Merida avait eu besoin de prendre l’air après un petit passage à la volière pour écrire une lettre à ses parents et être allée en cours. Comme promis, elle avait cherché à faire annuler l’alliance entre la famille des Eisenberg et les Black sans même y croire véritablement, bien consciente que cela n’y changerait rien. Mais qui ne tentait rien n’avait rien comme le disait le dicton tellement moldu subtilement modifié par les sorciers, comme tant d’autres. Elle s’était presque donnée en spectacle dans la grande salle ce matin, s’était même laissée entraîner à l’extérieur d’une façon trop anormale pour ne pas soulever les interrogations de la plupart des élèves présents pour le petit déjeuner. Elle se souvenait encore des regards qui avaient suivi, comme s’ils cherchaient à deviner ce qui pouvait bien se passer… et tant qu’elle ne serait pas obligée d’officialiser la chose, elle se garderait bien d’expliquer quoi que ce soit. Elle avait tout simplement été d’une humeur encore plus distante et arrogante tout au long de la journée, ne laissant… pour toute explication, que la lettre de leurs parents à sa sœur lorsque celle-ci lui demanda si ça allait durant la journée. Merida lui ayant précisé qu’elles pouvaient se voir dans le parc après les cours pour parler si elle voulait. Elle s'y était donc rendue, à l'endroit où elles avaient toujours eu l'habitude de se retrouver, à l'attendre, jusqu'à percevoir le bruit de ses pas, la laissant tourner la tête pour vérifier qu'il s'agissait bien de sa sœur.
« Confirmation des parents… je serai tôt ou tard madame Maxwell Archibald Black… » laissa-t-elle s’échapper avec désespoir de ses lèvres, en laissant ses doigts glisser sur le plumage de l’oiseau qui se trouvait toujours à ses côtés, posé, somnolant sur l’herbe alors qu’elle venait de lire la réponse de ses parents qui lui confirmaient tout simplement que l’accord était conclu, qu’ils attendaient d’elle qu’elle agisse comme la sang pur qu’elle était en faisant honneur à sa famille, et que bien sûr, Max était un garçon que son père jugeait justement avoir assez de caractère pour percer la carapace de sa fille. Voilà ce qu’il avait inscrit dans sa nouvelle lettre, elle voulait quelqu’un capable d’éveiller son intérêt et il pensait avoir trouvé le meilleur candidat en le fils Black. Et puis que de toute façon elle n’avait plus le choix sans déshonorer sa famille… et qu’ils savaient qu’elle ne ferait jamais ça. « Je n’ai pas envie de me marier, je ne veux pas devenir une Black, je n’ai pas envie de passer le reste de ma vie avec un garçon qui se conduit comme un abruti avec les filles, qui a des notes nulles dès qu’il faut réfléchir avec autre chose que sa baguette ! Qui veut que je lui appartienne ! Pourquoi d'abord ? Tu as toujours été plus jolie que moi ! Je sais que tu l’aimes bien… mais Aiden est vraiment mieux ! »
Aiden. Un sujet sur lequel Merida était un peu plus à l’aise que sur son propre avenir avec Max. Pour la simple et bonne raison que le vert et argent et elle étaient devenus proches et surtout des amis, sans qu’il n’y ait pas la moindre ambigüité entre eux. Il ne représentait aucun danger aux yeux de la brune, il était simplement quelqu’un en qui elle avait confiance, celui qu’elle avait déjà menacé pour protéger sa sœur, à qui elle n’hésitait pas à donner son avis franchement, sans détour, lorsqu’elle trouvait qu’il se conduisait comme un idiot avec Isalyne. Peut-être également était-ce qu’il se conduisait tout simplement comme un grand frère avec elle depuis qu’elle était entrée à Poudlard, qu’elle avait beau parfois passer du temps contre lui, tout n’était que fraternel, même leurs jeux… car jamais leurs lèvres ne s’effleureraient, jamais la moindre attirance ne crépiterait. Alors que le souvenir des baisers de Max perturbait encore celle qui se leva de l’herbe pour s’approcher du lac. Pour la première fois de toute sa vie, elle se reprochait d’avoir toujours été si distante avec les garçons qui avaient cherché à l’approcher, car si elle n’était pas si… ignorante, un petit baiser et une alliance ne la préoccuperait pas tant. Ne l'inquiéterait pas tant. Mais d’un autre côté, elle n’avait jamais rêvé de se marier avec un prince charmant. Du plus loin dont elle pouvait se souvenir, elle rêvait de partir à l’aventure, de découvrir, de faire carrière… on l’avait éduquée pour en faire une parfaite sang pur, parfaite en société, incapable de faire honte à sa famille malgré son caractère… « Comment je peux réaliser mes rêves si je me retrouve mariée ? Comment je pourrais faire carrière, voyager et prouver au monde à quel point les Eisenberg ont plus de valeurs qu’on le pense si tout ce que l’on retient de moi c’est que je m’appelle Black ? » pesta l’adolescente en soupirant.
Il fallait trouver un moyen d’empêcher ça sans couvrir de honte sa famille, sans… mais rien ne lui venait. Elle avait beau être très intelligente, une petite manipulatrice en herbe, plus ambitieuse et passionnée que jamais, elle se contentait d’avancer calmement sur le bord de l’eau, tout en tordant ses mains, plus anxieuses que le reste de son attitude le laissait supposer. Anxieuse parce que son père n'avait pas aussi tord qu'elle le laissait penser. A présent que Max se croyait plus de droits, il avait osé une chose qui la perturbait plus qu'elle ne voulait l'admettre et qu'elle ne pouvait pas accepter. Et pire encore, il l'avait compris qu'il ne la laissait pas aussi indifférente qu'elle voulait bien l'admettre. « Qu’est-ce que je pourrais faire pour le rendre fou ? Qu’il ne me supporte plus ? Que ce soit lui qui rompe nos fiançailles ? Qu’est-ce qui fonctionnerait ? Comment je pourrais être pire que ce que je suis, Isa ? Tu le connais après tout… » fit-elle remarquer en se tournant vers sa sœur pour la regarder finalement. C’était lui demander de trahir un ami, mais d’un autre côté, c’était sans la moindre honte que ce petit côté égoïste de Merida s’affichait à cette seconde. Elle voulait tenter d’empêcher l’inévitable. Elle voulait tuer dans l’œuf le moindre désir, le moindre sentiment… apprendre à le haïr serait également une bonne solution, mais elle n’y parvenait pas. Et bizarrement, elle ne voulait pas s’en faire un ennemi non plus. Car si elle allait trop loin, elle pourrait porter préjudice à sa famille, elle pourrait le dresser contre elle, elle pourrait… non, en vérité, rien ne parvenait à ce résultat dans tout ce qu’elle pouvait imaginer. Même dans l’hypothèse où elle parviendrait à laisser un homme la toucher vraiment, comme dans sa promesse de ne pas lui permettre d’être le premier, il n’avait pas semblé si perturbé que cela. Pas au point de briser leurs fiançailles… à moins qu’il sache qu’elle ne pourrait pas ?
Isalyne avait fini par mettre un point à la fin de son devoir de métamorphose, chose qu'elle faisait souvent en ce moment. La jeune rouge et or passait son temps à rendre des devoirs à ses professeurs, elle y passait pratiquement tout son temps libre. Elle savait que si elle travaillait dur, elle serait récompensée à la hauteur du résultat. Elle y trouvait aussi un moyen d'échapper à Aiden, non pas qu'elle ne voulait pas le voir mais, elle avait encore beaucoup de mal avec lui. Elle se demandait comment sa petite soeur faisait pour être aussi proche de lui, comment à-t-elle fait pour percer sa carapace ? Isalyne ne voulait pas vraiment penser à ça malgré le fait que plus le temps passe plus elle appréhende son futur. Elle devait parler à sa soeur de différente chose, elle devait tout d'abord lui demander une explication pour la petite comédie qu'elle avait joué dans la grande salle ce matin. Elle avait vu Merida sortir sa baguette devant Maxwell, une action qui avait eu le don de perturber Isalyne pendant toute la journée. Elle devait également lui parler de sa situation, ça devenait de plus en plus dur et elle savait que sa soeur était là pour l'écouter si elle en avait besoin. C'est pour cela qu'elle avait rendez-vous avec elle, dans le même lieu que d'habitude, le parc. Il n'était pas rare qu'elle soit en retard pour le rendez-vous surtout lorsqu'elle finit un devoir avant. Isalyne marcha le plus rapidement possible et lorsqu'elle arriva prêt de sa soeur elle l'entendit échapper une phrase.« Excuse-moi Meri, tu peux répéter ? Je crois avoir mal entendu ce que tu as dit. » Malgré ce qu'elle venait de dire, elle savait très bien ce que sa soeur avait échappé. Il ne manquait plus que ça, ma soeur va épouser son ancien petit-ami. Elle laissa tomber son sac et s'appuya contre le petit muret qui était à porter d'elle. Meri n'a jamais su qu'elle était sorti avec Max surtout que la relation n'a pas vraiment duré longtemps. Elle s'en voulait maintenant d'avoir rien dit, la dernière chose qu'elle voulait était une dispute avec sa soeur. « Il ne faut pas comparer ma situation à la tienne, moi j'ai la chance de l'avoir apprit en dehors de Poudlard, j'ai pu faire face grâce à ça. Si papa et maman m'avaient fait la même chose que toi, je serais dans la même situation que toi en ce moment. » Isalyne regardait sa soeur avec attention et surtout avec compassion. Elle connaissait très bien Max, au fond c'était un homme bien malgré les apparences. Il était normal que Meri soit perdu dans cette situation, elle l'avait été aussi. Isalyne se devait d'être là pour sa petite soeur qui qu'il arrive. « Tu sais, je crois que je ne t'ai jamais raconté lorsque j'étais en couple avec Maxwell, enfin c'est récent Meri, ne t'inquiète pas. »
Elle se demandait comment elle aurait réagi si sa soeur avait eu une relation avec Aiden, elle eut des frissons rien qu'en ayant des images dans sa tête. Aussi bête que soit la situation, elle se demandait pourquoi ses parents étaient aussi pressés qu'elles soient mariées alors que l'aîné de la famille n'a même pas encore entendu une histoire de mariage. « Ce n'est pas comme si on avait le choix, tu le savais bien que ça finirait bien par arriver. J'avais des rêves aussi et depuis que je sais que je vais me marier, j'ai abandonné. Je pense que c'est le triste sort des mariages arrangés. » Isalyne voulait prendre sa petite soeur dans ses bras, pour la rassurer et pour la réconforter. Elle ne voulait pas que sa petite soeur perde espoir tout de même, elle ne méritait pas un futur comme ça. Après quelques minutes, Isalyne décida de se ressaisir, elle passa une main dans ses longs cheveux blonds et soupira avant de rejoindre sa petite soeur prêt du bord de l'eau. « Je ne pense pas que ça soit une bonne solution, au contraire, tu peux l'empirer en ayant une mauvaise relation avec lui. Je le connais, il n'abandonnera jamais Merida. C'est un Black après tout. » Elle ne pouvait pas s'empêcher de se souvenir de ce qu'elle avait traversé elle-même il n'y a pas aussi longtemps que ça. A ce moment-là, elle détestait ses parents, pour les avoir condamnés à se marier.
Sa sœur avait fini par arriver, lui demandant de répéter les premiers mots qui avaient pu être les siens, mais c'était inutile de s’attarder sur une simple constatation, quand le reste suffisait. Toutes ces explications, ces plaintes, cette colère, ces craintes qui faisaient toujours vibrer son cœur et l'empêcheraient de rester immobile trop longtemps. « Il ne faut pas comparer ma situation à la tienne, moi j'ai la chance de l'avoir apprit en dehors de Poudlard, j'ai pu faire face grâce à ça. Si papa et maman m'avaient fait la même chose que toi, je serais dans la même situation que toi en ce moment. » « Tu lui aurais renversé toutes les assiettes sur la tête ? » se moqua gentiment Merida en esquissant un sourire passager, bien trop fugace sur ses lèvres délicates. Elles n’avaient pas le même caractère, elles ne réagissaient pas de la même manière. Même si la vert et argent en aurait ressenti un profond soulagement sur le moment, le simple fait de lui tirer les cheveux avaient déjà été de trop. Même si elle ne supprimerait jamais ce geste en lui-même, ni même la gifle qu'elle avait pu plaquer sur la joue de l'héritier Black. La rougeur avait coloré sa joue à l'image de sa colère pour qu'il ait osé l'embrasser sans qu'elle soit d'accord, mais tout était devenu trop compliqué par la suite. Faible femme. Une définition qui ne lui avait jamais été, et à cet instant, elle avait l'impression pourtant, que de s'être cachée dans un placard pour lui échapper transformait sa réalité de manière indéfinissable. Et puis il ne fallait pas nier qu’elle appréciait le fils Buckley, c’était son ami, que Max… Pourtant, lorsqu’Isalyne souleva une réalité qu’elle ignorait, la jolie brune regarda attentivement sa sœur, s'immobilisant de surprise sur cette vérité qu'elle ne lui avait jamais glissée. Pourquoi ? Que s'était-il passé précisément ? « Tu es sortie avec le fils Black ? Quand ? Vous avez rompu à cause d’Aiden ou pour une autre raison ? » Les questions se précipitaient à ses lèvres tout autant que dans son esprit. Est-ce que cela remettait en cause tout ce qu’elle avait en tête ? Malheureusement non, mais cela pourrait peut-être lui servir, une munition de plus ce n’était pas à négliger… il fallait juste savoir quand. Quand précisément cette crotte d’hypogriphe était sorti avec sa sœur. Dans un même temps, elle n'arrivait pas à raisonner calmement, ne parvenant pas à ne pas penser négativement à son sujet. Trop de bruits. Trop de filles. Que cherchait-il précisément à faire ? Obtenir les deux sœurs comme des trophées ? Il avait tellement nié, prétendu qu’elle ne le connaissait pas, mais à côté de ça, ses actes ne jouaient aucunement en sa faveur. « Tu es toujours vierge ? Rassure-moi, vous n’avez pas… » demanda-t-elle d’une petite moue méfiante, incapable de savoir si le pire de l’histoire était qu’elle envisageait réellement de coucher un jour avec lui pour imaginer partager cet instant... ou l’hypothèse qu’il ait déjà pu toucher sa propre sœur alors qu’il lui faisait perdre tout contrôle. Elle aurait bien ajouté qu'Aiden n'approuverait pas ça, mais d'un autre côté, elle se doutait qu'Aiden tenait bien plus à sa sœur qu'il ne voulait bien l'avouer, et qu'Isalyne… Avancer ça ne ferait que l'agacer de toute manière, aussi n'en parla-t-elle pas.
Au contraire, la conversation dévia sous la propre décision de la cadette, se plaignant tout simplement de l’impact qu’aurait sur sa vie le fait de s’appeler Black. Cauchemar venimeux pour l’adolescente qui avait tellement de rêves à portée de ses doigts, ceux qui pourraient si justement grandir le nom de sa famille… alors qu’à présent, c’était celui d’une autre que ces derniers mettraient en valeur. Pourtant, Merida savait qu'elle ne pourrait jamais devenir une petite épouse docile restant à la maison. Elle ne l’avait jamais désiré, ne le pourrait tout simplement jamais. « Ce n'est pas comme si on avait le choix, tu le savais bien que ça finirait bien par arriver. J'avais des rêves aussi et depuis que je sais que je vais me marier, j'ai abandonné. Je pense que c'est le triste sort des mariages arrangés. » lui répondit sa sœur, laissant Merida mordiller ses lèvres et esquisser quelques pas sur l’herbe fraîche. Peut-être devrait-elle effectivement sacrifier son rêve de ne jamais se marier, mais le reste… pourquoi abandonner si vite ? Pourquoi se résigner définitivement ? Il devait y avoir une solution ! Et de cette pensée étaient nées d’autres questions qui s’étaient évadées des lèvres de la demoiselle incapable d’accepter la fatalité d’un destin qui brisait ses souhaits et qui la terrifiait véritablement. Comment un homme tel que lui pouvait-il la chambouler comme il l’avait fait ? Allant jusqu’à se réfugier dans le dernier endroit auquel elle aurait pu songer pour cela. Refuser de l’affronter. Préférer la fuite. Il… fallait interrompre tout ça, trouver un moyen pour qu’elle ne soit plus à son goût, en aucune manière, au point que ce soit lui qui interrompe cette alliance et que cela ne retombe pas sur les Eisenberg. Il fallait juste trouver quoi. « Je ne pense pas que ça soit une bonne solution, au contraire, tu peux l'empirer en ayant une mauvaise relation avec lui. Je le connais, il n'abandonnera jamais Merida. C'est un Black après tout. »
« Empirer ? » s’exclama-t-elle en faisant face à sa sœur. « Tu ne comprends pas Isa… ça ne peut pas être pire que maintenant. Je préférerais qu’il me déteste ! Il devrait me détester ! Je suis si… moi ! » soupira-t-elle une nouvelle fois… consciente que sa sœur avait raison. Pourquoi maintenant que leurs familles lui en donnaient l’autorisation et le droit renoncerait-il à celle qu’il convoitait depuis près de trois ans ? Pourquoi alors qu’il n’avait pas baissé les bras jusqu’ici ? Pourquoi alors qu’il avait à présent conscience qu’elle ne lui était pas indifférente ? Qu'il l'avait troublé à tel point qu'elle en avait fuit ? Au lieu de cela, elle s'énerva toute seule tout en réfléchissant. « Et il est tellement arrogant ! Il m’a embrassée tu sais ? Il est tellement suffisant qu’il m’a même dit être le meilleur que je pourrais avoir pour ma première fois, lui qui déserte tellement de lits ! quand je lui ai dit que je ne la lui donnerai pas ! Comment j’ai pu le laisser m’embrasser contre ce mur ? Comment j’ai pu répondre à son baiser ? Je deviens folle ! Folle parce que mon inexpérience joue contre moi ! »
Lorsque sa sœur était dans une situation de détresse, elle était là pour être à ses côtés. Elle ne voulait pas l’abandonner, surtout à cette période de sa vie. Elle savait au combien c’était douloureux d’être fiancé à un homme qui ne nous voit comme un moyen de redorer le nom de la famille. Isalyne supposait que Max n’allait pas lui facilité la tache, il aimait beaucoup les défis surtout lorsqu’une femme est dans la partie. « Tu oses te moquer de moi ? On verra lorsque tu dîneras en face de lui, tu seras bien tenter de lui envoyer une assiette en pleine figure. » La jeune rouge et or rigola face à la remarque véridique de sa petite sœur. Elle se souviendrait à jamais de cette scène, surtout lorsqu’elle avait envoyé son assiette sur se pauvre Daemon. Depuis, elle avait eu la chance de ne plus souffrir autant qu’avant, elle espérait que Merida ait cette chance aussi. Isalyne allait avoir une conversation très sérieuse avec Maxwell, une chose qu’elle essaye d’éviter depuis longtemps maintenant. Ce n’était pas évident, la situation entre les deux s’était vraiment dégradé, au point qu’elle essaye de ne plus le voir ou de lui parler. Merida n’avait pas autant de chance qu’elle car contrairement à Aiden qui est en dernière année, Max n’est pas sur le point de partir. « Oui enfin c’était pas vraiment une vraie relation amoureuse. En fait, c’était plutôt étrange, nous nous sommes quittés car disons que ma situation avec Aiden a quelque peu changé et je ne peux pas sortir avec un autre homme maintenant. » En effet, si une personne regardait les éléments dans leur ensemble, elle trouverait ça glauque. Après être sortie avec la grande sœur, il était fiancé à la plus jeune. Il allait pouvoir se vanter de ses exploits auprès de ses amis. En réalité, il était presque sûr que Max n’est pas choisi Merida, après tout Aiden n’avait eu son mot a dire dans l’histoire. « Non je n’ai rien fait Merida, tu imagines si j’avais commis cette erreur, Aiden aurait refusé de se marier et nos parents auraient hontes de moi. Tu devrais faire la même chose, ne prend pas se risque, ils peuvent te la faire payer. » Isalyne n’osa pas imaginer ce qui pourrais se passer si elle avait couché avec Max pendant qu’ils étaient ensemble. Après, c’est une histoire personnel après tout pourquoi les hommes exigeraient qu’une femme soit pure alors qu’ils ont eu de multiples aventures avant elle. Il est clair que s’était une injustice, mais elles ne pouvaient rien y faire. C’est en y pensent de plus prêt qu’elle espéra que sa petite sœur soit vierge.
Merida avait de grands rêves et à cause de cette histoire, ils étaient compromis. Isalyne avait demandé à son père de trouver un homme un homme qui corresponde à sa sœur, qu’il partage les mêmes envies et les mêmes rêves. Maintenant, elle avait peur que sa petite sœur agisse trop rapidement et qu’elle fasse une énorme erreur. « Je t’en supplie Meri, ne tente rien sans m’en parler avant, c’est très important et cette histoire peut virer au cauchemar pour nous tous. » Elle voyait très bien que sa petite sœur était perdue dans ses réflexions et cela l’inquiéta encore plus. Elle-même avait pensé à différents moyens lorsqu’elle était plus jeune, mais aucune n’était possible sans que personne ne soit touché par les conséquences de son acte. « Non je t’assure, ça pourrait être pire. Je connais très bien Max, il ne te détestera jamais si tu ne vas pas trop loin dans tes actes, crois moi je veux te protéger et je sais qu’il aime jouer alors je veux que tu fasses attention. » La pauvre devait se poser plein de questions et personne ne pouvait lui répondre mise à part elle-même. Isalyne ne voulait pas que sa sœur ait la même relation qu’elle avait avec Aiden. Cette situation lui gâchait vraiment la vie et être en confrontation constante avec un homme est quelque chose d’horrible. « Vous vous êtes embrassés ? Surtout ne l’écoute pas, il veut juste t’embêter même si je suis sûre qu’il croit vraiment ce qu’il ta dit. Laisse les choses allé et surtout ne panique pas, il va trouver ça encore plus amusant alors affronte le fièrement et montre lui que rien ne te touche. » L’année n’allait pas être simple, entre ses problèmes personnels et cette annonce, Isalyne n’allait pas s’ennuyer.
Merida continua de sourire en entendant la réponse de sa sœur à son sujet, mais après tout, elle-même avait eu envie de bien pire dans cette Grande Salle, et sa baguette si proche de ses doigts l’avait démangée. Ce n’était sûrement pas des assiettes qu’elle aurait envie de lui envoyer, mais de renverser la table toute entière. Néanmoins, Merida était bien trop maîtresse d’elle-même lors de ces évènements mondains pour se laisser submerger par l’impulsivité. Elle savait patienter, attendre, malgré l’impatience qui bouillonnerait au fond d’elle. Comme ce matin-même dans cette Grande Salle où elle n’avait pu résister à le saisir par les cheveux pour lui faire mal et lui révéler toute son amertume à ce sujet. « Oui enfin c’était pas vraiment une vraie relation amoureuse. commença ensuite Isalyne pour répondre à sa première interrogation concernant son histoire avec Max. Que voulait-elle dire exactement ? En était-ce une ou non ? Mais loin de s’appesantir sur la question, la cadette haussa négligemment les épaules ; au fond cela n’avait pas grande importance, puisqu’elle n’avait jugé bon de lui parler de cet épisode, sûrement était-ce parce qu’il n’avait pas compté au fond. Et puis… même si sa sœur ne voulait pas l’avouer, Merida avait cru deviner qu’Aiden, tout comme elle, ne se détestaient pas véritablement. Peut-être même avait-elle remarqué… un petit quelque chose, mais ils le découvraient bien eux-mêmes… même si de l’extérieur, le temps avait fait en sorte que leurs relations gagnent en maturité et soient moins enfantines.
« Non je n’ai rien fait Merida, tu imagines si j’avais commis cette erreur, Aiden aurait refusé de se marier et nos parents auraient hontes de moi. Tu devrais faire la même chose, ne prend pas se risque, ils peuvent te la faire payer. Je t’en supplie Meri, ne tente rien sans m’en parler avant, c’est très important et cette histoire peut virer au cauchemar pour nous tous. » la suppliait finalement sa sœur, comme si… croyait-elle vraiment qu’elle ferait quelque chose qui pourrait porter préjudice à leur famille ? Qu’elle oserait commettre quelque chose qui amènerait la honte sur leur nom ? Leurs parents, mieux que n’importe qui, savaient que Merida finirait par courber l’échine, qu’elle accepterait, même de mauvaise grâce, d’épouser Maxwell. Elle leur avait toujours obéit, sachant rester à sa place en toute circonstance tout en gardant cette étincelle d’authenticité qui parfois brillait dans ses yeux, cette colère qui rampait sous sa peau, cette parcelle sauvage qui la rendait si difficile à cerner en fin de compte. La preuve étant qu’elle n’avait pas l’intention de rompre elle-même ces fiançailles, mais qu’elle espérait le pousser lui à le faire, sans que son honneur n’en soit entaché. Mais comment ? Là était toute la question.
« Je n’ai pas l’intention de couvrir de honte notre famille Isa, rassure-toi… et le jour où un autre homme posera la main sur moi n’est malheureusement pas prêt d’arriver. Je le voudrais tellement si tu savais ! Capable de m’offrir, de m’ouvrir et de laisser l’un d’eux m’effleurer. Mais j’en suis incapable… » souffla-t-elle d’une voix qui trembla sur la fin de ces mots… de colère, de rancœur, d’insoumission… « Ils sont tellement persuadés que je suis trop sage que les Black n’ont sûrement même pas posé la question. Ma réputation me précède dans tout Poudlard et sûrement au dehors. Aucun problème à avoir, Merida est distante avec presque tous les garçons, à part ceux qui sont presque comme des frères pour elle. » termina-t-elle avec ironie, car jusqu’à aujourd’hui, elle aurait pu se passer du mot ‘autre’, elle aurait pu crier sur les toits qu’aucun garçon ne l’avait jamais touchée, ni même embrassée au point de la faire frémir, de laisser ses lèvres réclamer ces autres. Mais à présent c’était impossible. A présent, elle ne pouvait pas nier, ni même oublier qu’elle s’était perdue dans ses bras.
« […] Je t’assure, ça pourrait être pire. Je connais très bien Max, il ne te détestera jamais si tu ne vas pas trop loin dans tes actes, crois moi je veux te protéger et je sais qu’il aime jouer alors je veux que tu fasses attention. » Faire attention ? A ne pas aller trop loin ? Ou à se méfier de lui ? Elle voulut lui poser la question, mais déjà sa sœur poursuivait avec sa question sur leurs baisers, car il y en avait eu plusieurs. Plusieurs… qui avaient su éveiller en elle cette passion endormie qu’elle n’avait même jamais permis qu’on effleure ainsi, de tant de manières différentes. Elle se contentait de l’écouter sans l’interrompre, consciente pourtant qu’elle devait déjà être plus amusante… « Oui… On s’est embrassé… Plus d’une fois… » soupira-t-elle une nouvelle fois. Comment en quelques minutes avait-elle pu goûter tant de fois à ses lèvres ? Et puis ne pas paniquer…. S’enfermer dans un placard ca comptait aussi ? Ces conseils arrivaient bien trop tard et il n’était même pas certains qu’ils aient pu changer quoique ce soit si elles les avaient connus un peu plus tôt. Aurait-elle tenté le diable en restant face à lui ? A ses lèvres ? Collée à lui et à ce mur ? Par Merlin, non !
« C’est trop tard ! Définitivement trop tard pour ça. Tu savais toi qu’il y avait un placard à balais à côté de la Grande Salle ? Moi pas… jusqu’à ce matin. Nom d’une gargouille, je l’ai fui à l’intérieur d’un placard à balais ! » s’exclama-t-elle avant de placer ses mains sur son visage pour le dissimuler. La suite était encore gravée dans sa mémoire… cette gentillesse à s’excuser, à attendre derrière cette maudite porte plutôt qu’à l’ouvrir de force tant qu’elle ne l’avait pas fait d’elle-même. Ce nouveau baiser échangé avec tant de… elle préférait qu’il lui en veuille, qu’il soit en colère après elle, ça elle saurait l’affronter, ça elle saurait le gérer. Elle préférait ne plus l’intéresser, mais comment parvenir à un tel miracle ? Peut-être que cette réponse se trouvait dans les paroles de sa sœur finalement… Laissant ses doigts glisser de son visage, ses traits exprimaient déjà cette question qu’elle s’apprêtait à exprimer, cette idée qui allait sûrement faire dire à Isalyne qu’elle était mauvaise. Mais pas à aux yeux de la brune qui y voyait peut-être une échappatoire… si seulement il était dupe. S’il ne s’en amusait pas. « S’il n’y a plus de jeu, il abandonnerait peut-être. Non ? Si je parviens à jouer les fiancées modèles… » plus de cinq minutes. « … peut-être que je ne l’intéresserais plus. Si j’arrête de me battre et que je lui offre la pire fiancée sang pur qu’il est en droit d’avoir, peut-être que je deviendrai fade à ses yeux et qu’il ne cherchera plus à m’obtenir. Je pourrais… réclamer une bague hors de prix à mettre à mon doigt pour affirmer de notre lien, m’afficher avec lui en dirigeant chaque attention, en ne le laissant jamais se retrouver seul avec moi. Tu crois que si je deviens une fiancée banale, idiote et sans saveur, il abandonnera ? » La question était surtout… se laisserait-il manipuler si facilement ? Ne profiterait-il pas à son tour de la situation à tel point qu’elle finirait par craquer, hurler, et sombrer à nouveau sous cette passion qu’elle détestait ? L’idée lui paraissait pourtant bonne si elle était contrôlée. Mais mieux que nulle autre, elle aurait dû ne pas oublier que ce baiser chaste qu’elle désirait lui prouver avait disparu sous un véritable baiser… et que toute cette histoire risquait de se retourner à nouveau contre elle, ne faisant qu'attiser les braises du désir qui palpitaient entre eux.
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