Now grab a notebook and a pen, and start taking notes on me and everyone who's on the top. You think we're on the same page but I know we're not. ⊹ Si ça ne tenais qu’à toi tu aurais déjà terminé ce fichu devoir d’astronomie. Normalement, vous auriez dû avoir une semaine pour le faire. Maintenant, à cause de l’incident de pré-au-lard voilà que vous en avez deux. En bon Serdaigle t’as envie de profiter de ce temps supplémentaire inattendu pour approfondir le travail demandé de base par le professeur. Pourquoi pas quelques esquisses afin d’accompagner le devoir, pour représenter les différentes constellations étudiées ? Les étoiles, c’est joli c’est vrai. C’est bien pour emballer une fille un peu naïve, ça donne une ambiance romantique. Là, avec une jolie brune, une jolie blonde ou même une jolie rousse dans tes bras, sous la lune et sous les étoiles. Tu vois déjà la scène, tu te rapproches d’elle doucement sans rien dire, tu plonges tes yeux bleus dans les siens. Ça en fait craquer plus d’une d’ailleurs, ces deux grands yeux azur. Puis doucement tu laisses ton souffle aller contre ses lèvres, pour finalement venir l’embrasser de manière langoureuse. Combien de fois t’as fait le coup à une jeune sorcière en manque d’affection ? Combien de fois une fille a craqué pour toi simplement parce que ça ferait enrager ses parents s’ils te voyaient ? Les étoiles c’est bon que pour ça de toute manière, ces boules de gaz ce sont des millions, des milliards même, de petites lumières qui illuminent la nuit qui sans elles serait bien sombre et morne. Les marins et autres explorateurs ne s’en servent plus pour se diriger maintenant que les boussoles et autres instruments existent. En y réfléchissant un peu, tu te dis que c’est triste quelque part. Certaines de ces étoiles dont vous parviennent la lueur à vous pauvres mortels ont déjà explosé depuis bien longtemps. Pourtant, leur lueur si lointaine éclaire la nuit sombre et subsiste. L’astronomie n’est pas la matière te passionnant le plus. Ton truc à toi c’est plutôt la métamorphose, les sortilèges, l’arithmancie et puis les runes. T’aimes la musique et l’art aussi, mais est-ce que l’on peut considérer ça comme une véritable matière scolaire ?
T’as été forcé de passer trois jours à l’infirmerie avec d’autres élèves. Le nez éclaté, les phalanges en sang, la lèvre et l’arcade ouvertes. Ils ont dû te filer une potion pour t’assommer, pour que tu te tiennes tranquille quelques temps. A pré-au-lard l’anarchie régnait. T’as que des bribes de souvenir de ce qu’il s’est passé. Tu te rappelles avoir défendu ta directrice de maison, Mrs MacCarthy quand un Mangemort voulait l’attaquer dans le dos, lâchement. Après ? La bête est arrivée. Comme à chaque fois que tu te mets en colère pour de bon, plus rien ne peut t’arrêter. Tu sais même plus qui est-ce que t’as bien pu tabasser. Tu ne sais même plus comment t’as été amoché comme ça. En voyant ton visage tuméfié, t’as esquissé un sourire torve, presque satisfait. Tu ne sais même pas comment t’es rentré au château. On t’a simplement dit que t’étais rentré tout seul, dans un état second que le corps médical de l’école connaît bien. Tu riais malgré les bleus, t’avais pas l’air d’avoir mal. A ce qu’il paraît tu t’es même vanté d’avoir cassé la mâchoire de quelqu’un d’un coup de talon contre le rebord d’un trottoir du village. Tout ce que tu sais c’est que tu t’es réveillé deux jours plus tard à l’infirmerie. Nurse Lancaster t’as dit qu’ils avaient dû te filer une potion pour t’endormir, parce que tu refusais d’être soigné. Que maintenant que t’avais retrouvé ton calme après avoir été sonné quarante-huit heures, il fallait qu’elle ait ton consentement pour te remettre le nez en place. En voyant ta belle gueule défoncée dans le miroir tu t’es mis à rire. Non, ces bleus et ces égratignures tu tiens à les garder. Comme à chaque fois que tu te fais casser la gueule dans une bagarre, comme à chaque fois qu’Hannibal et toi en venez aux mains, comme après un match de Quidditch particulièrement brutal. T’as toujours refusé d’être soigné grâce à la magie. Elle le sait bien pourtant, et face à un énième refus, l’infirmière s’est contentée de lever les yeux au ciel en disant que c’était comme tu voulais. T’as serré les dents quand elle t’a remis le nez en place à la manière des moldus. T’as entendu le cartilage craquer de manière sinistre mais une fois de plus tu n’as émis que de faibles grognements de douleur.
Depuis ta sortie hier, tout le monde te regarde de travers. Pourtant comme à ton habitude tu marches fièrement dans les couloirs de l’école sans te soucier de ce que les autres peuvent bien penser de toi. Il faut que tu fasses ce devoir, coute que coute. Si ça ne tenais qu’à toi, tu l’aurais sans doute déjà bien avancé quitte y avoir passé toute la journée et une partie de la nuit dessus. Seulement cette-fois ci tu n’es pas tout seul. Le prof a jugé bon de vous mettre en binômes les uns avec les autres. Manque de chance, il a décidé de te coller Emily dans les pattes. Déjà, tu n’aimes pas travailler avec quelqu’un. Les gens ont tendance à te ralentir plus qu’autre chose. T’es un lestrange, et un Serdaigle qui plus est. Ces deux facteurs font donc de toi un être supérieur aussi bien d’un point de vue intellectuel que social. Emily a beau être une lionne, comme beaucoup d’autres tu te demandes si le choixpeau ne s’est pas trompé durant la répartition. Ça t’emmerde qu’une fille, une gryffondor et par-dessus le marché une sang de bourbe te talonne, voire parfois te dépasse, au niveau des notes. Elle est ton principal adversaire d’un point de vue scolaire. Lors de chaque devoir, lors de chaque interrogation tu t’efforce d’obtenir la note maximale. Si elle a l’air de s’en contre foutre, tu tiens tout de même à ton honneur. Il s’agit là finalement une question de fierté personnelle.
Finalement, t’as finit par convenir d’un rendez-vous avec elle, bon gré mal gré. La bibliothèque est bien trop calme et aseptisée à ton goût. Généralement, t’as tendance à faire tes devoirs dans ton lit ou même par terre dans l’herbe si le soleil daigne pointer le bout de son nez. La méthode peut sembler brouillonne, mais si elle l’était réellement, serais-tu un vrai petit premier de la classe ? Certainement pas. La salle de classe désaffectée du quatrième étage vous a donc semblé être un bon compromis. Devoir adresser publiquement la parole à une sang de bourbe n’est pas une chose facile. T’as bien senti le regard amusé de certains, et celui plein de reproches de ton amant confortablement installé à la table des professeurs. Pourtant, ce n’est pas comme si on t’avait laissé la possibilité de décider.
Tu sens un nœud se former dans ton estomac, tu sens une boule dans ta gorge et même une irrépréhensible envie de vomir par moment quand tu es confronté à ce genre de vermines. Une éducation raciste et élitiste, un fils né pour faire perdurer cette tradition. Un gamin connaissant parfaitement son arbre généalogique indéniablement pur et majoritairement consanguin. Toute ta vie on t’a répété qu’ils étaient inférieurs à toi et à tes semblables. Qu’il ne fallait pas mêler ton sang si pur à quelqu’un ne faisant pas partie de ce petit cercle restreint. Qu’en aucun cas tu ne pourrais choisir la femme qui partagerait ta vie plus tard… Mais après tout, tu t’en fiche bien que ce soient tes parents qui décident. La seule chose que t’as demandé c’est qu’elle ne soit pas trop laide. La pureté de ce sang qui coule dans tes veines doit rester intacte. Le nom Lestrange ne doit pas être souillé. Alors oui, tu t’amuses avec quelques filles qui ne sont pas forcément des plus pures. Pourtant, t’as toujours refusé d’aller plus loin que quelques caresses. Rien qu’à l’idée d’engendrer un bâtard impur, tu sens déjà la bile remonter de ton estomac vers ta gorge. Ça explique sans doute pourquoi tout le monde pense que t’es encore puceau. T’as peut être jamais couché avec une fille… Mais avec un homme, si. Après tout ce n’est pas comme si Hannibal pouvait te mettre enceinte. Même si les MacNair n’ont pas un arbre généalogique des plus purs, il n’est pas un infâme sang mêlé.
De cette démarche assurée, ta maigre carcasse se dirige vers le quatrième étage. T’as pas trouvé le courage de manger au petit déjeuné, trop dégoûté à l’idée de devoir passer la journée enfermé en compagnie d’une saloperie de née moldue. Pourtant, prendre quelques kilos te ferait plus de bien que de mal… Tes vêtements censés être moulants n’arrangent rien à cette allure famélique. T’as encore perdu trois kilos ce mois-ci. La faute à une crise de nerf, la faute à un entraînement intensif de Quidditch, la faute aux repas trop souvent sautés pour étudier. Le sac à dos sur l’épaule, chargé de parchemins, livres, plumes et autres fusains te voilà posté devant la salle. T’attends la demoiselle, en bon gentleman. Même si Emily est d’une impureté qui n’a d’égal que son intellect, tu ne peux pas t’empêcher de penser que c’est à l’Homme d’attendre la femme et qu’il est de son devoir de lui ouvrir la porte ainsi que de lui tirer une chaise.
Emily avait généralement l'habitude de prendre de l'avance dans ses devoirs d'autant plus lorsque cela concernait l'une de ses matières favorites. Les gens disaient souvent que les filles qui aimaient l'astronomie, les étoiles étaient naïves, bien trop rêveuses, trop sentimentales.. Trop faibles, tout simplement. Mais la rouge et or ne partageait pas leur avis. Ce n'était qu'un stéréotype stupide exactement comme dire que tous les serpentards étaient forcément sans coeur, les serdaigles des rats de bibliothèque qui ne savaient pas s'amuser et les poufsouffle ceux qui avaient le moins de mérite ou d'interet à Poudlard. De toute façon, la Cornwell n'était pas le genre de personne qui se permettait de juger les autres, de leur coller des étiquettes. Elle souffrait assez de cette situation pour la faire vivre à qui que ce soit d'autre. Mais pour le moment ce n'était pas ce qui la dérangeait le plus, son statut de petite gryffondor bien trop facile et amusant à ennuyer mais le "rendez-vous" auquel elle devait se rendre sous peu. En effet comme si cela ne suffisait pas qu'elle devait supporter des imbéciles dans sa classe dont l'avis sur la pureté du sang lui semblait absurde, on lui en avait collé un dans les pattes pour un devoir. Et pas le plus laxiste, en somme. Emily était une solitaire et elle travaillait bien mieux seule qu'accompagnée même avec un élève aussi minutieux et sérieux dans ses travaux. La jeune femme n'avait pas la critique facile mais ce Néron représentait.. A peu près tout ce qu'elle n'appréciait pas forcément, tout ce qui allait en travers des règles de vie qu'elle s'évertuait tant bien que mal à suivre. Et elle savait que c'était réciproque si ce n'était peut-être plus fort pour le garçon vis à vis d'elle. Elle qui n'était rien d'autre qu'une sang de bourbe et qui en plus le concurrençait pour les meilleurs notes. La première fois qu'ils s'étaient retrouvés pour travailler en duo, elle avait lu dans ses grands yeux bleus tout le dégoût qu'il ressentait rien qu'à l'idée de s'en approcher, d'échanger quelques mots avec elle et cela ne l'avait pas aidé à l'apprécier. A ses yeux Néron n'était qu'un élève trop sur de lui, trop prétentieux et trop énervant.
Mais elle ne le détestait pas. Non, détester quelqu'un revenait à lui donner bien plus d'importance qu'il n'en valait. Il ne méritait d'ailleurs même pas qu'elle se mette dans un état second d’énervement bien que parfois, c'était plus fort qu'elle. Leur façon d'être, d'agir, de parler. C'était comme si tout les différenciait.. Si ce n'était leur envie d'obtenir la meilleure note que possible tout en cherchant un terrain d'entente afin qu'ils soient tous les deux en vie à la fin de ce devoir. Ainsi ils pourraient reprendre leurs petites vies, chacun de leur côté. Evidemment qu'ils continueraient de se croiser, d'être au coude à coude dans les cours mais en croisant les doigts et en priant Merlin, ils ne se retrouveraient plus en binôme pour quelque devoir que ce soit. Attrapant ses livres et ses notes ainsi que de quoi écrire, elle se levait et poussait la chaise contre la table. Les deux élèves s'étaient mis d'accord pour se retrouver ailleurs qu'à la bibliothèque que Néron n'appréciait pas vraiment. Il trouvait cet endroit trop calme mais après tout, n'était-ce pas le but d'une bibliothèque ? Que ce soit si calme qu'on entende les mouches voler et qu'on puisse travailler en tout état de cause ? Emily n'avait cependant pas cherché la petite bête, acceptant cette condition. Avant de partir, elle était allée prévenir Louison. Elle savait qu'elle n'en avait pas besoin et qu'il se réjouirait sans doute qu'elle sorte enfin un petit peu d'ici mais elle ne pouvait pas s'en empêcher tout simplement parce que Louison était.. Louison. Elle le prévint également qu'elle reviendrait sans faute avant la fin de la journée, ajoutant en un sourire qu'elle l'aiderait à ranger quelques livres. Elle ne se sentait jamais aussi bien que lorsqu'elle était ici, ou sur les toits à la tombée de la nuit pour regarder les étoiles. Une sensation d'infini, d’allégresse.
Ses livres sous le bras, tête baissée, elle prenait le chemin du quatrième étage où ils devaient se retrouver. Emily ne connaissait pas vraiment l'endroit où ils avaient convenus de travailler. Elle tout ce qu'elle connaissait Poudlard s'arrêtait pratiquement à : la bibliothèque, le dortoir, la grande salle, les salles de cours. On la voyait rarement dehors, elle qui fuyait les rayons du soleil comme la peste, appréciant son teint de peau laiteux qu'elle avait hérité de sa mère. Et puis dehors, les possibles altercations étaient bien trop nombreuses. On ne croisait aucun professeur; aucune personne pouvant lui venir en aide si d'autres grands imbéciles se décidaient à l'importuner. Elle ne disait rien à chaque fois mais elle n'en pensait pas moins : le jour où tout ce qu'elle tapissait silencieusement au fond d'elle finirait par sortir, cela ferait des ravages. Enfin à quelques pas de l'arrivée -elle sentait déjà son estomac se nouer rien qu'à l'idée qu'elle allait passer des heures enfermée avec lui- elle releva les yeux et eut un sursaut, un mouvement de recul même. Ses lèvres s'écrasèrent bruyamment sur le sol alors qu'elle se retrouvait incapable de bouger face à un Néron amoché au possible et encore plus.. Flippant que d'habitude. Il fallait avouer que par sa grandeur et son style, il était déjà assez impressionnant comme ça mais alors avec ces ecchymoses.. Emily ravala difficilement sa salive, gênée d'avoir réagit de la sorte et d'une certaine façon ne souhaitant pas le vexer.
« Salut. Désolée c'était juste.. le choc. »
S'expliqua-t-elle bien que mal même si elle savait que cela ne servirait à rien. Il n'aurait sans doute pas envie d'en parler mais sa curiosité la poussa à tenter sa chance en posant la question, alors qu'elle se baissait pour ramasser ses affaires :
« Qu'est-ce qui t'est arrivé ? Ce n'est pas joli à voir. »
Déconnectée des choses et généralement dans sa bulle, elle n'avait pas manqué d'apprendre ce qui était arrivé à Pré-au-lard mais elle n'aurait jamais pensé que quelqu'un qu'elle connaissait, d'autant plus son binome -après tout combien y avait-il de chances pour que cela arrive ?- aurait été touché dans l'attaque. Elle se redressa une fois le tout dans ses bras à nouveau et l'observa quelques instants en retenant une grimace in-extremis, se pinçant les lèvres.
Now grab a notebook and a pen, and start taking notes on me and everyone who's on the top. You think we're on the same page but I know we're not. ⊹ La réaction de ta camarade t’encourage à esquisser un rictus amusé. Méthodiquement, tu t’appliques à sortir le matériel dont vous allez avoir besoin. Grace à un simple sortilège d’élargissement, t’as réussi à fourrer une quinzaine de livres d’astronomie dans ton sac. Pas forcément des livres concernant votre sujet à tous les deux, mais aussi des ouvrages qui auraient pu servir à vos petits camarades. T’es tellement fourbe et obsédé par les bonnes notes que finalement Serpentard aurait tout aussi bien convenu que Serdaigle. Non. T’es prêt à tout pour réussir scolairement, même à traîner les autres dans la boue et à leur mettre des bâtons dans les roues. Mais déjà qu’en étant chez les intellectuels il t’arrive de soupirer face à la bêtise de certains, chez les vipères, t’aurais surement déjà pensé au suicide. Tout en continuant de sortir parchemins, plume, encre ainsi que quelques fusains pour d’éventuels croquis, tu fronces les sourcils en sortant une Suçacide d’une des poches intérieurs. Depuis combien de temps est-elle là cette confiserie ? Peu préoccupé, tu hausses les épaules avant de la prendre dans ta bouche, frissonnant légèrement à cause de l’acidité.
« C’est à Pré-au-Lard. Je me rappelle plus de comment c’est arrivé. Mais je suis sûr que celui qui m’a fait ça doit être dans un état similaire, si ce n’est pas pire. »
Oh que oui. Ce mec doit avoir la même tronche que toi, et quel que soit son camp. T’as pas réussi à te contrôler, si bien qu’au lieu d’aider les Mangemorts comme tu aurais dû le faire, t’en a peut-être bien tabassé un ou deux au milieu de la cohue. Peut être même quelqu'un que tu connaît, caché derrière un masque pour ne pas révéler son visage. C'est pas vraiment une nouvelle, t'es instable et ça tout le monde le sait plus ou moins.
« J’ai l’habitude des coups avec le Quidditch. Ça me fait déjà presque plus mal et ça va partir tout seul d’ici une semaine. »
La sucette dans la bouche, tu sors votre sujet commun à Emily et toi. Trois parchemins sur les constellations de l’hémisphère sud. Autrement dit, vous n’avez pas le sujet le plus facile. Comment parler de constellations que tes petits camarades et toi n’avez jamais pu observer au travers d’un télescope ? Sans parler de leurs noms exotiques : l'Oiseau de paradis, le Phénix, l’espadon… Et pourquoi pas l’ornithorynque tant qu’on y est ? Parfois, tu te demandes ce qui peut bien passer par la tête des astronomes lorsqu’ils doivent nommer leurs découvertes.
« Comment est-ce que tu veux procéder pour le devoir ? Il nous faut un plan. »
Un plan, des axes à développer… Oh que oui, tu comptes bien faire plus que trois pauvres parchemins pour ton devoir d’astronomie. Tous les profs savent que tu leur rendras toujours au moins le double de ce qu’ils demandent niveau travail. Pourquoi ? Parce que tu veux être parmi les meilleurs. Non, tu veux être LE meilleur. Le seul et l’unique. Mais cette fois-ci, tu devras partager ton succès avec… ta camarade. T’aurais bien d’autres noms à lui donner, comme : ignoble chose affreusement impure. Mais non. Pour le bien de ta moyenne scolaire, il faut sourire, ou tout du moins faire semblant de vous supporter pendant toute une journée. Partager ton air avec Emily… c’est indigne de ta condition.
« Je pensais faire un croquis des constellations, comme dans les vieux livres d’astronomie. Un croquis magique, bien entendu. J’ai appris à faire ça en art et musique magique le mois dernier. Les dessins pourraient bouger d’eux-mêmes sur le parchemin. »
Ça allait te pendre deux journées entières. Mais après tout, autant profiter de ce temps bonus fortuit non ? Un premier parchemin avec les constellations telles quelles, un second avec leurs formes animalières stylisées. Les deux feuilles assemblées par un sortilège, un autre sortilège pour que les formes se révèlent une à unes.
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Dim 19 Juil - 4:49