NOM : Avery. Un nom que personne ne peut ignorer dans le cercle très fermé des sang pur. Archétype de la famille noble au fonctionnement patriarcale, ce nom de famille est devenu un poids pour Alienor qui déteste sa famille. PRÉNOMS : Cassiopeia, un prénom qui ne lui convient pas du tout et qu'elle déteste. Un peu trop noble, un peu trop pompeux à son goût, elle refuse systématiquement qu'il soit utilisé pour s'adresser à elle. Seuls ses parents en font une usage. Pour le reste, elle se nomme Alienor qui est son deuxième prénom. Signifiant compassion en grec, ce prénom doux correspond mieux à sa détentrice. Du moins, il la représentait bien il y a encore quelques années avant que la conduite de ses parents ne commence à affecter sa nature même, biaisant de faire son caractère.AGE : Vingt ans. Vingt longues années qu'elle traîne sa carcasse d'un endroit à un autre dans l'attendre de trouver enfin la sienne bien que cela apparaisse comme une cause perdue. ANNÉE : Sixième année. Preuve d'une scolarité en dent de scie, parfois même chaotique, Alienor a doublé sa cinquième année en raison de son échec cuisant aux examens de fin d'année ce qui a eu pour conséquences qu'elle n'a pas obtenue assez de BUSES. ÉTAT CIVIL : Célibataire et cela ne semble pas prête de changer. Dans une situation conflictuelle avec les hommes de sa famille, l'héritière déchue de la famille Avery a développé une phobie chronique du sexe fort. PURETÉ DU SANG : Pur, aussi pur que possible, bien plus pur que le cristal lui-même. Après leur nom, la noblesse de leur sang est la plus grande fierté de la famille Avery. Bien qu'elle soit considérée comme une traître à son sang, il n'en demeure pas moins qu'un sang pur coule dans ses veines. MAISON SOUHAITÉE : Dans l'ordre des choses, si Alienor ne s'était pas révélée être une enfant indigne faisant honte à ses parents, elle aurait du atterir dans la noble maison de serpentard qui a su accueillir tous les membres de sa famille avant et après elle. Néanmoins, par un manque cruel de ruse et de sang froid ainsi qu'une volonté déjà bien marquée de ne pas ressembler aux siens, la blonde a finit par rejoindre les rands de poufsouffle faisant d'elle la pire ignominie de l'arbre généalogique Avery. ORIENTATION SEXUELLE : Asexuelle. Se refuant à l'amour et à toute forme d'affection, Alienor n'a jamais eu de sentiments amoureux et encore moins de relations sexuelles avec quelqu'un. Ignorante de ses envies et ses attirances, elle n'a développé aucune préférence de ce côté là. PARTICULARITÉ : Aucune. Bombe à retardement, il est heureux qu'Alienor n'est aucune particularité ou don magique. De toute façon, même si cela était le cas, elle n'est pas assez assidue pour que celui-ci puisse se développer.
✎ Votre personnage trouve par hasard dans un couloir les réponses du prochain devoir de potions, que fait-il ? Si jamais Alienor le remarquait, il serait probable qu'elle s'en serve. N'aimant pas spécialement la tricherie et ne voulant pas être la première de sa classe, elle y verrait simplement un moyen de se protéger. Amener des bonnes notes à ses parents enlèverait l'un des nombreux points qui lui causent soucis et reproches de la part des chefs du clan Avery. Cependant, il n'est pas certain qu'elle ne culpabiliserait pas par la suite. Il est même très probable que, pleine de remords, elle ressente le besoin vital de se confier à quelqu'un afin de s'expier de ce péché honteux. Néanmoins, il ne serait pas non plus étonnant qu'elle ne le remarque pas. Devenant de plus en plus l'ombre d'elle-même, elle erre dans les couloirs du château sans même faire attention aux personnes qui se mouvent autour d'elle alors un petit bout de parchemin sur le sol... Elle serait tout à fait capable de passer devant, de buter dedans même, sans réaliser que cela pourrait être une bénédiction et lui sauver la mise pour quelques temps.
✎ Votre personnage tombe sur une première année malmenée par des septième année au détour d'un couloir, que fait-il ? Dans une descente aux enfers, l'héritière déchue des Avery a prit l'habitude de repousser ses limites et de flirter avec le danger pour se sentir vivante. Ainsi, si elle était témoin d'une pareille scène, elle irait affronter les tortionnaires sans trop se poser de question et finirait dans le rôle de la victime. Rôle qu'elle connait dans les moindre recoins et qu'elle ne combat même plus aujourd'hui. De toute façon, ce n'est pas avec son physique fluet ou avec sa maladresse légendaire ni avec sa capacité magique moyenne qu'elle pourrait faire grand chose. Dans une tentative vaine, elle se dirait simplement que, dans le meilleur des cas, elle parviendrait à sauver cette première année en prenant sa place. Soit, elle n'a pas le sang impur, mais le fait d'être une traître à son sang est aussi un bon moyen de devenir l'un des plus gros boucs émissaires de l'école de sorcellerie Poudlard. ✎ Le professeur de métamorphose a injustement punit votre personnage à la place d'un autre élève qui se moque de lui, comment réagit votre personnage ? Elle ne dirait rien. Ce n'est pas comme si c'était la première fois qu'on la réprimanderait pour quelque chose qu'elle n'a pas fait et qui n'est pas de sa faute. Pire, dans l'esprit paralysé de la sixième année, la réprimande du professeur, bien plus douce que celle infligée par ses parents, apparaîtrait sûrement comme un simple avertissement, un conseil. De fait, elle finirait par se persuader qu'elle avait fait quelque chose de mal et que cette remontrance était justifiée. Pour ce qui est des élèves qui se moqueraient d'elle, elle ne leur en voudrait pas. Continuellement humiliée par sa famille et rendue responsable de tous les maux du clan Avery, elle resterait persuadée qu'elle a encore fait quelque chose de travers malgré son envie d'arranger les choses pour qu'enfin les tensions s’apaisent et qu'elle puisse vivre tranquillement sans que l'on vienne l'importuner continuellement. Pas rancunière pour un sou, pas assez d'estime de soi pour cela il faut avouer, elle serait prête à rendre service à ces élèves si jamais elle les croisait dans une position délicate et qu'elle avait le pouvoir ou l'opportunité de les sortir de ce mauvais pas.
✎ Amour, richesse, célébrité ou sagesse : qu'est ce qui intéresse le plus votre personnage ? L'amour est quelque chose qu'Alienor n'a jamais connu et l'atmosphère de sa famille lui en a donné une image fausse et répugnante. Rejetée de ses parents, de son jumeau, de son frère cadet et de l'ensemble des Avery en général, elle estime ne pas être digne d'être aimée. De fait, elle ne courra pas après ce concept qu'elle pense mensonger et, de toute façon, pas fait pour elle. La sagesse n'est pas non plus pour elle. Consciente de son manque d'attention en classe et d'un don pour la magie, elle sait qu'il lui faudrait plus d'une vie pour acquérir ne serait-ce qu'un début de sagesse. De plus, son addiction développée pour l'alcool et son flirt quotidien avec le danger démontre qu'elle cherche à être tout exceptée sage et mature. En effet, avoir de la sagesse en elle la forcerait à faire face aux violences subit dans son enfance et subit encore actuellement. Or ce qu'elle veut c'et oublier pour ne jamais avoir à y faire face et forcer tout cela à disparaître. La célébrité n'est pas une envie qui lui parle. Elle se trouve déjà bien trop célèbre à son goût et malgré elle de par son nom de famille. Si elle a été honteusement cachée par ses parents durant son enfance, exclue des soirées mondaines pour ne mettre en valeur que les fils Avery, la donne vient de changer depuis quelques mois. Réduite à l'état d'objet Alienor est devenue la transaction parfaite pour effectuer une alliance de richesse et de pouvoir entre sa famille et une autre famille aussi pure et influente qu'elle peut l'être. Finalement, par un choix fait par élimination, il semble que ce soit la richesse qu'Alienor désire le plus. Techniquement, l'enfant Avery est déjà plus riche que tout ce qu'elle pourra dépenser dans une vie mais cette richesse à le goût amer de l'appartenance au clan et de sa soumission à ses parents. Ce qu'elle voudrait au fond, c'est avoir sa propre richesse, même si elle paraît dérisoire à côté de l’héritage familial. En réalité, elle veut simplement avoir le stricte nécessaire pour pouvoir quitter le foyer familial et s'assumer toute seule, pour enfin prendre les choix qu'elle désire et mener la vie qu'elle entend être la bonne pour elle. Oui, finalement, la richesse paraît être la meilleure des solutions pour qu'elle réussisse enfin à se défaire de ses chaînes.
PSEUDO : EUPHORIE. AGE : 22. PRÉSENCE : tous les jours mes bébés. AVATAR : Ginta Lapina. COMMENT AS TU DÉCOUVERT LE FORUM : c'est Dobby qui m'a montré la lumière. UN PETIT MOT POUR LA FIN : Dawnika FTW.
Imposant, clinquant, austère, le manoir Avery est sans pareil. Nichée dans la contrée lointaine de l'Irlande, il transpire la noblesse et la richesse, représentant alors à merveille ses occupants. Du moins, de la plupart de ses habitants. Cassiopeia Alienor Avery n'était pas comme les autres membres de son clan. L'enfant la chevelure blonde apparaissait comme trop douce et conciliante aux yeux de ses parents qui étaient connus pour leur intransigeance et leur dureté en affaire. Menant leur famille comme on gère une affaire, qu'elle n'avait pas été leur déception lorsqu'ils avaient constaté avec effroi que leur premier né n'était rien d'autre qu'une vulgaire fille. Et ainsi commença sa chute aux enfers. Rapidement rejoint par deux héritiers Avery aux caractéristiques génitales satisfaisantes pour le couple, Cassiopeia (comme l'appelle les membres de sa famille) avait rapidement été reléguée au second, voire au troisième plan. Victime d'une idéologie machiste et témoin de la bagarre perpétuelle entre ses deux petits frères pour savoir qui rentrait le plus dans les bonnes grâces du patriarche, elle avait très vite commencé à errer comme une âme en peine à la recherche de sa place dans cette famille d'aliénés. Elle aurait pu devenir une véritable rêveuse, calme et à la bonté sans limite, si ses parents n'avaient pas décidé de l'utiliser comme médicament à leur névrose incontrôlé acquis durant leur quête du pouvoir et de reconnaissance. « Cassiopeia, peux-tu venir je te prie ! » Comme un condamné à mort lors de ses derniers instants, elle traversa le couloir du manoir comme l'on s'avance vers le couperet, le regard fixé au sol dans un ultime effort de ne pas céder à l'humiliation de pleurer devant ses tortionnaires. Les mains jointes devant son buste, elle se présenta devant ses parents qui se tenaient dans le salon de l'immense bâtisse. « Tiens-toi droite veux-tu ? Mais qu'ai-je fais par Merlin pour hérité d'une fille si empotée ?! Parfois, je me demande si tu n'es pas le fruit d'une trahison. Il me paraît impossible que tu sois de moi. » Un acquiescement de la tête pendant que la mère Avery s'offusquait d'une telle accusation. Non. Elle n'avait pas trompé son mari et leur fille était bien une Avery, elle aussi se demandant pourquoi les cieux les punissaient ainsi de manière aussi fourbe et cruelle. « La honte d'avoir une telle fille est partagée et je refuse d'en prendre toute la responsabilité vu comme j'en souffre. » Bétail insignifiant, héritage maudit dont on ne veut pas, Alienor continuait de causer le malheur de ses parents à sa simple vue. Elle n'était pas un garçon, elle n'était pas foncièrement mauvaise et du haut de ses dix ans, elle ne présentait encore aucun don pour la magie ce qui inquiétait particulièrement ses parents. Il était hors de question qu'un cracmol se faufile dans les rangs de leur clan. Ce serait une ignominie dont ils ne se remettraient jamais et qui enterrait pour de bon toutes leurs aspirations à se hisser encore plus haut dans la bonne société pure de sorciers.
D'énervement, le patriarche Avery fit quelques pas pour attraper sa fille par les cheveux et la traîner de force au centre de la pièce. Et les coups vinrent s'abattre sur le corps frôle de l'enfant ; les insultes se mêlant à eux pour effectuer une danse macabre sans nom. Elle n'était rien, ne valait rien, n'était qu'une fille tout juste bonne à être mariée... Seulement, ce maigre prix de consolation ne pourrait se faire que si elle daignait montrer un peu de magie. Alors il frappait, encore et encore, de plus en plus fort, pour que dans un mouvement de protection ou de colère elle révèle ses capacités magiques mais rien ne venait. Recroquevillée sur elle-même, Alienor attendait que tout cesse, que le contact avec cette peau rêche et froide se termine. En fond sonore elle entendait le rire dément de sa mère se délectant de l'horreur que vivait cette fille dont elle n'avait jamais voulu. Si dans certaines familles il était accepté d'hériter d'une fille et de la former comme héritière, ce n'était pas le cas chez les Avery. Alienor avait fait l'erreur de naître, surtout en tant que premier enfant de la famille, et elle allait le regretter amèrement. Peut-être lassé de frappé, frustré que rien ne se produise, le patriarche Avery finit par quitter la pièce après une caresse sur la joue de sa fille ; ultime torture pour l'enfant qui ne savait pas quand sa main se ferait plus pressante pour lui faire mal. Sanglotante, elle laissait sortir sa peine, se pensant saine et sauve après le départ de son bourreau. « Tu n'as pas le droit de pleurer. Si tu ne nous avais pas fait honte comme ça, rien de tout cela ne se serait produit. Ce qui t’arrive, tu l'as cherché, c'est de ta faute. » Tendre amour maternel. La porte se ferme une deuxième fois. Cette fois, elle est seule. Elle a le droit de se laisser aller quelques minutes avant que l'heure du dîner n'arrive et que le même schéma ne se dessine avec, en plus, ses deux frères comme protagonistes supplémentaires.
« emotional disjunction »
Le retour au manoir Avery avait été la cause d'un grand stress pour Alienor. Celle qui, finalement, avait reçue une lettre d'admission pour Poudlard, et calmée la haine de ses parents, avait eu le malheur d'être répartie à Poufsouffle brisant ainsi la tradition de la famille d'aller uniquement dans la noble maison créée par Salazar Serpentard. Rupture catastrophique, elle en avait pleuré durant des jours entiers. Oh, elle ne regrettait pas cette répartition, se sentant bien parmi ses pairs, mais craignait le cataclysme que cela provoquerait dans la maison de son enfance. Arrivée à la gare, elle fut récupérée par sa mère. Femme digne et classe qui ne laissa transparaître aucune colère devant les autres parents de sorciers venus récupérer leur progéniture sur le quai. C'est lorsqu'elles furent seules que la colère éclata. Une main ornée de bague aux armoiries de la famille Avery vint s'abattre sur le visage d'Alienor. « Petite idiote ! Tu n'es pas ma fille, ce n'est pas possible ! Comment as-tu pu nous faire ça ? N'as-tu pas penser ce que cela ferait à ton pauvre père ?! Tu n'es vraiment qu'une honte pour nous ! » Ne pas pleurer, surtout ne pas laisser de liquide ambré couler de ses iris où les coups redoubleraient et seraient plus fort dans leur intensité. Elle tentait de rester forte, de leur montrer qu'elle aussi pouvait être une Avery, mais au fond d'elle, elle voulait crier ; crier cette injustice qu'elle subissait et qui la consumait à petits feux. « Je suis désolée, mère. Je ne voulais pas... Je suis désolée. » S'excuser pour être ce qu'elle était, cela fait trop longtemps que la belle aux cheveux blonds comme les blés avait prit cette habitude. Rupture mécanique du cerveau, anesthésie du cœur, elle continuait de chercher sa place, se sentant mourir un peu plus que les coups venaient la heurter, que les insultes venaient la salir. Elle était une bonne à rien, elle ne pouvait rien faire de bien, elle était une fille, elle était une traître à son sang. Elle avait causé la déchéance de sa famille. Jamais, elle ne pourrait se le pardonner. Dans un raisonnement illogique, Alienor avait finit par croire que la pensée et la réflexion de ses parents étaient la sienne, se fustigeant alors de tous les problèmes qu'elle causait autour d'elle. Fléau ambulant, elle s'en voulait de ne pas réussir à satisfaire ceux qui lui avaient donné la vie.
La porte massive du manoir s'ouvrit et dévoila dans son encadrement la stature imposante du patriarche. Un sourire mauvais se dessina sur les lèvres fines et badigeonnée de rouge à lèvre de la mère ce qui fit comprendre à l'étudiante de première année qu'elle allait passer un mauvais quart d'heure. Désarçonnée, elle ne su pas comment réagir lorsque son père posa sa main sur sa joue afin de lui délivrer une caresse. Ces gestes étaient encore pire que les coups, torturant psychologiquement Alienor qui se sentait un peu plus flinguée à chaque fois que l'amour paternel était feint. « Cassiopeia, tu n'as pas été une gentille fille. » Et voilà qu'il empoigne sa chevelure pour la traîner dans son bureau sous le regard amusé de sa mère et de ses deux frères. Poupée de chiffon à la merci de son marionnettiste, Alienor n'essaye même pas de combattre, se concentrant seulement sur la peine qu'elle ressentait. Les coups se mélangeaient aux caresses, provoquant alors, pour la première fois, une disjonction émotionnelle chez la fille Avery. Déconnectée de la réalité, elle ne réagissait plus, se laissant caresser et frapper par son tortionnaire, elle ne ressentait plus la douleur. L'explosion de peur et d'adrénaline dans son cerveau eu le pouvoir de secréter comme une drogue naturelle qui lui provoqua instantanément une anesthésie sentimentale. Morte-vivante, elle subissait la scène sans pleurer ni même sourciller, ne comprenant plus vraiment ce qu'il pouvait se passer autour d'elle.
« drunkeness as therapy »
Décor atypique d'une jeune femme belle et noble sous tout rapport entourés de malotrus sales et répugnants. Comment Alienor avait pu en arriver là ? Tout simplement parce que les coups n'avaient cessés de pleuvoir chez elle. Les caresses de son père étaient devenus son pire cauchemar si bien qu'elle s'en réveillait parfois la nuit en hurlant. Les années passant, elle s'était rendue compte qu'il y avait un moyen pour elle de ne plus ressentir toute cette douleur ; boire de l'alcool, encore et encore, à profusion, sans jamais s'arrêter pour ne jamais redevenir sobre et se souvenir de cette douleur ancrée en elle. « Je peux vous offrir un verre mademoiselle ? » La lueur lubrique dans l'iris de l'homme accoudé au bar eu raison du refus de l'étudiante. Elle ne voulait plus être proche d'un homme, sous aucun prétexte que ce soit. La torture psychologique de son père avait fait son effet et la fille Avery se retrouvait flinguée. La tête enfoncée dans sa main, le coude chancelant sur le comptoir du bar, la blonde luttait pour garder ses yeux ouverts et ne pas sombrer dans un sommeil de plomb qui pourrait s'avérer dangereux en raison de l'alcool qui coulait dans ses veines. Vivante mais morte de l'intérieur, elle n'était plus que l'ombre d'elle-même alors qu'elle n'avait que dix-sept ans. Sa scolarité était un échec, sa vie sociale une ruine et la belle blonde continuait de descendre dans les abîmes de sa torpeur. Dans un état vaporeux à longueur de temps, elle apparaissait souvent comme folle auprès de ceux qui ne l'avait pas encore complètement reniée mais elle s'en fichait. Elle s'en fichait parce qu'elle n'avait plus mal, parce que l'alcool anesthésiait son cœur et son esprit et qu'elle pouvait rentrer chez elle avec un sourire scotché sur ses lèvres. Qu'elle l'insulte, qu'il la frappe, elle ne sentait plus rien. Dans une explosion de peur, la disjonction émotionnelle lui donnait l'impression d'être droguée, comme à l'extérieur de son corps et simple spectatrice du carnage qu'était sa vie.
Lentement, elle se leva de son tabouret, luttant sur ses talons bien trop hauts pour ne pas tomber à la renverse. Elle était habillée de manière vulgaire, dans un accoutrement qui n'était pas digne de la pureté de son sang et qui alertait les prédateurs mais elle s'en fichait. Ce sentiment de peur était son médicament, son moyen de déclencher l'attaque cérébrale qui lui permettait de vivre sans retenir sa respiration. Jetant un billet sur la table, elle ne fit pas attention au montant. C'était un petit bout de papier à la valeur bien trop élevé face au whisky de mauvais goût qu'elle avait bu mais peu lui importait. Sa famille était riche, elle pouvait bien lui payer son traitement contre l'illusion de vie qu'elle lui avait infligé. « Excusez-moi, je dois y aller. » Son regard vide et transparent s'était posé sur l'homme à la libido débordante. Être dégoûtant qui voulait se taper la petite jeune de la soirée, il n'avait pas l'air de vouloir la laisser partir. Dans une chance, un coup de destin dont elle n'avait pas coutume, la belle Avery fut ramenée hors du bar par le serveur qui lui servit de bouclier face à tous ces hommes en rut qu'il servait. Comment était-elle revenue jusque chez elle, elle n'en avait pas la moindre idée. Demain serait le jour de la rentrée des classes et cela l'effrayait. Elle devrait de nouveau se mêler à une foule dont elle avait l'impression de ne pas faire partie. Soupirant doucement, elle poussa la porte d'entrée du manoir. Tel un fantôme, elle traîna la patte jusque dans sa chambre. Ouvrant la porte, elle remarqua que l'un de ses frères se tenait assis sur son lit, l’œil malsain à l'attendre. Surprise, elle fit un pas en arrière avant d'entrer dans la pièce et de fermer la porte derrière elle. « Tu sens l'alcool à plein nez ! Tu es encore allée te soûler ? Et regarde comment tu es habillée ? Sale traînée ! » Fermant doucement les yeux, Alienor soupira doucement, un fin sourire se dessinant sur ses lèvres malgré elle. « Ca t'amuses d'être une traînée ! Je vais te monter ce qu'on fait aux traites à leur sang comme toi. » Oh oui, frappe-moi, que mon humanité s'éteigne de nouveau et que j'oublie toute cette détresse qui me hante ; frappe-moi jusqu'à ce que je m'endorme et que je sois sereine ; frappe-moi, sois mon addiction, ma drogue, ce liquide ambré qui me permet d'oublier ; frappe-moi pour être ma thérapie contre le mal qui me ronge.
« dissociative behaviour »
Redoublement. Le mot venait de tomber comme le couperet sur le coup délicat du condamné à mort. Encore une fois, Alienor était amenée à rentrer chez elle avec une mauvaise nouvelle pour ses géniteurs. Elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même. D'une scolarité qui s'était avéré être un échec depuis le début, il aura tout de même fallut attendre la cinquième année pour que l'inévitable ne se produise. Haussant les épaules, elle n'avait même pas essayé de se défendre auprès de ses professeurs. Elle savait que la décision était méritée. De toute façon, depuis un certain moment, l'héritière déchue des Avery avait commencé a développé ce qu'on appelle une conduite dissociative. Fuyant sa mémoire traumatique qui la ramènerai directement aux sévices subit, elle cherchait par tout moyen à s'attirer des problèmes et à se mettre dans des positions délicates, voire dangereuses, pour que son cerveau soit tellement occupé à traiter le présent qu'il n'aura pas le temps de se plonger dans le passé. Inconsciente de cette mécanique infernale exercée par son esprit, la poufsouffle continuait de se demander perpétuellement pourquoi c'était toujours à elle que les ennuis venaient se frotter. Attrapant ses affaires, elle décida d'aller prendre un peu l'air dans l'espoir de se ressourcer avant de sauter dans le Poudlard express qui, sans le savoir, la ramènerait directement en enfer. « Tiens mais c'est la traître Avery ? On ne t'as pas encore forcé à changer de nom, toi ? » Relevant la tête à l'évocation de son patronyme, la blonde amorça un pas vers ses drétraqueurs. Au nombre de trois, elle savait pertinemment qu'elle ne faisait pas le poids. Cependant, elle ne contrôlait plus ses pieds qui l'emmenait, dans une valse macabre, se jeter consciemment dans la gueule du loup. « Qu'est-ce que tu veux ? Tu n'as rien d'autre à faire que de venir me voir ? » Elle savait qu'elle s'aventurait sur un terrain glissé, un terrain miné, mais comme une kamikaze, elle était prête à s'engager dans le combat dont elle savait pourtant l'issue mortelle pour sa personne. Elle avait peur de ce que son père lui fasse, qu'il la caresse encore de longues heures avant d'abattre sa foudre, sa force et son mépris sur sa peau laiteuse. Elle ne voulait pas ressentir cette peine d'être de nouveau malmenée et rejetée des siens. Alors elle cherchait à ce qu'on lui fasse mal avant l'heure pour que le clignotant s'allume et que la disjonction émotionnelle opère. « Mais c'est que la bouse de dragon se rebelle ! Tes parents ne t'ont donc donné aucune éducation ? Attends, je vais t'apprendre les bonnes manière moi sale sang pur ! » Et le sang mêlé leva sa baguette. Elle n'essaya même pas de se défendre. Elle voulait qu'il lui fasse mal et puis, de toute façon, elle était vraiment une calamité en magie et particulièrement en sortilèges alors mieux valait éviter de s'humilier encore un peu plus.
Un sort fusa et la frappa de plein fouet ayant pour effet de la faire valdinguer en l'air et l'envoyer directement dans le lac noir de Poudlard. Sentant l'eau glacée la pénétrer jusqu'aux os, elle se sentie anesthésiée sur le champ. Son corps resta immobile, n'esquissant pas un seul mouvement de nage pour tenter de se sortir de là. Peut-être était-ce mieux pour ne pas avoir à affronter les parents Avery, après tout. Inconsciente du danger dans lequel elle était, elle avait fermé ses paupières cachant ses grands iris bleus et fatigués. Soudain, elle sentie une main l'attraper et l'extirper de l'eau. Posée dans l'herbe du parc du château magique, elle sentie l'air venir fracasser ses poumons ce qui la fit tousser par réflexe. Se relevant doucement, elle finit par poser ses yeux bleus comme l'azur sur l'infirmière de Poudlard qui la regardait avec un air interloqué sur le visage. « Ma pauvre petite, mais qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? » Haussement d'épaule. Elle ne savait pas. Elle ne se souvenait plus. La disjonction émotionnelle avait pour effet d'estomper sa mémoire et de laisser des vides, parfois immenses, dans ses souvenirs. « Je redouble. » C'était la réponse à tout et à rien à la fois. Elle allait sécher ses vêtements et ses cheveux et seraient conduite dans la locomotive rouge flamboyante. Elle supporterait de nouveau les réprimandes et les coups. Elle était prête, simplement elle espérait au fond d'elle même qu'aucune torture ne serait présente ; elle voulait tout, tout sauf les caresses du patriarches qui se délectait de la peur qu'il insufflait dans les entrailles de sa progéniture.
« undead is my pain »
Alienor est belle à l'image d'une rose. Comme la fleur, elle est le bourgeon magnifique entouré d'épines. Froide et hostile, elle ne se laisse pas approchée facilement, parce qu'elle n'a pas confiance, parce qu'elle n'a plus confiance en l'espèce humaine. Marquée par une enfance difficile, la blonde aux yeux bleus comme l'azur a développé un comportement propice a l'autodestruction. Autodestruction par un manque d'intérêt en classe, par une addiction à l'alcool, par une attitude nonchalante qui la pousse à l'extrême de ses limites. Voilà autant de choses qui définissent la psychologie compliquée de la rose.
Alienor, c'est la fille qui possèdent une longue chevelure blonde, des yeux dans lesquels on veut se plonger, une peau de pêche qui donne envie d'y goûter et pourtant, elle n'est pas portée sur les relations charnelles et sur l'amour. Elle ne sait pas ce que c'est, elle ne veut pas le connaître. Enfant malheureux coincé dans une famille drastique, elle fut le martyr désigné pour soulager la conscience honteuse de ses parents d'avoir mit au monde une fille pour leur premier-né. Alors tout s'est accumulé, doucement mais sûrement, et les critiques acerbes ainsi que les coups ont commencé à pleuvoir. Sa mère n'est pas blanche dans l'histoire mais son père a endossé le rôle de tortionnaire à la perfection. Ses caresses hantent encore les nuits de la belle et sont son pire cauchemar, souffrant de la cruauté du geste paternel à son égard. Alors lorsque celui qui est censé représenté la figure masculine devient votre pire cauchemar vous ne souhaitez pas tomber amoureuse ; même l'autodestruction à ses limites et vous savez pertinemment que si vous vous aventurez sur ce terrain miné vous causerez votre perte devant la propre bombe qui vous éclatera au visage.
Alienor n'est pas confiante. Contrairement à beaucoup d'héritières de son rang, elle n'a pas confiance en soi ; elle ne s'aime pas. Un peu trop sensible, un peu trop perdue, légèrement flinguée par la vie qu'elle a menée et les excès qu'elle a consommé, elle erre dans les couloirs de l'école de magie en tentant vainement de trouver sa place. Elle voudrait savoir dans quelle direction aller mais son inconstance l'empêche d'avancer. Douce et avenante avec ceux qu'elle aime, elle ne se plaindra jamais, ne parlera jamais de ses problèmes parce qu'elle ne veut pas embêter. Elle sait que dans le monde dans lequel chacun évolue, personne n'a une vie facile alors elle ne veut simplement pas rajouter d'inquiétudes sur les épaules de ses amis.
Alienor est à poufsouffle. Nouvel élément d'une crise identitaire qui ne cesse de croître, elle se retrouve reniée par ses paires au sang pur et mise de côté par ses paires jaunes qui n'ont pas encore tous confiance en la pureté de son coeur. Son patronyme joue en sa défaveur et il n'y a rien qu'elle puisse faire pour s'en défendre.
Alienor, elle est incertaine un peu sur tout. Elle ne sait pas ce que la vie lui réserve. Elle ne sait même pas où elle se trouvera demain. Au final, la poursuite de ses études a simplement été faite pour retarder l'échéance d'entrer complètement dans le monde adulte ainsi que pour échapper à la pression et l'emprise familiale. L'héritière déchue des Avery est incertaine sur ses convictions, sur son mode de vie, sur elle-même. Pas forcément satisfaite de la vie qu'elle mène, elle cherche du réconfort là ou elle peut, dans l'adrénaline qu'elle peut trouver. Alors elle boit, elle fume, elle vole un peu trop vite en balais. En réalité, elle flirt avec le danger simplement pour avoir la sensation de se sentir vivre et de pouvoir se dire que son père ne l'a pas complètement consumée, que tous les pétales ne sont pas tombés.
Finalement, il est impossible de définir Alienor. Alienor c'est un mélange de sentiments mais surtout d'angoisses et d'appréhensions. C'est le fruit d'une éducation rigide, d'un foyer glacial et d'une proportion à se fustiger pour sauver les siens. Psychologiquement perdue, complètement paumée, pas mal secouée, légèrement démente : voilà autant de qualifications que l'on pourrait utiliser pour définir la blonde à la peau blanche comme la neige. Mais en réalité, lorsque l'on arrive à passer outre la carapace, outre les problèmes et les complications, Alienor ce n'est rien d'autre qu'une enfant qui refuse de grandir parce qu'elle n'est pas prête à affronter le monde qui l'entoure et qui, de façon permanente, se retrouve plongée dans une torpeur destructrice à cause d'un sentiment irrationnel d'insécurité.
Dernière édition par C. Alienor Avery le Jeu 9 Oct - 21:11, édité 3 fois
Ouah, que dire à part que j'ai trouvé cette fiche (et le personnage) très touchante ? Alienor est vraiment très différente de Nika, j'ai hâte de voir ce que tu as prévu pour elle
Poufsouffle, c'est la maison de la loyauté et de la patience. Mais c'est également là que se trouvent ceux qui sont naïfs et discrets. Cette maison sera ta seconde famille à Poudlard. Mais avant de t'engager dans un combat sans merci contre les autres élèves pour faire gagner des points à ta maison, saches que le membre est qui tu es jumelé est Nika E. Black. Il/elle prendra contact avec toi prochainement.
/!\ Le récapitulatif de personnage est obligatoire, ce devra même être l'un de tes premiers posts sur le forum. Tu le feras dans ce sujet, à la suite des autres. N'oublies pas que ce dernier devra être régulièrement mis à jour pour faciliter l'aperçu de ton personnage. Enfin penses à voter aux tops sites du forum ;) Afin de t'aider dans tes premiers pas, voici une liste des portoloins utiles : Tu te trouveras des amis et des ennemis dans la partie relations. Pour commencer à écrire ton histoire, tu peux aller voir la liste des rps. Tu peux également devenir préfet, joueur de Quidditch ou rejoindre un club. Bien sûr tu peux aussi faire gagner des points à ta maison, pour voir de quelle manière il te suffit d'aller là, et pour les signaler c'est ici.