« Oh ne t’inquiète pas, je suis sûre que tout ira bien. »
Je ne doutais nullement qu’elle resterait professeure, ou du moins professeure dans cette école. Elle avait toujours eu un don pour donner des cours, du moins d’après mes souvenirs. Bien sûr certains cours avec moi avaient pris parfois une autre tournure, mais ça s’était entre elle et moi. Puis elle me parla de ses bouteilles de whisky, ou plutôt de sa bouteille de whisky.
« Oh, c’est déjà ça »
Je m’installais sur son lit, alors que pendant ce temps, elle cherchait après sa bouteille. J’étais impatiente de boire avec elle un petit verre, même si nous avions commencé dans ce bar. Mais dans ce lieu cela était différent, ce verre prenait un tout autre sens. On pouvait sentir qu’on se retrouvait, certes pas de la même façon que lorsque nous étions étudiants, mais cela ne restait pas moins agréable de la retrouver et pouvoir lui parler à nouveau. Mais au lieu de sortir ce fabuleux nectar que nous anglais savions faire, elle sortir un souvenir de son voyage en France.
« Alors, goutons ce vin français. »
Elle commença à servir un premier verre qu’elle me passa, puis un second. Puis elle répondit à ma question me parlant de ce qu’elle avait vécu. J’étais contente de voir qu’elle avait aimé cette expérience. Elle me parla de son frère, me disant qu’il allait se marier. J’étais contente pour lui, contente qu’il ait trouvé chaussure à son pied. Caro, ne parlait pas souvent de sa famille, comme moi, je ne parlais pas de mes parents, enfin moi, je ne savais quoi dire, je n’avais pratiquement pas de souvenir d’eux.
« Peter va se marier. Et ben, je lui souhaite tout le bonheur du monde. »
Je la laissais continuer son histoire, écoutant attentivement ce qu’elle me racontait, et d’ailleurs, son histoire me tira un sourire. Cela n’était nullement un sourire moqueur ou autre, juste un sourire satisfait, content qu’elle se soit plus là-bas. Mais je fus content qu’elle soit revenue, ainsi, je pouvais la voir, venir ici pour lui parler de tout et de rien comme avant pouvoir l’ennuyer et la charrié. Mais maintenant, ce fut à mon tour de lui parler de moi, lui dire ce qui s’était passé dans ma vie. Elle savait que je n’aimais guère, raconter ma vie, cela me donnait souvent l’impression d’être égoïste ce que je détestais. Mais, voilà, elle m’avait parlé de sa vie à Paris, alors je pouvais bien lui parler de la mienne.
« Moi… J’ai couru après le méchant. À dire vrai, je n’ai pas eu beaucoup de temps pour moi ces dernières années, je me suis consacrée corps et âme à mon métier d’Auror. Donc je n’ai pas grand chose à raconter. Je me suis plongé dans mes dossiers, chercher les mages noirs, attraper les mages noirs, parfois est passé à un cheveu de la mort, et d’autre vois, je m’en suis sortie avec une cicatrice ou deux »
Je lui montrais mon avant-bras, dévoilant ainsi une cicatrice que j’avais héritée après une course poursuite.
« Regarde, celle-là, je poursuivais quelqu’un et son sort le m’a toucher un peu l’avant-bras. J’en ai encore quelques unes dans ce style » je pris une gorgée de mon verre, trouvant cette boisson quand même trop douce à mon goût, même s’il n’était pas mauvais. Puis je repris ma petite histoire « Sinon je suis partie de chez ma grand-mère, je suis retourné vivre dans la maison de mes parents, celle où je suis née. Au début, c’était bizarre de me retrouver entre ces murs, mais je m’y suis habituée. »
Comme à son habitude, Aiden me rassura. Toujours cet air bienveillant, et toujours ces douces paroles qui me réchauffaient le cœur. Je lui souris mais ne répondis rien. Je pouvais paraître sûre de moi face aux gens que je ne connaissais pas particulièrement, ou bien face à des personnes que je voulais impressionnée. Mais en réalité, je doutais beaucoup et je n'étais pas très sûre de moi. Alors, j'avais encore moins confiance en mes compétences d'enseignante... Aiden s'installa sur mon lit, comme je l'avais invité et cela me ramena 10 ans en arrière. Quand on sortait ensemble, Aiden venait souvent me rendre visite discrètement dans mon dortoir. Des fois, on passait un temps fou à parler de moi ou bien des cours. C'était rare qu'on parlait de lui. Alors que je commençais à remplir les verres de rosé, je racontais mon expérience en France. J'étais contente de pouvoir partager avec lui. Quand je lui annonçai le mariage prochain de Peter, il me dit qu'il était content pour lui et je répondis :
- Oui moi aussi. Il a l'air vraiment heureux, et c'est ce que je lui souhaite.
Je continuais ensuite mon récit et je le vis esquisser de temps à autre un sourire. Etait-ce par ce qu'il était content pour moi ou bien que le rosé était si bon que ça ? Mon récit terminé, je le questionnais pour savoir ce qu'il était devenu pendant tout ce temps. Je savais qu'il n'aimait pas beaucoup parler de lui mais pour une fois il pouvait bien satisfaire ma curiosité, non ? Comme d'habitude, il était mal à l'aise de parler de lui et me parla vaguement de sa vie à traquer les forces du mal. Le fait qu'il soit devenu Auror n'était pas pour me rassurer mais s'il aimait cela, j'étais contente pour lui. Pourtant, comme il venait de me le dire, il risquait sa vie à chaque instant. Il me montra sa cicatrice à l'avant-bras et je fis la grimace en voyant cela. Pas que je craignais ce genre de choses, mais plutôt que cela me rappelait que je pouvais facilement le perdre. Alors que je venais de le retrouver. Je finis mon verre et écoutais la fin de son récit. Ainsi il était revenu vivre dans sa maison. Je me laissais tomber en arrière sur mon oreiller et dis :
- Et tu y vis avec Lumen alors ?
Je jouais avec mon verre, attendant sa réponse et repensant à son métier à risques. Cela m'inquiétait beaucoup et Aiden devait croire que je faisais une grimace. Je lui souris et tapotai l'oreiller à côté de moi pour qu'il se couche à ma gauche.
- Je peux te poser une question ? Pourquoi le métier d'Auror ? Tu aimes tant le goût du risque que ça ou bien tu cherches à fuir quelque chose ?
Je marquais une pause et sans le regarder je poursuivis :
- Je veux dire... Depuis qu'on vient de se retrouver, je comprends que tu te consacres corps et âme à ton travail et qu'ainsi tu n'aies pas de vie à côté mais... pourquoi ?
Je tournais la tête vers lui, les yeux tristes. Je ne voulais pas le vexer, juste le comprendre. Sa vie me paraissait triste. Elle serait tellement mieux si dès qu'il rentrait du travail, une femme l'attendait à la maison. S'il se consacrait corps et âme à faire son bonheur mais aussi à sauver le monde.
- Est-ce que tu fuis quelque chose ? Ou bien tu aimes réellement ton métier et tu veux que ta vie se soit ça ? Je cherche juste à comprendre. Tu vois...(soupir), avec cette cicatrice, et on vient juste de se retrouver... je ne voudrais pas... je ne voudrais pas te perdre déjà... Tu dois faire attention Aiden.
Je lui avais raconté ma vie, lui avait décrit quelque peu ce que je faisais. Je lui avais parlé de Lumen, lui disant qu’elle vivait avec moi, lui raconter que je passais mon temps a pourchassé les vilains et méchants sorciers. Cela semblait l’inquiéter, donnant cette impression qu’elle avait peur pour moi. Je m’étais allongé près d’elle, l’écoutant me poser toutes ses questions, je l’écoutais et soudainement, j’avais l’impression de me retrouver durant nos années à Poudlard, quand je venais dans son dortoir. Je m’allongeais avec elle sur son lit et nous discutions de tout et de rien, ou faisions autre chose qui ne regarde que nous.
Cette soirée gardait cet air de nostalgie, ce petit goût d’un passé qui m’avait été si cher et si important pour moi. Elle avait été une des raisons pour lesquelles j’avais choisi ce métier, une des raisons qui faisait que j’avais voulu prendre tous les risques. Alors quand elle me posait toutes ces questions, toutes ses inquiétudes, je la regardais droit dans les yeux, posant ma main sur son visage, lui caressant la joue. « Et, Caro, tout va bien, tu ne me perdras pas. » Je l’embrassais sur le coin de l’œil, comme j’avais l’habitude de le faire quand nous étions ensemble. Je n’avais jamais aimé l’inquiéter et encore maintenant, je n’aimais pas savoir qu’elle se fasse du souci pour moi. J’essayais de lui répondre à toutes ses questions, laissant ma main qui avait caressé sa joue, autour de sa taille. « Pourquoi Auror… mmm au début, tu as été une des motivations, je n’ai jamais eu de vraies familles et pour moi, tu en faisais partie et encore maintenant. J’avais juste envie de protéger ceux que j’aimais » puis j’eus un petit rire, car cela sonnait un peu comme un discours de jeune homme sortant de l’école avec tout ses rêves quelque peu utopiques « Désolé, mais en m’entendant, j’ai eu l’impression que je venais de sortir de Poudlard et avec toute l’innocence que j’avais. » Malgré tout, ce sentiment était resté, j’avais toujours cette soif de justice, cette envie de protéger mon entourage de ce qui pouvait leur arriver, de ces sorciers qui utilisait la magie noire. Mais je devais la rassurer, lui dire qu’elle n’avait pas à avoir peur pour moi. « Je te rassure, je ne fuis rien, et j’aime mon métier. Bien sûr, j’ai envie de trouver une personne avec qui je pourrais partager ma vie, trouver une personne avec je me sens bien et avec qui je peux construire quelques choses. Mais j’ai envie aussi de pouvoir contribuer à rendre notre monde plus sûr. C’est utopique, je le sais, mais j’ai toujours cette envie. » Je continuais à regarder Caroline dans les yeux, lui caressant cette fois, les cheveux « Un jour peut être que je me rangerai, mais pas pour l’instant, je n’ai pas encore assez fait. »
Cette soirée prenait vraiment des airs de nostalgie, et je devais avouer que je ne voulais pas qu’elle s’arrête. Cela me donner une petite bouffée d’air frais, qu’il y avait longtemps que je n’avais eux. Je bus à mon verre, puis passais par-dessus Caroline pour attraper la bouteille de vin. « Tu en veux encore ? » Et me recevrait un verre en attendant sa réponse, lui servit quand même du vin, tout en reprenant sur un ton plus léger. « Et t’inquiètes Lumen est sur le coup, dans une lettre elle n’a ne pas arrêter de me parler d’une amie à elle du nom d’Alisson Whelan. On dirait qu’elle aussi n’a pas envie que je finisse ma vie toute seule. Et puis j’ai une grande maison à remplir. » J’avais repris ma place sur l’oreille à côté de Caroline, lui souriant. « Mais je te remercie de t’inquiéter pour moi. »
C'était tellement agréable cette sensation. Le retrouver. Lui parler. Le sentir près de moi. Mise à part quelques changements physiques, il restait le même. Celui que j'avais aimé. Je plongeais mes yeux dans les siens et je retrouvais la sérénité que j'éprouvais lorsque j'étais avec lui. Aiden était une personne formidable. Pourquoi n'avais-je pas repris contact plus tôt ?!
L'ancien Gryffondor me regarda droit dans les yeux et me jura que ça irait. Ses mots avaient une telle puissance sur moi. Je savais que je pouvais le croire. Je le croyais. Je lui faisais confiance. Un sourire s'esquissa sur mes lèvres quand je sentis les siennes s'approcher et se poser sur moi. Sa main si douce se posa alors sur ma joue puis sur ma taille alors qu'il m'expliquait comment il voyait les choses. Il prenait son temps, il avait une voix calme, posée et sûre d'elle. Puis il éclata d'un petit rire. J'aimais quand il riait. Aiden était le genre de personne différente des autres. En bien. Et c'est pour ça que je l'avais remarqué. Quand tu le voyais et que tu l'écoutais, tu sentais qu'il avait une façon de pensée bien propre à lui. Mais quand il riait... Il redevenait comme tous les autres. Un jeune homme insouciant, qui n'avait jamais connu de drames dans sa vie. J'aimais son rire, comme tous les autres aspects de sa personnalité.
- Tu m'as manqué, Aiden..., dis-je en l'embrassant à mon tour sur la joue.
Puis il redevint plus sérieux et tout en me caressant les cheveux cette fois-ci, il me dit qu'il ne craignait rien mais qu'il avait toujours envie de jouer les héros. Je me mordis la lèvre inférieure et lui répondis :
- Tu crois que, un jour, on sera tous confronté à un réel danger ?
Cette question me trottait dans la tête depuis un bon moment. Je ne l'avais jamais posé pour autant. Je me sentais ridicule. Mais avec Aiden, c'était différent. Tout était différent avec lui. Je mis mes mains sur son bras rassurant et le regardais dans les yeux :
- Ceux qui menacent les Nés-Moldus sont de plus en plus nombreux... Il va y avoir une guerre Aiden ?
Je savais que si c'était le cas, Aiden ne pourrait me protéger éternellement et je serai obligée de me débrouiller seule. Je m'en sentais capable. C'est juste que je craignais pour lui qu'il veuille "trop" protéger les gens qu'il aime. Il ne pourrait le faire sans y laisser la vie. Et puis, je voulais qu'il ait confiance en moi. Je n'étais plus la petite sorcière de 6ème année.
Aiden passa par-dessus moi et nous resservit. J'aimais beaucoup ce vin qui continuait à me ramener dans mes souvenirs. Jusqu'à ce que j'entende "le" nom et que je manque de m'étrangler. Tout en toussant à moitié je dis :
- Ali.. Sson ?!
Alisson Whelan était la meilleure amie d'Ebony mais m'avait toujours détesté. Craignant que je prenne sa place, elle m'avait méprisé dès notre première rencontre et il en allait de même pour moi. Et puis... elle n'était pas assez bien pour Aiden ! Elle ne le méritait pas.
Elle aussi m’avait manqué, l’année de notre séparation avait été difficile. J’avais vraiment aimé cette fille, et d’un autre côté, même si notre histoire était finie, je l’aimerai toujours. Elle faisait partis de mes proches, de ces gens qui comptais dans ma vie, même si nous nous étions perdus de vue pendant tout ce laps de temps, et cette soirée était des plus agréable, je pouvais à nouveau parler de tout et de rien avec elle, ou encore boire un verre de vin en sa compagnie. Cela m’avait également manqué, nos moments de complicité. Alors quand elle m’avait dit que je lui avais manqué, cela m’avait fait sourire et directement je lui répondis qu’elle aussi m’avait énormément manqué « Tu m’as manqué aussi. »
Je pouvais voir son inquiétude, cette peur dans ces paroles qu’un jour tout ceci allait prendre une plus grande ampleur. Elle avait raison, ses craint était fondée, mais je n’avais aucune envie qu’elle s’inquiète, j’avais envie qu’elle puisse encore vivre sans regarder derrière son épaule, elle qui était une née moldu. Enfin j’aurai voulu qu’elle puisse ne pas avoir peur. Mais, à quoi bon lui cacher la vérité, ou du moins ce que je pensais. Alors, je lui confiais mes pensées, lui disant que probablement que tout ceci aurait lieu. « C’est possible, même fort probable. » Je regardais Caroline droit, lui souriait. Je savais que je ne pouvais être là pour elle tout le temps, que je ne pouvais pas la sauver à chacun instant, même si je le voulais. Elle allait devoir se débrouiller seule sans moi, elle en était capable, j’en étais sur. Mais j’avais toujours eu ce côté protecteur, qui faisait que je n’avais qu’une envie d’être là au moindre problème. « Je ne vais pas te mentir, Caro. Je ne vais pas non plus te promettre qu’il ne m’arrivera rien, je ne peux pas savoir ce qu’il va m’arriver, ni même d’être tout le temps là pour toi, ou Lumen. Alors fait à attention à toi. » Alors je voulais m’assurer qu’elle soit prudente, qu’elle ne tente pas le diable.
Puis j’avais parlé d’Alisson, de cette fille que je ne connaissais même pas. Cette fille qui avait su gagner grâce aux yeux de Lumen. Elle avait laissé une bonne impression à ma chère cousine, mais il semblait que cela n’était nullement le cas avec Caroline, ce qui me tira un sourire. « C’est de la jalousie ou juste de l’aversion envers cette chère Alisson ? Si ça peut te rassurer, je ne la connais pas. » Je la connaissais, je savais que comme moi elle était jalouse dans moindre mesure, mais elle l’était quand même. J4avais toujours d’ailleurs jouer avec ça, provoquer ainsi des disputes, et cela n’avait jamais été mes plus grandes idées. Mais j’aimais le faire tourner en bourrique « Tu serais jalouse d’Ebony aussi si je te disais que je suis sorti avec elle pendant quelque temps ? Pas longtemps, juste quelque semaine. » J’aimais voir cet air qu’elle affichait quand elle était mécontente.
Je souris à son petit "Tu m'avais manqué aussi". Le pensait-il réellement ? Je n'en doutais pas. On était très proche quand il était parti et maintenant qu'on se retrouvait, c'était comme si toutes ces années n'avaient pas eu lieu. On était comme avant, comme si le temps n'avait pas eu d'effet sur nous, comme si nous n'avions jamais bougé, comme si nous n'avions jamais grandi, comme si nous nous aimions encore.
Aiden me confirma mes pires craintes, mais je fus contente. Il ne me mentait pas. Il me disait la vérité, ce qu'il y avait à savoir. On devait connaître son ennemi avant de pouvoir l'affronter. Aiden était un Auror, il connaissait son travail, et je lui faisais confiance. S'il était inquiet, alors, on avait toutes les raisons de l'être nous aussi. Je ne dis rien, baissant les yeux, plongée dans mes pensées. Etant dans l'Ordre du Phénix grâce au professeur de Dumbledore, je saurai me battre et je le ferai sans hésiter pour défendre mon honneur et ceux des autres Nés-Moldu. On méritait de vivre tout autant que les autres sorciers, contrairement à ce que prétendaient les Sang-Pur en particulier.
Puis le sujet de la conversation changea et Aiden évoqua Alisson. Pourquoi et comment connaissait-il cette fille ? Que s'était-il passé entre eux ? Des questions affluaient dans mon esprit et je sentais ma jalousie reprendre le dessus. Pendant notre relation, c'était plus Aiden qui était jaloux. Moi aussi je l'étais d'ailleurs, mais pas autant que lui. Et à cet instant, je ressentais la même jalousie. D'ailleurs, Aiden, avec un petit sourire, le remarqua et s'en amusa. Plutôt vexée et un peu en colère du tournant qu'avait prit la conversation, je m'assis à nouveau :
- On ne s'entend pas très bien, c'est tout répondis-je seulement.
Mais l'ancien Gryffondor ne s'arrêta pas là et toujours aussi amusé qu'à cette dernière remarque, il ajouta :
- Tu serais jalouse d’Ebony aussi si je te disais que je suis sorti avec elle pendant quelque temps ? Pas longtemps, juste quelque semaine.
EBONY ? Tant d'émotions me traversèrent en un instant. D'abord la jalousie de savoir Aiden avec une autre femme et en plus, une femme que je connaissais. Puis la colère de savoir que Ebony, une très bonne amie, ne m'ait jamais rien dit à propos de cette "relation". Et ensuite de la colère contre moi-même de réagir ainsi. Il valait mieux arrêter là cette discussion avant que tout se finisse mal. Je me levais du lit et posais mon verre sur un meuble. Je croisais les bras et évitant son regard, je dis :
- Je suis désolée Aiden, mais je viens de me souvenir qu'un élève devait venir me voir dans quelques minutes... Et au vu de l'élève, je pense que ça va durer un long moment...
C'était entièrement faux, mais j'avais besoin d'être seule pour réfléchir à ces retrouvailles qui avaient plutôt mal tournés pour moi.
- J'étais très contente de te revoir, faudra.... faudra qu'on se refasse ça ! dis-je en me dirigeant vers la porte.
Le sentiment de bien-être qui m'avait envahi quelques minutes plus tôt avait totalement disparu et pour le moment je ne voulais plus trop y penser. J'espérais seulement qu'Aiden ne discuterait pas et s'en irait.
Accueil
Ven 15 Mai - 17:59