. Mais il ne s’agissait pas de ça. « Ecoute-moi. Tu comptes beaucoup pour moi. Mais pas comme tu l’imagines. Je ne veux pas que  tu te méprennes. Jamais je n’irai essayer de te séduire, et encore moins pour te blesser. Mais je tiens à toi… » comme à une petite sœur qu’on chérie, protège, écoute, sans doute. « J’allai commettre une terrible erreur cet après-midi et je suis soulagé que tu sois plus forte que je ne l’estimais. Je ne me serais pas pardonné ce que j’allais faire… » A demi-mot, il était en train de lui avouer son plan sordide. Alors qu’elle ne l’avait même pas pardonnée. Mais elle ne méritait plus qu’on lui mente. « Je veux être là pour toi, comme avant, sans me défiler. »
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Ezra Scodelario
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LA BLESSURE DE L'INSOMNIE

LA BLESSURE DE L'INSOMNIE
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+ LOCALISATION : Principalement dans l'enceinte du château de Poudlard depuis septembre dernier

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Message Sujet: Re: Se faire pardonner, pour ce qu'il avait fait, ce qu'il allait faire (Elynn F. Ambrose)   Se faire pardonner, pour ce qu'il avait fait, ce qu'il allait faire (Elynn F. Ambrose) Icon_minitimeMer 16 Oct - 13:14


Tes jeux seront les notres, si tel est ton désir
Elynn F. Ambrose feat Vitalic A. Knight.

 




Ma vision est déjà brouillée par mes larmes alors que je n’ai pas encore gagné la porte pour sortir des Trois-balais, pour sortir de ce retour dans le passé, mon passé douloureux, ma perte… Vitalic a laissé un vide immense dans ma vie, dans mon cœur, je savais que je n’aurais pas du venir le voir aujourd’hui, sa lettre était trop belle pour imaginer qu’il n’a pas juste une idée derrière la tête en voulant me voir. Et pourtant je me suis faite avoir, comme d’habitude avec lui, je suis attirée vers lui comme un aimant, pas comme une attirance sexuelle loin de là, enfin pour mon cas en tous les cas, j’avais juste l’impression d’être enfin en totale sécurité avec lui, la seule personne a pars mon grand-père à avoir réussi cet exploit. Et pourtant il a réussi a bafoué ma confiance. Je suis perdue… Je bouscule une personne qui voulait rentrer et me retrouve enfin dehors, à l’air libre, je prends une grande inspiration tout en continuant à courir, m’engouffrant littéralement dans la rue principale, je ne me retourne pas, je ne veux pas savoir s’il me poursuit, seule ma fuite est importante, car je sais pertinemment que s’il tient à me rattraper il y arrivera. Mes larmes coulent toujours le long de mes joues, le froid les glace un peu laissant certainement une trainée bien visible sur mon visage, mais je n’ai que faire de ces marques, elles sont juste le signe de ma bêtise. Mais seulement quelques mètres après ma sortie du bar, je sens une main agripper mon poignet fermement. Il a été bien plus réactif que je ne le pensais. Seulement sa poigne solide se fait douce en me freinant dans ma course lentement. Je ne ressens aucun à coup, seuls les miens pour me dégager, juste la sensation que je n’ai pas le droit de m’échapper à nouveau. Il me force à me retourner, je tente de me débattre regardant par terre, je ne veux pas qu’il croit qu’il a encore gagné, je ne veux pas croiser son regard qui me fera chavirer, je ne veux plus entendre ces doux mots pour m’endormir. Il m’agrippe ensuite par les épaules pour que j’arrête de me tortiller devant lui, il se fait puissant et j’ai l’impression de m’ancrer dans le sol comme les racines d’un arbre. Je le vois plier les genoux, il tente de se mettre à ma hauteur, il cherche mon regard j’en suis sure, mais je garde obstinément le mien baissé, bougeant la tête en tout sens et tentant tant bien que mal des mouvements pour essayer de me dégager, mais toute tentative semble vouer à l’échec, il reste un homme, un homme plus fort que moi. Il commence alors à parler et j’essais de ne pas trop l’écouter pour ne pas flancher : « Je t’en supplie écoute-moi. » S’il savait que j’aurais pu l’écouter jour et nuit, mais il me fait trop de mal. « J’arrête tout, je suis honnête, promis Elynn. » Si seulement il connaissait l’honnêteté, a-t-il seulement été sincère avec moi à un moment ? « Elynn. » Comme je le déteste de me prononcer mon nom avec tant de douceur… Je tente à nouveau de me dégager, l’entendre est trop difficile. « Elynn ! Bordel, j’ai tout foiré. Je suis désolée, écoute-moi. Je n’ai jamais voulu te faire le moindre mal, je suis juste un pauvre con… » Si seulement je n’avais pas l’impression de déceler de la sincérité dans ses propos moi aussi je pourrais l’insulter de pauvre petit con ! « J’ai tout fait de travers. Tu n’as rien à voir avec ces filles qu’on jette quand on se comporte en salaud. Tu vaux tellement plus que les autres, mais je ne le voyais pas. Ou en tous cas, ça passait après le reste parque ça ne me paraissait pas important. Mais je sais que je me suis trompé. Je le savais un peu plus à chaque fois que je pensais à t’écrire sans le faire. » Ses mains quittent à nouveau mes épaules pour gagner mes joues et dans un mouvement digne d’une mauvaise scène romantique, il incline légèrement mon visage vers le sien pour m’obliger à le regarder. Nos regards se retrouvent enfin et je vois ses yeux rougis. J’ai l’impression de le voir prendre une inspiration avant de reprendre : « Ecoute-moi. Tu comptes beaucoup pour moi. Mais pas comme tu l’imagines. Je ne veux pas que tu te m’éprennes. Jamais je n’irais essayer de te séduire, et encore moins pour te blesser. Mais je tiens à toi… » Je le sens hésiter à terminer sa phrase. Je tiens à toi comme de ma dernière chaussette ? « J’allai commettre une terrible erreur cet après-midi et je suis soulagé que tu sois plus forte que je ne l’estimais. Je ne me serais pas pardonné ce que j’allais faire… » Que voulait-il dire ? « Je veux être là pour toi, comme avant, sans me défiler… » Et la il se met à me fixer. Il semble avoir terminé ou alors il ne sait plus quoi dire. Mon manque de réaction doit l’étonner et le déstabiliser un peu. Ses yeux rouges, ses lèvres crispées, sa petite mine triste, il ne peut pas être devenu si bon acteur. Vitalic semble être sincère et pourtant une petite boule est toujours présente en moi, je n’ai pas envie de retomber dans ses bras, pour me retrouver à nouveau larguée dans quelques jours. Les mots ne sortent pas, mon cerveau est éteint et pourtant il attend un signe de ma part. C’est alors mon corps qui finit par réagir, sous une impulsion subite, je me jette dans ses bras, me cramponne à sa cape d’hivers et finit par exploser en sanglot. Ses mains restent en suspens ne sachant certainement pas quoi faire. Moi je m’enfouis littéralement entre ses bras et au final je ne sais même plus pour quelle raison je pleure, il y en a tellement en ce moment dans ma vie… Un long moment passe ainsi, je pleure tout ce que j’ai à évacuer : mon amitié avec Vitalic, la découverte sur la mort de mes parents, la mort de mon grand-père, la haine de ma grand-mère… Je ne sais pas combien de temps s’est écoulé quand je finis par émerger et me détacher de lui. Je dois faire peur à voir, les yeux bouffis, mais face à lui rien ne me gêne, il a déjà vu bien pire. Je le regarde alors, il n’a pas l’air très sur de lui non plus, il a perdu de sa superbe, mais peut-être que comme cela on pourra être enfin honnête l’un envers l’autre. Ma voix enrouée se distingue enfin dans l’air glacial ambiant : « Je ne sais plus quoi croire Vit’…  » Son surnom… Je ne l’ai plus prononcé depuis tellement longtemps… « Tu disais être toujours là pour moi malgré ta formation d’auror et ta sortie de Poudlard, et en même pas six mois, je ne reçois plus aucunes nouvelles de toi. Tu as disparu au moment où j’avais le plus besoin de toi. Et aujourd’hui tu réapparais comme par enchantement, et tu espères qu’avec tes mots doux et tes yeux charmeurs tu arriveras à me faire revenir vers toi. Pourquoi as-tu eu besoin d’essayer de me souler pour m’aborder ? Et maintenant, tu me fais une scène larmoyante genre je suis hyper malheureux sans toi. J’ai besoin que tu m’expliques pourquoi tu es revenu subitement. »





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