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 [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict.

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Zacharius Hamilton
Zacharius Hamilton
LA NÉBULEUSE DES SENTIMENTS

LA NÉBULEUSE DES SENTIMENTS
+ SORCIER DEPUIS LE : 11/01/2016
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Message Sujet: [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict.   [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict. Icon_minitimeMer 17 Fév - 17:14

Avec l'index de sa main droite, Zacharius grattait discrètement une tâche de brûlé sur la vieille table en bois. Ses yeux cernés fixaient l'étrange forme, qui ressemblait étrangement au profil d'un loup. La matin même, alors qu'il avait réussi à fermer les yeux aux aurores, l'homme s'était réveillée en sursaut quelques heures plus tard, recouvert de sueur. Il avait passé une très mauvaise nuit, secoué par d'étrange cauchemars. Si le déroulement de son rêve s'était évaporé sitôt qu'il avait ouvert les yeux, la dernière image lui restait en mémoire : il revoyait Jaina, lui tourner autour en minaudant, s'approcher de lui en ondulant comme un serpent, tentatrice, puis prendre le visage d'Ebony en s'approchant de ses lèvres. Rien qu'au souvenir, Zacharius avait un frisson de dégoût.

Il sursauta quand une serveuse d'adressa à lui pour prendre sa commande. "Ah, deux bièraubeurre." L'expérimentateur lui répondit d'un ton sec, lui qui prenait pourtant grand soin de rester courtois et aimable. Le manque de sommeil ne lui réussissait pas et il était grand temps qu'il retourne voir Carlie pour obtenir des potions de sommeil plus efficaces. Épuisé, les bruits de conversations et les odeurs fortes d'alcool et de transpiration lui semblaient plus insupportable qu'à l'ordinaire. Zach continua de gratter discrètement la tâche de brûlé en s'obligeant à se concentrer sur ses pensée pour faire abstraction de l'environnement. Il était actuellement en train de travailler sur une nouvelle demande du Ministère de la magie : on lui avait demander de trouver un nouveau charme de défense, qui permettrais de sécuriser une porte, n'importe quel porte, pour empêcher quelqu'un d'entrer. Il fallait croire que l'attaque de Pré-au-lard avait sacrément secouer le Ministère et l'objet de sa nouvelle mission lui arrachait un sourire ironique. La mission était strictement confidentielle. Zacharius comptait bien créer le contre-sort en même temps que le sort, pour offrir au Ministère un magnifique cheval de Troie sur un plateau d'argent. Outre l'ironie de la situation, Zacharius était bien heureux d'avoir un sujet de réflexion pour éviter à ses pensées de partir dans tout les sens, à ce moment précis. L'attente avait toujours été pour lui insupportable.

Quelques jours auparavant, l'Ancien Serdaigle avait dépêché un hiboux au jeune O'Carley, pour décider d'une entrevue au bar des Trois Balais. Le jeune sang-pur était encore trop ingénu, et il avait décidément besoin de quelqu'un pour le mener sur la bonne voie. Puisque son père restait hermétiquement fermé aux idéaux Mangemort et lui ordonnait de se méfier de l'oncle O'Carley pro-Mangemort, il fallait bien qu'il prenne le relai. Il fallait jouer la subtilité, évidemment, pour que ni le père ni le fils ne comprennent ses intentions, et pour ça il fallait se rapprocher de Benedict. Peut-être s'était-il mis à prendre sa tâche beaucoup trop à coeur. Benedict était un garçon vif et intelligent, il avait une réelle curiosité envers la magie noire et Zacharius avait grand espoir que son bon sens parviennent à le faire basculer du bon côté. Il ne pouvait imaginer le garçon devenir plus tard son ennemi. Çe n'aurait aucun sens. Il devait le rejoindre.

Un bruit de pas caractéristique arracha Zacharius à ses réflexion. Il savait que le garçon ne s'habituait pas de sa manie de reconnaitre n'importe quel bruit. À cette pensée, l'homme ne pu réprimer un sourire moqueur à l'attention du garçon, tandis que la serveuse s'approchait de leur table avec leurs deux bièraubeurre. "Bonjour, Benedict."
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Benedict O'Carley
Benedict O'Carley
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Message Sujet: Re: [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict.   [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict. Icon_minitimeLun 22 Fév - 16:16







Envoûtante osbcurité

Avril 1981

C'était avec un réel enthousiasme que j'attendis la fin de la semaine pour me rendre à Pré-au-lard. J'avais reçu un hibou, quelques jours plus tôt, de monsieur Hamilton, me signifiant qu'il serait de passage au village proche de Poudlard, si d'aventure je pouvais l'y rejoindre. Il n'était sans doute pas sans savoir que les récents évènements avaient quelque peu bouleversé les sorties des élèves de l'école, et nous n'étions plus vraiment libres de nos allers et venues à Pré-au-lard, par simple mesure de sécurité. Naturellement. Ce qui se comprenait. Je n'étais d'ailleurs pas très serein de me rendre là bas, bien que j'eusse échappé à l'attaque des mangemorts. J'avais été de retenue ce jour là. Le hasard faisait parfois drôlement les choses...
Cependant, je ne m'étais pas étendu sur ce genre de détails dans ma correspondance avec monsieur Hamilton. Si j'aimais beaucoup parler sortilèges, défenses contre les forces du mal et surtout magie noire avec lui, je m'étais abstenu jusqu'alors de lui faire part de mes états d'âmes concernant la montée en puissance de ce Lord dont le nom commençait à faire frémir d'effroi le monde sorcier et j'avais à peine mentionné les actualités. Je préférais me réjouir à l'idée de le rencontrer à nouveau pour échanger sur tout un tas de sujets fascinants. C'était pour moi un véritable honneur que monsieur Hamilton s'intéresse à moi. Et qui sait, c'était peut-être une chance aussi. Pour mon avenir. Si j'avait un avenir...

J'avais donc aussitôt envoyé Tiplume, mon jeune hibou à la plume rebelle, porter ma réponse affirmative à cet homme pour qui je nourrissais un vif intérêt, dès que j'avais pu trouver un moment d'intimité pour m'isoler. Non pas que rencontrer quelqu'un du ministère soit un secret de Polichinelle, mais je n'avais pas vraiment l'autorisation de me rendre à Pré-au-lard ce jour là. Je m'étais bien gardé de parler à quiconque de mon rendez-vous aux Trois Balais, hormis à Clarence qui me connaissait assez pour savoir qu'il y avait anguille sous cailloux quand je prétextais avoir un truc plus important à faire que de réviser avec lui pour les ASPICs, mais il n'avait pas d'avantage posé de questions, et Chris, qui s'était contenté de me vanner en haussant les épaules ; mais je savais que de toutes façons, il se foutait bien de ce que je pouvais faire, car il n'y avait rien de plus important que son entraînement de quidditch et qu'il ne risquait pas de s'immiscer dans mes affaires tant qu'il n'y avait pas mort d'homme.

C'était une réelle aubaine d'avoir découvert récemment ce nouveau passage secret vers Pré-au-lard et je comptais bien emprunter le passage de la sorcière borgne pour me rendre au village par les sous-sols de Honeyduckes. Mais le couloir du troisième étage était pire qu'une autoroute moldue et je ne parvins pas à trouver le temps de faire glisser la bosse de la vieille Gorsemoor sans prendre le risque de me faire repérer. Je choisis donc d'emprunter un autre passage, dans un couloir un peu moins fréquenté : celui dissimulé derrière un miroir du quatrième étage.
C'est ainsi qu'après de longues minutes de marche dans les dédales reliant Poudlard à Pré-au-lard, je déboulai aux Trois Ballets, en ayant pris soin de laisser ma robe de sorcier estampillée Serdaigle à la sortie du passage secret, revêtant un sweat, la capuche rabattue sur ma tête, afin de déambuler incognito et de ne pas trop me faire remarquer.

L'auberge était déjà bien peuplée à cette heure. Je n'avais pas encore trouvé mon interlocuteur du regard, que lui m'avait déjà repéré et m'interpelait déjà. La voix émergeant du brouhaha provenait d'un homme qui se tenait à un mètre seulement de moi et qui me tournait pourtant le dos. Ce n'était pas la première fois qu'il me faisait le coup. Etais-je donc si peu discret, ou bien avait-il des yeux derrière la tête ? Ou encore, était-ce l'une de ses facultés si aiguisée qui faisait de lui un être remarquable à mes yeux ?

Un sourire admiratif illumina mes traits. J'enfonçai un peu plus ma capuche sur ma tête afin de dissimuler mon visage à la serveuse qui déposa deux bièreaubeurres sur la table, contournai Zacharius, me plantai à côté de lui, attendis que la serveuse s'en aille avant de saluer le mage d'un ton enjoué,  comme à mon habitude : "Bonjour monsieur Hamilton !" J'attendis sagement et poliment qu'il m'invite à prendre place avant de m'asseoir à sa table, comme un garçon bien élevé. "Comment avez-vous su ?" demandai-je aussitôt, impressionné. Décidément, je ne m'y faisais pas.

"J'espère que vous ne m'avez pas attendu trop longtemps. Si c'est le cas, je suis vraiment désolé. Je ne sais pas quelle heure il est, pour tout vous dire. J'ai fais aussi vite que j'ai pu." dis-je avec engouement sur un flot rapide. Il s'en fout très certainement de tout ça, Benedict ! pensai-je. Tout en parlant, je jetai des regards à droite et à gauche et pianotai des doigts sur le rebord de la table, trahissant quelque peu ma nervosité mêlée d'excitation. Ce qui était relativement toujours le cas lorsque j'étais en sa présence.
Monsieur Hamilton me fascinait autant qu'il m'intimidait. Mais je ne me démontai pas et je repris aussitôt d'une voix pouvant paraître assurée : "Enfin... en tout cas c'est gentil à vous de m'accorder un peu de votre précieux temps. C'est toujours un réel plaisir pour moi et..." Mon assurance affichée était un leurre. Tu t'enfonces... "Enfin, j'imagine que vous devez avoir beaucoup de travail, en ce moment, au ministère." dis-je accrochant finalement le regard océan de mon interlocuteur dans lequel je me perdis un instant, ce qui eut le mérite de me faire taire. J'étais suspendu à ses lèvres.

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Zacharius Hamilton
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Message Sujet: Re: [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict.   [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict. Icon_minitimeLun 29 Fév - 20:00

Zacharius lança un sourire poli au jeune Serdaigle en tentant la main vers la chaise, face à lieu, invitation à prendre place. "Comment avez-vous su ?" À l'innocente question de Benedict, le sourire du Mangemort d'agrandit. Il attrapa les deux bièraubeurre, tandis sa chope au Serdaigle et s'abstint de toute réponse. Il aimait à voir l'admiration dans les yeux bleu-gris du jeune O'Carley. Il avait besoin de garder cette admiration pour le faire venir de son côté. Il avait besoin de garder le rôle de mentor bienveillant qu'il s'était auto-attribué. Et il ne pouvait pas dire que ce petit jeu ne lui plaisait pas.

L'expérimentateur inclina la tête avec bienveillance face aux excuses du jeune homme. "C'était délicat de ma part de proposé une entrevue ici, je le sais bien. Tu n'as pas à t'excuser." Il eu un léger rire devant la politesse bien trop exagérée du garçon. Il n'avait pas vraiment l'habitude d'autant de sollicitude. Pas avec ses idées, pas avec son sang. Accoudé à la table, Zacharius éclata de rire, d'un vrai rire franc et amusé. "C'est vrai que depuis l'attaque on me bombarde de demandes, mais rien d'insurmontable." Lui répondit-il avec un geste de main pour accompagner ses paroles. Ses cernes trahissaient ses propos, mais Benedict n'avaient pas besoin de savoir que les demandes ne concernaient pas forcément que son travail au Ministère. L'homme attrapa sa choppe et la tandis vers Benedict avec un sourire. "On trinque ? À l'intelligence !" En espérant secrètement que celle de O'Carley serait de le suivre.

La choppe à ses lèvres, Zacharius se laissa quelques instant à savourer la chaleur de la boisson glisser dans sa gorge. Les bulles pétillants chatouillaient agréablement sa langue. Légèrement revigoré, le Mangemort se laissa à s'adosser contre le dossier de sa chaise. Il laissa son regard pendant quelques instants dans la contemplation d'un groupe de sorciers qui entraient dans le bar, puis ramena son attention vers Benedict. Sa fatigue rendait toujours sa concentration difficile. "Je suis content de te voir." Il but de nouveau une gorgée, avant de continuer. "J'ai croisé ton oncle, récemment. Il m'a dit que tu avais pu échapper à l'attaque." Un tic nerveux agita le coin de sa bouche, unique témoignage d'un sourire réprimé. "Quelle tragédie. J'espère que tes amis vont bien." Le ton calme de Zacharius contrastait étrangement avec la bienveillance de ses propos. "Quelle tragédie." Répéta-t-il. "J'aurais aimé être présent..." Ce n'était, cette fois, pas un mensonge. "...pour analyser les techniques de combats, de ces Mangemorts."

L'homme posa lourdement sa choppe sur la table, détachant ses doigts de la désagréable sensation de contact avec le verre froid. Il leva ses yeux pour les planter dans le regard azur du garçon, de manière à retenir son attention. "Tu n'as pas essayé de savoir comme ils s'y sont pris pour faire tout ça, pour arriver aussi discrètement ? Tu ne trouve pas ça intéressant ?" Réprimant l'orgueil dans le ton de sa voix, Zacharius ponctua sa phrase d'un grand sourire bienveillant, pour éviter de mettre Benedict mal à l'aise et attiser son intellect.
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Benedict O'Carley
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Message Sujet: Re: [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict.   [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict. Icon_minitimeMer 2 Mar - 2:28



La chope que monsieur Hamilton me tendit compensa légèrement la frustration que je ressentis à son absence de réponse. Il semblait s’amuser de la situation, ou pas. Je ne savais pas trop. Je l’imitai en lui rendant son sourire et je du prendre considérablement sur moi pour ne pas réitérer ma question. Cet homme plein de mystère m’intriguait de plus en plus. « Merci. » dis-je pour la bièraubeurre.

Je ne m’étais pas défait de mon habituel sourire tout en le gratifiant de ma reconnaissance pour le temps qu’il daignait bien m’accorder et je fus plutôt surpris par la réaction de monsieur Hamilton qui semblait de plus en plus s’amuser de la situation. Je ne me laissai pas démonter et je saisi volontiers ma chope pour trinquer avec lui, avec enthousiasme : « A l’intelligence ! »

Je trempai mes lèvres dans la boisson sucrée et pétillante qui ravissait mes papilles. « Sur quel genre de maléfices êtes-vous en train de travailler en ce moment ? » demandai-je, le nez dans ma choppe, me rendant compte de l’impertinence de ma question. Cette information était probablement confidentielle. Mais qui ne tentait rien n’avait rien. C’était simplement pour assouvir ma curiosité personnelle. Mon regard fut aussi attiré par le groupe de sorcier bruyant qui entra dans le bar et mon cœur battait la chamade d’anxiété mêlée d’excitation. Il y avait peu de chance pour que je croise des élèves de Poudlard aujourd’hui. Aucune sortie à Pré-au-lard n’était prévue à ma connaissance. Même si ne j’étais pas à l’abri de croiser un maraudeur ou un septième année en vadrouille. Mais non, rien de tout cela. Avec l’attitude d’un coupable, je revins à mon verre, ré-ajustant ma capuche sur ma tête. J’adressai un sourire à monsieur Hamilton dont les cernes trahissaient sans doute nombre de soucis. Des milliards de questions se pressaient à la barrière de mes lèvres, mais je les contenais, flatté d’apprendre qu’il était content de me voir. « Oh ! Oui. Oncle Edern m’a écrit. Il s’est inquiété pour Morgan et moi. » Morgan étant ma cousine, la fille d'Edern. Nous étions en froid, elle et moi, depuis que j'avais blessé cette sang-mêlée, en cinquième année. « Je n’étais pas là quand… ça a eu lieu. Je ne suis pas sorti du château. J’ai été… retenu pour avoir manqué une occasion de me taire. » dis-je avec un sourire timide. Je ne savais pas si ça se faisait de parler de ce genre de choses mais bon, j’en avais déjà trop dit. « J’ai repris le professeur d’histoire de la magie sur un point de son cours. Il n’a pas beaucoup aimé. » dis-je avec un faible sourire. J’avais conscience de ma chance. Ca n’avait pas été le cas de tout le monde. « Oui. C’est… terrible. Par chance aucun de mes amis n’a été blessé et mes sœurs vont bien. » C’était gentil à lui de se soucier de ce genre de choses. « Oh vous savez… personne ne pouvait savoir. Je veux dire, le ministère tout ça…Tout le monde a été dépassé par les évènements. Enfin… je ne vais pas vous l’apprendre. Vous le savez sans doute mieux que moi. J’ai lu ça dans les journaux. Mais je ne les ai pas vus ces…mangemorts. »

La situation était préoccupante et me mettait mal à l’aise. Car même si nous étions préservés de tout cela à Poudlard, je savais que dans quelques mois, je serais réellement confronté à tout cela, une fois que je serais dehors. Je préférais pour l’instant ne pas y penser et je bu une gorgée de ma bièraubeurre. Je levai les yeux de mon verre et croisais les prunelles de monsieur Hamilton, rivées sur moi. Un étrange frisson me parcouru l’échine. Sa question raisonna en écho dans ma tête et sembla attiser toutes mes terminaisons nerveuses. Je posai ma chope sur la table, ne sachant vraiment comment interpréter son sourire. J’avais une vague idée de là où il voulait en venir, du moins, je le croyais. Monsieur Hamilton travaillait au ministère et son boulot était justement de comprendre la magie noire pour trouver des les meilleures parades. Un boulot passionnant ! Je savais que je pouvais parler librement de ces choses avec lui, mais je ne pouvais m’empêcher d’éprouver un certain malaise à avouer que « Si. » j’étais intéressé et intrigué. Peut-être moins, sans doute, que si je les avais vus à l’œuvre. « Pour tout vous dire, je ne les ai pas vraiment vus à l’œuvre. J’ai juste vu… cette lumière verte, dans le ciel, depuis la tour de Serdaigle, on la voyait bien. Les journaux sont restés très évasifs sur le sujet, et je sais bien que de toute façon, il ne faut pas se fier à ce que racontent les journalistes. Mais… » Je m’étais remis à battre la mesure sur la table, sans m’en rendre compte. « Vous…Vous le savez ? S’ils ont transplané ou… s’ils ont utilisé un autre procédé ? » Je jetai un œil furtif autour de nous afin de m’assurer qu’aucune oreille indiscrète ne traînait à proximité et je me rapprochai de lui afin de chuchoter : « Est-ce qu’il s’agit de magie noire ? Je veux dire… Cette marque dans le ciel, vous savez ce que c’était ? Pourquoi une tête de mort et un serpent ? Qu’est ce que ça veut dire ? A quoi ça sert ? Ils ont jeté un mauvais sort sur Pré-au-Lard ? » Ma curiosité était sordide, je le savais, mais c’était plus fort que moi, et malgré moi, une lueur d’avidité s’était allumée dans mon regard.

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Zacharius Hamilton
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Message Sujet: Re: [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict.   [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict. Icon_minitimeDim 6 Mar - 16:44

À vrai dire, Zacharius adorait toujours autant le ménage de curiosité et de politesse qui se dégageait de Benedict. Ce garçon était toujours beaucoup trop enthousiaste, et cela lui faisait chaud au cœur de recevoir un tel intérêt. Il semblait également surestimer le rôle qu’avait Zacharius au sein du Ministère, ce qui était assez flatteur. L’air contrit que Benedict pris immédiatement après lui avoir demandé la nature de son actuel projet lui arracha un sourire. « Ne ménage pas ta curiosité. Je travaille sur un charme de défense. Pour protéger l’entrée des lieux, histoire de mettre les populations en sureté. »

Son regard ne quittait pas le jeune O’Carley. Il semblait aujourd’hui assez anxieux, et son regard ne cessait d’observer les nouveaux arrivés dans le pub. Zacharius était conscient qu’il avait du surement mentir pour venir au Rendez-vous, vu l’état d’urgence qui avait été lancé. L’idée qu’il brave le règlement et le bon sens pour le retrouver lui donna un délicieux goût de victoire sur le bout de la langue. Aussi espérait-il qu’il prenne goût à l’illégalité. Un sourire indulgent lui glissa sur les lèvres à l’annonce de la retenu de Benedict. Il aurait donné cher pour assister à la scène.

Le mangemort avala une grande lampée de bieraubeurre pour cacher son léger sourire. L’attaque de Pré-au-lard se devait d’être un sujet grave, abordé avec sérieux. Mais abordé ce sujet avec le jeune O’Carley était d’une ironie mordant. L’homme ne lâcha pas du regarde le jeune Serdaigle. Il lui laissa le temps de poser ses questions, puis reposa calmement sa choppe de bieraubeurre. « Il est vraiment dommage que la magie noire soit un tel tabou à Poudlard. » Le mangemort baissa les yeux vers la table, en faisant distraitement tourner la choppe entre ses doigts. Le contact du verre froid le calmait. « Peut-être que si les élèves auraient été plus renseigné, ils auraient pu plus… répliqué ? Tu ne penses pas ? » Conscient de l’anxiété de son petit protégé, Zacharius balaya la salle du regard. « Cesse de t’en faire, personne ne s’intéresse à nous. Pourquoi le ferait-il ? » Il eu un regard de dédain. « Les journalistes manquent de cran. Ça se saurait, s’ils étaient capable de faire front. » Cracha-t-il avec hargne, tandis que l’image flou d’un Willem hésitant se glissait furtivement dans ses pensées.

Encore une fois, il avait esquivé ses questions. Zacharius éprouvait un plaisir presque sadique à glisser sur les questions que lui posait Benedict. Il voyait très bien que la curiosité lui brûlait les lèvres et qu’il avait soif de réponse. « Je ne sais pas comment ils sont venus. » Premier mensonge. « Mais je peux te parler de la marque. » Zacharius s’éclaircit la gorge, repoussa du bout des doigts sa choppe encore à moitié pleine et se pencha sur la table, l’air d’être sur le point de dire un secret. « On l’appelle marque des ténèbres. C’est un avertissement, le signe pour les mangemorts de signifier qu’ils sont passés. » Il pouvait sans risque divulguer cette information qui restait encore enfantine. « Le marque des ténèbres vient d’un sortilège inventé par Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom en personne. » Zacharius se pencha encore légèrement vers Benedict, un léger sourire flottant sur les lèvres. « Alors comme ça on s’intéresse aux mangemorts ? N’es-tu pas un peu trop curieux ? » Cette question avait uniquement pour but de déstabiliser le jeune homme. De l’avis de Zacharius, on n’était jamais trop curieux.

L’homme se recula légèrement. « Pour ce qui est de Pré-au-lard, je ne peux rien te dire. Là seule chose que je peux t’affirmer c’est que l’ont travaille actuellement pour sécuriser le périmètre. » Un sourire s’épanouit sur le bout de ses lèvres. « N’ai crainte Benedict, tu ne risque rien ici et maintenant. » Le garçon ne pouvait pas savoir que ce n’était pas une simple parole de réconforte mais une véritable affirmation.
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Benedict O'Carley
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Message Sujet: Re: [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict.   [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict. Icon_minitimeMer 9 Mar - 1:18



Ma curiosité m’avait plus d’une fois fait défaut, mais cela ne m’avait pas encore servi de leçon. Je n’apprendrais sans doute jamais. Et quand bien-même, c’était plus fort que moi, je ne pouvais m’en empêcher. Prudence était mère de sûreté cependant. Je ne connaissais pas bien monsieur Hamilton encore et je ne voulais pas passer pour ce que je ne pouvais pas me permettre de passer pour. Même s’il était justement là pour satisfaire ma curiosité, il planait autour de lui un voile de mystère qu’il ne me laissait pas soulever. J’avançais donc sur des œufs et je craignis que ma question ne soit trop intrusive. Je fus ravi qu’il n’en fusse rien et qu’il m’encourage à poser des questions. Je souris : « Vous prenez un risque en me disant cela. Vous risquez de vous noyer sous un flot incessant de questions. Je suis rarement rassasié. »  avouais-je sur un ton amusé. Je me détendais peu à peu. Mais c’était vrai, du reste. Et donc, puisqu’il avait ouvert la porte, je ne me fis pas prier pour l’ouvrir en grand : « Un charme de défense à grande échelle ? Genre, comme à Poudlard par exemple ? »  Il était vrai que niveau sécurité, l’école était relativement au top ! En tout cas, aucun mangemort ne s’y était encore infiltré, du moins, pas à ma connaissance. Même s’il y avait eu quelques évènements inquiétants, dernièrement. Mais qui étais-je pour juger ce qui était arrivé à Carter, alors que j’avais moi-même blessé la préfète de Gryffondor par accident il y a deux ans ? Certes, les circonstances étaient légèrement différentes, mais il n’empêchait que j’avais été aussitôt soupçonné, bien que je n’y soit pour rien, cette fois-ci, mais nombre d’élèves se méfiaient encore de moi. Le véritable coupable n’avait pas encore été identifié.

Ma main s’était crispée sur la anse de ma choppe tandis que j’écoutais la réponse de Zacharius. Un sourire en coin apparu sur mes lèvres alors qu’il confortait mes pensées à propos de la stupidité de rendre tabou un sujet aussi grave que la magie noire. C’était ce que je m’étais évertué à faire entendre à mon père avant qu’il ne m’interdise définitivement d’aborder le sujet sous peine de me renier de la famille. Depuis, j’évitais de le contrarier. Mais je n’étais pas d’accord avec lui. « Bien-sûr qu’ils auraient pu répliquer ! »  répondis-je avec véhémence avant d’enfouir mon nez dans ma choppe de bieraubeurre pour palier à mon emportement soudain. Les paroles de monsieur Hamilton me rassérénèrent et j’osais ajouter, l’œil brillant : « Moi j’aurais pu répliquer ! »  Bon, c’était peut-être un petit peu prétentieux de ma part. Je manquais peut-être un peu de courage pour ça, et puis à un contre une armée de mangemorts, je n’en aurais très certainement pas mené large. Mais s’il s’était agit de prendre la défense de mes petites sœurs ou de mes amis, je n’aurais pas hésité une longtemps, quitte à être renvoyé de l’école. J’étais bon en sortilège et en duel, à la régulière, mais je n’avais jamais été confronté à une situation de crise. Enfin, j’étais sans nul doute, un doux idéaliste.

« Et j’imagine que ce n’est pas dans l’intérêt du ministère de faire en sorte que les journalistes informent de trop la population ? »  J’étais peut-être jeune, mais j’avais oublié d’être idiot. « Si les trois quart des gens savaient réellement de quoi il en retourne réellement, je pense qu’ils cèderaient à un vent de panique. Et je n’ose pas imaginer les répercussions que cela pourrait avoir sur le monde sorcier ou encore le monde moldu. Enfin… ce n’est que mon avis. Peut-être que personne n’en sait vraiment rien en fin de compte. Peut-être que le ministère non plus. Ou peut-être que si… justement. »  Le nouveau ministre-là, comment s’appelait-il déjà ? Garret Anderson. Je n’avais pas assisté à son discours lors de la soirée de commémoration, mais sa retranscription dans le Daily Prophet m’avait laissé perplexe. Selon lui, la guéguerre qui se jouait était un affrontement entre deux groupuscules extrémistes. Du moins, c’était ce que j’en avais déduis, en lisant entre les lignes. Mais à aucun moment il n’avait été question de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. « Et vous, qu’en pensez-vous ? »  demandai-je avec un air tout à fait innocent. J’avais la tête de l’emploi pour ça, pas besoin de forcer ni de sur-jouer. Ça avait parfois quelques avantages.

Mais avoir une gueule de chérubin, de toute évidence, ne faisait pas tout. Monsieur Hamilton répondait habilement à certaines de mes questions tout en éludant mes interrogations au sujet de ce qu’il savait réellement des évènements. « Secret défense, j’imagine. » marmonnais-je dans ma barbe, en souriant, pour évacuer un peu de ma frustration. Mais il la compensa habilement en satisfaisant une partie de ma curiosité et en me parlant de la marque des ténèbres. « Oh ! vraim… »  Je me tus et me retins de frémir à l’évocation du terrible Lord dont le nom était rapidement devenu tabou, tout comme la magie noire, si ce n’était plus. Je n’aimais pas me conformer à la pensée commune, mais je devais avouer que ce sorcier m’effrayait vraiment. Depuis l’incident de Pré-au-Lard justement ! Je pris sur moi, mais sans doute Zacharius saurait-il déceler dans mon regard l’effet qu’il venait de me faire malgré la crainte que le Lord m’inspirait, même si je m’évertuais à n’en rien montrer rien.

Monsieur Hamilton m’avait imité et s’était penché vers moi au dessus de la table si bien que son visage n’était plus qu’à une vingtaine de centimètres du mien. Je soutins son regard, même si son sourire en coin et le ton qu’il employa me déstabilisait, effectivement. Ne perds pas la face Benedict ! « Il parait. On me le dit souvent. »  dis-je avec aplomb. Je risquai un sourire. Après tout, j’étais un peu là pour ça. « Un peu comme vous, non ? »  Il reprit ses distances, j’en fis de même, soupirant discrètement. « Je suis élève à Serdaigle, c’est un peu dans mes gènes, si on en croit le choixpeau magique, de m’intéresser à tout. »  dis-je avec malice pour masquer mon anxiété. J’assumais encore mal le fait de parler librement de toutes ces choses susceptibles de me porter préjudice. Car j’avais peur du regard des autres, de mon entourage, de mes proches. J’étais peut-être plus formaté que je ne le pensais. Mais lui, il avait un regard différent. « Et vous savez que je partage votre opinion à ce sujet. Les mangemorts, c’est terrible ce qu’ils ont fait. Mais cette magie qu’ils utilisent, si elle effraie tant, c’est parce qu’elle est méconnue et taboue, justement ! On ne nous apprend que très superficiellement à faire face à ce genre de menace à l’école. La défense contre les forces du mal… »  je souris par dépit. « …tout n’est que théorique. Comment peut-on contrer ce genre de sortilèges si nous ne savons même pas comment ils fonctionnent ? »  Bon, bien-sûr, mes propos étaient à prendre avec des pincettes, comme un peu tous les arguments extrémistes de ce genre. Je n’étais pas complètement fou et je savais pertinemment que les sortilèges interdits, l’étaient pour de bonnes raisons. Mais la magie noire ne se résumait pas à ceux-là !

« A votre avis, y-a-t-il un moyen de les arrêter ? »  Parce qu’avec leurs conneries, la tension entre les différentes familles de sorciers s’intensifiait et je redoutais, comme tout le monde, l’étincelle qui mettrait le feu aux poudres. Qu’allait-il se passer ? Allaient-ils se mettre à chasser les moldus, après les nés-moldus ? J’eus une pensée pour Chris, à cet instant. Une fois que nous ne serions plus scolarisés, il serait le premier sur leur liste et cette idée me mettait particulièrement mal à l’aise.

Je souris une nouvelle fois à l’affirmation réconfortante de monsieur Hamilton, puis bu une nouvelle gorgée de bieraubeurre. Etait-il en train de me dire qu’avec lui, je ne risquais rien ? « C’est sur ça que vous travaillez ? Un charme visant à protéger Pré-au-Lard ? Et vos recherches avancent comme vous le souhaitez ? »

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Zacharius Hamilton
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Message Sujet: Re: [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict.   [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict. Icon_minitimeJeu 17 Mar - 0:08

S’il y avait un trait de caractère que Zacharius appréciait vraiment chez Benedict, c’était sa manière de prendre les choses à cœur. La passion qu’il mettait dans ce qui l’intéressait donnait envie à l’expérimentateur de façonner le diamant brute qu’il était pour le mettre au service de la Justice divine. Qu’elle majesté il aurait à œuvré pour l’Ère des sorciers. Même si Zacharius eut un léger pincement au cœur à l’entendre parler de répliquer face à ses coéquipiers, il lui lança un sourire indulgent. Par ses lèvres, c’était la fougue de la jeunesse qui parlait, et il aurait été curieux de voir quelle aurait été sa véritable réaction s’il se serait retrouvé face à lui, dans sa tenue de chasseur de moldus.
 
Son sourire disparu bien vite à l’évocation des journalistes. Il avait en horreur les médias. Ils n’étaient au final, ni plus ni moins que de vulgaires outils de propagande. Le mangemort se contenta néanmoins de hocher la tête aux arguments de Benedict, il n’avait pas envie de débattre sur ce sujet cet après-midi. Il lui plaisait plutôt d’appâter son jeune protéger, petit à petit, en lui tendant des miettes d’informations et le laissant sur sa faim. Zacharius voyait au brillant des yeux du jeune Serdaigle que ses pseudos révélations avaient eu l’effet escompté. Un sourire glissa sur ses lèvres lorsque Benedict lui renvoya habillement l’ascenseur à propos de sa remarque sur sa curiosité. « On n’est jamais trop curieux. Mais parfois il n’est pas toujours… bon, de le montrer. » Puis il offrit au garçon un sourire franc. « Mais avec moi n’ai crainte Benedict, je ne te jugerais pas. » Au contraire, Zacharius adorait quand il se dévoilait ainsi.
 
Quand Benedict parlait ainsi, Zacharius brûlait de lui ouvrir les yeux, pour lui enlever de la tête toutes les bêtises idéalistes et hippies que son père avait dû y planter. « Ce qui est terrible, c’est que la magie noire est un terme qui a été donné arbitrairement à des formes de magies qui ne semblait pas conforme à une paire d’imbécile qui vivaient dans leur monde. » Encore une fois, les mots étaient sortis beaucoup trop vite pour que Zacharius pense à les rattraper. Lui qui était pourtant passé maître dans l’art de contrôler ses émotions imprévisible, il s’étendait un peu trop auprès de Benedict, même s’il savait que le jeune homme avait trop de respect envers lui pour le juger impunément. « Je veux dire la magie noire n’est qu’un terme. Il s’agit d’une magie comme les autres qu’on à un jour, dans l’Histoire, jugée néfaste. La faire disparaître à tout jamais, pourquoi pas. Mais si elle continue d’exister, vouloir la cacher n’a pas de sens. » Tenta de se rattraper Zacharius. La classification des magies n’était pour lui que le fruit d’esprits étriqués. Le mangemort ferma les yeux un instant et inspira profondément, pour calmer la boule de colère qui menaçait de gonfler dans son ventre.
 
Les paupières toujours closes, il répondit à Benedict, cette fois d’une voix plus calme. « Avant de penser à les arrêter, peut-être faudrait-il chercher à les comprendre. » L’homme ouvrit les yeux et les planta dans le regard clair de son jeune protéger. Il s’adossa à sa chaise, croisa les bras et soupira. « Je sais qu’il est mal venu de critiquer le Ministère… mais je sais que tu ne me dénoncera pas. » Zacharius lança un clin d’œil au sang-pur. « À mon avis le Ministère fait tout à l’envers. En se mettant des œillères, ils ne comprennent pas où est le vrai problème. » Sa réponse restait délibérément flou. Le problème était pour lui l’obstination ridicule des sorciers pour se cacher des moldus, mais il ne tenait pas spécialement à en parler à Benedict. Vu l’éducation que lui avait donné son père, il était certain que de telles paroles l’effrayeraient. Et surtout, en public le double sens était toujours de mise, il ne fallait surtout pas qu’il laisse échapper quelques paroles qui pourraient lui porter préjudices. Même si le vacarme ambiant les rendait en quelques sortes plus discrets que s’ils avaient été dans une ruelle à l’écart, mieux valait ne pas tenter le Diable. « Mais là n’est pas mon travail. » Ajouta-t-il avec un sourire ironique.
 
   
Zacharius attrapa sa choppe et but les dernières gouttes de bièraubeurre. Le liquide pétillant lui réchauffait agréablement le ventre. Les yeux perdus au loin, le mangemort rageait intérieurement contre l’imbécillité du Ministère, qui encore et toujours se trompait de combat. Ils perdaient leur temps et leur énergie à vouloir mettre des bâtons dans les roues de ceux qui cherchaient à les libérer. La question soudaine de Benedict coupa court à ses divagations mentales et le ramena à leur discussion. Zacharius, fatigué, s’affaissa sur la table. « Oui, les rassemblements de sorciers doivent être sécurisés. Il faut surtout trouver un moyen de les détecter. » Et également de trouver un moyen d’être indétectable, pensa Zacharius en parallèle. « Mais la magie classique n’offre que peut de possibilité quant au fait de sonder les esprits des sorciers, alors je fais un peu du sur-place. » Le mangemort s’étira sur la table et bailla. Jamais il ne s’était ainsi étendu sur son travail devant Benedict, mais il était certain que lui faire ce genre de confidence l’amènerait à se rapproche encore plus de lui.
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Benedict O'Carley
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Message Sujet: Re: [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict.   [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict. Icon_minitimeMar 29 Mar - 21:05



Paradoxalement, mon arrogance manifeste n'avait d'égal que le cruel manque de confiance que j'avais en moi-même, depuis toujours. Ce qui pouvait passer pour de la vantardise et qui en était certainement, du reste, n'était qu'une douce utopie visant à me rassurer moi-même. Je savais être brillant en classe. Les profs ne cessaient de le répéter et je n'avais de cesse d'exaspérer mes camarades de classe à tout le temps la ramener. En revanche, cet excès de savoir que je cultivais et entretenais à outrance n'était qu'un moyen de fuir la dure réalité que Keller m'avait récemment jeté au visage. Je ne jurais que par la théorie et me contentais de vivre par procuration à travers des livres. La vérité était que j'étais complètement inexpérimenté dans de nombreux domaines. Et savoir lancer avec brio des sorts en classe, au club de duel, ou en dehors, dans des situations presque toujours maîtrisées, ne faisait pas de moi un sorcier d'élite. Si les encouragements et l'encensement d'oncle Edern à mon égard étaient flatteurs, je ne pouvais m'empêcher de me dévaloriser. Qu'avait-il dit à monsieur Hamilton à mon sujet au juste ? Pour que celui-ci daigne m'accorder de son temps si précieux ?

Quoi qu'il en soit, ce dernier, s'il remarqua ma fougue déplacée, se montra indulgent à mon égard et je l'en remerciait intérieurement. D'ailleurs, une idée, ou plutôt une question germait déjà dans mon esprit au sourire bienveillant et rassurant qu'affichait Zacharius à cet instant. Je ne savais si je devais trouver cela curieux de ne pas l'entendre me dissuader de m'opposer aux Mangemorts - cela n'aurait été que pure folie - ni de me rappeler à l'ordre sur la différence qui opposait ces sorciers aguerris, au jeune impudent que j'étais. J'avais le sentiment qu'il ne fermait pas la porte, comme beaucoup d'autres auraient pu le faire à sa place et cela me donnait doublement envie de la pousser, celle-ci aussi pour lui demander de m'initier, si cela était dans ses cordes, à une autre forme de défense contre les forces du mal. Celle que l'on n'apprenait pas en classe. Celle à laquelle on était confronté, réellement, sur le terrain. Cependant, j'avais encore beaucoup trop d'appréhensions pour franchir le pas.

Zacharius ne démentit pas mon argumentaire sur la propagande journalistique, mais il ne démentit pas non plus mon idée de théorie du complot sur le ministère. Ce qui en somme, ne m'avança guère. Frustration mon amour ! Te revoilà ! Tout comme le prétexte de boire une nouvelle gorgée de bièreaubeurre.

Si je m'amusai à jouer les provocateurs avec monsieur Hamilton, nous ne jouions cependant pas dans la même cour et, pas du tout à armes égales. Son sourire charmeur fit parfaitement illusion mais il ne se gêna pas pour me rappeler subtilement à l'ordre. Ma curiosité était définitivement un bien vilain défaut qui me mènerait un jour à ma perte si je n'apprenais pas à me montrer plus vigilant. Ses paroles me firent l'effet d'une douche froide et mon sourire s'estompa. J'empêchai pour l'instant mes yeux de le fuir, mais j'avais un mal fou à soutenir son regard. J'étais troublé et on ne pouvait plus mal à l'aise. Son sourire m'acheva et je du cette fois détourner les yeux au risque de lui offrir un magnifique aperçu de la palette de couleur par laquelle mon teint était susceptible de passer, du blanc linge au rouge pivoine. Je rivais mes prunelles sur le coin de la table qui était devenu subitement trèèèèès intéressant. Je contrôlais ainsi la pigmentation de mon épiderme, mais mon égo en pris un coup, malgré tout. A jouer avec le feu, on se brûle ! Quel crétin !

Mon malaise fut cependant de courte durée. Dieu merci, Monsieur Hamilton était bien plus adulte et mature que moi ou que la plupart de mes amis. Zacharius disait ne pas me juger. Ce qui me rassurait, d'un côté. Je souris, timidement. "Oh mais... Je n'ai pas peur !" d'être jugé ? Quel beau menteur je fais ! Mais mon égo auto bafoué me poussait à ajouter : "Vous savez, ce ne sera pas la première fois. J'ai connu pire !" en matière de jugement. Et le pire jugement qui soit ! Celui de mon père !
Il n'avait jamais voulu entendre mes arguments et le bienfondé de mes intentions dans l'affaire D'Orleans. Je lui avais lancé le Fluxo Exsugo par erreur. C'était un accident. Mais j'avais du reconnaître avec horreur que ce sort d'absorption de vitalité était fichtrement efficace. La peau de pêche de Vesper s'était vue criblée de rides et la pauvresse s'était vu subir un vieillissement accéléré. C'était une chance que Morgan, ma complice de cousine dans cette affaire, ait hurlé pour me faire arrêter. Qui sait ce qui aurait pu se produire si j'avais maintenu ma baguette sur la préfète de Gryffondor quelques secondes de plus ? J'aurais pu... J'aurais pu la t...
Un sortilège de ce niveau n'était pas à la portée d'un cinquième année, ni même de n'importe quel sorcier, m'avait dit Dumbledore. Et pourtant... Qu'en savait-il ? Puisque ce sort était consigné dans un livre protégé de la réserve de la bibliothèque, parmi les sorts de magie noire et que, de ce fait, aucun sorcier de bonne famille ne cherchait à maîtriser. Encore fallait-il rompre les protections magiques de ce vieux grimoire ! Cela avait été l’œuvre d'une année entière. Dumbledore avait aussi dit que je n'aurais pas pu tuer Vesper. Mais il n'a jamais répondu à mes pourquoi. Cependant cela avait suffit à me réconforter et à apaiser l'opprobre que j'avais jeté sur ma famille ainsi que la fureur de mon père. Mais le doute persistait. Je savais au fond de moi que quelques malheureuses secondes supplémentaires et... Je ne le saurais jamais. Je ne connaissais pas l'étendue de ce sort, ni ses limites. Etait-il mortel ? Il était en tout cas trop effrayant pour que je l'eusse retenté par la suite. Mais je me savais capable de le lancer car je l'avais déjà fait une fois. Et cette simple idée avait quelque chose de grisant. S'en était carrément malsain. Cependant, je ne l'avais pas testé pour faire du mal à qui que ce soit. Je l'avais fait uniquement pour savoir, pour l'expérience.
Voilà jusqu'où pouvait me pousser ma curiosité.

Je n'avais pas caché mon intérêt pour cette forme de magie à Zacharius, dans notre correspondance, même si je m'étais toujours montré très prudent quand à mes formulations. Je gardais en permanence dans un coin de ma tête que monsieur Hamilton était employé du ministère et qu'en théorie, le ministère était sensé combattre les pratiques abusives et dangereuses de ce genre de magie. De plus, même si mon père travaillait dans un tout autre département, ils pouvaient être amenés à se croiser, à discuter. Je ne voulais pas risquer une nouvelle fois le courroux de mon père s'il apprenait par un biais détourné que son fils défiait son autorité et continuait de flirter avec l'interdit. Mon père était tolérant, mais quand même ! J'avais bien trop de respect et d'admiration pour lui, pour le décevoir encore une fois.

Je ne pu qu'acquiescer aux affirmations de Zacharius qui trouvaient écho à mes propres pensées et je fus même surpris par les termes qu'il employa lui-même, tellement je les trouvais emprunts de justesse. Il ne se rendait pas compte à quel point ses paroles étaient un réel soulagement pour moi, qui me pensait tant en marge de la bonne société sorcière en nourrissant de telles idées. Je ne savais trop si c'était de la gêne que je percevais dans ses propos, ou autre chose. Il semblait que ce sujet lui tenait tout autant à cœur qu'à moi et qu'il était lui aussi traversé par quelques émotions ? Ou me faisais-je des idées ? "La notion même de magie noire est réductrice !" affirmais-je avec un aplomb mesuré et un sourire sincère.
"J'le pense aussi. Vous savez... je ne suis peut-être qu'un gamin mais, j'ai étudié l'Histoire du monde sorcier. Depuis longtemps. Je veux dire... Je ne me suis pas contenté de ce qu'on nous apprend en classe. Mon père est un grand passionné d'histoire. J'ai lu tous les livres de la bibliothèque familiale quand j'étais enfant. Ca m'a longtemps donné un avantage certain en cours d'histoire de la magie, je le reconnais. Et puis, j'ai quelques facilités."Ca, j'en avais conscience aussi. Il n'y avait qu'à voir la différence entre Chris et moi. Bon, nous étions sans doute l'échantillon d'étudiants les moins représentatifs de Poudlard. Lui, complètement hermétique à tout ce que pouvait contenir un grimoire, lorsqu'il ne traitait pas de quidditch ; quant à moi, j'avais une excellente mémoire et une simple lecture me suffisait parfois à mémoriser un contenu, lorsque celui-ci m'intéressait.
"Enfin... je ne dis pas ça pour me vanter. J'ai moins de mérite que les autres ça va de soit. Et puis, Poudlard est un trésor inouï pour qui est avide de connaissances. La bibliothèque notamment. Disons que...j'ai lu énormément. Pas que des manuels scolaires. Et je me suis forgé ma propre opinion sur la question. Même si je dois vous avouer, comme je vous l'ai déjà dit par écrit, qu'il est très difficile de trouver des informations sur la magie noire et sa pratique. Pourtant, il existe des livres à ce sujet dans la bibliothèque de Poudlard. Dans la réserve. Et... j'en ai trouvé quelques uns dans l'allée des embrumes aussi. Bref, tout ça pour dire que je trouve cela regrettable de réduire à la plus simple et stupide expression, cette forme de magie." Je m'étais encore une fois un peu emballé, malgré les mises en garde de monsieur Hamilton et la déconvenue que j'avais connue avec Keller ne m'avait pas encore complètement calmé. Je prenais un risque en affirmant ainsi mon opinion, par les temps qui courraient et le pire dans tout cela, c'était que j'étais sans doute trop naïf pour en mesurer l'ampleur.

Non content d'avoir enfin trouvé un interlocuteur avec qui je puisse m'exprimer librement, je continuais sur ma lancée et la réponse de monsieur Hamilton m'électrisa et me coupa le sifflet. Il était allé plus loin que moi dans ma réflexion au sujet des mangemorts. Du moins, il avait mis des mots sur ce qui me taraudait depuis des jours et que j'aurais sans doute mis des jours, des semaines voire des mois à formuler, trop terrifié par ce que pouvait représenter une telle pensée aux yeux du commun des sorciers. C'était inespéré. "Les comprendre..." répétai-je après lui, stupéfait. Cela faisait sens dans mon esprit. Zacharius ne s'arrêta pas là et me laissa sans voix et dubitatif quelques instants. Un exploit remarquable !
Je cogitais ardemment. Etait-ce une réponse implicite à toutes les questions que je lui avais posées ? Ne pas le dénoncer... Etait-ce une confidence ? J'étais abasourdi et sa dernière remarque acheva de me perdre. "Mais je croyais que votre travail, c'était justement de... enfin... si vous pensez qu'ils se trompent, pourquoi ne leur dites-vous pas ?" Ben voyons Benedict ! Dans quel monde crois-tu vivre ? Toi même qui n'ose même pas assumer tes propres pensées condamnées d'office par quatre vingt dix pour cent du monde sorcier. Ce que tu es naïf !

"Oh ! Je vois. C'est vrai qu'à part le Verita Serum, la divination et... mais attendez une minute ! Peut-être qu'il ne s'agit pas vraiment de détecter leurs rassemblements. Je me doute que tous ces sorciers doivent probablement se cacher quelque part. La population sorcière est minime comparée à celle des moldus, autant chercher une épine dans une botte de foin, pas vrai ? Mais vous disiez tout à l'heure que... les comprendre. Si le ministère cherchait à comprendre ces mages noirs, peut-être qu'il pourrait anticiper leurs rassemblements ? Leurs mouvements... C'est un peu comme... dans une stratégie de quidditch."  dis-je, le regard brillant. Mais intérieurement, une autre voix plus sombre que je m'obstinais à ne pas entendre me parlait de stratégie de guerre. "Connaître son adversaire comme soi-même, pour être capable d'anticiper ses actions."  Mes propos m'effrayaient moi même, mais mon goût prononcé pour la stratégie et le jeu rendait l'idée fichtrement excitante.



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Message Sujet: Re: [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict.   [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict. Icon_minitimeVen 29 Avr - 0:25

L’aplomb inébranlable de Benedict avait au moins l’avantage de garder Zacharius concentré sur leur conversation. Ses pensées s’envolaient plus vite qu’un vole d’hirondelles, il avait parfois peine à en attraper quelques unes en vol pour alimenter la conversation, sans paraître sauter impunément du coq à l’âne. Oui, l’aplomb du garçon lui était bénéfique, malgré sa fâcheuse tendance à s’éparpiller. « Je n’ai jamais pensé de toi que tu étais un gamin Benedict. Il pourrait être dangereux de te sous-estimer… » Avec un vague sourire, l’homme laissa la phrase en suspend. Il serait en effet dangereux de laisser le jeune O’Carley passer au camp ennemi. Avec une intelligence et surtout une telle curiosité envers la magie noire, mieux valait l’avoir de son côté. L’homme laissa s’échapper un sourire amuser quand Benedict tentait maladroitement de justifier son point de vue. Il n’avait jamais douté de son intelligence et de son honnêteté, en revanche il s’interrogeait parfois sur sa modestie. Même si, aux yeux du mangemort, savoir que l’ont possède une intelligence qui n’est pas forcément au niveau de la masse n’était pas forcément une mauvaise chose. Il est toujours plus commode de savoir les cartes que l’on a en main.

L’influence qu’il avait sur Benedict gonflait dangereusement sa propre confiance en lui, et l’homme se laissa un peu trop aller à des paroles subversives, il s’en rendit compte lorsqu’il surprit le jeune O’Carley la bouchée bée – un événement bien trop rare. Zacharius se maudit intérieurement, il venait malgré lui d’être assez insultant avec le gouvernement, et tenta bien que mal de se rattraper, l’air pensif. « Mon travail est trouver de nouveau sortilège, charmes ou enchantement. Je suis un inventeur et non un stratège. Réfléchir à ces aspects serait du ressort des Aurors et je pense qu’il serait malvenue de ma part de leur dicter une façon de travailler. Tu sais, je travaille assez peu au Ministère de la magie, je ne voudrait pas les froisser en interrompant leurs stratégies. » Ah, la politesse. L’excuse universelle pour se défiler. À sa grande surprise, Benedict enchaina sur ses suppositions. Zacharius plissa des yeux. Les choses prenaient une tournure plutôt intéressante. Il était amusant de voir jusqu’à où la curiosité pouvait mener le jeune O’Carley.

« En vérité, il existe quelques solutions dans les magies alternatives. Il existe par exemple le miroir à l’ennemi, bien qu’il soit souvent dysfonctionnel et soit catalogué gadget pour sorcier paranoïaque. Je recherche à présenter des solutions dans les magies étrangères. Un homme du Ministère m’a parlé de magie vaudou, et de propriété assez intéressante de certains animaux magiques qui sont capables de déceler l’hostilité. L’homme m’a dit que l’un de tes professeurs à Poudlard détenait l’un de ces animaux, je le rencontrerais bientôt. Mais tu as tout à fait raison, ces hommes n’agissent pas pour rien, ils ont des motivations, des codes, des procédures. » Une lueur s’alluma dans le regard du mangemort. « Le Ministère les sous-estime beaucoup trop. »

Aux yeux équarquillés de Benedict, Zacharius voyait que le jeune homme était effrayé par ses propres propos. Leur conversation prenait une allure un peu trop subversive, il ne tenait pas spécialement à ce que son cher petit protéger se mette à penser qu’il avait des idées dangereuses, il était temps de ramener leur discussion dans un terrain plus neutre. « Tout à l’heure tu as parlé de la bibliothèque de Poudlard. Tu fais bien d’en profiter. Tu n’imagines pas à quelle point elle me manque. Je ne connais pas de bibliothèque plus fournis pour trouver des informations sur les magies… disons peu orthodoxes. » Zacharius croisa les bras et s’adosssa contre son siège. « La bibliothèque contient la collection la plus impressionnante sur les magies alternatives que je n’ai jamais vu. Il est simplement assez délicat de pouvoir y avoir accès. À moins d’avoir les bonnes autorisations… Un garçon sympathique comme toi, je suppose que tu pourrais t’en procurer sans trop de problème, non ? » Il réprima un sourire de provocation qui menaçait de s'épanourir sur ses lèvres, pour garder un air profondément sérieux et honnête.

HJ:
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Message Sujet: Re: [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict.   [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict. Icon_minitimeLun 9 Mai - 0:53



Mes oreilles étaient sensibles à la flatterie et monsieur Hamilton avait su trouver les mots justes pour flatter mon égo et me caresser dans le sens du poil. Les coins de mes lèvres s’étirèrent malgré moi, tandis que je continuais de me justifier, tentant tant bien que mal de ne rien montrer, ni de me laisser déstabiliser par l’oscillation dangereuse de mes propres émotions.

J’avais finalement repris le fil de mes pensées vagabondes et, à mesure que la conversation se déroulait, je me détendais et parlais avec plus d’aisance sur ces sujets passionnants mais si tabous d’ordinaire. Mon enthousiasme juvénile trahissait le peu de cas que je faisais des conventions. J’avais bien saisi la perche que m’avait tendue Zacharius et j’avais aussitôt rebondit dessus, sans prendre ombrage de son opinion très tranchée par rapport à la politique du ministère de la magie. Au contraire, il m’avait surpris par ses révélations. Il rectifia d’ailleurs le tir en me reprécisant ses attributions. « Ah oui… les Aurors… » Mon regard se perdit un instant dans le vide. Des Aurors avaient été dépêchés à Poudlard pour auditionner tous les élèves à la suite de l’incident qui avait blessé Carter. Le métier d’Auror était fascinant et potentiellement intéressant, mais je me rendais compte qu’il n’était pas bien compatible avec mes prédispositions particulières. J’étais d’ailleurs très anxieux quand à l’interrogatoire que j’aurais à subir, lorsque mon tour viendrait, même si je n’avais rien à me reprocher au sujet de cette élève. Je reportai mon regard préoccupé sur le visage de Zacharius. « Oui, j’imagine. Il vaut mieux ne pas se les mettre à dos. » Je lui adressai un sourire de convenance, forcé. Sans m’en rendre compte, j’adoptai une attitude coupable. Les Aurors me faisaient peur.

Mais j’enchaînai vite sur des suppositions extravagantes pour dissiper mon trouble passager et, me laissant emporter par mes réflexions, cela fonctionna. La conversation pris une tournure inattendue lorsque monsieur Hamilton fit allusion au nouveau professeur qui venait d’intégrer Poudlard. Du moins, je supposais que c’était de lui qu’il était question. C’était le seul prof possédant un animal « Capable de détecter l’hostilité vous dites ? » J’ouvrais des yeux ronds. Etait-ce bien de Brigitte dont il parlait ? La mangouste de monsieur Keller ? Celle-là même qui ne semblait pas m’apprécier ? Alors, elle me trouvait hostile ? « Je ne sais pas si ce genre de bestiole est très fiable. L’hostilité, c’est assez subjectif comme notion. Certes, cela reviendrait à dire que la mangouste dispose d’un libre arbitre prononcé et ferait preuve de subjectivité vis-à-vis des sorciers qu’elle rencontre. » dis-je sur un ton tout à fait pragmatique. « Vous savez, il y a des gens, comme moi qui ont un mauvais feeling avec les bêtes alors… la réaction de ce genre d’animaux peut-être tronquée non ? Ou alors… comme c’est la bestiole d’un prof, elle a décelé que j’étais peu respectueux du règlement, ou un truc du genre. Quoi que… Monsieur Keller est un drôle de prof aussi ! » dis-je en riant, comme si j’avais fait une bonne blague. C’était d’avantage pour dissimuler mon malaise. Il y avait quelque chose de particulièrement dérangeant dans le fait d’avoir déclenché l’hostilité chez cet animal détecteur d’hostilité justement.

Puis Zacharius ramena mon attention sur un sujet plus concret, comme celui de la bibliothèque de Poudlard. Il retrouva d’un coup toute mon attention et toute ma concentration. Je le gratifiai aussitôt d’un sourire espiègle. « Oui… je sais. » Je savais également que la réserve de la bibliothèque regorgeait de trésors inestimables. Je soutins le regard de monsieur Hamilton tout en pianotant sur le rebord de la table, signe d’impatience. Je ne réprimais pas un sourire face à ces mots flatteurs qui sonnaient comme une douce provocation à mon oreille. Je répondis aussitôt, le regard pétillant d’espièglerie, sur un ton toutefois très révérencieux : « Ce sont des livres de la réserve n’est-ce pas ? Les élèves ne sont pas autorisés à s’y rendre librement, vous avez raison. » J’avais été plus d’une fois pris en flagrant délit dans la réserve et que de ce fait, son accès m’y était restreint, de base. Mais ce n’était pas le pire. Cet endroit m’avait été interdit d’accès depuis ma cinquième année, sans recommandation expresse d’un professeur. « Sympathique ? Ce n’est pas ce que tout le monde dit… » J’esquissai un sourire mutin. « Cependant, vous avez raison. Je devrais pouvoir me procurer des autorisations auprès de mes professeurs. » J’avais plus d’une corde à mon arc, je savais comment bien me faire voir de certains professeurs et comment enfreindre les règles si l’accès m’était refusé. Je n’en étais pas à mon premier coup fourré. J’avais cartographié Poudlard avec mon ami Nocturnus et je connaissais deux passages secrets menant à la bibliothèque, dont un débouchait directement sur la réserve. En revanche, ce qui m’amusait d’avantage, c’était le double sens que j’avais saisi dans la question de monsieur Hamilton. Avais-je bien saisi ce qu’il essayait de me dire ?  « Vous avez besoin de quelque chose en particulier ? » demandai-je sur un air faussement innocent, excité par la perspective qu’il puisse avoir une mission à me confier.

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Message Sujet: Re: [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict.   [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict. Icon_minitimeDim 19 Juin - 23:42

Les bras croisés, Zacharius hocha la tête en souriant, amusé par l’expression candide peinte sur le visage du jeune O’Carley. « Tu as raison. La bête doit définir l’hostilité à son échelle. Aurais-tu envisagé en sa présence de faire quelque chose de peu honnête ? » Lança-t-il à Benedict, sur le même ton de la rigolade. « Je ne sais pas exactement à quoi m’attendre mais je dois t’avouer que cela m’intrigue, ce n’est pas tout les jours qu’on peut avoir l’occasion de se friter avec de la magie vaudou. Après tout… » L’homme se pencha en avant en terminant sa phrase dans un murmure. « … C’est sensé être une magie interdite, n’est-ce pas ? » Il se redressa. « Quel gâchis. »

Le nez en l’air, Zacharius imagina tout ce qu’il pourrait faire s’il mettait la main sur une créature qui pouvait effectivement reconnaître l’hostilité ciblée. Il rêvait de comprendre son instinct, son fonctionnement. S’il pouvait avoir pareil animal à son service, il pourrait aisément cibler qui est digne de confiance et qui ne l’est pas. Un atout non négligeable. Et, au fond de lui, il avait l’intime espoir d’être le futur créateur de géni d’une technique qui tournerait vers lui le regard reconnaissant du Seigneur des Ténèbres. N’être qu’un agneau parmi les autres ne le satisfaisait guère. « Tu imagines l’avantage que ce serait ? Pouvoir démasquer les hypocrites aussi facilement ? » Ajouta l’homme en riant légèrement, une sur le bout de la langue une pointe d’ironie. Comme s’il n’était pas déjà en grande partie capable de le faire. Et c’est bien parce qu’il ne percevait pas la moindre hypocrisie à son égard chez Benedict qu’il savait qu’il pouvait avoir confiance en lui, et le pousser dans son sens.

Cela ne tarda pas à se produire, après qu’il lui a si subtilement évoqué la possibilité d’emprunter à la Réserve de la bibliothèque de Poudlard. Quels regrets il avait de ne jamais avoir eu l’intelligence de profiter au maximum des collections de Poudlard tant qu’il était encore élève. Et surtout quelle naïveté il avait eu de se dire que la connaissance allait être accessible partout. Hors Poudlard, il était assez étrange de voir qu’il existait que peu de lieux d’érudition. Le Ministère de la Magie avait la mauvaise habitude de ne conserver que ce qui lui était directement utile. Contrairement à la bibliothèque de Poudlard et ses trésors secrets. En tant que parfait Serdaigle, il savait bien que Benedict ne pourrait résister à la curiosité. Incapable de rester statique, Zacharius s’étira mollement, faisant craquer ses vertèbres. Au froncement de sourcil fugace qu’il aperçut sur le front lisse du jeune homme, l’ancien Serdaigle se douta que l’idée d’entrer dans la Réserve était loin d’être étrangère à Benedict.

Et, bingo, celui-ci entra dans son jeu. Zacharius réprima un large sourire, qui menaçait de s’épanouir, suite à la réponse très directe du jeune Serdaigle. « Moi, avoir besoin de quelque chose ? » Répondit le mangemort, d’un ton faussement innocent, sachant pertinemment que Benedict avait très bien compris où il voulait en venir. Si faire semblant de ne pas comprendre ce que le garçon voulait dire serait une insulte à son intelligence, il n’était tout de même pas question de lui dire explicitement ce qu’il attendait de lui. Une oreille pouvait rapidement devenir indiscrète, on n’était jamais trop prudent. « Oh non, je n’ai besoin de rien en particulier Benedict. Mais je me disais qu’il serait intéressant… pour toi, d’avoir une documentation sur le sujet, pour que tu puisses creuser le sujet. Te brider serait stupide et non productif. » Les yeux de Zacharius brillait d’excitation, à l’idée de faire de Benedict le complice de sa curiosité illicite. « La magie noire, la magie vaudou en particulier. Le sujet à l’air de t’intéresser, et puis comme ça tu pourrais m’aider dans mes recherches. Je fais confiance en ton jugement si tu as des idées pour moi. » Le flatta l'expérimentateur. L’homme laissa passer un temps de pause, pour laisser à son cher protéger le temps d’assimiler ce qu’il lui demandait. « Mes recherches sur la manière la plus efficace de comprendre les intentions d’un sorcier. » Fébrile, Zacharius déchiqueta méthodiquement une serviette de table. « Pour éviter un désastre tel que celui de Pré-au-lard j’entend. » Ajouta-t-il pour mettre son protéger en confiance. Après tout, il faisait preuve d’une rare honnêteté à son égard. Il voulait bel et bien éviter que les mangemorts puissent être contré à l’avenir, jamais il n’avait dit le contraire.

« Je ne vois pas quel serait le professeur qui pourrait te refuser une autorisation. » Le lança Zacharius, de plus en plus amusé par la situation, en se penchant légèrement sur la table, l’air de défi à peine voilé. « Ou bien peut-être as-tu d’autres ressources pour recueillir des informations ? » Continua le mangemort, d’un ton faussement interrogateur. L’air parfaitement innocent de Benedict ne pouvait pas le tromper. À son regard brillant, il savait déjà qu’il ferait ce qu’il demandera.

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Message Sujet: Re: [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict.   [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict. Icon_minitimeJeu 28 Juil - 3:24



Le fait d'apprendre que la bestiole de Keller était capable de détecter l'hostilité m'avait quelque peu déstabilisé et j'avais eu la bonne idée d'en faire part à monsieur Hamilton qui ne manqua pas de saisir l'énorme perche que je venais de lui tendre. Forcément ! "Heu... Non." répondis-je sur un ton incrédule. A part si l'on considérait que monsieur Keller était quelqu'un de très troublant, qu'il avait réussi à me faire douter de moi-même et à éveiller une attirance que je n'assumais pas du tout, tout cela en moins de temps qu'il n'avait fallu pour dire Dragoncelle. Etait-ce le genre de choses malhonnêtes qu'un tel animal était capable de détecter ?

Ne soit pas bête, Benedict ! Il est là, question de magie vaudou, rien d'autre. Revenons-en à notre poudre de perlimpinpin ! Reste concentré sur la conversation ! "Oui, tu as rais..." commençai-je pensif, avant que monsieur Hamilton ne se penche vers moi pour me faire une confidence. Je percutai au même instant qu'un excès de familiarité avait commencé à m'échapper, ce qui ajouta à mon trouble. Même si la langue de Shakespeare ne permet pas de saisir cette subtilité de langage, fort heureusement ici, le narrateur conte dans celle de Molière !
Je me contentai donc d'un sourire pour toute réponse en opinant du chef. J'étais de toutes façons entièrement d'accord avec lui. Quel gâchis !

Cependant, pendant que je m'égarais avec des considérations futiles que nous mettrons sur le dos de mon immaturité, monsieur Hamilton avait poussé plus loin sa réflexion. Si la magie vaudou m'attirait de prime abord, c'était simplement du fait qu'elle soit méconnue et surtout interdite. Donc, ma curiosité maladive me poussait à vouloir en étudier les tenants et les aboutissants. Or, il ne m'avait pas une seconde traversé l'esprit l'idée de convoiter un animal tel que Brigitte pour servir mes propres intérêts, comme me le suggérait Zacharius. J'écarquillai les yeux. "Ce serait... un peu comme le Verita Serum... mais en plus..." en plus quoi ? Difficile à dire. (Africain me souffle le narrateur) Contrairement au Verita Serum, les sorciers ne se montreraient pas forcément plus méfiant en présence d'un animal. "...pratique !?" C'était comme une sorte de révélation. "La magie noire vous voulez dire. Monsieur Keller m'a dit l'autre jour que sa mangouste était capable de la détecter." C'était sans doute la raison pour laquelle elle avait hésité à m'agresser. Qu'avait-elle détecté chez moi au juste ? Ca n'avait cessé de me turlupiner d'ailleurs.

Parler des trésors que recelaient la bibliothèque de Poudlard me détendit quelque peu. Là, j'étais aussi à l'aise qu'un poisson dans son bocal. La bibliothèque était mon terrain de jeu favori, bien que j'eus quelques déboires avec les différents bibliothécaires et la réserve. Et c'était principalement de cela qu'il était question : des ouvrages que l'on pouvait trouver dans la réserve et de quelques uns en particulier, si j'avais bien compris, susceptibles d'intéresser monsieur Hamilton.

Tout comme moi, il feinta une innocence peu crédible qui me tira un sourire d'ange. "Ah bon ? J'ai cru." dis-je en arrêtant de pianoter sur la table, appuyant ma joue sur mon poing avec une fausse désinvolture. Mon sourire ne m'avait pas quitté. J'attendis la suite en le dévisageant, le regard toujours pétillant d'impatience, mais Zacharius avait décidé de me faire lambiner. Un peu. Pas longtemps. Mais cela m'avait déjà paru trop long. Je peinais à contenir l'excitation et l'enthousiasme qui grandissaient à mesure qu'il me conseillait en matière de littérature magique. Il avait tout à fait compris comment attiser le feu de ma curiosité avec lequel il jonglait d'une main experte. Il choisissait parfaitement ses mots qui avaient un goût de miel enrobé de cannelle pour m'encourager sur la douce pente illicite que j'avais déjà choisie d'emprunter pour ses beaux yeux, tout en caressant mon égo d'onctueuses flagorneries. Et cela fonctionna a la perfection et un frisson de plaisir irradia légèrement mes joues. Si je n'explosai pas de joie, littéralement parlant, - un peu de tenue que diable ! - je me remis à jouer avec la anse de mon verre, manquai de le renverser, le redressai, avant de planquer ma main sous la table pour dissimuler mon émoi. Cependant, mon sourire et mon regard étaient éloquents. J'abaissai mon poing sur la table et répondis presqu'aussitôt avec un enthousiasme non dissimulé : "Ce sera avec grand plaisir ! J'ai hâte d'en apprendre d'avantage moi aussi et si mes recherches peuvent vous être utiles et vous rendre service, je n'hésiterais pas à vous en faire part ! Ce serait trop d'honneur de pouvoir travailler avec vous !" Ca m'avait échappé plus vite que je ne l'avais pensé, mais si cela était sorti tel quel, c'était que cela m'était apparu comme une évidence. Et si Zacharius était content de ma collaboration, pourrait-il m'en proposer d'autres à l'avenir ? Avait-il besoin d'un assistant au ministère ?

Je m'enflammais un peu vite, d'autant plus que ses recherches m'intéressaient réellement, tout comme sa manière de penser, dans laquelle j'avais l'impression de me retrouver, ses objectifs de comprendre les intentions des sorciers pour contrer les mangemorts apaisaient mes craintes et berçaient mes peurs de douces illusions. "C'est aussi une question existentielle qui me taraude depuis longtemps." avouai-je sans détour.
Et puis il fallait avouer que monsieur Hamilton dégageait cette espèce d'aura magnétique qui le rendait tout aussi fascinant qu'intriguant qui me donnait envie d'en apprendre plus sur lui.

Flatté une nouvelle fois, je ne cachai pas que la situation m'amusait et j'en jouais un peu : "Je ne vois pas non plus." répondis-je avec audace. Et pourtant, il y en avait certainement qui pouvait me le refuser. "Et même s'il y en avait, il me suffirait d'aller quémander une autorisation auprès d'un professeur duquel je serais certain d'obtenir les faveurs." dis-je avec malice. Malgré les casseroles que je me trainais, mon air innocent fonctionnait encore relativement bien. Je n'étais pas avare en flatterie non plus et je savais parfaitement comment m'y prendre pour obtenir quelque chose de la part d'un professeur. C'était l'avantage d'être élève de Serdaigle et érudit qui plus est. Peu de professeur refusaient un excès de zèle lorsqu'il s'agissait d'approfondir des connaissances.

J'imitai monsieur Hamilton, lorsqu'il se pencha au dessus de la table, réduisant la distance qui nous séparait afin de pouvoir lui répondre à mi-voix : "Peut-être bien." dis-je sur un ton provocateur tout en plongeant mes prunelles azurées dans celles de Zacharius. C'était sans doute un peu effronté de ma part, mais lorsque j'entrais dans cet état de jubilation intense, j'avais souvent tendance à flirter avec la limite des règles de la bienséance. Et puis... c'était lui qui avait commencé, non ?
Je jouais avec le feu, mais à bonne distance tout de même car j'avais toujours du mal à soutenir son regard trop longtemps. Il finissait toujours par me troubler. "Les professeurs en général, sont toujours flattés lorsqu'un élève leur pose des questions dans leur domaine de prédilection et j'en connais un, monsieur Keller, le propriétaire de la mangouste, à qui je pourrais sans doute soutirer quelques informations sur sa bestiole. Il m'a dit connaître la magie vaudou, je pourrais toujours le questionner à ce sujet. Il aime beaucoup parler. Et puis..." Je me mordis la lèvre inférieure et détournai enfin les yeux que je rivais sur les morceaux de serviette déchiquetés pour poursuivre dans un murmure : "Il est du genre à inciter à l'apprentissage par l'expérience donc... qui sait ? Peut-être peut-il m'enseigner deux ou trois trucs ? S'il en connaît. D'ailleurs..." Je marquai une infime pause avant de poursuivre :  "Vous savez... à Poudlard les cours sont très théoriques et très balisés." Je levais à nouveau les yeux sur le visage de monsieur Hamilton. "Enfin, vous vous doutez, le programme scolaire, vous le connaissez. On n'apprend rien de très... je veux dire... Nous avons des cours de défense contre les forces du mal, mais c'est très... scolaire. Est-ce que vous... connaîtriez quelques sortilèges, je veux dire, en tant qu'expérimentateur, vous devez sans doute être d'avantage confronté au terrain. Par les temps qui courent... je me demandais si vous... si vous accepteriez de m'apprendre comment ça se passe sur le terrain. Enfin, je ne voudrais pas abuser de votre temps non plus."



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Message Sujet: Re: [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict.   [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict. Icon_minitimeMer 17 Aoû - 0:57

Zacharius gratta sa barbe naissante en réprimant un large sourire. Rester sérieux était une tâche bien difficile devant le sourire ingénu de Benedict. Le jeune homme suivait avec une facilité déconcertante les possibilités que le mangemort esquissait. Une ombre de regret traversa cependant le regard de l'ancien Serdaigle, devant le gâchis qu'avait eu sur lui l'éducation de son père. Il était impensable pour Zacharius qu'un sang-pur comme le chef de famille O'Carley puisse défendre à corps perdu les moldus. Sans sa vision biaisée et utopique, Benedict aurait déjà vu depuis longtemps la lumière de la Vérité qu'essayait de lui transmettre l'expérimentateur.

Une lumière qui sembla s'être diffusée bien plus qu'il n'y croyait. Si Zacharius aimait pensé qu'il avait toujours une longueur d'avance sur tout, il fut surpris pas l'insinuation de Benedict. Il avait certes, plusieurs fois, imaginé qu'il pourrait le prendre sous ses ailes, mais jamais que le jeune Serdaigle voudrait travailler avec lui. Comme toute réponse, le mangemort se contenta de lui offrir un sourire en coin avant de continuer à parler sur le potentiel de la bibliothèque de Poudlard. Perfectionniste, l'homme était parfaitement conscient qu'il ne pouvait toujours maitriser la situation, mais au moins essayait-il d'en donner l'illusion.

L'espace d'un instant, un clignement d'oeil, il réfléchis à la possibilité évoquée par Benedict. Des dizaines de futurs naquirent dans son esprits, jaillissants en arborescence, créant une multitude de scénarios différents, que Zacharius chassa d'un vague mouvement de main. Comme s'il chassait une mouche. Il chercherait l'issue la plus favorable plus tard.

Pour rester concentré, le mangemort s'efforça ne garder le contact avec le regard de Benedict. Ce qui était le plus fascinant, avec lui, c’était qu’il était possible de suivre le cheminement de ses pensées sur son visage. Celui-ci ne semblait d’ailleurs pas se rendre compte que s’il affichait toujours un sourire moqueur, l’éclat de ses yeux le trahissait.

« Ah, l’arrogance du professorat. Quelqu’un qui ne voudrait pas être écouté n’aurait jamais la vocation d’enseigner, alors autant utilisé cette caractéristique à notre fin, non ? » Répondit Zacharius à l’analyse de Benedict sur son fameux professeur Keller. Il regretta aussitôt sa remarque, bien trop calculatrice. Il sentait que si son cher protégé semblait fasciné par le savoir interdit, il avait tout de même une certaine réserve, qu’il fallait mieux respecter. Du moins pour l’instant.

« Si ce professeur possède une telle créature alors qu’il enseigne le combat contre le mal, c’est qu’il estime qu’elle ne rentre pas dans cette catégorie. C’est assez révélateur. » Murmura Zacharius, jouant distraitement avec les morceaux de papiers déchirés, il était intrigué par ce fameux professeur. Benedict pourrait, là aussi, bien lui être utile. Aussi, décida-t-il de l’encourager. « Je pense que c’est une excellente idée, après tout tu n’as rien à perdre à en parler avec lui. Il faut être ouvert d’esprit pour côtoyer la magie vaudou, je suis sûr qu’il t’aidera à approfondir tes recherches sur le sujet. » Il mentait effrontément, et n’avait pas grand espoir que Benedict le croit sur parole.

Benedict coula un regard vers lui, et revint à son sujet de prédilection avec hésitation. Celui que le mangemort espérait au fond de lui, sans trop vouloir forcer le jeune O’Carley. Cette fois-ci, Zacharius fut incapable de réprimer le sourire qui illumina son visage fatigué.

« Un peu d’expérience pratique ne fait jamais de mal, en effet. » Répondit simplement Zacharius, avant d’ajouter calmement : « Je serais ravi de t’enseigner ce que tu veux Benedict. Même si je ne suis pas sur d’être le mieux placé pour cela. Pourquoi penses-tu à moi et pas à ton père ou à ton oncle ? » Le mangemort cherchait à le tester, en espérant secrètement prendre pour le jeune homme la figure d’un mentor. Alors qu’il flirait de plus en plus régulièrement avec la folie, pouvoir s’accrocher à l’idée de transmettre ses idées à un élève lui donnait une lueur d’espoir. Peut-être arriverait-il à créer chez ce jeune homme brillant ce qui s’était brisé en lui.

« Je ne sais pas ce que tu attends de moi, je penses que tu es déjà assez malin pour te défendre dehors… » Commença Zacharius, les bras croisés. Il s'adossa sur sa chaise, dans une posture d'ouverture qu'il arborait rarement. Lui qui était habituellement penché, rétracté, tentant désespérément d'accrocher sa concentration sur des détails — les rainures du bois de la table, les morceaux de papier à déchiqueter —, pour oublier la violence de l'environnement bien trop bruyant, odorant, coloré, qui requerrait sans cesse son attention. Rare était les moments où il pouvait concentrer toute son attention sur un point précis. Et ce point précis, c'était d'avoir Benedict comme élève. « …mais je ferais de mon mieux. Tu mérites d’avoir plus que Poudlard. » Le mangemort le pensait, il voulait lui dédier une place de choix auprès du Seigneur des Ténèbres. À voir si Benedict attraperai la main qui lui était tendu, et s’il accepterait pas la suite de continuer à la tenir.
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Message Sujet: Re: [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict.   [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict. Icon_minitimeVen 9 Sep - 0:48



La conversation commençait à prendre une tournure tout aussi excitante que palpitante et j'avais tendance à m'emballer un peu trop, au point que mes mots dépassaient ma pensée. Ce qui n'était pas une première en soit, excepté lorsque que j'étais sensé la jouer fine. Mon insinuation à peine voilée était lourde de sens ; du moins pour moi; et reflétait un désir sincère. Je ne su si monsieur Hamilton avait compris où je voulais en venir, mais son sourire en coin me donnait de bons espoirs, jusqu'à ce qu'il me prouve le contraire.

Je m'interrompis brièvement dans mon discours lorsque je le vis chasser une mouche imaginaire, puis je poursuivis, prudemment. Comprendre par là que j'étais doublement attentif à ses réactions à défaut d'être capable de modérer le flot de mes paroles. Jusqu'à ce que je sois contraint de détourner les yeux. Cependant, Zacharius ne me laissait guère de répit qu'il rebondit du tac o tac sur ce que je venais de lui avouer à propos de Keller. Je souris. Comme pris en flagrant délit. Il venait de mettre des mots sur le fond de ma pensée. J'avais peut-être l'air immature mais je n'en étais pas moins calculateur non plus. Je n'étais pas le dernier pour faire des plans sur la comètes et manipuler les autres afin de parvenir à mes fins. J'étais loin de mesurer cependant, la portée de ses propos, car naïvement, j'étais persuadé que nous œuvrions dans le même sens et que nous nourrissions les mêmes intérêts. C'est pourquoi il parvenait à endormir ma méfiance. Il avait l'art et la manière d'utiliser l'admiration que je lui vouais tout en me valorisant et en flattant mon égo. Et... avais-je bien entendu "Notre fin" ? Je tiquais et reportai aussitôt un regard interrogateur sur lui. Mon sourire s'était légèrement estompé à sa remarque, laissant présager que quelque chose avait pu me froisser.

Je du faire un effort pour me concentrer sur ce qu'il dit ensuite. "En effet. Je pense qu'au contraire, si elle est effectivement capable de déceler la magie noire, et que l'on considère cela comme étant "mal"..."  dis-je en mimant les guillemets avec mon index et mon majeur, "Ce serait une créature utile dans la lutte contre les forces du mal."  Et des sorciers comme moi qui avaient tendance à avoir une notion du bien et du mal, somme toute très relative, et à se passionner pour ce que le commun des sorciers qualifiait de "mal". Mais cela demandait investigation et Zacharius m'encouragea vivement à la mener. Il avait l'air bien sûr de lui dans ce qu'il affirmait. Mais cela me plaisait. J'esquissai un sourire en coin avant de répliquer sur un ton faussement désinvolte : "Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir !"

Je n'avais pas pu m'empêcher de revenir à la charge, plus que jamais motivé par cet échange vivifiant. Hésitant, je n'avais cependant pas tourné autour du pot trop longtemps avant de me jeter à l'eau. J'avais d'abord été ravi de le voir sourire à pleine dent. Mais mon excès de liesse fut vite refréné par une question qui fâche. Une question trop personnelle sur les liens que j'entretenais avec ma famille. Mon sourire ne se figea pas longtemps car je pris sur moi pour rester le plus naturel du monde. "Ce ne sont pas des hommes de terrains... enfin... pas comme vous." brodai-je. "Mon père travaille au département de régulation et de contrôle des dragons, ce n'est pas vraiment son domaine de prédilection vous voyez... Il est peu disponible et enclin à ce genre de choses. Quant à mon oncle..." J'hésitai. Je ne pouvais pas décemment lui parler de la scission qui avait désuni ma famille. " C'est lui qui m'a dirigé vers vous et... je lui en suis reconnaissant. Je pense, en toute sincérité que vous êtes le mieux placé pour cela. Parce que... Je me retrouve dans ce que vous dites. Vous m'avez éclairé et je pense que j'ai vraiment trouvé ma voie. Je voudrais, moi aussi travailler dans l'expérimentation, pour pouvoir continuer d'étudier le monde qui m'entoure et remédier aux problèmes tels que celui dont nous avons parlé aujourd'hui." Et voilà une magnifique pirouette comme j'en avais le secret pour noyer le poisson.

J'étais soudain redevenu plus sérieux, car nous touchions à un sujet personnel qui me tenait particulièrement à cœur. J'esquissais un sourire gêné. Malin... peut-être. Mais je n'étais même pas encore sorti de l'école. J'étais naïf, inexpérimenté et j'étais convaincu d'avoir encore tellement de choses à apprendre. Et par dessus tout, j'étais terrorisé. J'avais peur de l'inconnu, peur de ce qui m'attendrait une fois dehors et j'avais besoin d'un guide. D'un guide que je ne trouverais pas parmi les miens, d'un guide qui ne me ferait pas choisir entre mon père et oncle Edern. D'un guide, qui je l'espérais, saurait me préparer au mieux à affronter la menace qui planait sur le monde sorcier et qui peut-être, saurait me donner confiance en moi. Car aussi paradoxal que cela puisse paraître, la véritable assurance était quelque chose qui me faisait cruellement défaut. En revanche, je faisais drôlement bien illusion, ce qui me rendait parfois mes réactions incompréhensibles aux yeux des non avertis.

Une boule commença à se former dans ma gorge et malgré le silence que Zacharius laissa planer, je ne trouvais rien à dire pour meubler. Et pourtant, dieu sait que j'avais une sainte horreur des silences. J'avais peur qu'il refuse. Je ne voulais pas l'entendre me dire qu'il refusait. Aussi m'apprêtais-je à me saboter moi-même lorsqu'il reprit enfin la parole. "Vraiment ? Vous acceptez ?" J'étais abasourdi. Tout s'emmêlait dans ma tête et je n'étais plus très sûr de ce que ces mots signifiaient. Acceptait-il simplement de m'aider ? De me donner des cours ? Ou avait-il compris la place que je convoitais au ministère ? Acceptait-il de me guider pour cela aussi ? "Vous pensez... que je pourrais prétendre à un poste au ministère après Poudlard ? Je me demandais si... vous allez sans doute penser que j'abuse. Vous auriez besoin d'un assistant ?"

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Zacharius Hamilton
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Message Sujet: Re: [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict.   [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict. Icon_minitimeVen 9 Déc - 21:24


Une odeur de poulet grillé chatouilla les narines de Zacharius, qui tourna légèrement les yeux pour en apercevoir la provenance. L'odeur alléchante aurait pu lui ouvrir l'appétit si son estomac n'avait pas été perpétuellement noué par la fatigue et le stress. Un malaise sourd continuel avec laquelle il s'était habituée à cohabiter, jusqu'à devenir capable de ne jamais laisser apparaître l'angoisse qui l'habitait. Son estomac réagit au fumet par un léger gargouillis, qui donna à l'ancien Serdaigle une agréable sensation de normalité. Il se rendit compte qu'il se détendait peut-être un peu trop, en compagnie du jeune O'Carley.

Il vit l'ombre qui passa sur le visage de Bénédict lorsqu'il mentionna sa famille, il vit ses zygomatiques se crisper imperceptiblement, il vit la lueur de ses yeux se ternir. Le garçon était intelligent, il évita habilement sa question. Zacharius connaissait parfaitement les problèmes éthiques qui séparait le père et l'oncle de Benedict. L'homme avait compris depuis bien longtemps que le jeune Serdaigle cherchait en lui un modèle, neutre de tout conflit. Ironie quand tu nous tiens. "Je suis touché Benedict." Cette fois-ci le mangemort était sincère. Touché que malgré ses conflits familiaux le jeune homme se tourne vers lui, qu'il aille jusqu'à envisager l'expérimentation.

"Je suis heureux que la recherche de sortilège te plaise. Je pense que tu en as les qualité, c'est important de toujours tout remettre en cause. Les certitudes empêchent d'évoluer." Que Benedict s'intéresse à l'expérimentation était l'une des meilleures choses qui pouvait arriver pour Zacharius, qui s'imaginait déjà mettre son talent au profit du Seigneur des ténèbres.

Le plus drôle dans cette situation était que Benedict ferait surement un excellent expérimentateur. Surement meilleur que Zacharius. Plus curieux, plus enthousiaste. Moins parasité, moins névrosé. Le regard du mangemort se couvrit d'une certaine tendresse, quand il s'imagina l'avenir du jeune O'Carley. À croire que s'engager vers les chemins sinueux de la Justice du Seigneur des ténèbres lui réussissait.

Le mangemort fronça les sourcils en remarquant que Benedict le regardait avec cet air qu'il connaissait bien : les yeux ronds comme des soucoupes et la bouche légèrement entrouverte. L'expérimentateur hocha légèrement la tête, pour l'encourager à dire ce qu'il avait sur le bout de la langue. Si l'homme savait pertinemment que Benedict n'hésitait dans les situations où il n'était pas certain de sa légitimité. S'il s'attendait à une question un peu personnel, la demande de son protéger le secoua.

"Tu veux... travailler avec moi ?" L'espace d'un instant, la coquille d'assurance de Zacharius se fissura. Il avait voulu de la confiance du garçon, de son affection, de son potentiel pour faire avancer sa cause. Mais il ne s'était pas attendu à une telle confiance, lui qui était incapable d'offrir la sienne à qui que ce soit, y compris lui-même. Ému, les paroles du mangemort dépassèrent sa pensée. "Ce serait avec grand plaisir. Je te recommanderais après tes examens."

Et aussitôt il se questionna sur les conséquences d'un tel changement. L'ancien Serdaigle posa ses mains sur ses genous pour cacher son agitation. Il envisageait chaque avenir, réfléchissant sur un futur avec Benedict comme assistant. Le Ministère avait toujours été satisfait de ses bons résultats, cependant on ne lui avait jamais demandé d'être professionnel, d'avoir des responsabilités. Il ne faisait que jouer au savant fou, prenant des risque et testant ses limites aux profits de la communauté. Avoir un oisillon sous son aile changerait largement la donne. Également, son identité sera plus menacée. Mais d'un autre côté, il aurait plus de temps pour révéler à Benedict la vérité sur la vraie Justice, pour l'amener vers le bon camps. Il pourrait avoir un apprenti mangemort. Son apprenti mangemort.

"Évidemment ça ne sera pas facile. Il faudra passer une commission en septembre, mais nous avons tous l'été pour t'y préparer." Alors que le ton de Zacharius était parfaitement sérieux, une éventualité lui murmura à l'oreille : et si Benedict bluffait ? Lui, qui était pourtant certain de déceler de la sincérité chez le garçon, douta. Comme il doutait toujours quand quelqu'un lui offrait de la gentillesse sans rien demander en retour. "Tu es certain de vouloir suivre ma voie ? C'est un métier difficile, expérimentateur. Tu n'as pas de journée de bureau. Tu as une obligation de résultat, mais aucune assurance d'y parvenir. Tu peux travailler pendant deux heures comme tu peux en travailler vingt pour des résultats corrects. Il n'y a rien à voir avec une journée à Poudlard." Sans le vouloir, Zacharius avait été sec. Il se radoucit, en espérant ne pas avoir démotivé son protéger. "Si tu veux, quand tu auras un moment de libre tu passeras la journée avec moi, je te montrerais en quoi consiste le fait d'être expérimentateur."

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Benedict O'Carley
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Message Sujet: Re: [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict.   [Avril 1981] Envoûtante osbcurité ◊ avec Benedict. Icon_minitimeSam 17 Déc - 0:46



Pris par la conversation, je n’avais pas prêté attention aux effluves savoureuses des mets qui filtraient par la porte de la cuisine des Trois Ballets et ce fut le gargouillis du ventre de mon interlocuteur qui me rappela soudain à la réalité. J’étais trop préoccupé pour penser à manger. Cela ramena un peu de légèreté dans notre échange et me donna un prétexte pour sourire afin d’atténuer quelque peu ma gêne issue de la réponse inattendue de monsieur Hamilton à mon excès de franchise involontaire, mais sincère, au sujet de ce qu’il représentait pour moi. Il disait être touché… si je m’étais attendu à cela !
Mais ce n’était pas tout. Voilà qu’il recommençait à me caresser dans le sens du poil en vantant mes qualités, ce qui renforça ma timide ambition de vouloir marcher dans ses pas. J’avais confiance en mes capacités « scolaires » mais je savais qu’elles ne seraient pas suffisantes dans le monde du travail. C’était plus fort que moi, je doutais toujours, de tout et plus particulièrement de moi-même, à moins que je ne sois trop lucide sur mes lacunes. Quoi qu’il en soit, entendre les encouragements de monsieur Hamilton avait la saveur du miel pour mes oreilles et me revigorait.

Sur ces entrefaites, je me sentis pris d’un fervent courage pour lui parler de mes projets d’avenir. Cependant, ma fougue retomba presque aussitôt comme un soufflet lorsque je vis le visage de Zacharius perdre de sa superbe à mes propos. Je me mordis la langue, de peur d’être allé trop loin et de l’avoir froissé. L’hésitation de monsieur Hamilton me fit douter. J’avais sans doute eu tort et il n’avait probablement pas envie de s'embarrasser d’un assistant. Toutefois, puisqu’il posait la question, j’acquiesçai du chef, avec une certaine réserve tandis que l’anxiété me vrillait les entrailles.  « Hmm… hmm » Il était trop tard pour faire machine arrière et mon mince espoir était en train de se tailler la part belle avec ce satané doute qui gagnait du terrain.

Un réel soulagement découla de l’émotion que je perçu dans les propos de monsieur Hamilton après ces quelques secondes qui me parurent durer une éternité. Mon visage s’illumina de nouveau et mon sourire s’agrandit. Je ne pouvais pas rêver mieux que d’être recommandé par Hamilton lui-même !  Je fus moi aussi saisi par l’émotion. “Je vous remercie ! Ce serait pour moi un immense honneur !” Une chance Cependant, j’avais bien conscience que ce n’était pas parce qu’il était d’accord pour appuyer ma candidature que je pouvais considérer les choses comme acquises. Je devrais sans doute, comme tout le monde, m'acquitter des formalités administratives du recrutement par le ministère.

“La commission de septembre.” répétai-je après lui à défaut d’avoir quelque chose sous la main pour l’écrire, je pouvais faire confiance à ma mémoire presque infaillible pour cela. Le “nous” qu’il employa ajouta à un peu plus à  ma liesse. Alors comme cela, il comptait vraiment me chaperonner ? J’écoutai attentivement ses instructions en buvant ses paroles et s’il tenta une manœuvre visant à me déstabiliser ou à me démotiver, il fit fausse route. Même si le métier d’expérimentateur avait encore de nombreux secrets pour moi; j’avais tout à apprendre; ce n’était pas la masse de travail qui allait m’effrayer ou alors, il me connaissait mal. “C’est sûr que si on ne considère que les journées de cours effectifs, j’imagine.” Je ne me démontais pas. J’étais un Serdaigle après tout. J’avais certes quelques facilités d’apprentissage qui faisaient de moi un bon élève mais si j’étais si brillant, c’était parce que je n’avais jamais su me contenter de mes cours.  “Et je l’espère bien, sinon j’espère que le ministère dispose aussi d’une grande bibliothèque.” dis-je sur le ton de la plaisanterie. Je n’ajoutais pas que c’était pour tuer les temps morts mais l’idée était là. Durant toute ma scolarité, j’avais très certainement passé plus de temps à la bibliothèque qu’en classe. C’est dire ! Et je n’étais pas prêt de m’arrêter. Je comptais bien profiter de mes derniers mois à Poudlard pour lire et emmagasiner le plus de choses possibles jusqu’à saturation. Bref, tout ça pour dire que :  “Volontiers ! Je suis motivé. Je veux dire… vraiment motivé. Je suis sûr que vous faite un très bon instructeur et pour ne rien vous cacher je suis impatient de faire cette journée découverte pour voir comment vous travaillez pour pouvoir me préparer à vous être utile.” Il venait de m’ouvrir une porte sur la nébuleuse de mon avenir. Une porte à la poignée dorée, ouverte par un hôte des plus charmant. J’aurais été suicidaire de refuser d’y entrer, même si pour cela, je devais faire mes preuves. J’étais ptêt à les faire. Je prenais sa demande de service très au sérieux et il y avait fort à parier que sitôt sorti d’ici, j’allais retourner m’enfermer à la bibliothèque de Poudlard pour chercher les informations dont il avait besoin.

“Peut-être pourrons nous faire cela au tout début des vacances d’été ? Je pourrais alors vous questionner sur la commission de septembre et sur ce que je dois travailler. Même si je suis tenté de d’ores et déjà vous les poser.”

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