La journée avait rudement bien commencé et j'étais très heureux de pouvoir aller à Pré-au-Lard pour me détendre après avoir eu l'autorisation de sortir du château. J'étais seul et j'appréciais énormément ces moments-là où rien ni personne ne pouvait m'empêcher de faire ce que je voulais. Comme toujours, le ciel était triste et il faisait froid.. Et en plus de ça, il pleuvait ! Mais ça ne m'empêchait pas de sortir et d'aller faire du lèche-vitrine. Quand on pense que c'est que pour les filles ce genre de choses, j'ai envie de dire : vous avez bien tort !! Les garçons aussi aiment faire les boutiques non mais ! Enfin certains.. Bien que ça ne soit pas un temps à sortir, je voulais absolument voir quelque chose à Pré-Au-Lard. On parlait souvent de la Cabane Hurlante et on disait même qu'elle était hantée.. Pfft, n'importe quoi ici ! Comme si une cabane pouvait être hantée.. Enfin, personnellement, je n'y croyais absolument pas. Et ça ne me faisait pas peur de me promener en sachant qu'elle n'était pas loin.. Il fallait vraiment être idiot pour avoir la trouille..
Bref, je décidais de marcher jusqu'à une boutique où on vendait des accessoires pour sorciers. Cool, il me manquait deux, trois choses et je pourrai améliorer mes sorts. Je décidais d'y rentrer et ressorti cinq minutes plus tard, j'avais ce que je voulais, c'était le principal. Je décidais de continuer ma route pour voir les habitations, plus ou moins moches à vrai dire. J'étais heureux de ne pas habiter là.. Alors que je continuais à marcher, je vis une silhouette que je connaissais. Et cette ombre était en train de venir dans ma direction. Mon sourire s'évanouit aussitôt, j'avais reconnu la personne. Je ne pouvais pas rester sans rien dire. Il fallait que je sorte quelque chose, comme à chaque fois que je la croisais dans Poudlard..
C'est un cauchemar.. Toi ici?! Tu passes ta vie à me suivre ou quoi?! Tu es une véritable sangsue, tu le sais ça?! Passe ton chemin Lumen où tu le regretteras.
Avais-je répondu très méchamment. Je ne la portait pas dans mon cœur cette gryffondor et à chaque fois qu'on se voyait, il fallait que je l'insulte. C'était comme ça la première fois qu'on s'était vu et ça ne risquait pas de s'arranger. Apparemment, elle était seule aussi, tant mieux ! On pourra s'expliquer ou plutôt non, quand j'étais parti dans les insultes et la bagarre... Purée mais c'était vraiment un cauchemar d'être avec cette fille là..
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Lumen avait un petit tour à faire à Pré au Lard. Faire les boutiques ne l'intéressait pas beaucoup, mais elle cherchait un bouquin depuis quelques temps et espérait sincèrement le trouver dans une des librairies de Pré au Lard. Avec tout l'argent qu'elle avait gagné cet été dans un petit boulot, Lumen pouvait se permettre de lire ce qu'elle souhaitait quand cela la chantait. Oh bien sûr, elle avait une ou deux fois pris des gallions dans les poches de ses parents et cela passait inaperçue. Mais elle préférait largement travailler un peu pour gagner sa croûte et ce même si Alisson était prête à l'accueillir chez elle. Elle ne pourrait pas éternellement dépendre de quelqu'un. Question de fierté peut être. Alors, elle partit en route de Pré au Lard, marchant dans les rues en quête d'une librairie . Malgré son manque d'entrain à travailler, Lumen bouquinait pas mal de livres qui lui plaisaient. Parfois, elle les empruntait à des amis, mais jamais à la bibliothèque. Elle n'y mettait jamais les pieds. C'est en regardant le titre sur son bout de parchemin qu'elle entendit quelqu'un s'adresser à elle. Elle crut à une blague, vraiment pas drôle. Elle releva la tête pour faire face à un serpentard qu'elle connaissait bien pour chercher la merde. Elle ignorait totalement pourquoi il essayait toujours de se mesurer à elle. Les trois années qui les séparaient faisait que Lumen le battait à plate couture dans un duel. Alors pourquoi par Merlin perdait-il son temps à l'ennuyer de la sorte ? Allez savoir, juste parce qu'une fois, elle avait eu le malheur de le séparer dans une bagarre avec un gryffondor. Elle trouvait cela ridicule à chaque fois qu'il se batte avec les autres alors qu'il ne savait même pas tenir une baguette correctement. Bon sang, il n'avait que quinze ans et Lumen dix huit. Alors forcément, elle était bien plus douée en sortilèges que lui.
Toutefois en l'écoutant, c'était de sa faute. Oh bah bien sûr, c'était tellement facile de remettre tout sur le dos des autres. Pathétique, puéril et idiot. Pour Lumen, ce Braden n'était qu'un gamin à peine sorti du ventre de sa mère. Elle haussa un sourcil quand il lui dit qu'elle le ferait regretter de ne pas passer son chemin. Aux dernières nouvelles, il l'aurait ignoré, le résultat aurait été celui qu'il souhaitait. Comment voulait-il qu'on le prenne au sérieux avec ça ? Elle soupira . « Te suivre ? Pour quelles raisons ferais-je ça ? Pour écouter tes paroles au vocabulaire limité ? » Demanda t-elle montrant clairement son scepticisme. Lumen ne prenait même pas la peine d'user d'ironie. Elle n'en voyait pas l'intérêt. Pourtant ses questions étaient claires. Elle avait autre chose à faire. Pourtant, il ne bougeait pas, toujours en train de la menacer. Il se prenait vraiment trop au sérieux. Comme si un deuxième année pouvait battre un cinquième année. C'était comme un auror expérimenté face à un septième année qui avait encore besoin d'apprendre des choses. C'était ridicule. Voilà, pourquoi Lumen explosa de rire devant le ridicule de la situation. « Par Merlin O'Connel, tu ne crois quand même pas que je vais t'obéir et dire amen à ta demande ? » Elle réprimanda son rire sarcastique et croisa ses bras sous sa poitrine. Elle le regarda de la tête au pied, essayant de trouver quelque chose d'effrayant chez lui. Pourtant rien n'était menaçant au contraire. Les traits enfantins, la petite taille et le fait qu'il ne soit qu'un deuxième année ne l'aidait vraiment pas à le prendre au sérieux. Il n'était pas convaincant en ennemi ou en bourreau. Puis il fallait bien plus qu'un "sangsue" pour la vexer ou même "passe ton chemin" pour qu'elle fasse quoique ce soit. Voilà pourquoi elle restait d'un calme olympien, même si un sourire moqueur s'agrandissait de plus en plus. Puis, elle réalisa qu'il pensait vraiment être capable de l'effrayer, encore après tout ce temps. « C'est mal me connaitre. » Il en fallait beaucoup plus pour lui faire peur. Rien ne l'effrayait vraiment. Elle avait vu la mort. Elle connaissait la douleur. Elle savait ce que c'était la tristesse. Lui que savait-il de la vie ? Surement pas grand-chose. Il était d'une naïveté et d'une arrogance peu communes. Tout ça à la fois. Et il fallait le faire tout de même. «Tu sais petit gars. » Elle marqua une pause, espérant que l’appellation le ramène sur terre. Mais visiblement non, alors elle reprit. « Un trop plein d'arrogance, une paranoïa marquée, j'irais consulter à ta place. » Elle le regarda fixement plus que sérieusement, même si dans le fond, à l'intérieur, elle se moquait royalement de lui. Puis sur un ton détaché elle termina « Je suis sûre qu'on te trouverait une place au service psychiatrie de Saint Mangouste. »