N'importe où. J'aurais préféré me retrouver n'importe où qu'en face à face avec la rousse. Pourquoi, mais pourquoi avais-je accepté de suivre Theodore à la salle de duel. Moi qui détestais me battre, qui n'y mettais jamais les pieds, il avait fallu qu'en plus de devoir regarder des élèves se faire du mal - spectacle que je trouve complètement stupide et inutile, soit dit en passant - que je sois choisi pour monter sur l'estrade. Comment refuser quand cent paires yeux vous fixent avec le délice de ceux qui savent qu'ils ne vont pas tarder à vous voir agoniser tristement. Avant il y a peu, je ne savais même pas comment marchait un duel de sorcier, et me voilà maintenant le héros de l'un deux. Mon malheur aurait pu être moindre si mon adversaire s'était révélée être soit un faible haït par le public - ce qui m'aurait évité les quolibets et autres moqueries - soit un surdoué qui savait d'avance gagner le duel en moins d'un tour de main , ce qui m'aurait peut-être amené un peu de pitié. Quoi qu'à y réfléchir, j’aurais préféré affronter n'importe qui sauf Elle. Elle qui me fixait de ses immenses yeux empli de reproches que je n'arrivais à fuir, Elle qui n'osait passer à l'attaque sans savoir que jamais je n'oserais lever à nouveau la main sur elle, même pour un fichu duel. Elle que j'évitais au maximum depuis deux ans et qui pour notre première réelle face à face depuis ce jour, me retrouvait en position d'attaque. J'hésitais entre fuir me cacher sous mon duvet ou éclater en sanglot tellement la culpabilité se faisait grande, quand mon regard tomba sur la foule qui commençait à s'impatienter et que j'avais momentanément oublier. Si je prenais mes jambes à mon cou, alors que je devais me battre, moi, grand sixième année, contre une vulgaire troisième année, je serais à nouveau la risée du tout Poudlard. Et cette idée me glaçait le sang et me serrait le cœur déjà trop à l'étroit entre la honte et la culpabilité. Je pris donc partit de m'incliner, comme - je l'avais appris lors des duels précédents - il se devait de faire avant de commencer la bataille. Puis, j'abaissais légèrement ma baguette dans le but de lui montrer mes pensées pacifiques. Toujours, bien sûr en fuyant son regard. Priant avec ferveur pour que ce soit vite terminé, ou pour qu'une quelconque catastrophe nous empêche de continuer.
Spoiler:
J'espère que ça t’ira, je savais pas si tu pensais jouer le duel ou le après, du coup j'ai pris partit de faire les deux. Dit moi s'il faut que je change qqch , surtout que je ne suis pas extrêmement fière
O.o Je viens de faire le rapprochement entre Holland et Colton ..
Dernière édition par Samaël A. Dolohov le Mar 28 Aoû - 21:04, édité 2 fois
MAXILYNN ET SAMAËL __________________________________________________________________ Remember a day before today. A day when you were young. Free to play alone with time.
Elle ramassa ses longs cheveux roux clairs par dessus son épaule. Les duels s'étaient enchainés et elle attendait patiemment son tour. Quand la salle de duels étaient plutôt bien remplis, comme c'était le cas en cet instant, le professeur choisissait lui même les duos qui allaient se battre en duel, cherchant ainsi à faire passer tout le monde. Trois estrades étaient utilisées, et donc six élèves captaient l'intention de la quarantaine d’autres présents autour d'eux. Maxilynn était quelqu'un de patient, mais elle devait bien reconnaître que l'attente commençait à l'agacer. Elle avait envie de se défouler avec sa baguette ! Comme beaucoup d'élève en ce beau dimanche après midi... A Poudlard il n'y avait pas beaucoup d'autres activités.
Au bout de quelques minutes, le professeur lui fit signe d'avancer. Elle eut un léger sourire, contente de pouvoir enfin faire ce pour quoi elle était venu. Elle monta sur l'estrade et jeta un regard féroce à son adversaire... C'était Samaël Dolohov. Pendant l'espace d'une seconde, elle perdit totalement ses moyens. Samaël ou la terreur de sa vie. Ce n'était pas un garçon méchant, ce n'était pas celui qui la harcelait sans cesse pour lui faire du mal - ce rôle revenait plutôt à Théodore Adams - mais il l'avait fait souffrir plus qu'aucun autre. Lorsqu'elle n'était encore qu’en première année, durant ses premiers jours, elle avait eut le malheur de passer dans un couloir où se trouvait un petit groupe de sang pur. Samaël y passait aussi. Maxilynn était encore, à l'époque, peu consciente du danger que son nom de famille représentait, de la haine qu'il pouvait provoquer chez les autres. Elle n'était qu'une adolscente ordinaire. Mais l'un des sang pur lui avait barré le chemin. S'en était suivit des "Allez Dolohov, fais lui sentir à la vermine qu'elle n'est pas ici chez elle". Et Samaël avait obéit. Maxilynn avait comprit au bout de deux ou trois sortilèges méchamment puissants que Poudlard n'était pas sans risques et que les sang pur étaient des salauds. Quand à Samaël, son premier bourreau, elle ne l'avait jamais oublié.
Cette histoire était restée secrète, leur jardin secret de la honte. Pendant un moment, la Poufsouffle avait songé à se venger du fils Dolohov qui lui avait fait vivre l'enfer. Samaël n'était pas un mauvais garçon, mais il était son démon personnel. L'aventure ne s'était jamais reproduite mais la Poufsouffle n'avait jamais réussit à oublier et à pardonner. Au délà de la douleur physique qu'il lui avait fait endurer, c'était les répercussions morales. Samaël était celui qui l'avait sortit du bain de l’innocence pour la plonger sous la douche de l'horreur. Comment pardonner à quelqu'un de vous avoir montré le côté sombre de la vie ?
Elle lui jeta un regard noir. C'était une habitude pour elle, malgré les quelques paroles qu'ils pouvaient s’échanger en présence d'Alix. Elle voulait qu'il sache qu'elle n'avait jamais oublié. Le plus bizarre dans cette histoire c'est que si ils n'avaient pas eut le malheur de passer au même moment dans le même couloir ce jour là, ils auraient pu être amis. Samaël et elle avait beaucoup en commun. Elle se surprenait parfois à le regarder sans ce regard si féroce, lorsque lui même de la voyait pas. Elle s'entendait très bien avec Alix, elle se serait aussi très bien entendu avec son frère jumeau.
Se retrouver devant lui, baguette en main, prête à engager un duel était très étrange. Comme si, presque deux ans après, elle prenait enfin sa revanche. Samaël semblait hésiter. Elle ne lâcha pas son regard noir envers lui. Si il hésitait, ce n'était qu'une nouvelle preuve de lâcheté. Il était aussi adorable que détestable. Un vrai paradoxe à lui seul. Cela eut le don de la mettre en rage. Il n'assumait pas ce qu'il avait fait. Elle le détestait. Elle le détestait pour ce qu'il avait fait. Il s'inclina, elle l'imita. Quand elle releva la tête, elle vit qu'il ne semblait toujours pas décidé à être le premier à lancer un sort. Tant pis. Il lui fallut moins d'une seconde à elle pour se décider. « Expelliarmus ! » Il contra. Malheureusement pour lui, Maxilynn sentit la bouffée de chaleur caractéristique de sa colère dévastatrice remonter dans son corps. Elle était pleine d’amertume et de rage vis à vis de lui, incapable de se contenir. C'était sans l'une l'une des seules caractéristiques qu'elle avait hérité de ses ancêtres : sa rage meurtrière. L'air toujours féroce, elle lança un nouveau sort. « Crache limace ! » Le même schéma se reproduisit. Samaël était plus doué en sort qu'elle, et plus âgé, cela se ressentait. Mais elle n'était toujours pas décidé à arrêter. Elle avança d'un pas et continua à lancer des sortilèges contre lui. « Stupefix ! Tarantallegra ! Levicorpus ! » Elle ne l'atteindrait pas, elle le savait. Mais elle pouvait toujours le toucher en détruisant l'estrade. « Destruct... » « Assez ! » La voix du professeur lui parvint aux oreilles mais elle n'était même plus en état de comprendre. Elle ne voyait que Samaël et sa vengeance à atteindre. Elle avança d'un pas mais sa baguette lui échappa des mains et elle buta contre un mur invisible. Cela suffit pour la ramener à la réalité. Voyant que le duel dérapait, le professeur était intervenu. Il tenait la baguette de Maxilynn dans sa main. La jeune fille prit conscience de toutes les personnages qui les regardait. Elle s'était laissé aveugler par sa rage. C'était l'un de ses traits de caractéristiques majeurs, un peu fou mais bel et bien présent. Avec effroi, elle se rendit compte que ses yeux la piquaient et étaient humides : elle était sur le point de pleurer de colère. Mais elle décida de ne pas les essuyer pour ne pas attirer l'attention. Peut être que personne n'avait remarqué... Elle voulait être forte.
Le professeur leur fit signe d'approcher. Maxilynn descendit de l'estrade dans regarder Samaël. Il les invita dans la minuscule remise, où s'entassaient quelques objets qui pouvaient être utiles pour les duels. Il y avait à peine de la place pour trois mais au moins ils étaient à l'abri des regards et oreilles indiscrets. « Vous allez me dire ce qui se ... » Mais un bruit dans la salle l'interrompit. Maxilynn était sûr que l'un des autres élves qui se battait en duel avait voulut imiter et réussir sa destruction d'estrade. Le professeur quitta donc la remise, sans redonner sa baguette à la Poufsouffle pour aller remettre de l'ordre. Maxilynn n"osait toujours pas regarder Samaël en face. Elle ne savait plus où se mettre. Il était au moins clair maintenant qu'elle était toujours en colère contre lui, prête à exploser. Et sa colère n'était pas tout à fait passée... « Je t'en prie, jettes-moi un sort. Je suis bien placée pour savoir que tu adores t'en prendre à des gens sans défense. » Sa remarque était acide, méchante, et mettait enfin le doigt sur la chose qui lui faisait mal, sur ce secret donc ils avaient toujours refusé de parler. Si elle osait en parler, c'était de manière détourner. Elle ne savait pas encore si elle était capable de s'expliquer clairement quant à cet évènement, si elle était prête à le revivre pour s'en débarrasser une bonne fois pour toute, et son regard fuyant l'indiquait clairement.
lumos :
Je suis désolée, j'ai écrit un pavé alors que c'est que mon premier post dans le sujet J'ai fait en sorte qu'ils se retrouvent en tête à tête, je me suis dit que c'était mieux pour qu'ils parlent et tout. Si quelque chose te gêne, MP Aha, moi je l'avais fait depuis longtemps, Colton et Holland sont trop mignons ensemble dans Teen Wolf
Ma prière dut être entendue, car le duel se déroula en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. La jeune poufsouffle ne perdant pas de temps pour attaquer. Je pouvais sentir sa colère dans son visage crispé et dans sa manière de bouger, avec ses cheveux qui virevoltaient follement autour d’elle. Mais je n’aurais pas eu besoin de regarder son corps, tant ses yeux lançaient des éclairs de fureurs. Plus expérimentée, elle aurait été mortellement dangereuse. Je n’eus heureusement qu’à parer de deux trois coups de baguette prouvant ma dextérité pour l’empêcher de m’atteindre, toujours bien décidé à ne pas passer à l’attaque, car le professeur nous interrompit quand il comprit que le spectacle dérapait. Je lui jetais un regard reconnaissant tout en m’éloignant légèrement pour essayer de me faire oublier. Mon cœur battait la chamade alors que l’exercice ne m’avait demandé que peu d’effort. Toujours cette histoire de culpabilité. Dans le coin de ma tête qui ne pensait pas à l’attaque d’il y a deux ans, ce mauvais souvenir graver à jamais dans mon esprit, j’espérais secrètement que plutôt que par peur, le public penserait que je n’avais pas attaqué mon adversaire pour lui laisser une chance, trop conscient de la supériorité qu’offrait mon âge et mon expérience. Je reculais à petit pas, jetant de temps à autre des regards à Maxilynn, qui paraissait toute retournée, un mélange de rage, de honte et de tristesse, quand une main m’attrapa par le bras et avant que je n’ai eu le temps de protester, le professeur nous tirait tous les deux, la jolie rousse et moi, dans un petit cagibi où était entreposé pêle-mêle des objets sans doute utile pour les cours ou les duels eux-mêmes. Il nous lâcha enfin, referma la porte, nous fixa durement puis haussa un sourcil interrogateur « Vous allez me dire ce qui se ... ». Il fut interrompu par un énorme bruit provenant de la salle que nous venions de quitter. Je ne pus m’empêcher de me demander si les élèves n’auraient pas suivi la trace de Maxilynn dans son but de détruire l’estrade, mais ce futile questionnement fut vite chassé, lorsque la porte claqua derrière le professeur, nous laissant seul en face-à-face, par des pensées bien plus d’actualités concernant ce que j’allais bien pouvoir dire à la jeune fille en face de moi. Fille qui était déjà plus une jeune femme, obligée de mûrir trop vite par les persécutions dont elle avait souffert. L’idée que c’était moi qui avait enclenché ce processus me glaçait d’effroi. Peut-être qu’aujourd’hui, après toutes ces années, il était enfin temps de s’excuser. Je déglutis, ne sachant trop par où commencer, avant de me rappeler qu’une discussion se déroulait en partie dans le regard. M’obligeant à relever les yeux, je les plongeais dans les siens, durs et froid. Ce fût comme un signal d’alarme. A peine avais-je effleuré son regard, à peine m’étais-je aperçu de la rage qui y subsistait encore que la belle se mit à parler. Calmement. Ironiquement. Froidement. Durement. Le pire des tons. « Je t'en prie, jettes-moi un sort. Je suis bien placée pour savoir que tu adores t'en prendre à des gens sans défense. » Les mots m’avaient toujours fait plus mal que les coups, car il restait gravé là ou un bleu s’efface. Quand je me battais, je ne pensais pas, ni à ce que je faisais, ni à ce qu’on me faisait. Quand j’écoutais, je comprenais, et la douleur qui naissait dans mon cœur était tellement plus dure à effacer. Ce qu’elle me jetait au visage aujourd’hui étaient amplifiés encore par car je savais qu’elle avait plus que raison, de son point de vue, et même du mien. Je me trouvais tellement pitoyable que je n’avais aucuns arguments pour ma défense. Que dire, quand on sait que la sentence prononcée est méritée. Ce n’était pas pour ça qu’elle faisait moins mal. Je fermais les yeux un instant. Si je pleurais maintenant, je me pendais ce soir. Ce n’était vraiment pas le moment. Par respect pour elle, pour ce que je lui avais fait subir, je me devais d’être fort, de prendre sur moi. C’était tout ce qu’il me restait. J’inspirais doucement pour me tranquilliser, rouvrant les paupières, et rangeait clairement ma baguette pour lui montrer que je dédaignais ses paroles. Mais maintenant que dire. Aurions-nous la force de remettre sur le plateau des évènements traumatisants qui s’étaient déroulés il y a plus de deux ans ? Je ne saurais dire. Tout ce que je savais, c’est que c’était à moi de commencer. C’était moi le fautif, et de plus, moi le plus âgé. « Ecoute je .. je suis bien conscient que ça ne sert strictement à rien de de demander de m’excuser, mais voilà, je crois que j’ai quand même besoin de le faire .. pardon, Maxilynn, pardon » Je passais mes mains dans mes cheveux châtains, et par mon orgueil si blessé, je ressentis malheureusement le besoin de me défendre. « Essaie quand même de me comprendre, n’aurais-tu pas fait la même chose, ainsi, seul contre tous ? ». Si j’avais eu un peu de jugeote, jamais je n’aurais prononcé ses mots. Premièrement parce que Maxilynn n’était pas faible comme moi, et que je connaissais très bien sa réponse à ma question, et ensuite, parce que je n’étais vraiment pas en droit de me défendre. Mais l’orgueil d’un homme est bien souvent plus puissant que sa réflexion, et fait agir sans redouter les conséquences.
Spoiler:
C'était très bien ! #00687D
Dernière édition par Samaël A. Dolohov le Lun 24 Sep - 18:38, édité 1 fois
MAXILYNN ET SAMAËL __________________________________________________________________ Remember a day before today. A day when you were young. Free to play alone with time.
Samaël et Alix étaient aussi opposés que possible, ce qui était assez étonnant considérant le fait qu'ils étaient jumeaux. Mais faux jumeaux, voilà sans doute toute la nuance. Et avec deux personnes aussi opposées, Maxilynn ne pouvait avoir que des relations très différentes avec chacun d'eux. Avec Alix, elle entretenait une relation belle et joyeuse. Tellement belle d'ailleurs que ses sentiments à son égard étaient confus. Alors qu'avec Samaël, tout n'était que ténèbres. Leur relation ne pouvait se défaire de leur première rencontre et elle était aussi moche que compliquée. La seule lueur de lumière résidait dans l'idée pour Maxilynn, que dans un monde différent, ils auraient pu être amis. Mais parce qu'ils vivaient dans un monde imparfait et cruel, Maxilynn ne pouvait que le haïr de tout son être et vouloir lui faire du mal à tout prix. Ce n'était pas seulement un esprit de revanche, elle voulait aussi se débarrasser de ce traumatisme qu'il avait créer en elle et lui rendre la monnaie de sa pièce semblait être le meilleur moyen. Elle n'était plus la petite première année innocente et inoffensive. Elle avait apprit à se battre et Samaël pourrait en faire les frais. « Ecoute je .. je suis bien conscient que ça ne sert strictement à rien de de demander de m’excuser, mais voilà, je crois que j’ai quand même besoin de le faire .. pardon, Maxilynn, pardon. » La jeune Poufsouffle, plus sensible qu'elle ne voulait bien le faire croire, sentit son cœur se serrer en entendant les excuses de Samaël. Elle les avait tellement désiré. Elle aurait tellement voulut qu'ils passent à autre chose et puissent tisser une vraie relation. Mais comment cela aurait-il pu être possible ? A la seconde où elle pensa à la pardonner, le souvenir lui revint en mémoire, plus vivant que jamais. Elle recula d'un bon pas, soudain effrayé par ce grand jeune homme qui se tenait devant elle. Ce n'était pas la Maxilynn actuelle qui avait agit, mais celle de quatorze ans, perdue et faible dans un couloir, terrifiée par son bourreau.
Elle inspira un bon coup, tentant de mettre de l'ordre dans ses idées. Lui pardonner ne pouvait pas être aussi simple, pas après si longtemps... Mais que faire ? « Essaie quand même de me comprendre, n’aurais-tu pas fait la même chose, ainsi, seul contre tous ? » A l"instant où il prononça ces mots, la rage de Maxilynn refit surface, aussi vivace qu'avant. Comment osait-il lui dire ça ? Comment osait-il se défendre après ce qu'il avait osé lui faire ? Elle s’avança vers lui et le poussa de toutes ses forces pour le faire tomber en arrière. Elle savait qu'elle n'avait sans doute pas assez de force pour le déstabiliser suffisamment mais elle voulait lui dire mal, et le besoin était si fort, si violent, si animal, qu'il ne pouvait être que physique. « Comment oses-tu me dire ça ?! COMMENT ?! » Elle se précipita sur lui et commença à marteler son torse, ses épaules de coups de poing, tout ce qu'elle pouvait atteindre. Des larmes de rage perlaient à ses yeux. Maxilynn était envahit d'une immense vague d'émotion, impossible à contenir, qui devait sortit. Colère, rage, tristesse... Tout ce qu'elle avait accumulé depuis des années à cause de Samaël finissait par ressortit. Trop d'émotion pour qu'elle puisse les contenir ou même les comprendre. Elles ressortaient, tout simplement. « Tu es dégueulasse Samaël, dégueulasse ! » Elle termina sa phrase dans un sanglot et cessa subitement les coups, la colère s'étant subitement éteinte pour devenir tristesse. Elle fondit en larmes, la tête posée contre le torse du jeune homme, soudain incapable d'exécuter le moindre geste.
→ lumos :
J'ai peur d'avoir été un peu excessive mais bon, Samaël est quand même censé lui avoir laissé un traumatisme donc... j’espère que ça reste crédible C'est un peu court, j'espère que tu me pardonneras
Le tourbillon d’émotion qui émanait de Maxilynn était presque palpable. Entre la tristesse, la honte, la pitié d’abord, suivit rapidement de la frayeur, je le lis sur son visage angoissé et son pas de recul, et finalement la rage, la colère et le besoin de vengeance juste après mes paroles, tout se bousculait. Quant à moi, je n’en menais pas large. Surtout lorsque sans prévenir, elle se rua sur moi et m’assaillit de petits coups de poing, plus destiné à évacuer sa douleur qu’à vraiment me faire mal. Comme d’habitude, je ne réagis pas. Trop surpris, trop effrayé de lui faire plus de mal que ce qui étais déjà fait, trop angoissé et honteux pour que les mots réussissent à franchir ma gorge. Je la laissais me taper, convaincu, somme doute, que je le lui devais bien. Elle hurlait sa haine contre moi et les mots m’atteignaient comme des couteaux bien aiguisé, qu’elle tournait en enfonçait ensuite assidûment. Puis elle abandonna, ses muscles se relâchant, elle s’effondra contre mon torse puissant, sanglotant sans pouvoir s’en empêcher. Je ne savais toujours pas quoi faire : Nul pour consoler mes proches, je l’étais encore plus pour rasséréner ceux qui ne m’aimaient pas. Sans parler de ceux qui pleuraient par ma faute. Je trouvais presque grossier, impoli, de tenter de la réconforter ou de la serrer dans mes bras. Ces gestes d’affection, rares, elle ne les accepterait pas. A la place, je fis apparaître une boîte de mouchoir d’un discret coup de baguette, et la fit s’asseoir sur un coffre en poids qui devait contenir du matériel de cours. Accroupi près d’elle, au niveau de sa taille, je la fixais doucement dans les yeux, attendant qu’elle enlève ses mains de son visage. « C’était stupide. Encore désolé .. Je vais pas prétendre savoir à quel point notre .. » Je choisis mon mot avec soin tout en me raclant la gorge, embarrassé. « .. Notre rencontre t’a causé de souffrance. Mais sache que j’ai toujours partagé ta douleur. Ce jour hante mes nuits et si tu savais à quel point j’ai honte, peut être que tu accepterais de me regarder en face ». Je me tus un instant, laissant le silence entrecoupé de ses sanglots nous apaiser et me relevais pour m’asseoir à ses côtés. Il était temps de mettre les points sur les i, de clore le cercle traumatisant qui avait débuté il y a près de deux ans maintenant. D’arrêter de laisser ses sombres pensées nous asticoter et nous dire la vérité en face. « Maintenant que tu t’es défoulé, je pense qu’il est temps que l’on s’avoue ce qui nous torture depuis deux ans chaque fois que l’on s’aperçoit et bien plus souvent encore ... ». Je m’éclaircis la gorge. « Je sais que je suis quelqu’un de faible, que je me laisse facilement influencé. Mais c’est comme ça. Peut-être que si je ne m’étais pas trouvé là, en plus d’être ami, je n’aurais pas changé ta vie, malheureusement, c’est le cas. Si ça peut t’assurer, tu as aussi changé la mienne. Tu m’as montré à quel point j’étais un être abject qui ne méritait pas de vivre et qui serait malheureux pour le restant de ses jours, trop faible pour réussir à gagner la confiance des autres car trop prêt à les trahir, pour faire valoir mes idées et pour défendre mes proches. Ce jour-là, tu m’as montré plus facilement qu’un miroir qui j’étais vraiment .. » Ma voix rauque se perdit dans mon chagrin, mais je m’obligeais à rajouter, pour elle : « Je ne dis pas ça pour te faire culpabiliser, c’est moi, qui culpabilise. ». Puis je me levais et rejoignais la minuscule fenêtre pour tenter de lui dissimuler les traces de mon chagrin qui étaient marquées profondément sur mon visage. A quoi bon s’excuser encore, je savais que c’était inutile, elle savait que je l’étais. Je faisais mine de passer ma main dans mes cheveux avant de la passer discrètement sous mes yeux qui étaient près à déborder – un vrai homme, je vous dis – avant de la re-crisper au fond de ma poche. « Tu peux partir maintenant, si tu le veux, je voulais juste que tu saches cela. » finissais-je de ma voix toujours rauque.
Spoiler:
Excuse-moi, il parle beaucoup, mais il en avait besoin Et encore une fois, désolé pour mon énorme retard !
Bon, dans l'autre sens, mais bon
Dernière édition par Samaël A. Dolohov le Mer 3 Oct - 13:45, édité 1 fois
MAXILYNN ET SAMAËL __________________________________________________________________ Remember a day before today. A day when you were young. Free to play alone with time.
Elle ne sentait plus rien que les larmes brulantes sur ses joues, qui exorcisaient enfin tout le mal être qu'elle avait accumulé à cause de lui. Cette rencontre n'avait pas seulement laissé un traumatisme à Maxilynn, ça l'avait également changée. Sans cela, peut être serait-elle restée une fille douce et naïve, au lieu de la flamboyante adolescente que l'on pouvait connaître aujourd'hui. Peut être que c'était là le seul point positif qu'elle pouvait retirer de cette horrible évènement : la force de caractère que cela lui avait apporté. Les insultes et les coups l'avaient forcés à se solidifier, à cesser d'être une enfant pour enfin progresser dans un monde de grands. Les journaux pouvaient prétendre ce qu'ils voulaient, Poudlard était également un lieu où se propageait les menaces qui s'annonçaient au dehors. Même entre les murs du château l'influence de Lord Voldemort semblait s'étendre tant les sang pur devait plus exécrables jour après jour. Et si les professeurs n'y voyaient encore que des tensions adolescentes liées à des histoires diverses et variées, il était peut être grand temps qu'il réalise que même ici les histoires concernaient le statut de sang. La prédominance des sang pur n'avait en réalité jamais cessée, malgré ce que tentait de faire croire les manuels d'histoire.
Maxilynn en oubliait même jusqu'à la présence de Samaël alors qu'elle était précisément appuyée sur lui. Elle était partie dans ses pensées, dans ses souvenirs, là où personne ne pouvait l'accompagner. Elle reprit conscience de où elle était lorsque la Serdaigle la dirigea doucement vers un coffre où il la fit s'asseoir. Maxilynn se laissa faire, incapable d'esquisser le moindre mouvement. Ses émotions étaient trop fortes, le ras de marée émotionnel qui tenait son cœur en otage empêchait le reste de son corps de fonctionner. Elle garda les mains collées sur son visage pendant un moment, essayant de remettre ses pensées et ses sentiments en ordre. Elle détestait se laisser aller de la sorte ! Elle était plus forte que ça. Sauf qu'en présence de Samaël elle devenait une gamine fragile et inoffensive... « C’était stupide. Encore désolé .. Je vais pas prétendre savoir à quel point notre ... Notre rencontre t’a causé de souffrance. Mais sache que j’ai toujours partagé ta douleur. Ce jour hante mes nuits et si tu savais à quel point j’ai honte, peut être que tu accepterais de me regarder en face » Elle ne pouvait pas le regarder, c'était au dessus de ses forces. Elle garda les mains collées à ses yeux, allant même jusqu'à s'enfoncer les ongles dans le front pour ne pas céder. Ses mains étaient le seul rempart qui la protégeait de Samaël. Elle ne voulait pas savoir que lui aussi en avait souffert. Elle s'en fichait. Sa souffrance ne pouvait pas également la sienne. Si ce jour avait hanté les nuits de Samaël, qu'il sache qu'il avait également hanté celles de Maxilynn, ainsi que la quasi totalité de ses journées.
« Maintenant que tu t’es défoulé, je pense qu’il est temps que l’on s’avoue ce qui nous torture depuis deux ans chaque fois que l’on s’aperçoit et bien plus souvent encore ... (...) Ce jour-là, tu m’as montré plus facilement qu’un miroir qui j’étais vraiment .. » Elle tenta de l'éocuter, car elle sentait que ce monologue était important pour lui, pour eux mais il la perdit au fil de ses phrases. Elle ne parvenait pas à se concentrer, tout était trop intense autour d'elle. Après une longue inspiration, elle daigna enlever les mains de son visage, se sentant finalement prête à faire face au jeune homme et à ses paroles. Même si rien au monde ne pouvait plus consoler Maxilynn. « Je ne dis pas ça pour te faire culpabiliser, c’est moi, qui culpabilise. » Le silence était la seule réponse qu'elle pouvait lui apporter. Jamais elle ne pourrait se sentir coupable vis à vis de lui. Elle n'avait rien à se reprocher. Et si cet évènement l'avait troublé autant qu'elle, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui même. Elle trouvait sa phrase déplacée, illogique. Il se leva et s'éloigna de quelques pas, lui tournant presque totalement le dos. « Tu peux partir maintenant, si tu le veux, je voulais juste que tu saches cela. » La voix de Samaël traduisait un véritable malaise. Elle comprit que leur rencontre l'avait au moins presque autant touché qu'elle, mais d'une façon différente. Longtemps elle avait pensé qu'il n'y songeait jamais, que l'évènement lui avait semblé normal. Mais à force de le côtoyer au côté d'Alix, sa jumelle, elle avait comprit que lui non plus n'avait rien oublié de leur rencontre.
Elle resta silencieuse de longues minutes. Son esprit semblait s'être envolé à mille lieux d'ici, elle ne parvenait plus à se concentrer. A croire que son corps ne lui appartenait plus, qu'elle s'était élevée à un niveau supérieur d'existence. Mais elle finit par retomber sur terre. Ses yeux étaient toujours humides, et elle les essuya avec sa manche, bien décidée à ne plus craquer. Et puis il y avait Samaël. Et elle ne savait pas quoi faire. « J'espère que tu culpabilises. » articula t-elle difficilement. Elle prit une longue inspiration avant de continuer. « Tu ne mérites rien de mieux Samaël. J'ai souhaité ton malheur aussi fort que ta mort durant tellement de temps... Je sais que la haine que je te porte n'est pas la mieux placée, que c'est les autres présents ce jour là que je devrais détester mais... C'est toi qui m'a fait mal. » Elle ne pouvait pas lui pardonner. Ses sentiments étaient confus mais elle savait qu'une part d'elle détestait Samaël plus que tout. Elle ne pouvait pas simplement dire "ok" et passer à autre chose... Cet évènement la hanterait probablement toute sa vie, et gâcherait à jamais sa relation avec lui. Comment pourrait-elle passer tranquillement du temps en sa compagnie alors que tous les nouveaux souvenirs se superposeraient à l'ancien ? Comment pourrait-elle rire avec son premier bourreau ? Comment pourrait-elle regarder Samaël en face alors qu'il représentait l'évènement le plus noir de sa vie ? C'était impossible. Mais elle ne pouvait pas le détester totalement non plus. Quelque part, il était lui aussi une victime. « Je n'arrêterais jamais de te détester. » Et après un court silence elle ajouta : « Et je ne pourrais jamais te pardonner non plus. » Sa voix n'était pas méchante mais douce, ce qui était assez paradoxale. Elle ne souhaitait même plus faire de mal à Samaël, elle lui expliquait simplement les choses. Elle n'osait pas bouger du coffre sur lequel elle était assise.
Je crus tout d’abord que son silence allait me rendre fou, m’écraser de honte et de culpabilité. Je pouvais presque palper la haine et le ressentiment de la jeune poufsouffle. Je n’imaginais pas vraiment pire réponse, mais j’étais loin du compte. Dès qu’elle ouvrit, la bouche, je réalisais que je préférais mille fois son silence. « J'espère que tu culpabilises. Tu ne mérites rien de mieux Samaël. J'ai souhaité ton malheur aussi fort que ta mort durant tellement de temps... Je sais que la haine que je te porte n'est pas la mieux placée, que c'est les autres présents ce jour là que je devrais détester mais... C'est toi qui m’as fait mal. » Chaque mot, articulé avec soin, me faisait l’effet d’un coup de poignard. Une épine qui s’enfonçait toujours plus à chaque syllabe haineuse que la rousse déversait sur moi. C’est quand sa voix se brisa sur ses derniers mots que je compris. Je compris à quel point elle avait souffert, et à quel point notre rencontre l’avait véritablement transformé, la poussant à se forger une carapace et à mûrir pour survivre dans le monde réel. Ce qui n’était jusqu’à là qu’une idée devint une certitude. Je voyais, je ressentais ce qu’elle essayait de m’expliquer. Un instant, j’eus presque peur de moi-même, de ce bourreau dépourvu d’âme qui l’avait fait souffrir. Je déglutis, encore plus dégoûté de moi que je ne l’étais avant, si c’est possible. Je compris également à ce moment-là que j’aurais beau dire n’importe quoi, jamais, au grand jamais, nous ne pourrions nous entendre, ni même nous côtoyer. Je compris que jamais elle ne me pardonnerait totalement. Ni même partiellement. Elle me le dirait, sûrement, qu’elle ferait tout pour oublier, mais jamais elle n’oublierait. Notre relation s’était forgé dès notre première rencontre et plus jamais nous ne pourrions défaire ce lien pourri qui nous rongeait le cœur. C’est pourquoi, après toutes ces illuminations, je reçus, serein, compréhensif, ses conclusions qu’elle m’offrit d’une voix douce, plus comme une explication que comme une accusation : « Je n'arrêterais jamais de te détester. » Elle laissa un instant de silence puis « Et je ne pourrais jamais te pardonner non plus. ». J’acquiesçai, conscient qu’elle avait raison. Au fond, c’était comme un soulagement pour moi. Car si je rêvais qu’elle m'absoute de mes actes, c’était surtout pour me déculpabiliser ; mais la honte qui me couvrait resterait présente, et je savais pertinemment que même après son pardon, je n’oserais la regarder en face, la traiter en égal. Je soupirais, grattant la buée qui s’était formée sur la vitre avec mes ongles légèrement trop longs avant de me tourner vers Maxilynn et de hocher la tête d’un mouvement compatissant. « Je crois que je comprends » J’hésitais à en rajouter, cette phrase suffisait pour clore notre discussion qui nous le savions tous deux à présent, ne pourrait jamais mener à rien. Mais je sentis qu’il fallait que je dise encore quelque chose d’important : « Lorsqu’on sera en présence de l’autre, comme vers Noélyse, on arrivera à se comporter comme si de rien n’était ? Ce serait sage, et réconfortant, mais je ne peux pas t’y obliger. Mais je ne te demanderais rien d’autres » Finissais-je paradoxalement dans un ton proche de la supplication. Je n’avais pas envie que quiconque soit au courant de ce qui nous était arrivé. Je savais que c’était pareil pour elle, étrangement, car en parler aurait pu amener à me punir sévèrement pour mes actes. Pour ma part, je ne voulais ni que ma famille ou des Sang-pur courent me féliciter d’une tape sur l’épaule pour mes actes, ni qu’au contraire, les né-moldus, ou sang-impur au dire de certains, l’apprennent et me fuient. Je pensais surtout à mon Arabella, et l’imaginait dégoûté de moi comme je l’étais déjà. Cette image me fendit le cœur et j’adressais mon regard le plus suppliant à Maxilynn « On ne pourra pas changer notre relation, mais il est sûrement mieux que l’on n’en parle plus jamais, dans l’espoir de commencer à panser ses plaies, peu à peu ». Mon argument était vrai et je le pensais tout autant que l’envie de garder ce secret honteux bien caché. Il en était la deuxième raison, toute aussi importante : moins nous en reparlerions, moins nous y penserions, je fonctionnais comme ça, ou du moins, j’essayais.
Spoiler:
Desolé, je n'aime pas du tout du tout mon dernier paragraphe .. J'espère que ça t'ira quand même
MAXILYNN ET SAMAËL __________________________________________________________________ Remember a day before today. A day when you were young. Free to play alone with time.
Quand elle était encore enfant, Maxilynn aimait tout le monde. C'est à Poudlard qu'elle avait apprit la haine, et quelque fois elle maudissait le château pour ça. D'une vie rose, elle était passée à un monde froid et sombre, le vrai monde. Et toute la déception, colère, tristesse qu'elle pouvait ressentir face à ça se matérialisait en la personne de Samaël. Les sorts, l'attaque, elle aurait pu facilement lui pardonner. Il ne s'en était pas prit à elle par envie, n'y avait tiré aucun plaisir et n'avait jamais recommencé, ça aurait été facile d'oublier tout ça et de commencer une relation comme si de rien n'était. Mais le Serdaigle reprenait la zone fragile dans le cœur de Maxilynn, et elle n'arrivait pas à passer au dessus de ça. Ce qu'il représentait pour elle, c'était trop. Il se retourna vers elle lorsqu'elle eut finit de parler. « Je crois que je comprends. » La simplicité de sa phrase était blessante, mais normale. Que pouvait-il dire de plus ? Tout était déjà fait, déjà dit et c'était déjà trop tard pour avoir cette conversation. Il n'y avait rien à faire pour essayer de passer au dessus de ça, car c'était impossible. « Lorsqu’on sera en présence de l’autre, comme vers Noélyse, on arrivera à se comporter comme si de rien n’était ? Ce serait sage, et réconfortant, mais je ne peux pas t’y obliger. Mais je ne te demanderais rien d’autres. » Maxilynn n'avait jamais eut l'intention de parler de cet évènement à quiconque, pas même à Céline sa meilleure amie. C'était leur jardin secret, leur horrible jardin secret. Et Maxilynn souhaitait ne plus jamais parler de ça, ou même seulement y penser. Ca devait rester là où c'était : au passé.
Elle se passa une main sur le visage, toute colère et tristesse ayant disparue. Elle était maintenant plus lasse qu'autre chose. Lasse de cette relation avec Samaël qui la bouffait. Elle aurait aimé pouvoir tout oublier grâce à un claquement de doigt. « On ne pourra pas changer notre relation, mais il est sûrement mieux que l’on n’en parle plus jamais, dans l’espoir de commencer à panser ses plaies, peu à peu. » Il avait raison, elle acquiesça. Il n'y avait rien de plus à faire pour eux. Quoique... Une idée venait de germer dans son esprit. « Tu pourrais me faire oublier Samaël. Tu n'as qu'un mot à dire, un seul sort à prononcer et ... » Elle se tut, soudain consciente de ce qu'elle disait. Aussi traumatisant qu'il soit, l'évènement avec Samaël lui avait permis de devenir la jeune fille qu'elle était aujourd'hui. Elle ignorait quelles conséquences pouvait avoir cet oubli... Sa personnalité pouvait changer. Car c'est seulement après cela que Maxilynn avait commencé à se forger, à devenir plus forte qu'elle ne l'était. Ne risquait-elle pas de devenir une victime faible et persécutée si il lui faisait oublier tout ça ? L'effet papillon... Cet évènement avait eut une grande influence sur sa vie, elle en était parfaitement consciente. Le modifier pourrait modifier tout le reste, potentiellement. C'était un risque qu'elle n'était pas prête à prendre. « Non, ce n'est pas une bonne idée. On va simplement devoir vivre avec ça. Ne t'inquiètes pas pour ta sœur, ni pour tous les autres. Je n'ai rien dit jusqu'au aujourd'hui, c'est un secret que j'emporterais dans la tombe. » murmura t-elle. Elle ne le faisait pas pour lui, mais pour elle. Elle se leva et se dirigea vers la porte, sans toutefois la franchir. Elle resta appuyée sur le mur. Il lui restait encore une dernière phrase à dire avant de ne plus jamais reparler de tout cela. « On aurait été amis sans ça tu sais. J'en suis persuadée. » Elle regrettait presque une amitié qui n'avait jamais existé. Un sourire triste se posa sur ses lèvres. Le flot d'émotions qui l'avait envahit quelques minutes plus tôt avait laissé place à un grand vide dans son cœur. Peut être que le long travail de la reconstruction pouvait enfin commencer...
« Tu pourrais me faire oublier Samaël. Tu n'as qu'un mot à dire, un seul sort à prononcer et ... » Je lui jetais un regard horrifié : elle n’avait quand même pas proposé ça. Ne se rendait-elle pas compte de tous les effets que ce sort pourrait exercer sur son caractère, ses amitiés, peut-être même son physique ou sa vie ? Je rejetais immédiatement son idée par un « Tu rigoles, je prendrais pas le risque de te faire du mal encore une fois. Penses à tous les changements que ça pourrait engendrer .. » mais, dans ses pensées, elle avait dû arriver à la même conclusion que moi car elle me coupa avant que j’ai le temps de finir mon exclamation : « Non, ce n'est pas une bonne idée. On va simplement devoir vivre avec ça. Ne t'inquiètes pas pour ta sœur, ni pour tous les autres. Je n'ai rien dit jusqu'au aujourd'hui, c'est un secret que j'emporterais dans la tombe. ». Je soupirais, rassuré et tout à fait d’accord, conscient que notre conversation, si elle avait pu nous soulager, serait sans nul doute la dernière de ce genre, et dans son sujet, et dans sa sincérité et sa franchise. La prochaine fois, ce serait un salut du bout des lèvres et un faux sourire pour garder cacher notre secret. Jamais nous ne serions amis, jamais. Cette évidence résonnait dans ma tête et alors que la rousse s’éloignait, et mon cœur se pinça alors que je réalisais tout ça. Elle devait arriver à des conclusions semblables car la main sur l’encadrement de la porte, sans se retournée, elle mit des mots sur mes pensées. « On aurait été amis sans ça tu sais. J'en suis persuadée. » Je hochais tristement la tête avant de me rappeler qu’elle ne me voyait pas. Je l'étais aussi. Mais qu’importe, que dire de plus, c’était comme ça, un point c’est tout, sans modification possible. « Je pense qu’on est en perpétuel changement, que nous sommes forgés par les expériences que la vie nous apporte. Bonnes ou mauvaises. On serait sûrement totalement différent, toi et moi, aujourd’hui, sans .. ça .. mais comme on ne peut pas revenir en arrière, il ne nous reste plus qu’à l’accepter, ou plutôt à vivre avec. » Tout en parlant, je réalisais que je me sentais mieux, comme plus en accord avec moi-même. Bien sûr, je culpabiliserais toujours, mais c’est comme après la mort d’un proche, parfois un événement ou une parole nous aide à débuter l’acceptation. « Peut-être qu’après deux ans, mais surtout après aujourd’hui, il est temps de commencer à faire notre deuil. » et je finissais dans un murmure presque inaudible « séparément », avant de m’effondrer sur le coffre, le regard rivé sur mes pieds, la laissant partir devant pour qu'une fois la porte franchie, nous nous puissions redevenir les connaissances polis sans histoire et sans passé commun, comme nous l'avions toujours fait. Sans que cette parenthèse ne bouleverse quoi que ce soir. En apparence.
Spoiler:
C'est archi-nul et archi-court, vraiment désolé, mais je sais pas si tu veux qu'on conclût ici ? Pour moi c'est égal, donc je t'ai laissé le choix. Mais en tout cas, je suis assez pour se refaire un Rp plus tard, lors d'une nouvelle confrontation non-voulue ou quelque chose comme ça. Que le Samaxilynn ne se termine pas de sitôt, quoi J'espère que t'arriverais quand même à faire quelque chose de ma bébé réponse ..
MAXILYNN ET SAMAËL __________________________________________________________________ Remember a day before today. A day when you were young. Free to play alone with time.
« Tu rigoles, je prendrais pas le risque de te faire du mal encore une fois. Penses à tous les changements que ça pourrait engendrer .. » Même si Maxilynn ne pourrait jamais oublier ce que Samaël lui avait fait, ni même lui pardonner, elle était rassurée qu'il lui dise être incapable de lui faire du mal de nouveau. Elle savait qu'il n'avait pas un mauvais fond, que quelque part il était autant une victime qu'elle. Son cœur se serrait toujours douloureusement, et sans doute que ce serait toujours le cas dès qu'elle croiserait le regard de Samaël, mais elle savait qu'elle n'avait plus rien à craindre de lui, plus maintenant, et cela soulageait quelque peu la peur qui pesait constamment sur son cœur. Comme une lueur d'espoir, un soupçon de lumière dans un long tunnel sombre. Et cette pensée eu le don de faire le vide dans son cœur. Elle se retrouvait d'un coup sans émotion, mais ce n'était pas un changement mauvais, au contraire. C'était simplement le signe qu'elle pouvait repartir à zéro. Bien sûr, elle resterait cette fille qui a souffert de la cruauté des autres, qui s'est renforcée mais elle savait aussi qu'elle n'avait plus à avoir peur des autres. « Je pense qu’on est en perpétuel changement, que nous sommes forgés par les expériences que la vie nous apporte. Bonnes ou mauvaises. On serait sûrement totalement différent, toi et moi, aujourd’hui, sans .. ça .. mais comme on ne peut pas revenir en arrière, il ne nous reste plus qu’à l’accepter, ou plutôt à vivre avec. » Elle acquiesça. Samaël avait raison. La sagesse des Serdaigles n'était pas qu'une légende après tout.
Un soupir s'échappa de ses lèvres après qu'elle lui ait dit qu'il aurait pu être amis. C'était impossible maintenant, elle le savait, mais elle n'avait pas pu s'empêcher de le dire. « Peut-être qu’après deux ans, mais surtout après aujourd’hui, il est temps de commencer à faire notre deuil, séparément. » Le dernier mot avait faillit échapper à son ouïe. Le Serdaigle s'effondra sur le coffre, semblant plein de désarroi. Maxilynn agit instinctivement, comme envers un ami, quelqu'un à qui l'on tient. Elle s'avança vers lui, tendit le bras, prêt à poser sa main sur sa tête en signe de réconfort mais se ravisa au dernier moment. Elle ne pouvait pas, c'était déplacé. Elle ne voulait plus. Ce n'était pas à elle de le réconforter, elle n'avait rien à faire avec lui, plus maintenant. Il avait raison : ils devaient enfin faire le deuil de cette histoire, mais séparément. Son bras retomba lentement le long de son corps. Pendant plusieurs secondes elle se demanda ce qu'elle pouvait bien lui dire mais rien ne lui vint à l'esprit. Elle se contenta de murmurer : « Il vaut mieux que j'y retourne. » avant de faire demi-tour et de sortir de la salle. Mais elle ne serait plus dans la salle de duels lorsque Samaël sortirait à son tour, elle avait besoin d'air frais et de solitude.
→ lumos:
J'ai terminé, parce que je ne voyais plus grand chose à dire Et il nous faudra un autre rp absolument