Everytime I close my eyes, it's like a Dark Paradise

« Tu veux descendre déjeuner, Deus ? » Troian était une jolie gryffondor, au regard perdu et à la mine un peu défaite. Maigrichonne, elle dégageait un sentiment de fragilité qui expliquait qu'elle arrivait toujours à ses fins. Deus lui emboîta le pas, de peur que son non ne brise la demoiselle. Elle avait déjà tant traversé, si en plus il lui refusait cette simple promenade ... « Alors, pourquoi tu fais ça ? » La porte de leur salle commune se referma tandis qu'ils entamèrent leur chemin en direction de la Grande Salle d'un pas lent et hésitant. Ils marchaient sur les oeufs, tous les deux. « Je t'ai vu, tu sais. » Elle n'en dit pas plus mais le ton n'en restait pas mon accusateur. Rien de plus énervant pour sa pauvre tête qui recherchait ce qu'il avait encore fait. Dans cette relation amoureuse qu'il avait entamé avec la demoiselle, elle n'avait pas cessé de lui faire des reproches, quoiqu'il fasse. Et c'est à l'une de ses réponses de jalousie incessante qu'une grosse dispute les avait fait rompre. Troian essayant de le croiser sur son chemin, il avait pris grand soin de l'éviter un maximum possible. Indépendant et solide personnage, il faiblissait tout de même devant les grands yeux brownies que des jolies filles lui lançaient quelques fois. Il était vraiment mal à l'aise. Nerveux, son minois abordait une expression peu connue. Habituellement jovial et souriant, avec un optimisme inébranlable, voilà qu'il tirait une mine d'enterrement. Bluenn. Voilà ce qu'elle avait vu. Voilà ce à quoi elle faisait allusion. Il s'arrêta net et s'accrocha à l'appui de fenêtre, regardant d'un mauvais oeil les élèves qui discutaient par groupes en passant à côté d'eux. Les murs de Poudlard ont de grandes oreilles. Et si ce n'était pas les élèves, c'étaient ces portraits fouineurs et voyeurs ! Il se mordit la lèvre pour regagner son assurance et le naturel calme qu'il imposait par sa présence. « Faire quoi ? » Il se reprenait en main, et son honnêteté lui passait par tous les ports de sa peau, comme à son habitude. Il était innocent, il était innocent, il était innocent. Arrête d'y penser, triple Botruc ! Il pensa une dernière fois au nuage d'or qui était sortit de sa baguette et qui avait attaqué la pauvre demoiselle. S'effondrant sous son effet et puis victime de spasmes, la jeune fille était sans défense. Mais c'est ce terrible sentiment de tranquillité et d'apaisement du jeune homme qui étaient le pire. Son comportement, habituellement, n'était pas violent ..

Il replongea ses prunelles sombres, accordées à son âme, dans les yeux brillants de Troian. Elle allait pleurer, encore. C'était ce qu'il détestait le plus chez elle. A la moindre contrariété, elle fondait en larmes et on ne pouvait plus rien lui reprocher de crainte de lui faire atteindre la crise de panique, ou même la crise cardiaque sans exagération ! « Ton comportement avec ta nouvelle pouff' ! » Rassuré, il était totalement rassuré. Son coeur se remit à battre normalement - il se rendit compte qu'il était presque en apnée - tandis qu'il saisit sa main glacée entre les siennes. Son comportement était adorable, à elle. Lui montrer à combien elle tenait encore à lui. Seulement, comment refuser cette preuve de jalousie sans briser l'espoir qu'ils se remettent un jour ensemble ? A oui, juste, l'espoir d'autrui n'était pas réellement ce qui lui importait le plus au monde. C'est ce que Madame Covington - de son nom de jeune fille - et Monsieur Windsor lui avaient inculqués comme valeurs de vie. Héritant d'un sang pur - malgré ce que disent les mauvaises langues du côté des Windsor - et d'une éducation de noble, la première idée qu'on lui a enfoncé dans la tête est de haïr les moldus et né-moldus. Belle éducation. Belle enfance que dis-je. Grandissant dans une famille osant manipuler jusqu'à leur propre enfant, leur seul héritage, Amadeus grandit dans l'illusion d'une enfance heureuse, d'une famille soudée et spéciale. Mère était la plus fourbe des deux, suédoise s'occupant de son éducation tandis que Père s'en allait travailler au Ministère de la Magie, département des mystères et rentraient de journées tellement fatigantes qu'il ne pouvait qu'ordonner à sa progéniture de ne pas faire de bruit, et de lui répéter les leçons qu'il avait apprises aujourd'hui. Si Amadeus gardait des souvenirs heureux, l'idée de cette enfance innocente le plongeait dans une rage noire. S'il avait pu se rendre compte du manège de ses parents, peut-être aurait-il pu échapper à cette vérité qu'il masquait au plus profond de lui. La vérité que Deus était un être colérique, sous son image de gentil garçon. Il avait certainement un quelque trouble psychologique. Sadisme ou psychopathie. Peut-être les deux réunies. Des fois, sa part d'ombre était plus forte que lui - et Merlin sait combien il lutte, pourtant ! - et son attitude changeait radicalement. Impatient, froid, rageux, tentant de convertir les gens en ayant l'impression de n'arriver à rien. Bien heureusement, il n'a pété les plombs si souvent, et surtout, il l'a fait dans le silence le plus total, à la seule vue de son regard. Première fois à l'âge de 8 ans, à la découverte de ses pouvoirs. Le rat s'en souviendra, de la manière lente et sadique qui a causé sa mort. De longues minutes de torture, sûrement des heures entières pour lui et son petit corps qui se tortillait dans l'herbe du jardin. Fascinant, ces petits couinements et la façon de lutter tout à fait insuffisante, inchangée à la voie de son destin. Il répéta l'expérience plusieurs fois, chez lui, bien isolé des yeux des murs de Poudlard. Un tas de voyeurs hypocrites et menteurs. Et sa dernière victime remontait à quelques semaines seulement. Il était passé à l'étape suivante, à l'assouvissement de sa colère sur Bluenn Elena Carter. Pauvre petite idiote pensant que son manège ne se remarquerait pas. Oser souiller le sang sorcier d'une telle manière. Oser croire que la puanteur de ses entrailles ne se sentirait pas chez les sangs purs. Quand on acquiert le sang de né-moldu, on l'assume et on reste à sa place. On ne va pas contre sa nature ! Enfin, elle doit avoir compris la leçon, non ? Mais ce doux sentiment de puissance sur un être, cette fois plus grand et conscient, était encore plus euphorique qu'un simple animal. Il est le coupable que tout le monde recherche, mais il est insoupçonnable. Evidemment, il a conscience que s'il se fait prendre, il sera probablement jeté à Azkaban, mais que peut-il faire contre ses pulsions ? C'est un geste qui lui ait tout à faite naturel. Que peut-on faire contre son mal à lui, qui a été fait et répété durant toute son enfance ? On l'a manipulé comme si son âme pouvait être dessinée par autre que lui. Et bien, chacun son tour.

« Deus, tu pleures ? » Perdu dans ses pensées, il ne s'était pas rendu compte que de l'eau coulait de ses yeux. Mais non, ce n'était pas des larmes, ce n'était pas de la tristesse, ce n'était pas non plus du regret. C'était de la colère. Mais Troian avait su le ramener à lui, non sans coller son corps minuscule contre son torse. « Pardon ? Non, non, mes yeux sont juste un peu secs. » Il absorba les larmes avec un mouchoir en tissus tandis qu'il se devait de se séparer de Troian. Ne pas promettre l'espoir si un jour, on le brisera. Voilà ce qu'il était entrain de faire. Continuer sa vie sans fille à ses côtés. Il était sérieux en relations, mais jalousie et espionnage, trop peu pour lui. Il n'avait déjà que trop donné. « Troian, je veux pas te blesser mais tu me fais une crise de jalousie supplémentaire rien que pour qu'on ressorte ensemble. Et j'en veux pas. » Troian relève la tête. Il doit bien mesurer une demi tête en plus qu'elle. C'est qu'il approche du mètre septante-cinq, le gamin, pas très grand mais il grandira encore pendant quelques années, se répétait-il sans véritable espoir ! Elle lui donne un grand coup dans le tibia gauche. La douleur est affreuse mais supportable, si bien qu'il sautille sur place quelques fois pendant que la demoiselle le traite par tous les noms d'oiseau et tourne les talons, la tête haute, partagée entre la tristesse et la haine d'un coup qui n'avait pas marché. Amadeus reste planté dans le couloir, posant bientôt son pied au sol avant de hausser les épaules pour continuer sa route. Il allait déjeuner, non ?

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Even when I am happy, I could kill someone

« Windsor, Amadeus Clark ? Approchez. » L'élève était assis à son banc depuis près d'une demi-heure. Mais loin de s'ennuyer, il avait converser avec ses amis W en attendant son tour. La liste se faisait par ordre alphabétique, comme toujours, donc il avait su qu'il allait devoir patienter avant son tour. Autant rendre les choses agréables, non ? Coincé entre un né-moldu et un sang-mêlé, il faisait attention à ne pas vraiment se lier aux né-moldus. Amadeus était un garçon jovial, toujours prêt à rire et à apprendre. Élevé dans la bonne éducation de ses parents - ironie - il avait notamment appris, une fois rentré à Poudlard, à combattre ces idées de valeurs de sang, et autre. Mais, on pouvait dire que le naturel revenait au galop, même si on tenait à y mettre de la distance. Ainsi, même s'il n'avait rien contre le sang moldu, on l'avait élevé dans l'optique que c'était une ignominie. Manipulant les élèves de Poudlard de la même manière dont on l'avait lui manipulé, il s'était forgé une réputation de garçon ouvert et attentionné. C'était une jolie carapace, bien que ses pulsions sadiques voire psychopathes en sortaient lorsqu'il peinait à porter les défenses qu'il se faisait contre lui-même. Il faisait partie d'une famille de sang pur, peut-être souillée ça et là, mais de réputation acceptable dans ce monde dominé par les sangs-purs.

Il s'approcha du bureau de la conseillère qui avait terminé avec l'élève précédent. Il s'agissait ici de définir son orientation dans le monde du travail. C'est qu'il arrivait au terme de Poudlard. Que s'il le voulait, l'an prochain, il n'y retournerait pas. « Alors, votre dossier est assez bon. Légères lacunes en botanique et en arithmancie. Notes excellentes en potions et sortilèges. Vous vous êtes ouvert beaucoup de portes. Dans quel domaine vous voyez-vous exercer ? » Deus se tenait droit comme un I, ses cheveux foncés étaient courts et bien coupés, quelques points de beauté sur le visage attiraient l'attention tandis qu'il abordait un sourire charmant, comme à son habitude. « Merci. Je me voyais continuer dans les traces de mon père, Barhelemy Clark Windsor. Il est langue de plomb au Ministère de la Magie, Département des Mystères. » La conseillère accompagna son hochement de tête d'un sourire fin. Peut-être légèrement sous le charme de ce jeune homme discret, plein de manières. « Je vois que votre choix est mûrement réfléchi. Conservez de tels résultats jusqu'à la fin de cette année et vous arriverez certainement à vos fins, jeune homme. » Amadeus était un garçon assez mature. Loin de toutes ces farces idiotes et de ses relations amoureuses qui ne durent pas plus de deux jours, il adorait converser et argumenter sur différents sujets auxquels il portait intérêt. Pas un grand fan de quidditch, il aimait la lecture et l'histoire. Mais ne vous fiez pas à ses bons résultats. Il n'est pas une forte tête. Ses résultats n'ont pas été obtenu grâce au talent, ou du moins, pas directement. L'unique raison fut, hormis son travail et son attention en cours, les séances particulières avec d'autres élèves plus compétents que lui, qui l'aidaient à rédiger ses notes et étudier pour ses examens. Il a bien entendu négocié pour obtenir pareilles séances. Son seul don résulte à faire converger ses camarades vers ses idées. Presque toujours, il arrive à argumenter et convaincre pour parvenir à ses désirs. Sans ces cours particuliers, il serait de nature distraite et maladroite. Vite déconcentré lors de ses travaux, il arrive pourtant parfaitement à suivre les indications de ses professeurs. Si on ne l'avait pas forgé comme bon lui semblait, il ne serait pas aussi parfait que tout le monde le murmure dans les couloirs. Il fait attention à son image, bien sûr, comme tout le monde, sans pour autant se mettre en avant. Il a un nombre restreint d'amis à qui il peut faire confiance, il a quelques appréhensions sur les serpentards qu'il nomme avec le plus grand des sérieux le Grand méchant Loup, et ses quelques conquêtes ont été des histoires véritables, de personnes influentes dont il a eu une réelle fascination. Maintenant, elles ne se sont pas toutes bien finies .. Je passerai les détails.

Il se leva, s'inclina et souhaita une bonne journée à la dame qui ne put s'empêcher de regarder son postérieur quitter la salle pendant un instant. Oui, il a ce petit quelque chose qui attire, bien que son visage soit commun à beaucoup. Il est loin d'être un modèle de beauté mais c'est dans son attitude et son comportement qu'on est impressionné. Et cette volonté de réussir. Pour lui, c'est l'occasion de voir si les journées de travail décrites par son père étaient aussi ennuyantes qu'il le disait. C'est l'occasion de voir si c'était aussi dur qu'il lui faisait ressentir, ou si son père était simplement un dandy menteur et manipulateur, sans coeur, pareil à la femme qu'il avait épousé, en faite. Il prenait également le risque de perpétuer cette histoire en devenant comme ses parents, bien qu'il ferait tout pour l'éviter. Courage et force sont les deux buts qu'il s'est fixé pour déjouer cette malédiction familiale. Surtout, ne pas devenir comme ses aïeuls. Surtout, déjouer ce cercle vicieux qui blessera ses enfants, et les enfants de ses enfants ... Bien que sa part d'ombre le dévore de plus en plus et que les tendances sadiques qu'il se cache à lui-même depuis trop longtemps surviennent à des moments imprévus et totalement contre sa volonté ...

Bienvenue ! J'approuve le choix du nom

Bienvenue parmi nous. En effet tu as fait de très bosn choix de scnéario & d'avatar. La vie à Poudlard s'annonce explosive.

Bienvenue & bonne chance pour ta fiche *-* ♥