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 Forget all we said Cause we both got split in two - Zelixte

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Calixte M. Webster
Calixte M. Webster
LE CLAIR OBSCUR

LE CLAIR OBSCUR
+ SORCIER DEPUIS LE : 08/04/2013
+ PARCHEMINS : 824
+ LOCALISATION : Dans l'enceinte de Poudlard, peut-être dans un coin solitaire à boire pour oublier, ou avec ses amis pour faire bonne figure !

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Message Sujet: Forget all we said Cause we both got split in two - Zelixte   Forget all we said Cause we both got split in two - Zelixte Icon_minitimeDim 19 Avr - 23:47


Forget all we said Cause we both got split in two
Calixte Webster feat Zephir Yaxley.

 





Sa fuite m’a étonné sur le coup. J’allais lui appliquer le baume, que j’avais confectionné, sur sa plaie quand après m’avoir assenée tout un tas de phrases aussi douloureuses que des milliers de poignards, elle s’est échappée aussi rapide et fluide que sa condition de louve blessée le lui permettait. Ce qui cela dit en passant, était déjà beaucoup plus rapide que la normale humaine, sorcière ou moldue. Je n’ai pas pu répondre ou évoquer avec elle ce qui me torture à l’heure actuelle et depuis près de trois semaines. Nous nous sommes vaguement aperçus au bal de la Saint Valentin, mais nous étions tous les deux occupés, et je ne suis pas franchement pour faire une scène en plein milieu d’une foule sorcière qui se ferait un plaisir de colporter tout un tas d’ineptie à notre sujet. A la limite, l’aborder avec quelques camarades autour, pourquoi pas, encore que ça ferait déjà du bruit pour rien, car ce n’est pas comme si la populace était au courant de notre amitié passée, ça ferait plus jaser qu’autres choses étant donné que nous sommes plutôt réputés pour nous envoyer de grandioses horreurs à la figure et certaines de nos engueulades sont restées dans les esprits tellement c’était grandiose de saloperie. En fait mon gros problème depuis trois semaines est qu’il faut que j’arrive à l’intercepter : 1) après les cours pour avoir le temps de lui parler tranquillement parce que Merlin sait le nombre de choses que j’ai envie d’aborder avec elle, 2) à un moment où il n’y a personne autour de nous, c’est trop risqué je pense et enfin 3) avant qu’elle ne s’échappe dans la forêt interdite, où je ne peux clairement pas partir à sa recherche.

Je ne sais pas franchement comment elle va réagir à la seconde fois où je vais faire intrusion dans sa vie. Son départ précipité m’a laissé dans un flou total et qui me ronge depuis tous les jours. Je n’ai pas franchement besoin de soucis en plus en ce moment, mes parents se débrouillent déjà assez comme ça pour me pourrir la vie. Je n’avais pas spécialement prévu de confronter Phi comme je l’ai fait, c’est venu naturellement en fait, je l’ai vu passé, je l’ai suivi, elle m’a senti, on s’est échangé des pics, le schéma relationnel habituel depuis six ans maintenant. Et puis tout a changé, j’ai remarqué son comportement, la douleur ne trompait pas. Malgré nos différents, Phi reste Phi dans une part de mon cœur, sa peine me touche, et les mots sont tombés, j’ai eu envie de l’aider. Je lui ai craché au visage ma tristesse et ma rancœur quant à son comportement à mon égard, elle a contre-attaqué avec tout ce que je ne pouvais pas concevoir : ses sentiments, ce qu’elle a enduré, son point de vu, tout ce que je ne savais pas et qui fait toute la différence l’histoire. Elle m’a appris des choses que je dois mettre au clair avec elle, que mon père me fasse souffrir est une chose, mais il n’a pas le droit de s’en prendre aux autres, et surtout pas à Phi. Je n’ai pas non plus compris cette histoire de lettre qu’elle m’a claqué au visage, elle a reçu une lettre chaque jour de ma première année. En rentrant chez mes parents cet été là, j’ai fini par arrêter. Les Yaxley ne venaient plus au manoir et je n’avais plus le droit d’aller chez eux. Le cœur bien abimé, je me suis enfermé dans ma carapace, rien ou presque n’arrivait à me motiver à redevenir moi, c’est à ce moment-là que j’ai signé le début de la fin de ma vie. Mais si ce que je crains est vrai, si nos pères nous ont séparés parce que c’était mieux pour eux, qu’ils nous ont fait souffrir toujours plus, histoire de nous détruire chaque jour un peu plus, je ne peux juste pas le supporter et pas le cautionner.

« Vous pouvez sortir maintenant Mr Webster, je ne suis pas certain que mon cours vous ait passionné au point de rester quelques minutes de plus en ma compagnie. » La voix de mon professeur me fait prendre conscience que je n’ai même pas entendu la cloche annonçant la fin du cours et que mes camarades ont déjà tous déserté la salle. « Désolé professeur, vos explications m’ont laissé perplexes. » Un mensonge de plus ne fera de mal à personne. Je range rapidement mes affaires et laisse échapper un bonsoir à mon professeur avant de sortir précipitamment de la classe. Je me lance dans les couloirs la tête toujours dans mes pensées, et c’est là que l’improbable se produit, toutes les conditions se sont réunies au même moment : la fin des cours, la solitude et la fille.

Au détour du couloir je l’aperçois se diriger rapidement vers les escaliers. Ni une ni deux, je me lance à sa poursuite, je fais un bruit monstre, mes chaussures claquants sur les pierres au sol, elle se retourne prestement pour voir ce qu’il se passe et je distingue dans son regard beaucoup de choses. Mon cœur bat un peu plus vite, il faut qu’on parle c’est indéniable. J’agrippe son poignet pour l’empêcher de s’enfuir, pas trop durement pour ne pas risquer une réaction de sa louve intérieure, mais assez pour l’empêcher de me fausser compagnie. « Phi, accorde moi une seconde, il faut qu’on parle. » Je la regarde une fraction de seconde et je lance une phrase histoire de l’accrocher un peu et ne pas risquer un esclandre en plein couloir. « J’ai réfléchis à ce que tu m’as dit dans la forêt, toute cette histoire c’est à cause de nos pères, j’en suis sûr, tes phrases ne correspondent pas avec ce que j’ai vécu ! Laisses-moi le temps de t’expliquer. » Je fais une légère pression sur son poignet pour lui marquer ma présence, puis je la lâche doucement, la regardant bien droit dans les yeux, essayant par tous les moyens de savoir ce qu’elle peut penser à cet instant et lui laissant surtout largement le choix de rester ou partir. «  S’il te plait… »

@destiny.




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Message Sujet: Re: Forget all we said Cause we both got split in two - Zelixte   Forget all we said Cause we both got split in two - Zelixte Icon_minitimeLun 20 Avr - 22:15


Forget all we said Cause we both got split in two
Calixte Webster feat Zephir Yaxley.

 





Selon un adage populaire : « Il faut parfois toucher le fond pour mieux rebondir ». Un extrême peu réjouissant que l'on évite à tout prix. Cependant, le sort, ou le hasard, appelez-le comme bon vous semblera, semblait s'acharner sur Zephir – pour ne citer qu'elle. Naître dans la mauvaise famille, au mauvais moment et être la source même de tous ses maux, voilà qui vous donne une bonne longueur d'avance par rapport au commun des mortels. Toutefois, dans ce qui semblait être sa malchance innée, la jeune héritière avait trouvé un compagnon de choix en la personne de Calixte Webster. Un cœur pur parmi les ténèbres grandissantes. Devenu son phare, la seule étincelle vacillante qu'elle guettait nerveusement dans son quotidien morne et obscur. Ainsi, quand l'infortune les sépara, transformant par la même occasion Zephir en monstre, la jeune femme en devenir se retrouva plongée dans un abysse insondable. Comme coupée de ses sens, elle évoluait à l'aveugle, par tâtonnements successifs. Cette sensation de faire du surplace, avancer pour mieux reculer ; il n'existait rien de plus frustrant. Et quand, par le fruit d'un miracle inexpliquée, elle se retrouvait en pleine lumière, l'étourdissement était tel que Zeph' perdait tous ses moyens.

Alors que, depuis la première fois en sept ans, la louve avait enfin l'occasion de retrouver son meilleur ami d'enfance, elle avait reproduit ce bon vieux schéma destructeur. Un pas en avant : je t'explique et t'avoue enfin toutes mes souffrances ; deux pas en arrière : je te fuis juste après pour mieux t'éviter par la suite. Responsabilité du loup ou de la sorcière ? Ni l'un ni l'autre ne voulait porter le chapeau. Saboter une chance aussi inouïe de réconciliations était la bêtise la plus stupide qu'elle avait faite depuis de longues années. Pas un seul jour ne passait sans qu'elle ne s'en morde les doigts. Cela avait été donc avec timidité qu'elle s'était rendue au bal de la Saint Valentin. Merveilleusement mise en valeur, Zephir espérait secrètement un regard de sa part, un geste et soyons fou : un sourire. Cependant, le manque cruel de galanterie dont avait fait preuve son cavalier l'avait distraite de son but premier. Dès lors, silence radio. Elle l'avait laissé avec ses révélations, cette bombe qui, depuis toutes ces années menaçait d'exploser. La voilà sienne à présent. La question demeurait : qu'allait-il en faire ?

Les problèmes s'entremêlaient dans l'esprit engourdi de la blonde à la fougue fanée. À mesure que les jours et les semaines s'écoulaient, son caractère impétueux qui la caractérisait de toutes ces sang-purs distinguées s'effaçait. Diluée, noyée sous l'amoncellement de tracas. Tout avait commencé à la Noël quand, lors du traditionnellement douloureux repas, son père accompagné de Monsieur Webster avaient expérimenté leur nouvelle concoction à son insu. Assommée par les puissants calmants, pas un seul jappement n'avait pu s'extraire de sa carcasse secouée par les spasmes de la transformation. Une torture qu'elle devait se contenter d'endurer en silence. Peu concluant. Voilà la seule et unique bribe de conversation qui lui était parvenue tandis qu'elle tentait en vain de reprendre ses esprits une fois l'expérience passée. S'y était ajouté le hiboux intercepté. Destiné à son jeune demi-frère, Zephir y avait appris les projets matrimoniaux que son père nourrissait pour elle. Si le nom de son promis n'y était pas mentionné, la nouvelle ne l'enthousiasmait guère. Dans la tentative désespérée d'épancher son désarroi, elle était allée se confier au près de Nika Black qui, sans prendre conscience de l'effet qu'aurait cette révélation sur l'esprit fragile de la louve, lui parla des fiançailles entre le dernier des fils Webster, son Lei, et sa sœur aînée, Faye. En dépit du choc que cela provoqua chez la Yaxley, Nika ; bien trop agacée par la simple mention du prénom Calixte, ne remarqua nullement son émotion. Suivi la fameuse confrontation avec le principal concerné puis, le bal de la Saint Valentin où, Elwan Callaghan, l'avait publiquement humiliée en la laissant en plan, vêtue de ses plus beaux apparats alors qu'il se battait avec le cavalier d'une autre. Le défilé s'était achevé seulement quelques jours de cela quand, le plus simplement du monde, son père lui avait envoyé une missive d'une phrase : « Tes fiançailles avec Rory Beurk auront lieu au printemps. » Original quand, en toute logique, elle ne devait pas être au courant de ce projet sordide. Ainsi, vidée de toute volonté propre, Zephir n'était plus que le fantôme d'elle-même.

Comme cela lui arrivait souvent ces temps-ci, ce fut la main de son professeur qui la ramena brutalement à la réalité. Un bref sursaut témoigna de l'inattention qui l'avait gagnée durant l'intégralité du cours. Essuyant en silence les reproches de l'enseignant, l'aînée Yaxley se contenta à plusieurs reprises de hocher de la tête ou de le gratifier de lasses excuses. Décontenancé et presque inquiet par l'attitude du loup-garou, il la libéra finalement, prenant son élève en pitié. Résonnant dans le couloir vide, son soupir emplit l'espace, faisant écho avec cette sensation d'étouffement qui la tiraillait. Il fallait qu'elle s'oxygène. D'un pas tout d'abord lent, Zephir s'avança. Progressivement, répondant à l'appel qui se faisait de plus en plus tonitruant, elle pressa le pas, le regard rivé sur la cage d'escalier quand un élément attira son attention. Elle n'était pas seule dans ce couloir et, en se retournant vers le vacarme, ses prunelles claires accrochèrent une silhouette inespérée. Se sachant seule avec lui, Zephir comprit qu'il ne pouvait que se précipiter vers elle. Un mélange de peur et de joie sincère s'immisça en elle, la consumant avec une telle intensité qu'elle se sentait revivre. Pourtant, sans savoir pourquoi, son corps ne s'arrêtait pas. Il lui fallut l'intervention de Calixte pour la stopper net. Tel un électrochoc, le contact de sa main sur son poignet et ce petit surnom la figea. « Phi, accorde moi une seconde, il faut qu’on parle. » Oubliant presque de respirer, comme fascinée par ce visage tendu, la louve l'examina sous toutes les coutures, la peur dansant dans ses prunelles. « J’ai réfléchis à ce que tu m’as dit dans la forêt, toute cette histoire c’est à cause de nos pères, j’en suis sûr, tes phrases ne correspondent pas avec ce que j’ai vécu ! Laisses-moi le temps de t’expliquer. » Pour seule réaction, Zephir fronça les sourcils. Elle ne comprenait pas bien où il voulait en venir avec cette affirmation. À ses yeux, il était clair que leur pères avaient un rôle à jouer mais pas dans leur dispute. Quel était l'intérêt, pour eux, de les séparer ? Après tout, n'étaient-ils pas considérés comme les inutiles de leur familles respectives ? À quoi bon prêter attention à leur amitié. Ce fut la supplication de Calixte qui lui dénoua la langue. Avec beaucoup plus de calme que le lion, elle prit alors la parole. « Qu'est-ce que tu racontes ? Tu crois vraiment que nos pères se soucient assez de nous pour s'être immiscés dans notre amitié et la détruire ? Et puis... Comment ils auraient bien pu s'y prendre ? » Tout cela ne faisait pas sens pour Zephir qui préférait ne pas chercher plus loin.

Un bruit au loin, encore inaudible pour Calixte, l'alerta toutefois. Elle savait, même si ce dernier ne lui en avait touché mots, qu'il ne voulait pas être vu en sa compagnie. Leur petite entrevue improvisée allait donc prendre fin dans quelques minutes. Passant une mèche de sa chevelure blonde derrière son oreille, Zephir reprit, murmurant presque, comme si les élèves arrivant auraient pu l'entendre. « Tu ne devrais pas te torturer l'esprit avec tout ça... Ils ont fait assez de dégâts pour que tu les laisses encore rentrer dans ta tête. Je doute qu'ils y soient concrètement pour quelque chose. » Cependant, en dépit de toute la logique dont elle pouvait faire preuve pour classer cette histoire, les paroles de Lei l'interpellaient. Par la barbe de Merlin, qu'avait-il bien pu trouvé comme explications qui valaient la peine de se précipiter ainsi vers elle ? Rageant intérieurement d'être si faible face à la curiosité mais surtout face à lui, un léger grognement de mécontentement lui échappa avant qu'elle ne marmonne. « Mais... Admettons que tu aies raison ! Qu'est-ce qui te fait dire qu'ils y sont liés ? » À croire qu'il n'avait pas oublié comment capter son attention et s'assurer sa coopération. La bombe qu'il venait de lâcher était monumentale bien que, aux yeux de Zephir, peu probable.


@destiny.
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Message Sujet: Re: Forget all we said Cause we both got split in two - Zelixte   Forget all we said Cause we both got split in two - Zelixte Icon_minitimeMer 22 Avr - 22:28


Forget all we said Cause we both got split in two
Calixte Webster feat Zephir Yaxley.

 





Ma cavalcade l’a surement autant étonné que moi. Cela fait longtemps que ce n’est pas mon instinct qui a dicté ma conduite comme aujourd’hui. D’habitude, ma tête dirige tout parfaitement, en maître de la situation, j’analyse, puis j’agis. Là, et comme à chaque fois que j’étais avec elle lorsque nous étions enfants, Zephir fait à nouveau ressortir des parties bien enfouies au plus profond de moi depuis des années, et que je laisse rarement échapper. Et surement, aussi bien que je la connaissais à l’époque, et qu’elle me connaissait parfaitement, aussi bien que je me cache et qu’elle se protège, et au vu de ce qu’elle a laissé paraître lors de notre dernière rencontre à l’orée de la forêt, je pense que je peux encore réussir à capter toute son attention comme autrefois. C’est un peu comme de la manipulation quand on y pense, mais Phi a toujours été une petite fille un peu craintive et qui ne se lance pas dans l’aventure sans une bonne raison. Les années ont passé et je sais qu’elle est devenue bien plus forte et indépendant qu’autrefois, mais je reste persuadé qu’elle n’a pas perdu toute sa réserve naturelle.

Je la regarde alors attentivement, essayant de capter ses pensées, la regardant se débattre entre la peur et peut-être une forme de joie. Enfant, j’arrivais toujours à capter le moindre de ses sentiments, aujourd’hui j’y vais avec toute la délicatesse qu’il faut pour ne pas déranger un inféri. Son poignet gracile que je maintiens légèrement, me permet juste d’essayer de recréer le lien fort qui nous liait. J’aimerais retrouver cette entente facile, cette amitié si forte qu’un simple regarde ou un simple geste nous permettait de nous comprendre. Je vois bien qu’à son froncement de sourcils, elle semble septique quant à ce que je lui annonce sur nos pères. En fait ça n’est qu’une partie de ce que je pense commencer à comprendre, mais c’est une bonne entrée en matière pour attiser la curiosité qui n’a pas dû partir bien loin. Je sais qu’elle me détaille, histoire de savoir si je crois à ce que je raconte, je sais aussi qu’elle tente surement de lire en moi, comme avant, mais je sais aussi qu’il existe de gros problèmes entre nous et qu’il ne va pas être simple de se faire confiance tout de suite. Et comme je pouvais m’y attendre, c’est après ma petite supplication qu’elle laisse éclater sa réticence : « Qu’est-ce que tu racontes ? Tu crois vraiment que nos pères se soucient assez de nous pour s’être immiscés dans notre amitié et la détruire ? Et puis… Comment ils auraient bien pu s’y prendre ? » Questions légitimes, je ne peux pas juste lui tendre un verre, sans lui verser du jus de citrouille dedans, elle a besoin d’explications, et c’est justement ce que j’aimerais qu’on ait tous les deux, pour l’instant il faut juste que j’arrive à la retenir assez longtemps pour capter son attention. « J’ai tout un tas de théorie à ce sujet Phi, je suis sûr qu’il y a une explication. Tu ne t’ais jamais demandé pourquoi notre amitié avait éclaté ? » Elle fait un petit mouvement de la tête, me livrant un cours instant son profil que je voudrais à nouveau explorer à loisir, lui racontant à nouveau des bêtises pour la faire rire. Puis elle replace une mèche de cheveux derrière son oreille, signe évident qu’elle réfléchit. Assez rapidement, elle me répond dans un léger murmure. « Tu ne devrais pas te torturer l’esprit avec tout ça… Ils ont fait assez de dégâts pour que tu les laisses encore rentrer dans ta tête. Je doute qu’ils y soient concrètement pour quelque chose. » « Pourquoi tu chuchotes ? » Etonné, je lui ai lancé cette phrase en chuchotant à mon tour. Me trouvant royalement bête de faire du mimétisme sachant en plus pertinemment que nous sommes seuls dans ce couloir, je continue à lui parler de nouveau normalement : « Je sais que c’est difficile à concevoir mais chuchoter ne rend pas la chose moins grave. Tu m’as dit que j’avais arrêté de t’écrire à la mi-novembre, je suis sûr que c’est ce qu’ils ont voulu te faire croire, parce que ce n’est pas vrai. » Je m’arrête là, avec cette phrase je suis sûr qu’elle va avoir envie que je lui explique ce que j’ai en tête. C’est avec un mignon grognement de sa part que je sais qu’elle va m’écouter. J’ai gagné la première manche, celle de retenir assez son attention pour qu’elle m’accorde le temps de lui parler. Et c’est dans un nouveau murmure qu’elle me confirme ce que j’avais déjà compris. « Mais… Admettons que tu aies raison ! Qu’est-ce qui te fait dire qu’ils y sont liés ? » Sa phrase laisse place à une grosse réserve, alors je lâche la première partie des choses que je voulais aborder avec elle. Je lui reprends sa main maintenant que je sais qu’elle ne va ni s’enfuir, ni me bouffer, je veux juste qu’elle sente à travers mon geste que ce que je lui dis n’est pas un mensonge. « Je n’ai jamais arrêté de t’écrire en novembre, tu as peut-être arrêté de recevoir mes lettres mais moi j’ai passé toute ton année scolaire à t’envoyer des lettres. Une par jour pendant plus de dix mois. J’ai toujours attendu une réponse, je pensais que tu étais occupée avec les cours, mais quand l’été est arrivé et que mes parents ne voulaient plus que je vienne chez toi, j’ai pensé que tu m’évitais. C’est là que j’ai été naïf et que j’ai laissé mon père s’installer dans mon esprit, j’aurais dû comprendre que c’était lui qui m’empêchait de te voir. »

Des bruits de pas m’interrompent dans mon explication. Je sens tout de suite la tension envahir la blonde à mes côtés, prête à s’enfuir encore une fois, pour ne pas être vu avec moi. Il est hors de question, maintenant que j’ai réussi à l’aborder et que j’ai capté son attention, qu’elle m’échappe à cause d’un idiot d’élève qui a décidé de passer par ce couloir. Je regarde rapidement à droite et à gauche et repère rapidement une porte sur ma droite. Je n’ai jamais fait attention qu’il y avait une pièce près des escaliers du premier étage, alors j’imagine que ce n’est pas une salle importante. La main toujours agrippée à celle de Zephir, je la tire avec moi vers cette porte que j’ouvre rapidement, avant de la pousser littéralement dedans, les deux mains posées sur ses épaules afin d’éviter aucun refus de sa part ou aucun replis stratégique comme elle peut en avoir le secret. Les pas se rapprochent toujours plus. La lumière allumée et la porte fermée, je retiens un instant mon souffle, écoutant à travers la porte que les pas se soient éloignés. Une fois que je ne perçois plus aucun bruit de l’autre côté de la cloison, je reporte mon attention sur la pièce : un placard vide. Je ne sais pas trop à quoi il pouvait servir avant, mais les quelques étagères sont anormalement vides. Je tente de bouger un minimum, mais la pièce est à peine assez grande pour nous accueillir tous les deux. Nous avons assez de place pour bouger légèrement et je suis aussi proche d’elle que je l’étais dans ce couloir, mais la sensation oppressante d’être entouré par quatre murs, donne un aspect un peu plus intime. Tout ce qu’il me faut pour parler avec elle de tout ce que j’ai en tête, sans risquer d’être dérangé. Personne ne viendra nous chercher ici. Je regarde Zephir qui ne semble pas être à son aise, c’est sûr que ça doit lui changer des grands espaces de la forêt interdite, mais ce n’est pas le temps d’en perdre à penser. « Phi regarde-moi, ce n’est peut-être pas évident à croire, mais à qui tu fais le plus confiance : nos pères ou moi ? » Un instant de réflexion plus tard. « Comment crois-tu qu’ils percevaient notre relation ? Inutile et insignifiante, comme tout ce qu’ils n’ont pas décidés d’eux-même. » Je laisse échapper un rire amer, prononcer mes pensées tout haut, les rendent plus présentent, plus tristes également et plus douloureuses. « Surtout que nos sentiments, ils les piétinent à chaque pas qu’ils font. Nos liens étaient trop forts, ça ne les servaient pas. Au début ils s’en fichaient, on n’était que des gamins et on ne se voyait jamais en dehors de nos domaines. Leur dessein pour nous a dû changer à un moment. Alors le meilleur moyen pour qu’on ne soit plus amis, était de nous éloigner, de faire tout pour qu’on se déteste. » Je lui livre petit à petit tout ce qu’il me passe par la tête depuis ces trois semaines passées à cogiter. J’ai trouvé mes réflexions un peu farfelues moi aussi au début, et puis finalement, quand on y pense sérieusement, rien ne peut plus vraiment m’étonner de la part de mon père. Celui de Zephir est bâti sur le même moule, il n’y a pas de raison que ça soit différent. « Mon père a dû bruler toutes les lettres que je t’envoyais pour que tu penses que je t’avais oublié. Par ce biais, il m’anéantissait un peu plus chaque jour. Je perdais le peu de joie de vivre, l’insouciance que j’avais. Petit à petit ça a laissé place à de la hargne et une envie de me battre. Il m’a modelé à l’image qu’il voulait de moi, même s’il ne s’attendait pas à ce que je fasse du grabuge à Poudlard. » 2ème round : ma réputation.

@destiny.




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