PART 1« Je ne descendrais pas, non! » Les bras croisés contre lui, le jeune garçon s’était renfrogné, décidé à ne pas quitter sa chambre. Il était frustré par l’annonce qu’on venait de lui faire, le jetant devant le fait accomplis. Il était en âge de pouvoir s’occuper de lui-même, mais on l’étouffait dans ce cadre maternel. Il rejoindrait bientôt Poudlard, mais on doutait de sa maturité.
« Je n’ai pas besoin d’une gouvernante! ». Avait-il dit avec dédain. Humilié par le sort que ses parents lui avaient réservé, Marshall refusait de se plier à cette rencontre. Le jeune garçon argumentait de son coté, alors qu’on lui répliquait par la menace. Si au départ il jouait les indifférents, la montagne de conséquences qu’on lui réservait brisait peu à peu sa confiance…jusqu’à ce qu’il ne pli enfin l’échine. Il s’était présenté dans le petit salon de la propriété, se préparant à y découvrir une vieille femme au regard sévère qui ne manquerait pas de faire de sa vie un enfer. Imaginez sa surprise lorsque son regard percuta celui d’une jeune femme à peine en âge de quitter les bancs de l’école. Figé dans une expression d’étonnement, le jeune garçon fut rapidement intimidé par cette présence qu’il n’arrivait plus à contester. Elle lui fit un sourire et il baissa aussitôt les yeux – une attitude qui confirmait qu’aucun rapport de force ne ternirais l’ambiance de cette famille.
Les premières semaines furent pénibles pour le jeune Harwicks qui se murait dans le silence lorsqu’il était en présence d’Ursula. Une chose qui n’était pas pour déplaire à la jeune femme qui préférait cela à devoir gérer les écarts d’un gamin hyperactif. La tâche colossale qu’on lui avait décrite était beaucoup moins pénible qu’espéré. Le contrat stipulait clairement que si elle s'engageait à s'occuper du rejeton des Harwicks, lui inculquant quelques valeurs en passant, elle pourrait rencontrer les bonnes personnes et ainsi pouvoir prétendre à grimper l'échelle sociale. Etant au plus bas, il ne lui restait pas beaucoup d'options, elle a donc accepté ce contrat, ne sachant pas vraiment ou cela la mènerait. Le père du garnement s'était engagé à l'aider, faisant jouer ses relations, si elle gardait un oeil sur son fils pendant son absence. Les clauses étaient simples et l'occasion rêvée. Elle en avait besoin...Sa route avait été parsemée d’embuche et elle pouvait enfin espérer. Voilà pourquoi elle était a se point déterminer à remplir sa tâche. Pourtant si son détachement l’avait bien servit jusqu’à ce jour, elle ne pu s’y rabattre plus longtemps. La femme forte à l’aura terrifiante allait flancher pour l’individu le plus insignifiant qui lui avait été donné de rencontrer.
C’est assis dans les escaliers de la facade d’une imposante propriété, qu’Ursula avait découvert le jeune garçon. Un sourire embarrassé étira ses lèvres fendu d’une vilaine coupure.
« Ce n’était pas mon père qui devait venir? » Au son de sa voix, on pouvait rapidement deviner le soulagement qu’avait provoqué la présence de la jeune femme.
« Non il n’a pas pu, il… » Avait-elle enchainé d’une voix douce et lasse, avant qu’une femme s’interpose pour déverser sa colère. L’anniversaire de la charmante Dorothée était viré au drame lorsque le jeune Harwicks avait perdu le contrôle d’un balai, pour foncer directement sur la douce enfant. Pire! Ce même balai avait été usurpé à leur insu, leur donnant ainsi l’occasion d’en faire un scandale.
« Ils m’ont dit que si je le faisais pas, ils allaient me faire vomir des limaces! Je voulais même pas y aller à cette fête, ils font que m’embêter tout le temps!» s’écria Marshall pour sa défense, rageant par tant d’injustice. C’était le genre de réplique qui était vite condamné par son père, mais cette fois on ne l’interrompit pas. Ursula l’avait écouté et non seulement. Elle s’adressa d’une voix calme et tranchante à l’endroit de la femme qui frôlait l’hystérie. Une violente menace, pas seulement que des paroles en l’air. Quelques choses de suffisamment fort pour faire taire à jamais la folle qui s’époumonait. Les yeux brillant du garçon parlèrent d’eux-mêmes. Elle venait de s’engager auprès de l’héritier des Harwicks – abolissant du même coup le malaise qui pouvait subsister entre eux. Jamais personne ne l’avait si farouchement défendu. Même sa propre mère faiblissait devant son mari et ce à ses dépends. Ursula venait de faire un énorme changement dans sa vie, elle avait gagné son cœur. À partir de ce jour, leur relation changea du tout au tout. La jeune femme avait gagné la confiance absolue de Marshall et rien ni personne n’aurait pu briser cela. Elle devint rapidement sa confidente, son amie. À ses yeux, Ursula aurait pu tout accomplir et il se promit d’en faire tout autant pour elle. Elle-même s’étonna de s’être attachée, malgré tout ses efforts pour repousser celui qui était voué à devenir un raté. Cet amour inconditionnel du pourtant être freiné…
« Non j’t’en pris ne part pas, j’ai besoin de toi! » Un regard affolé, une mine désespéré, Marshall paniquait à l’idée de voir Ursula le quitter. Devoir dire adieu à celle qui comptait autant pour lui n’était pas une option. Elle était son support, sa sécurité – il se refusait de croire que cela s’achèverait. Était-ce vraiment possible qu’elle l’abandonne après tout ce temps? Elle allait se marier, vivre sa vie telle qu’elle l’avait toujours désiré et pour cela elle devait se détacher de cette famille qui l’avait propulsé vers là où elle en était aujourd’hui. Qu'importe la douloureuse séparation que cela impliquait, elle ne pouvait pas reculer.
PART 2On vint cogner à la porte de sa chambre, ouvrant la porte avant même d’attendre l’autorisation. Le visage souriant de Margareth, sa grand-mère, passa l’embrasure de la porte.
« Marshall, mon grand. Nous allons recevoir quelqu’un pour le diner. » Prévint-elle avec un enthousiasme non partagé.
«Je comptais sortir. J’ai promis à madame Montgomery que j’irais garder Cooper pendant son absence ». La vieille femme entra, secouant la tête en signe désapprobateur.
« Cooper le chien de la voisine? Il se gardera très bien tout seul, crois-moi. Tu dineras avec nous, ton père y tien absolument ». C’était indiscutable, Margareth tourna les talons avec grâce, sortant de la pièce en critiquant les priorités de celui qu’elle avait dérangé. Ce soir Marshall n’avait d’autre choix que d’oublier sa promesse pour intégrer ce repas chargé de bonnes manières. Il n’avait pas longtemps réfléchit à cette présence à leur table. Son père cherchait surement à convaincre un patron ou une de ses précieuses connaissances. Une autre mascarade, rien de plus…! Il avait dévalé l’escalier et parcourait l’étroit couloir, préoccupé par le nœud de sa cravate.
« Ne t’ais-je pas montré mille fois comment la nouer? » Une main s’agrippa à son collet, alors que son dos rencontra le mur dans un sursaut qu’il ne pu cacher. Son regard rencontra celui de la femme qui l’avait pris au pied du mur, littéralement. Alors que les doigts habiles de celle qui l’avait accosté s’afférait à nouer sa cravate, Marshall figea dans une expression entre la surprise et l’émerveillement.
« Ursula » souffla-t-il a mi-voix. Elle lui fit un sourire sincère, amusé…il y avait longtemps que cela ne lui était pas arrivé. Ces retrouvailles étaient inespérées. Il les avait tant souhaités pendant toutes ses années qu’il ne remarqua pas l’enjeu que cela représentait.
Le regard d’Ursula c’était assombri lors des années où leur chemins c’étaient séparé. Cette étincelle qui brillait autrefois dans ce regard plein de mystère avait disparu. Ce soir là elle était venue pour conclure un accord avec celui qui l’avait aidé à se disculper de tout soupçon. Revenir s’implanter dans le quotidien de l’héritier des Harwicks, user de son influence et en faire un homme digne. Les enjeux de cette guerre naissante devenaient beaucoup trop importants. Risquer que son fils soit traité comme un ennemi n’était pas une option pour Eliaz, qui s’inquiétait pour l’avenir de son fils. Le contraindre à rejoindre ce mouvement extrémiste était la solution. Marshall serait un allier des mangemorts, pas un de leurs opposant. Voilà pourquoi l’intervention d’Ursula était aussi précieuse. Elle saurait le convaincre, qu’importe les moyens utilisés.
« Qu’est-ce que tu as au visage? » Marshall avait baissé les yeux, honteux. Cette mésaventure en cours de soin aux créatures magiques n’avait rien de glorieuse. Être brutalisé gratuitement par un élève sous les yeux de l’enseignante était une humiliation déjà bien suffisante. La jeune veuve avait du insisté pour délier sa langue, pour finalement apprendre que l’histoire se répétait encore. En fait, elle n’avait jamais arrêté. Marshall était faible, naïf et trimbalait un titre de victime depuis tant d’année. Il lui rappelait une fragilité qu’elle avait longtemps fuit elle-même. Voilà peut-être pourquoi elle se montrait si compréhensive auprès de lui, tout en aspirant à changer les choses. Puis il y eu la haine, le feu, la mort. Voilà ce qui scella la damnation du jeune Harwicks. Qui aurait cru qu’une âme aussi pure pouvait être pervertie aussi rapidement. Ce tête à tête avait dérapé. Manipulé par la douce et ténébreuse Ursula, le jeune Harwicks confirma la confiance totalement aveugle qu’il avait en elle. Il avait suffit d’un peu d’alcool, de ressasser des histoires sombres et de le confronter à une situation qui le forcerait à fermer les yeux sur ses propres valeurs. Dans ce cas-ci, un coup monté était nécessaire. Ainsi il arracha la vie d’un innocent, ainsi Ursula devint son mentor…
‡ Agression en cours de Soins aux créatures magiques
‡ Informations Marshall + La famille Harwicks
‡ Fiche
‡ MP