AMARYLLIS “ BLISS ” GINZBURG. “ give me all the bliss and joy in your mind ”
NOM: ginzburg PRÉNOMS: amaryllis “ bliss ” joanna AGE: dix-sept ans. ANNÉE: quatrième année. STATUT: c'est compliqué. PURETÉ DU SANG: née moldue. MAISON SOUHAITÉE: serdaigle ou gryffondor. PARTICULARITÉ: être un peu trop optimiste ?
✎ Votre personnage trouve par hasard dans un couloir les réponses du prochain devoir de potions, que fait-il ? Il est fort peu probable qu'un professeur soit assez stupide pour égarer ce genre de document, cependant je pense que j'irais simplement le lui rendre. Et si, je ne parviens pas à le trouver avant... alors je le ferais au moins partager à tous les élèves de mon cours de potions, histoire que personne ne soit lésé dans l'histoire. ✎ Votre personnage tombe sur une première année malmenée par des septième année au détour d'un couloir, que fait-il ? S'il s'agit d'un problème qui se règle à la baguette, il me suffira de désarmé les adversaires du pauvre malheureux. Autrement, je pense que je leur jetterais un sort (crache-limace, ou un sortilège de chauve-furie peut-être). Dans tous les cas, j’emmènerais également cet enfant loin de ces brutes pour qu'il reprenne ses esprits. Par contre, je crois que je n'aurais pas le courage de les dénoncer, ça ne se fait pas et ils seront bien pris la main dans le sac un de ces jours..
✎ Le professeur de métamorphose a injustement punit votre personnage à la place d'un autre élève qui se moque de lui, comment réagit votre personnage ? Mal. L'injustice est une chose qui me répugne. Je n'ai pas peur de donner mon avis à un professeur et encore moins de me défendre si je me sens lésée. J'imagine que si la scène a des témoins, il ne me sera pas bien dur de me soustraire à la punition en prenant les autres à partis. Sinon, tant pis, j'accepterais cette punition mais non pas sans râler pendant toute sa durée... ✎ Amour, richesse, célébrité ou sagesse : qu'est ce qui intéresse le plus votre personnage ? Idéalement j'aimerais répondre sagesse. Ce serait très beau de ma part et très noble aussi. Malheureusement, je ne suis pas assez forte pour cela. Ce que je désire le plus au monde est l'amour. Je serais prête à échanger n'importe quoi pour vivre un véritable amour, un de ceux qui vous font oublier tout le reste. Je sais bien que ce n'est ni très sage, ni très héroïque, mais c'est ainsi.
TOMORROW WILL BE KINDER
C'est étrange. Cette sensation que votre vie vient de basculer, que vous ne pourrez jamais revenir en arrière. Il est trop tard mais pourtant rien a commencé. Vous connaissez cette sensation n'est-ce pas ? Celle qu'on ressent avant de prendre une décision irréversible. Elle vous envahit l'esprit, le paralyse de terreur et d'impatience. C'est exactement ce que je ressent en ce moment. Je suis incapable de bouger, mon sang est glacé. J'ai peur mais je n'ai pas le choix. Je n'ai pas choisi de faire basculer ma vie dans un sens ou dans un autre; non, on a choisi pour moi aujourd'hui. Nous sommes le vingt-août mille neuf-cent soixante-six et ce matin, quelqu'un a choisi pour moi. « Bliss, ma chérie! Il y a une lettre pour toi. » Je dévale les marches quatre à quatre. Il n'y a jamais de courrier pour moi en dehors des lettres de l'école indiquant les dates de rentrée ou les manuels à acheter pour la rentrée au collège. En plus, il est encore trop tôt pour le courrier. C'est étrange. Mes poils se hérissent de plaisir le long de mes bras. Voilà qui annonce une bonne journée : j'ai du courrier! Je n'ai que quatorze ans et j'ai l'honneur de recevoir une mystérieuse lettre, une vraie lettre pour moi, même pas un vieux papier à faire signer par mes parents. Arrivée en bas, ma mère me tend une enveloppe épaisse et brune. Elle ne ressemble à rien de ce que je connais du courrier. Mon adresse semble avoir été tracé à la plume avec une délicatesse extrême... et il n'y a même pas de timbre! Le tout est très lourd, comme s'il content une liasse de papier entière. J'arque un sourcil et jette un regard suspicieux à ma mère. Serait-ce encore une mauvaise blague de sa part ? Elle semble y prendre de plus en plus goût ses temps-ci. La plupart du temps, je lui pardonne et rigole de bon cœur avec elle. Il faut dire que la vie chez nous n'est plus très drôle depuis que mon père nous abandonné. Nous vivons toutes les deux dans une maison trop grande pour nous avec l'espoir irrationnel qu'il reviendra jour, qu'il s'excusera et que tout reviendra comme avant. Comme lorsque je n'étais qu'une enfant et qu'il nous emmenait au zoo le dimanche, qu'il chantait à tue-tête dans la voiture juste pour nous faire rire. C'était il y a longtemps et aujourd'hui son image commence à s'effacer de ma mémoire. Impossible de me souvenir de la couleur de ses yeux, du son de sa voix. Je déteste ça mais j'ai beau regarder toutes les photos du monde, je ne parviens pas un distinguer sa pupille assez nettement. Je n'ose pas poser de question à ma mère, elle souffre bien assez comme cela. Nous souffrons bien assez comme cela. Il nous arrive encore de pleurer sans raison une fois la nuit tombée, de se demander ce qu'il s'est passé, ce que nous avons manqué pour que tout dérape ainsi. Mais les crises de larmes commencent à s'estomper et les blessures dans nos petits cœurs égratignés commencent à cicatriser, un peu. C'est pour cela que je tolère ses farces de mauvais goût, pour la voir éclater de rire devant mon visage couvert de crème dessert. Mais aujourd'hui, j'espère sincèrement qu'elle n'a eu l'idée brillante de vouloir rire de ma surprise. Cela fait tellement longtemps que j’attends une lettre de papa, que je ne saurais supporter une déception de plus. J'ouvre donc la lettre, pour ne plus faire durer ce moment insupportable. Je sens ma mère tout aussi tremblante que moi de l'autre côté du comptoir. Je lui jette un regard qui confirme mes pensées. « Maman ? Tu lis avec moi ? » Elle se précipite de mon côté, visiblement elle attendait cette phrase depuis un moment. Je sors donc le contenu de l'enveloppe et découvre avec émerveillement et perplexité un rouleau de parchemin digne des meilleurs films en costumes. J'ai tout le mal du monde à aplatir le papier que je ne sais pas comment tenir mais je finis tout de même par parvenir à déchiffrer l'élégante écriture :
Citation :
COLLÈGE DE POUDLARD, ÉCOLE DE SORCELLERIE Directeur : Albus Dumbledore Commandeur du Grand-Ordre de Merlin Docteur ès Sorcellerie, Enchanteur-en-chef, Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers
Cher Miss Ginzburg,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité. La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendrons votre hibou le 31 juillet au plus tard. Veuillez croire, cher Miss Ginzburg, en l'expression de nos sentiments distingués. Minerva McGonagall Directrice-adjointe
« Si c'est une blague, maman ce n'est pas drôle du tout! » Je m'apprête à lui passer un savon, toute tremblante que je suis, mais un bref regard à sa mine toute blanche me suffit pour comprendre qu'elle n'est pas à l'origine de cette blague de mauvais goût. Nous passons la matinée à essayer de déchiffrer le sens de tout cela. Bizarrement, Maman a plus de facilité à accepter que moi. Elle trouve que tout cela à un sens, que cela expliquerait les tasses mystérieusement brisées lorsque je suis en colère, les bulles de savons volantes lorsque je prends un bain. Je réfute tous ses arguments d'un geste de la main. C'est complètement insensé. De toute façon, je n'ai aucune intention de partir en pensionnat, je compte aller au lycée de ma ville pour ne pas quitter ma mère. C'est une promesse que je lui ai faite sans lui dire. Je ne l'abandonnerais pas à mon tour et elle a besoin de moi. Bien décidée à rester campée sur mes positions, je passe le reste de la journée à ignorer le parchemin du mieux qu'il m'en ait possible... jusqu'à ce qu'une personne drôlement vêtue sonne à la porte. Je ne lui prête pas attention car au fond de moi, je me doute bien de qui cela peut être et de la raison de sa venue surtout. Cependant, il a l'air décidé à ne pas me laisser tranquille car ma mère m'appelle et me somme d'écouter cet homme étrange car il a me parler. Voilà comment ma vie vient de basculer et comment je me retrouve ce soir dans mon lit, incapable de bouger et de démêler les nœuds qui se sont formés dans mon cerveau. Je me répète que je suis une sorcière et qu'une vie meilleure m'attend à Poudlard, loin des problèmes d'argents de ma mère et de la tristesse des bâtiments désaffectés de Bristol mais je n'arrive pas m'y faire. Je regrette amèrement de ne pas avoir le choix, je voudrais pouvoir dire non, décider de ma vie. Après tout, et si je ne voulais pas être une sorcière ? Qui est-il lui, pour m'empêcher de rester dans mon monde ? Car ce sont bien deux mondes différents. Le mien est sale, triste et ardu mais je l'aime et il a la qualité d'englober toutes les personnes que j'aime. Leur monde à eux semble beau, brillant et tellement plus doux, mais je n'y connais personne et il ne semble pas compatible avec mon monde à moi. Comment vais-je donc réussir à faire cohabiter les deux ?
I KNOW I'VE SEEN IT BEFORE
Je me dépêche. Je suis en retard, je dois rejoindre Poppy dans le parc. Il fait beau aujourd'hui et nous sommes en week-end, alors nous voulons en profiter à tout prix pour rattraper le temps perdu. J'ai passé la semaine à travailler pour mes examens de milieu de semestre et je n'ai beaucoup eu l'occasion de voir ma meilleure amie. Dans ma hâte de la rejoindre, je trébuche dans ma propre robe et je lâche tous mes livres pour me rattraper au mur le plus proche. Je suis très maladroite, c'est ce qui fait mon charme paraît-il... Du moins pour mes amis, parce que j'entends très nettement ce Serpentard qui passe son chemin sans m'aider lâcher un « Sale sang de bourbe. » Je ne réplique pas, c'est une question d'habitude. Ces abrutis finiront bien par avoir ce qu'ils méritent pas vrai ? Je m'énerve après moi même, en jurant de mon plus beau langage moldu quand une jolie main blanche vient à ma rescousse. Elle ramasse mes livres avec une dextérité que je n'aurais jamais et m'attrape par le bras avant de m'entraîner rapidement hors du château, pour m'éviter de nouvelles représailles de ces chers sang-pur comme je l'apprend immédiatement « Je ne sais pas comment tu fais pour supporter ces fils de trolls Bliss! » d'une main délicate et provocante, Poppy replace ses longs cheveux blonds derrière ses épaules. Poppy est une demi-vélane de mon âge qui fait fondre tous les cœurs et qui prend un plaisir sadique à tous les broyer les uns après les autres. Bien qu'elle soit mon amie depuis ma première année à Poudlard, j'ignore encore, quatre ans plus tard, comment il est possible qu'une fille aussi mystérieusement parfaite qu'elle, se soit prise d'amitié pour la banale et née-moldue adolescente maladroite que je suis. J'évite cependant de trop me poser la question et je savoure notre amitié du mieux que je peux. Nous nous sommes rencontrée lors de notre premier cours de vol, elle trouvait injuste que je sois plus douée qu'elle alors que je n'avais même jamais entendu le mot Quidditch avant de mettre le pied dans le " stade " de Poudlard (depuis je n'ai jamais pu intégré l'équipe de ma maison, pour la simple raison que les sang-purs monopolisent chaque année les épreuves de sélections que je suis toute juste autorisée à passer). De cette jalousie enfantine est née une amitié profonde et sincère. J'admire Poppy autant qu'elle m'exaspère, je la connais par cœur mais elle trouve toujours le moyen de m'étonner. J'hausse les épaules à sa question, elle connaît parfaitement la réponse. J'ignore du mieux que je peux ces abrutis bien qu'ils piétinent mon petit cœur à chaque insulte. Je ravale mes larmes et tente de marcher la tête haute, du mieux que je peux, pour leur prouver qu'ils n'ont aucun pouvoir sur moi. Je ne suis peut-être personne ici à l'école, mais je me refuse de devenir leur souffre douleur. Parfois je craque, je me trouve faible et je me plaît à leur donner raison, à me trouver tous les défauts du monde et à vouloir rentrer chez moi, avec ma mère, dans mon monde triste et sans couleur, loin de Poudlard et de sa fantaisie. Mais dans ses moments là, Poppy soutient mon regard et se met à me lancer un chapelet de juron à la figure. C'est sa façon de me faire reprendre conscience. Ensuite, elle s'adoucit et se met à me conter toutes les fois où j'ai eu raison d'eux, en ayant de meilleurs notes à mes contrôles, en leur lançant un sortilège ou en leur faisant perdre des points à leur chère maison Serpentard. « Si je ne répond pas, ils finiront bien par se lasser, tu crois pas ? » Allongées dans l'herbe, je sens Poppy qui hausse les épaules. Elle sent tout aussi bien que moi que de sombres évènements se préparent. Elle n'ose pas m'en parler, elle tente de préserver ma naïve innocence, mais je surprend parfois son regard inquiet posé sur mon épaisse crinière brune. Elle a beau promettre de me protéger toujours de ses brutes, elle sait parfaitement que ce qui nous attend dehors est beaucoup plus dangereux qu'une bande de Serpentard arrogants et qu'elle ne pourra pas m'en défendre. De mon côté, je fais ce que je peux pour essayer de comprendre. J'ai toujours du mal à m'habituer aux nouveautés du monde magique (et Dieu sait que j'en découvre chaque jour). Je tente de démêler mes pensées qui se mélangent, de mettre un nom sur chaque chose, de me tenir au courant des actualités de mes deux univers. Je sais que certains haïssent les moldus, que ne courront sans aucun doute vers une guerre où je serais la première à être en danger. Je le sais et de tout mon cœur j'essaie de comprendre pourquoi. Mais en vain. On me dit pourtant intelligente, j'aime étudier et je comprends rapidement les choses (sûrement parce que j'ai appris à m'adapter facilement) mais devant une pareille violence, je me trouve sans mots. Je ne trouve aucune explication rationnelle. Je ne peux pas m'empêcher de faire le rapprochement avec notre seconde Guerre Mondiale et cette idée me révulse. Alors je m'inquiète. Je m'inquiète énormément, je passe mes journées à cela en ce moment. Poppy le sait, elle le sent, elle sent que malgré le soleil qui nous chauffe le visage, malgré la douceur de l'herbe qui nous chatouille les jambes, je tremble continuellement de savoir ce que saura demain, combien de temps j'ai encore devant moi avant d'être congédiée de Poudlard. « Demain tout ira mieux, Bliss. T'en fais pas. Ils t'auront pas. En plus, tu es bien meilleure sorcière qu'eux! Ils se retrouveront avec des furoncles pleins le corps avant même d'avoir pu prononcer un mot, pas vrai ? Et puis, n'oublies pas ce que veut dire Bliss, tu es le bonheur en personne... difficile d'éliminer le bonheur, non ? » Nous éclatons de rire. C'est encore ce qu'il y a de mieux à faire pour ne pas sombrer dans la paranoïa : profiter de chaque instant comme s'il était le dernier, savourer le plaisir de n'être pas seul et de se réchauffer au soleil.
A BRIGHTER DAY IS COMING MY WAY
Je sens son regard dans mon dos. Attablés dans la Grande Salle, nous savourons le repas d'Halloween dans la chaleur et la bonne humeur. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens entière et heureuse. Les jours me paraissent moins long, le temps défile même à une allure folle. Bientôt, les vacances seront là et nous profiterons de l'absence d'une majeure partie des élèves pour faire de Poudlard notre royaume. Personne ne sera présent pour nous jeter des regards méprisants à chaque coin de couloir. Personne ne sera là pour m'insulter sans me connaître. Tout ira enfin, beaucoup mieux. Je sens son regard glisser le long de mes cheveux. Je me prends à sourire. Poppy me surveille du coin de l'œil, elle connaît l'histoire, elle désapprouve tout du début à la fin, mais pour une fois, je n'ai que faire de son avis. La seule chose qui m'importe en cet instant présent est de finir ma tourte à la citrouille au plus vite, pour aller dormir car la semaine a été très éprouvante et j'ai peur de m'endormir au prochain cours d'histoire de la magie. C'est tellement plaisant : n'avoir comme soucis que son sommeil et son prochain contrôle. Je crois que Poudlard commence à agir sur moi, j'en ressent les bienfaits. L'absence de la saleté et de la pauvreté de mon quartier de Bristol commence à se faire sentir et je crois que c'est pour le mieux. Ma mère me manque, mais je ne peux pas rentrer trop souvent, je n'en ai pas les moyens et elle a déjà assez de mal à nourrir sa propre bouche pour se compliquer la tâche avec moi. Je lui écris très souvent, elle commence à s'habituer à mon absence je crois (et aux chouettes qui vont et viennent devant son appartement). Tout doucement, nous ré-apprenons à vivre, chacune de notre côté. J'ai l'impression de refaire ma vie, alors qu'elle a à peine commencé. C'est dingue. Je me dépêche de finir de manger pour profiter de mon avance sur le couvre-feu comme j'en ai envie. Un coup d'œil à la table des Serpentards m'apprend qu'il n'est pas trop tard et que personne ne manque à l'appel. J'en suis à la fois soulagée et effrayée mais ce soir, il en faudra beaucoup plus pour me décourager. Je suis prête à essuyer leurs insultes d'un revers de main, car je ne suis pas seule. « Bliss, ne fais pas ça... » Trop tard, j'ai déjà enjambé le banc et les paroles de Poppy glissent sur moi sans m'atteindre. Je sais ce que je fais, j'en suis persuadée. Les élèves se lèvent petit à petit et le chemin entre nos deux tables semble plus long qu'en temps normal. Je parviens, tant bien que mal à me glisser jusqu'à lui. Je me sens immédiatement dévisagée, passée au rayon X, des pieds à la tête. Quelques rires fusent avant même que je n'ouvre la bouche. « Rowan ? » Intimidée par l'assemblée, je n'ose pas trop m'étendre en bavardages. Il comprendra parfaitement et me suivra en un sourire. « Eh Rowan, je crois que quelque chose nous parle. Tu ne reconnais pas la mélodie grinçante de la vermine ? Mais qu'est-ce qu'on fait de la vermine, hein ? » Le gaillard lui jette un regard entendu. Comme s'il allait lui répondre. Je ne savais pas qu'il était possible d'avoir un cœur si froid, au point de ne même pas connaître ses amis, pas même un petit peu. Je suis parfois si fière de ne pas faire partie des leurs. « On l'écrase! » Des rires. Je sursaute. Mon regard se heurte au sien. J'y cherche partout un signe, un indice me prouvant que c'est une plaisanterie, qu'il y est obligé à cause de la pression de son entourage. Je cherche une pointe de douceur mais je me cogne à un océan de glace, dur et froid comme un hiver de chez moi. « Tu as entendu ? Fous le camp saleté! » Une baguette fuse. Je fais rebondir le sortilège sur mon agresseur sans trop savoir en quoi il consistait ni de qui il venait. Mes yeux restent fixés sur Rowan. Il ne peut être froid à ce point, lui qui souriait tout le temps à mes idioties il y a à peine quelques jours. J'ai l'impression de revivre ces moments à chaque minutes. J'attends de le revoir depuis la seconde où il m'a quitté. J'entends encore ses murmures dans mon sommeil. Je me souviens de chaque miette de nos conversations comme si je les avais enregistrée. « Qui es-tu Amaryllis ? Tu sembles si fragile de loin, mais je comprends que tu ne l'es pas. Je crois que tu ignores totalement l'effet que tu produits autour de toi » J'haussais les épaules à ses compliments, je le laissais dire sans lui répondre. C'était la seule personne au monde à m'appeler par mon prénom entier, je ne sais même si mes propres amis connaissent mon prénom. « Mais il est magnifique ce prénom. Et puis, Bliss ne te convient pas. » Je m'étonne de ses propos, ne suis-je pas assez souriante ? « Je vois bien que tu n'es pas heureuse, tu sais. Ça se voit dans tes yeux. Tu sembles toujours chercher quelque chose. Comme si tu attendais de te faire agresser à chaque moment. » Ironie du sort, je comprends en ce moment ce que signifie " avoir peur de se faire agresser ". Je décampe en vitesse, avant de me prendre un nouveau sort. J'ai la chance de ne pas m'emmêler les pieds, pour une fois, et parviens assez vite dans les couloirs. Je ne sais pas trop où aller. Dans la salle commune, je croiserais sans doute Poppy pour me faire la morale. Dehors, il fait déjà sombre et je n'ai pas besoin de sentir la noirceur du ciel m’oppresser plus que je ne le suis déjà. J'échoue donc à la bibliothèque, pensant me calmer en fouinant dans de vieux grimoires, mais je n'en ai même pas la force. Je me sens anéantie, et le moindre mouvement me demande un effort considérable. Assise au coin d'une table, la tête entre les mains, j'attends de me faire mettre dehors par la bibliothécaire à l'heure du couvre feu. Le temps passe. Les minutes s'égrainent et s'éternisent sans que mon esprit parvienne à se calmer. Toute sorte de souvenir se cognent, se bousculent. Certains veulent courir, s'évader quelque part.. mais ils sont tous coincés dans l'espace étroit et sinueux de mon esprit et ils ne font que se cogner contre les parois de mon cerveau. J'en attrape mal à la tête. Je pensais pourtant qu'il tenait un peu à moi. Sa main de la mienne me laisse désormais une sensation désagréable dans le bras. Le goût de ses lèvres brûle aujourd'hui les miennes. J'entends déjà Poppy me dire « Je te l'avais dit. » Après tout je suis qui moi ? Bliss Ginzburg, transparente et incolore à quiconque excepté cette bande de Serpentard qui s'est auto-proclamé maître de mes actions et rois de mes cauchemars. Je secoue la tête pour chasser ses pensées. J'avais promis d'arrêter de me rabaisser. « Amaryllis ? » Je sursaute (encore). Je ne réponds pas. Si c'est pour m'insulter encore une fois, il n'a pas besoin de mon aide. « Ne le prends pas comme ça s'il te plaît. J'avais pas le choix! Je savais très bien que tu allais lui renvoyer son maléfice. Allez quoi, je ne peux pas leur dire et tu le sais très bien! Je ne peux même pas être avec toi. C'est mal, tu le sais. » La colère qui me gagne, me permet de retrouver un semblant de force. Je me lève. Il est beaucoup plus grand que moi. J'ai l'air tellement fragile à côté de lui, chétive presque. « Non. »« Pardon ? »« Non je ne comprends pas pourquoi! Vas-y, je t'en prie explique moi, je ne suis pas assez intelligente pour comprendre! » Il réfléchit un instant, je sais que son esprit est embué, qu'il cherche les mots pour me présenter la chose d'une façon admirable. Les yeux vaguement triste, il comprend que je ne trouverais la chose admirable d'aucune façon que ce soit. « Tu... tu es une sang-de... une née-moldue! Je ne peux pas. C'est mal. Les nés-moldus et les sang-purs ne devraient pas être ensemble. Tu devrais... je ne sais pas moi, tu devrais retourner dans ton monde voilà! Je ne sais pas comment on est arrivé là, mais c'est une erreur, voilà! » Je le sens maladroit, planté là sur ses deux grandes jambes sans savoir quoi faire de ses bras ni de son regard. Je me résous quand même à garder le mien planté dans ses yeux. Ses paroles mettent un certain temps à prendre tout leur sens dans mon esprit. Je ne vois pas très bien quoi répondre. Lui rappeler que c'est lui qui est venu me chercher, ce jour là dans la bibliothèque pour me demander de l'aide alors qu'il savait pertinemment qui j'étais et d'où je venais, serait vain. Il se sent tellement fier avec son sang et son insigne verte brodée sur la robe. Je crois qu'il du mal à se cerner lui même, peut-être que je ne suis pour lui qu'un moyen de repousser ses limites, de voir jusqu'où il est capable d'aller pour affirmer sa personnalité avant de rentrer dans le rang. Encore une fois je ne suis que le jouet d'un Serpentard fier et lâche. « Tu n'es qu'un lâche Rowan Black. Rentre chez toi, parmi les tiens. Fais comme si je n'existais pas, je t'en prie. Je ferais la même chose. T'oublier ne sera pas bien difficile, tu sais. » Je le sens déstabilisé. Sans doute comptait-il me faire pleurer, ou me voir me démener pour lui. Lui faire sentir qu'il n'a aucun pouvoir sur moi est un mensonge éhonté mais c'est ce qui le blessera le plus.
DAILY PROPHET'S REDACTOR
AVATAR: felicity jones. AGE: dix-neuf ans. PRÉSENCE SUR LE FORUM: 4/7. COMMENT AS TU DÉCOUVERT LE FORUM: bazzart. TES IMPRESSIONS: Ne pas mettre de CB est une idée de génie . ▻ UN PETIT MOT POUR LA FIN: .
Dernière édition par Bliss Ginzburg le Dim 19 Aoû - 11:15, édité 16 fois
Avant toute chose, nous te souhaitons la bienvenue. Tu es désormais ici chez toi Bliss Ginzburg. Le flood et les jeux t’attendent si tu le souhaites.
Félicitations, tu intègres Gryffondor !
C'est la maison du courage et de la force. Mais c'est également là que se trouvent ceux qui sont trop téméraires et fiers. Cette maison sera ta seconde famille à Poudlard. Mais avant de t'engager dans un combat sans merci contre les autres élèves pour faire gagner des points à ta maison, saches que le membre est qui tu es jumelé est Isibeal S. Eisenberg. Il/elle prendra contact avec toi prochainement. Afin de t'aider dans tes premiers pas, voici une liste des portoloins utiles : Tu te trouveras des amis et des ennemis dans la partie relations. Pour commencer à écrire ton histoire, tu peux aller voir la liste des rps. Tu peux également devenir préfet, joueur de Quidditch ou rejoindre un club.
/!\ Le récapitulatif de personnage est obligatoire, ce devra même être l'un de tes premiers posts sur le forum. Tu le feras dans ce sujet, à la suite des autres. N'oublies pas que ce dernier devra être régulièrement mis à jour pour faciliter l'aperçu de ton personnage.
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Sam 18 Aoû - 11:23
. ▻ UN PETIT MOT POUR LA FIN: 
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