I crashed my car into the bridge. I watched, I let it burn. I threw your shit into a bag and pushed it down the stairs. You want me down on earth, but I am up in space. You're so damn hard to please, we gotta kill this switch.

like i care.

L’hiver touchait à sa fin. Le soleil recommençait à nous réchauffer et je me disais de plus en plus que mon blues hivernal arrivait à sa fin. L’idée des vacances d’été commençait à pointer le bout de son nez dans mon esprit, mais contrairement aux autres qui avaient hâte de retourner dans leur famille, profiter du temps chaud pour voyager et pour vivre des tas d’expériences, moi j’anticipais le retour à la maison. Je n’avais pas hâte de retrouver les commentaires de mon père sur le fait que je n’étais pas la fierté de la famille et qu’il avait de la chance d’avoir au moins ma petite sœur pour récupérer le flambeau que j’avais échappé. Je n’avais pas hâte de revoir les sourires de connivence entre eux deux qui me font sentir encore moins désirée au sein de la famille. Je n’avais pas hâte de revoir ma mère s’écraser devant mon père comme un tapis malgré qu’elle me dise en cachette qu’elle n’aime pas la façon dont il me parle et quelles sont ses ambitions. Mon père a beau vouloir montrer que nous sommes une famille de sang-pur modèle, mais ce n’est pas le cas. À tout le moins, pas selon ce que je considère comme étant une famille digne de ce nom.

J’étais cependant réaliste, ma famille ne serait jamais celle dont je rêvais. Les repas en famille, les sortis et les fous rires ne seraient jamais monnaie courante avec eux. J’ai longtemps pensé que le monde entier se jouait de moi. Mon père considérait que je lui faisais honte, ma mère ne faisait rien pour m’aider face à lui et ma sœur ne valait même pas la peine que j’en parle. Je voyais les autres agir avec leurs frères et leurs sœurs et je me sentais complètement sur une autre planète. J’aurais aimé pouvoir me dire que j’avais de la chance d’avoir Sienna, qu’elle me rendait la vie plus facile, mais ce n’était pas le cas. Je vous mentirais si je vous disais un truc du genre. Si je voulais que ça arrive, j’allais devoir créer ma propre famille, mais ce ne serait pas avant des années. Et même en imaginant mon avenir, je n’avais pas vraiment l’impression que ça allait aller comme je le voulais. Avec mes fiançailles forcées, je ne voyais pas comment j’allais pouvoir développer une belle famille heureuse. Mais bon, je n’en étais pas là, pas du tout. Poudlard avait la priorité sur tout. En fait je n’avais rien de mieux que mes études

C’est pour ça que je me trouvais seule ce matin-là dans la Grande Salle. Je mangeais tranquillement mon repas du midi en lisant un bouquin d’histoire de la magie que le professeur Sangster m’avait prêté quelques jours plus tôt. Je buvais mon jus de citrouille sans déranger quiconque et je ne faisais pas attention à ce qui passait autour de moi. Dillawn était bien venue discuter un peu plus tôt à propos d’un devoir, mais mise à part sa visite, j’avais été seule depuis mon arrivée une heure plus tôt. Je comptais passer une partie de ma journée à lire tranquillement pour prendre de l’avance dans mon cours. C’était un samedi nuageux bien ennuyeux, je n’avais rien de plus intéressant à faire, alors pourquoi pas !

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