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 Ghost from the past.

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Message Sujet: Ghost from the past.    Ghost from the past.  Icon_minitimeLun 20 Avr - 21:34



"Ebony & Shay"

Gost from the past.


Ouvrir les yeux. Les refermer pendant cinq minutes. Cinq minutes seulement, pas une de plus. Soupirer profondément, et puis se lever. Se lever et se diriger vers la salle de bain. En silence. Croiser son propre regard dans le miroir et puis s'effondrer. Pleurer jusqu'à n'en plus pouvoir. Pleurer jusqu'à épuiser toutes les larmes disponibles. Pleurer jusqu'à en avoir mal au cœur, pleurer jusqu'au moment où plus rien ne sortirait. S'arrêter. Contempler sa triste mine dans la glace, passer sa main sur son visage, et puis décider de se reprendre. Effacer les traces de la douleur, camoufler les cernes, faire disparaître toute trace d'une tristesse qui n'a pas lieu d'être. Détruire ce sentiment de manque, détruire cette culpabilité. Se maquiller calmement, observer son reflet et puis décider qu'il est temps, que la douleur n'a plus sa place pour la journée. Plaquer un sourire factice sur son minois. Savoir que tout recommencerait demain. Demain, oui. Mais plus aujourd'hui. Se diriger vers son armoire, saisir une robe noire à manches longues pour cacher la marque et s'habiller. Se servir un café, lire les nouvelles dans le journal. Inspirer profondément, s'assurer que le masque de la femme en deuil qui se bat et qui ne s'écroule pas est bien en place et puis partir. Aller à la boutique pour travailler. Tel était le quotidien de Shay depuis la mort de son mari. Tous les jours la même routine s'était installée. Tous les jours la jeune femme commençait ses journées de cette manière. C'était une sorte de rituel, comme un besoin pour elle de contrôler sa vie, pour une fois. Oui pour une fois. Sa vie qui lui avait été dérobée pendant sept longues années, sa vie qu'elle n'avait plus maîtrisée depuis ce qui lui apparaissait comme étant des siècles pour elle. Shay Bright reprenait désormais son quotidien en main. Il fallait avancer, elle voulait avancer. Elle allait le faire.

Ce matin là donc, la jeune femme s'était préparée tel un robot mécanique. Elle était partie en direction de sa boutique de prêt-à-porter, prête à affronter une nouvelle journée de travail. Depuis que Nathanaël était décédé, la jeune femme pouvait à nouveau travailler sur place. Elle n'était plus obligée d'employer quelqu'un, elle n'était plus obligée de tout gérer à distance. C'était une délivrance pour elle, une liberté retrouvée. Pourtant, elle n'était pas plus heureuse. Elle se sentait vide, comme si sans son mari, elle ne pouvait exister. Il lui avait tout pris : sa joie de vivre, son sourire, sa détermination, son indépendance. Il avait tout pris et puis il était parti, il était mort. Il l'avait laissée seule. Désemparée. Seule pour se reconstruire, seule pour réapprendre à vivre. Elle lui en voulait terriblement, elle le haïssait pour ce qu'il lui avait fait, elle le détestait pour l'avoir transformée en cette femme qu'elle ne reconnaissait pas. Mais elle le détestait surtout d'être mort. Parce qu'il lui manquait, mais aussi parce qu'en même temps elle était soulagée par sa disparition. Elle le haïssait parce qu'elle avait l'impression d'être un monstre, un monstre bipolaire qui ne savait pas s'il devait être heureux ou malheureux. Tout était devenu si compliqué dans sa vie. Shay avait beau réfléchir, elle ne savait toujours pas comment elle avait fait pour en arriver là.

Comme chaque jour, Shay n'avait même pas fait attention à ce qu'elle faisait, et c'est avec surprise qu'elle s'aperçut qu'elle était déjà devant la boutique. Combien de temps s'était-il écoulé depuis qu'elle avait quitté sa demeure ? Qui avait-elle croisé sur son chemin ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Perdue dans ses pensées, la douce avait marché sans se préoccuper du monde qui l'entourait. Et c'était sans doute cela sa plus grande tare. Elle ne savait plus comment évoluer en société. Elle ne savait plus comment vivre. Elle poussa la porte de la boutique, d'un coup de baguette magique elle éclaira la pièce. Un sourire apaisé et ravi apparut sur son visage lorsqu'elle sentit l'odeur des vêtements venir chatouiller ses narines. Elle se sentait en sécurité dans ce lieu, elle se sentait chez elle et protégée, comme si rien ne pouvait lui arriver. Elle se dirigea à l'arrière de la boutique, et comme cela était prévu, découvrit plusieurs cartons qui contenaient de nouvelles robes et de nouvelles chemises pour la vente. Elle jeta un sort qui lui permit d'amener les cartons dans la pièce sans se fatiguer. Elle entreprit alors de les ouvrir un par un pour commencer à tout ranger. Machinalement elle remonta ses manches, prit un premier morceau de tissu et avec effroi posa son regard sur le serpent qui couvrait une partie de son avant bras. Elle se dépêcha de recouvrir la marque et dans la précipitation arracha un bout de la robe qu'elle tenait quelques minutes plus tôt dans ses mains. Alors qu'elle s’affairait à recoudre la pièce de mode elle entendit la porte s'ouvrir derrière elle. « Bonjour ! Je suis à vous dans quelques secondes. » avait-elle dit d'un ton faussement enjoué sans regarder à qui elle s'adressait. Elle se redressa quelques secondes plus tard tout en demandant : « Que puis-je faire pour... » mais s'arrêta brusquement lorsque son regard croisa celui de sa première cliente du jour.

Ebony. Ebony Lancaster. Ebony lui faisait face. Surprise, l'ancienne serdaigle laissa échapper la robe qui lui glissa des mains. Elle ne parvenait pas à quitter des yeux la jeune femme qui se tenait devant elle. Elle ne parvenait pas à ouvrir la bouche, elle ne parvenait pas à faire le moindre mouvement. Tout se basculait dans l'esprit de la jeune Bright. Cette femme qui venait d'entrer, elle la connaissait. Et même si elle ne l'avait pas vu depuis au moins six ans, elle savait qui elle était. Le doute n'était pas permis, Shay l'aurait reconnue entre mille. C'était... C'était sa meilleure amie. Rectification, elle avait été sa meilleure amie avant que Shay ne la raye par mégarde totalement de sa vie. L'ancienne serdaigle sentit ses mains trembler, et alors qu'elle aurait voulu dire quelque chose, elle sentit son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine. Ebony l'avait-elle seulement reconnue ?
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Ebony M. Lancaster
Ebony M. Lancaster
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Message Sujet: Re: Ghost from the past.    Ghost from the past.  Icon_minitimeJeu 23 Avr - 1:23

Cette journée-là, Ebony avait peu de travail et s'était permise un petit tour à Pré au Lard. Elle avait grand besoin de refaire sa garde robe. Il lui fallait une robe de sorcière pour très bientôt. Et en vérité, elle ne se voyait pas rester longtemps sans. Elle avait déchiré la dernière... dans un de ces moments de colère dont elle se serait bien passée. Assez préoccupée ces derniers temps, Ebony ne prenait pas vraiment la peine d'être douce avec ses affaires. Elle cassait des potions, déchirait quelques robes, et préparait des potions à l'aveuglette pour se calmer tout ça dans le plus grand des secrets. Elle ne tenait pas à ce que les gens la découvrent défaillante. Et c'en serait probablement fini d'elle et de son travail. On n'hésiterait pas à la mettre de côté, à lui priver de son métier qui la passionnait tant. La douce Ebony devenir complètement timbrée, ça ferait un joli potin à balancer dans une discussion entre élèves. Elle allait donc vers Pré au Lard et cette boutique de vêtements fort utile. Elle n'y allait pas souvent. Alors, elle ne connaissait vraiment pas les vendeuses et encore moins la gérante. Elle ne se doutait pas une seconde qu'une vieille connaissance y travaillait. Une ancienne serdaigle qu'elle aurait peu considéré comme sa meilleure amie. Mais aujourd'hui, c'était une rouquine à la plume qui occupait cette place d'une haute importance dans le cœur d'Ebony. Alisson Wheeler. Une amie de longue date, qui lui avait permise d'affronter Poudlard et ses dérives. Bien sûr, elle avait encore nombre d'amis de Poudlard, des amis importants et qui se comptaient sur plusieurs mains. Il ne faisait pas l'ombre d'un doute qu'Ebony était une personne sociable. Quoique en ce moment, elle était assez distraite. Elle ne faisait plus attention à quelque chose. Elle se forçait à être heureuse. Mais dans son cœur, un trou avait été creusé. Elle était assez perdue. Ses convictions comme quoi cette guerre qui de se dessinait ne la regardait pas s'étaient comme... envolées. Toutefois, se battre ne faisait pas partie de ses attributions. Elle savait se défendre, mais attaquer, mordre, ça pas du tout. Elle n'était pas douée de suffisamment de rage ou de combativité pour faire ça. Non, elle restait dans l'ombre et soignait. Elle adoucissait les journées de ses patients, rendait de l'espoir, mais jamais, elle n'avait pris sa baguette pour faire du mal, jamais. C'était donc dans cet état d'esprit qu'elle allait vers Pré au Lard.  

Elle ne chercha pas midi à quatorze heures et se dirigea directement vers cette boutique dont une collègue lui avait parlé. Elle en entendait que du bien, alors elle espérait que les louanges à ce sujet dureraient. Et qu'elle finirait par penser la même chose. En même temps, il le fallait, ça valait mieux. Elle se voyait mal recoudre ses robes et les faire elle-même. Elle était nulle pour ça. Cuisiner, soigner, nettoyer, tout ça allait très bien. Mais coudre ? Rien qu'une aiguille faisait des malheurs. Elle se piquait à chaque fois. Et le manque de créativité d'Ebony s'en ressentait à chaque fois. Elle n'avait jamais aucune idée pour recycler ses vieilles chaussures ou ses vieux foulards. Alors forcément elle jetait à chaque fois ses affaires ou les laissait dans sa penderie. Heureusement en décoration, elle s'en sortait mieux. Elle ouvrit donc la porte. Il n'y avait pratiquement personne. Elle en fut même plutôt ravie. Elle vit une femme qui lui tournait de dos : des cheveux châtains, presque bruns. Pour tout dire, elle ne reconnut pas tout de suite cette chevelure. Ça faisait trop longtemps qu'elle ne l'avait pas vu. Six ans peut être ? Mais la voix par contre eut l'effet d'une bombe. Ebony la connaissait cette voix toujours enthousiaste, enjouée. C'était la pimpante Shay qui se trouvait là. Et Ebony espéra se tromper. Elle pensa même à partir. Elle n'était pas assez forte pour affronter ça, une énième défaite. Elle avait mal à chaque fois qu'elle pensait à elle. Toujours. Elle avait un gout amer dans la bouche quand elle songeait à cette amitié perdue. Pourtant, elle avait essayé de lui reparler, via des lettres. Mais elle n'obtint jamais de réponses. Au bout de plusieurs semaines, des mois mêmes, elle cessa d'espérer et de s'obstiner. Pourtant, elle n'abandonnait jamais. Mais là, elle avait dû constater que malgré toutes ses tentatives rien n'y ferait. Et la voix de Shay reprit la parole. Ebony se mordilla la lèvre inférieure toujours en l'écoutant et la regardant se tourner vers elle. Le visage de Shay. Toujours le même, quoique plus mature. Elle était une femme à présent, plus l'adolescente que Ebony avait connu et dont elle se souvenait. Ebony aurait pu faire semblant de ne pas la reconnaitre si elle n'avait pas perdu sa robe. Inutile de jouer le jeu. Shay l'avait reconnue elle aussi.

Pourtant Ebony aurait sincèrement aimé de ne pas être là. Ou du moins ne pas à avoir à affronter cela.  « Tu as... enfin vous, oui vous, avez laissé tomber la robe sur laquelle vous travailliez avant que je n'arrive. » Elle ignorait comment faire. Devait-elle mettre de la distance entre Shay et elle ? Devait-elle la tutoyer comme avant ? Non, elle ne pouvait pas faire ça. Elle avait laissé une blessure derrière elle, comme un gout de trahison. Le jour où Shay l'avait abandonnée lentement, mais surement pour ce joueur de quidditch, Ebony s'était sentie impuissante. Mais aussi trahie. Comme un poignard dans le dos. Ça avait fait si mal. Elle n'était pas rancunière pourtant. Mais là, elle devait avouer qu'elle s'était toujours attendue à mieux de celle qu'elle avait un jour considérée comme une amie. Elle n'avait pas l'attention de cracher son venin. Elle était trop gentille pour ça. Elle ne faisait jamais de mal. « Tout va bien ? » Parvint-elle à demander dans un sourire si faible qu'il était difficile de le voir. Elle ne se voyait pas se diriger vers elle en courant pour la prendre dans ses bras. Elle ne s'en sentait pas la force. Elle ne voulait pas non plus faire l'autruche. Mais elle n'arrivait pas à faire autrement. « Je peux revenir plus tard, je ne pense pas que je sois une cliente dont vous apprécieriez la présence. » Ça sonnait tellement faux. Il lui était tellement difficile de ne pas la tutoyer. Elle devait se forcer à le faire et ça lui demandait un effort surhumain. On aurait dit qu'elle se battait contre elle-même. Qu'avait-elle réellement envie de faire ? Fuir en courant cette maudite boutique qui la rappelait à son bon souvenir le jour où elle avait été incapable de garder une amie précieuse ? Ou devait-elle rester pour la simple raison qu'elle avait absolument besoin de cette nouvelle robe ? Dans tous les cas, elle resta immobile trop surprise pour faire le moindre mouvement.
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