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 I can't decide whether you should live or die ✞ Willam & Néron

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Message Sujet: I can't decide whether you should live or die ✞ Willam & Néron   I can't decide whether you should live or die ✞ Willam & Néron Icon_minitimeVen 1 Mai - 0:25


   

   Scissor Sisters - I Can't DecideNéron & Willam
 
« Oh I could throw you in the lake, or feed you poisoned birthday cake. I wont deny I'm gonna miss you when you're gone. Oh, I could bury you alive but you might crawl out with a knife and kill me when I'm sleeping »
 Néron n’aurait surement pas du boire autant. C’est pourtant le seul moyen efficace qu’il ait trouvé pour arrêter de penser à lui. Penser à ce connard d’Hannibal MacNair est une perte de temps. Pleurer pour lui l’est tout autant. A quoi bon continuer de s’y accrocher ? A  quoi bon continuer d’espérer ? Il ferait mieux de se casser tout de suite, loin de ce sale type. De tourner les talons, d’abandonner l’arithmancie pour ne plus avoir à supporter sa présence. Si son cerveau lui dit de fuir, son cœur ne semble pour autant ne pas vouloir obéir. Le Lestrange malgré lui cherche la présence de son ancien amant. Cela semble être plus fort que lui. Il ne peut tout simplement pas s’en empêcher. Installé au sommet de la tour d’astronomie, l’adolescent boit à même le goulot d’une bouteille de whisky, feuilletant d’un air distrait un manuel scolaire égaré par un élève de cinquième année. S’il est bien trop ivre pour apprendre quoi que ce soit avec cet instant, cela ne l’empêche pourtant pas d’observer les différents schémas et cartes tout en fumant une cigarette. Le fier Lestrange est tombé de son piédestal. Levant le nez du manuel scolaire pour observer les étoiles, celui-ci soupire se rendant compte qu’étant donné son taux d’alcoolémie il est incapable de repérer convenablement les constellations.

Silencieux, le bleu et bronze rumine, resserrant un peu plus sa robe de sorcier contre son corps malingre, enfouissant mieux son nez dans son écharpe aux couleurs de sa maison. Par Merlin, qu’il fait froid quand on est si haut perché. Il est sans doute temps de rentrer au nid. Il n’y a plus à espérer que l’énigme sera simple à résoudre sans quoi, il n’aura plus qu’à dormir dehors et à trouver une bonne excuse s’il venait à croiser un préfet. Prenant appui contre le mur de pierre, le grand brun commence à se diriger vers sa salle commune, empruntant les escaliers magiques. Prenant soin de se tenir aux murs à certains moments pour éviter de se prendre les pieds dans un tapis et de chuter bêtement, Néron éclairé de sa baguette ne prête pas attention aux portraits commençant à ronchonner. Stupides peintures qui se plaignent d’être dérangées dans leur sommeil. Depuis quand une peinture à l’huile a-t-elle besoin de repos ? Évitant de peu de faire tomber une armure qui pourrait alerter un préfet ou un professeur, l’adolescent se mord la lèvre soulagé d’être après toutes ces épreuves devant sa salle commune. Saisissant le heurtoir en forme d’aigle, celui-ci frappe contre la porte attendant une énigme : « Lors de la préparation d’une potion remède contre les furoncles, que se passe-t-il si les épines de porc-épic sont ajoutées avant que le chaudron soit retiré du feu ? »

Fronçant les sourcils, voilà que l’érudit commence à réfléchir aussi vite que possible, utilisant une méthode bien à lui. Les remèdes anti furoncles ? Programme de première année, question on ne peut plus simple à condition d’être sobre et d’avoir bien noté les informations jugées facultatives par certains élèves peu consciencieux. L’adolescent ferme les yeux un instant pour réfléchir. Il revoit la salle, se revoit noter quelque chose à ce sujet avant de l’ajouter à un carnet de notes personnelles sur les potions. Un petit à côté bien pratique pour ne pas avoir de mauvaise surprise lors des contrôles. Le Lestrange en avait un par matière et par année, qu’il remplissait au fur et à mesure de sa scolarité. La première année de potion ? Un petit carnet bleu, rangé bien proprement dans le compartiment sous sa table de nuit avec les autres. Potion – 1st year est inscrit sur la tranche afin qu’il sache un en regard le contenu du carnet. Esquissant un sourire et ouvrant de nouveau ses yeux bleus l’élève modèle articule le plus clairement possible « La potion est ratée, au lieu de soigner les furoncles elle en donnera. » Lentement, la porte s’ouvre devant lui. S’engouffrant dans la salle commune le plus silencieusement possible malgré le grincement des gonds, l’aiglon défait d’un geste pressé son écharpe et ouvre sa robe de sorcier.

« Qu’est-ce que tu veux pédale ? » La colère monte en même temps que l’ivresse. Le Lestrange peut sentir son sang se réchauffer, battre dans ses tempes. Une bouteille de whisky à demie vide à la main, le voilà fixant froidement William. Leurs camarades sont déjà partis se coucher, la salle commune est bel et bien déserte. Seul le crépitement du feu vient troubler cet instant. S’approchant de son camarade d’une démarche sure, un sourire torve s’esquisse sur son visage maladivement pâle. A cause du MacNair, les larmes ont coulé. Son maquillage charbonneux d’ordinaire impeccable semble négligé, bâclé. De longues traînées noires sont présentes sur ses joues. Par Merlin, qu’est-ce qu’il peut détester les O’Sullivan. William tout d’abord. Ils se connaissent tous deux depuis leur première année. Les deux jeunes hommes n’ont jamais vraiment eu d’affection l’un pour l’autre bien au contraire. Si ils auvaient pu passer sept ans à s’ignorer royalement l’un et l’autre, la situation aurait pu être supportable. Seulement, il a fallu que cet infâme sang mêlé pose ses yeux sur le corps à demi nu du Lestrange. Bisexualité mal assumée, refoulée. Penchants honteux dont il ne parle que rarement. William et lui sont dans la même situation : ils sont simplement deux adolescents s’interrogeant sur leur sexualité, se posant des questions. Néron sait qu’il ne devrait pas faire de telles choses avec d’autres membres de la gente masculine. Et pourtant… Chassez le naturel, il reviendra au galop. Vient ensuite Nathan O’Sullivan l’aîné de cette portée d’ignominies impures : Barman au chaudron baveur l’ayant aperçu en compagnie d’Hannibal l’été dernier. Grand con opportuniste ayant bien vite compris qu’il avait là un moyen de faire chanter le Lestrange pour qu’il fiche la paix à William.

Jetant d’un geste négligé sa robe de sorcier ainsi que son écharpe sur le fauteuil à côté de William, le grand brun se penche empêchant ainsi son camarade d’aller où que ce soit. Le bourreau vient murmurer à l’oreille de sa victime d’un ton menaçant « Pourquoi tu me regardes comme ça, William ? Tu sais que c’est mal. Tu sais que tu ne devrais pas. T’es pas normal, t’es une erreur de la nature. » Un rire mauvais s’échappe de la gorge nouée du brun. Voilà bien longtemps qu’il n’avait pas pris O’Sullivan en  grippe. « Et en plus d’être une putain de tarlouze de merde qui ne s’assume pas, t’es une saloperie de sang mêlé. » Se rapprochant un peu plus de son vis-à-vis, emmêlant ses longs doigts aux ongles vernis de noir dans la tignasse de celui-ci, Néron  colle volontairement son corps à celui de l’autre adolescent « Tu me dégoutes. Je devrais te casser la gueule. T’en dis quoi, ça te manques ? Ça fait un moment que je ne t’ai pas mis une raclée. »

   
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Message Sujet: Re: I can't decide whether you should live or die ✞ Willam & Néron   I can't decide whether you should live or die ✞ Willam & Néron Icon_minitimeSam 2 Mai - 18:05


I can't decide whether you should live or die

Willam & Néron
Si je pouvais, je réécrirai l'histoire. Si je pouvais, je t'éclaterai sur le sol à mes pieds. Si je pouvais, je ferai tellement de chose qui tu aurais peur. Tu saurais alors et tu te tairais, tu ne parlerais plus pour rien dire.
Les heures de la nuit sont bien étalées. Un par un, les Serdaigles ont lentement déserté la salle commune.
William aime ses heures du soir, traîner avec ses amis dans la salle commune. Il observe souvent les autres, leurs comportements, leurs gestes. Il aime voir ce qu’ils font, comment ils se comportent quand ils se sentent en sécurité et qu’ils croient que personne d’autre que leurs amis ne les voient. Ses amis aussi ont désertés au fur et à mesure. Le jeune homme a fini par se retrouver seul sans vraiment s’en apercevoir.
Mais cela lui arrive souvent. Sa tête est trop pleine, ses pensées tourbillonnent en désordre dans son esprit. Elles ne le laissent pas tranquilles ce soir, le sommeil se refuse à lui. C’est dans ces instants souvent qu’il se promène dans les couloirs, seul. Il adore ça mais ce soir, l’envie de parcourir les sombres recoins et de braver le froid ne l’a pas tenté. Le feu brûle encore dans l’âtre et il est bien, assis dans un fauteuil. Au calme, ces moments sont rares, ça détend. Surtout lorsqu’on est un élève de l’école, en troisième année. Encore trop jeune, déjà trop vieux.

La voix qui éclate dans la quiétude du moment le sort brutalement de sa bulle. Il connait bien cette voix et un frisson court malgré lui dans sa colonne vertébrale.
Néron.
Will donnerait beaucoup à cet instant pour être monté se coucher. A chaque fois que ses yeux croisent la vue du Lestrange, il se rappelle avec désagrément ce fameux jour au dortoir où il a eu le malheur de regarder un peu trop longtemps son camarade alors que celui se déshabillait. Dans sa vie, on ne choisit pas forcément ce qu’on ressent, on ne contrôle pas vraiment ses envies. Surtout pas quand on est adolescent. Avec Néron, Will s’est rendu compte de son penchant pour les hommes, aussi bien que pour les femmes. Le coup d’éclat qu’il y a eu ce jour-là a cependant refoulé toutes pensées à ce sujet et il souhaiterait énormément pouvoir ne plus croiser son camarade.  

Néron ne l’a pas trop cherché depuis ce jour-là. William ne sait pas trop pourquoi mais il se doute que Nathan et derrière tout ça. Il a en effet évoqué l’incident à son frère et celui-ci lui a fait comprendre de ne pas s’inquiéter, qu’il n’aurait plus de problème avec le Lestrange.
Ce soir cependant, le jeune brun a une sale tête, il n’est pas aussi soigné que d’habitude et des traînées marquent ses joues. Une bouteille couleur ambre à moitié vide est suspendue au bout de ses doigts. Will soupire en se passant une main dans les cheveux, les ébouriffant encore plus au passage. La partie n’est pas gagnée, les choses ne vont pas se passer tranquillement, il le voit arriver.
Le Serdaigle est sur le moment trop surpris pour réagir aux propos de son camarade. Fasciné, il est comme piégé sous le regard charbonneux. Il reste un instant immobile, incapable de penser ou de réagir. Il sent contre lui le corps mince de Néron et tout son système sanguin semble momentanément en panne.
Puis son sang ne fait qu’un tour. Le Gallois sent une lame brûlante le traverser tout entière alors que son cerveau absorbe les paroles prononcées à son encontre. Les doigts de Néron dans sa chevelure le tire, son souffle puant l’alcool le dérange. Il se redresse brutalement, d’un mouvement sec. Les lunettes qu’ils avaient enfilées pour lire lui glisse le long du nez. Il se fait arracher des cheveux en détachant son adversaire de lui. Profitant de la surprise suscitée par ses gestes, il se jette avec force sur Néron.
Il sent que ses joues sont brûlantes, ses gestes sont saccadés et sa respiration lourde. Il cloue le jeune homme contre le mur avec violence. Il a l’impression que la fureur sort de son corps en grosse quantité et qu’il n’arrivera jamais à la maîtriser.
- Tu crois que j’ai peur de toi peut être Lestrange ? Je préfère être un putain de Sang Mêlé qu’un consanguin, ça m’évite au moins d’être aussi con que toi !
Il a envie de le frapper, de lui faire ravaler ses paroles, de lui arracher la langue, de le coucher à ses pieds. Mais Will n’aime pas être aussi violent et il essaie de se contenir.
- Ne fait pas genre que tu ne l’est pas toi, une saloperie de Tarlouze ! Moi au moins, on ne m’a jamais vu avec personne, il n’y a aucune preuve, rien ! Alors tu peux dire ce que tu veux mais tu ne m’effraie pas.
Le O’Sullivan y va au bluff, il n’est sûr de rien mais il ne laisserait pas Néron s’en tirer ce coup-ci, il en a assez de se laisser marcher dessus parce qu’il n’est pas sûr de son orientation sexuel. Ok, il aime regarder les deux sexes. Mais après tout, il n’a jamais eu d’aventures avec qui que ce soit alors il n’est sûr de rien.


fiche codée par shirosaki
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