Ma vie est un enfer. Ce fut la première pensée que je me fis quand je papillonnais des yeux pour me réveiller. Dévoilant ainsi mes prunelles qui se posèrent naturellement sur le plafond du dortoir de filles de Serdaigle. C'était un jour comme un autre pour les élèves de Poudlard. Un jour, où vu la faible éclaircie qui traversa les fenêtres de la chambre, n'allait pas être sous le signe du soleil et de la chaleur. Ce qui n'était pas surprenant en soit. Comme tous les jours, les élèves de Poudlard s'activaient à se préparer mentalement et physiquement à leur énième journée de cours. Certains poussaient déjà la porte de leur salle commune pour se rendre à la Grande Salle, endroit où avait lieu le petit déjeuné. D'autres, encore à moitié endormi essayait tant bien que mal à enfiler correctement leur uniforme aux couleurs de leur maison. Ce n'était pas rare d'en voir avec une paire de chaussettes différente à leurs pieds tant le réveil avait été difficile. Et puis, il y avait ceux qui prenaient leur temps en savant d'avance qu'ils avaient leur temps d'avaler quelque chose avant que les cours ne commencent. Et c'était dans celle-ci que j'en faisais parti. Du moins, le réveil aurait été meilleur si je ne m'étais pas souvenu qu'en dernière heure de cours, j'avais celui de sortilèges. Et qui dit sortilèges dit confrontation avec le professeur Avery. Et qui dit Seth Avery dit de se faire aussi discrète qu'une souris pour ne pas se faire remarquer depuis la scène de la dernière fois. Maudissant la personne qui m'avait jeté une malédiction, car ça ne pouvait être que ça, j'ajustais correctement ma cravate. Au moins, me dis-je en me regardant dans le miroir, la seule chose positive dans l'histoire c'était que je commençais mon premier cours en commun avec les serpentards. Classe où Lycoris Rowle, ma meilleure amie en faisait partit. Un sourire effleura mon visage un brève instant à cette pensée. Elle et moi on se connaissait depuis toute petite et malgré l'interdiction nouvelle de mes parents à la fréquenter suite à des rumeurs comme quoi les Rowles étaient baignés dans la magie noire, on était aussi proche qu'avant. Si ce n'est pas plus. Prenant mon sac, je claquai la porte de mon dortoir et me dirigea d'un pas serin à la Grande Salle, prête à affronter les cours du jour. Journée qui sans le savoir risquait d'être bien électrique.
& salle de cours de sortilège,
Plus que quelques minutes et j'allais enfin finir de cette journée. Plus que quelques secondes et j'allais être loin, très loin de Seth. C'était surtout ça qui me rendait si impatiente. Un constat qui sembla ironique quand vous connaissez ma relation avec ce professeur mais j'avais mes raisons. Et vu le regard froid que j'avais reçu quand j'avais pénétrer sa salle, il n'avait rien oublié. Et sembla perplexe de mon changement de place. Lui qui m'avait mis en binôme avec Lorenzo en début d'année devait être content que je ne me daigne pas m'installer à ses côtés aujourd'hui. Je ne voulais pas me mettre au coté du gryffondor. Pas depuis la dernière fois. Sans le savoir, je relevais la tête pour poser mon regard sur lui qui s'activait tant bien que mal à répondre correctement aux questions du devoir surprise donné par Seth. Au moins, son idée de devoir était bien tombée. Remettant une mèche derrière une de mes oreilles, mes yeux se posèrent un instant sur Seth avant de vite revenir sur ma copie, prise en flagrant délit. Il n'était pas question que je daigne le voir lui. Pas après ce que j'avais vu. Le sentiment d'être poignardé me revint quelques secondes à ce souvenir. Non. Il n'était pas question que je reste plus longtemps dans cette salle en sa compagnie. Et que je chasse ses sombres pensées de mon esprit. Comme qui dirait certain, ce n'était ni le lieu ni le bon moment pour rassasier cela. On était en contrôle et comme l'avait dit Seth, cette interrogation comptait beaucoup pour notre moyenne et pour nos ASPICS qui se rapprochaient à grand pas. Et il était hors de question que je loupe mon avenir à cause de mes foutus sentiments.
Fermant un instant les yeux, je les rouvris pour regarder ma copie. Chaque question avait sa réponse. Je ne savais combien de temps j'avais fini, peut-être cinq minutes voir dix, mais l'attente de la sonnerie était longue. Car il était hors de question pour moi de lui rendre maintenant ma copie. Je préférais de loin lui donner en même temps que les autres élèves. Comme ça, il y avait aucun risque qu'il me demande de rester. C'est dans ce raisonnement que la sonnerie se fit entendre dans la salle de cours de sortilèges, sous-entendant ainsi que l'examen était fini. Il était temps. En moins de temps qu'il ne faut dire quidditch, mes affaires furent rangées et je suivis comme un centaure qui suit son troupeau, les élèves qui posèrent leur copie sur la table de Seth. Je vis ma chance arrivé quand un élève de ma maison monopolisa l'intention de Seth pour je ne sais quel sujet. C'est d'un « Au revoir, professeur. » que je posa ma copie et partit de sa salle de cours. Pas en courant non, mais en grande enjambées oui. Un soupire sortit de ma bouche quand j'avançais dans le couloir du troisième étage. Ma journée était finie. J'étais sortit saine et sauve de mon cours de sortilèges et cela malgré mon envie de prendre mes jambes à mon cou. Chose qui était indigne d'une sang pur telle que moi mais dans ce genre de situation, il y avait prescription. Le bruit de pas derrière moi, me poussai à augmenter ma cadence. Certes, il y avait de très peu de chance que ça soit Seth ou Lorenzo qui me court après mais autant ne prendre aucun risque. C'est surement pour cette raison que je pris le couloir de gauche plutôt que celui emmenait aux escaliers magiques. C'était plus un détour qu'un raccourci mais j'avais le temps. Et puis, il n'y avait aucun risque que je tombe sur quelqu'un que je connaissais dans cet endroit. Erreur fatale.
& galerie des armures ;
Car en effet, le chemin que j'avais emprunté m'emmena dans l'endroit que les habitants de Poudlard appelaient la galerie des armures. La dernière fois que j'avais mis les pieds, je n'étais qu'en deuxième année et que j'essayais de voir une armure bougée. Sans réel succès. Episode qui datait était en septième année et qui ne m'aidait en rien à me souvenir de la route à prendre pour sortir d'ici. Et vu les non-fans des armures ou des personnes qui juraient d'en avoir vu bougées et en avaient maintenant peur, ce n'était pas demain la veille que je demanderais mon chemin à quelqu'un. Un soupire profond sortit de ma bouche tandis que je laissais mon regard vagabonder dans la galerie. De nombreuses et majestueuses armures garnissaient la salle et aucun signe ne montrait qu'elles étaient ensorcelées. Elles seules me tenaient compagnies et il y avait très peu de chance que l'une d'elles m'indique le chemin à prendre. Et ce n'était pas l'épée ou les armes qu'elles portaient qui me donnait l'envie de leur demander mon chemin. Ça et ma fierté bien sur. Un nouveau soupire sortit de ma bouche quand je me rappelais de la raison pour laquelle j'étais dans ce couloir. J'aurais mieux fait de continuer sur le bon chemin malgré le risque de tomber sur quelqu'un que je n'avais pas envie de voir plutôt que de m'aventurer dans un terrain inconnu. Pourquoi j'avais fait ça d'ailleurs ? J'avais eu peur ? Non. La fierté et l'entêtement me poussa à dire cette réponse. Non. Si j'avais choisi ce couloir c'était parce que ma chance m'avait fossé compagnie en me laissant avec sa sœur malchance. Une sœur que je n'avais pas vue depuis plusieurs mois alors que depuis des années j'avais eu le loisir d'en être la victime quand un certain gryffondor était dans les parages. Et il fallait être idiot ou illuminé pour ne pas faire le rapprochement entre le gryffondor qu'était Elwan Callaghan et les choses fâcheuses qui m'arrivaient. Me faisant détester encore plus si ce n'était possible ce gryffondor de malheur. A ce souvenir, une pointe de déception me brula de l'intérieur. Il avait arrêté tout ce cirque du jour au lendemain sans savoir la raison et m'ignorait au lieu de me lancer des piques. Une attitude qui m'énerva de plus en plus. Il en n'avait pas le droit. Aussi bizarre soit-il, mes disputes avec ce lionceau était devenu une base et mes bases j'y tenais fermement. Chose qu'il ne devait pas comprendre, ce qui en passant ne me surprenait pas. La maison Gryffondor n'était pas connue pour être la maison des érudits sinon ça se serait.
Un bruit me sortit de mes pensées. Mes yeux se posèrent un instant sur les armures, pensant que c'étaient l'une d'elles qui avaient bougé, mais non. Ce qui me signala que je n'étais pas toute seule dans la galerie des armures et qu'un autre élève s'y promenait. Ce qui signalait que j'étais sauvé. Ma chance était revenue. C'est dans cet esprit là, que je marchais vers la destination du bruit et que je reviens sur ma pensée. Non. Ma chance n'était pas revenu car je ne voyais pas en quoi Elwan, le fameux "je m'en fou de tes bases" pouvait m'aider. La malédiction revenait. Du moins, vu son regard au loin il ne semblait pas m'avoir vu. Ou plutôt m'ignorait royalement. Ce qui ne changea pas grand-chose. L'agacement me gagna peu à peu tandis que nos chemins se croisèrent. J'aurais très bien pu passer à côté de lui, ne rien lui dire comme s'il était un parfait inconnu, ce qu'il faisait depuis des semaines, mais je n'étais pas comme lui. C'est ainsi que ma voix raisonna dans la galerie des armures. « On s'est perdu à ce que je vois. Ton sens de l'orientation est pathétique. » Froid. Posé. Alors, que je l'étais tout autant. Perdu. Je savais que je n'aurais jamais de réponse de sa part, ça ne changera pas des autre fois où je lui avais envoyé une pique et je n'avait reçu comme réponse que du vide. Ainsi, je passais devant lui sans le regarder et continua à marché sans me douté que le vide allait exploser.
Pando
PS:
j'espère que mon début de topic te plaira Désoler s'il reste encore des fautes, scribens n'a pas l'air de marché je ressayerai plus tard au cas où si ce n'est qu'un bug ou pas
Au début il cru à une mauvaise blague, une de celle dont on attend la chute avec un effroi grandissant et dont la révélation est un soulagement immense. Mais Alix fuyait son regard, le visage à la fois fermé et las. Alix ne plaisantait pas. La cœur de Elwan se serra. Avait-il mal comprit ? « Comment ça "on est plus amis" ? » demanda t-il la gorge serré. Il sentait le sanglot dans sa voix, une tristesse sans nom et également une panique qui pointait. Son corps entier tremblait sous l'effet de l'émotion et un instant il se senti même défaillir. Jamais il n'avait ressentit quelque chose comme ça. « Je ne peux pas Elwan, je ne peux plus. J'ai besoin de disparaître et notre amitié est... Je ne peux plus, tu le sais. Laisse-moi. » Il sentit une douleur affreuse dans tout son être. Plus qu'un coup de poignard c'était l'impression de perdre une moitié de lui-même. Il lisait la résolution dans les yeux de Alix et ce fut ça qui acheva de lui briser le coeur. Il comprit que ce n'était pas une blague : c'était une décision mûrement réfléchie. Ces derniers jours elle avait été distante avec lui, plus proche de son frère qu'elle ne l'avait jamais été mais Elwan s'était simplement imaginé qu'elle allait mieux et qu'elle avait besoin de souffler, de ne plus se retrouver éternellement en sa compagnie. Car oui, Alix allait mieux et le soutien de Elwan ne lui était plus indispensable.
Le reste de la scène se déroula dans une indifférence totale pour Elwan, qui était incapable de réagir, trop anesthésié par la douleur pour faire le moindre mouvement ou analyser ce qui se passait autour de lui. Alix s'éloigna de lui sans plus de sentiment, résolue dans son choix, résolue à abandonner celui qui avait toujours été là pour lui. Elle ne pensait pas à son bien-être : elle pensait à sa survie. Sa façon de sympathiser avec les nés-moldus lui avait valut le statut de "traitre", qui lui-même lui avait valut un séjour à Sainte-Mangouste. C'était d'une logique implacable qu'en se débarrassant de l'élément causal, elle s'évitait tout ennui à l'avenir. Elwan n'arriva pas à déterminer combien de temps il resta débout près de la cheminée, mais sans doute un laps de temps assez long puisque les élèves finirent par remonter du déjeuner. Il ne remarqua pas les regards curieux que lui jetaient les autres, et même certains ricanements. Il avait les yeux fixés sur la cheminée, répétant en boucle la scène inimaginable qui venait de se passer et essayant de lui donner un sens. Il aurait sans doute pu rester là des heures, perdu dans ce raisonnement sans fin, mais quelqu'un vint à son secours. Il sentit d'abord une légère caresse sur son épaule, à laquelle il resta indifférent, puis finalement la main se glissa dans la sienne pour l'entraîner vers l'avant. Il suivi sans résister la jeune fille qui le conduisit au dortoir des garçons. Ils montèrent les escaliers en silence avant d'arriver devant la porte du dortoir que Elwan partageaient avec les garçons de son âge. Elle ouvrit la porte, le guida jusqu'au lit, l'aida à défaire ses lacets, et le borda comme un enfant, embaumant la pièce de cette douceur salutaire. Elwan ne pu même pas lui prononcer un merci, paralysé par le choc. Sa sauveuse s'éloigna sans en demander davantage, simplement animée d'un désir d'aider.
Il resta allongé et finit par s'endormir, manquant ses cours de l'après-midi. Ce n'était plus un soucis : la pensée ne lui effleura même pas l'esprit. Le sommeil fut son seul réconfort, et il rêva d'un monde où rien n'avait changé, où la soirée qu'ii avait passé avec Dawn au terrain de Quidditch durait une éternité. Mais finalement il fut rattrapé par la réalité, ouvrant les yeux sur un monde qu'il ne souhaitait plus affronter. Lorsqu'il se leva il n'était plus inanimé, plus indifférent. Le raisonnement avait laissé place dans son cœur à un horrible sentiment de trahison, à cette impression horrible d'avoir été dupé et d'avoir perdu. La simple pensée de Alix anima chez lui la flemme d'une fureur sans limite, d'une haine sans but, d'une douleur sans nom. L'accablement et le choc avaient laissé place à une colère digne des titans, animée par ce sentiment de trahison. Il avait toujours été là pour Alix et elle l'abandonnait dès la première facilité. Jamais personne n'avait compté à ses yeux plus que Alix. Elle était sa meilleure amie mais pas seulement. Elle était comme de la famille, comme une sœur qu'il n'avait jamais eu, comme sa moitié. Et le cruauté du rejet dont il faisait l'objet animait chez lui un sentiment destructeur. Il n'avait rien ressenti d'aussi fort depuis des mois. Elwan Callaghan commençait enfin à se réveiller.
Sans qu'il sache trop pourquoi, il était décidé à aller parler à Dawn. Elle était la seule à qui il pouvait confier la violence des sentiments qui l'animaient, la seule avec qui il avait encore envie de parler. Il ne savait pas très bien ce qu'il comptait lui dire ou faire, mais voir Dawn lui semblait la seule chose à faire. Elle s'imposait à son esprit, comme une échappatoire à toutes cette folie qui le gagnait. Mais Elwan refusait aussi de croiser Alix et il préféra prendre des chemins plus longs et moins habituels : l'escalier raide caché derrière la tapisserie de chasse non loin de la salle commune des Gryffondors menait directement quelques étages plus bas. Il fallait ensuite avancer dans la galerie ds armures pour atteindre les escaliers principaux, pour au moins descendre jusqu'à l'étage du dessous pour un nouveau raccourci menant aux sous-sols.
Elwan n'imaginait pas croiser qui que ce soit sur ce chemin. Les élèves étaient prévisibles et malgré leur jeunesse, le fait de vivre quotidiennement dans le château avait créé chez eux certaines habitudes et rares étaient ceux qui empruntaient les escaliers cachés et moins habituels. En fait ils en perdaient l'habitude dès la deuxième année, une fois que l'excitation de découvrir un raccourci avait disparue. Il fut assez surpris d'entendre des bruits de pas dans la galerie des armures, mais trop concentré sur son objectif pour y prêter une réelle attention. Il remarqua une jolie crinière brune, une posture droite mais ne reconnu par Lorelei Wilbert car il ne la regarda pas avec assez d'attention. Il se fichait éperdument de croiser quelqu'un d'autre car son seul objectif était Dawn. « On s'est perdu à ce que je vois. Ton sens de l'orientation est pathétique. » La vois claqua de manière étrange, une phrase apparue au milieu de nul part. Elwan en fut tellement surpris que ses réflexes de politesse et de vie reprirent le dessus : « Pardon ? » demanda t-il d'un air vaguement interloqué, comme si on lui avait posé une question. Et puis il porta son regard sur la jeune femme à ses côtés, située à deux pas devant lui. Il s'arrêta. Lorelei Wilbert sans toute sa splendeur. Elle était magnifique avec ses longs cheveux bruns et l'air de sensualité que dégageait son visage, mais elle avait un air trop coincé et trop supérieur pour que Elwan la trouve à son goût. Pire que ça : il la détestait. A cet instant précis il ne parvenait même plus à se souvenir pourquoi Lorelei animait chez lui un tel mépris. Mais tout ce qui comptait c'était ce sentiment qu'elle animait chez lui, et qui tel une étincelle menaçait de faire exploser le baril de sentiments que contenait son cœur. « Tu m'as parlé Wilbert ? Un problème, une question ? » Son ton indiquait clairement qu'il ne pensait pas se rendre utile. Il était provoquant, menaçant. En fait il cherchait le conflit, il cherchait cette échappatoire qui lui permettrait de déverser cette haine qui coulait si avidement dans ses veines. Il voulait s'en débarrasser. « Regarde--toi comme tu es pathétique. » lança t-il finalement, méchamment, sans raison puisque Lorelei ne lui avait pas encore répondu. Mais il se sentait l'envie d'être méchant. En fait il se sentait incapable de tout bon sentiment et de toute bonne parole. Serait restait en lui cette haine immense qui ne demandait qu'à exploser.
Lorelei E. Wilbert
LA PRINCESSE ADOPTÉE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/09/2014 + PARCHEMINS : 5009 + LOCALISATION : au pays de la débauche /pan/ non celui des livres, de la magie
Si on m'avait dit que quand les choses tournaient mal pour vous qu'il y avait toujours du positif qui vous y attendait, je ne l'aurais pas cru. Il y avait des gens et j'en faisais partie où quand le monde entier se liguaient contre vous, il n'y avait jamais de porte de sortie avant longtemps. À moins que vous avalez une potion de felix felicis ce qui en passant n'était pas donné à tout le monde vu que celle-ci était très complexe à réaliser sans compter le temps pour la préparer. Soit, vous avez très peu de chance d'en boire dans votre vie de sorcier à moins de connaitre les bonnes personnes ou être doués en potions. Et extrêmement patient. Mais dans tous les cas, quand le monde est contre vous, vous devez juste espérer et être patient pour qu'il se choisisse une autre victime. Ce qui n'était pas encore mon cas vu que celui-ci s'était pris d'affection pour ma petite personne. À mon grand désespoir en passons. Mais passons. Ainsi, à cause de tous mes problèmes dis personnels, j'avais fini par prendre la solution de la fuite. Car bon, si je n'avais pas fini chez les gryffondors, c'est que je préférais la facilité à la difficulté. Et ce n'était pas surtout pas un signe de lâcheté de ma part de ne pas faire à mes problèmes. Oh que non. Juste qu'on pouvait les mettre de côté de temps en temps au lieu de directement leur faire face. Le diction du "reporter les choses à demain" avait du bon quelques fois et je l'appliquais à cet instant. Au lieu de faire face au professeur Avery, j'avais pris la poudre d'escampette et filer droit en direction de la galerie des armures savant pertinemment que personne ne viendrais me déranger.
Soit, parce que les personnes à part les premières années avides de connaitre tout Poudlard, étaient fainéantes de prendre un long chemin ou alors ils avaient peur des rumeurs qui circulaient dans ces couloirs. C'est que les élèves de Poudlard préféraient prendre les raccourcis ou les couloirs moins longs plutôt que de trainer dans les couloirs au risque de se perdre. Ce qui aujourd'hui n'était pas mon cas. Et je n'avais aucune peur des ragots qui circulaient sur la galerie. Dernières qui disaient que les armures étaient vivantes, mais que personne n'ai pu les prendre en flagrant délit. J'étais l'une de ceux qui fallaient des preuves et pour le moment, aucune armure ne m'avait salué quand j'avais pénétré la galerie silencieuse. Du moins, elle l'était, car j'avais entendu des pas et que la silhouette de mon gryffondor adoré arriva dans mon champ de vision. Gryffondor sous le doux nom d'Elwan Callaghan et que je détestais au plus au point. Encore plus quand ce dernier se mettait à m'ignorer. Moi. Comment osait-il m'ignorer comme si je n'étais qu'un objet ou pire un moldu ? Enfin, pas un moldu vu que celui-ci en était un, les adoraient et les défendaient cœur et âme. Non. Comme une sang pur, ce que j'étais. Illogique, mais c'était ce que pensait ce sang de bourbe. Dans tous les cas, j'étais comme un objet décoratif pour lui alors qu'on se plaisait à se détester. Qui l'eu cru ? Pas moi en tout cas.
C'est pour cette raison qu'après l'avoir provoqué, j'avais continué mon chemin sans penser une seule seconde qu'il puisse me répondre. Pourtant, je me trompais. Sous mon malheur, une bonne chose arrivait. Et moi, elle s'appelait Elwan. Ainsi, la galerie des armures fut témoin pour la première fois depuis des semaines la voix du rouge et or. « Pardon ? » Voix qui sous-entendait qu'il m'avait répondu. Sous la surprise, je m'arrêtais en plein milieu de la galerie des armures. Secouant la tête, je me passais une main sur mon visage. C'était mon imagination qui me jouait des tours. Je devais vraiment être en manque de sommeil pour m'imaginer qu'Elwan Callaghan m'a répondu alors que cela faisait bien des semaines qu'il faisait la sourde oreille à mes propos. Ça ne devait être que ça. Surtout que j'avais été au moins d'être vraiment méchante pour le faire réagir, mais aucune de mes provocations l'avait haussé le moindre sourcil et encore moins lui arracher quelques mots. Pourtant, je n'étais pas fatigué, je n'étais pas folle au point d'entendre des voix et encore moins celle-ci et je n'avais pas de problème auditif. Alors, vous pouvez comprendre ma surprise et mon doute face à l'écho que j'avais entendu. Et le seul moyen pour que j'aie le cœur net qu'il m'a répondu était de me tourner face à lui. Ce que je fis. Mes prunelles tombèrent aussitôt dans celles du gryffondor. L'air rebelle qu'il dégageait faisait de lui un homme attirant. Du moins, si vous aimez les bruns agaçant qui jouait à sauver la veuve et l'orphelin. Et né moldu. Le genre d'homme qui ne m'attirait absolument pas, mais qui plaisait généralement aux jeunes poufsouffles sans défense. Comme quoi il en fallait pour tous les goûts et j'étais bien d'accord sur ce principe. Toujours est-il que j'étais persuadé qu'il ne m'avait pas parlé. Je risquais néanmoins un regard derrière moi cherchant le destinataire de ses mots. Mes yeux ne rencontrèrent personne à moins qu'il ne soit parlé à un fantôme qui est disparu du couloir. À moins qu'il parle tout seul ce qui ne m'étonnerait pas. Sa voix me tira de mes pensées et mes yeux s'agrandirent à ce constat. « Tu m'as parlé Wilbert ? Un problème, une question ? » Ok. Il m'avait bien parlé. Je ne rêvais pas. Il avait bien employé mon nom de famille dans ses questions rhétoriques. Ma surprise étant qu'aucun mot ne filtra de ma bouche. Ce qui était loin d'être son cas vu que j'entendis à nouveau sa voix à mon adresse. « Regarde-toi comme tu es pathétique. » Trois choses me vinrent immédiatement à l'esprit.
La première était qu'on ne l'arrêtait plus de parler, ce qui était bien en passant. Je préférais voir celui que je détestais me répondre avec autant de hargne plutôt de jouer aux indifférents. L'indifférence était la meilleure des attaques peut-être, mais rien ne vaut une bonne confrontation. Enfin, selon moi. Ma deuxième réaction fut de me ravaler mon état de surprise. Ça devait faire bien cinq minutes que je le regardais étonner, il fallait que je me ressaisisse et vite. Ainsi, prenant sur moi, je lui jetai un regard noir. Méprisant. Ce n'est pas parce qu'il avait retrouvé comment faire fonctionner sa bouche qu'il pouvait se permettre de m'insulter à titre gratuit. Et une fois que la surprise fut passée et le terrain de combat établi, à savoir là, dans le couloir de la galerie des armures, j'amorçai mon premier coup. Ou plutôt ma première provocation. « Oh oh, on dirait que tu as retrouvé l'usage de la parole. .» remarquais-je avec un rictus sur le visage. Le pion était placé. Le deuxième coup arriva directement après. « Il était temps. Même un troll serait arrivé avant toi, tu es bien plus idiot que je le pensais. » dis-je en inclinant ma tête sur le côté. Lui ne se gêna pas de me dire que j'étais pitoyable. Soit, c'était son avis et je n'en avais que faire d'un avis d'un né moldu de mes deux. Et j'aurai pu lui retourner le commentaire, mais je ne m'abaissais pas à ce jeu de gamin du "tu l'es, non, c'est toi qui l'es d'abord". On avait passé l'âge de ce genre de commentaires surtout qu'on s'était déjà insulté de mille fois pire que ça.
À ce souvenir, une lueur noire s'installa dans mon regard. Lui et sa collègue m'avaient fait voir de toutes les couleurs. Au départ, j'avais mis cela sous le coup qu'un élève m'avait maudit, ce qui était plutôt possible dans le monde des sorciers. Mais ce n'était pas cela et j'avais vite remarqué le manège de deux lionceaux qui défendaient la cause des sangs impurs. Ça devait être à partir de ce moment là où j'avais commencé à le détester. Lui et sa partenaire. Jamais l'un sans l'autre. À ce constat, un lumos brilla dans mon esprit. Les deux étaient inséparables même si depuis quelque temps, la lionne trainait plus avec des gens de haut rang. Mais de là à ne pas être Elwan c'était étrange. Une conclusion se fit peu à peu dans mon esprit tandis que le silence s'installa entre nous. Et pendant ce temps-là, on se regardait en chiens de faïence. Lui contre moi. Moi contre lui. Juste tous les deux. Mon rictus se fit de plus en plus prononcé tandis que ma voix siffla de ma bouche. « Oh, mais attends, tu es tout seul. Où est donc bien pu passer ta chère acolyte, Alix si je ne me trompe pas ? Tu sais celle avec qui tu es collé tout le temps pour sauver les pauvres petits nés-moldus sans défense. Elle s'est perdue dans la galerie et ne va pas tarder à voler à ton secours face à la méchante aigle que je suis ? » Demandais-je en me tournant en direction du couloir m'attendant à voir l'amie du gryffondor. Mes prunelles ne tombèrent que sur du vide. Aucune trace d'elle. Aucun pas qui annonçait que quelqu'un traînait dans la galerie des armures. Personne. Mes sourcils se froncèrent et je reposais mon regard sur le lionceau. Il était redevenu aussi silencieux qu'avant comme si ma question l'allait tourmenter. Avais-je mis le doigt sur un fait nouveau ? Un sourire se dessina peu à peu sur mon visage tandis que je replaçais une mèche rebelle de mes cheveux derrière l'une de mes oreilles. Vu la posture qu'affichait Elwan et son mutisme, j'avais trouvé un nouveau moyen de provocation que j'utilisais aussitôt. « Ou mieux, elle a enfin compris que rester avec un cas comme toi ne lui attira que des ennuis. » Toujours pas de réponse face à ma provocation. À moins que la lueur noire qui se dégageait de ses yeux affirmèrent que j'avais vu juste. On était serdaigle ou on ne l'était pas et ma perspicacité avait une nouvelle fois fait ses preuves.
Croisant les bras, un rire sortit de ma bouche tandis que l'une de mes mains se posa sur ma bouche quelques secondes. « J'ai visé juste on dirait. » Ce n'était pas tous les jours qu'Elwan me répondait, autant en profiter au risque de finir en duel de sorcier. Le détester, le provoquer était notre marque de fabrique. J'étais fait pour détester ce lionceau comme il était fait pour me détester. C'était une de mes bases et j'y tenais à ce qu'elle reste ainsi. Et c'était bien partit pour qu'elle redevienne. Et c'est sans la moine gêne que je continuais à le provoquer. À toucher la zone sensible, car même si on se détestait, je pouvais reconnaitre quand deux personnes étaient proches. Et les deux gryffondors l'étaient. Du moins, c'était du passé maintenant. À mon plus grand bonheur. « Oh pauvre petit Elwan, ta moitié t'a abandonné que c'est triste. » Ironisais-je avec un sourire amusé sur le visage. Je m'en fichais éperdument de leur relation. Elle était comme dirait certain revenu sur le droit chemin. Défendre les nés-moldus, une tâche inutile. Minable. Pas pour rien qu'ils m'indifféraient ou que je le détestais. Ce n'était pas pour rien que je le détestais même s'il n'y avait pas le sang impur d'Elwan qui me le faisait mépriser. On était fait pour se détester. Pour le montrer ou le faire entendre par le monde sorcier au risque d'envoyer certains à l'infirmerie. Comme quoi arpenter le couloir de la galerie des armures avait du bon parfois. Ou en tout cas pour moi. Et je ne regrettais absolument pas mon choix d'avoir choisi ce passage plutôt qu'un notre même si on avait l'air de nains comparé aux imposantes armures qui serpentaient la galerie. Mais ce n'était rien comparé à la tension qui régnait entre nous. C'était comme si on ne devait pas allumer une allumette dans une pièce remplie de gaz au risque de créer une explosion. Et je l'avais fait craquer délibérément. Ou non.