+ SORCIER DEPUIS LE : 21/11/2016 + PARCHEMINS : 6 + LOCALISATION : Certainement dans son bureau à Poudlard. Mais vous pouvez également le trouver dans sa demeure familiale Yr Aderyn. Elle cache le siège de l'ordre du Phénix par le sortilège fidelitas dont il est le gardien du secret.
L’agitation était à son comble dans la grande salle en ce dernier soir de l’année où se déroulerait l’habituel banquet. Le lendemain, les élèves regagneraient leur foyer pour passer les vacances d’été dans un climat un peu tendu au vu des événements de fin d’année et de la montée en puissance de Lord Voldemort. De plus, les Aurors étaient toujours présent à la table des professeurs pour rappeler au bon souvenir des élèves l’incident de la salle des trophées.
Des rumeurs avaient circulé au sujet du directeur de Poudlard depuis sa première audition par le Magenmagot qui n’avait pas manqué d’être médiatisée. Des mauvaises langues s’accordaient à dire qu’il allait sans doute quitter la direction de l’école et qu’il ne serait probablement pas là pour le banquet de fin d’année. Par ailleurs, nombre d’élèves étaient tellement occupés à bavarder et à échanger au sujet des résultats des examens que personne n’avait semble-t-il remarqué l’arrivée discrète de l’illustre sorcier.
Dumbledore attendait patiemment derrière son pupitre, balayant la Grande Salle de son regard bienveillant. Puis il s’éclaircit la gorge et le brouhaha s’évanouit. « Une nouvelle année se termine tant bien que mal et je suis content de voir que bon nombre d’entre vous n’ont pas succombé à la fainéantise malgré les petits incidents survenus dernièrement et je suis fier de vous annoncer que les résultats sont même plutôt bons. Les professeurs ont naturellement tenu compte dans leur notation, des difficultés que vous avez pu rencontrer. Demain, vous pourrez oublier tout ceci et vous vider la tête pendant ces quelques mois de vacances pour revenir en pleine forme à la rentrée de septembre. Je compte sur vous pour prendre soin de vous pendant cet été et c’est avec grand plaisir que je vous accueillerais à la rentrée prochaine. » dit-il avec malice pour couper court à tous les ragots qui avaient pu circuler au mois de juin.
« Maintenant, passons au moment tant attendu de décerner la coupe des Quatre Maisons. »
Il frappa dans ses mains et la salle fut décorée de rouge et d’or mettant à l’honneur le lion altier des Gryffondor.
« Cette année, c’est Gryffondor qui remporte la coupe ! Bravo Gryffondor ! »
Après un tonnerre d’applaudissement, Dumbledore annonça le début du banquet et des victuailles toutes plus appétissantes les unes que les autres apparurent sur les tables.
« Afin que tout le monde puisse profiter de la soirée dans la joie et la bonne humeur et de ne pas terminer cette année sur une note négative, je vous prie de ne pas quitter la Grande Salle seuls. Préférez les déplacements par petits groupes accompagnés d’un professeur ou d’un Auror si vous deviez nous quitter pour aller vous coucher. Je vous rappelle qu’il est interdit de traîner dans les étages. » Il ponctua ses dires d’un regard appuyé aux spécialistes du maraudage.
« Bon appétit ! »
Quelques précisions
→ Ce topic se déroule le mardi 30 juin 1981, dans la Grande Salle . → Tous les élèves ainsi que le personnel de l'école est convié au banquet de fin d'année. → Le banquet dure toute la soirée, jusqu'à satiété et/ou épuisement. → Les professeurs et les Aurors ont reçu des consignes avant le banquet et sont chargés de veiller au grain pour éviter les débordements. Ils n'hésiteront pas à raccompagner les élèves jusqu'à la porte de leurs maisons respectives.
Ce sujet est ouvert à tous, tout le monde est encouragé à participer. Que vous soyez élève, professeur ou personnel de l’école, n'hésitez pas à faire réagir votre personnage au discours de Dumbledore et à prendre part au banquet.
→ Vous pouvez poster comme bon vous semble, autant de fois que vous le jugerez nécessaire pendant une période de trois à quatre semaines. (Nous vous informerons de l'échéance) → Merci de privilégier les rps courts. Pas plus de 600 mots maximum s’il vous plait. → DP ou Dumbledore pourront intervenir dans le sujet si nécessaire. → Si vous avez des questions vous pouvez les poser dans ce topic.
Ezra Scodelario
LA BLESSURE DE L'INSOMNIE
+ SORCIER DEPUIS LE : 24/01/2013 + PARCHEMINS : 358 + LOCALISATION : Principalement dans l'enceinte du château de Poudlard depuis septembre dernier
Tonight I'm gonna have myself a real good time ⊹ I feel alive and the world turning inside out La fin de l’année avait été quelque peu chaotique. L’attaque au marché nocturne, puis la découverte des mannequins dans la salle des trophées avait ébranlé un bon nombre de nos étudiants et les examens ne s’étaient pas forcément passés aussi sereinement que d’habitude. Pour autant, les résultats sont corrects et l’ambiance au château a retrouvé un peu de sa légèreté coutumière d’une veille de vacances d'été. Ce soir se déroule le légendaire banquet de fin d’année, nous allons ainsi pouvoir partager un petit moment de convivialité pour fêter ces deux évènements de joie en ces temps plutôt sombres.
Je passe les portes de la grande salle et la traverse tranquillement en direction de la table des professeurs. Il est encore tôt et il n’y a pas encore beaucoup d’élèves installés. Je repère pourtant quelques connaissances et n’hésite pas à leur faire des petits signes de tête, de main ou à les saluer oralement. Un large sourire heureux et sincère se colle à mes lèvres, je suis d’une humeur extrêmement positive lorsque je m’installe à ma place. Cela fait du bien de retrouver un peu de légèreté, même si ce n’est que pour une soirée et qu’on n’en oublie pas pour autant ce qu’il se passe à l’extérieur du château. Un de mes collègues s’installe à mes côtés. « Salut ! La journée a été bonne ? C’est plaisant de revivre ce banquet de fin d’année de cette table, tu ne trouves pas ? Regarde-moi tous ses élèves qui ne parlent que de projets de vacances. » Oh bien sur, je ne suis pas idiot ! L’insouciance et la naïveté ne planent qu’en surface. Nombreux d’entre eux gardent en tête l’avènement de la magie noire et du combat qui commence à faire rage au dehors. Certains doivent s’inquiéter pour eux et pour leur famille. Certains n’ont peut-être même plus de chez eux. Je pense au jeune O’Conchuir qui traverse une période particulièrement difficile. Perdre un parent est une chose que je ne souhaite à personne. Pour autant, la liesse des festivités et l’attente des résultats de la coupe des quatre maisons confèrent à la soirée un petit côté plus léger.
Je remarque quasiment tout de suite l’arrivée de notre cher directeur. Dumbledore se poste derrière son pupitre et je suis plus que ravi de le voir si flamboyant malgré l’audition qu’il subit actuellement. Comme d’habitude, il captive son auditoire, félicite tous les élèves, ôte le doute qu’en a une possible rétractation de sa part au poste de directeur. L'annonce est faite et la grande salle revêt les couleurs de mon ancienne maison. Je ne suis pas peu fier pour ma première année en tant que professeur de voir mes couleurs orner majestueusement la pièce. Puis, les tables une fois garnie de victuailles, Dumbledore met en garde les petits plaisantins de se soustraire à la règle d’être escorté par un adulte pour retourner à son dortoir et laisse retentir un bon appétit sonore qui lance le début de la soirée. Depuis l’histoire des mannequins, nous avons redoublés de vigilance pour éviter toute attaque comme a pu subir Bluenn Carter de serdaigle. Ce soir, tous les adultes présents, les professeurs et les aurors qui ont participé à l’enquête, ont été missionné pour assurer la sécurité de tous. La soirée risque d’être longue s’il faut raccompagner chaque élève à la porte de sa maison, mais cela est important et pourra peut-être conduire à des situations étonnantes. Je commence à me servir et lâche joyeusement : « C’est encore mieux que dans mes souvenirs ! Le banquet de fin d’année a toujours été un moment précieux et agréable ! »
Le verdict des examens avait été révélateur et impitoyable, bien que Dumbledore nous rassura, lors de son discours, sur la clémence de la notation. C’était encore pire. Je n’avais obtenu que deux Optimals et je devais avouer que j’avais du mal à l’encaisser. Cela ne me ressemblait pas. Je valais bien mieux que cela, je le savais. Tout le monde le savait. Mais les résultats étaient éloquents. Je ne savais pas gérer les perturbations extérieures et je m’étais laissé bien trop distraire ces derniers temps. Je ne pu m’empêcher d’éprouver un sentiment de honte, d’amertume et de culpabilité et je passai l’après-midi enfermé dans le dortoir des Serdaigles à méditer sur les répercutions que cela pourraient avoir sur mon avenir. Qu’allais-je faire maintenant ? Je n’avais pas pu me résoudre à envoyer tout de suite mes résultats à monsieur Hamilton. Au lieu de cela, j’avais écrit à mon père, espérant qu’il puisse argumenter en ma faveur auprès du ministère. J’avais hésité à aller trouver Ezra aussi, pour discuter avec lui et peut être chercher un peu de réconfort. Mais je n’avais pas eu envie de croiser qui que ce soit d’autre en chemin.
Je voulais que le temps s’arrête. Je n’avais pas envie de quitter Poudlard, malgré les difficultés que j’avais pu y rencontrer, j’avais de bons souvenirs ici et j’y avais passé quelques uns des meilleurs moments de ma vie avec mes meilleurs amis. Je n’avais pas envie d’affronter le monde extérieur et ses menaces terrifiantes. Cette crainte n’était certes pas nouvelle, je savais que je ne pouvais y couper, mais maintenant que le banquet de fin d’année était sur le point d’avoir lieu, elle était plus que jamais une réalité. Ma nouvelle réalité.
C’était la boule au ventre et la gorge serrée que je rejoignis la Grande Salle ce soir là, en compagnie de Clarence, toujours, le préfet de Serdaigle, pour sa dernière année. Nous étions comme des siamois tous les deux. Il n’y avait pas encore foule lorsque nous gagnâmes la table des Serdaigles. Mes sœurs étaient là, avec leurs amies et le sourire d’Eireen, mon étoile filante, qui vantait avec entrain notre précédent séjour en Roumanie, me donna du baume au cœur. Il y avait des choses qui ne changeraient jamais. Notre famille serait bientôt réunie pour les vacances d’été.
J’emboîtai le pas de Macmillan le long de la tablée des bleu et argent, coulant un regard discret à la table des serpentards, non sans une certaine appréhension. Elle n’était pas encore là.
J’adressai un grand sourire à Ezra lorsqu’il salua notre table, me promettant d’aller le trouver avant la fin de la soirée, puis je me laissai gagner par l’enthousiasme ambiant. Autant profiter à fond de cette dernière soirée, comme il se doit. Lorsque le silence revint enfin, je me joignis à mes camarades pour saluer la victoire des Gryffondor et je souris en sentant le regard appuyé du directeur sur ma personne à l’évocation des spécialistes de la maraude. Je n’étais pas le seul à être visé et, amusé, je suivis son regard se poser sur Ethan et Siméon notamment, à qui j’adressai un sourire goguenard et complice dans la connerie. Toujours ! Puis mon regard s’attarda sur Lulla à qui j’adressai mon plus beau sourire après être passésubrepticement par la case air d’autoroute un peu niais.
Lulla C. Pietru
TOUT CE QUI BRILLE
+ SORCIER DEPUIS LE : 02/09/2016 + PARCHEMINS : 306 + LOCALISATION : Poudlard en général
On y est. C'est le dernier soir que je passe à Poudlard. Il y a comme un poids qui me cloue au sol et m'empêche d'avancer. Et, cette petite voix nasillarde qui me susurre à l'oreille que demain, il faudra rentrer à la maison. Pour de bon. Troquer ma prison que je connais si bien pour une cage dorée. En comparaison, l'école, son concierge et ses aurors nouvellement placés m'offraient une certaine liberté. Au manoir Silverwind, j'ai bien peur d'étouffer sous le poids de leurs convenances. Quand à la déception que je vais représenter à l'annonce de mes notes... Je soupire, glacée par cet immobilisme qui ne me ressemble pas. Il ne me reste qu'un soir, n'est-ce-pas ? C'est un soir de plus pour briller, désobéir et être inconsciente. Ça, je sais le faire. D'autant plus que ça m'amuse. Je sors donc des dortoirs, drapée de mon orgueil et de mon insolence. J'observe ceux qui ont partagé ma vie ces dernières années. J'ai un brin de nostalgie pour ceux qui sortent du lot : Dawn, Zephyr, Gale. Si je mens sur mon sourire, c'est juste parce que j'ai peur qu'ils m'oublient. De ne plus compter pour eux. Quitte à devenir un souvenir, autant qu'il soit vivace.
Je rejoins la grande salle en compagnie de certains de mes camardes. Évidemment, je ne peux pas m'empêcher de jeter un oeil vers la table des Serdaigle pour vérifier sa présence. Nos discussions légères et futiles d'adolescents sont vite interrompus par le discours de Dumbledore. Je dois admettre que nous mettons peu d'enthousiasme à applaudir les rouge et or. Il ne s'agit que de politesse.
Viennent ensuite les recommandations. C'est amusant comme les mots du directeur me font l'effet d'une invitation. De plus, je n'ai pas l'impression d'avoir grand chose à craindre. Que pourrait-il m'arriver de pire que ce bulletin de note assez inégal, voir médiocre ? Un renvoi ? Allons donc, dès demain, je ne serai plus considérée comme une élève. J'entends déjà quelques murmures concernant le cachot n°7 mais mon regard accroche celui d'O'Carley. Mon coeur (parce que oui, j'en ai un) bat un peu plus fort. "Tu seras des nôtres ?" Je cligne des yeux avant de me tourner vers mon voisin de table. "Hum ? Peut-être, qui sait ?" J'enfile mon sourire enjôleur tout en daignant prévenir "J'reviens."
Je me faufile jusqu'à atteindre Benedict. Les tables sont remplis de mets alléchants. Les discussions et les éclats de rire remplissent la grande salle d'une fracas chaleureux. Par respect pour son côté vieux jeu légèrement pénible, j'essaie d'adopter une attitude plus réservée qu'à la normale. Placée dans son dos, je pose mon coude sur son épaule pour rapprocher mon visage. Je murmure le plus discrètement que possible "Pourquoi tu m'allumes en me faisant ton sourire innocent, O'Carley ?" Je saisis l'occasion pour m'emparer d'un morceau de pain sur la table, avant d'ajouter, reprenant une hauteur de voix plus naturelle. " T'as vu Dumbledore m'a expressément autorisée à passer la fin de soirée en haut de la tour d'astronomie. Comme ça, je ne traînerai pas dans les couloirs." Enfin, je dis ça, je dis rien.
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Le discours de Dumbledore laissait Lumen sceptique. Après de longues semaines difficiles, l'année touchait à sa fin. L'attaque du marché nocturne, les menaces à peine voilées qui interrompirent les ateliers et la bataille de Gringotts lui donnaient mal au cœur et l’inquiétaient plus qu'elle n'acceptait de le dire. Ses notes aux BUSES ne la préoccupaient pas tellement. Ses résultats étaient plus qu'excellents en métamorphose, sortilège et histoire de la magie. En potions et en botanique, ce n'était que le fruit d'une paresse inouïe due au désintérêt qu'elle portait à ces deux matières. A vrai dire, elle n'avait jamais compté les suivre au delà de la cinquième année, ça ne changeait pas grand chose à ses aspirations. Seule ombre au tableau, le joli et décevant acceptable en défense contre les forces du mal. Elle ne craignait pas la colère de ses parents. Ils s'en moquaient parfaitement. La seule personne qui s'intéresserait vraiment à ses exploits - ou non d'ailleurs - portait le nom d'Alexia Shafiq. Elle la considérait désormais comme son unique véritable famille. Les liens du sang ne valaient plus grand chose dans son existence. Elle se gratta le sourcil droit quand l'annonce de la victoire de gryffondor lui parvint aux oreilles. Cela ne la réjouissait pas outre mesure, elle s'en fichait éperdument. Elle n'assimilait pas cette rivalité entre les différentes maisons, et cela encore après avoir essayé pendant plus de cinq ans. Elle ne voyait pas serpentard, poufsouffle ou serdaigle comme des ennemis possibles, plutôt comme des connaissances éventuelles. Elle se contentait donc de balayer la salle d'un regard et d'attendre attentivement la fin des applaudissements et de ce discours qu'elle voyait comme une perte de temps. Le vieux Dumbledore faisait bonne figure avec des mots encourageants sur l'avenir, mais le ministère l'avait dans son collimateur.
Les différents plats apparurent d'un claquement de doigt et Lumen hésita un instant. Qu'allait-elle bien pouvoir prendre ? Il y avait tellement de choses ici. Puis son voisin leva sa fourchette avec un énorme bout de viande accroché au bout. « Elle est très tendre cette viande, tu n'en veux pas ? » Lui demanda t-il. Elle tourna la tête et haussa un sourcil étonnée qu'on s'adresse à elle. « Mmh ? » Répondit-elle. Elle plongea son regard dans les prunelles de son voisin toujours surprise par le sujet de conversation qu'il abordait. « Les fournisseurs de Poudlard savent vraiment ce qu'ils font. Des professionnels. J'en parlerais à mon père pour qu'il contacte Dumbledore afin d'obtenir les coordonnées de ces commerces. » Il croqua dans le morceau de viande et sourit ensuite de toutes ses dents... Euuurk. Il avait un morceau de poulet coincé entre les chicots. « J'aime moins leur légumes, cependant. La friture est bien meilleure. » Lumen baissa la tête et soupira. Elle chercha du regard une place plus loin. Miracle, plus loin, se trouvait Ethan. De bien meilleure compagnie d'ailleurs. Elle sortit du banc et glissa à son voisin de table avec un certain dédain dans la voix : « Je comprends mieux pourquoi les hippopotames ressemblent à des squelettes à côté de toi. » Elle parcourut quelques mètres et rejoignit Ethan très rapidement, voyant en lui une sorte de sauveur. Elle posa sa main sur l'épaule du garçon pour se faire connaître et s'installa à côté de lui. « Il y a un goret qui a tenu à m'expliquer son amour inconditionnel pour le gras. » Disait-elle dans un murmure que seul Ethan pouvait entendre. Elle laissa ensuite échapper un rire et regarda l'assiette vide posée sur la table qui attendait manifestement que sa seule venue. Elle se servit des œufs durs et des haricots verts. « Puis, il avait un bout de viande entre ses dents bien visible.. Rah ! Dégoûtant. » En attendant sa réponse, elle mit de l'eau dans son verre.
La fin d’année était arrivée, on avait passé nos exam, ceux de 5eme année eux avaient dû passé leur BUSE et l’année prochaine serait ma dernière année. C’était censé être l’année où j’allais prendre enfin une décision sur ce que j’allais faire de ma vie, et même si cette année, j’avais eu une petite idée, dorénavant, je ne savais plus trop vers quoi me tourner. Mais les changements dans ma vie allaient se fais beaucoup plus tôt que prévu, car si chaque année, je retournais chez mon père, maintenant, c’était définitivement compromis avec son décès.
Cela était vraiment étrange, se dire qu’on ne dormirait plus dans son lit, que vous alliez devoir dormir chez vos grands-parents. Vous ne pouvez vous empêcher de vous dire que cela ne sera pas pareil même si vous aimez vos grands-parents. Alors oui, ma vie changeait dès demain, quand j’aurai touché le sol de cette gare. Je ne verrai pas mon père et j’allais devoir m’y habituer comment j’allais faire alors que je ne m’étais pas véritablement fait à l’idée qu’il était mort. D’ailleurs, j’étais tellement dans mes pensées que je ne faisais pas vraiment attention à ce que notre directeur nous disait.
De toute manière, si on était assez intelligent, on pouvait savoir les grandes lignes de son discours, qui parlerais surement des évènements qui se sont passés durant l’année, car il fallait avouer que cela n’avait pas été de tout répond cette année et pas rien que pour moi. Elle avait été difficile pour bon nombre d’entre nous, avec cette attaque au pré au lard, ou encore ce qui s’était passé à gringotts. Alors non, je n’avais pas le monopole de la douleur, j’en étais bien conscient. Mais je devais avouer que je n’en avais rien à faire de leur douleur, du moins pour le moment.
Et puis vient une personne dont j’aimais la présence et qui était bien une de seule personne qui ne m’importunerait jamais. Cette personne n’était autre que Lumen qui venait de s’asseoir à mes côtés et qui commençait me parler d’une personne qui avait dû faire l’éloge de la viande… Il fallait reconnaître qu’elle était plutôt bonne cette viande. Mais j’eus un sourire et un petit rire quand elle parlait de ce gryffondor et de son bout de viande coincer entre les dents. Et avec humour et la poussant doucement à coup d’épaule. « Pourtant, le gras c’est la vie. » Je prenais de quoi manger, un peu de tout, car j’avais quand même un peu faim… non en fait, j’avais une grosse faim. Lumen se servait de l’eau dans son verre. « Me dis pas que tu vas prendre que de l’eau ? » Je regardais son petit verre d’eau et son assiette vide, pris une cuillère d’œufs, pas une grosse, car j’avais déjà remarqué qu’elle ne mangeait pas beaucoup contrairement à moi. « Des œufs ? » Puis tout en la servant « Alors tu comptes faire quoi cet été? » je coupais un morceau de viande que je mis en bouche. Et le gars qui avait parlé à lumen avait raison la viande était vraiment très bonne.
Codage par Emi Burton
Ebony M. Lancaster
+ SORCIER DEPUIS LE : 05/10/2014 + PARCHEMINS : 502
L'année s'achevait sur un bilan assez mitigé. Elle ne parvenait pas imaginer si c'était une bonne ou mauvaise chose. D'un côté, les élèves allaient enfin pouvoir retourner chez eux, prendre un repos bien mérité et retrouver leur famille. De l'autre, elle se demandait s'ils seraient plus en sécurité chez eux qu'à Poudlard. Cette simple pensée lui filait de l'urticaire. Elle se rappelait les sombres évènements à la perfection : l'agression de la jeune Bluenn, le marché nocturne, les mannequins pendus dans la salle de trophée et plus récemment l'attaque de Gringotts. D'un point de vue plus personnel, elle avait vécu d'autres choses tout aussi marquantes : sa propre agression, l'installation de Cassie chez elle à noël, la mort de son grand-oncle - ainsi que l'héritage qui en découlait - et pour finir la venue d'Alice à Poudlard, dans son infirmerie. Alice qui se trouvait assise à côté d'elle justement et qui écoutait tout comme elle le discours de Dumbledore. Ses mots se voulaient rassurants, mais il était difficile de ne pas avoir un pincement au cœur en l'écoutant. On ne pouvait pas ignorer l'enquête dont il avait fait l'objet ainsi que le procès qui s'ensuivit. Si Dumbledore était forcé de quitter l'école, que deviendrait Poudlard ? De qui hériteraient-ils ? Les questions devaient se poser et elle en craignait les réponses. Elle préféra toutefois se concentrer sur les bonnes nouvelles : pas de blessé, pas de nouvelle menace et des résultats, à sa connaissance, plus que convenables aux examens. Sous la table, elle étendit les bras et fit craquer ses mains prise d'une assez grande nervosité. Le directeur annonça la victoire de gryffondor et Ebony se joignit rapidement aux applaudissements. Il fallait reconnaître la supériorité de gryffondor cette fois-ci, leurs points étant nettement supérieurs à ceux obtenus par les trois autres maisons. Elle jeta un coup d'œil à Alice et lui fit une petite grimace déçue de ne pas voir serdaigle triompher par leur intelligence. « Quel dommage de ne pas voir la grande salle aux couleurs de notre ancienne maison. » Dit-elle à sa collègue, tout en lui faisant un fin sourire.
Sa relation avec Alice était cordiale pour le moment. Elle ne se sentait pas assez proche d'elle pour en faire son amie, mais disons que le navire allait dans le bon sens et que peut-être elles trouveraient enfin le bon quai. Quand elle avait vu Alice revenir à l'infirmerie après un week-end avec des bleus, elle s'était inquiétée, mais n'avait pas cherché à insister non plus. Elle faisait quelques théories bien entendu, mais n'osait pas lui poser de question. Elle n'éprouvait aucune envie d'empiéter sur sa vie privée. C'était seulement sa collègue après tout. Dumbledore finit son discours et souhaita à tout le monde bon appétit. Les plats ne tardèrent pas à apparaître. Elle attrapa un saladier rempli de tomates bien fraiches et entendit une voix enthousiaste qui ferait fondre le cœur le plus gelé. Elle inclina légèrement la tête et croisa le regard d'Ezra. Les yeux rieurs du jeune homme avaient quelque chose d'électrisant si bien qu'Ebony eût l'impression qu'il n'y avait plus personne autour d'eux. Elle afficha un large sourire un tantinet béat. Combien de temps resta-t-elle immobilisée à l'observer avec son saladier entre les mains ? Elle ne saurait le dire. Mais heureusement, l'un de ses collègues vint la sauver du ridicule à temps. « Tu peux me donner les tomates Ebony ? » Elle sortit de ses pensées et porta son regard sur son voisin et fronça les sourcils. « Mmh ? » Il montra le saladier d'un mouvement de tête. « Ah euh, oui tiens. » Dit-elle en rougissant rapidement avant de se reculer un peu et se concentrer tant bien que mal sur Alice. « Tu as des projets pour cet été, Boucle d'or ? »
Les mets qui apparurent sur les tables avaient tous l’air plus délicieux les uns que les autres, comme toujours. Je me servis en jus de citrouille et piochai aléatoirement dans plusieurs plats. Les conversations allaient bon train et le sujet principal sur toutes les lèvres était celui des vacances. Il était à la fois amusant et effrayant de constater comme chacun évitait de mentionner les choses horribles qui se passaient réellement dans le monde sorcier en ce moment. Comme si les vacances avaient le pouvoir d’arrêter le temps, de tout faire oublier.
« Et toi O’Carley ? Tu vas faire quoi cet été ? » « Heu… Je ne sais pas encore. Je dois préparer mon dossier de candidature pour le ministère pour septembre. » « Au ministère ? Carrément ? Et tu comptes faire quoi ? Candidater au poste de ministère de la magie ?» Des rires s’élevèrent aussitôt autour de nous. J’adressai un regard à mon ami le préfet, en quête d’une main secourable pour m’aider à changer de sujet. Il savait que je n’aimais pas les questions trop personnelles. Et je savais que je pouvais toujours compter sur lui pour me sortir des quelques bourbiers dans lesquels j’avais tendance à m’enfoncer.
« Et bien, justement… puisque tu en parles Mike… » commençai-je sur le ton de la plaisanterie. Mais Clarence me fit un signe du chef. Il ne dit rien, mais à la tête qu’il faisait, j’avais tout de suite compris. Je vis d’autres regards suivre le mouvement pour se river au dessus de moi. Je ne tardais pas à sentir sa présence, puis son coude sur mon épaule. Clarence détourna la tête et continua la conversation avec mon voisin de table. J’en perdis le fil dès que j’entendis les murmures inconvenants de Lulla. J’eus du mal à contenir l’afflux sanguin qui fit rosir mes joues sous les regards curieux de mes camarades bleu et argent. Je n’étais toujours pas très à l’aise ni très familier avec cette nouveauté qui avait bouleversé mon existence car, contrairement à elle qui était plutôt expansive, j’avais tendance à me montrer plutôt réservé en public. « Le pain est moins bon à la table des Serpentards ? » demandais-je, taquin.
Un nouveau frisson s’empara de moi à son affirmation. « Vraiment ? » Instinctivement, j’avais laissé couler mon regard jusqu’au préfet de Serdaigle pour guetter sa réaction, s’il avait entendu. Il continua sa conversation et j’en profitai pour me tourner vers ma voisine de gauche à qui je demandai silencieusement de se décaler un peu pour permettre à Lulla de s’asseoir. Je l’y invitai d’un geste puis lui murmurai tout sourire : « Tu es complètement dingue ! » de dire ça devant le préfet de Serdaigle qui plus est, bien que ce soit mon meilleur ami, il était quand même très à cheval sur les règles. Mais c’était ce que j’aimais chez elle. D’autant plus que ce serait certainement la dernière occasion que nous aurions de nous retrouver seuls avant les vacances… avant la fin de l’année… Et pour nous, en septembre… il n’y aurait pas de rentrée, pas de retrouvailles. Je détournai vite la tête avant de me laisser submerger par mes émotions et me contentai de saisir la main de Lulla sous la table.
« J’ai surtout entendu qu’il avait demandé aux professeurs de raccompagner les élèves à leurs dortoirs respectifs. » Il avait entendu finalement et il me regardait droit dans les yeux en disant cela d’un ton neutre. « Il n’a pas dit pour autant qu’il était interdit de se rendre à la tour d’astronomie. » Il leva les yeux au ciel. J'en profitai pour avaler une boulette de fromage pannée, questionnais Mike sur ses projets de vacances pour essayer de faire dériver la conversation et celui-ci finit par questionner Lulla sur les siennes.
Alice Carrow
+ SORCIER DEPUIS LE : 15/07/2016 + PARCHEMINS : 72 + LOCALISATION : en haut de la tour d'Astronomie ou dans l'infimerie
J'étais concentrée sur mon repas ne parlant que très peu à mes collègues. Je ne voulais pas m'attarde et j'étais là uniquement parce que c'était nécessaire. Je ne serais jamais venue de moi même ! Si Bonnie ne m'avait pas forcé à venir je ne serais pas là avec mes collègues et les élèves. Alors j'essayais de mettre de côté ma peine mais j'avais du mal à ne pas penser à tout cela. Je voulais simplement qu'on me permette de me cacher pendant quelques années jusqu'à ce qu'on m'oublie tout simplement ou que German devienne sénile pour ne plus se souvenir de moi.
« Tu as des projets pour cet été, Boucle d'or ? »
J'étais sortie de mes pensées tout à coup et j'en lâchais même ma fourchette. Le bruit qu'elle fit en tombant retentit à mes oreilles et j'avais l'impression que tout le monde l'avait entendu dans la grande salle. Je passais une main dans mes cheveux mais aussi sur mon cou. Les traces violettes ne se voyaient pratiquement plus me permettant de porter à nouveau des hauts sans col roulé.
« Non pas vraiment. Je n'ai nul part où aller. Je ne peux pas aller chez mon père. Je ne peux plus y aller. »
Je souriais un peu à mon amie.
« Et je n'ai pas vraiment d'ami ici mis à part toi. J'avais bien German mais... »
Mais c'était compliqué. Il ne me parlait plus et en plus j'avais peur de le voir à nouveau. Je ne voulais pas qu'il pense que j'étais désespérée ce qui était vraiment le cas. Au fond de moi je n'arrivais pas à accepter qu'il m'avait tout simplement plaqué comme une vieille chaussette sans même vouloir essayer quelque chose. Je soupirais un peu et je relevais mes yeux qui se posèrent sur German.
« Oh pitié, faut que je sorte d'ici ! »
Je voulais partir parce que j'avais encore envie de pleurer et je ne voulais pas qu'il me voit pleurer.
Lulla C. Pietru
TOUT CE QUI BRILLE
+ SORCIER DEPUIS LE : 02/09/2016 + PARCHEMINS : 306 + LOCALISATION : Poudlard en général
Je savoure les regards qu'on porte sur moi quand je m'approche de la table de Serdaigle. Je n'éprouve pas la moindre gêne, bien au contraire. Ils peuvent bien être surpris, envieux, méfiants ou colériques, je m'en moque. Je suis fière. Fière de réussir à distinguer le léger malaise d'O'Carley, qu'il m'invite d'un geste à rester, plus encore de provoquer publiquement Clarence Macmillan. Cet odieux personnage semble ne pas pouvoir supporter ma présence et avoir en horreur ma relation avec Benedict. Je n'aimais déjà pas ce pète-sec de préfet avant, j'imagine désormais des stratagèmes pour le faire bouillir de rage. Cette famille doit tenir son caractère pénible de son sang. D'ailleurs, je suis sure qu'il va adorer ma présence à table... Pour son plaisir, je vais même m'efforcer d'être charmante et drôle. Je vais séduire cette assemblée sans en avoir l'air. Sauf qu'il m'est difficile de mettre mon plan à exécution quand je croise le regard de Benedict. Pour le coup, c'est moi qui suis charmée. Quand il remet en doute ma santé mentale, je joue la fille désabusée en haussant les épaules de façon désinvolte. "Ne fais pas l'étonné, O'Carley !" Ce stupide sourire joueur accroché à mes lèvres.
Sa main qui prends la mienne, c'est comme un secret. Une petite bulle qui n'appartient qu'à nous. J'ai beau déplorer sa réserve, je dois bien admettre que tout ça a quelque chose de plaisant. Question d'intimité sans doute.
C'est évidemment cet instant que choisit Clarence pour ouvrir son clapet. Bla, bla, j'ai entendu que... Bla, bla c'est interdit... Je lève ostensiblement les yeux au ciel avant de les reposer sur le préfet de Serdaigle. Je suis sur le point de lui expliquer que personne ici n'a demandé son avis ou sa bénédiction, d'autant plus que ce n'est pas son minable petit insigne qui lui confère le moindre pouvoir sur moi quand Benedict m'évite de faire un esclandre et de déclencher un incident diplomatique. J'en profite donc pour afficher un petit air victorieux. Un point pour moi, Macmillan ! J'en frémirai presque ! J'exerce une pression sur la main de Benedict, comme pour le remercier.
Je récupère ma main pour pouvoir me servir à mon tour tout en sachant pertinemment que je vais peiner à avaler le contenu de mon assiette. Par instinct, je fais discrètement glisser mon pied contre la jambe de mon Serdaigle préféré. Innocemment, je me concentre sur la conversation de ses camarades. Mike évoque ses prochaines vacances. L'angoisse me saisit au ventre quand on me renvoie la question. Je fais donc ce que je sais faire de mieux : je feins. Mon sourire vide de sens se doit d'être plus brillant pour être convainquant. J'ose espérer que Benedict n'a pas perçu mon léger tressaillement tout en sachant que c'est vain. Reste à voir si je peux semer le trouble en me montrant impertinente. J'ai la chance d'être une menteuse chevronnée.
" En fait, je pensais prendre une année pour faire le tour du monde. " Voilà une hypothèse stupide qui devrait faire son effet ! J'aurais néanmoins aimé avoir quelques secondes de plus pour pondre quelque chose de plus réaliste. Puisque mon cerveau a décidé de faire n'importe quoi, autant aller jusqu'au bout ! Il est, de toutes façons, hors de question que j'admette que je n'ai aucune idée de mon emploi du temps. Ce ne sera pas ma décision après tout... "Mais, bon du coup, j'hésite, peut-être qu'il faut que je demande la permission à Clarence avant ! " Je laisse échapper un rire léger, prétextant la plaisanterie. "D'ailleurs vous n'allez pas être perdu sans lui l'année prochaine ? " fais-je à l'attention des autres, espérant détourner la conversation de ce sujet sensible.
Gale Rosier-Nott
+ SORCIER DEPUIS LE : 22/09/2016 + PARCHEMINS : 95 + LOCALISATION : Serpentard, 6ème année
J’avais fait mine d’écouter le discours de Père Noël avec attention, détaillant chacun des protagonistes présents dans la Grande Salle avec la plus grande discrétion. Je m’étais abstenu de jeter un oeil à Amadeus, bien que cela m’eut démangé, pour voir ce qu’il en pensait. Mais il n’aurait pas été prudent de tenter quoi que ce soit aux yeux et à la vue de tous. Je savais que notre petit coup d’éclat avait motivé les troupes et que les membres de l’Alliance n’attendaient que cela de pouvoir passer aux choses sérieuses. Mais il était un peu tard désormais. Pour cette année du moins. J’avais cependant des projets plus ambitieux pour l’année prochaine. Ce serait notre dernière année, à Amadeus et moi et je comptais bien marquer les esprits. Avec un peu de chance, Père Noël ne serait plus directeur de l’école ce qui nous laisserait champ libre pour montrer au monde sorcier qui nous étions. L’Alliance rentrerait dans l’Histoire de Poudlard ! Foi de Rosier-Nott !
Je n’applaudis pas lorsque la coupe fut décernée aux rouges et or. Bien que mon meilleur ami soit préfet de cette maison, il en allait de mon image de marque et de l’honneur de la maison de Serpentard. J’étais trop fier pour m’abaisser à féliciter mes rivaux, bien que j’aurais fait une entorse en ce qui concernait Amadeus. Là en l’occurence, il ne s’agissait pas que de lui. De plus, bien que nous soyons proches, nous ne nous affichions jamais comme les meilleurs amis du monde. L’amitié qui nous liait était d’un genre très particulier.
C’était un jeu puérile auquel j’aimais m’adonner : entretenir cette rivalité entre nos deux maisons. Je lançai un regard dédaigneux à la table des Gryffondor, croisant le regard de Windsor. Même si l’envie de lui sourire me saisit, je gardai mon masque de froideur. Nous étions sur la même longueur d’onde, je le savais rien qu’à son regard. Nous en plaisanterions plus tard. Pour l’instant, nous entretenions l’illusion en faisant mine de cordialement nous mépriser.
Le directeur avait pris ses dispositions afin de minimiser les risques d’incident. Je m’en doutais. Ce fut de mauvaise grâce que je me rassit à côté de Lulla dont le regard s’attarda sur la table des bleus et argent. Cela ne m’avait guère échappé et m’irritait même. Qu’elle sorte avec cet imbécile de Serdaigle ne me plaisait pas. J’avais tenté de la raisonner avec diplomatie et subtilité, mais elle était dans cette phase idiote où elle n’écoutait rien. Je m’étais bien gardé de critiquer son nouveau jules préférant laisser cela à Morgan qui s’en donnait à cœur joie. Pour mon plus grand bonheur. Quand à moi, je faisais mine de prendre la défense de Lulla pour la garder près de moi. Mais sa sotte lubie l’emportait.
Je me raclais la gorge pour attirer son attention : “Tu peux me passer le pichet d’eau s’il te plait ?” demandai-je alors qu’il y en avait un, plus près de moi. Je savais que Rowle gardait un œil sur moi en permanence et je ne voulais pas avoir à les séparer. Car j’aurais été contraint d’assumer mon rôle de préfet, en élève bien élevé que j’étais sensé être. Rowle pourrait bientôt se réjouir. Celle qu’elle considérait comme une rivale ne serait bientôt plus là pour lui faire de l’ombre.
Je tentai de mobiliser l’attention de la jeune fille en lui faisant la conversation, mais son esprit était attiré ailleurs. Je n’écoutai que d’une oreille les projets de quelques élèves qui prévoyaient de faire une contre soirée dans le cachot n°7. Je ne tentais pas de les en dissuader. Ils invitèrent naturellement Lulla qui était une fêtarde reconnue, puis devant mon œil inquisiteur, l’élève risqua : “Gale ?” Je cherchai le regard de la serpentarde, mais celle-ci finit par se lever pour aller rejoindre la table des Serdaigles. Traîtresse ! “Je ne pense pas.” dis-je en entreprenant de découper mon morceau de viande en de tous petits morceaux pour passer mes nerfs. J'allais peut-être faire une exception pour ce soir finalement. Je me sentais d'humeur massacrante.
Ebony M. Lancaster
+ SORCIER DEPUIS LE : 05/10/2014 + PARCHEMINS : 502
Après le ridicule dont elle avait été frappée, porter son attention sur Alice lui semblait la chose la plus raisonnable à faire. Ebony ne pensait pas regretter amèrement son geste. Elle lui demandait ce qu'elle projetait de faire durant l'été. Elle se mordilla la lèvre inférieure quand elle croisa le regard de sa cadette. Nom d'une pipe, autant de tristesse dans un visage aussi jeune briserait le cœur de n'importe qui. Le bruit de la fourchette ajouta une touche dramatique supplémentaire à leur échange. Elle lui avoua n'avoir nulle part où aller... Elle lui proposerait bien de venir chez elle, mais il y avait déjà une adolescente dans la chambre d'amis. Elle ne se voyait pas la convier à dormir dans le canapé, et cela rendrait à lui donner un toit que très provisoire. Elle hésita une seconde. Il y avait bien la maison de campagne de ses parents qui possédait encore deux chambres vides, dont la sienne d'enfant et d'adolescente. Mais habiter avec des inconnus, dont un mal dans son assiette, il y a quand même mieux. Quoique sa grand mère accueillerait cette adorable jeune femme les bras ouverts. Elle lui raconterait sûrement des histoires à dormir debout, des prédictions pour l'amuser et lui ferait des gâteaux bien lourds mais absolument délicieux pour l'aider à prendre un peu de poids. Bref, une mamie gâteau. « Alice... Tu pourrais te trouver un appartement à Londres ? Dans mon immeuble, il me semble qu'une couple voulait partir à noël.. et... » je me renseignerais pour toi si tu veux mais ces mots ne sortirent jamais de sa bouche. Elle se doutait qu'Alice ne souhaitait pas entendre cela. Elle avait besoin de paroles rassurantes, pas de perspectives de vivre seule.
Elle inclina la tête sur le côté, les lèvres pincées tout en écoutant attentivement les paroles de sa collègue. Ce qu'elle disait avait quelque chose de touchant. Amies ? Elles étaient amies. Jamais Ebony n'avait pensé leur relation de cette manière, et bizarrement, ce mot dans la bouche d'Alice ne la dérangeait pas, disons même qu'il l'émouvait. German ? Pourquoi parlait-elle de German exactement ? Elle ignorait totalement ce qu'il y avait eu entre eux, mais elle se demandait bien ce qu'il pouvait lui avoir fait pour provoquer tant de détresse dans l'âme et le coeur d'une fille comme elle. German, c'était son ancien professeur d'astronomie, puis un collègue et surtout un ami. Elle l'invitait parfois dans son infirmerie pour discuter de tout et n'importe quoi. Et aussi, c'était son goûteur officiel, le premier à manger ses biscuits qu'elle préparait avec amour pour ses futurs patients. Non, elle n'arrivait vraiment pas à le concevoir comme un briseur de cœur et de femme. Elle en vint rapidement rapidement à la conclusion qu'Alice éprouvait plus que de la simple sympathie pour German. Ce qui lui parut tout naturel. C'était quelqu'un de tout à fait charmant après tout. Il devait sûrement avoir beaucoup de choses à offrir à une petite amie, mais il ne semblait pas prêt à se mettre avec la jolie blonde ou tout autre fille.
A cette pensée, elle jeta un coup d’œil à Ezra. Elle comprenait sans trop de mal ce que ressentait son amie. Vouloir se cacher dans un trou de souris pour ne pas montrer ses faiblesses à la personne qu'on aimait... Ça lui semblait tout naturel. Elle attrapa l'épaule d'Alice et la poussa doucement à se lever. « Allons à l'infirmerie, nous y serons seules et il doit rester des cookies de ce matin. » Elle lui préparera avec cela une tasse de café ou de thé sans doute. Elle glissa un petit mot d'excuse à ses voisins de tables : « Elle ne se sent pas bien, je la raccompagne. » Ils n'avaient pas besoin d'en savoir plus après tout. Et elles partirent dans le silence sous le regard des autres professeurs et les élèves.
+ SORCIER DEPUIS LE : 21/11/2016 + PARCHEMINS : 6 + LOCALISATION : Certainement dans son bureau à Poudlard. Mais vous pouvez également le trouver dans sa demeure familiale Yr Aderyn. Elle cache le siège de l'ordre du Phénix par le sortilège fidelitas dont il est le gardien du secret.
Le banquet s’était déroulé sans anicroche et touchait maintenant à sa fin. Les élèves commençaient à se disperser dans la Grande Salle et les conversations allaient encore bon train. Malgré les premiers signes de fatigue montrés par certains, l’excitation des vacances en animaient d’autres. Quelques élèves avaient déjà été raccompagnés à leurs dortoires et les professeurs assuraient la navette entre la Grande Salle et l’entrée des Salles Communes, afin que tous puissent regagner leur maison, en toute sécurité.
Cette soirée étant la dernière soirée à Poudlard avant la prochaine rentrée, et pour certain, elle marquait aussi la fin de leur scolarité. Il était compréhensible qu’ils souhaitent s’éterniser, c’était pourquoi le couvre feu avait été repoussé le plus tard possible.
Cependant, toutes les bonnes choses avaient une fin et il était temps pour nos chères têtes blondes de regagner leurs lits avant le grand départ de demain pour King’s Kross. Aussi, Dumbledore requit-il leur attention en faisant tinter sa cuillère contre son verre et demanda aux professeurs encore présent de raccompagner les derniers à veiller.
Quelques précisions
→ Ce topic se déroule le mardi 30 juin 1981, dans la Grande Salle . → Les derniers élèves présents seront raccompagnés par les professeurs et les Aurors jusqu'à la porte de leurs maisons respectives.
Il vous reste une semaine pour poster à la suite de ce message afin de faire réagir votre personnage, après quoi ce sujet sera clôturé.
→ Vous pouvez poster comme bon vous semble, autant de fois que vous le jugerez nécessaire → Merci de privilégier les rps courts. Pas plus de 600 mots maximum s’il vous plait. → DP ou Dumbledore pourront intervenir dans le sujet si nécessaire. → Si vous avez des questions vous pouvez les poser dans ce topic.
Benedict O'Carley
+ SORCIER DEPUIS LE : 02/01/2016 + PARCHEMINS : 1057 + LOCALISATION : Serdaigle, 7ème année, Poudlard
Je me contentais d’un sourire à la remarque de Lulla, coulant sur elle un regard complice. Etonné, je ne l’étais point et innocent, encore moins. Tout le monde à cette table pourraient l’attester. Enfin, en ce qui concernait la fâcheuse habitude que j’avais eue de marauder tout au long de ma scolarité et qui m’avait valu nombre d’heures de colle. Je ne comptais pas changer mes bonnes vieilles habitudes le dernier jour. Surtout le dernier jour. Je n’avais pas envie de quitter Poudlard et encore moins de quitter Lulla. J’y avais longuement réfléchi tant cette pensée m’était insupportable.
Clarence n’avait pu s’empêcher de la ramener, pour la forme sans doute. Après tout, c’était son rôle de me rappeler à l’ordre devant les autres et je ne lui en tenais pas rigueur. L’étreinte de la main de Lulla sur la mienne m’indiqua que j’avais spontanément désamorcé une bombe sans m’en rendre compte. Je caressai le dos de sa main du pouce et l’embrassai furtivement du regard, à défaut de le faire en vrai, pudeur oblige. La proximité de Lulla m’était toujours aussi troublante et je devais faire un effort considérable pour rester concentré sur la conversation avec mes camarades. Mon esprit n’avait jamais été aussi dissipé et je me languissais de la retrouver seule à la tour d’astronomie.
Mike avait le don pour mettre les pieds dans le plat et je sentis la serpentarde se raidir à côté de moi. J’avais beau connaître son côté baratineuse, j’eus peur en entendant sa réponse et mon sourire se crispa. Mais avant que mon cerveau n’ait eut le temps d'émettre des hypothèses désagréables et farfelues le serpent avait attaqué l’aigle. Quoi ?
« Pourquoi pas ? Cela sera une expérience intéressante. Tu aura l’occasion de découvrir d’autres horizons et de rencontrer les sorciers des autres pays. Je ne doute pas que ce soit fascinant. » répondit-il avec sa bienveillance naturelle. Clarence qu’est ce que tu fais ? Mon malaise grandissait. Le préfet croisa mon regard, remarqua à mon trouble qu’il aurait sans doute mieux fait de se taire et changea rapidement de sujet. “Il y aura un autre préfet l’année prochaine…”Je n’entendis pas ce qu’il raconta ensuite. Il venait d’enfoncer le clou. Non ! Je ne veux pas qu’elle parte ! Il me fallu quelques longues minutes pour reprendre pied ainsi que le fil de la conversation. J’eus cependant la boule au ventre tout le reste de la soirée.
Plus tard, j’eus un haut le cœur en entendant Dumbledore annoncer la fin du banquet et je n’osais croiser le regard de Lulla de peur de m’y perdre. Mon cœur battait la chamade. Ce fut à regret que je me levais du banc. J’attrapai discrètement la main de la serpentarde et lui chuchotai à l’oreille : “Rendez-vous dans une demi-heure à la tour ?” Je lui souriais mais j’étais tendu. J’avais peur. Peur que tout s’arrête maintenant. Lâcher sa main et me détourner d’elle fut comme un déchirement. Je ne fis que deux pas avant de m’arrêter. J’hésitai puis revins sur mes pas, cédant à une impulsion soudaine. Le regard des autres n’avait soudain plus aucune importance lorsque je l’embrassai. “A tout à l’heure.” murmurai-je dans un souffle afin que seule elle puisse l’entendre. Puis je fis volte face m’éloignai et tombait nez à nez avec Ezra. Je rougis des pieds à la tête. “B’soir !” dis-je un peu gauche en me grattant l’arrière de la tête. Puis j’aperçus Ethan et Lumen à qui j'adressai un signe de la main, me faisant me sentir un peu plus gauche.
Albus P. Dumbledore
+ SORCIER DEPUIS LE : 21/11/2016 + PARCHEMINS : 6 + LOCALISATION : Certainement dans son bureau à Poudlard. Mais vous pouvez également le trouver dans sa demeure familiale Yr Aderyn. Elle cache le siège de l'ordre du Phénix par le sortilège fidelitas dont il est le gardien du secret.
Le directeur de Poudlard annonça à regret la fin du banquet. Même s'il n'en disait mot, cela l'embêtait de couper court aux discussions animées qui pullulaient dans la grande salle. Il s'inquiétait également de la suite des événements et craignait un avenir plus ou moins lointain dans lequel certains élèves devraient faire un choix. Son cœur devenait lourd à cette simple pensée. Il y avait une certaine cruauté dans le fait de briser toute cette insouciance qui régnait dans la grande salle.
Les élèves riaient aux éclats, s'interrogeaient sur les voyages prévus pour les vacances et se donnaient déjà rendez-vous à la prochaine rentrée. D'autres encore se félicitaient des bons résultats aux examens de fin d'année. Les plus âgés se projetaient dans leurs futurs métiers et leurs futures rencontres. On sentit bien entendu une vague d'agacement quand l'heure de rejoindre les dortoirs arriva.
Tandis que les professeurs se levaient pour diriger les étudiants vers les salles communes, les collégiens avalaient leur dernière bouchée et buvaient leur dernière goutte de jus de citrouille. Définitivement, ils s'étaient bien remplis la panse. Les elfes de maison s'étaient surpassés pour ce dernier festin.
Après que les élèves soient partis en compagnie de leurs directeurs de maison et les aurors, ce cher Dumbledore resta seul encore quelques instants dans la grande salle à méditer. Alors, ils y étaient. Voilà la fin de l'année. Une nouvelle année achevée dans la plus grande incertitude. Serait-il encore là au mois de septembre ? Telle était la question.
Quelques précisions
→ Ce topic se déroule le mardi 30 juin 1981, dans la Grande Salle . → Les élèves ont tous quitté la Grande Salle dans le plus grand calme avec les professeurs et les quelques aurors présents. → L'année est donc finie, ainsi que ce sujet, merci de ne plus y répondre :)