Il y a des jours comme ça où rien ne va. Des jours où l’on rate tout ce que l’on entreprend. Des jours où l’on ne se reconnaît plus soi-même. Des jours où chaque petit détail est contre vous. Des jours où on a l’impression que le monde entier vous rejette, vous en veut. Aujourd’hui était un de ces jours. Et honnêtement, je détestais cela. La pluparts du temps, je contrôle parfaitement bien ma vie. Je connais les limites de mes amis, de mes ennemis, de mes professeurs, de ma famille… je sais ce que je dois faire, je sais m’arrêter quand il le faut. Seulement, depuis ce matin, rien ne va. Déjà, je me suis levé en retard, ce qui signifie que l’on m’a piqué ma place à la salle de bain et que donc, je suis descendu dans la Grande Salle sans être totalement parfait jusqu’au bout des ongles. Je n’ai même pas pris le temps d’arranger un peu les foutus bouclettes qui me servent de cheveux, c’est pour dire ! J’ai totalement oublié de camoufler les cernes sous mes yeux par un glamour, ce qui a provoqué un interrogatoire très poussé de la part de ma sœur et d’Oprah ainsi que les regards inquiets de Faust durant tout le déjeuner. Ce n’est pas vraiment de ma faute si en ce moment, je passe le plus clair de mes nuits à me torturer les méninges, et ce, au moindre petit problème. Même si je dois l’avouer, mon problème principal en ce moment n’est absolument pas futile. Mais passons. Comme si ça ne suffisait pas, il a fallu qu’un imbécile renverse son verre sur moi et sur la lettre matinale de mon petit-ami par la même occasion. Ce qui m’a bien entendu foutu en rogne. Je savais très bien que Faust avait un double de sa lettre mais c’était assez compliqué de réussir à se voir discrètement et donc, je commençais la journée d’une humeur massacrante. Comme par hasard, durant le cours d’Histoire de la Magie – alors que normalement je suis pénard – le prof s’est mis en tête de me harceler durant toute l’heure. Un vrai calvaire. Et puis j’ai bien entendu perdu mon devoir d’arithmancie, ce qui signifie que j’ai le double de parchemins à faire pour le surlendemain – ce qui fait 12 parchemins, 12 ! – ainsi qu’une heure de retenue. Franchement, je déteste ce prof. Enfin après cela, j’ai enfin réussit à récupérer la lettre de Faust – et d’échanger deux-trois baisers avec lui par la même occasion – ce qui m’a clairement détendu – et occupé – durant mon heure d’étude.

Sans surprise, le reste de la journée s’est passé sur le même schéma ; emmerde sur emmerde. Autant vous dire qu’à 18h, j’étais vraiment au bout du rouleau. Ais-je préciser que j’ai en plus de cela, eu une dispute avec Faust dans l’après-midi ? Sans réconciliation depuis ? Non ? Et bien maintenant c’est fait. Il fallait vraiment que je me détende. Pour cela j’avais décidé d’aller décompresser sous un arbre, dans le parc, au calme. Mon sac de cours sur une épaule, je traversais la vaste étendue de verdure en direction d’un coin tranquille. Un groupe de Poufsouffle – arrivant certainement des serres – croisa ma route et je n’eus même pas la force de leur lancer une ou deux remarques désobligeantes. Non vraiment, je n’étais pas en forme. Je continue ma marche quelques minutes, avant d’apercevoir un silhouette. Bien vite, je la reconnaissais. Avec ces cheveux flamboyants, ce ne pouvais être que Peters ou Jonhson. Or, vu le gabarit, je misais plus sur Azur. Bien vite nous furent amené à nous croiser et comme nous étions plus ou moins amis, je la saluais tout de même. « Salut Jonhson. » Oh super. Parfois je me filerais des baffes. Tout compte fait, j’aurais dû juste continuer ma route en l’ignorant. Car oui, j’en étais presque certain, elle allait comprendre qu’il y avait un souci. Finalement, en réfléchissant bien, c’était peut-être mieux ainsi. La solitude n’aide pas vraiment la plupart du temps.