La journée s’était déroulée sans accrochages et si elle s’était terminée comme elle avait commencé, rien n’aurait pu entacher le bonheur précaire de la jeune poufsouffle. En effet, elle n’avait pas reçu de hiboux de sa grand-mère depuis un petit moment déjà, ce qui lui laissait un peu de répit et surtout un semblant de liberté. Les messages assassins, souvent troublants, toujours méchants et rarement dotés d’une pointe de sentiments, la laissait perpétuellement dans un état de manque d’amour évident. Et depuis la mort de son grand-père, ce dernier n’était pas une émotion très présente dans la vie de la jeune fille. Seule sa meilleure amie était un soutien perpétuel et une bouffée d’affection au quotidien, Bi’ était un vrai rayon de soleil.
Outre ce petit intermède dans le silence de son aïeul qui pourrait presque devenir effrayant si cela continuait, mais il serait grand temps de s’en préoccuper un autre jour, les sang-purs semblaient lui laisser un peu de tranquillité, si bien que depuis deux semaines maintenant aucun d’entres eux n’avaient tenté la moindre petite approche/blague/stupidité/bousculade/lynchage/raillerie si bien que, malgré qu’elle restait sur ses gardes, la blondinette avait l’impression de voguer au paradis. Une petite accalmie dans ce monde douteux.
Elynn avait passé ainsi une journée des plus agréables. En se levant ce matin-là, un rayon de soleil était venu lui caresser le visage comme pour lui souhaiter la bienvenue, une délicieuse sérénité l’avait alors envahi et cette allégresse l’accompagna une bonne partie de la matinée. Les cours avaient été étrangement passionnants pour la grande majorité, ses professeurs avaient du se passer le mot pour rendre les sujets attrayants particulièrement aujourd’hui et surtout se décider à faire beaucoup de pratique, ce qui était toujours plus intéressant que le théorique pur et dur et surtout soporifique. Au repas du midi, elle avait observé à la dérobé un garçon qui l’intriguait, il était très beau, c’était indéniable, brun avec un visage qui fascinait la jeune fille, mais étrangement ce n’était pas sa beauté physique qui l’attirait le plus, quoi que cela jouait quand même beaucoup, elle le trouvait un peu triste et solitaire, ce qui la laissait interrogative. Il n’était pas de son année puisqu’elle ne le voyait jamais en cours, il devait être plus âgé au vu de sa carrure, elle n’aurait donc aucun moyen de rentrer en contact avec lui et puis de toute façon, elle en serait bien incapable. Enfin, elle essayait de ne pas se faire trop de film, et comme la confiance n’était pas sa plus grande amie, elle était persuadée que personne ne pourrait un jour la trouver intéressante. Elle se contenta donc de petits regards vifs afin de ne pas déclencher l’alarme de son amie Rubis qui chercherait à coup sur à savoir ce qu’il se passait.
De ce fait, les heures avaient défilés avec rapidité, pas le temps de s’ennuyer que déjà la dernière sonnerie retentissait dans le château, le soleil avait, lui aussi, décliné dans le ciel allant se coucher dans le lit de la voie lactée. La nuée d’élève s’engouffrait dans les couloirs encore désert une seconde plus tôt. Elynn rangea soigneusement ses affaires dans son sac, elle était sur un petit nuage et ne semblait pas vouloir en redescendre, pas aujourd’hui en tous les cas, il serait grand temps demain de revenir à la routine et surtout aux désagréments de sa vie. Elle agrippa son sac et le jeta négligemment sur son épaule, elle salua son professeur de métamorphose tout en déposant le jolie petit vase en porcelaine rosée qui lui avait servi lors de l’exercice qui consistait à changer un objet en animal. Son cacatoès aux couleurs flamboyantes lui avait valu dix points supplémentaires pour sa maison, tout allait bien. Une fois dans le couloir, elle se dirigea tranquillement vers sa salle commune, dévalant les deux étages qu’il lui fallait parcourir avant de pouvoir se rendre au sous-sol. Elle s’arrêta devant les tonneaux qui marquaient le passage menant à sa maison, tapota agilement celui qui lui permettrait de rentrer. Une fois à l’intérieur, elle balaya rapidement la salle du regard, Rubis n’était pas là, elle s’était précipitée à la fin du cours voulant envoyer une lettre à ses parents, elle devait encore se trouver dans la volière. La blondinette se dirigea vers son dortoir, y déposa ses affaires de cours et choses assez étranges, ne s’arrêta pas pour réviser un peu, pas aujourd’hui, pas après avoir passé une si bonne journée. Elle s’installa une petite demi-heure sur un canapé près de la cheminé, attendant sa meilleure amie qui ne revenait pas, elle devait avoir eu un contretemps. Elle décida donc de la rejoindre directement dans la grande salle pour le diner, ce qui était convenu en cas de retard. Elle refit donc le chemin en sens inverse jusqu’à l’entrée de la grande salle d’où s’échappait déjà un brouhaha assourdissant. Elle n’entra pas directement, se calant près d’un des battants de la porte, elle longea rapidement la table des poufsouffles du regard afin de repérer son amie. Elle se fit un peu bousculer, par des élèves pressés ou perdu dans des conversations diverses. Elle avança à pas de loup dans l’aller qui menant à sa table et toujours pas de trace de Rubis, elle mangerait seule ce soir, et ce n’était pas la première fois. Elynn n’avait pas beaucoup d’amis et sans Rubis, le choix de compagnon de repas était très vite restreint, voire inexistant. Elle s’installa donc en plein milieux de la table, mêlée dans la foule personne ne remarquerait sa présence. Elle mangea tranquillement et repensa à sa douce journée qui prenait fin. Une fois son assiette vide, elle ne s’attarda pas plus et décida de regagner son dortoir, histoire de vaquer à sa solitude en paix. Elle se leva doucement, ne voulant déranger personne et surtout n’attirer aucun regard sur elle, Elynn était devenu experte dans cette technique de camouflage, elle pouvait ainsi se faufiler partout sans être trop dérangée et ses camarades de maison la connaissaient suffisamment pour ne plus s’en préoccuper. Seulement, quelqu’un d’une autre maison ne devait pas connaitre l’accord tacite entre la blondinette et les poufsouffles qui stipulaient de ne pas faire attention à elle, quand elle se montrait discrète. Une main venait de s’abattre sur son bras afin de l’arrêter dans son mouvement de fuite hors de la salle et un frisson parcouru son échine. Elle se retourna rapidement prête à s’éclipser à la moindre opportunité et elle tomba nez-à-nez avec le regard azuré d’une serpentarde de son année qu’elle connaissait pour avoir déjà partagé des cours. Ses yeux semblaient interrogatifs et dubitatifs à la fois, comme si elle se demandait pourquoi elle était là, à tenir le bras d’une poufsouffle. Elynn n’en savait fichtrement rien et n’en avait que faire, elle avait juste l’impression d’être dévisagée tellement l’intensité du regard de la brune la transperçait, ça en était presque dérangeant et un étrange sentiment de malaise s’insinua en elle. Décidément cette journée n’avait rien de normale.
@destiny.
Bam!:
j'espère que ça te convient miss Lil' Koala sucré glacé!!! Si tu veux que je change un truc, je suis toute à toi
Les jours passaient et se ressemblaient sans de réelles anicroches pouvant se faire qualifier de pépin. J'allais en cours, je faisais mes devoirs, j'écrivais à ma grand-mère et je passais du temps avec Ambre dans la salle commune. La routine. Cependant, durant la semaine, ma grand-mère m'a rappelée un évènement qui s'est produit quand j'étais plus jeune alors que j'habitais encore chez elle à Liverpool, à temps plein. Je ne me souviens plus du contexte de ce retour dans le passé de sa part, mais je me souviens que j'y étais. Il y avait une fillette d'à peu près mon âge dans ce feu. J'avais oublié ce visage, mais maintenant que j'y repensais, une fille ici me rappelait ce visage. Était-ce elle ? Je n'en tais pas certaine, comment aurais-je pu l'être ? Depuis tout ce temps, nous avions changé, elle avait changé. Je la voyais passer dans les couloirs et je songeais toujours à son identité. La meilleure amie de Rubis était-elle cette jeune fille que j'avais vu dans le feu des années plus tôt. Ce serait tellement étrange. Et puis, les rumeurs disaient presque toutes la même chose dans notre petit coin de Liverpool, les autres sorciers racontaient qu'elle avait mis le feu. Qu'avais-je vu ? Je ne savais plus. C'était si loin.
À chaque fois que je la croisais dans un couloir, je ne pouvais m'empêcher de réfléchir à ce que j'avais vu ce soir-là. Je me souviens que le soleil était en train de se coucher et que je voulais aller porter une poupée à cette fille. Pourquoi ce soir-là ? Pourquoi à ce moment-là ? Je n'en avais aucune idée. La seule chose que je savais c'était que je le voulais absolument. Comment savoir ce qui se passe dans la tête d'une gamine. Que c'était-il passé ce soir-là ? Je ne savais plus. Je réfléchissais à tout ça, encore une fois, dans la Grande-Salle, sirotant un jus de citrouille qui ne me faisait pas autant plaisir aux papilles que d'habitudes. Depuis que ma grand-mère m'avait écrit à ce propos, j'étais plutôt songeuse, disons plus qu'à mon habitude. Je regardais les gens autour de moi aller et venir alors que je tenais toujours ma coupe de jus de citrouille. Je n'avais pas cours avant deux bonnes heures, je pouvais me la jouer philosophe pendant encore un bon moment. Je n'étais pas à la recherche de vérités profondes et utile à l'humanité, j'étais seulement à la recherche de mes souvenirs. Était-ce Elynn ou pas ?
Soudainement, tout s'est éclairci. J'ai vu la jeune fille entrer dans la Grande-Salle et tout s'est mis en place. Le cerveau est étrange, une simple vision peut tout changer. Elle était là et tout était clair. Comment aborder cela avec elle. Ses parents étaient tout de même morts dans cet incendie. Ce ne devait pas être facile, surtout si c'était bel et bien elle qui avait allumé ce feu. J'avais vu des choses, mais c'était flou. Je n'étais qu'une enfant à l'époque. J'étais devant la maison, un éclair de lumière est venu de la cours arrière, je suis allée voir si ma copine était là et c'est là que je l'ai vu. La gamine et un feu qui commençait à se développer. En additionnant tous les éléments, on pouvait comprendre ce à quoi je pensais. J'étais plutôt convaincue que c'était la petite fille de la cours arrière qui avait allumé le feu.
Je ne savais pas comment aborder le sujet, mais je devais le faire. Je me torturais les méninges depuis des jours et je savais que si je ne lui en parlais pas, ça ne me sortirais jamais de la tête. Je me suis donc levée en même temps qu'elle et je me suis dirigée vers sa table pour l'empêcher de partir. J'ai placé une main sur son bras pour lui signifier ma présence alors que je la scrutais, cherchant un signer quelconque me signifiant que je ne me plantais pas. Alors que la jaune se tournait vers moi, je vis dans ses yeux une certaine panique. Je pouvais comprendre que lorsqu'un quasi inconnu nous interpelle, on peut se demander pourquoi. Je lui fis un léger sourire désolé alors que je retirais ma main de son bras savant de prendre la parole.
« Désolé, je ne voulais pas te faire peur...on peut parler ? »
Je ne voulais faire cette discussion en publique. Je présumais que ce serait un sujet de conversation plutôt sensible pour la jeune fille. Je me suis donc retournée, faisant signe à la copine de Rubis de me suivre pour que nous nous installions à l'extérieur de la Grande-Salle, sur des bancs un peu à l'écart.
« On se connaît n'est-ce pas ? Tu te souviens de moi ? »
Je scrutais le visage de la jeune blonde pour voir s'il y avait un signe infime qui m'indiquait que j'avais raison, qu'elle se souvenait de moi. Si j'avais raison, cela impliquait que j'avais devant moi une jeune sorcière qui avait tué ses parents dans l'incendie de sa maison qu'elle avait elle-même provoqué...qu'allais-je faire de ces informations ?
FICHE ET CODES PAR RIVENDELL
Ezra Scodelario
LA BLESSURE DE L'INSOMNIE
+ SORCIER DEPUIS LE : 24/01/2013 + PARCHEMINS : 358 + LOCALISATION : Principalement dans l'enceinte du château de Poudlard depuis septembre dernier
Elynn aurait du savoir que tout ne pouvait pas être parfait durant une journée entière. C’était trop beau pour être vrai et surtout bien trop présomptueux de sa part, de ne serait-ce qu’imaginer passer une journée sans problèmes. Pas de hiboux au petit-déjeuner, donc pas de remontrances de la part de sa chère Grand-mère ? « N’ait crainte, la difficulté finira par apparaitre » aurait-elle du se dire, c’était dans l’ordre des choses. Pas de mauvaises blagues d’un sang-pur en mal de dominance et donc pas d’énième brutalité et ridiculisation en tout genre ? « Pas de panique, les ennuis finiront par surgir ! ». De toute évidence, elle avait du oublier ces deux préceptes phares pendant un instant, qui avait duré toute la journée, sa vie n’était en rien parfaite et il fallait être sur ses gardes à tout moment !
Son rayon de soleil matinal qui l’avait égayé tout au long de cette journée venait de virer tempête en un éclair. La sensation d’une main sur son avant-bras l’avait glacé jusqu’aux os, et avec un sursaut, elle lâcha un cri de surprise qui fit se retourner de nombreux élèves, surpris d’une réaction si intense de sa part. Puis La blondinette remarqua que la prise s’était faite incertaine et à la fois douce comme pour signaler une présence mais en aucun cas pour apeurer, son bras ne semblait pas comprimé ou meurtri par une quelconque attaque. En se retournant doucement, elle remarqua d’abord la cravate Verte et Argent, typique des serpentards ce qui la tétanisa, mais seulement un court instant, puisqu’en tombant dans le regard azuré d’une fille, pas réputée pour être odieuse avec les sangs impurs, un petit sourire agréable et presque gêné s’afficha sur le visage de son vis-à-vis. « Désolée, je ne voulais pas te faire peur...on peut parler ? ». Elynn resta perplexe un instant, une fille dont elle ne connaissait pas le nom lui proposait de lui parler comme si elles se connaissaient depuis des années. La jeune fille eut à peine le temps d’observer les traits de la brune pour y déceler une quelconque réponse à son interrogation muette que déjà elle faisait volte face et se dirigeait tranquillement vers la sortie de la grande salle, sans même lui laisser le loisir de répliquer. La serpentard avait fait le choix de s’éclipser pour une obscure raison et elle l’incitait à la suivre. Le sujet à aborder serait si terrible que cela pour vouloir s’échapper et éviter ainsi l’ambiance à la fois rassurante d’une salle surveillée par des professeurs et remplis de personnes avides de cancans ? Elynn se demanda bien si elle devait suivre ou non cette illustre inconnue. Elle resta quelques secondes debout, seule, au milieu de la grande salle, dans l’allée menant à sa table. Quand elle remarqua sa situation, elle lança un regard autour d’elle afin de constater les dégâts de sa non-discrétion. Quelques poufsouffles la fixaient avec des expressions étonnées, et surement des élèves d’autres maisons devaient également l’observer à outrance mais elle n’osa regarder de peur d’y découvrir un certain regard. Et Rubis qui n’était pas là pour la soutenir !
Elle s’engagea donc à la suite de la brune qui de part son attitude… étrange, avait suscité un intérêt chez Elynn. La blondinette s’installa aux côtés de la serpentard, sur des bancs un peu à l’écart. Elle aurait du être suspicieuse et comme à son habitude en retrait pour ne pas se retrouver dans des situations malheureuses, mais quelque chose dans l’attitude de la brune mettait à l’aise la jeune poufsouffle. C’était inexplicablement rassurant et indubitablement présent. « On se connaît n'est-ce pas ? Tu te souviens de moi ? ». Qu’est¬-ce que c’était que cette idée saugrenue ? D’abord, elle s’octroyait le droit de venir la déranger en pleine grande salle et ceci, au vue de tous, ce qui ne lui plaisait absolument pas de se retrouver aux centres des sujets de discutions, ensuite elle lui intimait de la rejoindre dans un endroit plus tranquille et la voila maintenant qui lui demandait si elle se rappelait d’elle ? Bien sur qu’elle la connaissait, elles partageaient le même cours de divination, certains de métamorphose et botanique. Elles se croisaient donc tous les jours que Merlin faisaient. Mais Elynn se sentait mal à l’aise, car la question de sa collègue ne semblait en aucun cas se diriger vers quelque chose d’aussi banal que les cours, son ton était grave et inquiétant pour la jeune fille, impliquant beaucoup plus de sérieux qu’une simple affaire de travail. La brune la regardait toujours avec ce même regard intense qu’un peu plus tôt, comme si elle allait la transpercer de part en part et la sonder de l’intérieur. Elynn avait de ce fait, la douloureuse impression que la serpentard tentait de lire en elle, à travers elle et partout tout autour, et cette sensation n’était en rien agréable. « Je ne crois pas t’avoir déjà vu en dehors de nos cours en communs. ». Elynn avait parlé d’une voix un peu étranglée, son mal être devait certainement se ressentir tellement le regard insistant et la question étonnante la perturbaient. « On n’a d’ailleurs jamais eu de devoirs ensemble, ni partagé de binôme. ». Son cœur battait la chamade dans sa cavité, elle ne savait plus si elle devait rester et essayer de comprendre pourquoi cette jeune fille avait l’impression de la connaitre ou si elle devait plutôt s’enfuir en courant et prendre une bonne bouffée d’air frais pour se changer les idées. « Je ne connais même pas ton prénom. ». Elynn avoua cette dernière phrase presque honteusement, ce n’était pas qu’elle n’était pas attentive et ne faisait pas attention à ses camarades de classe mais elle ne retenait pas vraiment ce genre d’informations en règle générale, à part si la personne attirait son attention ou avait provoqué un quelconque problème. Ce manque de concentration lui jouait souvent des mauvais tours et elle se retrouvait souvent dans des situations similaires, ce qui était tout bonnement gênant. Mais pour l’instant, Elynn était surtout inquiète. « Je devrais te reconnaitre ou me souvenir de toi ?»
Je ne savais pas trop comme son visage m'était revenu à la mémoire. Le cerveau est une drôle de petite chose. C'est à quel point cet organe si mystérieux et dégoutant au regard nous permet de tout faire. Tout ce qui est inné chez l'être humain, autant les sorciers que les moldus, se fait par pilote automatique à partir du cerveau. Notre mémoire, nos goûts, nos envies, nos moindres mouvements, nos émotions...tout passe par le cerveau. Ça me fascine énormément. Peut-être que si j'avais été moldu j'aurais pu devenir un médecin du cerveau. Devenir chirurgienne, neurochirurgienne, dans les hôpitaux moldus. Un travail nécessitant de la précision et de la patience. Je suis convaincue que j'aurais eu ce qu'il faut pour le faire. Maintenant que j'y songeais, je pourrais travailler à Ste-Mangouste plus tard. Ce n'est pas la même médecine que chez les moldus, mais pourquoi pas. Juste en y songeant comme ça, candidement, je viens de me trouver un projet d'avenir. La vie fait bien les choses au final. Cependant, à ce moment-là, peu importait mes projets d'avenir. Je voulais seulement vérifier si ma mémoire à propos de mon passé faisait du sens.
Je me retrouvais là, l'air un peu niaise, devant cette quasi inconnue que j'associais à un souvenir bien lointain. Cette fille allait me prendre pour une folle si je me trompais. Il faut dire que je l'avais vu quelques fois en compagnie de Rubis, peut-être me jugerait-elle un peu moins sévèrement en sachant cela. Qu'en savais-je ? La seule chose que je savais était que j'allais bientôt avoir des réponses à mes questions. À voir le regard que la jolie blonde me lança, elle ne savait pas du tout de quoi je parlais. Je suis tout de même partie vers l'extérieur de la Grande Salle pour m'épargner les oreilles indiscrètes avides de ragots. S'il fallait donner une caractéristique pour les étudiants de Poudlard, c'était qu'ils étaient curieux. De vraies pipelettes avides de ragots. Je n'avais pas envie que le ragot de la semaine soit que j'étais une folle qui hallucinais des trucs, ou bien que notre école avait une pyromane en ses murs. Je ne connaissais que très peu cette fille, mais malgré cela je ne voulais pas réduire la réputation de l'étudiante, si elle en avait une, à néant en racontant n'importe quoi.
Je me suis donc rendu près d'un banc un peu plus éloigné que les autres pour m'y asseoir, ce que fit aussi cette fille, Elynn. À voir, encore une fois, le regard que la blonde me lança, je n'avais pas été assez claire pour ma question. Vu la réponse qu'elle me donna, ce fut ce que j'en ai retenu. Ça n'avait rien à voir les cours. Je parlais plutôt d'une connaissance beaucoup plus lointaine, loin dans cette époque où je ne connaissais pas encore mon côté magique. Elle semblait assez mal à l'aise face à mes questions. Nous n'avions en effet jamais fait équipe en cours, mais peu m'importait. Je voulais savoir si nous avions déjà fait équipe plus jeune, alors que nous étions gamine, peut-être pour jouer à la poupée, qu'en savais-je ? Elle avait bien raison par contre, je ne m'étais pas présentée. J'appris pris en compte qu'elle connaissait mon nom via Rubis, mais ça ne semblait pas être le cas.
« Désolé...je suis Lilith. Et toi Elynn c'est bien ça ? Tu es une copine de Rubis si je ne me trompe pas. »
La blonde me regarda et fini par me demander si elle devait se souvenir de moi, me connaître. Je ne pus que songer à ce visage, tout jeune, près de ses flammes. Elle était là, observant le feu lécher les murs de sa maison. Cette vision était terrifiante et troublante. Était-ce réellement elle ? Plus j'y pensais, plus j'en étais convaincue. Cependant, je ne me voyais pas trop lui demander si elle avait mis le feu à sa maison. J'allais y aller un peu plus subtilement, en douceur pour ne pas la choquer. Je lui devais bien ça après des questions aussi étranges.
« Oui je crois que tu devrais te souvenir de moi. Où vivais-tu quand tu étais plus jeune ? Liverpool ? »
FICHE ET CODES PAR RIVENDELL
Ezra Scodelario
LA BLESSURE DE L'INSOMNIE
+ SORCIER DEPUIS LE : 24/01/2013 + PARCHEMINS : 358 + LOCALISATION : Principalement dans l'enceinte du château de Poudlard depuis septembre dernier
Lilith ? Lilith… Ce prénom devrait-il rappeler quelque chose à la blondinette ? Rien ne semblait faire écho aux souvenirs qu’Elynn pouvait avoir en tête. Elle ne connaissait pas cette Lilith, et elle aurait pu en être persuadée si le comportement de la brunette n’avait pas été étrange depuis le début. Rien n’était plus sure depuis qu’elle l’avait abordé dans la grande salle. Elynn savait qu’elle était souvent distraite et ne faisait pas attention au patronyme des gens, mais là elle sentait dans l’atmosphère créé autour de leur conversation, que Lilith attendait quelque chose d’elle, quelque chose d’autre qu’une simple broutille de cours ou autre chose insignifiante de la vie à Poudlard. D’ailleurs son vis-à-vis semblait déjà bien la connaitre, elle savait qu’elle s’appelait Elynn, bon elles étaient du même âge, peut-être était-elle plus attentive qu’elle avec les prénoms, et puis elle savait également qu’elle était amie avec Rubis, mais cela n’était une surprise pour personne, les deux jeunes filles étaient souvent vu ensemble dans le château. Au final, Lilith ne savait sur elle que des informations connues de tous, son nom et son amitié avec la jeune Wilbert n’était un secret pour personne. Cependant, un petit quelque chose dans l’attitude de la serpentard intriguait beaucoup la blondinette. Elynn avait vu son regard se voiler un faible instant puis subitement, comme si elle se ressaisissait, adoucir ses traits pour lui poser une simple question après lui avoir certifié qu’elles étaient sensés se connaitre, comme pour la mettre à l’aise. «Où vivais-tu quand tu étais plus jeune ? Liverpool ? ». Elynn laissa échapper un hoquet de surprise. Cette information là n’était en aucun cas de notoriété public, peu de gens savait qu’elle avait habité petite dans la banlieue verdoyante de Liverpool, près d’un petit parc, dans une maison avec un jardin grandiose où il faisait bon vivre, dans une partie de la ville tout ce qu’il y avait de plus moldu. D’ailleurs même elle en avait des souvenirs hachés et guère nombreux, elle savait seulement ce que ses grands-parents avaient bien voulu lui confier : qu’elle y avait vécu jusqu’à ses cinq ans avec ses parents, qu’après leur décès dans un accident de la route menant chez ses grands-parents paternels, elle avait habité chez ses grands-parents maternels cent pour cent sang-pur, afin qu’elle reste en contact avec cette part là de sa vie, avec ses racines sorcières et qu’elle apprenne tout ce qui induit son rang… Mais tout cela, elle n’en avait aucuns souvenirs, elle s’était toujours dit qu’elle devait être beaucoup trop jeune pour se rappeler de ce temps là même si de nombreuses personnes semblaient avoir de nombreux souvenirs de leur petite enfance.
Une idée germa ensuite dans l’esprit d’Elynn, peut-être que Lilith avait lancé cette ville comme n’importe qu’elle autre. Elle l’observa un instant, essayant de chercher le moindre petit indice qui pourrait lui fournir une information sur une quelconque blague, elle regarda également par-dessus son épaule en direction de la grande salle espérant y voir le visage de sa meilleure amie, tout sourire, avec pleins de malice de les yeux, qui aurait envoyé une fille quelconque lui faire une farce. Mais rien de tout cela ne se passa. Elle reposa son regard sur la fille qui lui faisait face. Lilith n’avait pas bougé, elle restait stoïque devant elle, attendant certainement une réponse de sa part et il était clair que la coïncidence était peu crédible pour qu’elle soit envisageable, la question n’était pas à prendre à la légère. La brune n’avait pas l’air de rigoler et elle devait chercher clairement quelque chose pour venir maintenant l’aborder. « Tu essaie de me dire qu’on s’est connu à Liverpool ? C’est bien cela ? ». Elle avait prononcé cette phrase autant pour converser avec la serpentard et rompre ce silence si pesant, que pour se convaincre de ce qu’elle avait l’impression de comprendre, tout en triturant ses doigts d’appréhension. Cette fille était un vestige de son passé, elle pourrait peut-être l’éclairer sur les blancs qui semblaient peupler ses si maigres souvenirs. « On était amies ? Je dois m’inquiéter que tu ne viennes me voir que maintenant ? ». Il était rare qu’Elynn soit si direct avec des inconnus, généralement elle se maîtrisait, faisait attention à ses actes et à ses propos, mais elle ne voulait pas tourner cent cinquante ans autour du pot, elle était tenaillée par la curiosité de retrouver une personne de sa vie d’avant, de sa vie à la moldue et l’angoisse grandissante qui ne l’avait pas vraiment quitté depuis son départ de la grande salle. Cette fille n’était pas là par hasard, pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi pas hier ? Elle lança alors la question qui lui rongeait le cœur et lui embrouillait l’esprit. « Tu me caches quelque chose ? Tu n’es pas venue simplement pour renouer contact, n'est-ce pas ? ».
@destiny.
Bam!:
Yo Lil' D., tu m'excuseras je trouve ça naze et j'ai pas l'impression que l'histoire avance mais bon....
Dernière édition par Elynn F. Ambrose le Ven 31 Mai - 16:57, édité 1 fois
Je ne connaissais que très peu la jeune fille devant moi. Elle était dans quelques-uns de mes cours, mais je ne l'avais jamais réellement fréquentée. Rubis m'avait certes quelques fois parlées d'elle, mais rien de bien extraordinaire et concret. Comment aurait-il pu en être autrement ? Je ne passais pas mon temps avec Rubis à parler des autres. Nous avions bien d'autres choses à faire comme parler de nos propres vies. Celles des autres ne m'intéressaient qu'un minimum. Alors ce que je faisais présentement était plutôt risqué. Je marchais sur des œufs. Aborder une quasi inconnue ainsi et essayer de lui sortir des vers du nez sans trop savoir quels sont ces vers est plutôt complexe et risqué. Bref, tout ça pour dire que je commençais à me dire que j'étais plutôt insensée d'aller lui parler ainsi. Elle devait me croire folle à lui poser des questions de cette manière. Et puis, qu'est-ce que j'en avais à faire après tout ? Soit j'étais dans le vrai ou bien j'allais passer pour une cinglée. Pour ce que j'en avais à faire de son opinion, ça ne me retroussais pas trop les poils de bras.
J'étais donc là, près de ce banc, attendant de voir la réaction de la petite blonde à mes questions. Était-elle réellement la petite fille du feu que j'avais vu il y a de ça tellement d'années. Je n'avais qu'un vague souvenir de cette nuit-là, des évènements qui m'avaient menée à cette maison en flamme et vers cette enfant à l'arrière de la maison, les yeux hypnotisés par la danse lumineuse qui léchait les murs de la maison. Mes yeux étaient posés sur cette mystérieuse fille qui, elle-même, semblait m'analyser, essayant de comprendre où je voulais en venir avec mes questions. Son regard fini par aller derrière moi, cherchant quelque chose que je ne voyais pas dans la grande salle. Je restais là, devant Elynn, attendant une quelconque réponse de sa part, si possible positive. À la réponse qui suivait, un espoir germa en moi, je ne m'étais pas trompée, je savais qui elle était. Bon, elle n'était probablement pas la seule sorcière ici à venir de Liverpool. C'est une grande ville après tout. Cependant, l'espoir était là et un regain de confiance germa en moi. J'ai hoché la tête à la suite des paroles de la petite blonde avant de prendre la parole.
« C'est tout à fait ce que je crois ouais. »
Je voyais la poufsouffle jouer avec ses doigts, comme si elle voulait se donner une contenance à cause de nervosité. Se souvenait-elle seulement de ce qui s'était passé ce soir-là ? À la regarder agir à ce moment-là, je commençais sérieusement à en douter. Elle aurait sûrement été plus nerveuse que cela, serait partie en me plantant là. Elle n'aurait pas commencé à essayer de me faire la conversation gentiment comme elle semblait essayer de le faire. J'ai écouté ses questions, sentant que je commençais à gagner sa curiosité. Par ces questions, elle me conformait qu'elle était bien à Liverpool quand elle était plus jeune. Par contre, étrangement, elle ne semblait pas se souvenir de moi. Nous avions pourtant régulièrement joué ensemble étant gamine. C'était certes loin et vague, mais de là à n'en garder aucun souvenir. J'allais en tout cas essayer de lui rafraichir tout ça. Je n'allais pas lui balancer au visage tout de suite, comme ça sans préliminaire, qu'elle avait incendié sa maison. Ce jouait-elle seulement de moi ? Nous allions procéder une chose à la fois, en tournant autour du pot.
« Oui, nous habitions tout près l'une de l'autre. Nous jouions ensemble souvent. Je crois pas que tu ais à t'inquiéter de quoi que soit. J'essaie juste de confirmer si c'était bien toi la gamine avec qui je jouais...c'était il y a si longtemps. »
Je lui disais qu'elle n'avait pas à s'inquiéter, mais je ne savais pas du tout si elle le devait, en fait. Se souvenait-elle du feu ? Était-ce elle qui avait lancé ce feu ? Si oui, que c'était-il passé après ça ? Je ne l'avais plus jamais revu après cette nuit-là. Les réactions de la jeune poufsouffle me dépassaient. Elle ne semblait pas du tout savoir où je voulais en venir. Je n'avais certes pas été très clair, je m'étais cependant attendu à autre chose de sa part. Quelqu'un qui a mis le feu à sa maison quand elle avait environ 5 ans devrait assez rapidement se douter quand on parle d'un évènement du genre. Je me perdais en tergiversions dans ma tête. Je devais rester focussée.
« T'as pas l'air de te souvenir de cette période je me trompe ? Je ne suis pas venue seulement reprendre contact, je voulais discuter de cette période. Tu vois, il s'est passé de drôles de trucs et je voulais savoir si tu t'en souvenais. »
Je ne lui disais pas la vérité, je le savais très bien. Je ne suis pas du genre à mâcher mes mots en général. Cependant, quelque chose chez elle me disait que ce serait plus complexe dans ce cas-ci, que je me devais de mettre des gants, d'y aller en douceur. Cela allait-il seulement servir à quelque chose ? Je n'en savais foutrement rien et ça me titillait.
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Ezra Scodelario
LA BLESSURE DE L'INSOMNIE
+ SORCIER DEPUIS LE : 24/01/2013 + PARCHEMINS : 358 + LOCALISATION : Principalement dans l'enceinte du château de Poudlard depuis septembre dernier
La dernière phrase resta en suspens un instant dans l’air, ce n’était pas l’habitude de la jeune fille d’être aussi directe envers des inconnus. Avec des amis proches la question était différente, et encore seulement avec qui elle avait une entière confiance, mais elle savait comment elle devait se tenir en société, et ce n’était certainement pas en apostrophant les gens de questions, sans vraiment leur laisser le temps de répondre. En réfléchissant à chacune des réponses de la jeune serpentarde, une nouvelle question avait jaillie de ses lèvres sans vraiment pouvoir en retenir le flot comme si sa bouche été douée d’une volonté propre. La brune lui soutenait qu’elles avaient été voisines et amies, à Liverpool, lorsqu’elles étaient beaucoup plus jeunes, qu’elles jouaient ensemble souvent. Comme elle l’avait dit si bien, c’était il y a si longtemps… Pourtant ses souvenirs à elle, ne semblaient pas entachés comme ceux de la jolie blonde. Cette dernière sentait bien qu’à mesure de la discussion, Lilith semblait de plus en plus curieuse, comme si chacune de ses interrogations pouvaient lui apporter des questions à elle, pourtant il n’en fut rien et elle se contenta de répondre à celle de la blondinette. Et ce fut à ce moment là que la fameuse phrase sortie sans préambule, Elynn n’avait pas réfléchie, seul son cœur avait parlé, actionnant le mécanisme de sa langue et de ses cordes vocales, pour une raison inconnue, elle avait besoin de savoir pourquoi maintenant, la serpentarde se présentait devant elle pour bavarder du bon vieux temps comme si elles en s’étaient jamais quittées. L’apparition subite dans la vie de la poufsouffle relevait de l’absurde et surtout était surréaliste si longtemps après, mais plus le temps d’y réfléchir, l’accusation était lancée. Elynn n’attendit pas longtemps la réponse à sa question, même si l’éclair d’étonnement dans le regard de Lilith, ses sourcils froncés, la petite moue entre ses deux yeux et sa concentration totale, effrayait un peu la blonde sur la suite des évènements. Elle sentait qu’elle n’appréciera pas vraiment la chute. C’était une capacité chez elle, sentir quand ça tournait mal, à l’inverse elle était véritablement nulle dans tous les autres sentiments, ne remarquant que rarement l’affection qu’on pouvait lui porter. « T'as pas l'air de te souvenir de cette période je me trompe ? Je ne suis pas venue seulement reprendre contact, je voulais discuter de cette période. Tu vois, il s'est passé de drôles de trucs et je voulais savoir si tu t'en souvenais. » Cette fille était une vraie énigme et semblait lire en elle comme dans un livre ouvert, comment pouvait-elle se rendre compte si facilement de l’incapacité d’Elynn à se souvenir de ce qui remonte avant l’accident de ses parents. Ou alors, elle ne savait pas, mais jouait très bien le jeu et s’attendait juste à avoir des informations croustillantes ! Ce n’était pas comme si c’était la première fois qu’on venait l’aborder pour lui raconter des horreurs au sujet de sa famille ! Toutefois, le regard azur de son vis-à-vis ne semblait pas refléter de calcul ou tout du moins de méchanceté à son encontre. Juste de l’intérêt et de la curiosité, exactement ce qu’elle ressentait elle-même à cet instant. Lilith ne semblait pas être une mauvaise personne avide de pouvoir et de supériorité, malgré sa cravate verte et argent, elle semblait être une personne tout à fait seine d’esprit. Elynn avait envie de lui faire confiance et par-dessus tout, avoir une amie de si longue date était quelque chose de parfaitement inimaginable pour elle, presque surréaliste. Elle avait donc envie de continuer à parler avec cette presque inconnue, en savoir plus, même si un petit truc minuscule la chagrinait au plus profond d’elle-même : de drôles de choses se serait passé à Liverpool ? Elynn n’en gardait aucun souvenir bien évidemment. Oh ! Son regard changea, peut-être attendait-elle une réponse, Elynn prit son courage a demain et avoua : « Tu ne te trompes pas, je ne garde aucuns souvenirs de toute ma petite enfance, seuls quelques flashs me reviennent quand on me parle de certaines choses et encore ce n’est pas à chaque fois. Ce n’est pas comme si de nombreuses personnes abordaient cette période avec moi. Je ne pourrais certainement pas t’aider beaucoup si tu recherches des réponses à certaines choses. Mais tu peux toujours essayer, peut-être que j’aurais des images qui me reviendront en mémoire. » Elynn ne savait pas si elle pouvait se réjouir de renouer un semblant de lien avec la jeune fille face à elle, Lilith paraissait de confiance, mais au final elles ne se connaissaient pas vraiment, pourtant elle continua sur sa lancée, prenant manifestement plaisir à lui parler : « Je suis désolée de t’avoir oublié, j’aimerais tellement me rappeler… » Elle soupira en laissant cette phrase en suspend. Elynn était lasse de cette situation, ne pas se rappeler d’où elle venait, de ses parents. Elle aurait tellement aimé avoir des souvenirs pour lui remonter le moral quand elle était triste, se rappeler des traits de sa mère qui la réconfortait quand elle n’allait pas bien, de la voix de son père qui lui racontait toujours pleins d’histoire. Tout cela, c’était son grand-père qui lui avait raconté, un jour où la détresse était plus présente. Elle reprit ensuite son monologue sans vraiment s’en rendre compte, fixant un point sur le mur d’en face qui semblait particulièrement attrayant : « Me rappeler de toi, de chez moi… de mes parents… Je ne sais pas pourquoi je te déballe tout ça, on ne se connait plus vraiment, ne crois pas que je sois du genre à parler de moi à n’importe qui, je suis plutôt réservée et ma petite enfance n’est pas un sujet que j’aborde régulièrement c’est plutôt omis à la maison, enfin je ne devrais pas dire ça… Tu vas me prendre pour une folle… » Les mots sortaient de sa bouche dans un flot continu, ce n’était tellement pas son genre pourtant. Elle s’arrêta finalement et posa un regard en biais sur la jeune fille à ses côtés, attendant une réaction de sa part à toutes ses confidences.
@destiny.
Bam!:
pitié ne me frappe pas pour la lenteur de réponse et pour la nullité d'écriture...
Je marchais clairement sur des œufs avec cette fille. Je ne la connaissais ni d'Ève ni d'Adam et je commençais à creuser dans son passé. Une personne normale qui n'a rien à cacher n'aurait pas trop cherché à se défendre de cette intrusion. Bon, si une inconnue nous demande tous les détails de notre vie, il est fort possible qu'on lui demande d'aller voir ailleurs si nous y sommes. Par contre, ça ne semblait pas être le cas d'Elynn. Elle semblait être complètement sur la défensive. Je n'avais rien dit de bien méchant pour l'instant après tout. Je lui posais de drôles de questions, certes, mais rien de bien agressif. Ce n'est pas comme si je lui demandais sa taille de bonnet de soutien-gorge. Seulement des petites questions soit disant innocente à propos de son lieu de résidence quand elle était gamine. Je croyais ma passade crédible. Une vieille amie voulant recréer des liens avec son passé. Malheureusement pour moi, cette fille étrange ne semblait pas du tout vouloir coopérer. Franchement, elle était bizarre. Je ne comprenais pas pourquoi elle ne se souvenait pas de moi. Ce moment avait été plutôt marquant pour moi. Voir une maison flambée comme ça était plutôt choquant. Je me souvenais d'elle, pourquoi ne se souvenait-elle pas de moi ?
Si ce n'avait été de ce feu qui m'intriguait depuis longtemps, je ne serais probablement jamais venue revoir la blonde. Ce n'était pas du tout mon genre de vouloir reprendre contact avec des gens que je n'avais pas vu depuis des années. Cependant, la curiosité avait pris le dessus. Je voulais savoir ce qui s'était passé ce fameux soir. Des images me revenaient de temps en temps et avoir revu le visage de la blonde m'avait encore plus poussée à m'interroger sur le sujet. Du jour au lendemain, la fille était disparue et je n'avais plus eu aucune nouvelle d'elle. Je ne m'étais pas particulièrement inquiétée à son sujet, ma grand-mère m'avait dit qu'elle avait déménagé et le sujet était resté clos. En réfléchissant bien, peut-être que la poufsouffle ne voulait tout simplement pas discuter de ce qui était arrivé à cette époque. Peut-être qu'elle était la coupable de cet incendie, comme je le croyais, et qu'elle en avait honte. Tellement d'options étaient possibles et je n'y voyais pas claire dans cet amas de suppositions. La blonde fini par me dire qu'en effet, elle ne se souvenait de rien, à l'exception de quelques flashs irréguliers. Je ne pus que lever un sourcil, pas convaincue par ces quelques mots.
Je commençais à croire que la petite blonde se foutait de moi. Comment pouvait-elle n'avoir aucun souvenir de cette période, c'était ridicule. Le seul moyen pour que cela puisse être possible, ce serait un sortilège d'oubliette. Mais, sérieusement, qui ferait un sortilège d'oubliette sur une gamine de 5 ans ? Faut vraiment être tordu et j'espérais pour elle que sa famille n'était pas assez horrible pour ça. Quelle honte ! Bon, elle m'avait oublié, ce n'était pas la fin du monde. Par contre, qu'elle ait oublié cet incendie, je n'y croyais pas. Je ne l'avais pas mentionné, mais qu'elle me dise qu'elle ne se souvenait de rien de cette période m'indiquait que le feu y était. Elle ne voulait pas m'en parler ? Parfait ! J'arriverais quand même au bout de mon idée. Elynn s'expliquait beaucoup trop, qui s'explique autant mis à part une fille qui a quelque chose à cacher. Elle était bizarre, voilà. Elle était timide, mais étalait son ressenti devant moi ? J'y comprenais rien à cette fille.
« T'es bizarre, mais c'est pas grave. Tu veux juste pas m'en parler ou bien tu te souviens vraiment pas de du feu ? Ta maison a quand même flambé, c'est pas rien. »
J'ai dit tout ça sur un ton impatient. J'aimais pas qu'on tourne autour du pot. Vaut mieux dire les vrais choses d'un coup et ensuite régler les détails au lieu de tourner en rond pendant des heures à se faire des histoires dans nos têtes. Et là, la blonde parlait beaucoup trop pour ne rien dire. Son ressenti ne me faisait pas grand chose, trop de mot pour ne rien dire me fatiguait et je commençais sincèrement à fatiguer. J'ai mis mes mains dans mes poches en regardant la blonde avec un air à moitié exaspéré et à moitié blasé.
FICHE ET CODES PAR RIVENDELL
Ezra Scodelario
LA BLESSURE DE L'INSOMNIE
+ SORCIER DEPUIS LE : 24/01/2013 + PARCHEMINS : 358 + LOCALISATION : Principalement dans l'enceinte du château de Poudlard depuis septembre dernier
Elynn voyait bien que toutes ses confidences ne semblaient pas plaire à la serpentarde. Il est vrai que cette dernière ne lui avait pas demandé de déballer sa vie comme cela, mais de savoir qu’Elle se souvenait, alors que la blondinette restait dans ce flou total qui régissait sa vie depuis toujours, avait été un élément libérateur, une envie de savoir. Peut-être pourrait-elle l’aider à avoir des souvenirs ? Elynn avait pris sur elle pour déballer tout cela, même si au final sa bouche semblait parler toute seule, elle était plutôt du genre très timide et parlait peu d’elle. Ses confessions sonnaient comme une mascarade, tout semblait faux, même à son oreille, alors qu’elle se savait dire la stricte vérité. Et l’expression de la jeune Lancaster ne faisait que lui renforcer l’idée que chaque mot ne faisait que l’enfoncer un petit peu plus. Le regard de la brune se fit plus dur, ses sourcils se redressèrent dans une attitude de dédain, il était évident qu’elle ne la croyait pas. Pourquoi était-il si difficile de croire qu’elle ne se rappelait pas de ses jours à Liverpool ? Personne ne semblait jamais la croire ! Ce fut pour cela qu’Elynn se senti obligé de prononcer une dernière phrase avant de laisser ses phrases planer dans l’air frais de l’entrée. Le dire ne la soulageait pas plus que cela, et de toute façon tout le monde la prenait pour une folle, c’était en grande partie pour cela qu’elle préférait rester seule et avait que très peu d’amis. Qui voudrait comme amie une fille qui n’a aucuns souvenirs et semble éteinte ? La réputation de sa famille ne jouant pas spécialement en sa faveur… Les né-moldus un peu averti craignaient sa simple réputation et les sang-purs se moquaient de cette fille au sang impur que sa grand-mère tentait par tous les moyens de purifier. Rares étaient les élèves qui prenaient le temps de vraiment la connaitre et la poufsouffle se gardait bien de raconter certaines choses qu’elle savait tabou. Elynn n’était qu’une incomprise, une solitaire qui faisait rarement confiance aux gens qui l’entouraient. Sa grand-mère lui avait longuement répété de ne pas parler de sa famille, de ce père moldu, de cette mère qui avait trahi le sang de sa famille et de toutes les façons, de quoi voulez-vous parler quand vous ne gardez aucuns souvenirs des deux personnes qui devraient représenter les personnes les plus importantes dans la vie d’un enfant ? Mais tout cela, tout le monde s’en fichait comme du premier vol d’un bébé hippogriffe. La blondinette se focalisa à nouveau sur la jeune fille à ses côtés, elle la sentait réfléchir, imaginant certainement tout scénario susceptible de correspondre à ses dires. Elle était hermétique, dans ses pensées, l’observant sans gêne, il n’était pas bien difficile d’imaginer ce qu’elle pensait : elle ne la croyait pas. L’ambiance changea rapidement et tout devint lourd entre elles. Elynn avait été sur la défensive au début, rompant un petit peu ses barrières pour lui avouer son secret, celui de ne rien se rappeler, pourtant en cet instant précis, et surement du au regard dur que lui jeta Lilith, elle sentit sa carapace se reformer autour d’elle comme pour la protéger d’une agression qui ne tarderait pas à arriver vu l’attitude de la serpentarde et sa phrase fendit l’air comme une attaque en plein cœur : « T'es bizarre, mais c'est pas grave. Tu veux juste pas m'en parler ou bien tu te souviens vraiment pas de du feu ? Ta maison a quand même flambé, c'est pas rien. ». Elynn en eu un hoquet de surprise. Tout le monde la trouvait bizarre, ce n’était pas une surprise pour la jeune fille mais la dernière phrase eu un étrange écho en elle. Un flash, le cours de divination, sa vision d’elle entourée de flammes, elle paniquait déjà assez depuis ce jour là et faisait de nombreux cauchemars où elle revoyait la scène aussi nettement que si elle était à nouveau devant elle. Lilith était présente ce jour-là, elle ne savait pas comment elle était au courant de sa vision, mais il était évident qu’elle s’en servait contre elle, pour la rabaisser, elle était bien comme tous les autres. Elynn se ressaisi, ses yeux devaient refléter de la peur, de la tristesse mais qu’importe, cette serpentarde venait de lui jouer un mauvais tour, comme tous les gens de sa maison. Elle aurait du suivre son instinct qui lui dictait de ne pas suivre cette inconnue qui devait maintenant se réjouir de lui avoir asséné un nouveau coup. Elle les voyait déjà en train de se moquer d’elle, plus tard, quand Lancaster raconterait ça à ses petits camarades perfides et avides de pouvoir. Elynn se leva tranquillement, épousseta sa jupe pour la remettre en place, remis une mèche derrière son oreille et se tourna une dernière fois vers la jeune fille. N’importe qui aurait pu croire que cela était calculé, voulu et bien maîtrisé par la jeune fille, montrant ainsi une facette froide et hautaine, en fait Elynn avait cette sorte de rituel pour garder contenance encore quelques instants. Son ton se fit dur comme cela lui ressemblait peu, son expression était figée mais ses yeux lançaient des éclairs et sa bouche crachait les mots plus qu’elle ne les prononçait : « ça t’amuse de faire du mal aux gens ? D'essayer de les attendrir pour mieux les écraser ensuite ? Je ne sais pas comment tu as su pour le cours de divination, ni comment tu savais pour Liverpool, ni ce qu’il y a de drôle à me persécuter, mais une chose est sure, on ne se connait pas ! Je n’aurais jamais été amie avec une fille qui se permet de martyriser les autres juste pour le plaisir ! ». La jeune fille se retourna après sa tirade, si peu habituelle, et se dirigea rapidement vers les escaliers, elle avait envie de fuir loin, de trouver un refuge pour pleurer, une boule se formait déjà dans sa gorge et elle savait les larmes proches de couler, mais il était hors de question de faire se plaisir à cette satanée serpentarde qui jouirait de voir sa tristesse. Lancaster lui cria une phrase, mais Elynn courrait déjà dans les escaliers menant aux étages, faisant le plus de bruits possibles pour couvrir les mots et ses pleures trop proches au bord des yeux. La journée était un véritable désastre et virait en véritable cauchemar, tout ne pouvait pas être parfait.
@destiny.
Bam!:
Dis-moi si la fin te dérange, et si tu vois des choses à changer!!! Sinon je pense que tu peux clôturer et ensuite on pourra rempiler pour un second RP où Elynn viendra te quémander des infos XD
Plus la jeune Poufsouffle parlait, plus je commençais sérieusement à me demander ce qui se passait dans sa tête. Elle se disait timide, mais me faisait d'étranges confidences dont, je devais l'avouer, j'en avais rien à foutre. Je ne lui avais rien demandé de tel et voilà qu'elle voulait me déballer tous ses états d'âmes à propos de sa vie et ses pensées. J'aurais bien pu interrompre la blonde dans son flot sans fin de parole, mais je ne croyais pas vraiment que ce soit le bienvenue. Déjà que j'apportais des nouvelles plutôt dérangeantes, j'allais la respecter un tant soit peu. Je me suis donc contentée de l'écouter me parler jusqu'à ce qu'elle finisse par se taire. Ce qu'elle me disait me semblait faux, elle me parlait, mais disait n'importe quoi. Une sorcière normalement constituée n'aurait pas balancée sa vie et ses pensées, ça ne pouvait être que des mensonges, je ne voyais pas autre chose. L'attitude d'Elynn m'exaspérait et j'avais de a difficulté à le cacher. Les rumeurs étaient peut-être vraies au final. La jeune jaune était étrange, comme tout le monde le disait. Je ne saurais juger si elle était folle comme certains le disaient, mais étrange c'était clair et net. Je ne comprenais pas son comportement, elle avait une attitude particulière qui me mettait mal à l'aise. Je pouvais facilement comprendre maintenant pourquoi on la voyait souvent seule.
J'étais plutôt du genre patiente, en général, mais il y avait toujours des exceptions aux règles. Quand une personne inconnue commençait à me parler de ses états d'âme dont je n'avais rien à faire, j'étais plutôt impatiente. Mon langage corporel parlait probablement à la place de ma bouche et je ne m'en cachais pas. Ma patience était très limitée avec cette jeune fille et je fini par dire ce que j'avais en tête. Le hoquet de surprise me montra que je l'avais plutôt choquée. Bon, je sais je n'y étais pas vraiment allée en douceur. J'aurais pu peser un peu plus mes mots, mais je ne l'avais pas fait, je n'en avais pas envie. Elle m'avait raconté sa vie qui ne m'intéressait pas et ne semblait jamais avoir appris à se taire, j'ai donc fini par lui faire un petit rappel à l'ordre, à ma sauce. Les yeux de l'étudiante semblaient me jeter des éclairs. Je la vis se lever, replacer ses vêtements et passer une main dans sa chevelure avant de se tourner vers moi, sur la défensive. Mes mots ne lui avaient clairement pas plu. Comme vous pouvez vous en douter, ses états d'âme ne m'importaient que très peu et ça allait continuer, même si c'était à cause de moi qu'elle était mal. Rien de ce que j'avais dit avait été calculé. Je n'étais pas assez tordue pour prévoir mes moindres mots. Je me laissais par la vague, je prenais les choses comme elles venaient.
Je ne prévoyais pas tout et je n'avais surtout pas prévu ce qui allait venir. Celle qui se disait timide et qui ne me l'avait pas encore montrée allait encore moins le prouver. La jeune blonde cracha tout son venin sur moi et j'ai tout absorbé. Je n'en avais rien à faire de sa crise existentielle. Elle tenait à nier la vérité, pas de problème. Je ne lui en parlerai plus si c'était ce qu'elle voulait, mais j'allais tout de même connaître la vérité, qu'elle le veuille ou non. Sa maison avait brûlé et je l'avais vu observer l'incendie sans aucune réaction de peur. Pour une enfant de son âge à l'époque, ce n'était pas normal. Elle n'avait pas apprécié mes mots à propos de cette fameuse nuit et elle semblait vouloir me le faire sentir. J'avais voulu lui faire mal ? Pas du tout. L'attendrir pour l'écraser ? C'était le genre de certaines personnes de ma maison, mais ce n'était pas le mien. Elle ne savait pas comment j'avais su. Elle ne comprenait toujours pas, elle était complètement bouchée. J'y étais... Je l'ai laissée faire sa morale ridicule digne d'un mauvais film pour gamin. En haussant un sourcil sceptique alors qu'elle finissait son monologue. Je l'ai regardé se retourner et foutre le camp en courant.
« Comment j'ai su ? J'étais là, pauvre fille. »
Il valait mieux que j'aille parler à un mur si je voulais me faire entendre. Celle-là ne voulait rien entendre et restait prise dans ses idées de licorne, de fleurs roses et de pouliche étoilée et je ne sais quoi encore. Au moins, je savais que j'avais vu juste. C'était donc pour ça qu'elle avait fait une scène durant le cours de divination. Maintenant, ma curiosité avait été satisfaite et je pouvais partir l'esprit tranquille. Que cette fille ne m'aime pas, j'en avais rien à faire alors bon. La vie allait continuer et tout allait finir là. Je suis donc partie de mon côté, mon sac sur l'épaule vers un quelconque cours qui allait commencer dans quelques minutes.
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Jeu 21 Mar - 12:29
