Elle enfila son bonnet et sortit de la maison avec un léger sourire sur les lèvres. Elle adorait l'hiver, et maintenant qu'elle avait enfin quitté Poudlard pour les vacances de Noël, elle aimait cette période encore plus. Il n'y avait plus que la neige, les cadeaux, les décorations et la bonne humeur quotidienne qui l'entourait. L'hiver ravivait le cœur aussi sûrement qu'il refroidissait le corps. Maxilynn avait décidé de profiter de sa journée pour aller finir ses achats de Noël. Ses parents étaient absents, n'ayant pas la chance d'être en vacances, et elle devait toujours trouver un cadeau à sa mère.

Les rues étaient enneigées, et les passants se bousculaient. Seuls les enfants avaient l'imprudence de courir sur les trottoirs où la neige était bien présente et glissante. Maxilynn les regarda faire, un peu nostalgique de cette époque où les choses lui semblaient si facile. Elle en avait fait du chemin depuis ses cinq ans, et pas toujours de la bonne manière. Son entrée à Poudlard avait été décisive, avec toutes les mauvaises langues et tous les sorciers vicieux qui s'y trouvaient. Pendant des mois elle avait souffert, mais elle avait au moins apprit à s'endurcir et sa vie avait finalement retrouvée un courant calme et paisible, même si les souvenirs restaient. Même si les choses qui lui étaient arrivées n'avaient rien de bien, elle en retirait certaines conséquences positives. Elle n'était plus une enfant, et elle était forte. L'avis des autres ne comptait plus pour elle.

Elle avança dans la rue, jetant un coup d’œil aux vitrines dans l'espoir d'avoir l'idée qui lui manquait. Les vêtements, les fleurs, les bijoux, elle en avait déjà trop offert à sa mère. Elle aurait aimé quelque chose de plus original pour cette année. Elle avait déjà prévu un premier petit cadeau, qu'elle achèterait côté moldu, mais il lui manquait un objet plus magique. « Maxi ! » Il lui sembla que Amadeus venait de transplaner juste devant elle, et elle eut une expression de franche surprise en posant la main sur son cœur. « Amadeus ! Tu m'as fait peur. » Elle ne s'attendait pas du tout à voir quelqu'un qu'elle connaissait, et encore moins Amadeus. Cependant son visage s'éclaira d'un sourire une fois la surprise passée. Voir Amadeus lui faisait toujours plaisir. Elle l'appréciait beaucoup, et il était l'un des seuls en qui elle avait une telle confiance. « Ça fait bizarre de se croiser en dehors de Poudlard ! Tu passes de bonnes vacances ? » Il ne croyait pas si bien dire. Maxilynn était habituée à voir les mêmes têtes tous les jours à Poudlard, mais en dehors du château il n'existait que sa famille pour elle. Elle voyait parfois certains de ses amis pendant les vacances, ou croisaient des camarades du côté magique comme c'était le cas avec Amadeus mais c'était plutôt rare.

Ils se remirent à marche et Maxilynn reprit peu à peu ses esprits. « Oui mes vacances se passent bien, très bien même ! J'ai tellement hâte de recevoir mes cadeaux de Noël. Et toi, comment se passent les tiennes ? » demanda t-elle avec un sourire. L'affection qu'elle avait pour Amadeus était sincère. Le jeune homme lui paraissait à la fois gentil, généreux et loyal. Il avait toutes les qualités qui en faisaient un très bon ami. Elle ignorait à quel point elle était naïve en ce qui le concernait. « Tu allais où, en faite, si tu veux je t'accompagne. » Le sourire qu'il lui offrait était plutôt faible, mais celui qui éclaira le visage de la rouquine était sincère. La perspective de flâner dans les rues et les boutiques à la recherche du cadeau parfait la réjouissait déjà, mais si Amadeus l'accompagnait elle en était encore plus ravie. Elle avait prévu de passer la journée seule, exceptée son dîner avec ses parents, et elle n'était pas contre un peu de compagnie pour égayer ses vacances en solitaire. Son seul regret d'être né dans la famille Peters, c'était qu'elle en était l'unique descendante. Vivre sans frère et sœur ne lui posait aucun problème, elle aimait être l'enfant unique et adoré de ses parents. En revanche elle aurait adoré avoir quelques cousins pour partager les moments en famille. Elle compensait ce manque par ses amis, qui devenaient une sorte de seconde famille pour elle. « Oh, et bien je... Que dirais-tu de m'accompagner du côté moldu ? » Et dans toute sa naïveté, elle se tourna vers lui avec un énième sourire.