Je pouvais remarquer le visage de certains étudiants se renfrogner lorsque j’avais abordé les propriétés du sang de licorne. Si pour quelques sorciers la question était tabou, pour moi il en fut un particulièrement captivant. Je comprenais difficilement pourquoi certains persistait à afficher une moue quand on leur parlait d’immortalité…de sacrifice. Les licornes étaient certes des créatures d’une splendeur particulière, mais n’était-ce pas justement cette légende sur laquelle les gens fermaient les yeux qui les rendaient si intrigante? Mon regard intéressé signifiait bien mon désir d’élaborer sur la question et d’alimenter mon bagage argumentatif auprès de mon grand-père ou encore auprès de ses étudiants se murant dans un esprit étroit. J’étais resté attentif aux paroles de l’enseignante qui me donnait sa bénédiction concernant la véracité de mes propos. Mais si je souhaitais une opinion franche et non teinté par les préjugés collectifs, elle me servit tout le contraire. Je réprimai une grimace à la réponse de Mme Rosebury qui condamnait un geste « sans moral ». C’était bien loin de répondre à mes espérances et je fus sincèrement déçu de l’opinion brute de cette femme en qui j’avais énormément d’estime. J’avais voulu rétorqué, mais les mots s’étouffèrent dans ma gorge alors que le sujet fut balayé par les banalités du Gryffondor qui était allé brouter avec les bêtes quelques instants plus tôt. J’hochais négativement la tête, exaspéré par les propos qu’il était si fier d’exposer à la classe. Voilà qui ajouta à ma déception, lorsque je l’entendis décrire la créature telle que tout le monde la voyait en cet instant. Je me promis surtout de revenir sur la question lorsque j’en aurais l’occasion. En attendant je me devais d’être témoin de la réponse du jeune homme qui avait prit soin de souligner la compétence de notre professeure. Un avis que je n’aurais pas été en mesure d’approuvé en ce moment. Une camarade se chargea néanmoins de lui faire remarquer son impertinence. Même si elle me paraissait complètement antipathique, elle réussit à me décrocher un léger sourire qui s’effaça néanmoins rapidement. Elle avait dit tout haut ce que je pensais tout bas, mais la suite de sa réponse se noya dans la même banalité. Cette fois je ne pu m’empêcher de répondre à la jeune femme caractériel sur un ton candide.
« Tu lui reproche son manque de pertinence, mais franchement tu ne fais pas beaucoup mieux. Une licorne chausse de l’or et a une corne en plein milieu du front; franchement! Tout le monde sait ca, surtout quand on se roule par terre pour embrasser leurs sabots »
J’éclatais d’un rire gamin et ultimement moqueur à l’intention du Gryffondor qui avait cherché à récolté la sympathie de l’enseignante. La verte et argent m’avait ouverte une porte pour rétorquer, bien qu’elle n’était nullement visé dans mes propos. Elle n’était qu’un tremplin à l’une de mes blagues dégoulinantes d’immaturité. Je n’avais pas insisté d’avantage, sachant que je risquais de me faire tirer les oreilles par l’institutrice qui était désireuse de donner son cours sans devoir faire de la discipline. Voilà d’ailleurs se qu’elle fit en précisant les réponses des deux hurluberlus qui s’était risqué à prendre la parole. Je glissais mes mains dans mes poches, écoutant Mme Rosebury nous partager sa passion. Dans ses affirmations, elle prononça mon nom, bien qu’elle le fasse mal. Je marmonnai un «Harwicks madame… avec un S» qui la freinerait peut-être dans son élan de familiarité, alors que je me prêtais au même jeu. Je passais plus de temps dans son bureau que dans ma propre salle commune et elle arrivait à se méprendre sur mon nom. Ce n’était pas grand-chose dans l’absolu, mais je me devais de le souligner. Tant par fierté que par principe de reprendre mon professeur. Détestable? Un peu, mais il faut avouer que le nom est une chose importante chez moi, surtout pour une famille désireuse de reprendre sa place auprès des plus grands.
Enfin! Le feu vert fut lancé. Après avoir répété une énième fois les consignes de bases. Si les autres étudiants s’élanceraient vers leurs proies, je restai les deux pieds encrés au sol, déterminé à ne pas me prêter au jeu. A l’instar de mes camarades, je n’avais pas attendu l’autorisation pour admirer de plus près ces deux créatures. Je laissai donc passé mon tour, ce que l’enseignante comprendrait surement. Mon intention fut bien différente alors que je me dirigeais non pas vers les prestigieuses licornes, mais bien vers Mme Rosebury qui avait repris le contrôle de son cours. « Pardon m’dame mais…! » Peut-être avait elle remarqué mon embêtement dans ces quelques mots servant à attirer son attention. Un embêtement qui me poursuivait depuis qu’elle avait balayé l’essence d’un sujet qui m’intriguait peut-être un peu trop « J’aimerais revenir sur ce que vous avez dit tout à l’heure ». Inutile de préciser, avais-je pensé. Il n’y avait qu’un seul sujet méritant d’être abordé et je profitais de l’écart des autres étudiants pour relancer le sujet. « Est-ce que ce n’est pas seulement là une histoire de bonne conscience? » Je défiais l’enseignante d’un regard avide de réponse. Parvenir à ébranler sa perception était un objectif que je ne cachais pas, bien que cette tâche me paraisse quasi impossible. « Prétendre que notre vie est maudite en posant ce geste c’est purement une question de valeur ce n’est pas un fait avéré! » Si elle n’avait pas compris qu’il était une fois de plus question des propriétés du sang de licorne, elle le comprendrait surement maintenant. Mon entêtement était évident et il n’y avait que dans ce cours que je me permettais réellement d’aller au devant des choses. Je ne me préoccupais pas spécialement de l’impression que pouvait laisser mon insistance. « À vous entendre aborder ce sujet avec un pareil dégout, vous n’êtes pas impartial, c’est évident. Mais justement, je me demande si ce n’est pas plutôt un mouvement collectif visant à étouffer les débordements que pourrait engendrer une telle action. Ce qui expliquerait pourquoi tout le monde semble si outré avant même de se poser la question. » Je me mordis la lèvre inférieur, redoutant qu’elle me serve le même discours inflexible. Quant à mon opinion, elle se dévoilait peu a peu, bien que je m’efforçais à rester le plus flou possible. «Un sacrifice est parfois nécessaire et… » Je m’arrêtai dans mon élan, fuyant le regard de la jeune femme. J’abordais les choses si directement que je risquais de m’attirer les foudres de celle à qui j’exposais mes idées. Pourtant c’était bien vers là où je voulais en venir. Un sacrifice en sois n’était pas une mauvaise chose à mes yeux et c’est ce qui m’encouragea à poursuivre ma tirade. « C’est un don, pas une malédiction! Les licornes ont une ressource qu’on se refuse sous prétexte que ce sont des créatures fabuleuses. Yo’, c’est stupide! » Je me raclai la gorge, ma voix s’étouffant d’elle-même. Je m’étais laissé emporter, si bien que j’en laissai glissé une expression qui m’aurait valu un bon coup derrière la tête de la part de mon père. L’impatience dont je faisais preuve avait été avortée par ce terme farfelu qu’on m’interdisait sous peine de réprimande. Ce n’était pas un langage approprié pour un héritier de bonne famille. S’il était mal perçu chez moi, il avait au moins eu le mérite de me freiner dans mon enthousiasme. J’avais regardé mon enseignante d’un œil plus doux, tout comme le ton de mes explications que je voulais apporter. Une parenthèse que je jugeais importante dans un contexte qui frôlait l’impolitesse. « C’est le diminutif du prénom de mon cousin, Yorick. Il avait été prénommé ainsi par ma grande tante Gladis. Elle l’a mis au monde alors qu’elle montait un balai pour se rendre au manoir de Warkworth et elle l’échappa en vol. C’est devenue une expression dans la famille…c’est pour souligner l’évidence d’un fait. » Je fis une grimace, peu satisfait de l’explication que je venais de servir à une vitesse folle, mais surtout parce que je m’éloignais du sujet principale – ne faisant pas beaucoup mieux que mes camarades. J’allais perdre son attention et la seule opportunité qui me serait offert se noierait dans mes banalités. « Ce que je veux dire, c’est que se ne serait pas plutôt une question de choix? Poser un geste que les gens condamnent ne veux pas dire que nous somme foncièrement mauvais. Êtes-vous réellement en mesure de juger les actions des autres sous prétexte que cela ne répond pas à vos valeurs? » Si j’avais été posé dans mes propos, ma dernière phrase était empreinte d’agacement, si bien que j’en rajoutai en m’exclamant un peu trop fort «Vous êtes professeur, Delilah, vous devriez comprendre cela! » Je ne m’en rendis pas compte tout de suite. Ce prénom avait franchit mes lèvres avant que je n’ai pu le retenir. Froidement j’avais défoncé la frontière qui devait normalement nous séparer. Ce n’était pas la première fois que je m’exprimais sans respecter les consignes de politesses. Le sujet avait ravivé cette mauvaise manie que j’avais en m’adressant à cette femme comme si elle était l’une de mes coéquipières de Quidditch. Pire, je n’avais pas eu un timbre de voix approprié, brisant de nouveau la quiétude environnante et attirant inévitablement l’attention. J’imaginais déjà les têtes se tourné vers moi, exacerbant mon inconfort, mais ce n’était pas ce qui m’inquiétait le plus. Je fixais l’enseignante, comme si j’attendais ma condamnation. La dernière fois avait été pourtant claire. Cette façon de m’adressé à elle était inadmissible et si elle avait été conciliante dans le passé, elle ne pouvait permettre une telle familiarité encore longtemps. Elle me chasserait peut-être ou me convierait à une discussion embarrassante après le cours. Au fond de moi j’espérais qu’elle n’y ait pas prêté attention, m’évitant l’humiliation que je m’étais infligé moi-même.
Spoiler:
HJ: Défi relevé?
Code by Anarchy
Calixte M. Webster
LE CLAIR OBSCUR
+ SORCIER DEPUIS LE : 08/04/2013 + PARCHEMINS : 824 + LOCALISATION : Dans l'enceinte de Poudlard, peut-être dans un coin solitaire à boire pour oublier, ou avec ses amis pour faire bonne figure !
☣ Le sage ne joue jamais à saute-mouton avec une licorne. Proverbe chinois. ☣
Cours : Les licornes
Une fois ma phrase terminée, je la laisse planer un peu dans l’air et observe attentivement ma professeure. Les quelques mots que j’ai aligné sont d’une banalité affligeante, cela m’en ferait presque peur si je ne devais pas jouer mon rôle, mon statut de mauvais garçon et surtout de collectionneur de retenu ne doit pas s’affaiblir. Seuls certains professeurs doivent se poser des questions quant à mon intelligence, au vu des mes copies toujours parfaites que je leur rends, ou simplement, il m’imagine tricher de je ne sais quelle manière. Je porte mon attention sur Mlle Rosebury, elle hoche la tête me signifiant l’exactitude de ma réponse, réponse qu’aurait pu faire un élève de première année un tant soit peu attentif, mais je ne m’en plains pas, son sourire qui s’était agrandit au son de mes dernières paroles est déjà une récompense en soit. C’est une voix un peu trop reconnaissable, malheureusement pour moi, qui me sort de mes pensées, et dès la première phrase le ton est lancé, je me prends une beuglante en pleine poire. Ambre Wilson… Cette fille est une plaie ! Depuis notre première année, nous sommes en conflit, enfin je devrais peut-être plutôt dire que nous sommes en compétition perpétuelle : les cours, le quidditch, les rivalités inter-maison, son sang-mêlé… tout est propice à une querelle. Souvent ce n’est pas foncièrement mauvais entre nous, mais chaque moment de nos vies respectives est favorable à une pic bien placée, nous sommes tout bonnement incompatibles. Son attaque, une fois de plus m’échauffe, et appuyer sur le fait que ma phrase n’apportait rien de magnifique à ce cours est un véritable coup bas, surtout que je le sais pertinemment. Je me demande parfois si elle ne se doute pas de la supercherie, car elle tente souvent de me titiller sur ma soi disant non-connaissance des sujets… Cette fille est tellement bizarre, elle commence par une accusation bien senti et finit par bredouiller une réponse en s’accrochant à son sac comme à un balai en plein vol. Je lui glisse discrètement avant que notre professeur reprenne la parole : « Si le regard des autres te dérange tant, tu n’a qu’à rester terrée dans ton cachot. » Au moins j’aurais la paix, ai-je envie de poursuivre, mais cela lui ferait trop plaisir. Seuls quelques étudiants ont pu entendre ma petite phrase et c’est tout ce qui compte. Mais c’est sans compter l’intervention d’un poufsouffle qui semble prendre un malin plaisir à nous rabaisser tous les deux, de vive voix afin que tous entendent. Ambre s’en prend pas mal, j’aurais pu en être satisfait s’il n’avait pas souligné mon manque de pertinence et s’il n’avait pas insinué lourdement quant à ma maladresse et à ma chute. Ce Harwicks semble avoir un peu trop confiance en lui, il jubile et semble prendre un plaisir certain à m’enfoncer. J’ai tellement envie de lui faire ravaler son rire condescendant, mais il faut que je me maîtrise, je sers mes poings, mes ongles s’enfonçant dans ma chair et lance une réplique cinglante : « Les meilleurs reproches ne font pas les meilleurs esprits, Harwicks. Tu sembles prendre plaisir à manier les mots, mais tu ne sais pas t’en servir, saches que le plus savant n’est pas toujours le mieux savant, personne ne t’a appris ça dans ta famille de demeurés ? Si tu veux racheter ton sang et redorer le blason de ta famille, commence par savoir t’exprimer en société. Si tu ne restais pas l’éternel gamin que tu es, tu pourrais peut-être parvenir à devenir autre chose qu’un raté aux yeux de ton père. » Mon ton est resté neutre, pas un mot plus haut que l’autre, comme si aucune émotion ne transperçait dans mes dires, je sais que cette technique donne souvent mauvaise impression, mais qu’importe, ça m’a fait du bien de vider un peu ma rancœur. Me faire rabaisser par les autres, me renvoi toujours aux médisances de mes parents, je ne peux qu’attaquer comme un serpent, c’est plus fort que moi. Je dessers un peu les poings, posant mon regard sur eux, je remarque que mes jointures ont blanchis tellement je me suis crispé. Personne n’a dut remarquer, il faut que je me recentre sur le cours maintenant. Mlle Rosebury reprend la parole et commence à énumérer, corriger, approfondir et saluer nos réponses. Elle revient sur ma petite cabriole en début de cours, que je préférerais oublier pour ma part, et semble revenir sur un autre fait, je ne sais pas ce qu’à fait ce poufsouffle, mais ça ne devait pas être plus glorieux que moi. Elle s’arrête un instant dans son récit, et satisfaite, un sourire fend son visage parfait, avant de nous donner l’autorisation d’approcher les deux animaux, toujours tendus et dans l’attente. Galamment, j’attends que toutes les filles de notre petit comité se dirigent vers les deux animaux. Il est normal de faire comme cela, pas seulement pour de la courtoisie due à mon rang et à ma condition, non !, afin de mettre en confiance les deux bêtes et de pouvoir les aborder sereinement par la suite. De plus, je n’ai très clairement pas envie de me retrouver dans une situation similaire à mon arrivée au cours, l’attente est mère de sureté en ce moment même. J’entends des pas s’étouffer dans la neige, je tourne discrètement la tête et observe l’autre guignol d’Harwicks se diriger vers notre professeure, il doit se trouver trop bien pour poursuivre le cours normalement et entrer en contact avec les deux équidés. Il entame la conversion avec elle, détournant ainsi son attention du reste du groupe. J’écoute vaguement les premières phrases échangées, il semblerait qu’il parle des propriétés du sang de licorne, je ne devais pas être là quand le sujet à été abordé. Ce type est un vrai taré, aborder ce genre de sujet à Poudlard, j’aurais presque envie d’en rire, si je ne trouvais pas cela complètement idiot. Et puis franchement qui voudrait d’une vie comme celle là. Je ne suis pas certain que ma propre famille serait prête à être maudite pour un peu de sang de licorne : une vie éternelle certes, mais surtout semi-humaine. Le laissant se dépêtrer dans ses explications, foireuses avouons le, j’en profite pour me pencher et ramasser un tas de neige, que je façonne en une petite boule. En actionnant mon mouvement de marche vers la suite du cours, à savoir approcher les deux licornes, ou pour ma part le petit, qui acceptera certainement plus ma présence que sa mère qui doit m’avoir déjà dans le collimateur, un sourire satisfait s’élargit sur mon visage, je passe à côté de Milicàh et sans rien avertir, je pose ma main sur sa nuque et glisse mon œuvre entre sa peau nue et son écharpe. Elle se fige, se tend, je le sens sous mes doigts, je sens la confrontation arrivée, mais avant de la laisser faire quoi que ce soit, je prononce une phrase : « Moi aussi je t’aime Lena ! » Et j’éclate de rire avant de m’éloigner rapidement vers le petit qui n’attend que moi. Jamais je n’aurais cru qu’un animal empêcherait Lena de me faire une crasse. Je m’approche donc doucement du jeune animal, je sais parfaitement comment m’y prendre, enfin en théorie, je tends ma main vers lui, tout équidé à besoin d’un premier contact avant d’être en confiance, leur vision est différente de la notre, ainsi que leur odorat et leur ouïe. Je sens son souffle chaud sur ma main, j’attends un peu puis me permet de poser délicatement mes doigts sur son bout de nez. Une fois le contact établi, j’attends encore un peu afin de juger de son acceptation à mon égard. Je suis dans une bulle où il n’y a que le poulain et moi, un lien se crée entre nous. Je remonte ensuite ma main vers son toupet pour finir par flatter son encolure. Une phrase éclate dans le calme environnent, réduisant la tranquillité précaire à néant. Toujours ce Harwicks de malheur, n’a-t-il par finit de se faire remarquer ? « Vous êtes professeur, Delilah, vous devriez comprendre cela! ». Le poulain se recule au son de la voix de mon camarade. Son éclat est puéril et attaquer ainsi un professeur, et surtout Mlle Rosebury qui est certainement la plus sympathique et attachante de tout le corps professoral, me hérisse. Le ton si familier employé me révulse et avant que je ne puisse réfléchir à mon acte, je me tiens déjà fermement camper sur mes deux pieds, en face de cet hurluberlu, lui enfonçant mon poing dans la figure.
Dawn R. Blackwood
LA PRINCESSE DES GLACES
+ SORCIER DEPUIS LE : 18/08/2012 + PARCHEMINS : 6731 + LOCALISATION : Poudlard, la tanière des verts ou le terrain de quidditch
Les choses sérieuses avaient enfin commencées dans le cours de soins aux créatures magiques, après avoir trainé Calixte dans la neige pour l'éloigner des licornes et réparer sa bêtise, le professeur Rosebury leur demanda d'apporter plus de détails sur les animaux qu'ils avaient en face d'eux. Presque aussitôt Calixte ouvrit la bouche, libérant un flot de parole que Dawn trouva bien ennuyant, il ne leur apprenait rien et son compliment même pas dissimulé qu'il adressa à la professeur lui donna envie de rire. Il voulait tant rattraper sa bêtise précédente que bientôt il en viendrait à lui proposer de nettoyer ses chaussures. Dawn ne dit rien mais un sourire moqueur vint naitre sur ses lèvres en entendant Ambre tourner en ridicule les paroles du Gryffondor. Elles ne s'appréciaient pas et ne le feraient surement jamais mais elles étaient au moins d'accord sur ce point. La Serpentarde secoua la tête pour déloger les flocons de neige qui étaient tombés sur ses cheveux mais elle s'arrêta brusquement en plein mouvement lorsqu'elle entendit Marshall et Calixte s'en prendre les un aux autres. Elle haussa les sourcils un peu stupéfaite de la tournure que prenait les évènements, il ne s'agissait plus d'une simple compétitivité liées au cours et à la coupe des quatre maison. Les paroles s'étaient faites acérées, elles étaient prononcées dans l'intention de tourner l'autre en ridicule, de le blesser. Marshall semblait prendre les choses un peu plus à la légère, allant même jusqu'à lâcher un rire désobligeant. Mais c'était une toute autre histoire pour Calixte qui paraissait très mal prendre le fait qu'on malmenait son égo, il s'en prenait à Ambre et Marshall avec une violence que Dawn trouvait inutile et déplacée. Ils étaient en cours de soins aux créatures magiques, pas de duel. Tout s'était déroulé trop vite pour que le professeur puisse réagir, mais elle songeait que le Gryffondor devait être vite ramener sur terre. Ce n'était ni le lieu ni le moment et tout ce qu'il réussissait à faire c'était à se rendre ridicule tant ses réactions étaient disproportionnées. Elle poussa un soupir exaspéré, elle n'était pas concernée par ce combat de coq et elle n'avait aucune envie d'y prendre part, on lui avait assez souvent reproché son impulsivité et ses sarcasmes elle ne comptait pas tenter le diable aujourd'hui.
« Messieurs dames, allez les voir. Je le répète en douceur et ne parlez pas trop fort. » Tout à coup la dispute qui se déroulait entre le Poufsouffle et le Gryffondor perdit le peu d'intérêt qu'elle avait aux yeux de la jeune femme. Le cours avançait et la partie la plus intéressante était enfin arrivée. Accompagnée de quelques camarade Dawn se dirigea à pas mesurés vers les licornes. Suivant les instruction du professeur elle s'approcha de la mère avec calme et en silence, les animaux avaient été assez stressés pour la journée et un incident pouvait vite devenir très grave quand une licorne était impliquée. Arrivée près de la mère la Serpentarde garda ses distance un instant, laissant se graver dans son esprit l'image de l'animal. Ce n'était pas un euphémisme que de dire que les licornes étaient des animaux majestueux. Le spécimen qui se trouvait juste devant eux était véritablement magnifique, sa robe était d'une blancheur étincelante et ses sabots semblaient avoir été forgés dans l'or le plus pur, même son regard laissait transparaitre une intelligence étonnante pour un animal. Doucement Dawn s'approcha de l'animal, comme une élève de Poufsouffle l'avait fait un instant auparavant elle présenta sa main à la licorne pour qu'elle puisse la sentir. Le souffle brulant et lourd de l'animal s'abattit sur sa peau et elle resta ainsi pendant quelque secondes pour s'assurer que la mère acceptait sa présence à ses côtés. Ce ne fut que lorsque la licorne détourna la tête, se désintéressant de sa main que Dawn comprit qu'elle pouvait la toucher sans crainte. Avec des gestes lents elle laissa ses doigts se promener sur l'encolure de l'animal, elle pouvait sentir la chaleur et la puissance cachées sous son pelage immaculé. Un petit sourire vint naitre sur les lèvres de la jeune femme, elle était toujours autant fascinée par cette créature magique, et les descriptions qui en étaient faites dans les manuels sorciers ne mentaient pas sur leur beauté.
Subjuguée par l'animal Dawn avait vaguement conscience qu'une discussion se déroulait non loin d'elle. La voix de Marshall lui parvenait par brides, il lui semblait qu'il discutait des propriétés et des usages du sang de licorne avec le professeur mais elle n'y fit pas réellement attention car débattre sur ce sujet ne l'intéressait pas vraiment. Peut être que les arguments du Poufsouffle méritaient une plus profonde réflexion mais elle savait que c'était un sujet sensible et controversé, elle préférait rester sur ses positions et ne pas penser à ce qu'il pourrait se passer si tous les sorciers se mettaient à chasser les licornes pour profiter de leur sang. La voix de Marshall se fit soudainement plus forte et plus distincte, tout le monde pu l'entendre tutoyer le professeur et l'appeler par son prénom. Dawn haussa un sourcil en l'entendant se monter si familier avec leur professeur mais ce fut un mouvement sur sa droite qui la fit davantage s'intéresser à la scène. Calixte venait de la dépasser à toute vitesse et elle eut tout juste le temps de se tourner que déjà il se jetait sur le Poufsouffle, lui abattant son poing en pleine figure. Dawn laissa échapper une exclamation de surprise en assistant à la scène. « Eh bien... » Lâcha-t-elle dans un souffle. Elle n'en revenait pas. Calixte venait de frapper Marshall, en plein milieu d'un cours sans la moindre raison. A ses côtés la licorne émit un petit hennissement, elle aussi pouvait sentir la tension qui régnait maintenant dans le cours. Laissant sa main quitter le pelage de la créature magique Dawn se tourna vers les deux jeunes hommes. « Ça devient intéressant tout d'un coup. » Lança-t-elle a mi-voix pour n'être entendue que de ceux qui étaient près d'elle. Une expression moqueuse pris place sur son visage. Elle en connaissait un qui allait avoir des ennuis, beaucoup d'ennuis.
Je me faisais souvent des scénarios pour imaginer comment mon cours allait se dérouler. Je voyais les alternatives, ce qui pouvait mal se passer et j'essayais d'enlever ces possibilités. Je voulais que tout se passe pour le mieux et je dois avouer que j'étais assez obsessive pour essayer de tout prévoir. Je me débrouillais plutôt bien généralement, mais ce cours-là n'était pas du tout entré dans mes prévisions. J'aurais eu beau essayer d'y réfléchir, je n'aurais pas pu prévoir tout ça. Je pense à la météo, aux réactions possibles des animaux, mais pas au comportement de mes élèves. Les problèmes de comportement n'avaient jamais été un problème dans mes classes, ils savaient assez vivre pour régler leurs problèmes en dehors de mes cours. Il y avait bien quelques piques qui se glissaient de temps en temps, mais rien de bien méchant. Je les ramenais à l'ordre s'ils dépassaient les bornes, mais je n'avais jamais eu ce genre de problème. Je ne crois pas qu'aucun enseignant a eu ce genre de soucis. Je devrais leur en parler éventuellement. Mais bon, vaut mieux commencer du début.
J'ai répété pour une dernière fois quelles étaient les consignes de sécurité pour que la rencontre avec le duo de licornes se passe bien. Je m'étais imaginée, sérieusement, que les élèves puissent être trop excités autour des deux créatures et ainsi les stresser pour finalement que l'une des deux, je soupçonnais la mère, les attaque...mais tout s'est bien passé. Les jeunes ont pris leur temps, s'approchant à petit pas et en silence pour prendre contact avec les licornes. Un sourire paisible était posé sur mes lèvres. Les voir agir comme ils le faisaient me faisait plaisir et je me sentais fière de voir qu'ils écoutaient mes consignes, voulant réellement prendre contact avec des créatures magiques telles qu'elles. Un élève vint me tirer de mes rêveries en commençant à discuter. Je me suis donc tournée vers lui, un jeune de ma maison et j'aimais bien malgré son oisiveté scolaire. Ce jeune avait un bon fond et j'essayais de le ramener sur la bonne voie, mais ce n'était pas chose facile. Je lui ai souris, concentrant mon attention sur ses paroles.
J'étais plutôt contente lorsque mes élèves venaient discuter avec moi de ce que nous voyions en cours, pour approfondir un sujet. J'ai donc hoché la tête avec un sourire pour encourage le jeune Harwicks à continuer sur sa lancé. Cette histoire de sang de licorne semblait lui gratter la curiosité. Ce n'était pas réellement un sujet dont j'avais prévu parler avec les élèves en contexte de cours, ne croyant pas que ce soit une bonne idée. Par contre, je voyais bien que le sujet lui trottait dans la tête. Il valait mieux que je réponde à ses questions plutôt que de le laisser se faire des idées sur le sujet ou bien qu'il aille poser les questions aux mauvaises personnes. De nos jours, valait mieux prévenir que guérir. J'ai mis mes mains dans les poches de mon manteau en jetant un coup d'oeil aux élèves près des licornes, histoire de vérifier que tout se passe bien, avant de retourner mon regard vers le jeune Poufsouffle en hochant la tête pour qu'il continue. Il me parlait de bonne conscience, sûrement à propos du jugement que nous faisions du comportement que j'avais qualifié de mauvais.
Je comprenais finalement le sens de son interrogation. Le côté maudit du geste le travaillait. Savait-il réellement de quoi il parlait ou bien voulait-il simplement avoir de vraies réponses. C'était un fait avéré. Je ne savais plus qui avait expérimenté, mais quelqu'un l'avait déjà fait et avait écrit ce qui lui était arrivé. Pour connaître les propriétés du sang de licorne, faut que quelqu'un ait fait l'expérience et voilà où nous en étions. Des textes faisant état de cette expérience qui avait plutôt abrégé la vie de ce sorcier. Je voulu répondre au jeune homme, mais je ne pus puisqu'il continua assez rapidement sur le sujet. J'avais beaucoup de commentaires à propos de Marshall de la part des autres enseignants de l'école et je ne reconnaissais pas le jeune homme que j'avais devant. Il était complètement différent dans ma classe. J'osais espérer que c'était parce que mon cours l'intéressait plus que les autres.
J'ai écouté les paroles suivantes du jeune homme et je ne pus que lever un sourcil. Comment aurais-je pu être impartial sur un tel sujet. Je n'encouragerais jamais le meurtre de licorne pour créer des élixirs de longues vies. Plus le jeune homme parlait, plus je me rendais compte que ce qu'il me disait commençait à ressembler à une théorie conspirationniste. Je vis le jeune poufsouffle se mordiller la lèvre et je me suis dit que ce serait le moment pour moi d'expliquer ce qu'il en était réellement, de donner mon réel avis et non pas un avis d'enseignant qui doit suivre la ligne. Malheureusement pour moi, je ne pus expliquer ce que je voulais dire, encore une fois, puisque Marshall reprenait son discours de plus belle. Je commençais sincèrement à me poser des questions sur ses intentions. Faire un sacrifice nécessaire...je n'aimais pas ces mots. J'ai détourné le regard quelques instants pour vérifier que tout se passait bien du côté des autres élèves qui, j'en fus heureuse, semblait baigner dans une aura de bonheur. Il y avait au moins ça.
Le jeune homme fini par reprendre sa tirade et franchement, ce fut la goutte de trop. Je fini par froncer les sourcils en l'écoutant parler. Le jeune Harwicks parlait sans savoir ce qu'il disait et ça me déplaisait. Je n'avais pas l'intention de lui remonter les bretelles ou de le punir, je voulais par contre lui remettre les idées en place et lui montrer ce qu'il en était en réalité. Un don ? N'importe quoi. On est condamné à vivre comme un ermite, vivre pour le simple fait de vivre, sans atout, sans saveur, une vie qui n'en valait pas la peine. J'ai haussé un sourcil en l'entendant dire yo et son explication. Le ridicule de la chose me fit pouffer légèrement, une main sur les lèvres pour me contenir. Cet intermède anecdotique avait eu la bonne influence de me détendre. Je ne considérais pas que ce geste ne correspondait pas à mes valeurs seulement. Je considérais que de tuer une bête telle qu'une licorne pour se permettre de vivre une vie qui n'en vaut pas la peine était immoral. Le jeune homme fini par m'interpeler par mon nom, ce qui me surpris grandement.
« Mademoiselle Rosebury s'il te plaît. »
J'ai levé un sourcil en avertissement pour le jeune homme. Il s'était laissé emporter par son sujet qui semblait lui tenir anormalement à cœur. Je voulais finalement commencer mes explications pour ramener le jeune poufsouffle à la raison. Son raisonnement ne tenait pas la route et m'inquiétait plus que de raison. Considérait-il l'option d'utiliser le sang de licorne pour lui-même ? J'ouvris la bouche pour commencer à parler, un regard sérieux dans les yeux, quand je fus encore coupée dans mon élan. Je vis le jeune Gryffondor qui s,était affalé de tout son long devant les licornes en début de cours se placer à côté du Poufsouffle et lui flanquer son poing à la figure. Je ne fis ni une ni deux, j'ai lancé un «Expulso» bien senti sur Calixte pour le repousser et je me suis tournée vers le jeune poufsouffle pour regarder son état. Il était au sol et un petit saignement de nez commençait à se montrer.
« Episkey »
Le saignement de nez s'est rapidement arrêté et je me suis relevée, faisant face au Gryffondor. Je me suis avancée vers lui, l'air sur visage plus que sérieux.
« Je peux savoir ce qui vous a pris ? Je ne tolère pas ce genre de comportement dans ma classe est-ce que c'est clair ? Vous serez en retenu avec le concierge pour un bout de temps jeune homme je peux vous le garantir. 10 points de moins pour votre maison. Et maintenant partez d'ici immédiatement. Mademoiselle Blackwood, vous voudriez bien escorter monsieur Webster chez le directeur ? Dite lui que je ne vais pas tarder à arriver. »
Je me suis tournée vers les autres élèves qui observaient la scène. Je pouvais dire que le cours était bel et bien terminé. Je n'avais jamais prévu un truc du genre.
« Le cours est terminé pour aujourd'hui. Puisque le cours était optionnel, il n'y aura pas de devoir à faire. Vous pouvez quitter. Mademoiselle, si vous pouviez escorter monsieur Harwicks à l'infirmerie je vous en serais très reconnaissante. Une bonne fin de journée à tous. »
Je me suis dirigée vers les deux licornes qui commençaient réellement à être nerveuses. Autant d'ondes négatives, ce n'était pas bon pour elles. J'ai donc détaché les cordes qu'elles avaient au cou de la clôture où elles étaient attachées et je suis partie vers la forêt pour les emmener plus loin et les relâcher. J'étais sincèrement désolée de cette fin de cours qui s'annonçait si spécial. J'ai fini par enlever les deux cordes du cou des deux créatures et je les ai regardé filer dans les vois. Pour ma part, je me suis mise en marche pour aller au bureau du directeur où Calixte devait m'attendre. Un tel geste devait être rapporté à Dumbledore. Son autorité serait peut-être bénéfique pour le jeune homme qu'est-ce que j'en sais. Je continuais tout de même à songer aux mots de Marshall. Je n'avais pu creuser plus longtemps, mais quelque chose m'inquiétait chez lui. Cette crainte me prenait au ventre et j'avais peur des conséquences de ces questions...je finirais bien par comprendre...je l'espérais.
« Le plus savant n’est pas toujours le mieux savant ». J’avais répéter cette phrase dans ma tête, ni trouvant aucun sens. Quelques choses m’écorchais dans ce manque de clarté qui n’avais pour moi rien d’impressionnant. Cela ne manqua pas d’enlever toute crédibilité à mes yeux. Cette tirade ce voulait acerbe, mais elle ne fit pas mouche. Un regard figé dans une expression d’interrogation, je fixais l’ahuris qui vomissais sa frustration. C’était exagéré, ce n’était qu’une blague. Cela ne l’avait pas empêché d’attaquer ma famille pour une histoire de maladresse et je ne m’expliquai pas le lien entre les deux. Ce Gryffondor était pour moi un parfait inconnu aimant se prosterner devant les créatures que nous présentait miss Rosebury. Probablement à défaut de ne le faire directement devant elle. Je dû réprimer un sourire à cette réflexion, conscient que celui qui ne parvenait pas à obtenir ma pleine attention, s’en offusquerait davantage. Seuls ses derniers mots m’arrachèrent une moue. Était-ce si évident pour que même un abruti l’ait remarqué? Même si cette vérité avait de quoi blesser, je pu m’en détacher facilement. La raison de cette rationalité venait de l’unique fait que le Gryffondor n’était rien ni personne pour moi. Je ne m’engageai donc pas dans une guerre verbale comme cela aurait pu être le cas avec Dawn par exemple. Mon regard dévia justement vers elle, avant même d’y avoir réfléchis. Quelques secondes, tout juste le temps d’en prendre conscience et de glisser mes yeux n’importe où ailleurs. J’avais bizarrement été plus incommodé par la présence de la jeune Blackwood qui n’avait encore rien dit, plutôt qu’envers celui qui m’insultait de façon détourné. La preuve que le pouvoir des mots était surévalué. Mon attention de nouveau tourné vers celui qui semblais en avoir terminé, je ne pus que répliquer à la légère; « Fait gaffe, tu as de l’écume juste là » dis-je en lui pointant le coin de mes lèvres. J’eu un rictus amusé, un peu dépassé par l’ampleur de la situation. Je le trouvais ridicule et je ne m’en cachais pas. L’enseignante mit un point final à cette tension et c’était une intervention qui était la bienvenue.
J’avais saisit l’occasion pour accoster Mlle Rosebury avec mes questionnements qui ne furent qu’un torrent d’interrogations, mais surtout de théories. J’insistais du regard lorsqu’elle fuyait le mien pour s’assurer que tout se passait bien autour d’elle. Je la monopolisais presque entièrement avec ce sujet qui ne faisait pas l’unanimité. Je ne pu pourtant garder entièrement mon calme. Je m’étais emporté, faisant tomber la barrière entre la directrice de ma maison et moi-même. Côtoyer cette femme trop souvent à mon goût m’avait immunisé à ces politesses. Une erreur de jugement qui franchissait mes lèvres à de rares occasions. Son regard insistant me força à le dévier. « Mademoiselle Rosebury » Avais-je marmonné de manière peu audible, mâchant mes mots à tel point qu’il fallait presque imaginer ce dont il était question. C’était ma manière assez limité de me soumettre à cette demande et de me déculpabiliser. Je n’aimais pas être ainsi embarrassé, bien que je fusse le seul responsable de cet écart de conduite. Elle avait perdu son sourire, flanqué d’un air grave qui signifiait bien son désaccord avec mes propos. Peut-être que j’avais fait une erreur en adressant mes questionnements à cette femme. Elle était probablement la mieux renseigné, mais en revanche elle était en position pour me faire des ennuis. Un choix que j’avais fait et que je devrais assumer malgré moi. Je craignais surtout qu’elle ne me serve qu’une demi-réponse, qu’elle fasse les coins ronds. Elle pouvait m’épargner les détails importants sous le prétexte de « l’horreur » d’un tel geste, mais j’espérais qu’elle ne s’abaisse pas à cette opinion populaire pour se censurer. J’attendais qu’elle lève le voile sur mes interrogations le plus honnêtement possible. D’un maigre sourire, je la suppliais presque de m’offrir cette faveur sans subir de jugements de sa part. Mon attention était exclusive au professeur qui s’apprêtait à prendre la parole, si bien que je ne fis pas attention à la monté furieuse du Gryffondor. Le coup avait été sournois. Je n’avais pu prendre garde à cette brutalité qui me frappa de plein fouet. Je perdu pied, m’étalant sur la neige, prenant lentement conscience de ce qui s’était passé. Une douleur me piqua le nez, alors que quelques goutes de sang vinrent tâcher le blanc immaculé de l’hiver. Je portai ma main sur mon visage, comme si j’avais besoin de confirmer l’évidence. On venait de m’assener un coup et je n’eu besoin que de lever les yeux pour découvrir le coupable de cet affront. Je ne fus pas surpris d’y voir le Gryffondor projeté par un sort rapide de l’enseignante. Vraiment? Si je l’avais trouvé antipathique, je n’aurais pas cru qu’il irait jusqu’à me flanquer son poing dans la figure. Peut-être avait il été insulté par le sujet que j’abordais sans la moindre retenue? Je n’avais pas trouvé meilleure excuse à cette violence qui n’en méritait aucune. Je le fixais d’un œil mauvais, m’apprêtant à entrer naïvement dans son jeu. Je fus rapidement freiné par le sort de Mlle Rosebury qui m’arracha une plainte, alors qu’elle me devança pour sermonner le fautif. Et voilà que bêtement je me demandais si ce n’était pas ce qu’il attendait fébrilement. Obtenir l’attention de l’enseignante, boire ses menaces comme si il s’agissait de déclaration d’amour. Quoiqu’il en soit, ce gars n’était pas bien dans sa tête. Il cherchait à déclencher une guerre ni plus ni moins.
Je me relevai, quittant l’inconfort du sol, alors que notre professeur mit fin de façon expéditive à un cours qui n’aurait pas dû être avorté d’aussi mauvaise manière. Elle désigna Dawn pour accompagner celui qui s’était excité pour rien…voilà qui pour moi était une sanction à elle seule. Quant à moi je n’avais pas l’intention d’aller à l’infirmerie. J’avais rejeté l’offre sans attendre. « Ne te donne pas cette peine », dis-je doucement l’égard de la Serpentard qui avait été désigné malgré elle. Je pouvais difficilement cacher mon embarras. Un dernier coup d’œil à ce lâche me poussa à en rajouter. J’avais profité du fait que Mlle Rosebury s’afférait à calmer les bêtes qu’elle relâcherait, pour prendre la parole sans qu’elle puisse y porte réellement attention. « J’espère que tu prendras autant ton pied devant le concierge que tu le prends avec mademoiselle Rosebury. Et crois moi au prochain match y’a pas que ton nez qui saignera. ». Je le pointais d’un doigt menaçant, qui m’enlevait de la crédibilité. Ma haine se faisait sentir dans la tonalité de ma voix, mais mon attitude traduisait de mon inconfort. Si je n’étais pas une brute dans les couloirs, je pouvais au moins compter sur le Quidditch pour régler mes comptes avec ceux qui m’importunaient. Sur le terrain je ne faisais pas preuve d’autant de retenu et plusieurs avait gouté à mon style un peu trop violent, même pour un batteur. Cette compétition se devait de rester saine pour la plupart des joueurs qui condamnait ma tendance à soulever les passions dans la douleur. Le Gryffondor en baverait d’une façon ou d’une autre, ce n’était pas négociable. J’avais tourné le dos à tout ce beau monde, la tête un peu basse, je ne prêtais plus attention à ce qui pouvait se passer derrière mon dos. J’avais essuyé mon visage avec le revers de ma manche, avant d’enfoncer mes mains dans mes poches. J’avais plus l’attitude d’une victime, alors qu’ironiquement je venais de menacer mon assaillant. Je gérais assez mal ce genre de confrontation, me ridiculisant plus qu’autrement. J’étais frustré. En plus de m’être pris un coup vicieux, je n’obtiendrais aucune réponse de la part de l’enseignante qui offrirait son attention au mauvais comportement de son détestable étudiant. Je me résignerais à aborder le sujet de nouveau, je trouverais bien mes réponses autrement. De toute façon, il fallait être réaliste, Mlle Rosebury avait apposé sur moi un regard réprobateur. Elle ne faisait pas exception au reste de la classe qui ne cacha pas plus leurs indignations à ce sujet. Ils étaient tous pareils, même ceux que j’aurais cru différent. J’étais désormais écorché par la honte. J’en avais marre d’être condamné à subir le rôle de celui qu’on brise. Je n’étais pas quelqu’un de méchant. Moqueur certes, mais pas méchant et voilà ce que j’y gagnais. Aujourd’hui s’ajoutais à une liste d’évènements que je préférais oublier. Puis un jour j’atteindrais ce point de non-retour. Ce jour là ils le regretteront tous…
Code by Anarchy
Dawn R. Blackwood
LA PRINCESSE DES GLACES
+ SORCIER DEPUIS LE : 18/08/2012 + PARCHEMINS : 6731 + LOCALISATION : Poudlard, la tanière des verts ou le terrain de quidditch
En tant qu'élève à Poudlard depuis quatre ans Dawn avait déjà eu l'occasion d'assister à des cours animés, c'était même le quotidien lorsqu'on savait que les cours portaient sur la magie. Il était arrivé plusieurs fois que des professeurs ne puissent plus gérer leur cours et que la situation devienne incontrôlable. C'était arrivé il n'y avait pas si longtemps que cela, lorsque leur ancien professeur de divination, Mr Cavanagh, leur avait fait boire un étrange thé qui avait provoqué des hallucinations plus vraies que nature. Résultat le cours avait tourné au fiasco, plusieurs élèves tremblaient encore en pensant à ce cours, d'autres resteraient sans doute un peu traumatisés à cause de ce qu'ils avaient vu et le professeur avait été renvoyé sur le champs pour avoir mis en danger ces propres élèves. La Serpentarde elle même grimaçait encore lorsque les images qu'elle avait pu voir lui revenaient en mémoire. Mais à première vue ce n'était pas le genre de chose qui risquerait d'arriver en cours de soins au créatures magiques. Ce n'était pas comme les cours de métamorphoses, de sortilèges ou de défense contre les forces du mal où les élèves devaient lancer divers sorts qui pouvaient fonctionner d'une manière imprévue. Ou comme en cours de potions où une seconde d'inattention suffisait à faire exploser un chaudron ou à faire fondre une table. Les cours du professeur Rosebury étaient généralement calmes et bien encadrés, elle savait ce qu'elle faisait et même lorsque les animaux qu'elle leur présentait se montraient agités elle savait les maitriser pour éviter à ses élèves de se mettre inutilement en danger. Ils en avaient eu la preuve avec la licorne quand Marshall puis Calixte avaient décider de jouer les casses-cou à trente centimètre de sa corne. Si l'on oubliait ces fâcheux petits incidents, le cours ne pouvait que bien se dérouler, surtout qu'ils avaient à faire à des animaux réputé calmes et pacifiques. Mais c'était sans prendre en compte qu'une bande d'adolescent était bien moins pacifique que des animaux sauvages.
En voyant Marshall atterrir au sol le nez en sang Dawn ne pu s'empêcher de repenser qu'il y avait quelques années c'était elle qui l'avait menacé de le mettre dans cet état. Lorsque Eliaz Harwicks était venu proposer une alliance entre leurs deux familles Dawn ne s'était pas montrée très conciliante. Si devant son père elle avait garder un visage impassible et une attitude polie comme il convenait, devant Marshall il en avait été tout autre. Dès qu'elle avait pu elle l'avait coincé dans un coin du manoir Blackwood pour lui expliquer sa manière de penser. Inutile de préciser que son masque de politesse avait été bien vite oublier au profit d'insultes et de menaces diverses et variées. Elle était même sûre de l'avoir menacé de lui mettre son poing dans la figure tout comme Calixte venait de le faire mais elle était aussi persuadée d'avoir trouver d'autres sortes d'intimidations bien plus originales. Au fonds elle savait que Marshall n'avait rien à voir la dedans et qu'il ne désirait certainement pas se retrouver fiancé à elle, mais il était le seul sur qui elle avait pu déversé sa colère et son ressentiment. Au final la proposition de Harwicks père avait été refusée et tant pis si elle avait un peu trop secoué Marshall. Maintenant elle se retrouvait fiancée à un autre et tout cela n'avait plus aucune importance. Elle sortie de ses pensées en voyant la professeur projeter Calixte au loin d'un coup de baguette magique avant de soigner le nez ensanglanté du Poufsouffle. Personne ne fit un geste pour aider le Gryffondor, après tout il méritait bien le sort de Miss Rosebury. Et vu son attitude pendant le cours il était normal qu'il doivent en assumer les conséquences seul. « Mademoiselle Blackwood, vous voudriez bien escorter monsieur Webster chez le directeur ? Dite lui que je ne vais pas tarder à arriver. » Dawn tourna la tête vers sa professeur, surprise qu'elle fasse appel à elle pour accompagner le Gryffondor chez Dumbledore. Quoi que, elle préférait ça à devoir accompagner Marshall à l'infirmerie, les choses s'étaient calmées entre eux mais le trajet aurait promis d'être silencieux et bien long. La prof avait fait preuve de bon sens en priant Ambre d'accompagner Marshall et non pas Calixte, car même si le Poufsouffle s'était un peu moqué d'elle il avait été tout de même moins virulent et blessant que le rouge et or. Sans grande conviction elle hocha tout de même la tête. « D'accord. » Lança-t-elle en jetant un coup d’œil au jeune homme qui se relevait la cape couverte de neige. La tension n'était pas encore redescendue dans le petit groupe et Dawn pouvait sentir la licorne à ses côtés secouer la tête et se déplacer pour rejoindre son petit, elle s'éloigna des animaux, sachant que ce n'était pas une bonne idée de rester trop près d'eux si jamais une bagarre venait à éclater.
« Le cours est terminé pour aujourd'hui. Puisque le cours était optionnel, il n'y aura pas de devoir à faire. Vous pouvez quitter. » Bien qu'un peu déçue de voir le cours se terminer aussi tôt et de cette manière la jeune femme ne fit pas de commentaires. Elle comprenait parfaitement que le professeur ne pouvait pas continuer son cours après le coup d'éclat qui venait d'avoir lieux. Voyant Marshall s'approcher du Gryffondor elle ne bougea pas, attendant la suite des évènements et se montrant peu désireuse de s'en mêler. Finalement le Poufsouffle se contenta de quelques menaces bien senties, lui au moins n'était pas assez bête pour lancer une bagarre alors qu'un professeur se trouvait à moins de deux pas. Lorsque les élèves commencèrent à se disperser dans le parc Dawn fini par se diriger vers Calixte, n'oubliant pas qu'on lui avait confier une mission avant qu'elle ne puisse s'en aller. « J'espère au moins que t'es fier de toi. » Lança-t-elle à Calixte alors qu'elle passait à ses côtés. Elle secoua la tête d'un air désapprobateur et commença à avancer vers le château sans l'attendre. Décidément les cours étaient mouvementés maintenant à Poudlard.
RP TERMINE Pour moi pas pour vous :p
Calixte M. Webster
LE CLAIR OBSCUR
+ SORCIER DEPUIS LE : 08/04/2013 + PARCHEMINS : 824 + LOCALISATION : Dans l'enceinte de Poudlard, peut-être dans un coin solitaire à boire pour oublier, ou avec ses amis pour faire bonne figure !
☣ Le sage ne joue jamais à saute-mouton avec une licorne. Proverbe chinois. ☣
Cours : Les licornes
Mon corps a réagit de lui-même, mon sang encore échauffé de sa remarque moqueuse quand à a comparaison entre la rage et mon flot de parole de tout à l’heure. Mon poing s’est levé de lui-même comme dirigé par une volonté propre et s’est abattu sur son visage avec conviction. Cependant ce n’est qu’après coup que mon cerveau se met en marche pour essayer de déterminer ce qui a bien pu m’arriver. Je n’ai pas vraiment le temps de me poser la question et Harwicks, avec une expression de surprise non dissimulée accroché au visage, n’est même pas encore retombé au sol que je me sens propulser très loin de lui, un « Expulso » retentissant dans le froid glacial environnent. Je m’écrase au sol peu gracieusement et lance un regard vers mon ennemi. Mlle Rosebury s’occupe déjà du poufsouffle à terre et arrête rapidement le sang qui s’échappe de son nez. Il garde la main dessus en protection, tandis que le sort lui arrache une plainte de douleurs, le regard haineux vissé au mien. Ce type ne me revient pas, ce n’est pas comme si je le connaissais réellement, mais tout ce que j’ai pu entendre dire sur sa famille à la maison ne m’a pas réellement aidé à avoir une bonne opinion de lui. Mon père disait toujours… Mon père... Je déglutis difficilement en laissant s’insinuer doucement une nouvelle pensée en moi. J’espère me tromper et je pourrais presque trembler d’imaginer cela possible. Mon estomac se sert et une nausée me comprime un peu, mais je n’ai pas le temps d’y réfléchir plus, que je vois déjà mon professeur se diriger vers moi à grands pas vraiment très contrarié. Je sais par avance ce qu’elle va me dire, malgré moi pour cette fois, mais souvent par ma faute le reste du temps, les professeurs ont pour habitude de me lancer des phrases pas toujours très sympathiques, et le sermon ne tarde pas à arriver, avec en prime une pointe de reproche et une dose d’incompréhension dans la voix de mon professeur préférée. Et la sanction tombe enfin : des retenues avec le concierge… Je ne prends pas la peine de répondre, et de toute façon que répondre à cela, je n’ai rien à ajouter, je suis le seul fautif, j’ai du mal moi-même à comprendre ma réaction. Je ne suis pas du genre à me battre sans raison valable et surtout, quand je cherche à écoper des retenues, j’évite au maximum d’impliquer des innocents. Elle invite ensuite Blackwood a m’accompagner chez le directeur, mon cas n’est pas terminé, mais il faut qu’elle termine son cours, ma peine ne ferra donc que s’alourdir. Dawn, plus contrainte qu’autre chose, laisse passer un seconde de surprise sur son visage avant de revêtir son masque d’impassibilité et de poser son accord sur la requête. Elle me jette un coup d’œil peu sympathique tandis que je me redresse, époussetant la neige qui s’est collé à ma cape pour la seconde fois de la journée. Mlle Rosebury s’avance vers ses deux animaux que j’ai une fois de plus perturbés dans leur tranquillité précaire. J’ai envie de me maudire, mais le mal est déjà fait, et je vois d’ici la réaction des parents quand ils apprendront mes actes. Je pose mon regard sur ce poufsouffle qui m’avait échauffé tout au long du cours, le même geste en miroir s’effectua de son côté, je pense que de se retrouver les yeux dans les yeux le pousse à avoir le dernier mot, quel gamin. Soit, je m’en fiche comme d’un gnome des champs. Il profite simplement que notre professeure soit occupée avec les deux licornes que j’ai une nouvelle fois dérangée dans leur tranquillité précaire pour assener son coup final. Et son doigt pointé vers moi lui fait perdre le peu de crédibilité qu’il pourrait avoir. S’il savait que j’ai trop de respect pour mon professeure pour oser m’imaginer avec elle, il n’aurait pas besoin de faire des sous-entendus graveleux et se mettre mal à l’aise tout seul, surtout que je ne manque certainement pas de filles pour combler mes envies. Et s’il croit me faire peur avec son intimidation à deux noises, j’ai toujours été le plus incisif sur un terrain de quidditch, ma rancœur envers le monde entier se déversant par sa biais, si ma réputation ne m’a pas précédé ou qu’il n’a pas fait attention à moi, il aura un adversaire à sa taille au prochain match, si toutefois il se sent d’attaque à m’affronter sur mon propre terrain. Il se retourne après m’avoir lancé sa menace, abattu, il n’a même pas le courage de s’en aller la tête haute. Il me ferait presque penser à moi, quand j’étais jeune et que mes parents n’avaient d’yeux que pour Alexius. Les autres élèves se dispersent dans le parc, la majorité allant retrouver la chaleur du château et colporter à tous mon altercation avec le poufsouffle. Dès le déjeuner, l’histoire aura fait le tour de Poudlard et j’avais toujours la fâcheuse impression que dès que cela me touchait de prêt ou de loin, l’information se dilapidait d’autant plus vite. Et dèx ce soir je recevrais une nouvelle lettre d’insultes provenant de ceux qui se disent mes parents. Une voix retenti ensuite près de moi : « J'espère au moins que t'es fier de toi. ». Et voila la reine des glaces qui se permettait d’émettre un jugement sans y avoir été invité. Elle passe à côté de moi et commence l’ascension vers le château. Je la rattrape en quelques enjambées et me cale sur son pas. N’importe qui nous croise et pense que nous marchons tranquillement l’un à côté de l’autre. Bon l’image resterait étrange vu qu’entre Dawn et moi ce n’est pas la joie, mais en aucun cas, une personne lambda pourrait imaginer qu’elle m’emmène chez le directeur. J’attends un petit peu, avant de répondre à son affirmation : « J’aurais au moins eu le plaisir de voir s’afficher une émotion sur ton visage dénué de toute expression autre que la Dawn hautaine que tu essaies de montrer à tous… ». Un sourire s’élargie sur mon visage, je sais que j’ai attiré son attention et cela fait déjà un moment que je cherchais un moyen de rentrer réellement en contact avec elle. Finalement cette journée aura quelques bons côtés. Je laisse planer un peu le suspense, la serpentarde se montrant toujours impassible. Arrivé devant le bureau du directeur, je lui lâche finalement avant de m’engouffrer dans les escaliers : « Je sais qu’il y a au moins trois Dawn : celle que tu dois être avec tes parents, celle que tu veux bien nous montrer à Poudlard, et celle que tu es vraiment… avec Callaghan… » Je laisse l’information arrivée à son cerveau et reprend rapidement : « Ta compagnie est toujours agréable Blackwood, mais nos chemins se séparent ici. ». Et je la plante là, sans autre forme de procès, le mien s’annonçant pas des plus joyeux.