Abraxas était devant son assiette à contempler la nourriture qui s'y trouvait. Sa vie était complètement folle, pas par apport aux évènements plutôt boulversants dont Poudlard avait de plus en plus l'habitude de vivre, mais plutôt cette impression de monotonie et de ne pas pouvoir avoir ce qu'il voulait au plus profond de lui. Car au fond il était indécis, il ne savait pas ce qu'il souhaitait, même pas ce qu'il voulait manger. Il soupira un bref instant puis décida qu'il n'avait absolument pas faim. Il regarda autour de la salle et vit une chevelure blonde au loin, c'était celle d'Opale, la magnifique Poufsouffle qu'il aimait, mais qui n'avait pas vraiment droit aux sentiments réciproques de la jeune fille. Le jeune Gryffondor tourna rapidement les yeux puis chercha sa meilleure amie dont il avait besoin. Leur relation était tellement fusionnel que ça en devenait complètement déroutant. C'était d'ailleurs une de ses pensées les plus fréquentes, et si elle était son âme-soeur ? Car oui, tous les deux ne s'étaient jamais disputés, ils s'aimaient, s'adoraient, et vivre l'un sans l'autre ne pouvait pas marcher. Il soupira longuement encore une fois, puis se leva réellement, il devait un peu marcher, se dégourdir un peu les jambes et réfléchir sans devoir toujours sans cesse être dérangé par quelqu'un. De toute façon sa meilleure amie avait dû déjà manger et partir sans lui, il n'avait personne d'autre à qui parler. Son meilleur ami Calixte était là, mais ils préféraient tous ls deux s'épargner ces longues discussions ennuyeuses et aimaient s'amuser à se prendre des retenues et faire n'importe quoi au lieu de parler de leurs peines de cœurs. C'était inutile de toute façon, leur relation avait toujours été comme ça et c'était d'ailleurs très bien. Le rouge et or s'avança vers la porte pour sortir de la grande salle, il bouscula quelques premières années, mais ne s'excusa pas, il n'était absoluement pas d'humeur pour être poli. Lorsqu'il sortit de cette salle étouffante, il prit une grande inspiration et se dirigea vers le parc où il allait pouvoir s'assoir sur un banc et profiter de la fraicheur nocturne. Il n'avait mit que son pull de son uniforme et n'avait malheureusement pas pensé à prendre toute la cape, mais bon, c'était un homme, un vrai (hum hum), il devait pouvoir faire face au froid. Il mit un pied dehors, mais fût interpellé par un ami à lui « McAdams, tu viens ? On va un peu jouer au Quidditch ! » Le rouge et or hésita pendant quelques instants, mais fit non de la tête, c'était souvent des jeux amicaux et Abraxas adorait ce sport, mais faire parti de l'équipe ne l'avait encore jamais effleuré, peut-être devrait-il y songer plus tard. Il décida donc de continuer dans sa quête de la solitude et s'enfonça dans la brume du soir, bientôt il fallait qu'il rejoigne sa salle commune et c'était fou de monter sur un balais à cet heure-ci, même si ce n'était pas du genre à se poser des questions sur les dangers. Il préfèrait provoquer le destin et se casser quelque chose que d'être traité de poule mouillée, même si c'était ce qu'il était parfois. Abraxas s'assit sur un banc et profita encore de la fraicheur qui lui ennivra les joues. C'était beau, c'était bien d'être à Poudlard, c'était sa maison maintenant et ne voulait absolument pas rentrer chez lui, de peur de devoir revoir ses parents, sa famille. Les McAdams n'avaient rien de très liés, chacun vivait pour soi et pas pour les autres. C'était sûrement à cause de ce marriage forcé et de cette vie pitoyable dont était forcé de vivre le jeune Gryffondor. Il savait maintenant aussi d'où il avait ce problème pour ses sentiments, les gens avaient du mal à comprendre qu'il avait peur de s'attacher, il avait vécu une enfance rude et sans amour, alors pour en donner c'était plutôt difficile. Jamais ne voulait-il avoir d'enfants pour leur faire endurer ce que lui avait du vivre jusqu'à quatorze ans ! Puis Poudlard était arrivé, et c'était là qu'il avait commencé à s'ouvrir, à aimer, à s'amuser sans toujours être stoppé net par ses pauvres parents qui arrivaient à le saouler très, même trop souvent ! Quelques minutes plus tard, Abraxas se leva et se dit qu'il avait bien fait de profiter de sa solitude et marcha d'un pas rapide vers la salle commune des Gryffondor, parce qu'il commençait vraiment à avoir froid. Dans les couloirs il croisa quelques personnes qu'il connaissait, leur fit un signe de main, puis continua sa route et faisant bien comprendre qu'il n'avait aucune envie de discuter. Lorsqu'il laissa tonner le mot de passe pour entrer dans la salle commune, il monta tout de suite dans son dortoir où il s'allongea lourdement sur son lit et ferma les yeux. Quelques heures plus tard il se réveilla en sursaut. Il devait être vingt-trois heures trente et il était impossible pour le jeune garçon de se rendormir. Il décida donc de descendre dans la salle commune, il prit un livre et à pas de velour descendit les escaliers. Lorsqu'il entra dans la salle des Gryffondor il sourit, à quelques pas de lui se trouvait Rita, sa meilleure amie. Elle dormait paisiblement sur un fauteuil, il décida donc de la porter sur le canapé où elle serai sûrement bien mieux installé. Pour ne pas la réveiller, il continua de marcher discrètement vers le siège. Il n'avait pas remis ses chaussures et était donc non bruyant. Il fit attention ne de pas tirer ou encore emmêler sa longue chevelure et la prit délicatement pour ensuite la poser sur le grand sofa. Il mit sa tête sur sa jambe et attendit que la jeune brune réagisse. Elle se leva un peu, puis se rallongea et avec un petit sourire il dit à la belle « Je suis plutôt confortable, non ? » il savait qu'elle venait tout juste de se réveiller et poursuivit donc « Tu sais, heureusement que c'est moi, t'imagines ce serait les jambes d'un gnome tout moche ? Ou encore d'un elfe de maison ? T'as bien de la chance que ce soit un beau-gosse. » Allez savoir pourquoi, mais il se sentait obligé de se mettre en avant et de lui prouver qu'il était le meilleur.

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