Tu ne m'a pas laissé le temps de te dire tout ce que je t'aime et tout c'que tu me manques
« MAMANNNNNNNNNNNNN ! » le cri du petit garçon se fait entendre dans toute la maison familiale et son grand-frère grimace. Pourquoi est-ce que son petit frère avait une voix si puissante alors qu’il n’avait que trois ans. Candice arriva en courant dans la chambre du plus grand des deux enfants. Elle éclata alors de rire en voyant ses enfants dans une « mauvaise » position. Ils étaient entortillés dans les draps du plus grand si bien qu’ils ressemblaient plus à un tacos qu’à des êtres humains. Elle alla chercher l’appareil photo et prit quelques clichés de ses enfants avant de se décider à les aider.
« J’espère que tu ne comptes pas faire développer ces photos Maman ? » demanda l’aîné de dix ans prénommé Sherlock, comme le célèbre détective de Conan Doyle.
« Et pourquoi pas ? » répondit la mère tout en aidant ses fils, un sourire aux lèvres.
« C’est très embarrassant ! » « Mais vous étiez tellement mignon, à croquer même ! » « Peut-être pour Amb’ mais pas pour moi … » « Même si tu as dix ans, tu restes mon bébé » « Urgh ! » Ambroise éclata alors de rire, les mains de sa mère le chatouillaient.
« Au fait, pourquoi est-ce qu’Ambroise est dans ton lit Sherlock ? » « Il a eu un cauchemar et il est venu dans ma chambre. » « Ahah, quel fantastique grand-frère tu fais. » « Il prend toute la place et il m’a hurlé dans les oreilles, je suis ravi d’avoir dormi avec lui. » Candice éclata de nouveau de rire avant d’emmener Ambroise avec elle à la salle de bain pour qu’il puisse se changer tandis que Sherlock refaisait son lit. Il soupira doucement en hochant la tête, il avait beau embêter son frère, il l’aimait bien ce gosse tout de même et il faisait attention à ce que sa particularité ne fasse pas de mal à ce petit. Depuis quelques années, lors d’une émotion trop forte, les choses avaient tendances à éclater ou à voler dans tous les sens sans que personne ne fasse quoi que ce soit et Sherlock avait le sentiment que c’était de sa faute …
De son côté, Ambroise était un petit garçon énergique qui ne manquait pas de mordant –dans le sens figuré comme dans le sens propre du terme- qui adorait son frère et qui le collait à chaque fois qu’il le pouvait. Le petit garçon qu’il était ne comprenait pas tout ce qu’il se passait autour de lui. Quand il voyait des choses voler dans la pièce, il applaudissait, les yeux brillants de joie. Pour lui, c’était de la magie comme on en voit dans la boîte qui était dans le salon mais son frère semblait toujours un peu en retrait après cela et il élevait alors la voix contre lui quand il se collait trop à lui. Cela ne durait jamais bien longtemps mais pour Ambroise c’était compliqué de comprendre ce que son grand-frère ressentait. Pour lui, tout était beau, amusant … il était aussi innocent qu’un enfant peut l’être à ce moment-là.
« Maman, j’ai faim. » « Oui, on y va mon chéri mais on se lave le museau avant. » « C’est un nez, le museau c’est pour Mira. » « C’est bien mon chéri. » Mira, la chienne de la famille qui était d’une patiente à toute épreuve avec la tornade qu’était Ambroise. C’était une force tranquille avec beaucoup de noblesse. Le père de famille était déjà parti travailler tandis que les enfants étaient en vacances.
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« Maman … pourquoi Mira elle bouge plus ? » « Oh mon chéri … Mira est allée rejoindre le paradis des chiens » « C’est où ? » « Très loin. » « Je pourrais la revoir ? » « Je ne sais pas mon chéri mais Mira est partie. » « Non ! Non je ne veux pas qu’elle parte. » « Il faut qu’on prenne soin de Mira pour pouvoir verser ses cendres après. » « NON ! » Un verre éclata à ce moment-là alors que personne ne l’avait touché. Ambroise avait entouré la chienne morte durant la nuit de ses petits bras et du haut de ses six ans, il ne voulait pas voir partir celle qu’il avait toujours connu. Les parents et Sherlock ont tout de suite compris ce qu’il venait de ce passé. Le grand-frère s’approcha du plus jeune et s’accroupi à ses côtés :
« Tu sais, Mira a besoin que tu sois fort et elle nous protégera du paradis des chiens. » « Tu crois ? » « Oui, mais il faut laisser faire papa et maman, d’accord ? » Des larmes coulèrent le long des joues de l’enfant. La famille resta un long moment près du corps de la vieille chienne qui s’était éteinte paisiblement avant de l’emmener au vétérinaire pour qu’il puisse faire le nécessaire pour la crémation de la chienne. La famille a pu prendre les cendres de la chienne et ils ont distillé ces dernières dans le jardin.
Le choc de la mort de Mira avait été grand pour Ambroise, c’était la première fois qu’il se retrouvait face à face avec la mort et comme pas mal d’enfants de cet âge, il ne comprenait pas tout à cela. Le jeune garçon qu’il était, venait tout juste de « réveiller » ses pouvoirs et seul son frère pouvait l’aider, après tout, lui aussi était différent.
« Amb’, viens avec moi, on va se promener un peu d’accord ? » « D’accord. Dis Lock, tu crois que Mira est heureuse ? » « Oui, je le crois. Je crois qu’elle a été heureuse tout au long de sa vie aussi. » « Tant mieux. » « Amb’, tu sais, ton grand-frère peut faire voler des choses dans la maison hein ? » « Oui et moi j’ai cassé des trucs. » « Oui, je pense que c’est la même chose. » « C’est de la magie ? » « Je ne sais pas mais ce que je sais c’est que nous sommes différents et il ne faut pas en parler aux autres. C’est notre secret d’accord ? » « Moi je crois que c’est de la magie comme on en voit à la télé mais d’accord, je dirais rien. » « C’est bien. »
« Comment tu fais pour ne pas faire voler les choses ? » « Hm … Je ne sais pas mais quand ça arrive, je veux que tu te caches d’accord ? » « OK, comme ça on jouera à cache-cache ! » Les frères ont échangé un sourire avant de jouer une bonne partie de l’après-midi dans le jardin.
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L’année suivante, son frère a reçu une bien drôle de lettre et, par-dessus l’épaule de Sherlock, il pouvait lire cette lettre.
« AHAH ! Je t’avais dit que c’était la magie ! » « En l’occurrence c’est plus de la sorcellerie. » « C’est la même chose. » « Non. » « Si. » « Non. » « Si. » Et pendant un petit moment les deux frères se sont amusés ainsi avant que les parents prennent la lettre pour la lire à leur tour, ils se sont regardés avant que Marvin dise :
« Je crois que tu devrais y aller Sherlock. Cela te permettra de pouvoir contrôler tes pouvoirs et puis tu pourras aussi te faire des amis(es) qui sont dans la même situation que toi. » « Hm … mais je vais vous laisser seul. » « T’inquiète pas pour nous, l’important c’est toi mon fils. » Finalement, Sherlock a accepté d’aller dans cette école, ce Poudlard mais il fallait qu’il achète ce qu’il lui fallait et pour cela, il devait y aller seul, ses parents ne pourraient probablement pas aller dans ce nouveau monde … Enfin, ce qui ressemblait à un nouveau monde pour les deux frères. Ambroise était déjà tout exciter et sautillait dans tous les sens.
« Dis, tu veux bien m’emmener ? Quand tu iras à Poudlard, tu m’écriras hein ? Et puis, en fait, j’aimerais bien y aller avec toi aussi. » « Tu restes avec papa et maman, je te confie la maison et puis, un jour, ce sera aussi ton tour. » « Maieuhhh ! » « Boude pas, t’es trop jeune, c’est tout ! » Une nouvelle « dispute » éclata entre les frères, ils adoraient se taquiner l’un l’autre.
Pendant que son frère était à Poudlard, Ambroise lui s’ennuyait à la maison, sans son frère, c’était différent. Il lui écrivait tous les jours et son frère lui répondait autant que possible et à chaque fois, il lui décrivait une nouvelle partie du château qui servait d’école. L’endroit devait être sublime et il attendait impatiemment d’y aller lui aussi. Il lui expliquait que tout le monde n’était pas comme eux, que certaines familles étaient des sorciers depuis des générations tandis que d’autres étaient un mélange de sorcier et de moldu, des personnes comme leurs parents. Grâce à son frère, Ambroise avait l’impression de connaître ce monde, d’en faire partie. Les années ont passé, le petit frère s’épanouissait et grandissait a vu d’œil et à chaque fois que Sherlock rentrait chez ses parents, il trouvait son frère plus grand mais pas encore mature. Lui, il semblait plus sage, plus calme qu’avant, plus mature tout comme son père tandis que son frère prenait sa nature dynamique et tête brûlée de sa mère. Ambroise prenait souvent les livres de son grand-frère et les lisaient avec plaisir et passion, surtout en ce qui concernait l’histoire des familles dites de « sang purs ». Il ne savait pas pourquoi mais cela le fascinait, évidemment, il n’y avait pas tout écrit et il avait envie de creuser mais il ne pourrait le faire que lorsqu’il serait à Poudlard. Sherlock reprenait ses livres en soupirant doucement, un léger sourire sur ses lèvres. Si son frère restait ainsi, il avait une bonne idée de la maison où il allait être …
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Ambroise entra enfin dans sa 14ème année et, bien entendu, dès qu’il a reçu la lettre de Poudlard, il ne pensait qu’à une chose : aller dans cette école même si son frère n’y serait plus. Sherlock emmena Ambroise sur le chemin de Traverse pour qu’il puisse acheter tout ce qu’il y avait sur la liste. Pour la première fois Ambroise pouvait voir ce « nouveau monde » et il sautillait dans tous les sens, un vrai gosse, Sherlock avait du mal à le garder près de lui et surtout à ne pas se laisser embarquer dans différentes boutiques où ils n’avaient pas besoin d’aller. Ambroise avait les yeux qui pétillaient et parfois, des regards se posaient sur lui d’un air interrogateur, désapprobateur ou amusé mais il s’en fichait, il les remarquait à peine. Et puis, il faut dire ce qui est vrai : il se fiche pas mal du regard des inconnus et des jugements qu’ils peuvent porter sur lui. Des amis de Sherlock sont arrivés et en voyant Ambroise, ils ont éclaté de rire :
« Tu disais que ton frère ne te ressemble pas ? Il te ressemble comme deux gouttes d’eaux quand t’avais son âge ! » « … Me dis pas ça, tu vas me faire déprimé ! » « Hey ! Tu pourrais être plus sympa avec ton petit frère. Je suis plutôt beau gosse, tu devais l’être alors ! » Les amis de Sherlock ont éclaté de rire, vite suivi d’Ambroise qui, bien évidemment plaisantait. Ils sont restés ensemble une bonne partie de l’après-midi avant que les frères rentrent chez eux.
La rentrée de septembre arriva rapidement et Ambroise ne goûtait pas son plaisir. Il était content bien qu’il soit aussi triste de laisser sa famille derrière. Qui ne le serait pas ? Mais il découvrirait de nouvelles choses et c’était cela qui le faisait vibrer. Assit dans le train, il lisait un de ses livres de cours lorsqu’il entendit la porte de son compartiment s’ouvrir. Un garçon et une fille qui avaient visiblement le même âge que lui sont apparus. Ils se sont installés avec lui et ils ont commencé à parler ensemble. Dès que Poudlard a été en vue, ils se sont bousculés à la fenêtre, se bousculant un peu pour pouvoir voir la magnificence de l’endroit. Comme son frère le lui avait dit, le sentiment qui l’avait étreint à ce moment-là était assez indescriptible. Et plus encore lorsqu’il rentra à l’intérieur. Pendant qu’il attendait son tour pour connaître sa maison, il regardait la Grande Salle et son fameux plafond. La salle était immense mais il n’était pas stressé et n’avait pas peur non plus. C’est alors que son nom a été appelé. Les professeurs qui étaient déjà là les années précédentes ont tous pensés la même chose : c’est bel et bien le frère de Nicholson, il lui ressemble beaucoup. Il s’est alors installé sur le tabouret et sa vue a été caché par le vieux Choixpeau qui hésita entre plusieurs maisons et qui lui dit :
« Tu ressembles à ton frère mais tu as quelques différences et toi tu seras mieux chez les … GRYFFONDOR ! » Ambroise s’était levé en sursaut, avait enlevé le vieux Choixpeau non sans l’avoir remercié avant de s’avancer vers sa table pour s’y installer.
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Les années à Poudlard se sont passés de façon plus ou moins calme. Ce que ne lui avait pas dit son frère c’était que les « sang de bourbe » étaient assez mal vus dans l’école, ce qui avait tendance à le faire tiquer un petit peu. Ambroise était pourtant toujours fasciné par les familles de « sang pur » et surtout par leurs secrets, les cadavres dans les placards comme on dit. Lire ce que la presse avait écrit et se procurer ces documents pouvaient lui attirer des ennuis mais c’était beaucoup trop excitant pour qu’il dise non. En effet, Ambroise était un peu le contraire de son frère, lui qui avait été un Serdaigle apprécié pour son calme et toutes les qualités qu’il avait, Ambroise était vraiment un pur Gryffondor, une tête brûlée, bagarreur mais courageux et qui, pourtant travaillait plutôt bien en cours. Il aimait faire tourner en bourrique ceux qu’il n’aimait pas et, parfois, ses professeurs. Le Quidditch ? Oui, il aimait bien ce sport mais il ne s’imaginait pas y jouer c’est pourquoi, il était supporter, avec sa grande bouche, ce n’était pas difficile. Ambroise a fait gagner et perdre des points à sa maison comme la plupart des élèves de cette école mais s’il faisait perdre, c’était toujours avec une bonne raison –selon lui-. Pour certains, il n’était qu’un pathétique Gryffondor, né moldu qui cherche à être vu, pour d’autres, c’est un Gryffondor, né moldu sympathique.
Cependant, sa vie a pris un cours tragique alors qu’il était en sixième année … Alors qu’il était en cours, la porte de la salle de classe s’est ouverte avec fracas et quelqu’un demanda à ce qu’il se lève et vienne avec lui en prenant ses affaires. Le visage de la personne était grave et Ambroise se demanda ce qu’il avait fait pour que cette personne possède une telle expression sur son visage. On emmena Ambroise dans le bureau du directeur qui lui demanda de s’asseoir. D’un coup, Ambroise avait vraiment peur alors, il tenta de détendre l’atmosphère :
« Qu’est-ce que j’ai encore fait pour que j’ai l’honneur de vous voir ? J’ai sauvé un élève des escaliers farceurs ? » « Monsieur Nicholson, j’aurais aimé vous voir pour cela malheureusement ce n’est pas le cas. » Le regard du directeur qu’il admirait le cloua sur place. Il semblait sincèrement désolé, triste aussi. Ambroise ne dit rien et c’est Albus Dumbledore qui a repris :
« Votre frère Sherlock … il a été retrouvé mort chez lui. » Un silence pesant s’installa dans le bureau, même les portraits des anciens directeurs avaient arrêté de parler.
« C’est … c’est impossible Professeur, hier encore j’ai reçu une lettre de lui et il allait bien ! Je … Je ne peux pas y croire. » « Je suis désolé mais c’est vrai. » Ambroise ferma les poings si fort que ses ongles sont rentrés dans sa peau. Il baissa la tête pour cacher les larmes qui menaçaient de couler le long de son visage.
« Lock … » murmura-t-il désespérément, d’une voix tremblante. Il ne pourrait y croire complètement que lorsqu’il le verrait de ses propres yeux mais il sentait que Dumbledore ne mentait pas. De nouveau, le silence s’était fait et le directeur laissa Ambroise reprendre ses esprits le temps qu’il fallait. Ambroise inspira profondément avant de relever la tête :
« Professeur, est-ce que je peux rentrer chez moi ? » « Oui, c’était prévu. Prenez le temps qu’il vous faut, les professeurs seront informés de la situation. » « Merci. » « Mes condoléances, votre frère était quelqu’un de bien. » Ambroise hocha la tête, il n’était pas sûr de pouvoir parler sans qu’il ne s’effondre. Il ne voulait pas pleurer devant quelqu’un. Comme un automate, il suivit les instructions qu’on lui avait données, il avait l’impression d’avoir un trou béant à la place de la poitrine, il avait des questions dans la tête, il avait envie de vomir, de hurler, de pleurer, de s’effondrer.
Ambroise rejoignit sa famille, sa mère pleurait tandis que son père semblait totalement hagard, encore sous le choc cependant, en le voyant, les premières larmes commencèrent à couler. Ambroise ressemblait beaucoup à son grand-frère et le voir avait dû lui faire un choc. La famille entra dans une pièce où Sherlock reposait, sa mère tomba dans les bras de son père tandis qu’il s’approchait lentement de son frère. Il tremblait et sa vision se brouillait petit à petit. C’était bel et bien son frère devant lui, il était pâle, ses yeux étaient fermés et son visage était tout de même reposé, comme s’il dormait. Ambroise agrippa la main de son frère, elle était froide, glacée même. Sherlock ne lui sourirait plus, ne parlerait plus avec lui, ne lui enverrait plus de lettres, ne le taquinerait plus, ne l’encouragerait plus. La réalité le percuta comme un boulet de canon.
« Pardonne-moi Sherlock, j’aurais voulu m’excuser et qu’on aille manger un morceau ensemble en riant comme on le faisait après une dispute et là … je ne pourrais pas le faire. Pardon. » Lors des dernières vacances qu’ils avaient passés ensemble, ils s’étaient disputés, vraiment disputer, ce qui arrivait rarement et Ambroise ne s’était pas excusé depuis même s’ils échangeaient des lettres. Il se sentait idiot, coupable et cette dispute … elle lui paraissait tellement ridicule. Ses parents sont arrivés et l’ont entouré. Ils sont restés près de Sherlock un long moment avant de repartir. Il fallait s’occuper de son enterrement …
Presque un mois après le drame, Ambroise retourna à Poudlard où ses amis(es) l’ont entouré et aider. Il ne pleurait pas devant eux mais tous savaient qu’il le faisait quand il était seul ou dans son lit à baldaquin mais aucun n’en parlaient. Ambroise portait maintenant en permanence un collier qui appartenait à son frère autour de son cou et, dans sa tête, un tumulte grondait : comment un garçon bien dans sa peau avec une bonne hygiène de vie pouvait mourir si brutalement ? Pour lui, c’était impossible. Il savait que certains sortilèges ne laissaient aucune trace … Pour lui, quelqu’un avait tué son frère et il chercherait la vérité jusqu’au bout. Il avait décidé de ne pas en parler à ses parents, ils avaient déjà beaucoup trop mal. Evidemment, la mort de son frère n’avait pas fait couleur beaucoup d’encre, ainsi, il serait complètement seul. Il ne savait pas trop par où commencer, probablement le Ministère où il travaillait mais il n’était pas sûr d’être très bien accueillis, il commencerait donc par les papiers qu’il avait gardés et la suite se fera au fur et à mesure.
On aurait pu penser que la perte de son frère l’avait changé mais ce n’était pas le cas. Certes il avait été calme le reste de l’année et ses notes avaient légèrement chuté mais ce n’était pas pour autant qu’il n’était plus le Gryffondor qu’il était. Au contraire. Et puis, il y a eu les terribles évènements du marché nocturnes qui l’avait fait beaucoup réagir. Il n’arrivait pas à se défaire de l’idée que son frère était peut-être la première victime, le « coup d’essai » -même si rien que cette idée le faisait vomir- pour cette monstruosité. Il y a eu une soirée de commémoration et Ambroise était présent. Enfin, présent physiquement mais mentalement, il était un peu ailleurs. Parfois, il avait un sursaut et revenait à la réalité, c’était dans ce genre d’occasion que l’on pouvait glaner des informations importantes ou d’autres qui nous semblent, sur le coup, pas très importantes mais qui pourraient être capitale en vérité. Il croisa pas mal de regard ce soir-là mais un en particulier le percuta. Cet homme, il avait l’impression de l’avoir déjà vu … ce n’est qu’après être parti de la soirée qu’il s’était souvenu de qui il était : Bellamy Carrow, son frère travaillait avec lui et il avait plutôt un mauvais caractère de ce qu’il avait pu voir. Mieux vaut ne pas trop s’approcher de lui bien qu’il soit un Carrow et que, de par son lien avec son frère, il pourrait l’aider.
Aujourd’hui, il a 20 ans et il est en dernière année de Poudlard. Ambroise va-t-il découvrir la vérité sur la mort de son frère ? Va-t-il être diplômé sans anicroche ? Tout ceci est un nouveau chapitre. Un nouveau chapitre qui s’écrira avec vous.