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 show me what are you hiding - lysalena

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Message Sujet: show me what are you hiding - lysalena   show me what are you hiding - lysalena Icon_minitimeVen 22 Aoû - 8:40



     “  she is so lovely she could kill you without you even noticing it. A monster girl who knows when to kiss and when to kill. ”

La journée avait alourdis tout ton corps par sa tourmente. Les mélodies grincantes se mélangeaient dans ta tête et sur ta peau alors que tu poussais ton dernier souffle, prête à mourir pour la nuit. Enfin, presque prête. Il te restait une dernière volonté avant de laisser le choix à Morphée de te ramener au matin ou de te garder avec elle pour toujours. Juste un peu de chaleur et de tranquillité qu'aucuns humains ne pourrait te donner. Pourtant, tu ne prendrais certainement pas la voie facile et permise. Il te fallais ce qu'il y avait de mieux. Même si tu risquais une retenue, très certainement. Tu te faufilais jusqu'à lui avec ta démarche féline, le coinçant contre un mur, l'y attachant d'une sourire tendre. Tu l'attaquais de ta main qui remontait sur son visage, une violemment tendre caresse coulant sur la joue du jeune homme alors que tu jetais un regard circulaire pour t'assurer que tu pourrais le dévorer tranquille. Pourtant, t'étais certaine que ce ne serait pas nécessaire, mais valait mieux prévoir. Tes lèvres lui arrachait son secret avant son coeur d'un souffle près de son oreille. Tu attrapais ce mot de passe volé par le charme, le gardant dans ta main alors que tu laissais le préfet des serpents penaud. Pas ce soir petit, t'avais déjà mangé, tu ne tuerais désormais que pour un bain. C'est avec ton sourire de conquérante de guerre que tu te retirais pour escalader les étages. Tu n'avais pas toute la nuit devant toi, il était même un peu trop tard pour entreprendre cette aventure, mais une retenue valait cette baignade réconfortante en cette nuit froide.

 Tu susurrais amoureusement les mots magiques à la porte, ton nouvel amant. À peine tes pieds nus et glacés avaient-ils franchis l’entrebâillement, que déjà tu te sentais mieux. L'air dans la salle de bain des préfets était plus chaude, plus humide, meilleure. La pièce était doucement éclairée par quelques flambeaux, moins nombreux que dans le reste du château. Tu étais apaisée, si bien que tu en oubliais de refermer la porte derrière toi. Tu t'approchais simplement du bain, te penchant pour y verser de l'eau presque bouillante et faire couler la mousse. Tu t'éloignais ensuite vers le miroir. T'observant un moment dans la glace, simplement en souriant. Tu fixais ton reflet qui te renvoyait tout ton narcissisme à la gueule. Tu te trouvais belle, Majka, si bien que personne ne pouvait te dire moche et que ça ne t'atteigne réellement. Tu aurais pourtant voulu avoir ce regard de Ljungström que tu n'avais pas. Tu avais celui de ta mère, ce regard démoniaque et frustré. Il était beau, mais parce qu'il était celui de ta mère, il s'enlaidissait. Il n'était pas suffisant. Tu dénouais lentement tes longs cheveux bruns que tu laissaient retomber dans ton dos. Tu passais tes doigts dedans, encore et encore. Rejetant ta frange vers l'arrière et fixant tes yeux bruns avant qu'une ombre ne t'apparaisse dans le miroir. Tu n'avais pas peur des ombres et des démons, tu en étais toi-même un, sans doutes le plus dangereux dans cette pièce. Ton regard te quittais pour te plonger sur cet inconnu qui ne tardais pas à se dévoiler alors que son visage passait de la pénombre au feux. À la vue des yeux sombres du gryffondor, ton sourire ne te quittait plus. Tu ne te retournais pas pour autant, tu le laissais approcher, s'il le voulait bien. Jouant doucement des tes hanches comme une chatte qui voulait qu'on la câline en arquant son dos. Tu continuais à le regarder avec cette intensité dans ton regard, glissant de nouveau tes doigts dans tes cheveux.

« Dis-moi qui est la plus belle... »

Soufflais-tu en t'amusant plus que tu ne l'aurais du. Oh si, tu connaissais ce compte moldu, probablement même plus que le né-moldu anglais derrière toi. Dans ta version à toi, c'était les méchants qui gagnaient. Tu restais jeune et belle pour toujours et blanche-neige était devenur folle, elle s'était prise pour Alice et c'était perdu dans ton monde. Personne ne pourrait dire qu'il y en avait une plus belle que toi. Ton miroir et son ombre ne pouvaient pas t'offusquer, tu savais la vérité.


Dernière édition par Majkalena Ljungström le Dim 24 Aoû - 18:09, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: show me what are you hiding - lysalena   show me what are you hiding - lysalena Icon_minitimeVen 22 Aoû - 22:16

« Alleeeeez, Lys ! » Les borborygmes continuels s'échappant des lèvres du brun ténébreux n'y changèrent rien ; son camarade implorant s'épanchait en supplications diverses et variées sans que Lysander ne change pour autant d'avis. « Mais merde Robbie, t'as qu'à y aller toi. » Mine rembrunie, timbre acariâtre, le jeune homme n'en démordait pas en dépit de son comparse insistant. Ce dernier alors acculé face au dernier recours, abandonna les yeux ronds et sa voix chantante afin de jouer franc jeu. Il se redressa dans un soupir, passa une main sur sa nuque noueuse, et, comme il planta ses yeux émeraudes dans la pupille ombragée de Lysander, joua le tout pour le tout. « Il suffit juste d'aller la chercher dans la salle de bain des préfets et de revenir rapidement. » « Ouais, ben tu bouges ton cul et t'y vas toi-même. » « T'es quand même plus débrouillard. T'iras la récupérer sans te faire choper. » Un rire jaune ourla la lippe sèche du concerné, lequel ne mordit pas à l'hameçon des compliments postiches. « Foutaises. Où que j'aille j'ai les yeux des profs figés sur moi. Je suis connu comme le loup blanc. » Robbie fit claquer abruptement sa langue contre son palais, quelque peu agacé par les palabres véridiques de son camarade. S'il avait misé sur la roublardise de Lysander, le Gryffondor avait hélas omis que ce dernier n'était guère le préféré du personnel de Poudlard au vu de ses multiples écarts de conduite. « Ecoute. T'es collé jusque quand, le mois de mars ? » « Hmm. Avril. Environ. » Plissement de nez débonnaire corroboré par un geste de la main signifiant l'à peu près, il l'écouta dégoiser ses arguments non sans une certaine lassitude. « Donc théoriquement, si on te choppe tu risques plus grand chose. » Haussement de sourcils entendu, Lysander lissa cependant son visage d'un voile encore sceptique. Robbie y vit là comme l'annonce d'un échec cuisant et une fois encore décida de changer de cap afin de satisfaire ce coriace négociateur qu'était Gainsborough. « Je te propose un deal : tu y vas, tu la récupères, et je te donne mon vinyle collector des Rolling Stones. » Alors le concerné tiqua un instant, s'accorda à prendre une moue faussement pensive, puis comme il en déduit que la tâche était alors bien payée vint accepter la demande. « C'est ok. Comptez dix minutes. » Ainsi confiant, le quidam se leva du canapé douillet, s'enquerra de son sac de cuir usé qu'il posa sur une épaule massive, et d'un pas allègre sortit de la salle commune.  

***

Humidité chaude et poisseuse lui chatouillant les narines et lui collant à la peau sitôt qu'il eut passé le seuil de la porte. Il ne lui avait en effet guère fallu longtemps pour traverser les couloirs malgré une démarche régulière et indolente afin de ne pas éveiller les soupçons ; sa voix suave et grave murmurant le mot de passe octroyé par Robbie (lequel l'avait eu, affirmait-il, à force de marteler de compliments l'un des préfets orgueilleux) lui accordant ainsi l'entrée. Lysander néanmoins préféra s'adonner à son zèle et tracer son chemin vers le mur décrit par Robbie : quelque part sous le vitrail de la sirène endormie, une pierre lézardée attira en effet son attention. Cependant la vue de robinets crachant leur eau tiède vint bien vite couper court à son entreprise, quand son regard ambré vrilla sur le reflet du miroir. Face à lui une vipère, longues jambes et hanches anguleuses, contemplait sa beauté et haussait la voix sans même daigner se retourner. Ainsi les pupilles de Lysander vinrent brûler les omoplates de la concernée, sans qu'il ne s'y approche cependant puisque préférant se diriger vers le mur aux merveilles. « Dis-moi qui est la plus belle... » Le Gryffondor arqua un sourcil, feignit ne pas se retrouver dégoûté de cette attitude suintant le sexe, et drapé d'une indifférence doublée de lassitude, cogna quatre coups réguliers sur la fameuse brique fissurée. « Y a cette petite brune là, Cathy Graham, qui est vraiment à tomber. Si tu veux mon avis. » Et la pierre de se mouvoir toute seule, laissant apparaître derrière elle une bouteille de whisky pur feu que Lysander fourra derechef dans son sac. Se relevant alors, il accrocha sa pupille au miroir et toisa le reflet de la vipère. « Mais j'lui dirai de se méfier des pommes et de la vente à domicile, à l'avenir. »  Lorsque   le désir est étouffé, il ne subsiste plus que le masque de l'impassibilité. Même face à une beauté froide.
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Message Sujet: Re: show me what are you hiding - lysalena   show me what are you hiding - lysalena Icon_minitimeDim 24 Aoû - 0:36

Belle. On t'avais répété toute ton enfance que tu l'étais, même que parfois, ce simple mot ne suffisait pas à décrire tout ce qu'on pouvait ressentir à force de te regarder. Du moins, c'était ce que disait ta mère et tes sœurs, en pâmoison devant la magnifique petite fille aux cheveux doux et à la peau délicate que tu avais su être. Désormais, ta peau était plus souvent qu'autrement marqué par l'amour de ton cousin Vilhelm, que tu portais fièrement avant qu'elles ne s'effacent et qu'il ne t'en fasse d'autres. Comme une routine, une chaîne qui ne devait pas se briser, et tu y veiller. Tu t'assurais que tout le monde avait besoin de toi, étaient dépendant d'une façon ou d'une autre. Sinon, à quoi aurais-tu été utile à part être jolie ? Tu étais l'angelot de ta mère, le petit tsunami de ton frère, le paradis de ta soeur, la tendresse de ta cousine et le souffre-douleur de ton cousin. Tu te plaisais à croire que tout le monde, sans exception, avait besoin de toi, pour ne pas sombrer dans l'ennui le plus total. Tu étais là pour les divertir, comme une putain. On te payait en haine et ça, c'était presque que de l'amour, du moins, c'était bien mieux que de l'ignorance. L'ignorance c'était la fin. Pire que la haine, être invisible aux yeux de quelqu'un, c'était mourir en partie. Comme pour ton père, ce trou dans ton ventre qui te mangeait tranquillement jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de toi. Savait-il seulement que tu respirais ? Que tu n'étais pas qu'un joli biblo, mais une poupée qui avait besoin qu'il la serre contre lui comme il ne l'avait jamais fait. Tu détestais penser à ton père, ça te faisait mal et pourtant, tous les hommes te faisaient penser à lui. Surtout ceux qui avaient l'iris qui se mélangeaient à la pupille tellement leurs yeux étaient sombres. Ceux que tu fixaient dans le miroir te retournaient doucement l'estomac alors qu'il arquait l'un de ses sourcils, que tu continuais de sourire. Tu le regardais se mouvoir et cogner contre le mur avant qu'un bruit de frottement ne s'en suive. « Y a cette petite brune là, Cathy Graham, qui est vraiment à tomber. Si tu veux mon avis. » Tu roulais des yeux, ne sachant même pas si cette fille existait et si elle était réellement dotée d'une beauté qui aurait pu en briser plus d'un. Tes yeux glissaient rapidement sur les mains habiles du jeune homme qui cachaient la bouteille dans son sac. Il porta ensuite ses yeux sur le miroir devant lequel tu te tenais toujours avec tes airs de déesse. « Mais j'lui dirai de se méfier des pommes et de la vente à domicile, à l'avenir. » Ton rire cristallin s'échappait de tes lèvres pour monter et aller se fendre dans l'écho de la pièce haute. Tu te retournais vers lui avec ce sourire d'ange du diable sur tes lèvres carminées. Une cascade de cheveux bruns retombant dans ton dos alors que tu lui fait face, tes mains appuyées derrière toi, sur le lavabo. Tu sais déjà ce que tu veux de lui ce soir, mais lui n'as aucune idée de la couleur de la malice qui brille dans tes iris.

« Trop tard... » Souffles-tu du bout de tes lèvres, terminant encore en un sourire charmeur. Tu laisses ton magnifique miroir derrière toi, t'avançant lentement vers lui dans ta démarche naturellement féline. Tu t'approches de lui comme d'un loup, ses loups qui rodaient près de chez vous, de ceux qui ont mordus Sere, de ceux que toi t'as caressé. Ses loups au pelage blanc et doux, aux dents pointues et affamés. Ses loups, vos loup, ton loup. Tu ne demandes que ça qu'il te morde, ou bien qu'il te laisse glisser tes doigts sur lui. Tu prendra ce qu'il te donnera, pour une fois peu exigeante parce que le jeu est bien trop grisant pour toi. Tu t'approches encore, parce qu'il n'as pas encore montré ses dents en avertissement. Tes yeux se planquent dans les siens, là où il garde le secret de sa mélancolie. Dis-moi, Lysander, montre-moi. Mais il ne t'entend pas, ou peut-être que oui. Est-ce que tu ne glisse pas ses mots dans son esprit, comme si tu étais dans sa tête ? Est-ce que ça fonctionne ? Tu n'en as aucune idée. Tu continue de violer l'espace vous séparant, si bien et si fort que tes doigts finissent par couler sur son bras. Tes lèvres cherchent les siennes, sans pour autant les trouver. Ta main libre agrippe doucement le tissus recouvrant son ventre, sa peau. Vos soufflent se mélangent dans un berceuse dangereuse. Tu ne sais même pas si tu fais éclater des volcans dans son ventre, sous tes doigts, ou si tu le laisse vide. Tu t'éloignes pourtant de lui brusquement pour aller t'asseoir sur le rebord de l'immense baignoire, croisant tes jambes et chassant tes cheveux de ton visage alors que tu le regardais de nouveau. « Tu ne partages pas ? » Lui demandes-tu d'un petit sourire en coin, sans pour autant préciser de quoi tu veux parler. Que ce soit sa salive ou du liquide doré qu'il avait en sa possession, Lys savait se montrer égoïste sans qu'elle n'arrive à comprendre pourquoi. Comme si ton charme lui passait au travers du corps sans l'atteindre le moins du monde.
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Message Sujet: Re: show me what are you hiding - lysalena   show me what are you hiding - lysalena Icon_minitimeDim 24 Aoû - 14:44

Elle miaulait telle une chatte esseulée, ses hanches chaloupaient au rythme de ses trémolos sensuels s'élevant en un rire fin. Le jeune homme laissa pourtant glisser sur lui ces effluves lubriques, désireux de ne pas s'embaumer de ce stupre ambiant ; il contournait, vivace et habile, l'attitude lascive de la vipère par son indicible indifférence. Se refusant de se faire esclave du charme infâme du sexe et du baiser, muant son désir en une froideur involontaire afin d'ériger sa défense comme dernier retranchement. Ce n'était guère la première fois cependant que Lysander se retrouvait face à la jeune fille, entrant dans son jeu voluptueux avant de se braquer lorsque le paroxysme fut atteint, mais ce soir le garçon s'était drapé dans une nonchalance salvatrice. Ah, et qui put prétendre se retrouver insensible face à telle beauté quémandeuse pourtant, quand lui, le pauvre hère, s'adonnait à la résistance silencieuse. Ainsi la laissa-t-il s'époumoner dans un rire surfait, et comme il arqua les sourcils tout en se demandant si la jeune fille ne sombrait pas dans la folie, commença à se diriger vers la sortie. « Sale temps pour Blanche-Neige. » dégoisa-t-il avec autant de raillerie que de légèreté, pensant d'avantage que la Serpentarde était folle plutôt que menaçante. Peut-être se construisait-elle une vie sur des fantasmes, peut-être pensait-elle faire figure de reine des glaces par quelques bravades irréelles. Lysander après tout n'en avait cure et ne songeait déjà qu'à sa récompense une fois la bouteille vaillamment ramenée auprès de ses comparses. Ce fut néanmoins sans compter l'intervention de Majkalena dont la démarche se fit féline et sûre ; elle s'approcha de lui sans ciller, la garce, la bouche carmin tordue par le désir et la provocation, ses rétines satinées croisant la pupille fielleuse du Gryffondor. Ce dernier pourtant téméraire se sentit blêmir malgré une hargne nouvelle ronronnant contre son sein ; son instinct de survie s'était éveillé, irrationnel, incohérent, mais bien présent. Ne pas la laisser s'approcher ni s'adonner à quelques frôlements malvenus. Alors Lysander qui s'évertua à demeurer stoïque se vit néanmoins reculer. Un pas, puis deux. Acculé contre un mur, le regard pugnace et violent à l'instar de ses lèvres agressives. « Va te faire foutre Majka, j'ai pas le temps de jouer. » Et cet espoir de la détourner de lui par quelques insultes incisives vint s'éteindre alors qu'elle avançait la main.

A la croisée de leurs rétines, le jeune homme put lire tout l'intérêt qu'elle miroitait à son encontre. A moins qu'il ne put s'agir là que d'une curiosité mal placée, comme elle violait sa pupille pour y sonder son âme. Il vint frémir, de dégoût et d'envie. Cette exécration du désir pourtant éveillé en son corps récalcitrant insufflait en lui ce sentiment de malaise ; souffle court, mâchoire crispées, crocs prêts à être dévoilés. Et dans ses souvenirs abjects, la vision de cette sombre marâtre tendant sa main vers lui, frôlant avec concupiscence le bouton de son jean délavé. « Dégage, salope. » Il grogne, fustige, se débat intérieurement. Ne peut se défendre que par des mots destructeurs et un réflexe odieux ; il n'y a pourtant qu'ainsi qu'il pense les tenir éloignées... Cette crainte pourtant s'insuffle en son cœur répugné tandis que la belle cherche ses lèvres des siennes, assoiffées de baisers et de provocation. Et Lysander de la repousser d'une main virulente, avide de reconquérir son espace et d'y imposer sa distance. Il ne pense pas, pourtant, les palabres aiguisées qu'il a plantées dans la chair de la jeune fille. Sait pertinemment qu'il a parlé sous le joug de ses souvenirs honteux invoquant une réaction d'auto-défense. Il ne peut hélas se résoudre à la laisser l'embaumer de sa sensualité qu'il craint et abhorre. Pauvre martyr, dont le visage blême écrit les traits du malaise  et des tourments.

Enfin la demoiselle tourna les talons et laissa à Lysander tout son aise afin de respirer à nouveau. Posté là, atone contre le mur, il jugulait sa souffrance comme il la mitraillait de ses yeux noirs, entre courroux et douleur, dévisageant la vipère avec la force de la hargne. « Tu ne partages pas ? » Quelques secondes silencieuses pour se remettre, et le jeune homme enfin daigna répondre non sans prendre la porte de sortie à grands pas. « J'ai droit à des dédommagements intéressants si je la ramène à son propriétaire. Qu'est-ce que t'as à m'offrir toi, à part une séance de baise entre deux portes. » La réplique, acerbe, suintait d'avantage la pugnacité et le dégoût plutôt que la volupté qui dut dès lors s'instaurer.


Dernière édition par Lysander Gainsborough le Jeu 28 Aoû - 11:51, édité 2 fois
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Message Sujet: Re: show me what are you hiding - lysalena   show me what are you hiding - lysalena Icon_minitimeDim 24 Aoû - 19:47

La moindre des choses qu'on pouvait dire c'est que t'étais certainement un fille étrange. Une fille qui aimait en brûlant les deux bouts du bâton, qui se foutait en feu, qui aimait se faire malmener probablement autant qu'elle aimait se faire repousser. Se faire dire oui, c'était trop facile, trop ennuyant. Et depuis ta naissance, on te disait toujours oui, sans comprendre que tu voulais entendre non, pour demander encore, pour supplier et te tordre jusqu'à ce qu'on dise oui. Il fallait pourtant un combat, des obstacles pour ne pas couler trop facilement dans la vie sans véritablement y goûter. Pas difficile de savoir pourquoi Lysander avait attiré ton attention plus que les autres et pourquoi tu revenais le voir, encore et encore. Même si, techniquement, c'était lui qui était venu, n'ayant maintenant en tête que l'envie de partir alors que tu voulais le retenir de tout ton être. Reste jouer, Lys, je ne te ferais pas de mal, je te le promet. Lorsque tu t'étais approchée, il avait fuit, comme toujours. Ça te faisait sourire et sa réplique acerbe sonnait presque comme des paroles d'amour à tes oreilles. Tu n'avais jamais rien eut d'autres de toutes façons, que des compliments et des insultes. Pas de paroles douces, gentilles ou encore amicales. Personne ne tombait amoureux de sa poupée de porcelaine, de toutes façons. « Va te faire foutre Majka, j'ai pas le temps de jouer. » Argumentait-il alors que tu lui offrait ta petite moue boudeuse pendant quelques instant, reprenant ensuite ton sourire comme s'il ne t'avais jamais repoussé, comme si tu avais la moindre infime chance.

Vos yeux s’imbriquaient alors que ta main s'était relevée. T'aimais ses prunelles aussi sombres que le reste, t'aimais ce que tu croyais y voir, cette sauvagerie, cette brusquerie, cette protection qu'il irriguait autour de sa personne. Tu aurais voulu savoir ce qu'il cachait, parce qu'avec un regard comme le sien, il ne pouvait pas être blanc comme neige. Il y avait trop d'ombre en lui pour ça, cette ombre qui le dégustait doucement et que rendait ce gryffondor bien atypique a tes yeux de serpent. Un tremblement parcourait le jeune homme à votre faible contact, sans véritablement connaître la raison, c'était tout de même suffisant pour t’enivrer. « Dégage, salope. » Jappait-il, tentant de te faire fuir par la violence de ses mots, mais sa rage t'attire, sale masochiste. Tu restes là, à chercher ses lèvres qu'il ne te laissera pas trouver. Et ce baiser qu'il ne te donne pas  n'en reste pas des moins intenses alors que ton ventre se tord en promettant de ne jamais se dénouer. Sa main te repousses, coupant ton souffle au passage alors que tes yeux noirs et froids regardent le jeune homme. Tu ne comprends même pas pourquoi tu es comme ça, parce que t'as trop eut si facilement ? Tu sais qu'il ne veut pas, qu'il t'as dit non, que tu devrais te faire une raison. T'y arrives pas. T'as envie de t'approcher de nouveau, qu'il te repousse plus fort, qu'il pose sa main sur ton ventre et te jette vers l'arrière si fort que ton pauvre corps s'en trouvera amoché et que toi, t'aura l'impression de vivre un peu. Tu n'est même pas offusquée, tu veux que ça se reproduise. Et tu luttes pourtant pour ne pas t'approcher encore et coller ton ventre au sien en le coinçant contre le mur derrière lui. Le truc, c'est que t'as peur de la perdre définitivement. T'as peur d'aller trop loin un jour et qu'il ne te le pardonne pas.

Tu lui fait donc dos pour chasser ses envies qui brûlent sous ton nombril. Tentais de refroidir ta peau bouillante en t’assoyant sur le marbre entourant le bain. Son whisky t'intéresse, mais ça non plus, il n'est pas près de te le donner. Lysander te dis toujours non, mais tu redemandes encore, tu augmente la mise, cherchant à le connaître au travers des tes frasques. Savoir ce qu'il aime, ce qu'il déteste, ce qui le refroidit et ce qui l'enflamme. Mais Lysander est très difficile à lire et tu ne peut même pas poser tes mains sur lui pour tenter de le connaître à son insu. Son départ imminent fait que tu te relèves, pointant ta baguette contre la porte qui se ferme derrière lui. Tu ne veux pas qu'il parte, ce serait trop court comme entretient. Tu n'as même pas proposé de lui offrir quoi que ce soit en échange que déjà, il dit non. « J'ai droit à des dédommagements intéressants si je la ramène à son propriétaire. Qu'est-ce que t'as à m'offrir toi, à part une séance de baise entre deux portes. » C'est vrai que c'est presque que la seule chose que t'as à lui offrir, pauvre petite fille. Qu'est-ce que les hommes veulent d'autres de toutes façons ? De l'argent, du pouvoir ? Tu pince doucement tes lèvres ensembles, t'avançant doucement vers lui, sans le brusquer, sans dépasser ses limites. T'y vas tout en douceur avec la bête sauvage que tu as devant toi.

«Tu me fais goûter à ton whisky et je te fais goûter à mon secret. » Lui proposes-tu en un doux sourire, espérant au moins piquer sa curiosité. Tu t'approches encore un peu, tentant de rester à une distance convenable, même si tu as beaucoup de mal, son corps ne faisant qu'appeler le tiens dans son refus. Et tu ne peux qu'imaginer comme tu pourrais être bien entre ses bras qu'il te refuse alors que te regard glisse sur ceux-ci avant de ne retrouver son visage. « T'as surement un rêve fou comme tout le monde non ? Aller quelque part, tuer quelqu'un, avoir quelque chose de rare, un truc du genre ? Dis-moi et j'pourrais le réaliser. » Lui demandes tu, tentais de le convaincre comme tu le fait rarement. Habituellement les gens te font confiance dans le moindre effort, seulement en voyant ton doux sourire, mais avec Lysander, rien n'est habituel.
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Message Sujet: Re: show me what are you hiding - lysalena   show me what are you hiding - lysalena Icon_minitimeDim 24 Aoû - 21:16

Il s'apaise à mesure que ses pas le mènent vers la porte, unique issue lui permettant de fuir son affadissement. Sent ses poumons jusque là contrits se détendre et happer goulûment l'oxygène alors raréfié. Et ce frémissement qui mord son échine ne s'impose que comme une dernière vague d'instinct de survie, bref et discret, mais ô combien salvateur. Lysander pourtant ne se qualifie ni de couard ni même de timoré ; s'il fuit, c'est pour mieux éviter que sa main ne frappe au hasard à défaut de pouvoir mordre. Car le jeune homme n'a su se forger comme dernier plastron que la violence et la rebuffade agressive, ne pouvant décemment pas mettre de mots sur son malaise. Si son secret venait à se savoir, il ne serait guère à exclure de voir sa vie sociale s'effondrer ; lui qui abjure pourtant l'inceste, le vomit et l'exècre, se sent à la fois coupable et honteux d'en avoir été la victime. Pourtant lorsque sa main se lève sur la poignée, c'est une porte qui se referme et attise son irritation ; Lysander se tourne alors, braque sa pupille acérée sur une Majkalena joueuse, et à défaut de s'en trouver inquiet il s'en retrouve surtout contrarié. La demoiselle alors éloignée ne représente plus une menace, bien que le trouble subsiste. Le Gryffondor s'est par ailleurs construit au fil du temps une personnalité assez brute, polie à l'acide, pour qu'il ne se laisse guère marcher sur les pieds ; si son ventre se tord de crainte et de hargne, son cerveau écoute d'avantage son ego que sa lucidité.

Alors le jeune homme dégoise quelques palabres acerbes ; elles perlent à sa lippe tel un venin de connivence. Chacun s'envenime et attend patiemment ; c'est à qui s'étouffera le premier. Hélas pour Lysander, Majkalena mène pour l'instant la bataille, car tandis qu'il parle avec défiance, la demoiselle s'avance à nouveau. Le jeune homme la toise et la fustige de ses prunelles assassines, lui ordonne silencieusement de ne pas s'approcher d'avantage tandis que son corps tout entier se raidit et frissonne. Il s'empoisonne de lui-même, injecte jusqu'à la lie ce venin pour mieux servir son égo, mais Lysander le sait : il serait bien plus sain de quitter les lieux plutôt que de lui faire face pour une histoire de fierté.

Foutaises. Le gamin nie sa peur, brandit son courage. Par le prisme de sa pupille dégoûtée il s'érige en mauvais garçon, crache des insultes, lance des oeillades mauvaises. Mais frémit de l'intérieur. Ah, si elle savait. Et ces lèvres carmin qui s'étirent en un pincement jouissif appellent à la lascivité qu'il abhorre. Lysander alors soupire et roule ses yeux noirs vers le plafond ; parce qu'il préfère, cette fois-ci, feindre la lassitude plutôt que de reculer face à elle. « Tu me fais goûter à ton whisky et je te fais goûter à mon secret. » Enfin la diablesse s'arrête mais perle à ses lèvres des palabres intrigant le jeune homme ; ce dernier plisse légèrement les yeux et barre son front blanc d'un trait lourd et sceptique. Il cherche l'entourloupe, quitte à fouiller la pupille malicieuse de la vipère. Mais son scepticisme se brise dès lors qu'il la voit avancer encore ; Lysander se déconcentre et se focalise sur son instinct de survie. Pourtant, le né-moldu ne cille pas et se refuse à reculer encore. Principes de la rue : ou tu bouffes, ou tu te fais bouffer. « T'as surement un rêve fou comme tout le monde non ? Aller quelque part, tuer quelqu'un, avoir quelque chose de rare, un truc du genre ? Dis-moi et j'pourrais le réaliser. » Cette fois les paroles de Majkalena l'interpellent réellement et annihilent de moitié sa méfiance. « Tu braderais ton secret contre une gorgée de whisky ? Il doit pas être bien précieux. » La voix suave du brun ténébreux se meurt entre les murs froids de la salle de bain tandis qu'il considère, mutique, la proposition de la vipère.

Ah un rêve, pour sûr il en a un. Dissimulé là dans son silence énigmatique sans oser y apposer de mots. A l'heure où ses comparses rêvent d'argent, d'amour ou de popularité, Lysander n'aspire qu'à une chose. « Tu peux me faire rattraper mon temps de perdu ? » siffle-t-il, un peu acide, un peu désabusé, à l'encontre de la jeune fille. « Du genre, gommer mon enfance merdique dans les quartiers crasseux de Londres et m'offrir une meilleure option ? Tu peux le faire ça ? » Lysander n'élève pas la voix, il murmure au contraire comme son timbre se fait suave et bas. Pourtant chacun de ses mots se drape d'une funeste aigreur tandis qu'il se livre en filigrane. Chose qu'il n'a jamais faite et pourtant, ce soir voilà qu'il se laisse aller. L'irritation, la hargne, la crainte, le désir mutilé, le malaise et la culpabilité. Imbroglio de sentiments qui le font cracher sa rancune sur la pauvre vipère.
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Message Sujet: Re: show me what are you hiding - lysalena   show me what are you hiding - lysalena Icon_minitimeLun 25 Aoû - 7:10

Ton secret n'est pas de ceux qui tu veux emporter dans ta tombe. Au contraire, tu meurs d'envie de le partager, même si t'as soeur t'as interdit de le faire. T'as envie de désobéir, de ne pas être une bonne fille. Tu sais pas si c'est ses beaux yeux bruns qui t’ensorcellent de la sorte. mais t'as envie de mettre un peu de ta confiance en ce jeune homme si sauvage. À défaut de pouvoir le charmer de tes mains sur sa peau pâle, peut-être que lui insuffler quelques douces images pourra lui faire abattre doucement ses défenses. Tu ne savais même pas pourquoi tu t'acharnais de la sorte à ce sorcier don tu ne connaissais que le regard dégoûté et les paroles acerbes. Peut-être que t'avais simplement envie qu'il ne te rejette pas entièrement, rien qu'une fois s'il le fallait, rien qu'un moment. Qu'il sache que tu n'étais pas qu'une catin au lèvres écarlates qui sautait sur tout ce qui avait des yeux ténébreux. Peut-être était-il des ses jeunes hommes pire que la nicotine, qui, à peine coulaient-ils dans vos veines que déjà, ils prenaient toute la place. Tu ne te l'expliquais pas, mais tu étais encore là, ce soir, à tenter de le convaincre que tu en valais peut-être la peine. « Tu braderais ton secret contre une gorgée de whisky ? Il doit pas être bien précieux. » Fit-il suavement tandis que tes yeux s’emplissent d'exaspération face à sa réplique. Tu ne comptais premièrement pas te contenter d'une gorgée et puis comment dire, tu adorais le whisky. C'était ton alcool préféré, mélangé avec un peu de miel, tu étais comblée. Tu roulais tes yeux avant de ne préciser, redonnant de la valeur à ton secret. « Je meurs d'envie de le dire à tout le monde, mais j'ai pas le droit... » Ajoutes-tu pour piquer encore d'avantage sa curiosité, sentant dans son regard qu'il n'est pas indifférent à tes mystères. Et toi, tu trépigne d'envie de lui montrer.

Il faut pourtant d'abord que tu connaisse mieux le jeune homme, que tu sache ce qui lui fera plaisir et ce qui le blessera et tu ne peux pas te permettre de fouiller dans sa tête pour se faire. « Tu peux me faire rattraper mon temps de perdu ? » Demande-t-il comme si t'étais la fée marraine. Non, malheureusement, tu ne pouvais pas allonger sa vie, ni changer de trucs dans le passé. Enfin, avec une potion, tu pourrait peut-être lui donner quelques jours de plus et avec un retourneur de temps vous pourriez vous amuser à défier le temps et l'univers, chambouler vos vies tour à tour. Tu serais prête à le faire, si tu avais la promesse de ne pas être seule dans l'aventure, d'avoir un ami, un complice, un allié, quelqu'un, lui, à tes côtés. Il n'était pourtant pas question de refaire vos vies ce soir, juste de lui vendre un peu d'illusions en échange de liquide enivrant. « Du genre, gommer mon enfance merdique dans les quartiers crasseux de Londres et m'offrir une meilleure option ? Tu peux le faire ça ? » Il semble se calmer, malgré la douleur que tu ressens dans sa voix alors qu'il se dévoile en brides. Tu ne t'y attendait pas. Tu ne connais pas son enfance merdique, mais tu peux certainement lui donner mieux, mieux encore que ce toi-même t'as eux. Ce que t'aurais voulu avoir.

« Absolument. » Répond-tu dans un petit sourire. Ta main se tend doucement vers lui, inoffensive et dépourvue de toutes effluves luxurieuses. Une main tendue pour l'entraîner dans ton aventure. « Tu dois me donner ta main, ça ne fera pas mal. » Lui promets-tu, un sourire sincère envahissant tes lèvres devant son hésitation. Tu n'as aucune raison de vouloir lui faire du mal, pas comme tu en avais une avec Seraphina. Tu attend que sa main se pose contre la tienne, puis tu la serre en fermant les yeux. Vous partez, dans le noir, l'espace d'un moment. Tu fronces tes sourcils et tu tentes de l'entraîner avec toi, mais tu n'y arrives pas. Comme tu as l'air idiote là. Tu ouvres de nouveau tes yeux, quelques peu honteuses de ne vous avoir donner que quelques secondes de vide, de néant et de noir à tous les deux. La honte couvre ton regard alors que tu croise de nouveau celui du jeune homme. Ta respiration est raccourcis et ton énergie t'as quitté de moitié, mais tu es bien décidé à lui montrer. « A... Attend... Ça fonctionne pas... du premier coup... » Souffles-tu dans l'angoisse alors que tu fermes tes yeux de nouveau.

Tu réussis à l'entraîner, mais tu sais que ce sera bref. Il est de nouveau petit, Lysander. Il a trois ans peut-être et il court avec tes cousins dans les champs suédois vers votre belle et accueillante maison. Ta mère vous ouvre la porte alors que vous entrez dans la maison encore plus belle que ne l'est la tienne. Plus grande, plus lumineuse. Et ta mère est plus souriante, ton père est assis au salon et vous allez le retrouver, vous allez vous emmitoufler sur le sofa avec lui et il ouvre un livre pour vous raconter une histoire près du feu. Maman arrive avec des chocolats chauds et dépose un baiser sur le front de Lysander. Tu lui souris, petite Majka pas plus vieille que lui, puis tout part.  

Tes jambes se dérobent sous toi dans des tremblement alors que tu t'accroches à Lysander bien malgré toi. Tu espères simplement qu'il ne te lancera pas jusqu'à l'autre bout de la pièce. Ça n'as rien d’enjôleur, seulement s'il te lâche, tu t'effondres sur le sol. Tes sourcils sont froncés devant ton mal de tête incroyable alors que tu étouffes tes cris de douleur. Merde comme tu t'en veux de ne pas être meilleure, de ne pas pouvoir faire mieux.

« P...Pardon... Lys... » Le souffles-tu difficilement pour t'excuser non seulement de ta faiblesse, mais de tes mains empoignés à lui comme si ta vie en dépendait. Et le pire, c'est qu'il est peut-être complètement indifférent. Toi qui voulais simplement lui faire plaisir, à défaut de t'oublier un quart de secondes.
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Message Sujet: Re: show me what are you hiding - lysalena   show me what are you hiding - lysalena Icon_minitimeMar 26 Aoû - 0:44

Ce sont des foutaises qui s'échappent des lèvres purpurines de la vipère, le jeune homme s'en persuade et n'en démord pas. Eux qui passèrent leur temps à s'engoncer dans les marasmes du jeu, à se chercher et s'éviter, ne peuvent décemment pas se montrer sincères l'un envers l'autre. Alors, lorsque la jolie brunette s'acharne à marteler son envie de miauler son secret et de le partager, Lysander doute et lève derechef ses yeux noisette au plafond. Il y a pourtant chez la brunette ce quelque chose de perturbant qui l'attire et le dégoûte à la fois, une dangerosité postiche, un semblant d'excitation aiguisant son adrénaline. Car le jeune homme, bien que troublé par la beauté féminine, se meurt chaque jour un peu plus de cette souffrance qui le conditionne et l'accable, désireux de passer outre et de mener une vie normale. Majkalena suinte ces charmes sales et infâmes, elle embaume la pièce d'effluves érotiques qui le rendent nauséeux et qui pourtant le stimulent. Elle tâtonne, vacille, se heurte à ce mur froid aux grands yeux sombres puis recommence, inlassablement. Il subsiste en elle cette même auto-mutilation de l'âme que Lysander arbore malgré lui ; les deux jeunes gens semblent s'accommoder des géhennes et, aveugles, tombent volontiers dans les ténèbres sans qu'aucun ne puisse allumer la lumière.

Elle, est dangereuse pourtant. Il ne désire guère rester en tête-à-tête avec la vipère, craint son impudicité comme il appréhende de nouvelles propositions lascives. Car la demoiselle a flairé sa faiblesse, Lysander le sait bien qu'il s'en défend. Et pourtant la voilà qui se meut soudain sans faire chalouper ses hanches, dans une extrême candeur, alors qu'elle semble lui proposer son aide.  « Absolument. Tu dois me donner ta main, ça ne fera pas mal. » « Tu rêves. » siffle-t-il non sans étouffer un rire jaune tandis qu'il toise, mauvais, cette main tendue faite pour séduire et caresser. L'infini demeure et s'étiole au creux de son indécision ; Lysander considère la proposition, détaille le visage de Majkalena et fouille en ses yeux crénelés de vices le démon qui s'y cache. Est-il trop intrigué ou pense-t-il y déceler un semblant de sincérité, ne serait-ce que pour leurs instants complices échangés de façon éphémère par instant, dans tous les cas le Gryffondor finit par céder et lui tend la main. Mais cette oeillade qu'il lui lance, revêche et froide, la menace de réprimandes s'il s'agit là d'une entourloupe.

Ainsi ferme-t-il les yeux, semi confiant, puis c'est le chaos qui s'offre à lui. La tentative a échoué, au grand dam de l'instigatrice qui babille quelques excuses sous le regard suspicieux du garçon. « A... Attend... Ça fonctionne pas... du premier coup... » « A d'autres. » Il doute et pourtant demeure face à elle, ce rictus railleur en coin de lippes, persuadé pouvoir assister à la révélation du plus grand mensonge de la manipulatrice. Aurait-elle inventé toute une histoire abracadabrantesque seulement dans l'espoir de pétrir et caresser ses mains ? Si tel est le cas, alors Lysander ne peut lui ôter la ruse et la détermination, autant de qualités plaisantes bien que leurs fins lui soient désagréables. Néanmoins le Gryffondor n'a pas le temps de rompre le contact physique qu'il se sent partir.

Une enfance heureuse glanée de rires et de tendresse, et c'est la vue de parents aimants qui s'offre à lui. Plus de bicoque sordide ni de père absent pour cause de séjour en prison, Lysander n'entrevoit là qu'une enfance qu'il ne put jamais avoir. Et face à cette scène fantasmée, c'est un vent de mélancolie et de déception qui s'insuffle en lui ; toucher du bout des doigts son idéal de vie caduc sans pouvoir en profiter, quelle accablante cruauté. Alors lorsqu'il rouvre les yeux, c'est à la fois perturbé et choqué qu'il toise la pauvre quidam accrochée à lui. Majkalena le toise de ses grands yeux émoussés, ses bras s'accrochent au garçon puisque ses jambes cotonneuses ne daignent plus la porter. « Tu es légilimens. » Il murmure, ébranlé, cette vérité qui l'effraie. La perspective de savoir son cerveau et ses souvenirs transgressés le déconcerte et le rend confus, tandis qu'il se saisit dans une violente tendresse les poignets de la jeune fille. Ses yeux plantés dans les siens, il la fustige de ce revolver que sont ces rétines. Et cette peur, ronronnant en son sein, se mue en une hargne acide. « Ne refais jamais ça. NE REFAIS JAMAIS CA ! » Lui qui parle habituellement d'une voix basse et grave, s'adresse à Majkalena d'un ton inusité ; il lève la voix et l'accable sans qu'elle ne puisse y faire grand chose. Pauvre hère qui ne voulut jamais que l'aider. Le jeune homme a la trouille. La peur qu'elle ne dévore son cerveau et ses souvenirs avec. Qu'elle ne déloge cette honte et ces images dégueulasses d'une mère se glissant dans le lit de son fils. « Jamais. Fuck off. » Il a parlé avec cette voix éraillée, de celles qui s'époumonent de chagrin sans jamais le montrer vraiment.

Enfin il la lâche, tant pis si elle se laisse choir. Troublé par cette vision rassurante et cette vérité terrifiante, le jeune homme va pour partir et demeure pourtant. Il tourne en rond, le fauve. A cette envie de s'abreuver d'un peu plus de bonheur qu'il ne put jamais avoir, et ce désir de la fuir.

C'en est trop, ses pensées le déciment. Ainsi finit-il par s'asseoir par terre, passe une main nerveuse de ses cheveux épars quand l'autre s'approprie la bouteille dans son sac. Une gorgée, puis deux, puis trois. Son gosier brûle autant que sa lucidité ; pourvu qu'il l'étouffe, cette salope. Qu'il oublie cette crainte, cette honte et ses désirs. Le Gryffondor se glisse malgré lui dans la fange de l'alcoolisme et ne semble pas même s'en rendre compte. Puis, après de longues secondes silencieuses, il porte enfin son regard dépité sur la Serpentarde frémissante. Sa fragilité le touche, il n'en n'oublie pas qu'elle est dangereuse. Lui tend la bouteille de whisky et l'invite à y poser les lèvres. « Un secret pour une gorgée de whisky. Puis c'est bon pour ce que t'as. » Bien qu'il impose une distance qui ne saurait être rompue, sous peine de subir son regard pénétrant.
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Message Sujet: Re: show me what are you hiding - lysalena   show me what are you hiding - lysalena Icon_minitimeMar 26 Aoû - 6:39

Tu n'as jamais compris grand choses aux humains, mais il semble qu'avec Lysander ce soit pire, ce soit décuplé. Tu n'essaie même plus de t'expliquer ce jeune homme aussi contradictoire que séduisant. Aussi sauvage qu'invitant. Alors que tu lui avait doucement demandé sa main, sa réponse ne t'avais même pas vexée. C'était presque une habitude avec lui. Comme si le toucher de ta main pouvait lui transmettre ta douce folie et qu'il ne voulait pas en être infectée. Qu'est-ce qu'il risquait à mettre sa main dans la tienne, un peu de chaleur, une caresse, une douleur, il ne la perdrait certainement pas. « Tu rêves. » Non, c'est lui qui vas rêver. Tu le regarde, sans bouger, laissant ta main ouverte devant lui. Tu attends qu'il change d'idée, parce que tu n'est pas encore assez douée pour entrer dans l'esprit des gens sans un contact physique. D'ailleurs, il est le premier à qui tu le fais, si on ne comptes pas Seraphina. Ce n'est pas comme s'il pouvait être effrayer de ton contact à cause de ton don, il ne le savait pas encore. Tu attends qu'il trouver son refus ridicule, qu'il pèse ce qu'il avait à y perdre et à y gagner. Il t'avais dit non pour mieux te saisir la main au final. Non sans qu'un courant électrique transperce ta paume, par que les contacts avec sa peau à lui étaient si rares qu'il ne pouvaient qu'en être intense, surtout lorsque c'était lui qui mettait sa main dans la tienne.

Mais ça ne fonctionne pas et ça t'effraie. T'as peur de ne pas y arriver, de perdre la face devant lui, qu'il croit que ce n'était que pour un contact avec lui, tu n'es pourtant pas si désespérée. « A d'autres. » Te fait-il rager alors que tu te reconcentre déjà. Tu es trop entêtée pour laisser tomber et c'est cette rage de réussite qui te permet de l'entraîné dans ce rêve éveillé l'espace d'un poignée de secondes. Lorsque vous revenez à la vie, tu es mal en point. Et tu t'accroches à lui avec cet air désolé de violer le temple qu'il s'est érigé comme corps. « Tu es légilimens. » Murmure-t-il, encore troublé alors que tu te contente de hocher doucement de ta tête en signe positif. Il prend tes poignets d'une façon qu'il t'es difficile de saisir, tu ne comprend pas ce qui lui prend de te toucher ainsi. Est-ce que ses doigts ne s’enflamment pas comme s'ils étaient ceux  d'un vampire sur ta peau d'argent ? Il accroche ses yeux au tien et malgré ton corps fragile, ton regard soutiens le sien dans l'incompréhension et la surprise. Qu'à tu donc fait, Majkalena ? Est-ce qu'il vas te battre lui aussi, comme ton cousin ? Ton coeur se serre et injecte l'adrénaline qui coule dans tout ton corps alors qu'il hausse le ton sur toi. Que, quelque part, tu es pétrifiée tout en étant vidée de tes forces. La peur et ses mains te permettent encore de tenir debout. « Ne refais jamais ça. NE REFAIS JAMAIS CA ! » Te crache-t-il alors que la colère s'éprend de son visage, que, quelque part, il te fait peur. Tu n'oses rien faire, ni détourner ton regard, ni retirer tes mains, ne te reculer et même, tu respires difficile, comme si tu n'en avais pas le droit. « Jamais. Fuck off. » La peur se calme en toi alors que dans sa fois, il y a quelque chose de triste qui te fait réaliser à quel point ton don est inutile. Il ne fait que donner des illusions, mais quelque part, n'est-ce pas ce dont nous avons tous besoin. Que seraient nos nuits si elles étaient à jamais dénudées de rêves, nous permettant de faire la paix avec les erreurs de nos jours passés. Lorsqu'il te lâches, tu es toute aussi perturbée que lui, tu recules de tes jambes tremblantes et tu t'éloignes vers le bain où tu retrouves le sol, ton regard perdu posé sur le jeune homme encore debout devant toi, convaincue qu'il partira dans la seconde.

Il n'en est rien, il retrouves également le sol et tu n'y comprend rien. Ne te déteste-il pas ? Pourquoi est-ce qu'il reste ? Lysander est véritablement l'être le plus complexe et incompréhensible que tu connaisse, le plus fascinant et touchant aussi, quelque part. Il passe une main dans ses cheveux, pour s'empare de sa bouteille. Tu n'oses même pas lui en demander. Après tout, il semble avoir détesté ce que tu lui as montré. Tu ne l'as pas mérité, tu n'es pas assez douée. Et tu entends la voix de ta mère te dire que tu ne dois pas t'en faire pour lui, que t'es meilleure que lui, que c'est lui l'idiot, mais tu n'es pas certaine que cette voix fantomatique a raison cette fois. Il bois alors que ton regard le quitte, que tu frottes doucement tes bras emplis de frissons. Tu ne comptes pas sur lui porte te serrer dans ses bras, pour te faire aller mieux. Personne ne le fera, personne ne l'as jamais fait. Tu as apprise toute seule à te consoler après t'être vidée de toutes des larmes. Mais tu ne pleurera certainement pas devant lui, même si le goût acide du rejet remonte dans ta gorge, empiré par sa présence persistante. « Un secret pour une gorgée de whisky. Puis c'est bon pour ce que t'as. » Fait-il finalement alors que tes yeux le mirent de nouveau, te tendant la bouteille que tu regardes sauvagement,  cruel inversement de rôle. Tu tends lentement ta main tremblante, sans t'approcher de lui pour autant. Au moins, maintenant il a la paix, tu es tranquille et ne tente plus d'entrer dans ses bataillons. Tes doigts agrippent à la lourde bouteille que t'appuie premièrement sur tes genoux repliés, avant de ne finalement la lever pour boire une gorgée suffisamment grosse, brûlant ta gorge alors qu'elle passe et que tu soupires doucement. Une autre, une autre pour assommer ton mal de tête, puis une troisième pour être certaine qu'indirectement, tes lèvres on touchées celle de Lys. Tu lui tend de nouveau la bouteille, essuyant ta bouche du revers de ta main à défaut de n'y passer la langue pour aspirer le liquide y restant. Tu reporte tes mains sur tes bras déjà moins froid grâce au Whisky, ta tête se posant doucement sur le rebord du bain alors que tu soupires, tes yeux se fermant un moment avant de ne se poser de nouveau sur le gryffon.

« Je ne le referais plus Lys... Je vous juste... » Lui faire plaisir ? Peut-être, mais tes mieux, aussi ridicules les penses-tu, se meurent dans ta gorge. Tu ne sais même pas pourquoi tu voulais lui faire plaisir, tu ne savais même pas pourquoi tu voulais à ce point que ce type t'aimes bien. Probablement du pur masochiste que de demander de l'amour à quelqu'un qui nous rejette continuellement. Dépendance affective. Viens ici que je te repousses dès que t'approches, connasse.
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Message Sujet: Re: show me what are you hiding - lysalena   show me what are you hiding - lysalena Icon_minitimeMar 26 Aoû - 16:03

Le silence demeure, et l'accalmie s'impose. Les deux quidams s'apaisent au son du goulot apposés sur leurs lèvres ; si la distance imposée les sépare, les bienfaits de l'alcool sur leurs âmes ravagées les rapprochent. Lysander ne se targue pas, pourtant, d'avoir saisi la fragilité de Majkalena. Il ignore ses doutes et son histoire, ne voit en elle que les dangereux reflets de la tentation et cette personnalité pugnace qui, dans le fond, ne lui déplaît pas. C'est qu'il les aime fortes et vindicatives, combatives mais douces. Tout le contraire de sa matriarche qu'il n'entrevit toujours que comme une loque atone et bonne à rien, engoncée dans sa crasse et sa connerie. Il les aime belles et fines également ; et c'est là probablement une marque de goujaterie dissimulée quand en vérité Lysander s'éloigne de la figure maternelle qui s'avérait ronde et disgracieuse. Le Gryffondor ne recherche finalement que l'antipode de la marâtre sans véritablement la trouver puisqu'il se confronte à des peurs et un dégoût enfouis contre son sein. La vipère lui semble pourtant affaiblie en l'instant ; elle ne pipe mot ni même ne jubile. Elle aurait pu cracher son fiel ou se gargariser d'avoir enfin droit à sa bouteille, peut-être même aurait-elle pu tenter un autre rapprochement mesquin au vu de l'abattement du garçon. Il n'en est rien cependant, et c'est ainsi qu'ils demeurent. Silencieux et vides. Et, quand elle ouvre enfin la bouche, ce sont des excuses qui perlent à ses lèvres purpurines.

Lysander les écoute à peine et les considère pourtant. Ces faux-fuyants demeurent trop sincères pour qu'il ne les contourne, cependant le garçon n'est guère friand du sentimentalisme. A trop sceller son cœur pour s'endurcir, il a anesthésié ses plaintes et l'empathie pour autrui : son palpitant est aussi cuirassé que son blouson de cuir élimé. « Je suppose... » Lysander inspire une bouffée d'air comme il cherche ses mots. Le garçon n'a rien d'un mauvais bougre pourtant ; peu fréquentable certes, mais pourvu d'une conscience qui parfois ce manifeste. Alors et en l'instant, il s'en veut d'avoir ainsi malmené Majkalena quand elle ne décida que d'offrir son aide et son secret, juste ainsi sur un coup de tête. Etrange, lorsque l'on connaît la complicité faussée des deux jeunes gens. « ...que c'est ma faute. J'ai mal réagi, j'suis juste impulsif. J'ai du mal à me contenir et j'aime pas... » Il pose derechef ses grands yeux sombres sur la demoiselle, la dévisage un instant comme il l'envisage. C'est qu'il n'a guère l'habitude de se confier, même pour des aveux si minimes. « J'aime pas qu'on s'impose dans ma vie, dans mes pensées ou dans ma tête. Encore moins dans mes souvenirs, tu vois. » Il parle avec cette hésitation dans la voix malgré un timbre assuré. Sa façon à lui de se faire pardonner pour son impulsivité tranchante. Et comme il porte à ses lèvres une nouvelle lampée de whisky – diable que l'alcool lui fait du bien. Abject démon engloutissant ses soucis et sa lucidité – finit par questionner enfin son interlocutrice. « Pourquoi tu m'as fait ton show ? » Comprendre ainsi la révélation d'un secret ne demandant qu'à être conservé. « J'veux dire... Pourquoi à moi et pas quelqu'un d'autre ? On n'est même pas proches, tous les deux. » Cette réplique acide ne se veut pourtant ni blessante ni mesquine ; reuve en est que le brun ténébreux a parlé avec la voix de l'évidence, comme s'il put évoquer le temps gris hivernal.
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Message Sujet: Re: show me what are you hiding - lysalena   show me what are you hiding - lysalena Icon_minitimeMer 27 Aoû - 3:04

L'alcool se mélange à ton sang et te calmes, t'apaises en quelque sorte. Te noie pour mieux te libérer de ce qui t'enchaînes encore, tu rend plus fragile et plus forte à la fois, parce que ta fragilité te fait moins peur, moins mal, elle est plus facile à accepter. Tes mots n'en restent pas moins quelques peu laborieux, mais Lysander ne tiens pas rigueur de tes excuses murmurées à demi.« Je suppose... » Commence-t-il avant de ne vous plonger de nouveau dans le silence. Il cherche ses mots alors que tu scrute son visage si doux et dur à la fois. « ...que c'est ma faute. J'ai mal réagi, j'suis juste impulsif. J'ai du mal à me contenir et j'aime pas... » Continuait-il, prenait de nouveau un moment où vos regards se croisent. Te laissant le temps de réaliser que tu ne connais presque rien de ce jeune à qui tu as révélé ton secret. Est-ce qu'il pourrait s'en servir pour te faire du mal, tu en doutes gravement. Pas seulement parce qu'il est gryffondor, mais également parce qu'il ressemble trop à un loup solitaire pour venir ainsi te chercher tout bonnement des noises. « J'aime pas qu'on s'impose dans ma vie, dans mes pensées ou dans ma tête. Encore moins dans mes souvenirs, tu vois. » Tu hoches doucement de la tête, non sans que la culpabilité tourne doucement dans ton ventre, même s'il dit que c'est sa faute. Quelque part, c'est toi qui a violer son esprit, même si c'était de bonne fois. Il bois encore alors que tu jalouses le goulot contre ses lèvres, toi aussi, t'en veut un peu plus, y goûter, oublier l'heure et le bordel de ta vie. « Pourquoi tu m'as fait ton show ? » Te questionne-t-il alors que la bouteille à quitté ses lèvres. Tu arques doucement un sourcil, ne pensant pas que tu aurais à approfondir ton envie de partager ton don avec lui. De toutes façons, ça n'arriverais plus, pas vrai ? Tu continuerais de ne le faire qu'avec ta soeur étant donné cette expérience peu concluante. Tu obéirais encore à ses demandes plaignardes pour te le faire remettre sous le nez après. Parce que c'était toi le monstre, Majka. « J'veux dire... Pourquoi à moi et pas quelqu'un d'autre ? On n'est même pas proches, tous les deux. » Continue-t-il en te foutant au visage la réalité et, peut-être quelque part, tout ton pathétisme. Même si tu lui expliques, est-ce qu'il comprendra. Certainement pas et tu n'as pas envie de te dévoilé autant. Tu n'as pas assez bu et, comme il le dit, vous n'êtes même pas proches, il s'éloigne, chaque fois que tu es trop près de lui. Malgré sa réplique à la vérité acide, un doux sourire malicieux se forme à tes lèvres alors qu'une porte s'ouvre pour te servir d'échappatoire. Pourquoi est-ce que tu te présenterais sur un plateau d'argent alors qu'il lutait si férocement pour ne pas se dévoiler à toi.

« Parce que t'avais du whisky. » Tu lui souris, joueuse, fière de ta réplique sans pour autant esquisser le moindre mouvement ni éveiller ce petit démon en toi prêt à le boire, lui, tout entier et t'en saouler. « T'avais, parce qu'à ce rythme là, dans dix minutes y'en a plus. Allez, files m'en un peu si tu veux des réponses. » Lasse d'être trop loin de lui pour rien, tu t'approches un peu, tendant ta main pour qu'il te cède la bouteille. Tu ne l'attaques pas, tu attends simplement qu'il te la passe. Il t'as suffisamment rejetée ce soir pour que tu comprenne le douloureux message faisant se retourner tes entrailles. Dès que la bouteille glisse entre tes doigts, tu l'apportes à tes lèvres pour en prendre quelques gorgées, puis tu soupires, laissant l'alcool t'embrouiller encore d'avantage, faire tomber tes barrières. Une autre pour la route, puis tu poses la bouteille contre tes cuisses, fixant le vide devant toi, le vide de ta vie et de toutes ses relations plus superficielles les unes que les autres. « J'en pouvais plus de réserver mon don pour une seule et même personne, qui ne le mérites même pas, qui plus est. » Pestes-tu contre ta soeur, sans pour autant la nommer. C'est d'ailleurs pourquoi tu avais spécifié que c'était un secret. Pourtant les liens se firent dans ta tête entre lui et ton frère, ils se connaissaient forcément. Même s'ils n'étaient pas amis, certainement pas. « Tu dois me promettre de ne le dire à personne, d'accord ? » Lui murmures-tu doucement, une certaine tendresse naissant dans ta voix alors que désormais, vous n'êtes plus tout à fait étranger. Vous partagez un secret, plus dangereux encore que Lys ne pourrait se l'imaginer.
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Message Sujet: Re: show me what are you hiding - lysalena   show me what are you hiding - lysalena Icon_minitimeJeu 28 Aoû - 11:44

« Parce que t'avais du whisky. » Les mots taquins pleuvent sur leurs têtes brunes, et enfin c'est un rictus amusé qui se dévoile sur les lèvres de Lysander. Ce sourire en coin lui octroie des traits à la fois espiègles et tortueux, tandis qu'il considère les propos de Majkalena. Et ce rire, qui se meurt sur sa lippe, il jurerait l'avoir fait trop rare pour la vipère. Parce que leur jeu se résume aux faux-semblants et à la sensualité faussée, ils n'eurent jamais l'opportunité de se perdre dans des monceaux de joie qui pourtant panseraient foutrement leurs âmes. Le Gryffondor ignore cependant les démons qui la dévorent, engloutissant tout entier son cœur frelaté ; sans doute ne veut-il pas plonger dans les affres des autres afin de se protéger. Il endure suffisamment son propre mal pour ne pas trébucher allègrement au creux des ténèbres de ces autres : à chacun son problème, et que chacun ne survive. Le jeune homme peut pourtant sentir cette fébrilité qui se dégage alors de la demoiselle, elle qu'il entrevit toujours comme une prédatrice, assurée et condescendante, voilà qu'il découvre les fissures lézardant sa carapace. Il ne reviendra pas sur ce constat cependant, considère qu'elle a bien le droit de se retrancher dans ses derniers bastions. Peut-être même que cette facette de chasseresse ne le dérange pas au contraire : certes il la sent dangereuse, mais face à elle, Lysander entrevoit l'espoir de se guérir sur le coup de l'impulsivité. Par un baiser volé ou un geste anodin pour les autres mais important pour lui ; Majkalena par son audace, l'accule et le somme de réagir plutôt que de fuir. Bien que l'esquive demeure pour le moment son principal retranchement. « T'avais, parce qu'à ce rythme là, dans dix minutes y'en a plus. Allez, files m'en un peu si tu veux des réponses. » Il s'exécute sans rechigner – bien qu'il se hâte d'avaler avant une énième gorgée. Le démon de l'alcoolisme plane, insidieux, au-dessus de sa tête – car il peut comprendre la turpitude dans laquelle elle veut se noyer, elle aussi. L'alcool est un bon anti-anxiogène ; pour un peu Lysander l'érigerait comme premier remède à ses tourments.

Puis le silence reprend son cours, apaise leurs âmes échauffées mais se fait également leur ennemi. Moins leurs palabres s'élèvent, plus leurs lèvres se collent au goulot. Quand enfin la Serpentarde daigne répondre de façon évasive, elle attise quelque peu l'intérêt du garçon. Lui, n'a pas spéculé sur les raisons de cette révélation. Considère que Majkalena s'engouffrait simplement plus encore dans leur jeu afin de le provoquer et maintenir leur flamme allumée. Elle, a pourtant d'autres justifications à mener :  « J'en pouvais plus de réserver mon don pour une seule et même personne, qui ne le mérites même pas, qui plus est. » Les pupilles incandescentes de Lysander accrochent le visage opalin de la vipère tandis qu'il retient son souffle. Il ne peut que comprendre cet innommable poison étouffant le cœur et l'âme sitôt que l'on se refuse à exorciser son propre mal ; combien de fois aurait-il souhaité parler de ses tourments sans en avoir le courage. La crainte de se confronter aux autres et cette honte infâme lui broyant la conscience, ne l'autorisèrent jamais à se confier auprès de ses amis. Seul son oncle, un sorcier charismatique inspirant la confiance, pouvait se targuer d'avoir entendu les aveux de Lysander. « Tu dois me promettre de ne le dire à personne, d'accord ? » Il hausse les épaules comme pour contrecarrer la tendresse soudaine de la jeune fille. Se protéger, toujours. Et rejeter en bloc ce qui lui semble être une menace, bien qu'il souhaiterait en finir avec ce stupide réflexe d'instinct de survie. « Qu'est-ce que tu veux que j'en fasse, de ton secret ? » Extérieurement, Lysander taquine et s'indiffère. Intérieurement, c'est toute une autre trame qui se joue. Car le jeune homme peut comprendre ses doutes plus que nul autre, et ainsi ne s'amuserait pas à dévoiler ce qui lui tient à cœur. Pourtant c'est avec un sourire narquois qu'il renchérit, avide de pousser la taquinerie jusqu'au bout : « Que je le garde comme moyen de pression si jamais tu viens m'emmerder ? Ouais, j'peux faire ça. » Il a parlé avec le ton de la complicité évasive, presque discrète, mais jamais n'a insufflé quelques véritables menaces dans ses propos. Pour preuve, le Gryffondor ne s'acharne guère sur le sujet, et tend déjà sa main vers la bouteille. Ses démons l'appellent, le somment de s'abreuver et de noyer son cerveau dans les brumes nébuleuses d'un grand rien. « File. » qu'il souffle de sa voix suave afin de récupérer son dû et d'y boire à grandes lampées. Diable que la chaleur de l'alcool le rassure et le berce. Et tandis qu'il lève à hauteur de son regard la bouteille déjà bien entamée, le jeune homme soupire déjà de lassitude. « J'crois que je peux mettre mon super vinyle là où j'pense. » dégoise-t-il un peu blasé de laisser s'échapper ainsi sa compensation, sans pour autant s'en retrouver lésé ni même amer. Car le whisky est à lui seul un sacré bon dédommagement.
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Message Sujet: Re: show me what are you hiding - lysalena   show me what are you hiding - lysalena Icon_minitimeVen 29 Aoû - 3:48

L'évolution est soudaine, mais non moins réelle. L'alcool que vous avalez comme des verres d'eau en sortant d'un désert y est sans doutes pour quelque chose. Une excuse pour une intimité nouvelle qui se formait alors que les principaux intéressés n'étaient peut-être pas prêts à l'accepter si brutalement, comme si on leur avait imposé. Tu t'enfonçais dans les sables mouvants avec cette téméraire excitation qui t'avais forgée. T'aimais pas les mauvais garçons, Majka, t'aimais le mauvais garçon, toujours le mauvais dans la bande. Celui qu'il fallait pas aimer et tu niais tout, d'ailleurs. Pourtant c'était là, dans ton ventre et ton sang. Il fallait que tu t'amourache de celui qui ne voulait pas de toi, du moins, pas entièrement. De celui qui faisait cinq pas derrière chaque fois que t'osais aller de l'avant, qu'il en profitait même un peu avant de faire comme si ce n'était pas vrai. Masochiste jusqu'au bout, à croire que tu n'aimais pas être aimée en retour dans une relation simple et douce qui deviendrait rapidement quotidienne. Tu voulais du feu, qui brûlait, tout, toujours, surtout ta gorge alors que tu lui quémandait d'autre alcool avec ce sourire espiègle qui ne partait plus. Il avale la gorgée qu'on ne compte plus, avant de te tendre la tienne. Peut-être celle de trop, qui sait. Tu n'as pas à craindre de faire beaucoup de conneries avec lui, même ivre, tu es convainque qu'il saura te garder à l'écart. Tu lui fais confiance pour ça, quelque part. Le silence est votre amie le temps que tu te noie pour éviter la chute du haut du phare. Les vagues d'alcool qui t'avalent sont moins douloureuse que ton corps se brisant sur le sol rocheux. Tu veux mourir dans cet océan d'ivresse, tant pis. Il ne semble pas tenir rigueur à leurs salives se mélangeaient sans relâche sur le goulot de sa bouteille. Aussi faible soit ta victoire, tu t'en félicitais de ne pas le répugner à ce point. C'était déjà quelques points pour toi. Après avoir goûté au néant qui coule sur ta langue, puis jusqu'au plus profond de toi, tu t'ouvres comme une fleur un peu timide au début du printemps. Incertaine de si tu fera face au froid glacial qui te remettra K.O. au sol pour que tu ne renaisse jamais ou si alors c'est le soleil et les temps généreux qui s'offrent à toi. Tu ne t'ouvres pas entièrement, qu'en brèche, laissant savoir que tu n'es pas tout à fait étanche et qu'il pourrait te percer à blanc s'il décidait de s'y mettre. Il te regarde et tu sens ton regard sur toi sans pour autant lui rendre devenant un autre de tes presque secrets. Il n'y a pas beaucoup de gens qui savent, mais il n'est pourtant pas l'unique personne à posséder ses informations sur toi. Tu tiens pourtant à ce qu'il ne le dise à personne, surtout concernant ce que tu lui as fait voir. Tu risquerais la colère de Seraphina si elle apprenait et, pour la calmer, tu devrais lui faire très mal, l'empêcher de respirer pendant un moment qui pourrait lui être fatal. Tu étais très sérieuse dans ta dernière phrase, sans pour autant précises quel secret il devait garder. Tous, probablement. Quelque part, c'est une formalité. Tu lui as déjà donné cette confiance aveugle en lui dévoilant quelques uns de tes secrets en espérant que Lysander ne soit plus un mystère à tes yeux. Il reste pourtant solide, haussant ses épaules pour reprendre votre jeu. « Qu'est-ce que tu veux que j'en fasse, de ton secret ? » Te demandes-t-il avec cet air indifférent et joueur. Il est vrai que ce ne sont pas des secrets d'état, mais il ne peut pas comprendre comment ils pourraient te foutre dans ses gros ennuis, s'il venait à les glisser comme s'ils n'étaient rien. Tu fronces doucement tes sourcils dans une petite moue boudeuse qui n'est pas réellement sincère, tu joues, comme souvent, avec lui. « Que je le garde comme moyen de pression si jamais tu viens m'emmerder ? Ouais, j'peux faire ça. » Te nargue-t-il, provoquant chez-toi l'éclat d'un doux rire amplifié de sincérité par l'ivresse qui t'as volée en partie. Portant ta main à ta bouche pour cacher ce sourire trop vrai que tu n'offres qu'à très peu de gens, parce qu'il te gêne, que tu te sens comme une gamine naïve et que tu ne peux le contrôler. Rien à voir avec ses sourires de catins froides que tu donnes à tout vas. Non. C'est un sourire qui rend le monstre un peu plus humain et tu n'aimes pas ça. Alors aussitôt qu'il naît, tu les fracasse de ta main le cachant en vitesse, mais il est trop tard, il l'as surement vu.

« Mais, je t’emmerdes tout le temps, Lys, tu tiendras pas bien longtemps. »

Rigoles-tu de nouveau, même si y'as pas sujet à l'hilarité. Cachant encore ce foutu sourire, derrière tes deux mains cette fois, tes yeux bruns plissés alors qu'un certaine bonheur empli ton estomac. Le genre de bonheur simple, mais bien complet. Parce qu'avec l'ivresse et Lysander, tu es bien, parce qu'il y a une certaine complicité qui plane dans quelques secondes éphémères où tu ne te sens pas seule au monde. Pourtant, un bonheur ne vient jamais seul. Rapidement, c'est la peur qui t'embrasse les entrailles. Parce que chaque fois que tu es heureuse, ça ne dure jamais longtemps, parce que t'as pas le droit au bonheur et que rien que d'y penser ça faire craquer le verre fragile de ta joie. Oh, non, oh non, Lysander, recolle-moi, dis-moi que c'est pas fini, que ça peut continuer encore un peu, s'il te plaît... Tu mords tes lèvres derrières tes mains pour perdre ton sourire avant que Lysander ne réclame de nouveau son dû. « File. » Tout comme lui, tu prend une gorgée d'adieu. Peut-être celle qui arrivera à faire que tu n'ai plus honte de ses sourires qui te vont si bien. Il boit, ton regard se perdant sur lui, sur sa gorge avalant avec bien plus de virilité que toi, sur ses lèvres, tandis que tu joues distraitement avec les tiennes du bout de tes doigts que tu mordilles sans t'en rendre compte. Il contemple sa bouteille avec un certain découragement avant de s'expliquer. « J'crois que je peux mettre mon super vinyle là où j'pense. » Tu songes un instant, puis ton comprend le fond de sa phrase. C'était donc cela, sa compensation intéressante. Tu souris encore, te maudissant de ne pas pouvoir te retenir. Comment faire autre chose qu'un sourire irrésistible alors que milles idées germent dans ta tête dans un regard  malicieux.

« On peut surement trouver un moyen de l'avoir quand même... » Proposes-tu, serpentard jusqu'au bout, prête à user de toutes tes charmes et tes ruses. Pourtant, tu as dit on, t'impliquant dans le plan et peut-être aussi, partiellement, dans la possession. Tu ne sais même pas de quel vinyle il s'agit, mais tu es déjà prête à être la Bonnie de Lys. « C'est quoi ? » Demandes-tu finalement, fixant le garçon à tes côtés de ton regard un peu flou. Prête pour l'aventure, ce soir ou une autre fois, comme il veut, comme il a envie. Tu risques pourtant pas d'être d'une grande aide ce soir, loque ricaneuse comme tu l'es.
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Message Sujet: Re: show me what are you hiding - lysalena   show me what are you hiding - lysalena Icon_minitimeSam 30 Aoû - 14:51

L'alcool insidieux tape contre les parois du crâne, miroite des illusions stimulantes et étiole la lucidité du garçon. Il a pourtant l'ivresse coutumière, son corps s'est acclimaté après ces longues années à ingurgiter trop de boissons lui promettant de gommer ses sombres pensées. Le coude se lèvre trop aisément et ses lèvres, habituellement avares et sèches, se gargarisent volontiers de ce whisky qu'il avale sans peine. Et tandis qu'il assimile cette griserie aux festivités et à l'abandon de l'âme, relâche la bride de ses démons intérieurs qui vocifèrent tout contre son buste. Ainsi Lysander supporte-t-il bien les fourberies de l'alcool, esquive même l'ébriété, mais ne peut échapper à ce monde qui tangue et chavire. L'esprit ensuqué mais la langue encore lucide et déliée, le Gryffondor se surprend même à rire avec la jeune fille qu'il eut toujours considéré comme dangereuse. Jamais ennemis, toujours stratèges, ce soir c'est un peu le mur de Lysander qui s'ébranle grâce à une simple bouteille. « Mais, je t’emmerdes tout le temps, Lys, tu tiendras pas bien longtemps. » Il sourit volontiers à la remarque de la Serpentarde, s'accorde à penser la même chose quoiqu'il se prête à édulcorer intérieurement ses propos. Majkalena, bien qu'insistante et menaçante à trop l'exposer face à sa peur des corps – oh surtout le sien en vérité. Lysander ne fut jamais dégoûté par aucunes courbes autres que les siennes, assimilant difficilement qu'il put avoir une sexualité normale puisque lui paraissant répugnante – ne faisait guère partie de la catégorie des indésirables. Après tout si le jeune homme se tenait ce soir encore à ses côtés, c'est que la vipère pouvait tout à loisir faire son nid à proximité du griffon sans qu'il ne s'en émeuve. Et lorsqu'il l'entend rire de nouveau, monceaux de cristal fracassant le mur de glace qu'elle érigeait sans cesse, Lysander se perd dans un sourire amusé. Certes l'alcool aidait les protagonistes à glaner l'hilarité là où il n'y en avait guère, mais il était fort agréable de se détendre après l'épisode malencontreux de son statut de légilimens.

« On peut surement trouver un moyen de l'avoir quand même... »  « Hmm. » Le brun ténébreux fronce les sourcils, d'abord sceptique, ensuite songeur, comme il considère la proposition de la jeune fille. C'est qu'il n'exclut pas la propension de Majkalena à penser telle une vipère, et ainsi échafauder quelques plans mesquins afin d'aider Lysander à récupérer son soi-disant dû. Ce dernier néanmoins, bien peu enclin à s'approprier par la fourberie ce qui ne lui revenait justement pas, s'empresse finalement d'y apposer des limites : « Seulement si c'est réglo. » « C'est quoi ? » « Un vinyle collector des Rolling Stones. Tu connais ? » Question probablement rhétorique car Lysander ne s'enquiert pas vraiment de la réponse ; après une dernière et longue gorgée (à croire que son gosier est ignifugé), voilà qu'il se lève un peu trop vite. La tête lui tourne, le sol semble se dérober sous ses pieds, mais le jeune homme reste debout et cherche son équilibre, une main sur son front moite comme pour mieux garder sa tête sur les épaules. « J'me casse, je vais en chercher une autre. » souffle-t-il alors qu'il se dirige nonchalamment vers la porte de sortie, poussé par la spontanéité et la sottise de l'alcool, laissant derrière lui une bouteille à moitié vide et une jeune fille éméchée. Du moins le fait-il croire un instant, jusqu'à ce qu'il se tourne enfin vers cette dernière, une fois le pied posé sur le seuil. « Il y en a probablement dans le bureau du concierge. » Hypothèse intéressante et rusée, mais pas forcément approuvée. Qu'importe cependant, car Lysander ignore encore où il peut trouver de ce breuvage à une heure pareille et au sein d'une école barricadée par les sentinelles que sont les préfets et le corps enseignant. « Bon alors. Tu ramènes ton cul ? » Le jeune homme n'a pas même attendu la réponse de Majkalena que déjà il s'éloigne, s'engonçant dans les couloirs froids d'un pas semi-assuré, semi-incertain.
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Message Sujet: Re: show me what are you hiding - lysalena   show me what are you hiding - lysalena Icon_minitimeSam 30 Aoû - 18:10

Des sourires volaient dans la pièce sans trop de retenue, malgré tes mains qui tentaient de faire mourir les tiens, persistants et tenaces. Déjà milles idées germaient dans ta tête pour avoir le fameux vinyle et c'était bien ici que se traçait le différence fondamentale entre vous et vos maisons. Ce qui comptait pour toi, c'était l'atteinte d'un but, pas les moyen pour y arriver. L'alcool ne l'illusionnait pas à ce point. Ainsi il hésitait doucement, sans pour autant te vexer ou te faire perdre se magnifique sourire qui changeait ton visage de froide princesse en quelque chose de beaucoup plus doux et humain. « Hmm. » Il fronce ses sourcils, semble réfléchir à ta proposition. Est-ce qu'il a peur de partager sa récompense ? « Seulement si c'est réglo. » S'empresse-t-il de répondre tandis que tu ne t'en fait guerre pour le moyen que vous utiliserez. Vous verrez en temps et lieu ce que Lys considérait réglo ou pas. Tu lui avais demandé quel était ce fameux prix qu'il devait recevoir en compensation de la bouteille qu'il ne pouvait désormais plus donné. De toutes façons, il aurait pu mentir en disant qu'elle avait été bu et que c'était pas lui, même si ce soir, ce serait difficile de le faire croire. « Un vinyle collector des Rolling Stones. Tu connais ? » Tu hoches positivement de ta tête. Tu connais les Rolling Stones, ton père avait quelques vinyl d'eux, il te semblait, dans le fond d'une boîte au grenier. Il boit une dernie`re fois, longtemps avant de se lever brusquement. Lys cherche son équilibre alors que tu es sur le qui-vive, t'inquiétant pour lui, prête à la rattraper si jamais il tombe. « J'me casse, je vais en chercher une autre. » Annonce-t-il avec son habituelle nonchalance qui te fait doucement rire, entre l'amusement et l'exaspération alors qu'il marche vers la porte en te laissant seule en tête a tête avec la bouteille. Il se retourne pourtant avant d'avoir disparu, tandis que tu as déjà récupéré la bouteille sur tes genoux. « Il y en a probablement dans le bureau du concierge. » Tu apportes la bouteille à tes lèvres et en avale un grosse gorgée pour toute réponse, persuadée qu'il ne veut pas de toi sur ses talons pour sa chasse à la nouvelle bouteille. Et pourtant, vous êtes ensemble dans l'ivresse comme dans l'aventure et quelque part, ça te réchauffe tes entrailles glacées. «Bon alors. T'amènes ton cul ? » Tu te lèves tout aussi brusquement que lui alors qu'il part, laissant la bouteille sur le sol tandis que tu titubes en sortant de la salle de bain, étouffant tes rires dans les couloirs silencieux.

« Attends moi ! »

Souffles-tu, retenant pourtant le volume. Il ne faut pas qu'on vous pinces ivres et hors de vos salles communes à cette heure. Tu le rattrapes en l'attrapant littéralement dans ta course, manquant t'étaler sur le sol. D'ailleurs, ce ne serait même pas étonnant que cela arrive. Tes mains s’agrippent à la chemise du garçon en quémandant d'être retenue car tu tiens difficilement sur tes longues jambes fines. Tu laisses Lys supporter tout ton poids, même si vous risquer de vous affaisser tous les deux étant donné cette bouteille bu très rapidement dans l'interdit de votre petite soirée. Tu est plus qu'inutile dans votre expédition, vous ralentissant comme pas possible. En plus, tu ne sais même pas où c'est. Passant tes bras derrière sa nuque, te mettant en face de lui dans tes pas maladroits, tu te désespères. Assise, tu ne semblait pas si ivre, debout, tu te rend compte que tu est une femme assez frêle ayant bu beaucoup. Tu étouffes un rire naissant sans raisons que tu fais mourir contre le cou de Lysander pour que sa peau l'étouffe. Tu relèves ensuite ta tête vers lui, rejetant ta crinière vers l'arrière à l'aide de ta main. Tu as ce sourire de fille trop intoxiquée, qui ne connait plus trop les limites physique du jeune homme qui lui fait face. Tactile de nature, tu ne fais pas après de t'accrocher à lui comme à une bouée. C'est tout naturel pour ta survie.

« J'suis inutile putain, t'aurais pas dû me traîner. » Rigoles-tu sans trop d'éclats. T'es tout de même contente d'être là. Tu aurais empiré ton cas, seule dans la salle de bain avec la bouteille. Peut-être même que tu te serais laissée allée à une certaine mélancolie que la présence du Gryffon t’interdisait.  « C'est encore loin ? » Demandes-tu alors que vous n'avez littéralement pas fait plus que dix pas. Tu sais même pas si tu pourras te rendre à ta salle commune après, si Lysander ne t'y apportes pas. Pourtant tu trouves ça marrant et t'as envie de rire, ça te fait du bien. Des soirées comme ça, tous les soirs, s'il voulait. Tant pis pour l'alcoolisme.
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Message Sujet: Re: show me what are you hiding - lysalena   show me what are you hiding - lysalena Icon_minitimeDim 31 Aoû - 13:44



Alcool : breuvage permettant d'annihiler ses angoisses et dans le cas présent de permettre aux plus pudiques involontaires d'accepter sans mugir un rapprochement physique. Lysander, sans pour autant se sentir libéré par ses démons le prenant toujours en otage, ne cille qu'à peine lorsque la jeune fille, transie par l'empressement, se laisse tomber maladroitement dans ses bras. Il vient la soutenir au contraire, geste purement automatique, et ne se sent ni gêné ni inquiet par un tel rapprochement. Car l'ivresse semi engagée en son crâne gomme en grande partie ses appréhensions comme elle ébranle ses réflexes défensifs illégitimes : ainsi le jeune homme ne perçoit dans ce rapprochement involontaire aucune effluve érotique, aucun danger menaçant son intégrité (et son intimité). Il accepte le contact sans s'en prémunir, s'entend même s'amuser de la maladresse de Majkalena, admet qu'il n'y a rien d'agressif dans cette approche mutine. Soudain le jeune homme se raidit quelque peu, dès lors qu'il sent contre sa gorge les lèvres carmins de la Serpentarde. Parce qu'elle étouffe contre sa peau chaude ces monceaux de rire perdus, la caresse sur son épiderme lui arrache un frisson inusité. Cette sensation qu'éprouve tout jeune quidam en proie aux émois de son âge, l'habite, le tourmente et l'inquiète. N'est-ce pas le désir qui s'immisce en lui, ou simplement le plaisir de sentir contre son épiderme un frôlement sensuel qu'il interdit souvent. Alors son cœur loupe un battement comme il se fige dans sa stupeur ; Lysander lève soudain les mains, paumes tournées face à sa comparse, tandis qu'il n'offre à Majkalena que sa nuque pour s'accrocher. Cette volonté de s'en défaire et de rester pourtant, sème tout contre sa lucidité les derniers éclats de son égarement. « Ok. Juste... Relax. » souffle-t-il non sans anxiété, les craintes balayées par l'alcool mais toujours tenues en laisse par les démons de son passé. Parle-t-il par ailleurs à la demoiselle ou à lui-même, le Gryffondor l'ignore encore.

« J'suis inutile putain, t'aurais pas dû me traîner. » Le jeune homme se met à rire malgré cette inquiétude soudaine ; c'est une hilarité qui ne s'accroche qu'à son ébriété et non à une lucidité inexistante. C'est qu'il s'imagine, le pauvre hère empli de whisky, qu'il traîne véritablement Majkalena au sens premier du terme : elle, toujours suspendue à sa seule nuque, clame son amusement et sa démesure.  « C'est encore loin ? » « Diable mais quel est donc tout ce bruit ! » Soudain une voix s'élève, inconnue et rocailleuse, elle se teinte par son timbre bourru d'un agacement certain. D'abord surpris, le Gryffondor finit enfin par tourner la tête et accroche de son regard vitreux le tableau à leurs côtés. Un vieillard engoncé dans une robe de sorcier noire et bordeaux, ouvre péniblement les yeux et pétrit les accoudoirs de son siège de ses mains ridées. « Êtes-vous toujours aussi loquace mademoiselle ? Vos babillages m'empêchent de dormir. » Il gronde quand les protagonistes s'en amusent. Lysander ourle à sa lippe un sourire narquois tandis qu'il s'adresse à la concernée dans un murmure à peine audible. « Hey. Tu vois que t'es pas inutile. T'as réveillé le vieux. » « De mon temps, on ne recueillait la virginité d'une jeune fille qu'après le mariage... » Ok. Là, ça devenait gênant. Lysander se sentit blêmir, prêt à répliquer quelques mots qui pourtant ne vinrent jamais. Le whisky avait embrouillé son cerveau et assaillit son gosier, quand le vieillard continuait ses inepties. « Et bien sûr on ne pratiquait pas le dépucelage au milieu d'un couloir, au vu et su de tous. Quelle étrange coutume vous avez là... » « On cherche juste le bureau du concierge. » Le Gryffondor au teint devenu pâle, s'empresse maladroitement de couper court à la conversation. Las cependant, ses palabres malhabile enlisent un peu plus leur interlocuteur dans un laïus moralisateur. « Oh, mais de mieux en mieux ! Monsieur, vous êtes un goujat. » « Non, rien à voir. » (Lysander angoisse, balbutie quelque peu, repousse même la Serpentarde de sa main tant il se sent acculé. Mais elle s'accroche, la fourbe.) « Mademoiselle, je ne donne pas cher de votre vertu. » « On a simplement quelque chose à récupérer. » « Mais puisque je n'aspire qu'à dormir et vous voir partir... Tournez à droite au bout du couloir, et deuxième porte à gauche. Par Merlin qu'est-ce donc que cette époque. Pas même capable de demander la main de sa promise avant de lui compter fleurette. » « Viens. »  La voix du jeune homme s'est perdue en irritation et agacement face au vieux sorcier buté. Il empoigne dès lors la main de la jeune fille – autant par désir de s'échapper rapidement de ce laïus interminable que la volonté de l'aider à tenir sur ses jambes cotonneuses – et se dirige vers le chemin tout désigné. « Quel vieux con. » siffle-t-il enfin lorsque, postés là devant la sacro-sainte porte, Lysander dégaine sa baguette afin de lancer un alohomora informulé.

Enfin les lieux s'ouvrent à eux. Caverne d'ali-baba abritant ses trésors cocasses ou précieux ; des monceaux d'objets confisqués depuis des années s'accumulent ça et là. Et, tandis que Lysander s'avance tout en toisant aux alentours, il ne peut gommer ce scepticisme de ses traits : arriver jusqu'ici était presque trop facile. « On cherche juste une bouteille. Ne touche à rien d'autre. » Ces tentations multiples attiraient pourtant l'oeil qui se faisait curieux.

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