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 Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues. (Delilah S. Rosebury)

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Message Sujet: Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues. (Delilah S. Rosebury)   Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues. (Delilah S. Rosebury) Icon_minitimeJeu 20 Juin - 2:14

Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues.  (retour en arrière de quelques mois)
Assis à son bureau du ministère, au fond de la pièce, Vitalic était silencieux. D’ailleurs, la pièce était plongée dans un calme presque effrayant. On n’entendait pas une mouche voler. Et pour cause. Vitalic dormait profondément. La tête penchée en arrière, les bras le long du corps, un parchemin au bout de la main droite frôlant le sol, le jeune homme était plongé dans un sommeil profond. Et le pire, c’est qu’il n’était pas le seul dans ce cas. Sur le bureau à côté, son partenaire du jour, un autre apprenti auror, était affalé la tête dans les bras. La seule chose qui permettait de voir qu’ils n’étaient pas morts tous les deux étaient leurs poitrines qui se soulevaient lentement au rythme de leurs respirations. Une pendule au mur indiquait qu’il était bientôt dix-sept heures et… « KNIGHT ! BONES ! LE RAPPORT ! » Bones, l’autre apprenti donc, se réveilla en sursaut, décollant la tête de son bureau, un parchemin collé sur la joue, clignant des yeux frénétiquement. Il jeta un coup d’œil affolé à ce dernier et sortit de la pièce en courant en direction de l’injonctive. Knight, lui, émergea doucement, comme si ce genre de réveils lui était coutumier. Et oui, ils l’étaient. Il bailla un instant et c’est en mettant sa main devant sa bouche qu’il se souvint du parchemin. Tout lui revint en tête. A quinze heures trente, Bones et lui avaient fait leur retour au ministère après un exercice terriblement épuisant et s’étaient dirigés dans leur bureau pour rédiger un rapport. Un hibou l’attendait à sa table, il avait lu la lettre pendant que Bones s’occupait de la paperasse, puis c’était le trou noir. La courte lettre émanait du professeur Dumbledore et Vitalic n’avait été qu’à moitié surpris. Il venait de rejoindre l’Ordre et n’y avait pas encore pris grande part. Dumbledore le tournait donc vers un membre en qui il avait confiance pour guider le jeune homme et il était resté stupide en relisant le prénom si doux : Delilah. Delilah Rosebury, son ancien professeur de soin aux créatures magiques.
 
Vitalic se souvenait de sa rencontre avec le professeur Dumbledore. Il l’avait accueilli dans l’organisation et avait fait mention alors de quelques membres mais le jeune homme ne pensait pas se retrouver en présence de la charmante professeure de Poudlard. Pourtant, son directeur l’invitait à la rencontrer à Pré-au-lard en cette fin de journée. Il lui expliquait qu’elle saurait le guider, qu’il avait besoin d’en apprendre plus. Comme pour une intronisation. Elle allait donc redevenir son professeur, en quelque sorte. Sauf que même s’il restait un mioche, il avait grandi depuis sa sortie de Poudlard. Il se demanda un instant si elle était toujours aussi jolie. Puis il se souvint des remontrances aussi sévères qu’amusées quand il changeait d’apparence pour faire le malin durant ses cours. Mais à quoi leur entrevue allait-elle bien ressembler ? En y songeant, il enfila son long manteau par-dessus sa chemise noire et sortit du bureau. « Knight, où allez-vous ? Je n’ai pas eu le plaisir de lire votre propre rapport. » La voix de l’instructeur était excédée mais Vitalic filait déjà, lui tournant le dos. « Knight ! Si vous vous tirez à cette heure, vous aurez un blâme ! » Lança la voix dans son dos. « Ajoutez-le aux  autres sur le mur du bureau, j’ai décidé de refaire la déco, » répondit le blondinet en haussant les épaules. Et il quitta le département.
 
Quelques minutes plus tard, il avait transplané à Pré-au-lard. Il se retrouva dans le froid, sur l’allée principale du village et jeta un coup d’œil à sa montre. Il  était cinq heures moins dix. Le jeune homme eut un sourire amusé et passa sa main dans ses cheveux. Pour une fois, il était à l’heure, et même en avance. Parfait, il ne partirait pas avec des points de retard auprès de Delilah. D’ailleurs, Dumbledore n’avait pas spécifié de point de rendez-vous précis dans sa brève missive. Il devait retrouver le professeur à Pré-au-lard. Alors d’accord, ce n’était pas ce qu’on peut appeler une mégalopole mais quand même. En se faisant cette réflexion, Vitalic fourra ses mains dans ses poches et décida de remonter le village en direction du château dans lequel il avait habité sept ans. Il gardait donc un œil attentif sur ce qui se passait autour de lui, mais en semaine en fin d’après-midi, les rues étaient peu peuplées de toute manière. Il dépassa donc rapidement les boutiques les plus connues pour se retrouver à l’orée du village. A sa gauche, un chemin partait vers la cabane hurlante, à sa droite, l’allée qui montait vers le portail du château. Et dans cette allée, descendant à pas rapide, les joues rosies par le froid et l’allure : la ravissante Delilah Rosebury. Vitalic sortit aussitôt les mains des poches et lui lança un signe amical de la main. Puis il se sentit stupide. On ne faisait pas de signe enjoué de la main à une femme – aussi jolie soit-elle, la question n’est pas là – qui se trouve être votre professeur. Une petite voix dans la tête du jeune homme cria à la prescription : elle n’était plus son professeur aujourd’hui, et il n’était plus son élève. Il était un jeune homme dans la vie active et même – cette pensée sonnait étrange – son collègue. Il fit quelques pas pour arriver à sa hauteur et se sentit à nouveau un peu con, ce qui commençait à l’agacer. « Euh… bonjour mademoiselle Rosebury. Le professeur Dumbledore m’a envoyé ici, je ne m’attendais pas à vous revoir, » commença-t-il en souriant presque timidement. Puis sa nature prit instantanément le dessus et il ajouta un spontané : « vous êtes toujours aussi splendide ! » Hé merde. En espérant qu’un ange n’allait pas s’attarder, Vitalic détourna le regard. Draguer sa prof était une des choses stupides qu’il pouvait se targuer d’avoir fait et qu’il pouvait ajouter à la liste des choses à ne plus faire après réflexion. Et puis la même voix au fond de sa tête que précédemment, lui fit remarquer que, franchement, il n’y avait pas de raison d’être aussi guindé. Au pire… il avait déjà reçu des gifles. « Je n’ai aucune idée de l’endroit où l’on peut s’installer mais il parait que vous avez une tonne de choses à m’apprendre, » fit-il remarquer en désignant le village dans son dos d’une main et l’allée de la cabane hurlante de l'autre. « A commencer par savoir si vous avez trouvé un homme digne de ce nom pour vous traiter avec tous les égards que vous méritez. » Le jeune homme se claqua mentalement, affichant, néanmoins, un adorable sourire en coin. « Ensuite, je promets d’être attentif quant aux faits relatifs à l’Ordre. » Mon œil.
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Message Sujet: Re: Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues. (Delilah S. Rosebury)   Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues. (Delilah S. Rosebury) Icon_minitimeLun 24 Juin - 6:16

FINI LE TEMPS OÙ TU POUVAIS LUI PINCER LES JOUES
L'ordre n'existait pas depuis très longtemps, nous prenions de plus en plus nos marques, nous affinions notre visions du futur, quels étaient nos buts. Dumbledore nous montrait quels étaient ses buts à lui, ce que nous devions croire. Nous discutions souvent de nos objectifs communs, pourquoi nous étions dans l'ordre, quels étaient nos motivations. Étaient-elles personnelles ? Voulions-nous seulement protéger la communauté ou pensions nous plutôt à nos enfants ou futurs enfants ? Nous devions tout savoir de cela, nous devions tout connaître des gens avec nous dans ce bateau. Nous ne pouvions laisser le hasard, nos croyances déterminer nos choix. Chaque décision prise devait être en toute connaissance de cause. L'opinion des gens pouvait influer sur leurs réactions et nous devions pouvoir anticiper chaque mouvement de nos coéquipiers, si je pouvais les appeler ainsi. C'est pourquoi nous avions une sorte de système de parrainage au sein de l'ordre. Chaque nouveau venu était jumelé à un autre membre dit plus «expérimenté» qui pourra lui apprendre les bases rapidement et le guidé dans ses débuts. Généralement, ces nouveaux étaient plutôt connus déjà. Pour entrer dans notre petit groupe fermé, il fallait minimalement être connu de Dumbledore. Il devait vous approcher, vous parler, vous tester, voire vos allégeances. C'était comme ça qu'il m'avait approchée à tout le moins. Je me souviens encore de nos premières rencontres.

C'était bien après mon arrivée à Poudlard. Ces mots à propos de la pureté du sang, du moins les propos à prendre sérieusement, n'étaient encore jamais parvenus à mes oreilles à l'époque. Il y avait bien des moqueries de cours d'école, mais rien de bien méchant. Ce n'est que récemment que ces mots sont sortis de la cours d'école et ont commencé à prendre une ampleur effrayante. C'est à peu près au même moment que Dumbledore est venu me voir à propos de l'ordre. Il m'avait vu agir auprès des élèves et avait vu mes inquiétudes que je partageais auprès de mes collègues et de lui. J'étais allée le voir pour lui parler de mon sentiment d'impuissance face à ces maux qui se répandaient trop rapidement à mon goût. Il m'avait regardé avec son regard perçant et m'avait dit que je pouvais faire plus. Je n'ai pas hésité une seconde et je suis embarquée dans le bateau de l'ordre du phénix. C'était probablement ainsi que mon ancien élève était débarqué auprès de nous. Dumbledore m'avait envoyée un hiboux pour me dire que je devais aller rencontrer le jeune Knight à Pré-Au-Lard. Cependant, comme je pouvais m'en attendre, le vieil homme n'avait pas précisé où nous devions nous rencontrer. C'était typique.

J'étais dans mon petit appartement du château à m'habiller tout en réfléchissant à la rencontre que nous allions avoir tous les deux. Je me souvenais encore du jeune Vitalic dans mes cours de soins. Toujours prêt à déconcentrer la classe avec ses capacités de métamorphomage. Ce jeune sorcier m'avait autant exaspérée qu'amusée. Je l'avais bien aimé au fond. J'ai enfilé une tenue de tous les jours pour rester au chaud, un pantalon en velours cordé noir, un chandail à col roulé blanc et un bon gros manteau pour me protéger du froid. J'étais prête à partir à mon rendez-vous pas si fixé. Le transplanage n'étant pas autorisé dans l'enceinte de l'école, je suis partie à petit pas vers le village sorcier. Le froid était tolérable, mais était tout de même présent. Le temps que j'arrive au chemin à l'extérieur de Poudlard pour aller vers le village, j'avais déjà les joues rouges et le bout du nez froid. C'est en descendant ce petit chemin que je le vis, les cheveux blonds battus par le vent et une main en l'air pour me faire signe. Je ne pus retenir un petit pouffement en me rendant vers le jeune homme.

En arrivant à sa hauteur, Vitalic commença à me dire qu'il était heureux de me revoir bien qu'il n’eut pas cru que cela arriverait à nouveau à sa sortie de Poudlard. Il faut dire que nombre d'élèves croient que nous passons nos vies au château. Alors lorsqu'ils nous croisent à Londres, ils sont complètement désemparés. Mais bon, peu importait les réactions, plutôt amusantes je devais l'avouer, de mes élèves lors de ces rencontres inattendues dans des lieux tout aussi inattendus. Après son commentaire sur mon allure qui me fit plutôt plaisir tout en me prenant de cours, je pris moi-même la parole.


    « Eh bien, merci. Tu peux m’appeler Delilah. Tu n'es plus l'un de mes élèves après tout. »


J'ai souris au jeune blond tout en essayant de me convaincre moi-même. Je ne l'avais connu que dans un contexte enseignante-élève, changer cette vieille habitude n'allait pas être chose simple. J'ai chassé ces idées de ma tête pour reporter mon attention sur l'apprenti auror qui désignait le village de sa main. Mon seul critère était que l'endroit soit chauffé, pour le reste je n'en avais rien à faire. J'ai hoché la tête aux mots du jeune homme à propos de son apprentissage. Un air de surprise vint remplacer mon approbation aux mots suivants. Il se comportait comme il le fallait, nous étions maintenant des collègues, il pouvait me dire de tels choses. J'allais vraiment devoir m'habituer rapidement à cette nouvelle familiarité. Au moins, il semblait me tenir en haut estime, ce qui n'était pas plus mal. J'ai haussé les épaules, à moitié amusée par le sourire en coin du jeune homme et à moitié pensive.


    « Eh bien non je n'ai pas d'homme digne de ce nom et oui j'ai plein de choses à t'apprendre, parait-il. Je propose qu'on aille au Trois-Balais, on sera au chaud, il y a à boire et on pourra discuter en paix. »


L'idée de discuter dans un endroit aussi bondé pouvait paraître saugrenu, mais en fait c'était plutôt pratique. Le bruit des conversations enterreraient la nôtre, qui pourrait être beaucoup plus audible dans un endroit ayant moins de visiteurs. Avec un petit signe de tête, j'ai entraîné le jeune auror à ma suite pour que nous nous dirigions vers le pub.


    « Avant tout, tu as des questions ?  »


On pouvait ici entendre l'enseignante en moi qui voulait le bien être de son élève. Avant de lancer de la matière à la tête des gens, il faut au moins savoir s'ils sont au point avec les bases. Il n'était certes plus un élève au sens propre du terme, mais je pouvais tout de même lui transmettre des connaissances.

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Message Sujet: Re: Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues. (Delilah S. Rosebury)   Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues. (Delilah S. Rosebury) Icon_minitimeJeu 11 Juil - 22:26

« Adam ! Restez à couvert! » Ledit Adam n'écouta pas l'invective sifflante. Il roula de côté et disparut de derrière le bureau. « Adam! A couvert ! » L'intéressé ne répondit pas, n'en faisant qu'à sa tête. Il allait le  tuer, c'était décidé. Il répéta une dernière fois et, voyant que la tête de mule ne répondait ni n'obéissait, Robin se leva, furieux, les poings sur les hanches et émergea de derrière le bureau. « KNIGHT ! A QUOI VOUS JOUEZ ? Vous allez faire foirer la mission ! » Devant lui, le jeune Knight le contemplait d’un air clairement ennuyé, les bras croisés, debout au milieu du département de la justice magique qui semblait avoir essuyé un ouragan. « On est censés protéger le ministre et le ramener dans le QG en évitant l’ennemi ! » Knight bailla outrageusement en passant sa main dans sa chevelure noire corbeau, ce qui fit pousser un espèce de feulement étranglé à son instructeur qui pointait du doigt un homme d’une cinquantaine d’année. « C’est pas le ministre, c’est l’Auror Peterson, malhabilement déguisé et on n’est pas en mission, c’est un exercice stupide qui commence à devenir d’un ennui mortel. » Répondit enfin le jeune homme. L’instructeur explosa «  DANS MON BUREAU ! Vitalic j’te jure que cette fois tu ne vas pas t’en tirer comme ça ! Merde ! Tu sais ce que coutent ces simulations ! » Vitalic lui lança un air de défi que l’homme soutenu avec fureur. Puis ce dernier tourna les talons en levant sa baguette magique. Quelques secondes plus tard, les alentours reprenaient leur apparence habituelle et ordonnée et alors qu’il lançait un patronus, les agents du ministère pénétrèrent dans le département, avertis qu’ils pouvaient reprendre leurs activités. Vitalic, quittant son alias réservé à ses missions, reprit son apparence habituelle, à savoir ses cheveux blonds et ses yeux verts et décida de quitter les lieux. Il fut surpris de voir à quelle vitesse le personnel et les visiteurs affluaient dès la « mission » achevée. Son instructeur était désormais à la porte conduisant aux ascenseurs et il parlait avec quelqu’un que Vitalic ne pouvait voir à cause de la foule grouillante. Il s’approcha, peu intimidé par son instructeur et découvrit avec qui il parlait. Le directeur du département, rien que ça, qui paraissait étonné de se trouver là. Il surprit un bout de conversation. « … incident malencontreux, vous aurez mon rapport. Je vais m’occuper du cas de Knight, vous avez ma parole. » Le jeune homme vint se poster à ses côtés, ignorant la menace et le directeur du département lui jeta un regard sondeur. « Monsieur Knight, ainsi, on désire se dégourdir plus concrètement ? » Vitalic se rengorgea, prêt à répondre, mais son instructeur l’en empêcha, en lui jetant un regard menaçant. « Dommage qu’il soit assigné à la paperasse pour le reste de la semaine dans ce cas ! » Répliqua l’homme d’un ton cinglant. « Bonne journée monsieur le directeur, » ajouta-t-il stoïquement. « Merci auror Wise. Je dois de toute façon vous quitter, il faut que je m’entretienne avec Dumbledore, le directeur de Poudlard qui a d’ailleurs disparu… » fit remarquer le directeur en promenant un regard  soucieux autour de lui. « Absolument pas Nestor, j’étais seulement en train d’admirer vos magnifiques boiseries. Messieurs les aurors, » ajouta le professeur qui venait d’apparaitre subitement. Les trois autres manquèrent d’en sursauter, et le directeur du département se hâta de suivre Dumbledore tandis que Vitalic suivait son instructeur d’un pas vaillant, prêt pour une énième sanction. Une heure plus tard, il était convoqué dans le bureau du directeur du département de la justice magique. Dumbledore voulait lui parler. En personne.

« Eh bien, merci. Tu peux m’appeler Delilah. Tu n'es plus l'un de mes élèves après tout. » De retour à Pré-au-Lard, et bien après cette fameuse rencontre avec le directeur de l’école de sorcellerie, Delilah intimait à Vitalic de l’appeler par son prénom. Les temps avaient décidément bien changés. Le jeune homme lui offrit un grand sourire pour lui montrer son assentiment, tout en se demandant l’effet qu’allait donner la conversation, maintenant qu’il allait lui parler comme à son égal. Elle sembla partagée devant ses avances-mises en jambes ce qui fit remuer le garçon. Quel crétin ! Quoi que, le sourire et la réponse qu’elle lui donna le rassurèrent et il reprit aussitôt son habituelle confiance en lui. Le fait qu’elle soit célibataire fut éclipsé aussitôt par sa proposition réconfortante de se rendre aux trois balais. « Excellente idée, on ne sera pas entendu par le curieux du coin. » Le fait qu’ils soient au chaud et puissent boire un verre étaient des arguments séduisants, évidemment, mais par déformation professionnelle, Vitalic songeait plutôt aux divers espions qui auraient pu les écouter. Il ne voulait pas avoir l’air trop guindé cependant, aussi, sans se départir de son petit sourire en coin, il lança : « Et puis rien de tel qu’un petit verre pour réchauffer l’atmosphère. Mais attention professe… Delilah, à ne pas trop boire. Je ne voudrais pas avoir à escorter une jeune femme qui n’est pas en pleine possession de ses moyens, un dérapage malencontreux est si vite arrivé ! » Son ton indiquait clairement qu’il plaisantait cette fois, de peur qu’elle ne se trompe sur ses intentions. Ils se mirent donc en route et alors qu’ils entraient dans l’accueillant et chaleureux bar, elle lui demanda s’il avait des questions. Une tonne à vrai dire, songea-t-il en s’asseyant en face d’elle. Il fit signe au personnel de passer prendre commande et se tourna avec sérieux vers sa nouvelle compagne. « Plutôt deux fois qu’une. Je n’ai qu’une idée trop vague de ce que nous savons. Pourquoi ne passons-nous pas à l’action ? Pourquoi ne partons-nous pas démasquer ces mages noirs ? » commença-t-il avec son habituel emportement. Lorsqu’il s’agissait d’action, le jeune homme était plus que prêt à répondre. « Est-ce que le professeur Dumbledore envisage ce genre de missions ? » Il avait le regard animé de vigueur. Alors qu’il demandait un whisky pur feu, il conclut : « Je suis prêt à entendre tout ce qui vous… te passera par la tête ! »


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Message Sujet: Re: Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues. (Delilah S. Rosebury)   Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues. (Delilah S. Rosebury) Icon_minitimeLun 29 Juil - 18:13

FINI LE TEMPS OÙ TU POUVAIS LUI PINCER LES JOUES
Nous commencions une nouvelle partie de notre vie. J'avais eu une vie relativement tranquille jusqu'à présent. J'avais voyagé pas mal, certes, mais je n'avais jamais vécu rien de tel que ce qui se profilait à mon horizon présentement. J'avais vu un paquet de créatures magiques pouvant se révéler dangereuse si nous ne nous comportions pas comme il se doit avec elle, certes, mais ce n'était pas réellement comparable à ce qui se dirigeait vers nous. Je n'aurais jamais cru que cela pourrait m'arriver, mais maintenant que j'en étais, j'en étais fière. Je n'aurais jamais songé à faire partie d'un groupe comme l'ordre du phénix. J'avais toujours été pacifiste et plutôt à faire mes petites affaires par moi-même. Par contre, je croyais aux valeurs du groupe de Dumbledore et c'était pourquoi j'avais accepté son offre, aussi surprenante qu'elle puisse l'être. Qu'est-ce qu'un homme comme Dumbledore, qui voulait vaincre les forces du mal, voulait faire d'une femme comme moi. Je n'avais rien d'exceptionnel. Je n'étais qu'une enseignante d'une matière optionnelle. Je n'étais n'y une grande duelliste et je n'avais aucune faculté spéciale. Cependant, les mots de Dumbledore ont su me convaincre. Il n'avait pas seulement besoin de soldat au front. Il devait y avoir des gens rassembleurs qui puissent unir le groupe et pouvoir emmener plus de gens de notre côté de la barrière. Il avait besoin d'un modèle pour les élèves, d'une personne qui puisse leur faire comprendre l'importance de nos actes. C'était ce que j'étais selon lui, je pouvais faire tout ça et c'est bien pour ça que j'ai accepté l'offre de ce grand sorcier.

C'était pour cela que je me retrouvais à Pré-Au-Lard ce soir-là. Je devais expliquer les objectifs, ce qu'y pouvait être fait et ce qui était attendu de cette personne. Un ancien élève qui avait toujours été un peu cow-boy avait fait son arrivée dans l'ordre et je trouvais la situation un peu étrange. Mais bon, il fallait ce qu'il fallait et je croyais en les moyens de Vitalic. Malgré tous les défauts que nous pouvions trouver au jeune homme, il était un garçon de valeurs et qui avait malgré tout une tête sur les épaules. Il était aurore après tout, ils n'engageaient pas n'importe qui pour faire ce travail. Dumbledore m'avait contactée quelques jours plus tôt que je prépare la nouvelle recrue à ce qu'il allait devoir faire dans son nouveau rôle. Il était déjà au courant, il ne pouvait en être autrement, mais le directeur tenait à ce que je le rencontre par moi-même pour tout revoir avec le nouveau. C'est donc ainsi que je me suis rendue auprès de lui et que nous nous sommes rendus ensemble au Trois Balais.

Nous marchions en papotant légèrement et en écoutant les paroles du jeune blond je me suis rendu compte qu'il n'avait pas réellement changé avec les années. Un dérapage ? Je ne croyais pas réellement en un dérapage. Et puis, il allait devoir surveiller ses mains celui-là...j'allais l'avoir à l’œil, juste au cas. J'ai vu le sourire malicieux de jeune homme et je ne pus que faire apparaître un sourire du même genre sur mes propres lèvres.


    « Fais attention à tes mains Vitalic, ce serait malheureux de les perdre...»


Le message était plutôt clair ainsi. Je n'ai pas insisté plus longtemps et nous sommes finalement entrés dans le pub. Nous nous sommes assis à une petite table dans un coin où nous pouvions avoir une bonne vu d'ensemble sur le bar. Alors que le jeune homme faisait signe à une serveuse de venir prendre nos commandes, Vitalic commença à me noyer sous les questions. Ses questions ne me surprirent pas vraiment de la part du jeune auror. Il avait toujours eu ce tempérament emporté, je n'en étais pas trop dépaysé. J'ai commandé une bieraubeurre avant de prendre la parole de manière plus calme, avec un sourire amusé sur les lèvres.


    « En fait, on veut surtout les prendre de l'intérieur, tout détruire en même temps. Les démasquer les uns après les autres ne servirait à rien et rendrait ce qu'on fait encore plus dangereux que ça l'est déjà. Pour ce que nous en savons, ils ne savent pas que nous existons et nous voulons que ça reste ainsi encore. En les attaquant membre par membre, ils risquent de se douter que nous sommes là. Si on les prend à la base, la tour au complet va tomber...tu comprends ? »


La serveuse vint nous porter nos commandes et je l'ai remercié d'un hochement de tête et quand elle fut un peu plus loin j'ai repris mon discours.



    « On a déjà passé à l'action, mais pas comme tu l'entends. Il y a déjà quelques membres identifiés et nous sommes surtout à la recherche d'information pour les empêcher d'agir. Il y a des mages noirs dans les différentes sphères du monde magique et c'est la même chose de notre côté. Nous essayons surtout de voir comment est bâti l'arbre de leur organisation et nous agissons sous couverture. Ce ne sont pas des attaques ouvertes. Si possible, nous essayons de garder ces attaques ainsi...malheureusement, nous n'aurons pas le choix un jour de sortir des coins sombres pour faire une guerre ouverte....j'espère retarder ce moment le plus possible. »


Une guerre ouverte signifiait une hausse des blessés, des morts, de la destruction et beaucoup de souffrance. Je ne voulais pas perdre qui que ce soit dans ces affrontements. Je pensais à ma mère, une traitre à son sang, à mon père moldu et je pensais à Shane qui allait prendre tous les risques nécessaires pour garder tout le monde en vie, au risque de sa propre vie. C'était pour cela que j'avais accepté d'être de l'ordre. Je ne voulais pas me dire que je n'avais rien fait pour sauver ces gens chères à mon cœur.


    « Tu vois un peu mieux ce qu'il en est ?»


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Message Sujet: Re: Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues. (Delilah S. Rosebury)   Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues. (Delilah S. Rosebury) Icon_minitimeVen 2 Aoû - 1:06

Vitalic se retint d’éclater de rire devant la réplique de Delilah. La jeune femme était vraisemblablement pleine de ressources. Il se mordit donc la lèvre et chassa sa petite moue honteuse. Après tout, il ne faisait que plaisanter avec le professeur. Et il prenait plaisir à la voir se décoincer, en témoignait le joli sourire taquin qu’elle lui décochait. Il lui adressa donc un clin d’œil et la parenthèse se referma. Il aurait bien le temps de revenir la taquiner, pour l’heure, ils s’orientaient vers des choses bien plus sérieuses. Après tout, ils n’étaient pas là pour discuter météo ou plaisanter plus que de raison. Cette pensée le ramena sur terre, cet endroit qui, ces derniers temps, devenait un peu plus hostile chaque jour pour ceux qui n’avaient pas eu la bonne idée de naître avec pour seule hémoglobine, du sorcier pure souche. Comme sa mère par exemple. La femme pour qui Vitalic sacrifierait tout, et qui, même si elle était une sorcière, était née de parents moldus, du reste les gens les plus charmants de la terre. A ceci près que, pour un mangemort, ils l’étaient encore plus morts. C’était en partie pour se battre contre cette injustice qui le faisait bouillir que Vitalic s’était lancé dans l’entreprise de Dumbledore. Bien sûr, il y avait cette soif d’en découdre, mais cela n’était pas encore arrivé. Et ce qui motivait donc le jeune sanguin, c’était ça : cette impression de ne pas perdre son temps, ce sentiment d’agir pour la bonne cause, pour réparer cette injustice honteuse. En un sens, Vitalic avait l’intention d’être aussi drastique que l’ennemi en la matière ; il ne leur laisserait de répit que lorsqu’ils auraient disparu. Que lorsque ces forces maléfiques seraient terrassées aussi simplement que ce que ces monstres avaient l’intention de terrasser les nés-moldus. C’est donc pour cela que le jeune homme s’emportait à cet instant, son verre de Whisky entre les mains, l’air grave et flamboyant à la fois. Et cela fit sourire la douce jeune femme. Ce même sourire apaisa un peu Vitalic qui se sentit un peu stupide de s’emporter de la sorte.

Et la réponse de Delilah le raviva aussitôt. Les prendre à l’assaut brutalement de l’intérieur faisait à la fois frémir d’excitation l’apprenti auror (dont la prunelle des yeux vira au noir) à l’idée de se jeter pour de bon dans le combat qu’il désirait mener. Mais l’idée le frustrait tout autant (et cette fois, ses iris s’éclaircirent étrangement jusqu’à prendre une teinte d’un vert presque transparent) car cela signifiait de ne pas attaquer immédiatement. Rester à un poste d’observation, voire d’infiltration, et cela, au moins, il en était capable et cela le mena de nouveau vers de scabreuses exclamations. « Alors je veux aider ! Je peux être utile ! Mon don est précieux, et je sais que je peux l’utiliser pour notre cause. » Bien que cette affirmation fougueuse puisse paraître tout à fait prétentieuse (et venant de Vitalic, ça n’aurait pas été choquant), ici, le jeune homme l’avait fait remarquer de manière tout à fait objective. En effet, il avait beau passer son temps à utiliser son don pour faire le malin, devant l’Ordre, il restait à ce sujet étonnamment humble et docile.  Et voilà qu’elle expliquait que, tout comme leur organisation, l’ennemi était infiltré partout. Du moins, si Vitalic était prêt à parier que certains collègues du ministère soient impliqués dans ces sombres affaires, il était pourtant certain qu’ils n’avaient pas infiltré Poudlard sous le nez de Dumbledore. « Je peux fournir une couverture plus efficace que tous vos sortilèges ou potion, vous n’avez qu’à me dire quoi faire. » Puis il fut question de cette fameuse guerre ouverte et cette fois, ce ne furent pas seulement les iris mais aussi les cheveux de Vitalic qui changèrent de teinte quelques secondes pour se parer de couleurs flamboyantes. « Nous serons là lorsque cet affrontement éclatera, prêts à se battre pour ce qui est juste et à défendre ce qui doit l’être. Ils auront à faire à un ennemi coriace, l’Ordre ne laissera pas des innocents se faire massacrer. » Vitalic ne comprit guère pourquoi sa gorge se serrait lorsqu’il proférait ces paroles à l’encontre d’une Delilah qui avait l’air inquiète devant de telles perspectives. Peut-être parce qu’elle lui rappelait sa mère, en tout cas, il eut envie de la rassurer. Il s’empêcha pourtant un geste un peu trop familier comme serrer sa main pour la réconforter et empoigna plutôt son verre pour en boire une longue gorgée. L’alcool le réchauffa largement tandis qu’elle lui demandait s’il y voyait plus clair. En effet, il savait enfin pourquoi il n’était pas question de s’élancer en front ouvert. Et il avait plaidé sa propre cause pour être plus utile à l’Ordre et espérait être entendu. Il hocha donc la tête et se détendit un peu. Puis il scruta un instant son ancien professeur. Il n’avait pas envie de la mettre mal à l’aise, mais comme d’habitude, sa question lui échappa aussi spontanément qu’un gosse demande comment on fait les bébés à sa mère. « Delilah, est-ce que tu te bats pour quelqu’un ? Pas nécessairement un moldu sans défense, peut-être un sorcier, de notre camp ? Ou est-ce que ta motivation n’est guidée que par ta morale ? » Tant pis s’il était allé trop loin. Lui-même, à travers sa mère, avait l’intention de défendre plus largement des méritants. Et il imaginait mal que la femme en face de lui, si douce, et pacifiste, prenne part à ce conflit avec autant d’implication sans qu’elle n’ait une motivation affective. Il se demanda un instant s’il s’agissait d’un homme. Et, réflexion incongrue, si elle en était amoureuse. Mais, franchement, pourquoi le lui dirait-elle ? Après tout, il était déjà suffisamment étrange de se parler d’égal à égal, alors il ne la voyait pas entrer dans des détails aussi intimes. Ou en tout cas, pas après une seule bieraubeurre.
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Message Sujet: Re: Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues. (Delilah S. Rosebury)   Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues. (Delilah S. Rosebury) Icon_minitimeJeu 29 Aoû - 1:30

FINI LE TEMPS OÙ TU POUVAIS LUI PINCER LES JOUES
Il y avait tant d'enjeux autres que le bien être de ma petite personne dans une guerre comme celle qui s'annonçait. Certaines personnes sont clairement seulement motivées par leur propre sécurité et par les avantages qu'ils peuvent recueillir. Il est évident que je pensais à moi, à ma sécurité et à mon bien être, mais ce n'était clairement pas ma seule motivation. Je pensais à mes parents, à mes amis, à mes collègues et à mes élèves. Je pensais surtout à mes parents dans cette histoire. Mon père était moldu et ma mère une sorcière, elle était donc une traitre à son sang et mon père n'était qu'un humain sans valeur. Ils représentaient ce que les mangemorts aimaient détester. Je pouvais faire quelque chose pour les protéger et c'est pour ça que je faisais parti de l'ordre. Je devais aussi parler de mon collègue Shane qui est aussi un ami qui était très cher à mon cœur. Je savais qu'il risquait sa vie en tant que tireur d'élite, je ne voulais pas le laisser seul dans ces risques. Je voulais moi aussi prendre des risques et mettre la main à la pâte. Je ne savais pas quelle genre de conflit il y aurait, mais je savais qu'il y aurait des pertes, c'était évident. J'allais travailler à ce que ces pertes ne soient pas des nôtres.

J'avais beau être une idéaliste plein de romantisme, je ne pouvais me voiler la face, il y aurait des pertes de notre côté, j'allais perdre des amis, je devais me préparer au pire. C'est ce que Dumbledore m'avait dit quand il m'avait rencontrée pour la première fois pour avoir la même discussion que j'avais avec le jeune blond. Il fallait être conscient de ce qui se passait et de ce qui pouvait se passer, nous devions essayer d'anticiper le plus possible les évènements. Nous devions être prêts pour toutes les éventualités, nous devions bien réagir malgré la douleur qui pouvait nous prendre au coeur. Nous devions être prêts, mais en y réfléchissant bien à mes heures perdues, je ne considérais pas que nous pouvions être prêts à la perte d'un être cher. C'est une partie de notre personne qui nous est arrachée violemment, laissant les nerfs souffrir à l'air. Une souffrance probablement insoutenable, comme s'il nous manquait une partie de nous-même et que nous devions vivre qu'avec une moitié de nous. Personne ne peut vivre avec une seule moitié de sa personne. C'est pourquoi nous devions être prêts, pour pouvoir faire un peut-être futur deuil. Qu'est-ce que nous en savions, peut-être que ce serait les autres qui aurait notre deuil à faire. Je n'osais imaginer cette option qui était pourtant plus que réaliste.

Penser à mon décès me mettait dans tous mes états et me rendait beaucoup plus émotive qu'en général. Quand on me posait des questions sur cette soudaine émotivité, je n'osais révéler la réelle source de cette peine. Je mettais ça sur le dos des hormones ou de je ne sais quelle bêtise inexistante. Ces pensées me mettaient dans tous mes états, certes, mais je savais que c'était la bonne chose à faire. C'est pourquoi je me retrouvais assise à cette table des Trois Balais à discuter avec le nouveau venu de l'ordre. L'exclamation d’excitation du jeune homme me sorti du fil de mes pensées pour me concentrer sur lui. Il avait raison, son don pouvait nous être plus qu'utile. La seule chose dont il fallait être certain, c'était que son don ne nous trahisse pas. Vitalic semblait être emporté par les émotions et son corps réagissait fortement, la couleur de ses yeux venaient de changer par exemple. Cependant, son don était déjà pris en compte, quand on a des avantages, ils sont toujours calculés. J'ai fait un sourire calme à mon compagnon de table pour le rassurer.


    « Ton don est parfaitement connu de Dumbledore et il médite déjà sur une façon de l'utiliser pour la cause. Par contre, il faut que tu sois certain de ne pas te laisser guider par tes émotions, tes yeux semblent changer de couleur plutôt rapidement quand tu réagis...il ne faut pas que tu brûles ta couverture...»


Je n'osais penser à ce qui pourrait arriver si cela arrivait. Les paroles suivantes de Vitalic m'encouragèrent et me donnèrent un grand élan d'espoir. Cet ancien élèves était prêt à tout, avait du courage à n'en plus finir et lui-même semblait avoir la foi en notre victoire. C'était beau à voir et je ne pus que me laisser emporter par cette confiance en la vie qu'il avait. Je pris une gorgée de ma bieraubeurre tout en m'appuyant à ma chaise en observant le jeune blond qui me posait de nouvelles questions. C'était une question relativement intime, mais nous devions tous savoir les uns sur les autres dans l'ordre, la confiance était le mot d'ordre. Je pris une nouvelle gorgée avant de reposer mon verre sur la petite table avant de m'y appuyer.


    « En grande partie, c'est pour mes parents. Mon père est moldue et ma mère une sang pure. Un moldu et une traitre à son sang...ce classement est ridicule, mais je ne veux pas que quoi que ce soit leur arrive. Ce sont des gens biens, ils n'ont jamais rien demandé à personne et ils se retrouvent en danger pour leur choix de vie...je ne peux accepter ça...»


J'ai lâché un soupir las en pensant à ce qui pouvait leur arriver. Certains disaient que je réfléchissais trop, que je devrais laisser les choses arriver, mais je ne pouvais m'y résoudre. Et puis, il y avait une grosse place prise par mes parents dans ma motivation à me battre, mais il n'y avait pas seulement eux. J'ai pris une nouvelle gorgée de bieraubeurre qui laissa mon verre vide. J'ai fait signe à une serveuse de m'en apporter un autre et je me suis retournée vers le jeune auror.


    « Et puis, j'ai un ami très impliqué dans cette lutte. Au lieu de rester à l'écart et m'inquiéter, je préfère rester près pour savoir ce qui se passe réellement...malgré tout il y a une part de conscience sociale là dedans, mais je suis motivée par mes parents et cet ami. »


La serveuse est venue me porter mon nouveau verre et j'en ai pris une bonne gorgée en pensant à Shane. Il n'y avait que lui et mes parents pour me motiver à faire ce que je faisais. Je n'étais pas une personne violente ni du genre militante, mais dans le cas présent, je ne pouvais faire autrement.


    « Et toi, pourquoi tu fais ça ?  »




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Message Sujet: Re: Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues. (Delilah S. Rosebury)   Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues. (Delilah S. Rosebury) Icon_minitimeMar 24 Sep - 20:55


Spoiler:
Une fois de plus, Vitalic empoigna son verre, mais cette fois pour s’occuper les mains seulement. Sa petite tête blonde fourmillait d’idées, de questions, d’hypothèses, de sentiments. Il se souvenait de la première qu’il avait entendu le terme de né-moldu en guise d’insulte. Cela s’était dirigé contre  un de ses amis, au sang impur. Il était encore plus jeune, peut-être douze ans. Sur le coup, il n’avait même pas compris pourquoi l’abruti en face l’avait traité de né-moldu. Il se souvenait s’être dit que si le sale type avait voulu faire mouche, il aurait plutôt dû le traiter de vieille bouse de dragon. Mais il était visiblement le seul à penser ça, car son ami avait commencé à se battre. Le blondinet avait naturellement et immédiatement rejoint la bagarre. Mais non, il n’avait pas compris décidément. Peut-être même avaient-ils tous mal compris ? Et puis il s’était retrouvé seul avec son ami, qui, les yeux brillants de larmes de fureur, lui avait expliqué, avec des mots d’enfants, pourtant pas dénués de cruauté, la signification de l’insulte. Et Vitalic était resté bouche bée, ahuri. Puis, le soir, en rentrant chez lui, lorsque sa mère lui avait demandé comment cela allait, il était resté muet. Ce qui n’avait pas manqué d’inquiéter ses parents. Ce n’est que le lendemain matin qu’il avait enfin rouvert la bouche. L’air profondément accablé. « Maman, est-ce que des gens veulent te faire du mal parce que papi et mamie ne sont pas comme nous ? » Le regard qu’avaient échangé ses parents en disait long. S’en était suivi ce genre de discussion sérieuse, qu’on a à propos du sexe, du sens de la vie, des études, avec ses géniteurs. Celles qui font peur, ou prendre conscience que le monde de guimauve des enfants n’est pas exactement le reflet de la réalité. Et Vitalic avait grandi avec cela, toujours en ayant à l’esprit que sa mère aurait besoin de lui et qu’il serait là pour elle. Et aujourd’hui, il avait un combat à mener, dans la même veine que cette petite bagarre de rue de l’époque de ses douze ans. Sauf que la dimension était tout autre.

Delilah lui exposait les choses sereinement, avec une véritable attention, de la patience. Il eut soudain à son égard le même genre de sentiment qu’il éprouvait envers sa mère. La femme en face de lui croyait en un monde meilleur, pourtant elle lui paraissait vulnérable. Il avait du mal à imaginer qu’on puisse lui faire du mal. Elle revint sur la question de son don qu’il avait abordé avec précipitation. Et ce qu’elle annonça le fit se trémousser. Il  se concentra, certains que tout était à sa place chez lui et répondit avec un peu trop d’assurance : « J’y travaille quotidiennement, et je commence à obtenir de bons résultats. Au collège, je ne pouvais pas éprouver la moindre émotion un peu forte sans changer d’apparence. Le phénomène commence à s’atténuer réellement. Mais je suis un peu sanguin – l’euphémisme – on ne peut pas m’enlever ça. Enfin, tu sais comment sont les garçons. » Il lui fit un clin d’œil pour alléger un peu les choses et retrouva son sourire, soulagé aussi de savoir que Dumbledore songeait à son don. Mais il était clair que, pour le bien de l’ordre et sa propre vie, la moindre erreur était un luxe qu’il ne pouvait pas de permettre.

La question suivante, plus intime, ne démonta pourtant pas la jolie enseignante qui lui répondit franchement. Et sa réponse émue d’autant plus Vitalic que les évènements touchaient à leurs parents respectifs. Une fois de plus il eut envie de lui prendre la main et la  réconforter mais ne le fit pas. Il continuait à trouver ce sentiment étrange. A la fois la taquiner comme une collègue et adulte consentante, mais aussi à s’écraser niaisement comme un élève, puis à vouloir la réconforter comme une amie ou une mère. « Je comprends ton sentiment. Mes parents sont sorciers, mais ma  mère a le tort d’être la première de sa famille. Ce qui fait d’elle une sang-de-bourbe… » ajouta-t-il l’air un peu plus sombre. Ce mot était vraiment des plus déplaisants. Alors qu’une serveuse ramenait un verre, Vitalic lui indiqua de changer le  sien aussi. Il découvrit alors que sa famille n’était pas sa seule motivation. Et qui plus est, il y avait bien un homme. Cela fit sourire le jeune homme. Il se garda de faire un commentaire graveleux mais il pensa inconsciemment qu’il voulait découvrir qui était cet ami. Il faisait partie de l’ordre, il finirait par le rencontrer tôt ou tard. Mais elle lui demandait déjà ce qui le motivait lui-même et il revint parmi les vivants. « Oh et bien, comme tu l’as deviné, ma mère n’y est pas étrangère. Enfin, elle n’aime pas l’idée que je me batte, surtout pour elle mais bon… étant donné qu’elle n’aime pas que j’utilise un couteau à viande pour découper un steak, son avis est un peu relatif. Et puis… je ne sais pas, j’ai horreur de cette idée écœurante, de sorciers supérieurs. Tu sais, avec mon entrainement, je vois du sang couler toutes les semaines et aussi surprenant que cela puisse paraître, il est toujours rouge. Alors je me dresserai devant tous ceux qui affirmeront le contraire. Et puis… j’aime ça. Je veux dire, le combat, l’adrénaline… » Vitalic avait conscience de parler comme un gamin fougueux. Mais il faut bien appeler un troll, un troll. « J’ai besoin de faire quelque chose, d’être au cœur de l’action. Et en découdre ne fait pas de mal. » Il l’observa un instant, semblant la sonder. « Delilah… je ne veux pas t’offenser mais… je ne t’imaginais pas l’étoffe d’une guerrière. Je veux dire, une femme douce, pacifique, délicate. Tu es touchée dès qu’un animal est blessé. Je ne doute pas de tes capacités, mais as-tu reçu un entrainement suffisant pour… pour ça ? Ce qu’on risque d’affronter ? » Il savait que l’ordre comptait autant de professeurs, que de membres du ministère ou de simples employés de banque. Mais il connaissait la rudesse d’un affrontement, et miss Rosebury lui semblait tout, sauf un monstre assoiffé de sang. Nouvelle gorgée de Whisky.
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Message Sujet: Re: Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues. (Delilah S. Rosebury)   Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues. (Delilah S. Rosebury) Icon_minitimeVen 4 Oct - 2:47

FINI LE TEMPS OÙ TU POUVAIS LUI PINCER LES JOUES
Notre groupe prenait forme lentement, mais sûrement. Nous formions nos rangs pour nous préparer à ce qui pouvait arriver. Nous ne savions pas du tout dans quel sens allait aller les évènements futurs. Cependant, nous devions penser au pire. Nous espérions tous que tout se réglerait sans affrontements, mais nous devions penser au pire, aux extrêmes que les mangemorts allaient sûrement rechercher. Ils voulaient terroriser pour dominer. C'est ce qui s'est passé dans presque toutes les révolutions après. Malheureusement, dans notre cas, cette révolution n'est pas pour le mieux, contrairement à ce qu'ils pensent. Asservir les sorciers au sang impur ne donnerait rien de bon. Je n'osais imaginer mon père ne devenir qu'un moins que rien alors qu'il est un homme bon et brillant. Et ma mère, qui a trahi son sang pur pour faire sa vie avec un né-moldu. La colère me prenait au centre et me faisait serrer les poings. Je me suis efforcée de me calmer en prenant une grande lampée dans ma chope qui se trouvait à nouveau vide. Les effets de l'alcool commençaient à se faire sentir, ce qui n'était pas nécessairement une bonne chose dans mon cas. Ma langue se délie et je dis tout ce qui me vient par la tête. Cependant, la sensation de bien-être qui me prenait était délicieuse, je me sentais plus légère que jamais et le stress semblait beaucoup moins lourd sur mes épaules. J'ai repoussé ma chope vide et fait signe à une serveuse de m'en apporter une autre.

Essayant de me changer les idées un peu, loin de mes visions de l'avenir, j'ai regardé le jeune homme fougueux face à moi et j'ai revu Shane dans sa jeunesse. Voulant se battre pour le bien, prouver sa force et son courage dont personne ne doutait à la base. Je le revoyais en septième année en train de me dire ce qu'il voulait faire dans la vie, me racontant des batailles dont il voulait prendre part, des gens qu'il voulait défendre. Et moi, j'étais à ses côtés à boire ses paroles comme la jeune fille que j'étais savait si bien le faire à l'époque. J'ai continué à le faire au-travers des années, lisant ses lettres qu'il écrivait avec passion, vivant à travers ces bouts de parchemins les batailles qu'il menait, ce qu'il faisait. J'étais toujours là, attendant ses hiboux qui me faisaient tellement plaisir. J'avais toujours été là pour lui, mais je n'avais jamais eu le droit à autre chose que des lettres et un silence radio plutôt gênant qui m'avait poussée à m'inquiéter pour la santé de Shane...sans vrai raison au final. Mais bon, c'était typique de moi, rien de plus rien de moins.


    «Ohhh oui ne t'en fais pas, je sais très bien ce que tu veux dire. Tu n'es pas le premier que je croise.»


J'ai écouté le jeune blond parler et plus il parait, plus je pensais à Shane. La ressemblance entre les deux hommes était frappante. Non pas physiquement, bien qu'ils aient le même genre de physique, le visage carré et les cheveux relativement long, c'est surtout leur caractère qui me frappaient. Ils étaient de vrais chevaliers comme dans les contes moldus que mon père me racontait quand j'étais enfant. Ils voulaient se battre contre le jugement, contre e mal qui pouvait être fait aux innocents, protégeant les plus démunis contre l'adversité. J'ai repris une longue gorgée de bieraubeurre alors que Vitalic continuait son récit héroïque sur ses motivations. Il était bel et bien comme mon collègue qui faisait battre mon cœur un peu plus rapidement. Shane et le jeune aurore s'entendraient bien, je le pressentais.

Les derniers mots du jeune sorcier me firent hausser les épaules et les sourcils en même temps. Je n'étais pas assoiffée de sang, au contraire. Par contre, je savais me servir de ma baguette quand c'était nécessaire. Je n'étais pas aussi agile que Shane, tireur d'élite de formation, mais je savais me défendre. J'ai pris une nouvelle gorgée de bieraubeurre, sentant la chaleur me monter à la tête, et j'ai repris la parole.


    « Je sais me servir de ma baguette. Je ne suis pas entraînée comme tu l'es, clairement pas en fait, mais bon, j'y peux rien. »


J'ai repris une nouvelle gorgée dans ma chope, m’enivrant pour de bon et j'ai rapidement repris la parole, ne filtrant aucune de mes paroles. J'ai ivre et je n'en avais rien à faire à vrai dire. J'avais ouvert la valve, maintenant ça allait sortir.


    « J'aurais bien demandé à Shane de m'aider pour ça, mais il ne voudra sûrement. Je suis clairement trop fragile ou petite ou je sais pas quoi pour pouvoir faire ça. Comme si je n'avais pas grandis. J'ai 32 ans, je suis plus la gamine de l'époque. Mais il le comprend pas ça. Il n'est pas capable de comprendre qu'il ne peut pas sauver tout le monde et qu'il a besoin d'aide. Mais bon ! C'est un tireur d'élite, je peux pas le contredire. Il a tout pour lui et je reste l'éternelle gamine.  »


J'ai repris une nouvelle gorgée de bieraubeurre, me sentant m'enflammer devant ce pauvre Vitalic qui ne devait rien comprendre. Par contre, dans ma tête de sorcière saoule, ce discours avait du sens.


    « Désolé je m'emporte, mais j'ai jamais eu la seule chose que je voulais vraiment de lui et ça me fâche. Tu sais ce que c'est d'être l'éternelle amie et sans plus. Bah c'est ça...ça me décourage et je désespère. Si me battre ça peut lui montrer ce que je sais faire et bah soit ! Sinon tant pis.»


J'ai repris une autre gorgée, la dernière de cette chope que j'ai repoussé du dos de la main, découragée et complètement ivre.

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Message Sujet: Re: Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues. (Delilah S. Rosebury)   Fini le temps où tu pouvais lui pincer les joues. (Delilah S. Rosebury) Icon_minitimeSam 19 Oct - 19:34

Comment se retrouver dans un pub pour parler des missions de l’Ordre et perdre un peu le contrôle de la conversation ? Regardez plutôt. A décharge, après ces sujets macabres ou terrifiants, un peu de léger ne faisait pas de mal. Et puis Delilah paraissait de plus en plus à l’aise. D’ailleurs, il rit à sa petite remarque. Il se doutait qu’elle savait. Surtout en donnant des cours à un tas de gamins adolescents en besoin d’attention. « Oui mais je suis le premier aussi mignon. » En revanche, sa réponse à propos de ce qu’elle pouvait faire fut exactement ce à quoi il s’attendait. Définitivement, il ne la voyait pas secrètement machine de guerre. Elle semblait cependant résignée à sa condition et allez savoir pourquoi, Vitalic eut soudain envie d’y remédier. « Je pourrais t’entrainer ! Suggéra-t-il spontanément . Je veux dire, si tu penses que ça pourrait être utile. Je pense qu’on devrait se donner une part de chance équitable. Je veux t’aider, qu’en dis-tu ? » Il la regarda boire encore. Décidément, elle n’avait pas froid aux yeux.

C’est alors qu’elle s’embarqua dans quelques divagations. Trop heureux de commencer à s’amuser un peu, le blondinet rembreya de suite. Elle menait visiblement un combat sentimental des plus personnels mais s’ouvrait à lui. Merci cher alcool, doux brevage maléfique. « D’accord, je n’ai clairement pas autant d’expérience qu’un auror diplômé. Mais je suis bon et je sais à quoi ressemblent une attaque et un combat. Et je ne pense pas que tu sois trop fragile, ajouta-t-il avec malice. Petite, peut-être… mais… » Clairement, même si sa proposition était tout à fait sérieuse, il était amusé. La jolie professeure commençait visiblement à être éméchée. Et il était amusant d’entendre ses élucubrations. Elle était même adorable. Et qui que soit ce Shane, il devait être aveugle. « Et Shane ? C’est ça ? Il n’a pas remarqué que tu étais devenue une brillante professeure dans l’école de sorcellerie la plus prestigieuse du monde ? Que tu étais accessoirement très canon ? Et que tu n’as rien d’une demoiselle en détresse ? » D’accord ! Le whisky lui montait un peu à la tête mais et alors ? Il poussait un peu le bouchon, et alors?! Il lui décrocha un sourire en coin, tandis qu’elle poursuivait vaillamment. Effectivement, elle s’emportait mais cela amusait le jeune homme. Enfin, son discours était quand même un peu triste. La pauvre semblait amoureuse. Et ce type l’avait carrément reléguée à la place de la bonne amie. Cruauté masculine typique. Il leva son verre et le finit, en commandant un autre d’un geste au serveur. « A vrai dire, j’ai jamais connu ce genre de situation. » Fallait dire qu’on lui courrait plus après que lui ne courrait. Aucune fille qu’il avait convoité ne l’avait jamais « ami ». Elles choisissaient toujours de coucher avec lui plutôt, voir sortir quelque temps. Il n’y avait que Leonore qui l’avait éconduit. Et elle n’avait pas cherché à devenir son amie. Il poussa inconsciemment un petit soupir frustré. Il détestait presque penser à elle. C’est pourquoi il se reconcentra sur Delilah. « Ne perd pas espoir, il est peut-être complètement aveugle mais personne n’est dupe. Je suis sûr que tu ne lui as même pas dit que t’en pinçais pour lui. Crois-moi, les mecs faut les pousser un peu. On comprend jamais quand une fille veut de nous si ce n’est pas écrit sur son front. Je suis sûre que si tu fais quelque chose, il arrêtera de te voir comme une gentille copine. » Il se saisit du verre qu’on lui apportait et bu à nouveau une longue gorgée avant de soulever un sourcil : « il est célibataire ton bourreau? Tu t’entiches d’un tireur d’élite, on est bien barrés ! » Vitalic se demanda un moment si c’était lui ou si la conversation avec son ancienne proche ne partait pas en sucette. Sans blague, si on lui avait dit qu’un jour il aurait cette conversation avec la demoiselle Rosebury, il ne l’aurait pas cru. « J’espère qu’il n’abuse pas de son statut pour se faire des filles. Je sais que ça fait ravage quand je dis que je suis auror – ou presque – mais c’est mal de s’amuser avec les filles. » L’hopital qui se fou de la charité. Il termina cet autre verre et se permit un plus de familiarité ! Au point où ils en étaient… sa main se posa sur son avant-bras. « Qu’est-ce que tu dirais que je te transforme en super sorcière de combat histoire de montrer à ce Shane que tu peux te débrouiller seule ? Ça le fera réfléchir. » Pour être honnête avec lui-même, de prime abord, le sentiment de Vitalic était de vouloir protéger la jeune femme. Mais que ce Shane pense pareil semblait agacer Delilah.


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