« MacNair, tu es avec nous ? » Les paroles de mes camarades me semblaient lointaine, un simple bourdonnements, j'étais bien trop ancrée dans ma lecture et ce depuis quelques temps déjà. Les parchemins défilaient sous mes yeux azur, je lisais attentivement et lentement afin de tout comprendre et éviter les quiproquos et la surprise de cette lecture me prenais entièrement. Je pris place près de la cheminée crépitante de la salle commune et défendait quiconque de m'approcher sous la menace d'un sort dont ils se rappelleraient, je ne voulais pas qu'une autre personne découvre ce que j'avais découvert précédemment dans la journée. Par simple inadvertance, j'étais tombée sur les parchemins destinaient à mon ami d'enfance. Théodore Adams. Par respect sur les quelques secondes de découverte, je m'étais refusée à prendre lecture de tous ces parchemins coulé par l'encre puis, la curiosité s'était de nouveau emparé de mon corps. Par ce fait, j'avais pris pour option d'emmener les parchemins en priant Merlin que Théo ne se décide pas à les relire sur l'instant autrement, je serais entièrement fichue et n'osait imaginer la réaction de celui-ci face à mon acte qui était plus - ou moins déplacé. Le plus surprenant était le simple fait que je ne m'étais jamais aperçu ou simplement imaginé une seconde que Théodore puis être totalement éperdu d'un garçon né-moldu et de Gryffondor qui plus est. Avec l'éducation qu'il avait reçu, cela me semblait...différent. Oui, différent des espérances que ces parents avaient pour lui, le pauvre. Il était déjà fiancé à une fille ou quelque chose qui y ressemblait en tout cas, une fille loin d'être agréable, mais par crainte de perdre tout ce qu'il avait, il devait certainement se pliait à toutes ces exigences. Enfin, ce n'était là que l'impression que j'avais face à cette situation, j'eus un petit rire nerveux en pensant à tout cela, cependant rien n'était très amusant, je me repris rapidement. La lecture terminée, je me levais rapidement et déserta la salle commune sous les regards surpris de mes camarades, qu'avait-elle encore, telle était la question une fois que je ne fus plus présente dans la pièce et quand bien-même ils auraient osés me posaient la question, le silence serait servi en guise de réponse. Ceci importait personne sauf Théo et moi. Autant le dire, je n'étais pas très ravie d'apprendre une telle chose par une lecture intensive, j'aurais nettement apprécié que Théo m'en parle de lui-même. Je parcourais les couloirs d'un pas vif et déterminé, le visage fermé, aucune expression ne traversait celui-ci, je reposais avec soins les parchemins qui ne m'appartenaient pas à leur cachette et entreprit de savoir ou se cacher mon ami, le désir de mettre les choses au point ne fessait que me torturer l'esprit.
J'entrepris donc mes recherches et les réponses étaient toutes voués à l'échec même les petits moldus à l'intelligence plutôt excessive pour certains n'étaient en aucune mesure de me fournir une réponse convenable. Poussant un grognement de mécontentement, je continuais donc de parcourir le château, pestant contre Théo toute seule. Ce ne fut après de plus amples recherches que je le voyais contourné le couloir, le chopant pas le bras, interrompant son activité quelconque qui tentait de faire. Je m'en fichais royalement. « Il faut que je te parle ! » Ne lui laissant pas la peine de répondre, je l'emmenais directement, le tirant pas le bras soigneusement. Je ne voulais pas paraître aux bords de la folie, ce n'en était pas le cas. Je l'entraînais donc jusqu'aux toilettes. Pas très galant me diriez-vous, je suis d'accord avec vous, mais ce n'était pas non plus un rendez-vous de romantisme, il était mon amie et la discussion n'allait certainement pas être la plus joyeuse qui soit non plus. Le libérant au milieu de la vaste pièce sombre et plutôt glaciale d'esprit, je poussais chaque porte des toilettes, ma baguette à la main afin de vérifier que personne n'y étaient. « Tu comptais me le dire quand ? Ou alors tu ne tenais pas à ce que je le sache...C'est une possibilité quand on y réfléchit suffisamment » Lançais en continuant ma vérification, une grimace de dégout se dessinait sur mon visage à chaque ouverture. Les toilettes n'étaient peut-être pas la meilleure idée que j'avais eu, enfin sur le coup, cela avait résonné comme une excellente idée. Au départ, bien-sur. Tant pis, ce qui était fait était fait, hors de question de faire demi-tour. Je lâchais un bref soupire avant de me retourner vers Théodore planté là comme une statue. Jouant du bout des doigts avec ma baguette, la tête légèrement penché sur le côté, je reportais mon attention sur mon ami qui ne devait pas comprendre le sujet de mes paroles. « Faust... » ajoutais-je simplement. Les choses devaient devenir clair désormais, j'annonçais le ton de cette discussion imprévue. Contrairement à mon habitude j'étais amplement calme, ce qui était clairement étonnant. Je venais même à m'en étonner moi-même. « Je suis donc aussi indigne de confiance à tes yeux ? » Ma voix devenait plus sèche, détaché. Je prenais soin d'articuler soigneusement chaque mot de cette phrase. J'en venais à être déçue. Déçue de son manque d'information, nous nous connaissions depuis notre enfance et voilà que j'apprenais quelque chose d'une grande importance par de simple parchemins. Lentement, je me rapprochais de sa personne, m'arrêtant pas très loin de lui, j'attendais patiemment réponses à mes questions.
« Le trop de confiance attire le danger. » ► CORNEILLE
Parfois, quand on se réveille, on a le pressentiment que quelque chose de mauvais va arriver aujourd’hui. Chez les Moldu, je sais que ce n’est pas vraiment pris au sérieux, ce qui me paraît logique vu leur stupidité. Mais chez les Sorciers, on a tendance à faire attention à nos pressentiments. A cause de la Magie bien sûr. Alors, lorsque cette après-midi, je me réveillais dans les bras de Faust, je sentis qu’il y allait avoir un souci. Bon, déjà, m’endormir en compagnie de mon chéri n’est pas une idée brillante. Ça arrive assez rarement, mais le risque est énorme. Si quelqu’un nous trouve, je suis mort. Non, on est mort. Ou alors Faust est mort et moi je finis par me suicider. Dans tous les cas, ça revient au même, c’est vraiment dangereux. Mais Salazar, ce que je peux être bien là. Ouvrant doucement les yeux, je compris pourquoi je ne sentais plus mes jambes. Faust s’était endormi sur mes genoux. Ce n’est pas vraiment la position la plus confortable, je vous l’accorde. Et puis ses cheveux me chatouillaient le menton, et son souffle le cou. Mais Morgane qu’il était chou comme ça. Par Salazar, je deviens un Poufsouffle moi. Malgré tout, je resserrai mon emprise sur lui, avant de murmurer le sort d’affichage de l’heure. Cinq heures. Ok, il était peut-être temps que j’y aille. On s’était retrouvé à deux heures, notre absence allait paraître louche. Heureusement que nous n’avions tous les deux pas cours, vu que c’était samedi. Alors, doucement, j’entrepris de réveiller mon copain. J’adorais faire ça, même si je ne l’avouerai jamais, même sous la torture. Je prenais tout mon temps, caressant ses flancs, son dos, ses cheveux, ses jambes, murmurant à son oreille des choses dont il ne doit pas comprendre le sens. Malgré tout, après une dizaine de minutes, il était en mesure d’être rationnel. Ça me brisait le cœur de devoir le quitter, mais c’était inévitable. Finalement, il se leva, et je pus faire de même, grimaçant lorsque les muscles de mes jambes bougèrent de nouveau. Ok, j’avais peut-être un peu mal. Tant pis, ça valait le coup. Caressant doucement la joue de Faust, je vis bien qu’il allait devoir attendre un peu avant d’être totalement réveillé. Soit, je partirais en premier. Hors de question qu’on nous surprenne marchant ensemble dans le même couloir. Attrapant son visage en coupe, je l’entraînais dans un lent baiser langoureux. Cela eu le don de le réveiller plus rapidement. Déposant un court instant mes lèvres contre les siennes, je finis par le quitter. Morgane je détestais toujours cet instant. Durant un moment, je fis bien attention de ne croiser personne. Décidant d’aller m’amuser un petit peu, je partis en quête d’un Né-Moldu ou d’un petit Poufsouffle. Pourquoi pas Peters tiens.
Seulement, quelqu’un attrapa mon bras et m’entraîna dans une autre direction. Je m’apprêtais à sortir ma baguette lorsque je reconnus la personne. Oprah. Mais qu’est-ce qu’elle avait ? Elle semblait… en colère, ou agacée. Fronçant les sourcils, je la suivis, n’ayant de toute manière pas vraiment le choix. Nous pénétrâmes dans les toilettes, et je ne pus réprimer un sourire ironique. « Très classe Oprah. » Elle ne fit pas vraiment attention, vérifiant que nous étions seuls. Suite à sa déclaration, je fronçais les sourcils. De quoi parlait-elle ? Je n’eus pas le temps de lui demander qu’elle clarifiait la chose. Mon sang se glaça. Non, elle ne pouvait pas savoir. Surtout pas. Morgane, elle nous avait vus ? Etait-ce la seule ? J’étais mal, et si mon père le savait ? Ou ma fiancée ? Non, surtout pas ! Mon cerveau tournait à vive allure, pourtant, je ne laissais rien paraître, feignant l’incompréhension. « J’ai totalement confiance en toi Oprah. Seulement, je ne vois pas de quoi tu parles, et pourquoi tu m’amènes dans les toilettes pour me parler de quelque chose que je ne comprends absolument pas. » Hors de question de tout avouer. J’étais très fort pour tout nier en bloc. Surtout sur ce sujet. Je comptais bien résister le plus possible. Mais elle me connaissait bien trop. Je craquerai, je le savais. Mais pas sans me battre.
Entre deux mesures de m'étais appuyé légèrement contre les lavabos, mon regard s'ajusta sur les miroirs situés juste au-dessus sur le haut plafond. Mettre des miroirs dans les toilettes était une bien drôle d'idée d'autant plus qu'ils semblaient bien abimés. Détournant de nouveau le regard, je le posais sur Théo, observant son visage cherchant la moindre trahison de son impression sur cette vaste discussion mais, je devais bien l'avouer, il était assez rusé quand il s'agissait de paraître autrement qu'il en était à l'intérieur. « J'ai totalement confiance en toi Oprah. Seulement, je ne vois pas de quoi tu parles, et pourquoi tu m'amènes dans les toilettes pour me parler de quelque chose que je ne comprends absolument pas. » Un petit rictus vint se loger sur mon visage. Alors, il avait ainsi décidé nier, néanmoins, je ne m'avouais pas vaincu. J'étais de nature tenace et curieuse et autant le dire, toute cette lecture avait éveillé en ma personne une curiosité énorme puis connaissant Théo c'était d'autant plus instance. Haussant les épaules en jetant un regard autour de nous, contemplant l'architecture des toilettes. Il semblait d'accord, les toilettes ce n'étaient pas génial. « Bon d'accord, les toilettes ce n'est pas très...jouissif, tu préférais peut-être que je patiente jusqu'à ce soir et en discuter dans la grande salle ? » Nous évitions sans cesse le regard des gens lorsque nos discussions partaient à la dérive d'une discute, personne ne devaient savoir. Après tout, nous étions censée être un duo semblable à l'enfer. La grande salle n'était pas le meilleur endroit non plus, tout le monde serait au courant de ces petites lettres envoyés au charmant petit Faust. Enfin, charmant n'était qu'une simple référence. « Tu ne comprends pas, tu t'es réveillé avec le cerveau d'un troll ce matin Théodore - ou tu te moque de moi ? » lançais-je en me décalant de ces ignoble lavabos afin de faire quelques pas. Rester inerte n'était pas mon truc, je n'y parvenais pas et bougeais sans cesse. « Faust, Théodore. Théodore, Faust » chantonnais-je, mes paroles résonnèrent contre les murs froids de pierres. Je m'arrêtais quelques secondes, le dos tournait à Théodore. « C'est étrange, je n'ai jamais connu de Faust à Serpentard ! Puis, ce n'est pas bien grave, si tu ne comprends pas, j'irais le voir, peut-être comprendrait-il plus que toi... » Un sourire amusé aux lèvres, je me retournais, posant mon regard sur Théo. Je ne fessais pas dans la sympathie pour ces paroles-là mais, peut-être réagirait-il. Il savait pertinemment que j'en étais amplement capable. Même si chercher après cette personne me prendrait une journée - ou deux. Je ne savais pas s'il songerait à me dire pourquoi il échangeait des lettres avec un garçon dont je ne connaissais même pas l'identité d'autant plus que c'était prendre des risques. Si jamais les parents Adams interceptaient tout-ceci, il serait mort sur place - où tout au moins bani durant quelque temps. Non, je ne le menacerais pas de tout leur dire, je n'étais pas aussi machiavélique, j'avais certaines limites surtout avec les personnes que je considérais comme des amis véritable. Oui, véritable parce que certains 'ami' me servaient plus à mon avantage qu'à une attache sincère. Je commençais à trépigné d'impatience, mon sang commençait à bouillonnait, un soupire m'échappa, tourner autour du vif de la discussion n'était pas un jeu amusant. Pas pour moi, je n'aimais pas cela et la patience n'était pas un trait de caractère que l'on ne pouvaient admirer en ma personne. « William Théodore Keegan Mabel Adams, je ne te savais pas écrivain dans l'âme » Finalement, peut-être qu'il comprendrait le sujet dont je voulais parler. Je n'étais pas très fière d'avoir lu tous ces écrits mais, c'était fait, je ne pouvais plus revenir en arrière. Heureusement que c'était moi et pas une autre personne qui était tombée la-dessus autrement ceci aurait pu faire le tour de Poudlard et il serait probablement devenu la risée de cette école.
« Je ne vois vraiment pas de quoi nous devrions discuter, alors le lieu m’importe peu. » Je savais parfaitement que nous ne discuterions jamais de cela dans la Grande Salle. Car déjà, il y avait de fortes chances que ça se termine en dispute. Ensuite, hors de question d’aborder ce sujet entouré d’élèves. Si jamais cela venait à s’ébruiter contre ma volonté, je serais vraiment dans la merde. Si ça devait se savoir, cela devait venir de moi, et rester sous mon contrôle. Pas question que les commères s’empare de l’affaire. Si je devais m’afficher avec Faust, cela serait après avoir prévenu ma famille et mes amis. C’est tout. C’est moi qui contrôlerais tout, comme toujours. Mais là, qu’Oprah soit au courant m’inquiétait quand même. Je savais qu’elle ne répéterait pas cela volontairement, ce n’était pas son genre, mais il suffisait qu’elle fasse une bourde ou qu’elle lâche ça sous l’effet de la colère, et c’était mort. Mais la question que je me pose actuellement est comment ? Comment a-t-elle su ? Nous sommes toujours prudents. Enfin, d’accord, parfois s’embrasser dans un couloir n’est pas une idée brillante, mais personne ne nous a jamais chopé. Alors comment ? « Je ne me permettrais pas de me moquer de toi voyons. Et je te prierais de ne pas t’en prendre à mon intelligence supérieure. » Elle savait très bien que je mentais. Bien entendu, elle n’était pas idiote. Et puis, elle n’avancerait pas cela sans raison. Mais je n’allais pas non plus me dévoiler ainsi, aussi vite. Ce n’était pas mon genre. Je préférais ignorer sa petite chansonnette, la regardant se déplacer. Contrairement à moi, elle avait toujours eu du mal à rester immobile. Avec un rictus, je lançais un sort de nettoyage sur un mur, avant d’aller m’appuyer dessus. Je sentais que cela allait être long, alors autant avoir une position à peu près confortable. Elle aurait au moins pu m’emmener dans une salle de classe, cela aurait été mille fois mieux. Je la trouve un peu trop impulsive parfois. « Il n’y a aucun Faust à Serpentard Oprah, c’est pour cela. » Malgré moi, je me raidis. Elle n’irait pas le voir. Elle ne le connaissait même pas. Elle n’oserait pas aller lui demander des infos à lui n’est-ce pas ? Il serait incapable de tenir sa langue, il s’emporterait et en dirait trop. Non, je devais régler cela avec Oprah. Qu’elle sache juste le strict minimum. Le reste, c’est privé. Elle n’a pas à s’en mêler. « Tu ignores beaucoup de choses à mon sujet Oprah. » Je la fixais droit dans les yeux, la mettant au défi de me contredire. D’insister. De dévoiler sa découverte. Même si j’avais très bien compris. La seule raison pour laquelle elle pouvait mentionner cela était les lettres. Comment les avait-elle trouvées ? J’étais pourtant certain de les avoir mis en lieu sûr. Il allait franchement falloir que je les change de places. Je savais pourtant que c’était une mauvaise idée cette correspondance épistolaire. Mais je n’avais pas su résister quand il s’était plein de mon manque de déclaration d’amour. J’avais plus de facilité à le complimenter et à être romantique avec les mots. A l’oral, ma verve ressortait toujours, sans que je ne le contrôle. Alors, comme un imbécile, je mettais mis à lui envoyer une lettre dégoulinante de guimauve. Bien trop Poufsouffle. Seulement, je m’étais retrouvé dans l’incapacité d’arrêter en voyant comment il rayonnait, le lendemain. Et on avait continué comme ça, s’envoyant des parchemins, parlant bien plus facilement par l’écrit – du moins, dans mon cas. On utilisait des chouettes de l’école, personne ne se doutait de rien, tellement c’était devenu courant de recevoir chaque matin, un parchemin plié dans le bec d’un hibou quelconque. Mais désormais, je me demandais si quelqu’un s’était rendu compte de quelque chose. Ce serait une catastrophe. Il allait falloir qu’on arrête cela. Non, ça lui ferait trop de peine. Tant pis, je prends le risque. Depuis le temps, quelqu’un aurait bien dit quelque chose de toute manière. Mais en réalité, ce qui me gênait le plus dans cette histoire, c’était qu’Oprah ait lu ce qu’il m’écrivait. Ce que j’écrivais également, vu que je gardais une copie de mes écrits. J’avais vraiment l’impression d’être trahie. Mais d’un côté, je ne pouvais la blâmer. J’aurais fait pareil. La curiosité est un vilain défaut comme on dit.
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