(♫ SYMPATHY FOR SLENDER MAN ) ▽ Have you heard of the guy who is ten feet tall? He scares people away.
Le Quidditch. Aaaah le Quidditch. Quel sport merveilleux. Voler sur un balai à une vitesse prodigieuse, sentir le vent dans ses cheveux, et surtout jouer en équipe pour écraser l’adversaire. Ecraser l’adversaire d’ailleurs, c’est la spécialité du Lestrange. Grand, mince, vif rapide, hargneux : le batteur parfait pour mettre KO le plus tenace des poursuiveurs. Les coups de battes s’enchainent, plus ou moins puissants. Les cognards touchent les cibles prévues pour l’entraînement. Mais la tentation d’envoyer une de ces saloperies sur les joueurs de Gryffondor est grande. Partager le terrain entre deux équipes pour un entraînement ? Non mais, ils se croient où ? Si vous lui demandez son avis, Néron prendra sans doute un air dégoûté et montrera d’un signe de tête le premier sorcier au sang impur qui passera dans un couloir. Oh que oui, les choses auraient été tellement plus simples si l’on avait écouté Salazar il y a plus de mille ans. La vie serait tellement plus agréable… Il n’aurait pas à partager son air avec ces vermines impures.
Toujours est-il qu’Erin se fait une joie de poursuivre un vif d’or en même temps que l’attrapeur de Serdaigle. Et tout ça en passant bien évidemment au milieu de la zone réservée aux batteurs s’entrainant à viser des cibles ensorcelées en mouvement. Comme c’est malin. C’est un coup à se faire sonner. Fort heureusement pour elle et malheureusement pour le batteur, la rousse esquive les balles. Soupirant longuement, l’adolescent lève les yeux au ciel en entendant le sifflet signaler la fin de l’entraînement. Lançant sa batte à son collègue batteur, le courageux Seraigle se dirige vers les cognards, les rattrapant au vol. Le souffle coupé par le choc, tenant tout de même bon sur son balai il récupère une à une les balles à main nues pour aller les ranger correctement dans le coffre plus pas sur le gazon.
Dégoulinant de sueur après l’effort, couvert de bleus et de boue également, voilà qu’il se dirige vers les vestiaires pour y prendre une douche bien méritée. Et dire qu’il va devoir partager les douches avec les gryffondor… Levant les yeux au ciel, de nouveau exaspéré, l’androgyne prend le temps de retirer ses protections avec lenteur. S’il peut être seul ou presque sous les douches, c’est tout de même mieux. Un premier gant est enlevé. Encore trop rapidement à son goût. Du coin de l’œil, l’érudit observe les joueurs masculins de l’équipe de gryffondor rigoler entre eux. Tous sans exception sont plus musclés que lui. S’ils le voyaient nu, ils n’auraient sans doute plus aussi peur de lui. Un batteur qui a la peau sur les os et l’estomac creusé ?... Un batteur qui n’a pas la moindre trace d’abdominaux alors que le gardien des lions est une montagne de muscles ? Oui, ils se foutraient bien de sa gueule ces petits cons. Grognant tout en finissant de retirer son deuxième gant, l’adolescent aux cheveux de jais observe la morphologie de ses adversaires et de ses coéquipiers. Même les filles de son équipe semblent être plus fortes que lui. Elles ont les cuisses fermes et toniques. Lui ? S’il n’a pas la moindre trace de cellulite, il met sans doute des pantalons plus petits que les leurs. Et pourtant, toutes ces filles sont loin d’être grosses… Elles ont même pour la plus part ce que l’on pourrait appeler un corps de rêve. Nouveau soupire, nouvel mine exaspérée et désabusée. Il est venu le temps d’enlever ses protèges tibias. Les premiers élèves commencent à ressortir pour s’habiller. Les filles, de l’autre côté du couloir, semblent être encore en train de rire dans les vestiaires. Profitant d’être penché pour retirer ses protèges tibias, l’aiglon esquisse un sourire ravi en voyant les dessous féminins de ces demoiselles qui n’ont pas fermé leur porte. Quelle terrible négligence de leur part… Et dire que ses coéquipiers ne sont pas là pour se rincer l’œil avec lui !
Un jour, oui un jour, il pourra faire l’amour à une femme. Sans craindre d’engendrer un bâtard impur par erreur. Oui, il devra vérifier le statut de la demoiselle avant, et de manière scrupuleuse pour ne pas avoir le moindre doute. Une demi-heure plus tard, le vestiaire des garçons commencent à se vider, et Néron retire à peine son deuxième protège tibia. Jalousement, l’érudit se tait pour ne pas avoir à partager sa contemplation avec les autres mâles, allant même jusqu’à s’autoriser un petit rire en voyant que l’une des joueuses se promène les seins nus à la sortie de la douche.
Pliant avec soin ses protections après les avoir nettoyées d’un coup de baguette magique, le bleu et bronze s’affaire maintenant à sortir son uniforme, regardant le dernier joueur encore présent. Sans qu’il ne s’en rende vraiment compte, ses yeux se perdent sur le corps de son homologue masculin. Plutôt mignon, plutôt bien foutu, moyennement bien fourni en comparaison avec lui et Hannibal. Mais une taille suffisante toute de même, semblerait-il. Le gryffondor esquisse un sourire à l’intention du Lestrange, ne semblant pas se rendre compte que son petit camarade est en train de détailler son anatomie en s’imaginant tout un tas de choses. « C’était sympa de s’entraîner tous ensemble. J’espère que ça arrivera plus souvent ! » Sortant de sa torpeur tout en commençant à défaire les cordons du haut de sa robe de Quidditch bleue, le sang pur hoche la tête « Ouais. Ouais, faudra. » Comprenant la gêne du Lestrange mais ne faisant pas la moindre remarque, le lion termine de se rhabiller en vitesse avant de quitter les vestiaires, le saluant au passage. Soupirant de soulagement tout en penchant la tête en arrière, le brun passe une main dans ses cheveux. Et merde. Pourquoi est-ce qu’il pense à des trucs pareils dans les vestiaires ? Retirant sans plus tarder le haut de sa tenue pour ne garder que son pantalon, il observe son corps dans un miroir, se tournant légèrement de côté. Son ventre est désespérément plat, beaucoup de filles rêveraient d’avoir le même. Ses bras sont minces. Avec sa grande taille, l’on pourrait facilement le qualifier de décharné. Peut-être qu’avec le temps, il finira par gagner quelques kilos ?
Le Quidditch devait être la seule activité qu'Erin prenait avec un sérieux déroutant. Lorsqu'elle volait dans les airs, son visage ne trahissait rien – rien d'autre qu'une extrême concentration. Elle n'était pas là pour rire, nom d'un chaudron en culotte courte, elle était là pour gagner. Et s'il fallait pour cela écraser les équipes adverses, la Gryffondor le ferait. Aucun soucis.
Il fallait dire que la jeune femme venait d'une famille où le sport signifiait beaucoup. Son père avait joué au handball pendant de longues années et Alan, son frère, avait profité de ses années d'université dans le monde moldu pour pratiquer avec assiduité le rugby, un sport qui l'avait aidé à se forger. L'été, Erin jouait parfois avec lui et ceux de son équipe – lorsqu'il en faisait encore parti. Les hommes avaient plus de force qu'elle, bien sur, mais son agilité et son côté rentre dedans l'avait aidé à se faire une place dans cet univers qu'on jugeait à tord masculin. Toujours était-il qu'Erin avait la compétition dans la peau et qu'elle n'était pas du genre à se laisser déconcentrer par le batteur de Serdaigle qui s'entêtait à diriger vers elle les cognards. Hey ! Elle avait été batteuse, elle aussi, elle savait reconnaître le sifflement particulier de ces balles … et les éviter. Un petit looping lui permit en effet de se sorti indemne de son passage en force dans le camps adverse, lui tirant un bref petit sourire. C'était pile poil le genre de situation qu'elle adorait. Un bref instant, la rouquine secoua la tête. Il fallait qu'elle reste dans le jeu et surtout, qu'elle ne perde pas le vif d'or des yeux … il ne restait plus longtemps avant que l'on vienne ne siffler la fin de cet entraînement commun, elle le savait et tenait absolument à attraper la petite balle dorée avant le coup de sifflet …
… qui retentit au même moment, lui arrachant un grognement rageur. Flûte ! Il était si compliqué que ça de prolonger l’entraînement de quelques minutes ? Franchement ! Le vif d'or aurait été dans ses mains dans bien peu de temps, elle en était persuadée ! Le regard d'Erin croisa celui de ses coéquipiers.
« Franchement ?! Cinq minutes de plus, quoi ! - Erin, c'est un entraînement. - Et alors ?! - Relax. Le vif d'or était à toi, de toute façon. - Ça mon p'tit père, y'avait qu'une seule façon de le savoir … J'vais courir, j'vous rejoins plus tard. »
Quelques uns de ses camarades levèrent un sourcils étonnés en voyant la jeune femme démarrer rapidement un premier tour de terrain avant de la laisser là. Après tout, Erin était une grande fille : elle devrait être capable de trouver seule le chemin des vestiaires et lorsqu'elle était dans cet état, il ne servait à rien de venir la brusquer.
Ce fut à son troisième tour de piste qu'elle se rendit compte que son frère s'était planté au beau milieu du terrain, les bras croisés, la suivant du regard avec un petit sourire ironique. Elle lui lança un regard pénétrant, s'approcha de lui en modifiant quelque peu ses attitudes. Le pauvre n'était pas exactement en tenue de sport, il risquait de prendre cher, très cher … et d’abîmer sa belle cape. Le jeune homme comprit en un rien de temps les intentions de sa sœur. Il se prépara – pas assez rapidement et se prit le rafut d'Erin en pleine épaule. Déséquilibré, il recula avant de reprendre son équilibre.
« Pas mal, frangine. Beau geste, belles attitudes. T'es sure que tu veux pas lâcher le Quidditch ? - Fais pas chier, Al, y'a pas de club de rugby ici, tu le sais très bien. - C'est bien dommage. Dis donc, Erin … Tu crois pas que t'aurai pu donner un petit coup d'accélérateur, tout à l'heure ? Au lieu de perdre ton temps avec tes loopings. Tu pouvais parfaitement attraper le vif d'or en filant directement. C'est pas un comportement d'équipe, ça. - Tu te fous de ma gueule ou quoi ? Al, faut que je te rappelle que t'as jamais posé ton cul sur un balais ?! Vas rafuter plus loin et laisse-moi mes loopings, tu veux bien ? »
Sourires. Alan déposa un baiser sur la joue de sa sœur avant de croiser les bras.
« Je te ferai bien faire quelques pompes, mais j'ai l'impression que t'en as suffisament bavé comme ça pour la journée … On se cale ça pendant le week end prochain ? - Ouais. Bon, j'vais aller me doucher sinon Ethan va se casser sans moi. A plus, frangin ! »
Et elle lui offrit une étreinte pleine de sueur avant de s'éclipser d'un pas léger vers les douches des mecs, histoire de vérifier qu'Ethan n'était pas parti sans elle. La demoiselle alla déposer son balais – et de la terre sur le sol – dans les vestiaires avant de filer vers les douches, sans remarquer que la porte des filles était ouverte. Elle se dirigea tout droit vers les douches des mecs, se plaçant derrière la porte, mal fermée également, histoire de s'assurer que son pote était toujours dans le coin – non. N'étaient présent qu'un autre de ses coéquipiers et le batteur des Serdaigle, Néron. Elle soupira, commença à grogner dans sa barbe inexistante qu'Ethan était vraiment un con, à se casser sans elle comme ça, franchement ça se fait trop pas, et que … HO HO HO, WAIT A SECOND.
Néron était pas en train de reluquer le … hum. L'autre mec ? Le … de l'autre mec ?! Mais … QUOI ? C'était quand même pas très … bizarre ? Chelou ? Pas approprié ? Ni le lieu ni le moment ? Erin sentit vaguement le rouge lui monter aux joues. Est-ce que Néron … ? Elle secoua la tête, ferma les yeux, extrêmement gênée, tout à coup, et incapable de savoir ce qu'elle devait faire, ou elle devait se mettre. (Sous la douche, ma belle, à aller mater, toi aussi, et euh, virer cette odeur rance de sueur, Erin chouchou.) Les yeux toujours fermés, les joues toujours aussi rouges, elle ne vit pas son camarade rouge et or sortir du vestiaire.
Lui, par contre, ne la loupa pas …
« Bah alors, Erin ?! Qu'est-ce que tu fous là ? Sérieux, on pourrait se tailler une nouvelle cravate pour remplacer celle que j'ai tâché ce midi tellement t'es rouge ! »
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« Bah alors, Erin ?! Qu'est-ce que tu fous là ? Sérieux, on pourrait se tailler une nouvelle cravate pour remplacer celle que j'ai tâché ce midi tellement t'es rouge ! » WAIT WHAT ?! Néron qui avait alors le pantalon en bas des chevilles s'empressa de le remonter tout en sortant pour tomber nez à nez avec la petite rousse. Esquissant un sourire au gryffondor, voilà que l'érudit attrape la demoiselle par la taille pour la serrer dans ses bras. Oh que oui, il allait lui faire regretter d'être venue là. Qui sait ce qu'elle avait bien pu voir ?.... « Elle est venue prendra sa douche avec moi. Tu nous laisse un peu d'intimité s'il te plaît ? » Surpris, son coéquipier balbutie quelques excuses avant de s'enfuir rapidement. Une fois certain que l'autre était bel et bien parti, voilà que l'air du Lestrange s'assombrit soudainement, perdant son magnifique sourire hypocrite. L'excuse fournie au batteur des rouges était tout à fait crédible. Les joueurs de Quidditch de l'école n'ont généralement aucun mal à se dégotter une petite amie. Le prestige de l'uniforme, l'un des avantages à être un sportif... Lui-même, savait que certaines adolescentes seraient capables de tuer père et mère pour lui donner la main dans les couloirs de l'école.
Claquant la porte des vestiaires brutalement, toujours torse nu le brun observe l'attrapeuse face à lui. « Alors, tu trouves ça drôle de regarder des mecs à poil dans leur vestiaire ? » Oui, c'était clairement l’hôpital qui se fout de la charité. A vrai dire, il était même en train de tirer sur une ambulance avec une kalachnikov à ce niveau là. Lui aussi avait observé les demoiselles dans le vestiaire d'en face, mais aussi... Et bien... L'équipement du gryffondor qui venait de partir. Passant ses longs doigts dans sa chevelure brune et soupirant en se mordant la lèvre, saisissant sa baguette, voilà que d'un geste rapide et vif du poignet la porte se verrouille dans un bruit de succion plutôt sonore et dégoûtant. Allant vérifier lui-même la solidité du sortilège en s'excitant sur la poignée rageusement, l'androgyne satisfait pousse un grognement digne d'un homme primitif. A cet instant, l'érudit est bien loin de se douter que son Collaporta était si réussi qu'il venait de les bloquer tous les deux sans aucun moyen d'ouvrir la porte depuis l'intérieur.
« Qu'est-ce que tu fichais ici, Whitefield ? Tes douches à toi sont de l'autre côté du couloir. A moins que tu caches quelque chose entre tes cuisses et que je ne sois pas au courant ? » Se retrouver enfermée avec le batteur de l'équipe des bleus ? A n'en pas douter, la rouquine n'avait sans doute pas prévu ça. Il fallait absolument qu'il sache ce qu'Erin avait bien pu voir. Ensuite, il déciderait de ce qu'il ferait d'elle. Si commettre un meurtre ne le dérangeait pas le moins du monde, et encore moins si c'était une sorcière au sang impur, c'était tout de même plutôt extrême.
S’adossant contre le casier voisin au sien, levant ses yeux bleus au ciel, voilà qu'il se met à fouiller dans sa poche pour en sortir un paquet de cigarettes. Si en théorie le règlement de l'école interdit aux élèves de fumer, Néron lui s'en fiche pas mal. Puis avec un peu de chance, la nicottine le calmera suffisamment pour ne pas entrer dans une colère noire.
(c) AMIANTE
1 - la porte se verrouille tellement bien que tous les deux sont enfermés sans moyen d'ouvrir de l'intérieur 2 - la porte se verrouille mais Erin peut la déverrouiller à tout moment avec sa propre baguette 3 - la porte se verrouille de manière a ce que seule la baguette de Néron puisse la rouvrir
Dernière édition par Néron Lestrange le Dim 26 Juil - 4:04, édité 2 fois
Daily Prophet
LE MAITRE DU JEU
+ SORCIER DEPUIS LE : 13/11/2009 + PARCHEMINS : 1569
Dans quoi s'était-elle encore fourrée ?! Cette question taraudait la jeune fille, maintenant que son pote rouge et or venait de la trouver là, écarlate … et pas exactement devant la bonne porte. Des bruits de pas lui indiquèrent l'arrivée du Serdaigle …
… et la situation lui échappa en moins de temps qu'il ne lui en fallait pour dire « Quidditch » ! Depuis quand Lestrange la prenait dans ses bras ? Depuis quand il … QUOI ?! Prendre sa douche avec lui ? Non mais ça va pas bien, non ? La demoiselle lança un regard assassin à Néron, qui ne sembla pas remarquer grand-chose, commença à parler …
« Bordel, c'est des conner … »
… mais déjà son coéquipier se faisait la malle le plus vite possible.
« Faux frère. » bougonna Erin avant de se laisser entraîner dans les douches des mecs sans trop comprendre ce qu'il se passait. La porte du vestiaire claqua à la voler, ramenant Erin à la réalité. Bien. Après tout, chercher les embrouilles, c'était son job, à Poudlard, pas vrai ? Et jusqu'à présent, elle était toujours parvenue à se tirer de ses mauvais pas. Elle releva la tête, croisa les bras et l'instant suivant, la rouge et or affichait un visage dur. Si ça la faisait marrer de venir regarder les mecs à poil dans leur vestiaire ? Elle ricana.
« Je sais pas, Lestrange, à toi de me le dire. »
Ouais, elle était comme ça, Erin, elle ne s’embarrassait pas de faux semblants. Les bras toujours croisés, elle l'observa verrouiller la porte du vestiaire d'un coup de baguette magique. « Merde. » Sa baguette était restée dans son vestiaire ... ou peut être dans la tour des Gryffondor ? Erin s'efforça de rester impassible, se contentant d'un sourire en coin en voyant le garçon se mordre la lèvre, passer la main dans ses cheveux. Quand il lui demanda ce qu'elle était venue faire ici, elle soupira.
« J'étais venue chercher Ethan, mais il est parti sans moi, on dirait. J'me serai contenté de beugler un grand coup, mais vous avez laissé votre porte ouverte, les mecs ! » Elle ne releva pas la question absurde du brun. Quelque chose entre les cuisses ? Et puis quoi encore ? « Du coup … » Elle décroisa le bras, fit quelques pas dans le vestiaire, l'air de rien. Cherchant une distraction. « Qu'est ce que tu comptes faire, à présent ? Me laisser sortir serait charitable, je pue et je serai pas contre une petite douche. » Petit regard en coin. « Chez les filles. »
Mais de l'autre côté, les pimbêches parlaient encore, riant haut et fort. C'était pas possible, quand même, de faire autant de boucan ?! Sainte Mangouste, la charité ? Non, Erin ne se rendait pas exactement compte qu'habituellement, c'était elle, la bruyante de service. Quoi qu'il en soit, Néron ne semblait pas décidé à la laisser sortir. Erin soupira, traversa le vestiaire à grand pas afin de tenter d'ouvrir la porte … qui était bel et bien fermée. Elle jura. C'était malin ! Et voilà que le Serdaigle s'en grillait une, à présent ! Abandonnant l'idée de filer dès à présent, Erin alla s'adosser contre un casier, à côté de l'étudiant et tendit nonchalamment la main.
(♫ SYMPATHY FOR SLENDER MAN ) ▽ Have you heard of the guy who is ten feet tall? He scares people away.
A lui de se justifier ?.... Donc, ça voulait dire qu'Erin l'avait vu observer l'engin de son équipier. Levant les yeux au ciel, le Lestrange soupire longuement en tirant une bouffée de nicottine. Erin voudrait prendre une douche ?.... Lui aussi, en a très envie. Parce que sentir la sueur c'est pas vraiment glamour. Sans compter qu'après, il devait aller voir Hannibal. Et voir son amant quand on sent la transpiration, qu'on est encore couvert de boue ?... Non. Oh que non, jamais de la vie. Comme à son habitude, l'adolescent serait parfaitement coiffé, maquillé. Se présenter ainsi devant son amant est impensable. Il l'avait habitué à mieux.
La rousse était donc venue pour voir Ethan. Manque de chance, il était parti dans les premiers. Levant les yeux au ciel lorsqu'elle demanda elle aussi une cigarette, plutôt que de partager la sienne le Lestrange, dans un élan de bonté lui en alluma une autre avant de la lui tendre. Mélanger sa salive à celle d'une impure ?... Si ça lui était déjà arrivé lors d'échanges romantiques, avoir la bave de Whitefield contre ses lèvres lui procura un frisson de dégoût. « Pour ta gouverne, je comparais. » Comparer quoi ?... Y a-t-il vraiment besoin de faire un dessin pour lui expliquer ?... C'est la seule excuse valable lui venant à l'esprit. Esquissant un sourire mauvais, l'androgyne juge bon d'ajouter « Et me voilà rassuré, j'en ai plus que lui pour satisfaire les demoiselles. » Lui demander si elle voulait vérifier par elle même serait déplacé. Se contentant donc de garder son sourire en coin après avoir fait disparaître son mégot dans une poubelle du vestiaire, l'érudit considère sa camarade d'un œil méprisant « Aller, va te laver les fesses avec les dindes d'à côté. »
Se saisissant de sa baguette dans son casier, convaincu d'avoir fait disparaître le doute dans l'esprit de la rouge et or, l'aiglon se racle la gorge avant d'annoncer d'une voix claire « Alohomora. » Pas le moindre bruit indiquant que la porte se déverrouille. Légèrement vexé de ne pas réussir un sortilèges si simple appris lors des premiers mois de sa scolarité à Poudlard lorsqu'il avait quatorze ans, voilà que le batteur répète sur un ton plus sec « Alohomora ! » Toujours pas le moindre bruit. Soupirant longuement de manière irritée, voilà qu'une fois de plus, il commence à s'exciter sur une poignée de porte ne daignant pas bouger du moindre millimètre. Passablement énervé contre lui même, voilà que l'aiglon retourne s'exciter tout seul sur cette pauvre poignée tout en continuant de lancer le sort environ toutes les demi secondes. Sa mauvaise humeur semble en plus se répercuter sur sa magie, sa baguette lançant quelques étincelles bruyantes contre cette pauvre porte qui n'avait rien fait pour recevoir tant de violence. « MAIS OUVRES TOI SALOPERIE DE PORTE DE MES DEUX !! ALOHOMORA PUTAIN !! »
Quelques coups de pieds et quelques coups de poings plus tard, visiblement résigné le bleu et bronze se retourne pour faire face à l'attrapeuse. « On est coincés. »
Erin attrapa la cigarette que lui tendait son camarade Serdaigle avant de la coincer entre ses lèvres. Elle ne fumait pas – pas vraiment. Une fois de temps en temps, comme ça, l'air de rien. Surtout lorsqu'elle rentrait chez elle, à Oxford, en vérité. Pour le plaisir de paresser dans les rues animées de la ville touristique en se faisant passer pour une « grande ». Elle soupira discrètement, tâchant de se sortir du crâne le fait qu'on ne la prenait pas au sérieux – après tout, c'était elle qui l'avait voulu. Elle n'était pas sérieuse et ne l'avait pratiquement jamais été. Erin aurait simplement voulu prouver qu'elle n'était plus une gamine, mais ce n'était pas une simple cigarette qui allait l'aider dans sa démarche. Une nouvelle fois, elle soupira – avant de bien vite se concentrer sur la situation présente et sur la proximité toute nouvelle qu'elle établissait bien contre son grès avec Néron.
Cette proximité était étrange, d'ailleurs. Il semblait lui vouloir du tord, finissait par lui donner une cigarette avant de la laisser filer. Il tentait même d'ouvrir la porte pour qu'elle puisse partir ! Pourquoi, dans ce cas là, vouloir à tout prix l'enfermer dans le vestiaire des garçons ? Ce Serdaigle ne tournait pas rond, voilà tout. Lorsque la jeune femme comprit qu'il ne parvenait réellement pas à ouvrir la porte, elle soupira, ricana légèrement. « Et on dit que les Serdaigle sont doués naturellement … Je n'ai pas ma baguette sur moi, Lestrange, ne compte pas sur moi pour ouvrir cette porte … autrement qu'en la défonçant. » Quoi ? Elle devait rester douce et délicate parce qu'elle était une fille ? Elle n'aurait pas la force de faire cela ? Bah. Une vulgaire porte de vestiaire de Quidditch, ça ne devait pas être si solide, si ? « Inutile de hurler. » Il annonça qu'ils étaient coincés, elle hocha la tête. Bien. Il allait falloir trouver un moyen de sortir, bien sur, mais pas forcément tout de suite. Pour le moment, affalée contre le casier, Erin était bien. Elle se laissa glisser sur le banc voisin, s'y assit en regardant le plafond … et nota sans rien dire qu'il y avait une fenêtre, tout en haut du mur. Une mince ouverture, certes, mais ni elle ni Néron n'étaient très épais. S'ils parvenaient à grimper là haut, peut être qu'ils pourraient sortir de là.
Mais pour le moment, Erin préférait revenir sur ce qu'avait dit le garçon.
… pour comparer, donc ? Soit. Erin hocha la tête, un petit sourire aux lèvres. Il était rassuré ? Très bien. « Oh. Oui, j'imagine bien quel soulagement ce doit être pour toi. » Non, à vrai dire, Erin ne voyait pas vraiment, mais qu'importe. Elle reprit la parole, l'air de rien. « Après tout, ce n'est comme si j'avais cru que tu t'intéressais aux mecs. Et puis bon, tu fais ce que tu veux, hein. De mon côté, j'ai rien contre les personnes qui font ce qu'elles veulent. » Bien bien bien … être coincée là était tout de même enquiquinant. Elle risquait d'être en retard pour le dîner et la jeune fille ne s'était toujours pas douchée. Mais elle n'allait tout de même pas le faire là ?! Non, juste après avoir taquiné Néron, ce n'était peut être pas l'idée du siècle. Elle préféra tirer une bouffée de fumée sur sa cigarette avant de se tourner vers le bleu et bronze.
« Alors, casanova ? Une idée pour nous sortir de là ? »