Après une nuit assez arrosé près du parc, j’avais ramené Caroline à ses appartements. La pauvre elle était frigorifiée. Il fallait dire, quelle idée de vouloir se baigner dans le lac aussi tard le soir alors qu’elle n’avait qu’une robe. Enfin ce n’était pas grave je lui avais prêté ma veste pour pas qu’elle attrape froid. Nous étions dans son appartement que je trouvais assez jolie. Je m’étais assis sur le lit, pendant qu’elle était partie se changer pour se mettre en tenue plus confortable. Moi j’essayais de méditer pour combattre les effets de l’alcool et ça marchait un peu. Je l’entendais revenir dans la chambre et me tourna vers elle. Caroline c’était allongée sur son lit et elle se plaignait qu’elle avait froid. J’allais lui proposer de prendre de nouveau ma veste mais elle était déjà trempée. Je cherchais comment faire pour la réchauffer, quand une idée me vint à l’esprit. Je retirais ma chemise et la posais sur elle pour pas qu’elle n’attrape froid puis je lui proposais de se coller à moi pour qu’elle se réchauffe. Je la vis se coller rapidement à moi, qui avais le corps bouillant, et elle ne bougea plus. Bien qu’elle fût fraiche, cela faisait du bien et sans m’en rendre compte je m’étais assoupi dans cette position.
Le lendemain matin je me réveillais avec un léger mal de crâne. Je m’étirais et sortais du lit, toujours la tête dans le brouillard. Je commençais à me poser à terre et à méditer pour retrouver une sérénité totale avec moi-même. Je n’avais que des morceaux de souvenirs d’hier soir. Je me voyais au bal d’anniversaire je discutais avec Caroline et nous étions sortie dehors dans le parc, puis plus rien. Je commençais à faire mes pompes et abdominaux du matin, cinquante de chaque, tout en essayant de me remémorer les instants de la veille. Ce fut lorsque je finis que j’entendis un bruit de mouvement derrière moi. Je me retournais et je voyais que Caroline était là dans un lit qui n’était pas ma chambre. Je regardais autour de moi et tentais de garder mon calme. Caroline ma collègue de travail était bien réveillée. Et je ne savais pas où me mettre. Je vis qu’elle avait ma chemise et j’essayais de rester calme. Je pris ma veste qui n’était pas loin avec mes deux kodachis. Et je m’empressais de lui dire :
- Navré de t’avoir dérangé. Je……. Je ne sais pas ce qui c’est passé hier soir et je m’excuse si j’ai été quelque peu agaçant ou je ne sais quoi d’autre. Enfin si on a fait quelque chose ou…... Bref je suis navré ma chère Caroline.
Je commençais à me diriger vers la porte de sortie, en remettant ma veste et me retournait pour ouvrir la porte. J’avançais quelque peu précipitamment quand je bousculais un arrivant d’un autre appartement. Je relevais la tête et vis que c’était Seth Avery. Je me remis droit et le regardais fixement. Je souriais et commençais à parler d’un ton amical :
- Bonjour Seth. J’espère que ta soirée d’anniversaire était à la hauteur de tes espérances.
Bravo Caroline ! Oui, à jouer la provocation, à celui qui aura l'idée la plus bête ! Eh bien, pour cela, je gagnais le gros lot. Maintenant j'étais presque entièrement consciente de ce que je faisais, avec une douche comme celle-là ! Non mais quelle idée. J'étais pratiquement gelée. Heureusement que Teruki était là et avait bien voulu me prêter sa veste. Arrivés dans mes appartements, je lui avais proposé de s'asseoir sur le lit en m'attendant. Je filais rapidement dans la salle de bain, histoire de me sécher un peu mais sans succès. En plus, la fatigue commençait à me gagner et un mal de tête arrivait. N'ayant plus le courage de faire sécher mes cheveux, je changeai seulement de vêtements, mettant seulement un tee-shirt et un short. Je ressortis et me laissais tomber sur le lit. Teruki était là, à côté, je le sentais. Je frissonnai, mes cheveux me mouillant encore un peu. Je le fis remarquer au professeur et celui-ci, après une longue hésitation, retira sa chemise, la posa sur moi et me proposa de me coller à lui. Je ne me fis pas prier deux fois. En quête de chaleur, je me logeais contre lui où je m'endormis en quelques secondes. Les rayons du soleil me réveillèrent. J'avais oublié de tirer les rideaux. Attends... j'avais oublié de tirer les rideaux ?! Comment ça ? Je me redressais péniblement, la tête lourde, et regardais par la fenêtre mais le soleil m'aveuglait. J'entendis un bruit de respiration et me retournai d'un bond.
- Teruki ?!
Celui-ci avait l'air aussi de seulement remarquer ma présence. J'allais l'assommer de questions, comment était-il arrivé là ? Pourquoi ? Que faisait-il encore là ? Que s'était-il passé ? Mais déjà le professeur s'excusait, vraiment très embarrassé. Remarque dans un sens moi aussi. De quoi je me souvenais au juste ? Le bal d'anniversaire de Seth, la discussion avec Teruki, notre promenade dans le parc et ... du champagne ...et ... ? Quoi après ? Je me pris la tête entre les mains alors que Teruki se sauvait. Je me relevais et la chemise du professeur tomba. Il ne pouvait pas partir comme ça tout de même ! Je me dépêchais de me lever, la tête tournant un peu et le suivis dans le couloir. - Teruki ! Tu oublies...
Mais je me stoppais net, voyant Seth dans le couloir. Qu'allais-je lui dire ? Que devais-je dire là tout de suite, maintenant ? Mais aucun son ne sortait pour le moment. Par Merlin... Ce n'était apparemment pas mon jour.
Seth Avery
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/01/2015 + PARCHEMINS : 311 + LOCALISATION : Poudlard
Seth Avery était mitigé sur le résultat de sa soirée de la veille. D’un côté, tout s’était bien passé : l’ambiance y avait été bonne, les convives de bonne compagnie et rien n’était arrivé de fâcheux. Cerise sur le gâteau, il avait même taquiné quelques connaissances, conclu quelques arrangements utiles et dansé avec sa Serdaigle préférée. Mais de l’autre… Ce diable de Lorenzo l’avait encore une fois contrarié, Lumen avait été accaparé par deux de ses autres collègues et Caroline avait tout simplement disparu de la Grande Salle sas qu’il n’ait eu le temps de venir converser avec elle. Ce dernier fait était d’ailleurs l’une des raisons de son humeur maussade. Tout lui échappait. Il ne savait plus trop où il en était ; Comme si le monde avait décidé de tourner de plus en plus rapidement sur lui-même sans lui avoir demandé son avis. Merlin, que la vie était compliquée… Se regardant dans la glace, il arrangea un peu mieux sa coiffure pour terminer par enfiler une veste avant de se décider à sortir de ses appartements. Il était encore tôt, mais il avait faim… Et besoin de se changer les idées. Cependant le destin est parfois bien traître : à peine eut-il fait quelques pas qu’il vit Teruki sortir… Ou plutôt le bouscula… D’un appartement qui n’était pas le sien. Comment le savait-il ? Pour quelqu’un d’aussi parano et prudent que Seth, c’était une information qu’il avait très vite glanée. Qui sait… Savoir où logeait ses collègues était toujours utile. L’air toujours aussi poli, son collègue luit di, sourire aux lèvres :
« Bonjour Seth. J’espère que ta soirée d’anniversaire était à la hauteur de tes espérances »
Peu désireux de se prendre une nouvelle fois la tête avec lui, il se contenta de le regarder un instant en haussant la tête.
« Teruki... On peut dire ça. Je ne me rappelle pas t’y avoir beaucoup vu, et… »
Il se stoppa dans sa phrase, ayant aperçu dans le dos de Teruki une jolie petite blonde qu’il connaissait fort bien. Mâchoire crispé, il termina :
« Et je commence à comprendre pourquoi »
Il foudroya la pauvre Caroline d’un regard qu’il réservait habituellement à ceux qui les avait déçus.
« Miss Sangster. Je vois que la nuit a été… Prolifique »
Bon d’accord, c’était carrément hypocrite comme réaction, lui qui batifolait avec une de ses élèves… Seth était comme ça : contradictoire, possessif… Et extrêmement jaloux. Revenant à Teruki, il afficha un sourire des plus méprisants :
« Il semblerait que sous l’image du vertueux Teruki se cache un véritable Don Juan. Dans le meilleur des cas »
Il écarta les bras, la mine toujours aussi mutine… En apparence. Car au fond, il bouillait littéralement et n’avait qu’une envie : mettre son poing dans la figure de ce diable de collègue.
« Ne vous en faites pas, je ne dirais rien. Après tout… Entre personnes majeures et consentantes, quel mal y a-t-il, n’est-ce pas ? »
Et une allusion… Une. Puis il reposa ses yeux dans ceux de Caroline :
« Il semblerait que tu aies finis par trouver ce que tu cherchais dans cette forêt… Ou peut-être était-ce une manière comme une autre d’obtenir certaines… Confidences sur l’oreiller »
Bon okay, c’était une réplique digne d’un goujat… Ce qu’il n’était pas habituellement. Mais il s’agissait de Caroline… Et de ce diable de Teruki. Avait-il confié ses soupçons quant à sa relation avec Lorelei à la jolie blonde ? Seth se passa une main sur la tête, s’ébrouant mentalement l’esprit. Cette journée commençait bien mal.
Comment j’avais fait pour ne pas remarquer que ce n’était pas ma chambre ? Il fallait que je me reprenne. Regarde les alentours et réfléchis. Que c’était-il passé hier soir ? Je voyais Caroline sur le lit avec qu’un short et un tee-shirt avec ma chemise. Ça ne voulait rien dire mais cela était assez étrange. D’ailleurs j’ai dormi avec elle. Dormi vraiment ? Prenant ma veste et m’excusant j’étais sorti assez rapidement de la chambre. J’étais tombé sur Seth. J’avais pris un air normal, malgré le fait que j’étais torse nu avec une simple veste et lui avait parlé normalement. Je n’avais pas vraiment envie de discuter pour le moment. Il commençait à me répondre quand j’entendis Caroline m’appeler et il s’arrêta net. Je me retournais vers elle et la voyait arriver vers moi avec ma chemise à la main. Je l’entendis m’annoncer qu’il comprenait pourquoi il ne m’avait pas beaucoup vu. Je pris un grand sourire et passant ma main dans mes cheveux je lui répondais en me tournant vers lui :
- Oh ça ? Mais non mon cher Seth. Que vas-tu chercher là ? Ce n’est qu’une coïncidence rien de plus.
Honnêtement je n’en savais rien. Ni même de la soirée d’hier. Que c’était-il passé ? Je l’entendis parler à Caroline et le regard qu’il lui fit était terrible. J’allais répondre mais je me disais que ce n’était pas à moi de répondre. Mais je ne savais même pas comment ça se faisait que j’étais là moi. D’ailleurs ce cher Seth ne m’oubliait pas. Moi vertueux ? Un don juan ? Je commençais à éclater de rire et me calmant un peu je répondais à Seth :
- Mais tu as du trop boire mon cher Seth. Moi un don juan ? Il faudrait être fou pour me croire comme cela. Et vertueux qui plus est ! Seth, Seth, Seth….. tu me fais bien rire. Comment moi le professeur Teruki aurait pu draguer cette collègue ? C’est absurde, n’est-ce pas Caroline ? Mais entre nous Seth, nous savons tout deux que c’est toi le maître dragueur.
J’avais prononcé cette phrase d’un ton pas très fort. Ce sous-entendu passerait très bien dans la tête de Seth. Alors qu’il devait se méfier. Je rodais et surveillais. Bien que cette fois c’était lui qui avait quelque chose sur moi. D’ailleurs il reprit la parole peu de temps après. Je le regardais toujours, avec le sourire aux lèvres. Il faisait une allusion à sa relation avec la jeune bleue. De plus il garderait le secret. Vraiment ? Ou voulait-il seulement attendre avant de le dire. Soit Seth cartes sur table :
- Certes entre personnes majeurs il n’y a pas de mal. Tant que ce n’est pas entre élève et professeur. Je ne comprendrai vraiment pas. Surtout que cela risquait de nuire à la réputation du dit professeur. Enfin bref. Pour en revenir à ceci. Je ne sais pas quoi te dire Seth. Pour ma part tu peux en parler à qui tu veux ça ne me fait ni chaud ni froid. Mais il y a déjà tant de rumeurs dans Poudlard qu’il ne faudrait pas en rajouter d’autres, n’est-ce pas ?
Je me retournais ensuite vers Caroline. Et me posait à côté d’elle en déposant une main sur son épaule. Geste purement amicale dénuait de toutes mauvaises intentions. Je lui souriais et disais :
- Caroline, je pense que tu as ma chemise n’est-ce pas ? Et puis ne t’en fais pas pour les rumeurs. Tu sais il y a pire que deux professeurs qui s’amusent entre eux. Je n’ai pas raison Seth ?
J’écoutais Seth parler à Caroline. Une confidence sous l’oreiller ? Mais qu’entendais-t-il par là ? Je ne comprenais pas vraiment. J’attendais que Caroline réponde pour en savoir plus.
Je ne compris pas la réponse que donna Seth à Teruki, puisque je n'avais pas assisté au début de la conversation. Je ne savais si c'était moi ou si c'était réellement ce qui se passait, mais Seth paraissait de mauvaise humeur. Peut-être la soirée s'était-elle mal terminée ? Ou bien le simple fait de voir Teruki ne lui plaisait pas. Ou bien le fait de voir Teruki sortir de mes appartements ne lui allait pas. Quoi qu'il en soit, le professeur de Créatures semblait terriblement gêné et se passa une main dans les cheveux, d'un geste nerveux. Cela me fit sourire, le voyant faire ainsi, amusée par son comportement mais le regard et la phrase que me lança Seth me firent perdre mon sourire.
- Elle l'a été, je te remercie Seth, dis-je avec un sourire moqueur.
Celui-là était réservé exceptionnellement pour les personnes qui m'exaspéraient et que je détestais. Par exemple, lorsque les Serpentards se moquaient de Meredith, j'aimais leur lancer une petite pique accompagnée de ce sourire méprisant. Pourquoi j'agissais comme cela avec Seth ? Parce qu'il le cherchait. Et j'entrais une nouvelle fois dans son jeu. Le professeur de Sortilèges s'adressa ensuite à Teruki qui répondit tout d'abord par un éclat de rire. Manifestement, il n'avait jamais du jouer au théâtre ni ne s'était jamais fait prendre la main dans le sac. C'était assez exaspérant surtout quand je souhaitais renvoyer les piques qu'il fallait à Seth. Que voulait dire Teruki d'ailleurs par "maître dragueur" ? Je savais que Seth aimait draguer, "charmer" comme il m'avait dit, mais le professeur sous-entendait bien autre chose. Je laissais ces deux hommes s'envoyer leurs pointes et régler leur compte. Comme j'avais pu le remarquer, une certaine tension régnait entre eux et j'avais sous mes yeux un vrai duel. Je croisais les bras, geste qui pouvait montrer, pour ceux qui me connaissaient bien, que je commençais à m'énerver. Comment Seth pouvait-il se permettre d'être aussi odieux ? Et pourquoi le sujet avait-il dévié sur les relations élèves/professeurs. J'essayais de ne pas paraître égarée et dis alors :
- De toute façon, il n'y a pas de relation de ce type ici à Poudlard, n'Est-ce pas ?
Certains pouvaient croire que je faisais un sous-entendu, pensant que je savais peut-être quelque chose, mais comme ça je pouvais aussi comprendre de quoi ils parlaient. Teruki revint vers moi et posa une main sur mon épaule. Avait-il senti mon énervement ? En tout cas, le malaise de ce matin était, pour moi, parti pour le moment. En le voyant, je me dis que le souvenir que j'avais après ... mon plongeon dans le lac devait être ce qui était arrivé et je ne devais pas en avoir honte : on avait simplement dormi ensemble, rien de plus. Je n'avais rien à me reprocher. Je rendis son sourire à Teruki, bien que le sourire était un peu crispé. Je lui tendis sa chemise et répondis :
- Je ne m'inquiète pas et j'assume complètement ce qu'il s'est passé... ou pas
Je lançais un regard de défis à Seth. Aucune émotion ne passait. S'il me cherchait, je pouvais être très froide. Mais apparemment l'ancien Serpentard n'en avait pas terminé avec moi et fit référence à notre discussion où il m'avait proposé une ballade en forêt. Je lui avais alors suggéré sur un air de défi d'inviter Teruki, histoire de savoir un peu plus ce qu'ils cachaient tous les deux.
- Interprète le comme tu veux Seth, j'ai appris ce que je devais apprendre et je me suis amusée pendant une soirée... Mais vu ton humeur d'aujourd'hui, la soirée n'a pas été la même pour toi on dirait. Quelqu'un aurait-il repoussé tes charmes ?
Oui, j'y allais fort là. Mais quand on m'énervait, on me trouvait. Et Seth avait des manières qui ne me plaisaient pas du tout. Qu'il n'apprécie pas Teruki, c'était une chose. Mais il n'avait pas à me mêler à ces histoires. Et il n'avait pas à juger la relation que j'entretenais avec lui. Je savais qu'il se faisait des idées mais vu dans quel était cela le mettait, je préférais le laisser mijoter encore un peu. Les bras croisées, la main de Teruki toujours sur mon épaule, j'essayais le moins possible de trembler de rage.
Seth Avery
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« Oh ça ? Mais non mon cher Seth. Que vas-tu chercher là ? Ce n’est qu’une coïncidence rien de plus »
Seth gardait un air impassible, dévisageant son collègue de son regard perçant. Une coïncidence ? Le sorcier avait assez d’expérience pour savoir que rien n’arrivait par hasard. Teruki dans les appartements de Sangster alors même que celle-ci cherchait à percer le mystère, pas si mystérieux que ça, de leur animosité commune ? Drôle de coïcidence. Lorsqu’il apostropha la jolie blonde, celle-ci déclara avec un sourire ouvertement amusé… Ou moqueur. Au choix.
« Elle l'a été, je te remercie Seth »
Le rire que lâcha le prof des créatures magique l’agaça encore plus.
« Mais tu as du trop boire mon cher Seth. Moi un don juan ? Il faudrait être fou pour me croire comme cela. Et vertueux qui plus est ! Seth, Seth, Seth….. tu me fais bien rire. Comment moi le professeur Teruki aurait pu draguer cette collègue ? C’est absurde, n’est-ce pas Caroline ? Mais entre nous Seth, nous savons tout deux que c’est toi le maître dragueur »
Sourcils froncés, il n’aimait décidemment pas la tournure que prenait leur « amicale » conversation. Teruki savait lui aussi manier les mots avec brio ; Sous-entendus à l’appui.
« Je ne pense pas avoir trop bu, bien au contraire. Mais effectivement, c’est assez absurde quand on y pense, pas vrai ? »
Il ne voyait pas comment lui aurait… Aurait pût séduire cet ange au visage si avenant. Non, c’était impossible. Du moins essayait-il de s’en persuader. Rien que l’idée de les imaginer ensemble dans un lit…
« Ne vous en faites pas, je ne dirais rien. Après tout… Entre personnes majeures et consentantes, quel mal y a-t-il, n’est-ce pas ? »
Oui, quel mal ?
« Certes entre personnes majeurs il n’y a pas de mal. Tant que ce n’est pas entre élève et professeur. Je ne comprendrai vraiment pas. Surtout que cela risquait de nuire à la réputation du dit professeur. Enfin bref. Pour en revenir à ceci. Je ne sais pas quoi te dire Seth. Pour ma part tu peux en parler à qui tu veux ça ne me fait ni chaud ni froid. Mais il y a déjà tant de rumeurs dans Poudlard qu’il ne faudrait pas en rajouter d’autres, n’est-ce pas ? »
Il se retourna ensuite vers Caroline pour déposer une main… Amicale sur son épaule, sourire goguenard à l’appui.
« De toute façon, il n'y a pas de relation de ce type ici à Poudlard, n'Est-ce pas ? Je ne m'inquiète pas et j'assume complètement ce qu'il s'est passé... ou pas »
Seth retrouva légèrement le sourire aux dires de Caroline. Peut-être était-elle un brin naïve… Ou n’imaginait pas possible une telle relation. Mais que voulait-elle dire par « ce qu’il s’était passé… Ou pas ? » Avait-elle vraiment partagé sa couche avec Teruki ? Il n’en était plus aussi sûr… Et dans ce cas, il venait de faire une scène digne d’un prétendant jaloux. Etait-il jaloux ? Jaloux que son collègue ait partagé un moment intime avec celle qu’il avait repérée dès leurs premiers regards ? Il ne saurait le dire.
« Caroline, je pense que tu as ma chemise n’est-ce pas ? Et puis ne t’en fais pas pour les rumeurs. Tu sais il y a pire que deux professeurs qui s’amusent entre eux. Je n’ai pas raison Seth ? »
Le concerné arbora une petite moue amusé. De toute évidence il n’avait rien lâché à Caroline sur ses soupçons. Un bon point pour lui. Cependant il ne pût s’empêcher de lui dire :
« Il y a bien pire en effet… »
Menace à peine voilée. Il restait un Avery et non un gentil agneau, même si ces derniers temps il s’était assagit. Le maître des sortilèges en ajouta une couche en lâchant à Miss Sangster :
« Il semblerait que tu aies finis par trouver ce que tu cherchais dans cette forêt… Ou peut-être était-ce une manière comme une autre d’obtenir certaines… Confidences sur l’oreiller »
Il avait bien conscience qu’il se comportait en véritable idiot. Après tout, Caroline était libre de fréquenter qui elle voulait. Lui-même entretenait une relation avec une de ses élèves. De quel droit se permettait-il de la juger ?
« Interprète le comme tu veux Seth, j'ai appris ce que je devais apprendre et je me suis amusée pendant une soirée... Mais vu ton humeur d'aujourd'hui, la soirée n'a pas été la même pour toi on dirait. Quelqu'un aurait-il repoussé tes charmes ? »
Mains croisés sur son torse, regard perçant, son ton était très différent de ce qu’il avait eut l’habitude d’entendre de la bouche de Caroline. Elle était en colère. Très en colère. Il avait plusieurs solutions pour affronter ce problème : s’excuser… Allez à la confrontation… Menacer… Ou tourner les talons. Aucunes ne lui plaisaient mais il fallait pourtant faire un choix.
« Tu sais bien que c’est impossible… »
Seth avait donc choisit la provocation. La même dont la blonde usait à son encontre. De toute évidence elle avait un caractère aussi buté que lui. Un fait qui ne lui échappait pas.
« Content que vous vous soyez amusés. Après tout c’était le but, n’est-ce pas ? S’amuser », ajouta-t-il avec sourire trop grand pour être honnête.
Gratifiant ses interlocuteurs d’un léger hochement de tête, il conclu par dire :
« Des affaires m’attendent. Bonne journée »
Et il tourna les talons. Il n’avait aucune raison de rester, et s’il le faisait les choses ne feraient qu’empirer : autant mettre un peu de distance entre eux et son humeur devenue massacrante. Peut-être était-il temps pour lui de quitter pour un moment Poudlard et se réinvestir dans son métier d’Auror ? Le terrain lui manquait. Ses sentiments contradictoires envers les deux demoiselles de son cœur, ce château, ses murs et ses habitants commençaient à lui peser. Il avait grand besoin d’air. Sans compter sur ces Mages Noirs qui s’intéressaient de très près à sa famille et qu’il se devait de gérer. S’était décidé : il irait voir Dumbledore et prendrait quelques jours de congés. L’allure un peu plus légère, il accéléra le pas.
Caroline me rendait ma chemise que je mis par-dessus mon épaule. Son sourire était légèrement crispé mais je lui en ferai probablement par quand Seth serai parti. D’ailleurs je savais que ce dernier comprenait totalement ce que je voulais dire par les rumeurs, d’ailleurs il me le fit vite comprendre avec sa réponse. Bien pire en effet. Je répondais par un sourire amical à première vue, mais ce sourire montrait que j’avais bien reçu le message. J’avais toujours la main sur l’épaule de Caroline. Et quand Seth parla de confidence sous l’oreiller je m’apprêtais à écouter d’avantage. Je ne savais pas de quoi ils parlaient, mais une chose était sur, c’était que je voulais en apprendre davantage. Caroline rétorqua d’une manière que je ne la connaissais pas. Très direct, d’ailleurs je sentis qu’elle tremblait légèrement suite à sa phrase. Cela devait être du au stress ou à l’énervement. Plus le deuxième j’imaginais, mais ce n’était pas comme ça qu’elle risquait de se calmer. Je commençais alors à faire un léger mouvement de la main pour masser légèrement au niveau de l’épaule, pour essayer de la calmer du mieux que je pouvais. C’était un léger geste mais je ne savais pas si Seth le remarquerait. Je le vis répondre à Caroline comme quoi personne ne pouvait repousser ses charmes. Voulant m’immiscer dans la conversation j’en profitais pour répondre en souriant bêtement :
- Dans ce cas j’espère que tu te calmeras quand tu auras une vraie prétendante pour ta famille. Car sinon elle risquerait de faire une grosse crise de jalousie.
Je pensais que le message serait assez vite passé. Il rétorqua un peu plus tard, qu’il était ravi que nous nous étions amusés. Son grand sourire paraissait légèrement faux, mais je répondis à cette petite réplique par un de mes sourires faux moi aussi :
- Je dirais même que c’était une nuit plein d’intrigue et de rebondissement. On a beaucoup appris tout les deux Caroline et moi. D’ailleurs il faudrait que l’on remette ça bientôt Caroline.
Je n’en savais fichtrement rien de notre soirée d’hier mais vu comment il avait énervé Caroline, je me permettais de dire que j’avais passé une excellente soirée en sa compagnie. Cela devait être le cas si je m’étais retrouvé dans sa chambre. Mais qu’est-ce qui c’était réellement passé ? Je vis Seth nous faire un hochement de tête et annoncer qu’il devait partir car il avait à faire. Je le saluais d’un hochement de tête et lui lançais :
- A bientôt mon cher Seth. Et n’oublie pas que tu me dois une partie de jeu d’échec version sorcier.
Une fois qu’il fut partie je m’étirais de nouveau et avait relâché le massage que je faisais sur l’épaule de Caroline. Je ne pensais pas que la journée allait commencer comme cela. Je me redressais et souris à ma collègue avant de lui dire :
- Navré de t’avoir gênée de la sorte avec Seth. Ce n’était pas mon intention par contre je ne vais pas te déranger plus longtemps. Je ne me permettrais pas d’abuser de ta patience.
Je commençais à me diriger vers mes appartements. Quel matinée……
Lorsque Teruki revint vers moi récupérer sa chemise, il posa une main sur mon épaule. Peut-être était-ce pour me calmer ? De toute évidence, cela n'avait aucun effet sur moi. Mais j'étais fière de moi car je ne perdais pas mon sang-froid. Alors que le professeur de Sortilèges m'intriguait en début d'année, j'étais à présent en train de l'affronter. Je ne pensais pas être capable de continuer ainsi aussi longtemps. Pourtant je ne lâchais rien et j'étais prête à lui envoyer d'autres piques s'il le souhaitait et s'il continuait. Quel droit se donnait-il pour juger nos vies ? A moi et à celle de Teruki ? Suite à ma dernière remarque sur l'utilisation de ses charmes qui n'auraient peut-être pas fonctionné la veille au soir, Seth répliqua doucement que cela était impossible. Evidemment... Car j'en étais moi-même sous le charme. Bien que là à l'instant cela ne se voyait pas. Et je n'osais même pas y penser. Il ajouta qu'il était content qu'on se soit bien amusé et je m'apprêtais à lancer une remarque toute aussi méprisante quand Teruki intervint. Je fus surprise de ma réponse mais contente qu'il ait dit cela au lieu de continuer à nier. Autant laisser Seth dans le doute de ce qui s'était passé cette nuit entre nous deux. C'est à ce moment-là alors que Seth décida de partir. Les bras toujours croisés et les épaules tendus, je préférais ne pas le saluer au risque de m'énerver. Lorsqu'il tourna à l'angle du mur au fond, je me permis de relâcher mes épaules et d'ailleurs Teruki s'écarta de moi et s'apprêtait à partir. Il semblait désolé et m'offrit un pauvre sourire timide. J'étais toujours énervée mais je ne pouvais pas laisser le pauvre Teruki partir comme cela.
- Teruki attends...
Je soupirais, mis les mains sur mes hanches et quand il se fut retourner, je dis :
- Tu... tu voudrais pas rester déjeuner un peu avec moi ? S'il te plait...
Je n'aimais guère restée seule. Et ce matin-là encore plus. La discussion avec Seth m'avait tellement énervée... Et puis je voulais parler avec Teruki de ce qui s'était passé entre nous. Et aussi quels étaient tous ces sous-entendus ! Et enfin j'espérais que la présence d'un ami me calmerait. Espérant qu'il me suivrait, je rentrais dans mes appartements et commençais à préparer le petit déjeuner. Quand je ne souhaitais pas aller manger dans la Grande Salle, je gardais toujours un peu de bacon et des biscuits secs dans mon tiroir. Je sortis tous cela sur le meuble à côté de mon lit mais alors je fis tomber un cadre photo et....
- Rah ! Qu'Est-ce qu'il peut m'exaspérer ce Seth ! Qu'Est-ce qu'il cherchait hein ? Avec tous ces... sous-entendus ? Et puis ces petites pointes justes pour nous blesser ! Qu'Est-ce qu'il m'agace !
Je faisais les cent pas devant mon meuble, levant les bras dans tous les sens, en furie. J'espérais que Teruki avait pris le soin de fermer la porte en rentrant pour éviter que je me donne en spectacle à tout le monde. Et si Seth était revenu ?! Et s'il entendait ? Oh mon dieu, je préférais même pas y penser... Tout était si confus que cela m'énervait encore davantage !
Pendant que je me dirigeais vers mes appartements, j’entendis Caroline m’interpeller, me demandant d’attendre. Je me retournais lentement vers elle et d’un sourire amical je la regardais. Elle avait les mains sur ses hanches. Elle devait vraiment en avoir eu autant marre que moi de ce petit affrontement avec Seth. Je la vis me demander avec un sourire et un regard à vous fendre le cœur si je pouvais prendre le petit-déjeuner avec elle. J’allais dire non, mais cela me permettrait d’en savoir un peu plus sur notre soirée quelque peu floue. Souriant je lui fis un geste vers sa chambre et lui lançais :
- Je serai ravis de prendre le petit-déjeuner en ta compagnie Caroline.
Je la vis se retourner assez rapidement et se diriger déjà vers son appartement, et je la voyais déjà s’afférer à préparer le petit-déjeuner. Je m’avançais tranquillement et je refermais la porte derrière moi, nous laissant de nouveau à deux, sans personne pour nous écouter ou nous espionner. Je la vis sortir de la nourriture d’un meuble non loin de son lit, et je la laissais préparer le tout. Quand elle renversa un cadre photo je la vis exploser une durite. Elle commençait à s’énerver et à s’emporter, montrant ainsi à quel point le professeur Avery l’énervait. Elle commençait à me dire qu’elle se demandait ce qu’était tout ces petits sous-entendus. Mais je n’avais pas le temps de répondre qu’elle s’emportait de plus belle. Je la vis tournoyer dans toute la pièce. On aurait une tornade qui se formait, devenant plus violente, plus dangereuse. Il fallait que je la calme, sinon elle risquait de continuer encore longtemps. Je décidais alors de m’installer près du lit, toujours debout et attendait qu’elle arrive dans ma direction. Dès qu’elle fut à portée de main. Je la saisie par le poignet, la tira d’un coup sec et la fit s’assoir sur son lit. D’une voix ferme mais pas trop je lui annonçais :
- Maintenant tu ne bouges pas. Et tu me laisses faire, d’accord ?
Puis je commençais à me positionner, derrière elle dans le lit, assis sur mes genoux, comme cela se faisait au Japon par exemple. Et je commençais à poser mes mains sur ses épaules, puis je déplaçais sa touffe de cheveux sur le côté avant gauche de son épaule. De là je commençais à la masser. J’avais des notions de massages grâce à mon voyage et je ne regrettais pas de les avoir apprises. J’avais commencé par les épaules, mais je déplaçais mes mains pour avoir un contact direct avec sa peau au niveau de son cou et de sa nuque. De là j’appuyais assez pour la détendre totalement. Par la suite je descendis mes mains entre ses omoplates et pour finir arriver dans le bas du dos. J’avais appuyé tout du long pour continuer le massage. Puis je passais mes mains sous son haut pour masser le bas du dos et le milieu du dos, tout en faisant attention à ne pas trop soulever son haut. Continuant toujours le massage je lui demandais :
Lorsque j'invitais Teruki à prendre le déjeuner, celui-ci se retourna et m'offrit un grand sourire. J'imaginais qu'après la scène qu'on venait d'avoir il avait lui aussi besoin de discuter et de s'expliquer là-dessus. S'il pouvait enfin me donner les explications que j'attendais... Heureusement il accepta avec plaisir et me laissa passer devant. Sans plus de cérémonie, j'entrepris de sortir à manger mais tellement j'étais énervée, je fis tomber un cadre photo et cela me fit exploser. Faisant les cent pas dans la chambre mais me donnant en spectacle devant une seule personne heureusement, je ne savais plus quoi faire et tout semblait si confus que je ne savais comment m'arrêter. Si maman avait été là, elle m'aurait sans doute dit "Il faut que tu calmes tes nerfs ma chérie et que tu décompresses un peu. Tu as trop de travail pour t'occuper d'histoires de cœur !". D'histoire de cœurs ? Ohlala.. Pourquoi j'avais des pensées comme celle-ci ? Soudain, alors que j'allais attraper un verre pour le balancer par la pièce, une main m'empoigna le poignet et me fit s'asseoir. Toujours en furie, je levais les yeux vers Teruki mais celui-ci déclara d'une voix ferme de ne pas bouger et de le laisser faire. Le laisser faire ? Mais quoi ? A ma grande surprise, il se positionna derrière moi et commença à me masser ! Seigneur ! Mais qu'Est-ce qui se passait ? D'abord Seth puis Teruki. Je me mordis violemment la lèvre comme pour me punir mais alors je commençais à sentir retomber ma colère alors qu'à ce moment-là j'aurai du être au bord des larmes. Soit le massage de mon collègue faisait effet ou bien le fait de me poser m'avait détendu. Peu importe car pour le moment, je me sentais bien à nouveau. Etrange de passer en une minute de l'extrême à un autre, non ? Puis je sentis ses mains passer sous mon haut et je me questionnai sur ce qu'il allait faire. Etait-ce une technique de drague ou bien ?
- Ça va mieux maintenant ? me questionna-t-il.
Oh que oui ça allait mieux. La colère qui m'avait animé il y a quelques minutes avait entièrement disparu et il me semblait avoir les idées plus claires. Bien que je décidais de ne plus repenser à Seth pour le moment, je préférais demander à Teruki :
- Oui mais... Teruki, de quoi te souviens-tu hier soir au juste ?
Se rappelait-il de notre baiser ? Avait-il envie de tâter le terrain ce matin pour voir si ce n'était pas l'effet de l'alcool qui m'avait fait me rapprocher autant de lui ? Ou voulait-il simplement se détendre après cette dispute avec Seth ? Je sentis ses doigts monter et redescendre doucement mais fermement, sûrs d'eux, caressant la peau nue de mon dos. Même si je n'étais pas vraiment attirée par Teruki, ses massages me donnaient envie de dévoiler encore plus ma peau à lui pour qu'il caresse d'autres parties.
- C'est si bon tes massages...
Je fermais mes yeux un instant, profitant de ce moment que seul Teruki pouvait m'offrir.
Au moment où j’avais intercepté Caroline, elle allait prendre de la main un verre et le lancer dans la pièce. Elle semblait vraiment énervée et elle risquait de l’être encore longtemps. Bon et bien un massage s’imposait. Je l’avais posé sur le lit et je l’avais dit clairement de se laisser faire. Elle m’avait regardé mais n’avait pas protestée. Alors je me mis derrière elle et commença à la masser. Je sentais qu’elle était fortement tendue et que lorsque j’avais commencé elle était surprise. Mais très très vite, elle commença à se détendre totalement et fut rapidement dénouée. J’étais assez fier de moi mais je continuais. Pas pour la calmer davantage, mais parce que j’en avais envie. J’avais envie de lui faire plaisir pour qu’elle puisse se détendre. Mes mains descendirent lentement dans son dos et commençaient à atteindre le bas de son dos. Pour que le massage fasse le plus d’effet reposant possible, je commençais à masser le bas du dos, mais à contact direct sur la peau. Je la sentis se redresser légèrement mais elle ne disait rien. Cela faisait un moment que je la massais alors je commençais à lui demander si ça allait mieux. Sa réponse avait mit du temps à venir, car je pense qu’elle profitait un maximum du massage que j’étais entrain de lui faire. Lorsque soudain elle me répondit. Qu’est-ce que je me rappelais de la nuit dernière ? Je me rappelais qu’on c’était croisé au bal et que par la suite nous étions sortis prendre l’air mais la suite je ne la connaissais pas. Alors j’allais lui répondre honnêtement :
- De choses et d'autres. Bien qu'une partie reste encore floue.
Je n’en disais pas davantage et commençais à passer mes mains de nouveaux sur le haut de son dos. Tout en faisant attention à ne pas soulever le tee-shirt de Caroline. Je la sentais qui se laissait totalement allait. D’ailleurs elle me lança une phrase qui me fit sourire. Je redressais mes mains et les passais sur le devant au niveau de son cou et au début de son buste, où le tee-shirt faisait un arc de cercle. J’appuyais tranquillement tout en répondant :
- Je te remercie. J’essais de m’appliquer au mieux en tout cas.
Je continuais à la masser au même endroit ainsi qu’au cou, puis je commençais à passer mes mains aux niveaux de sa tête. D’abord je massais ses joues, puis ses yeux et enfin les tempes. Je continuais tout en faisant extrêmement attention à ne pas la blesser. Puis je redescendis, mais cette fois-ci je décidais de masser les épaules et de descendre aux bras. C’était quelques choses d’assez lent à faire et il fallait bien appuyer. Puis je descendis encore et ce jusqu’à atteindre les mains où je commençais à appuyer dans la paume, puis entre les doigts. Après cela je remontais tranquillement dans le dos et reprenait toujours sur le contact de sa peau nue. Je lui demandais par la suite :
- Alors ça te plaît toujours ? Si tu en as marre fait le moi savoir, ou si tu veux que je masse un endroit spécifique comme tes pieds ou encore tes mains, d’accord ?
Teruki avait des mains expertes et savait s'y prendre. Je le sentais appuyer sur des points stratégiques, tout ça pour me détendre et me calmer. Et je dois dire que ça fonctionnait ! Où avait-il appris tout ça ? Sûrement lors de ses voyages de par le monde. Il m'en avait un peu parlé hier soir mais avec l'alcool et les événements qui avaient suivis je m'en souvenais vaguement. Je lui demandais ce qu'il se souvenait au juste de cette soirée et il hésita un long moment avant de répondre.
- De choses et d'autres. Bien qu'une partie reste encore floue.
Sa réponse m'intrigua. Que voulait-il dire par "de choses et d'autres" ? Est-ce qu'il se rappelait de toute la soirée et que cela le gênait d'en parler ? Ou bien ce qu'il s'était passé resté sans importance pour lui ? Et quelle était cette partie encore floue ? Avait-il oublié notre baiser ? Avait-il cru qu'il s'était passé plus de choses en rentrant dans mes appartements ? Cela devait être assez intriguant pour lui mais aussi très gênant. Et rapidement, je décidais de lui dire ce qui s'était passé pour ne pas laisser place à une gêne sur cette soirée. Quoique dire la vérité ne serait pas mieux... - On s'est embrassé... Tu te souviens ?
Une tentative comme ça me montrerait que s'il s'en souvenait, ce qu'il en avait pensé. Si ça se trouve il s'en souvenait très bien et pour lui c'était banal. D'ailleurs, moi qu'Est-ce que j'en pensais de tout cela ? A vrai dire, je ne ressentais rien pour le professeur, ce n'était rien qu'un ami, mais l'alcool et la gentillesse de Teruki avait fait que j'avais voulu essayer d'être plus proche de lui. En revanche, je ne savais pas ce qu'il en était pour lui. Et si notre amitié s'arrêtait là à cause de cette bêtise ? En attendant ces massages essayaient de me détendre et je voyais que Teruki prenait soin de ne délaisser aucune partie. Je sentais ses doigts sûrs d'eux courir sur ma peau et appuyer sur des endroits bien précis. Je fermais les yeux me laissant aller un moment. Je le félicitai pour son don et il me remercia. Il s'appliquait ? Ca se voyait, ou plutôt ça se sentait... Il continua d'appuyer et de parcourir mon corps, allant de mon visage jusqu'à mes doigts en passant par mon cou et remontant par le dos. Je souris en l'entendant s'assurer si ça allait mieux et je dis :
- C'est parfait ce que tu fais, tu es un vrai professionnel je dois dire ! Mais je vais peut-être te laisser te reposer tout de même ou manger un morceau ?
Je tournais la tête vers lui pour apercevoir son visage et voir comment il se sentait. Non, Teruki n'était qu'un simple ami, un très bon ami. Mais si Seth ou quelqu'un d'autre entrait à ce moment-là dans la chambre, j'imagine que leurs pensées seraient toute autre que celles que j'avais en ce moment.
J’étais entrain de masser tranquillement Caroline quand elle me lança sans préambule que nous nous étions embrassés. Cela me fit stopper légèrement mon massage, mais je repris vite contenance avant de continuer ce dernier. Alors il c’était passé cela… c’était quelqu’une chose que je ne m’y attendais guère. Enfin un peu quand même vu que j’ai passé la nuit avec ma collègue. Pourquoi nous nous étions embrassés ? Je ne m’en rappelais pas. Mais une chose était sure. Vu qu’elle avait qu’il ne c’était passé que ça, cela me rassura un tant soit peu, car cela voulait dire qu’il n’y avait rien de plus que ce baiser. Après une minute de silence je pris la parole :
- Non je ne m’en souvenais pas. Je suis navré, mais mes souvenirs s’arrêtent au bal et du fait que nous sommes partis en direction du parc. Rien ne va plus loin. J’espère que tu ne m’en veux pas.
Je préférais lui annoncer cela, plutôt que de la faire espérer je ne savais quoi. Elle m’était fort amicale et je la voyais comme une collègue respectable. Peut-être même comme une amie, ou plutôt une connaissance qui devenait une amie. Reprenant la parole je lui demandais :
- Et sinon qu’est-ce que j’ai oublié à part ce baiser ? Rien de très grave j’espère.
Je voulais en avoir le cœur net. Je ne savais pas ce qui c’était passé et ne pas connaître ce que j’avais fait ou non était très frustrant. Mais la voix que j’avais employé en demandant ce que j’avais pu oublier était une voix purement amusée et curieuse. Honnêtement je me demandais ce que moi, la personne toujours calme et très posé avait pu faire sous les effets de l’alcool. Je buvais peut-être un verre mais jamais plus de deux. Mais il semblerait que j’en avais avalé plus de cinq cette nuit. Enfin de ce que je me rappelais.
Pendant ce temps je continuais mon massage en ne laissant aucune partie que je pouvais masser sans problème. Passant de la tête aux mains, sans oublier le cou ainsi que les bras. Je m’appliquais de mon mieux. Lorsque Caroline me disait que mes massages étaient excellents, je lui avais répondu que si elle voulait je pouvais continuer où elle le souhaitait et que je m’appliquais à ce que ce soit parfait. D’ailleurs elle m’annonça que j’étais un vrai professionnel et qu’elle devait bien me laisser me reposer ou grignoter un peu. Je souris amusé par cette réplique. Là où d’autres auraient demandé de continuer, Caroline me proposait d’arrêter pour me reposer. D’ailleurs elle retourna sa tête vers moi pour regarder mon visage. Ce qu’elle vit devait être un large sourire. Je n’avais pas arrêté pour autant, bien que ça devait faire au moins cinq minutes que j’avais commencé. Je lui répondais toujours avec un large sourire :
- Tu es quelqu’un de très spéciale Caroline. Là où d’autres m’auraient demandé de continuer, toi tu me demandes d’arrêter.
Je posais mes mains sur mes genoux et la regardais tranquillement avant de renchaîner avec une autre phrase :
- Sinon je suis d’accord pour manger un peu. Où nous installons nous ?
Dernière édition par Teruki B. Tsuki le Mer 8 Juil - 14:08, édité 1 fois
Lorsque je lui dis que nous nous étions embrassés, cela dut lui faire un choc puisqu'il stoppa son massage avant de le reprendre. Je le sentais pourtant plus tendu et je me mordillais la lèvre inférieure. J'aurais peut-être dû le garder pour moi ? Puis après un instant de réflexion, il répondit et comme à son habitude s'excusa. Il disait ne pas s'en souvenir. Est-ce qu'il mentait parce que c'était trop gênant ou Est-ce qu'il se souvenait vraiment de rien ? Je me sentais un peu bête de me souvenir de ça, me souvenant dans quel état on avait fini... Dans un sens, j'étais aussi contente qu'il ait oublié le moment où je m'étais jetée dans le lac ! Par la suite, on était rentré dans mes appartements et on s'était tout simplement endormi. Rien d'extraordinaire en soi, mais un peu gênant quand même. Ainsi je lui répondis :
- Non, non, rien de spécial après...
Je gardais un petit sourire amusé sur mes lèvres me souvenant Teruki sous l'influence de l'alcool. C'était plutôt amusant de le voir ainsi, je découvrais une autre facette de lui où il était plus détaché, plus libre, moins dans ses principes. Je le trouvais mieux, plus ressemblant aux autres hommes que j'avais côtoyé... Mais c'était pour ça que je m'étais attachée au professeur, il était différent des autres de par ses manières et son caractère assez spécial. Et je l'appréciais comme cela, et non sous l'alcool qui faisait de lui une toute autre personne. Comme cela faisait un moment qu'il me massait, je lui proposais d'arrêter. Je tournais ma tête vers lui et découvris un sourire amusé sur son visage alors qu'il n'avait pas arrêté pour autant ses massages. J'allais lui demander ce qui le faisait sourire quand il me dit :
- Tu es quelqu’un de très spéciale Caroline. Là où d’autres m’auraient demandé de continuer, toi tu me demandes d’arrêter.
Je ris un peu, comprenant ce qui l'amusait tant, alors qu'il enlevait ses bras de moi. Son massage m'avait permis de me calmer et de voir les choses un peu plus clairement. A présent j'avais hâte d'évoquer le sujet "Seth" avec Teruki, en espérant qu'il m'en dirait un peu plus et qu'il arrêterait avec tous ces mystères, autant lui que Seth d'ailleurs.
- Comme tu le souhaites, j'ai l'habitude de manger sur mon lit, mais on sera mieux sur mon bureau.
Je me relevais, reprenant mes biscuits secs et mes tranches de bacon sur un plateau avec un peu de jus de citrouille. Puis je lui fis signe de me suivre et avec ma baguette magique dans l'autre main, la porte qui séparait mes appartements à ma salle de classe s'ouvrit. Tout était au même étage, et mon bureau n'était pas bien loin. Je posais le plateau et même si mon bureau était plutôt bien ordonné, je décidais d'enlever les copies corrigées pour les mettre sur une table de la classe.
- Assis toi je t'en prie
Je lui indiquais la chaise en face de mon bureau, où les élèves convoqués en fin d'heure s'asseyait d'habitude, puis je servis les verres et l'invitais à manger. D'une traite, je bus ma boisson, réalisant que j'avais soif depuis un bon moment.
- Bon, il faut qu'on parle sérieusement de Seth... Tu vois, pendant toute la discussion vous avez parlé en... message codé j'ai l'impression. Je sais que tu es au courant de certaines choses Teruki, et je voudrais que tu me les dises, s'il te plait, dis-je en levant les yeux vers lui, tenant mon verre entre mes mains.
Caroline ne le vit pas mais entendre qu’il n’avait rien eut de spécial mis à part le baiser me soulagea un minimum. Au moins il ne c’était rien passé de grave ou de trop dangereux ou de trop ambigüe, bien que le baiser était quelque chose d’ambigüe. Le massage continua sans trop de problème. Caroline réussissait à se détendre. Chose qui montrait que je n’avais pas perdu la main. Par contre elle me proposa d’arrêter, et cela me fit sourire. Sourire qu’elle remarqua lorsqu’elle tourna la tête vers moi. Je lui expliquais comme quoi cela me surprenait qu’elle me demande d’arrêter alors que d’autres m’auraient demandés de continuer. Cela la fit légèrement rire et je retirais tranquillement mes mains de son corps, arrêtant ainsi le massage. Cette Caroline était quelqu’un de très spéciale, mais je l’appréciais plutôt bien.
Elle me répondit qu’elle n’avait pas de préférence pour manger son petit-déjeuner, mais qu’on avait le choix avec le lit et le bureau. Mais elle décida par elle-même d’accéder à son bureau. Caroline se redressa et prit ce qu’il fallait pour déjeuner. Elle me fit signe de la suivre et d’un coup de baguette elle ouvrit une porte qui menait à sa salle de classe. Ça faisait un moment que je n’avais pas était dans cette salle de classe. Je regardais les alentours, comme si je les découvrais pour la première fois. Caroline m’extirpa de ma rêverie, appelons ça comme ça, en me proposant de m’assoir. C’était une chaise qui se trouvait en face de son bureau. Je m’installais en me mettant à mon aise, les deux jambes sur l’accoudoir droit de la chaise, me mettant ainsi en situation peu professionnel, mais c’était ainsi que j’aimais être sur une chaise. Caroline me servit un verre et me proposa de manger. Je la remerciais et commençais à prendre quelques morceaux de bacons que je me mis à manger. Je la vis boire son verre d’une traite. Elle devait avoir très soif. Puis une fois qu’elle eut finit, elle commença à me questionner sur Seth. Je la regardais toujours, sans me trahir dans mes émotions. Alors elle avait remarqué ce qui c’était dit entre Seth et moi. Les petits pics lancés. Elle voulait que je lui en parle. Pauvre femme. Ce n’était pas quelque chose qu’on pouvait aisément concevoir. Je soupirais et pris une autre tranche de bacon. Je fixais la tranche de bacon tout en disant :
- Dire que je pensais prendre un petit déjeuner tranquillement avec une amie. Peut-être que je me trompais. Peut-être que mon amie ne veut que des renseignements sur Seth.
Je ne dis rien de plus et je mangeais la tranche avant de boire quelques gorgées de ce jus de citrouille. Je préférais largement le café mais je n’allais pas embêter mon hôtesse. Reprenant la parole je disais :
- Enfin je pense que tu es en droit de le savoir. Mais sache une chose, si tu m’écoutes, tu ne le verras plus jamais pareil. Je veux bien te le dire et t’accorder ma confiance. Mais sache une chose, si tu me trahis ou quoi que se soit d’autre je te promets que tu n’auras plus jamais ma confiance.
Pendant toutes mes phrases je regardais Caroline droit dans les yeux. Je ne voulais pas lui faire peur, mais lui faire comprendre que la confiance se gagnait. Et elle ne revenait pas. Je la regardais en attendant une réponse. Une fois sa réponse donné je la regardais droit dans les yeux et d’une voix sans regret je lui disais :
- Seth Avery sort avec une élève de Poudlard. Pas une non majeur, mais une élève quand même.
Je vis que Teruki semblait apprécier ma salle de classe. Son regard semblait aller d'un mur à l'autre, observant finement chaque détail. Quand je l'invitais à s'asseoir, il paraissait revenir d'un tout autre endroit. Je m'assis de mon côté et alors que je lui servais du jus de citrouille, je le vis se mettre bien à son aise, ce qui me fit sourire. Cela ne me dérangeait pas plus que ça, ça me faisait même plaisir de voir le professeur avec des gestes un peu plus détendus ! Je lui proposais de manger, chose qu'il ne se le fit pas dire deux fois, alors que je lui confiais mes pensées sur Seth et lui-même. Il m'écouta attentivement tout en fixant sa tranche de bacon. Mais quand il répondit, sa voix me parut plutôt dure. Ma première réaction fut l'inquiétude. Pourquoi le prenait-il comme ça ? Non, du tout, je souhaitais manger avec un ami et parler des problèmes qui occupaient mon esprit. Je savais qu'il pouvait m'aider, et je lui demandais plus dans le sens de l'aide. Puis l'énervement prit place rapidement et je dis précipitamment :
- Crois-tu vraiment que je sois ce genre de personnes ? Doutes-tu de notre amitié à présent ?
Teruki but une gorgée de son verre et parla d'une voix un brin plus détendu qu'auparavant. Cette fois-ci il me mit en garde vis-à-vis de sa confiance. Pourquoi Est-ce que je le trahirai ? Il devait savoir quelque chose de très compromettant au sujet de Seth et même s'il m'embêtait encore je ne devrais rien dire de ce que je savais sur lui. Mais pourquoi ça ? Il serait tôt fait de savoir pourquoi. En attendant, je hochais la tête, prête à en entendre la suite. Serrant mon verre dans mes mains comme s'il s'agissait d'un chocolat chaud qui me réchauffait les mains, j'étais suspendue aux lèvres du professeur. Entendant ma réponse, il mit toutefois un petit moment avant de dire "le secret".
- Seth Avery sort avec une élève de Poudlard. Pas une non majeur, mais une élève quand même.
Si la chaise n'était pas aussi bien faite, j'aurai pu tomber à la renverse. Seth, avec une élève, à Poudlard ?! Ca paraissait insensé ! L'aimait-il ? Et elle, elle l'aimait ? D'ailleurs qui était-elle cette jeune fille de dix ans sa cadette ! Il n'aimait donc que les jeunes ? Tant de nouvelles questions qui se bousculaient à présent dans ma tête. Réalisant que je n'avais pas lâché des yeux Teruki, je posais difficilement mon verre sur le bureau, puisque mes mains trembler. Aller savoir pourquoi. Je les cachais rapidement sous le bureau, posées sur mes jambes et dis d'une voix qui aurait pu paraître choquée alors que j'essayais de paraître remise de la nouvelle. - Mais.. Si elle est majeure, il n'a aucune raison de se cacher, si ?
Bien Caro ! Alors, là félicitations ! De toutes les questions qui te trottaient dans la tête, voilà ce que tu lâches à Teruki ! Si je n'étais pas aussi abasourdie par cette nouvelle, j'en aurais ri !
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Lun 20 Avr - 12:03
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