Quand l'idée d'un bal pour Halloween fut proposé, le professeur Selwyn fut parmi les premiers à approuver. Les tensions en dehors de Poudlard commençaient à affecter les élèves. Le nombre d'altercations entre les élèves augmentait au fur et à mesure, malgré la vigilance du corps enseignant pour y pallier. Un bal redonnerait probablement une touche de légèreté qui apaiserait certains esprits.
L'enthousiasme avait toutefois vite disparut quand Dumbledore annonça la venue d'invités extérieurs. Malgré son optimiste, elle n'aimait pas cette idée qui influençait sur la gestion de la sécurité. Le fait que le bureau des aurores envoie quelques baguette la rassurait peu. Elle savait que certains membres du ministère avaient rejoint les rangs du Lord des Ténèbres. Toutefois Dumbledore lui avait assuré que les aurors avaient été minutieusement choisi pour l'occasion.
Parmi l'escouade envoyée, la seule personne en qui elle avait confiance pour garder un oeil sur l'assemblé, était Styx. Un ami de longue date. Elle comptait sur le soutient de sa baguette en cas de problème. Ce fut donc avec un peu plus d'aise qu'elle se prépara pour le bal. Après tout, en tant qu'enseignante et surtout en tant que Selwyn, elle devait donner l'exemple et être plus que présentable, comme sa mère lui avait rappelé avec insistance.
Fox s'était décidée pour une longue robe d'un rouge sombre et profond, brillant de mille-feu grâce aux pierres semi-précieuses qui y étaient brodées. Un léger dos nu laissait voir quelques tatouages. Sa chevelure brune aux reflets auburn couvrait avec grâce ses épaules, sa connaissance des sortilèges de coiffure n'était pas aussi étendue que celle de sa soeur. Une touche de maquillage et elle était paré pour la soirée.
Le corps enseignant avait fait un effort et s'était bien amusé avec la décoration de la salle. Les exclamations de surprise et regards émerveillés de l'assemblé étaient donc bien accueillit. Le professeur Selwyn fit signe à l'un de ses collègues puis s’éclipsa avec plusieurs verres de jus de citrouille pour les aurors qui gardaient l'entré de l'établissement à l'extérieur. Simple prétexte pour voir si tout était en ordre et croiser éventuellement Styx. C'était avec soulagement qu'il n'y avait rien à signaler malgré la déception de ne pas croiser l'auror.
Elle entama alors sa ronde dans la château, chaque enseignant devait faire un tour. Plus pour débusquer des adolescents en faute, que de sanguinaires Mangemorts. Ils avaient tous été élève et savaient bien que certains n'entendraient pas de la même oreille les restrictions sur l'alcool, ou souhaiteraient préparer de mauvais tours au détour d'un couloir. En dehors d'un pauvre premier année perdu à cause des escaliers capricieux, ainsi que quelques retardataires, le professeur Selwyn n'avait croisé personne en tort.
Le bal avait bien avancé, lorsque Fox rejoignit la grande salle. Elle se dirigea vers le buffet afin de se servir un verre de biaurbeurre, saluant au passage quelques élèves.
Le fait que Dawn commença à reculer vers le groupe d’inopportuns auditeurs m’annonça que sa réponse n’allait pas vraiment me plaire. « Non je ne crois pas. » Mon estomac s’accaparait déjà la lourdeur d’une enclume alors qu’une rumeur bruyante s’élevait dans l’auditoire. Je n’avais cure des murmures du public. Toute mon attention était concentrée sur la fille Blackwood. Je me raclais la gorge, tant elle me brulait, et attendait la suite avec appréhension. « Voyez-vous, Sherlock... Si c'est bien votre prénom, parce que, soyons honnêtes, soit votre mère avait des goûts franchement douteux soit vous avez une imagination vraiment limitée pour me sortir un prénom pareil. Vous pouvez peut-être aussi me montrer votre carte de presse, histoire de m'assurer que ce que vous me sortez là n'est pas juste qu'un tissu de mensonges ridicules et mal trouvés... Bref, voyez-vous, tout le château sait que si Dumbledore a organisé ce bal c'est justement pour faire oublier aux élèves ce qu'il se passe à l'extérieur et pour le moment ça à l'air de plutôt bien marcher. Alors je vois mal pourquoi il vous aurait fait venir ici pour nous en parler. » Je m’abstins de répliquer, pressentant que Dawn n’avait pas encore finis sa diatribe. Je m’efforçais d’adopter une attitude stoïque et je serrais si fort les dents de rage que j’étais prêts à parier que les muscles de mes mâchoires saillaient sur mon visage devenu livide. « Écoutez moi bien, je ne sais pas quel espèce de petit jeu tordu vous jouez ni ce que vous voulez à moi ou à mon père mais vous vous êtes adressé à la mauvaise personne. Je ne vois pas en quoi nos affaires vous regardent ni de quel droit vous venez me harceler de la sorte. Vous n'obtiendrez rien de moi, personne n'obtiendra jamais rien de moi c'est bien clair? Ni sur moi, ni sur ma famille. Alors allez donc foutre votre nez ailleurs que dans mes affaires avant que je ne vous le casse, parce que je ne tomberais pas dans le sale petit piège que vous essayez de me tendre. » Les quelques élèves rassemblaient autour de nous étaient devenu totalement silencieux et je sentais une dizaine de regards épier ma réaction. Toute personne censée se serrait insurgé face à de tels propos, mais aucun son ne sorti de ma bouche. La vérité était que Dawn avait été plus perspicace que je ne l’imaginais. Je venais de me faire ridiculiser par une simple fille de bonne famille arrogante à cause d’un manque d’inventivité. Je mettais cette erreur sur le compte de l’état incertain dans lequel ma précédente rencontre avec le Moine Gras m’avait laissé et je maudissais intérieurement la répartie acerbe et coriace dont semblait être doté les gens de hautes naissances – comme si leur prestige et leur renommé inné ne leur suffisaient pas. « Maintenant ne vous approchez plus de moi ou je vous fais virer de ce château sur le champ. » Nos regards s’affrontèrent un instant puis elle tourna les talons et se mêla à la foule. Je restait immobile, regardant dans le vide, là où Dawn avait disparut et me promettant mentalement qu’elle n’aurait pas le fin mot de l’histoire. Je n’eu pas le temps de me morfondre sur mon cuisant échec car je sentais toujours peser contre le moi le poids des regards des curieux. Je fis volte-face pour en voir certain glousser tandis que d’autres commentaient avec indignation la conduite de Dawn. « Vous n’avez donc rien de mieux à faire ? » Les élèves ne tardèrent pas à se séparer et à reprendre part à la fête, préférant éviter de quelconques ennuis. J’expirais longuement en décidant de monter la garde dans le Hall, là au moins je serais tranquille pour le restant de la fête. Il y avait assez d’aurors pour assurer la sécurité ici, et j’avais eu mon lot de mésaventures pour la soirée. Alors que je me dirigeais vers la sortie pour la seconde fois, je ne pu me soustraire à ce sentiment de mal aise qui né lorsqu’on vous épit. Je suivais mon instinct pour découvrir le voyeur, décidé à le sermonner vertement. Je parvins à identifier la paire d’yeux verts qui m’observaient. Ils appartenaient à une rousse au visage angélique. Alisson. Je ne pris pas le temps de me questionner sur la raison de sa présence à cette soirée car la première chose qui me vint à l’esprit était de l’esquiver. Nous ne nous étions pas revu depuis la réunion de son initiation, mais je ne pouvais me risquer à l’aborder de peur de me confronter à une pluie de questions tout aussi embarrassantes que dangereuses. En outre, j’apercevais Ambre à ses côtés. Bien que les rapports que ma nièce et moi entretenions fussent des plus sereins, je l’avais également évité ses derniers temps. Depuis la disparition d’Elizabeth, Ambre ne cessait de quémander mon aide afin de retrouver sa sœur. Son intention était fort louable et il est vrai que la disparition de l’ainée des Wilson m’intriguait, mais je ne pouvais entreprendre de pareilles recherches actuellement. Merlin me garde si jamais je prenais la décision d’aller les voir toutes les deux ! Cela n’aurait pour seul effet que de m’attirer d’autres problèmes. Je jetais un regard dépourvu d’émotion à Alisson avant de reprendre ma route, cheminant à travers les groupes d’élèves. Derechef, je fus interrompu par une rencontre que je n’espérais point. J’avais l’impression que tout le monde voulait me contenir dans la Grande Salle et que je n’étais pas au bout de mes surprises. Fox Selwyn, une amie proche, s’affairait au buffet. Sa robe en dos nu exposait quelques tatouages qu’elle possédait et me permis de l’identifier. Il était peu aisé de différencier les jumelles Selwyn et même si je la connaissais depuis longtemps, il n’était pas rare que je confonde Fox avec avec Oxy, sa sœur. Sa vue m’apaisa quelque peu et écarta les inquiétudes et les remords qui me tourmentaient. Cependant, sa présence ici m’intrigua. Je m’aventurais à sa rencontre, me glissant à côté d’elle. « Et moi qui pensais que le buffet n’étais que pour les élèves… »
Dawn R. Blackwood
LA PRINCESSE DES GLACES
+ SORCIER DEPUIS LE : 18/08/2012 + PARCHEMINS : 6731 + LOCALISATION : Poudlard, la tanière des verts ou le terrain de quidditch
Un instant Dawn laissa son regard vagabonder dans la salle, attendant patiemment que Elwan réagisse à ses dernières paroles. Elle avait clairement mis le problème qui se posait en lumière et elle voyait bien qu'il ne s'attendait pas à ce qu'elle en parle aussi ouvertement. Alors en attendant elle observait le déroulement de la soirée. Parmi les élèves qui avaient envahis la piste de danse, se mouvant au rythme de la musique, et ceux qui s'étaient dirigés vers le buffet elle aperçut Léonie, aussitôt son sourire s'agrandit. La jeune Serdaigle était du genre timide et calme et Dawn était bien contente de la voir à se bal, elle s'était donné pour mission de la décoincer, de lui apprendre à profiter de la vie alors la voir à cette soirée était une petite victoire pour elle. Quelques mètres plus loin elle vit Lola, plus féminine et sublime que jamais, apparemment en grande discussion avec Caleb Delanay. Décidément celui là ne pouvait pas s'empêcher de flirter avec tout ce qui bougeait. D'un geste elle porta son verre à ses lèvres, prenant une nouvelle gorgée de bièreaubeurre.
« Si je gâche ta soirée, tu peux le dire clairement au lieu d'essayer de me faire porter le chapeau. J'ai bien comprit qu'il y avait un problème, je ne suis pas idiot. » Dawn ouvrit de grands yeux et retira précipitamment le gobelet de ses lèvres, manquant de s'étouffer avec ce qu'elle venait d'avaler. « Quoi? » Elle resta une seconde silencieuse, les yeux écarquillés de surprise, la bouche entrouverte, choquée par les paroles du Gryffondor. Ne sachant pas comment réagir. « Mais non... » Commença-t-elle, perdue. Qu'est-ce qui lui arrivait? Pourquoi est ce qu'il s'imaginait soudainement qu'elle n'appréciait pas sa compagnie? A aucun moment elle ne s'était montrée distante ou désagréable. Elle ne parvenait pas à savoir ce qui justifiait son changement brutal de comportement. « Je voulais juste arranger les choses pour qu'on puisse profiter de la soirée. Je n'ai jamais dit que c'était de ta faute, au contraire... » Elle avait bien remarquer le comportement de certains élèves en les voyant ensemble, elle pouvait sentir leur mécontentement d'ici. Quelque part elle se doutait bien que c'était ce qui créait une gêne entre eux, mais elle se fichait pas mal de ce qu'ils pouvaient penser. Elle en avait marre d'agir selon les autres et si son choix -enfin presque choix- les gênait ce n'était pas son problème. Enfin, ce serait peut être son problème plus tard quand son père apprendra qu'elle était aller au bal avec un né-moldu mais elle avait du temps avant d'y être confronté. Elle avait juste envie de passer une bonne soirée et elle savait que Elwan était de bonne compagnie. Mais là son comportement remettait tout en question, pire, il gâchait les choses en l'accusant de la sorte. Surtout qu'il l'avait forcé -en quelque sorte- à venir au bal avec lui, elle aurait très bien pu refuser alors elle ne voyait pas pourquoi maintenant elle chercherait à se débarrasser de lui.
« T'es peut être pas si différente des autres Serpentard. » Dawn sentit sa main se crisper instantanément autour du gobelet, le martyrisant sans ménagement. En une seconde son visage s'était fait froid et dur. Comment est ce qu'il osait lui dire ça? Comment est ce qu'il osait insinuer qu'elle était aussi mauvaise que les autres élèves de sa maison? Ils se connaissaient bien maintenant, depuis leur dernière dispute elle lui avait prouver qu'elle n'était pas comme tous les autres. Elle avait pensé qu'il avait compris, mais finalement il était peut être aussi imbécile que les autres. Elle fit un pas en arrière, blessée et énervée par ses paroles et elle planta son regard dans celui d'Elwan, secouant la tête de dépit et de déception. « Tu sais quoi Elwan? Va te faire foutre. » Elle lui fourra brusquement son gobelet vide dans la main et s'éloigna de lui aussi rapidement que ses hauts talons le lui permettaient. Décidément tout le monde avait décider de lui gâcher la soirée.
Seul. J’étais seul dans une salle bondée. Seul lors d’un soir de fête. Seul, invisible pour toutes ces personnes entourées. Je me frayais un chemin dans la foule de danseur en tentant d’arrêter de me lamenter et, arrivé au bar, attrapais le premier verre que je trouvais pour m’occuper les mains mais le vidait d’une traite sous le coup du stress. Ah tiens, c’était de la bière-au-beurre. Le peu d’alcool présent dans la boisson se fit sentir alors qu’il descendait le long de mon œsophage. Je n’étais tellement pas habitué que je sentais même l’alcool dans un chocolat aromatisé. Un petit soupir, un regard sur mes mains dont je ne savais toujours que faire, et je me réservais un verre en observant scrupuleusement la foule qui s’étalait devant moi. J’aperçus parmi les visages inconnus, les visages connus mais anonymes et les visages qui me disaient quelque chose, tout d’abord Olive, au côté de Théodore. Mon premier reflex fût de les rejoindre, comme l’indiquait le pas dans leur direction que je venais de faire, avant que je me rappelle la véritable nature d’Olive, et notre relation du moment. Tristement, je reprenais mon exploration. Mon regard tomba sur ma cousine, qui discutait avec le genre de mec que je rêverais d’être, beau, confiant, avec un groupe de filles derrière lui qui le dévoraient des yeux. En espérant que Lola n’aurait pas de problèmes avec ces groupies, je choisissais de la laisser tranquillement profiter de sa conquête, car bien que de la voir avec un homme m’étonnait vraiment, je n’allais pas venir gâcher leur soirée. Continuons les recherches. Je crus apercevoir Dawn, et mon cœur se pinça car je voyais la chevelure moutonneuse du Gryffondor à ses côtés, ce qui me donna envie de rugir, de le frapper et de pleurer en même temps. Mais comme à mon habitude, mes émotions resteraient cloîtrées à l’intérieur. Et je tournais le regard. J’avais vidé mon deuxième verre sans m’en rendre compte, ce qui me força à me déplacer car il n’y en avait plus près du territoire que je m’étais approprié. Un sourire fendit mon visage quand j’aperçus depuis mon nouveau point de vue la cousine de ma cousine, qui par le sang, n’avait aucun rapport avec moi, mais qui par le cœur, était ma meilleure amie. Léo paraissait mal à l’aise, appuyé comme moi contre le bar un verre à la main, ce qui me fit remarquer que mes mains vides devaient paraître inappropriées. Je m’empressais d’y remédier, et cherchais une dernière fois Arabella dans la salle, sachant pourtant au fond de moi qu’elle ne viendrait pas – c’était pas vraiment son genre, ces soirées – mais gardant un petit espoir. Enfin, je me dirigeais vers Léonie, heureux comme un roi de la voir. Je ressentais une sensation des plus étranges, comme si tout n’était plus vraiment réel, presque flou. Je me sentais plus à l’aise aussi, j’avais l’impression que personne ne me jugerait quoi que je fasse. Je repris une bière-au-beurre en passant, parce que je trouvais que ça faisait cool de boire de l’alcool, et rejoignais tranquillement la petite serdaigle. « Ehhh, c’est que cette robe t’irait presque bien » la saluais-je en parlant un peu plus fort que prévu. J’avais beau dire ça d’un ton léger, c’est vrai qu’elle était encore plus magnifique que d’habitude. Je me demandais souvent comment une fille aussi jolie qu’elle pouvait gâcher son temps avec moi, mais ce soir, ce n’était pas la question. J’entourais ses épaules nues de mon bras pour l'approher de moi en lui adressant un immense sourire. « Je suis content de te voir ici ! ».
Dernière édition par Samaël A. Dolohov le Jeu 15 Nov - 21:02, édité 2 fois
« Parfait ! » Ma main s'avance comme à son habitude vers sa chevelure désormais brune. Le surnommer blondie me manque mais je ne peux qu'avouer que cette couleur lui va bien et puis elle met encore un peu plus d'écart entre les faux jumeaux que nous sommes. L'écart. J'ai toujours cherché à me différencier le plus possible de Samaël, toujours. Hurler, courir dans la maison, faire enrager les parents, le Quidditch. Tous les moyens étaient bons pour prouver au monde entier que nous n'étions pas identiques, pire que nous nous détestions. Qui l'aurait cru, moi dans cette robe dorée dévoilant tantôt une jambe, tantôt mon dos - robe qui m'aurait valu la peine capitale chez les Dolohov. C'est d'ailleurs ce qui m'avait poussé à couper celle que mes géniteurs m'avaient envoyé en lambeaux et de leur renvoyer le tout pour finir par acheter la tenue que je portais à l'instant précis. Rien n'était plus beau que d'imaginer la grand-mère Dolohov mourir d'une syncope lorsqu'elle aura vent de l'accoutrement de sa petite fille. « J'espère que la tenue dont les vioc ont tenté de refiler t'as ouvert les yeux. C'est ta mort qu'ils voulaient et rien d'autre ! Comment as-tu songé une seconde à sortir habillé pareillement Samaël ? » Comme toujours lorsque je m'adresse à lui je lève les yeux au ciel, hausse la voix en rêvant de le secouer et pourtant ce soir je suis fière de l'avoir aidé. Aider Samaël, quelque chose que malgré mon "manque d'affection" pour lui, mon envie de le frapper chaque fois que je vois pour le sortir de sa léthargie je me suis toujours appliquée à faire de mon mieux et tout au fond de moi j'en suis fière. « Bon, bouge-toi les fesses on va arriver en retard sinon ! » Ma main entre enfin en contact avec ses cheveux qui une seconde auparavant étaient habilement coiffés et vient les ébouriffer pour lui donner un côté plus décontracté et surtout, pour le faire enrager. « C'est parti mon kiki ! » Je le saisis par le poignet et sans attendre une seconde de plus l'entraîne hors du dortoir pour éviter un refus de dernière minute et pour être le plus vite possible à la grande salle. Nous dévalons les escaliers quatre à quatre fin prêts pour mettre l'ambiance.
C'est en moins de dix minutes et hors d'haleine que nous arrivons devant les portes de la Grande Salle. D'ici déjà on parvient à entendre les éclats de rire et la musique, ce qui fait renaître l'envie d'ébouriffer joyeusement la tignasse de mon petit frère une seconde fois. Sans lancer un regard à ce dernier je pousse les portes et reste quelques secondes subjuguée par le travail que les professeurs ont fait. Citrouilles volantes, bougies, des froufrous, de la dentelle. Tout y est, rien ne manque. Je jette un petit regard à Samaël qui semble aussi émerveillé que moi -quoi qu'un peu remonté par la course que je lui ai infligé. « En fait, il y a quelqu'un qui accepté de te supporter ce soir ? Ou plutôt, t'as contraint qui par menace de mort ? » Je lui lance un regard noir sans pouvoir m'empêcher d'éclater de rire -c'est l'une des rares fois ou j'ose rire sans me cacher à l'une de ces blague- lorsque je croise son regard. Un regard éteint malgré le sourire qu'il affiche. Je serre les poings, prend une grande inspiration et me fends dans la foule en jouant des coudes sans un regard en arrière pour lui. Après quelques cris indignés à mon égard et quelque grognement en réponse, j'arrive devant le buffet sans aucune difficulté, à croire que mon radar boisson -un surnom totalement stupide qu'on m'avait donné lors d'une soirée à Pré-Au-Lard- existe réellement. Après un rapide coup d'oeil sur ma droite puis sur ma gauche je m'empresse de ramasser deux coupe de whisky pur feu que quelqu'un avait semble-il tenté de dissimuler à la vue des élèves. Sans attendre j'en vide une d'une traite et m'éloigne rapidement pour éviter de me faire surprendre dès le début de la soirée. Beaucoup de visages connus défilent devant moi, certaines personnes que j'adore et d'autre dont je me retiens de sauter au visage. Les coups de coupes pleuvent et même si je semble plus douée pour localiser l'alcool je parviens enfin après un long périple fort épuisant par retrouver Samaël dans la foule. Alors qu'il semble en pleine conversation avec une jeune fille de sa maison je lui tends le verre que j'ai à la main. « Cul sec et discute pas. » Il se tourne vers moi et fixe avec méfiance le verre que je lui tends, un long soupire exaspéré m'échappe. « Faits pas cette tête de con Samaël et arrête de regarder Dawn veux-tu! De toute façon elle n'aurait pas accepté de venir avec toi à ce fichu bal, et faut voir ça du bon côté, elle est bien trop connue dans le monde des Sorcier pour faire enrager les vieux. » Sans attendre une seconde de plus je lui tends le verre et balaye la salle du regard. Un léger sourire naît sur le coin de mes lèvres. « Ce soir, je vais te montrer ce que c'est de s'amuser. Et figure-toi que je suis seule. Personne d'assez bien pour faire enrager les parents tu comprends, pas de Jared à l'horizon. »
EDIT : Mon internet a beugué et j'avais pas vu que vous aviez posté la fin du sujet, vous pouvez supprimer ma réponse parce qu'elle a plus rien à voir, ou on dit qu'elle se passe juste avant ? Faîtes ce qui est au mieux, je comprendrai . Desolé encore !
Mon regard perdu dans le vague devant moi ne voit pas immédiatement la boule de feu qu'est ma soeur - blonde, énergique et en robe doré - apparaître à mes côtés, si vite et si bien qu'elle me fait sursauter. « Cul sec et discute pas. » Je l'entends m'ordonner d'un ton féroce. Je hausse un sourcil à la vue du liquide ambré inconnu qui ondule dans le verre qu'elle approche de moi. Je n'ai pas le temps de lui demander quels en sont les constituants, voir au moins les atomes de base, qu'elle lâche un de ces énormes soupirs dont elle a le secret et qu'elle réserve en général qu'à moi, avant de me fusiller du regard. « Faits pas cette tête de con Samaël et arrête de regarder Dawn veux-tu! De toute façon elle n'aurait pas accepté de venir avec toi à ce fichu bal, et faut voir ça du bon côté, elle est bien trop connue dans le monde des Sorcier pour faire enrager les vieux. » Quoi moi ? Regarder Dawn ? Bon, peut être un peu, j'avoue, je pensais justement à elle. Pour être honnête, j'avais l'audace d'avoir cette pensée étrange où je me demandais si elle serait jalouse si elle me voyait avec une autre fille. En temps normal, j'aurais été certain que non. Comme une vague qui va et vient, avec son lot de pensée saugrenue et de chaleur, ce soir, certains moments me paraissaient irréels, sans conséquences. Si j'avais su, je n'en aurais pas rajouter, mais ignorants et peu habitué, je vidais d'une traite le verre que ma jumelle préférée venait de me fourrer dans les mains, et le sentit descendre. Elle me lança un sourire mi-réjouit, mi-sadique. « Ce soir, je vais te montrer ce que c'est de s'amuser. Et figure-toi que je suis seule. Personne d'assez bien pour faire enrager les parents tu comprends, pas de Jared à l'horizon. » J'éclatais de rire avant de me demander pourquoi exactement, je rigolais. J'étais le premier à réprimander ma sœur quand elle faisait des remarques de ce genre, remarques qui amenaient en plus de lourds conflits, un danger certain pour elle. Tôt ou tard, il lui arriverait malheur. Et malgré tout, secrètement, c'était une de mes plus grande peur. « Noélyse .. » Je hoquetais bruyamment et rougit au même moment, me rappelant la présence de Léonie. « .. voyons ... je .. Bon pour ce soir je vais rien dire, parce que c'est la fête. Et parce que personne ne nous surveille et ne pourrait t'en vouloir .. Et .. Et les dégâts ne sont pas trop graves à rattraper. » Et parce que je n'arrivais pas à réussir à réfléchir correctement pour lui sortir un de ces bons arguments dont j'avais le secret. « Par contre .. Je sais très bien m'amuser d'abord. Hein Léonie qu'on s'amuse avec moi ? » Je parlais sans m'en rendre compte de plus en plus fort, mais ça n'avait pas l'air de déranger ni ma Léo, ni ma furie de sœur chérie qui rigolait sans que je ne comprenne pourquoi. Je lançais un clin d’œil à Léonie. « Dit oui ! » Et je baissais la voix, tentant un chuchotement raté. « Si tu dis oui t'auras un bisous. » Et je déplaçais lentement ma main sur sa nuque, sans trop savoir ce que je faisais. L'alcool dans mon sang devait en être une cause, le fait que j'étais un homme en face d'une jolie fille une autre, mais je me sentais irrémédiablement attiré par elle. Ou plutôt, par son corps. Mon regard se tourna difficilement vers Noélyse et son verre malheureusement vide - C'était que j'en aurais bien repris un, moi - et lui lançais sans pouvoir m'en empêcher, et avec un nouveau clin d’œil, ma marque de fabrique de la soirée. « Promis, après ça, je t'apprends la valse et la danse de salon, sœurette adorée de mon cœur ! » Puis alors que je me rapprochai doucement de Léonie, que je sentis son corps contre le mien, je plongeais mon regard dans le sien et m'y perdit. Alors, instinctivement, sans réfléchir, chacun aussi perdu que l'autre, nos deux visages se rapprochèrent lentement et nous échangeâmes un baiser. Mon premier baiser. Si j'avais su combien j'allais le regretter, pour toutes sortes de raison, - à la première place, parce que ce n'était pas elle dont je rêvais - jamais je n'aurais embrassé Léonie. Mais à ce moment, ses lèvres et ses yeux m'envoutaient tant que je n'aurais voulu être nul part ailleurs. J'étais faible face à tout, même face aux femmes. Moi qui était pourtant différent des autres hommes, il semblerait que sur ce point, nous nous rejoignions tous.
Spoiler:
Desolé les filles, c'est nul Et desolé Léo de pas t'avoir laissé répondre entre, mais comme le sujet se termine bientôt et qu'on avait besoin que ça se produise, je me suis dit que je l'écrivais quand même. Dit moi si tu veux que je change quelque chose
Daily Prophet
LE MAITRE DU JEU
+ SORCIER DEPUIS LE : 13/11/2009 + PARCHEMINS : 1569
Des cris résonnèrent à l'extérieur de la Grande Salle. La musique se figea en même temps que les élèves. La moitié des adultes présents se précipitèrent au dehors, contenant les élèves dans la Grande Salle. Chacun y allait de sa propre théorie pour expliquer les cris glacés qui avaient retentit. Les plus optimistes des élèves prétendaient que tout cela n'était qu'une animation pour la soirée d'Halloween. Ces théories s’effondrèrent quand un professeur ré-apparut quelques minutes plus tard, le visage grave. Il se dirigea vers le milieu de la Grande Salle et jeta un sortilège pour que sa voix parvienne à tous. « La soirée est terminée. Nous vous prions de bien vouloir regagner vos salles communes calmement, dans les plus brefs délais. Les préfets vous guideront. » Sentant la pression des élèves, désireux de comprendre ce qui s'était passé, il ajouta : « De plus amples informations vous seront communiquées demain. Bonne soirée à tous. » Il s’éclipsa, laissant les élèves élaborer toutes sortes de théories en regagnant leur salle comune respective.
Informations complémentaires. → Le bal est terminé. Les élèves doivent regagner leur salle commune. → Vous pouvez poster un dernier rp dans le bal, pour parler de la réaction de vos personnages. → Aucune information supplémentaire n'a été donnée aux élèves ce soir là. Les rumeurs vont bon train, toutes plus farfelues les unes que les autres. → Le lendemain, le directeur - Albus Dumbledore - fera une annonce en personne au moment du déjeuner du midi. Il annoncera qu'une élève a été agressée dans le hall alors qu'elle rejoignait le bal, que personne ne connait l'identité des agresseurs. Toute personne détentrice d'informations sera invitée à témoigner, mais personne ne le fera. → Le même jour, des rumeurs commenceront à circuler : l'élève était une née moldue. Est-il possible que le conflit de sang ait prit une tournure encore plus dramatique qu'avant ? → Vous êtes bien sûr invités à parler de cet évènement dans vos prochains RP. L'ambiance à Poudlard devient plus sombre, chacun suspecte les autres.
Un hurlement l'avait fait se retournée, la musique s'arrêtait et tout le monde était sur le quivive de ce qui se passait. La jeune blonde n'accordait plus aucune attention au serpentard à la peau basané qui se trovait en face d'elle. Elle observait les alentours, à la recherche de la provenance du cris. Elle voyait tout le monde qui paniquait tranquillement ou qui s'amusaient en croyant que c'était une plaisanterie. Pourtant un professeur ne tarda pas à faire irruption dans la salle en exigeant le départ immédiat de tous, guidés par les préfets des maisons afin que tout se fasse dans le calme. Je grognais, déjà convaincue que cette soirée serait des plus merdiques. Je m'empressais de me pencher pour retirer mes stupides escarpins tout en passant une main dans mes cheveux trop coiffés pour les mettre un peu en bataille, reposant de nouveau mes prunelles sur le jeune homme.
« Je préfère grandement que le bal soit annulé plutôt que de devoir le passé avec toi. Merlin soit loué ! Bonne nuit Delaney... »
Je fixais Celine et Olive tout en leur faisait un signe de tête pour m'éloigner en leur compagnie de cette soirée raté d'avance. Je bougonnais tout en me promettant que plus jamais on ne m'y prendrait. Plus jamais on ne prendrait pour une catin en me maquillant et m'obligeant à enfiler ses horreurs. J'aurais fait brûler cette stupide robe si je n'avais pas eut peur de me retrouver à poil et de me faire mater par des connard dans le genre de Caleb. Plus jamais, PLUS JAMAIS JE NE REVIENDRAIS À UN BAL AYANT LIEU À POUDLARD.
Dawn R. Blackwood
LA PRINCESSE DES GLACES
+ SORCIER DEPUIS LE : 18/08/2012 + PARCHEMINS : 6731 + LOCALISATION : Poudlard, la tanière des verts ou le terrain de quidditch
Dawn marchait sans regarder où elle allait, fixant la porte de la Grande Salle avec une détermination féroce, bousculant les élèves sans même porter attention aux plaintes qu'elle engendrait sur son passage. Son cœur battait la chamade, ses poings s'étaient resserrés laissant ses ongles s'enfoncer dans sa peau, tout se bousculait dans sa tête. Elle était vexée, blessée, déçue et en colère. Elle se fichait de tout et de tout le monde. Qu'ils aillent aux diable. Elle n'avait plus qu'une idée en tête se sortir de là, s'éloigner de tous ses élèves qu'elle ne parvenait soudainement plus à supporter, de leurs regards accusateurs et de leurs jugements. Elle qui avait eu envie de passer une bonne soirée, de profiter du peu de liberté qu'elle avait, elle qui avait eu le fol espoir que cette nuit aurait pu être agréable elle s'était lourdement trompée. D'abord Sherlock, cet homme étrange et trop fouineur qui était venue lui poser des questions bien indiscrètes et maintenant Elwan qui s'en prenait à elle sans aucunes raisons. Si Dawn avait cru qu'elle aurait pu se détendre aux côtés du Gryffondor et oublier sa rencontre avec le soit-disant journaliste elle s'était totalement méprise. Décidément ils s'appliquaient tous à lui gâcher sa soirée. Ils devaient s'être fait passer un parchemin ce n'était pas possible.
Mais alors qu'elle allait atteindre la grande porte et sortir pour rejoindre sa salle commune et trouver un peu de tranquillité un hurlement déchirant brisa la quiétude du bal. C'était un hurlement strident, de terreur, un de ceux qui vous glacent le sang. Et certainement pas une blague de la part d'un élèves ou d'un professeur vu les réactions. Aussitôt elle se stoppa net, choquée elle regardait autours d'elle pour comprendre ce qu'il se passait alors que la musique s'arrêtait aussi, mais tout le monde semblait aussi perdu qu'elle. Une partie des adultes s'étaient précipité au dehors, empêchant les élèves curieux de sortir, rapidement un professeur réapparu, l'air défait et la mine grave. « La soirée est terminée. Nous vous prions de bien vouloir regagner vos salles communes calmement, dans les plus brefs délais. Les préfets vous guideront. » Dawn fronça les sourcil. La réaction du professeur n'inspirait rien de bon et elle sentait déjà une appréhension désagréable s'insinuer en elle. Que ce passait-il? « De plus amples informations vous seront communiquées demain. Bonne soirée à tous. » Décidément c'était une très mauvaise soirée. Dawn sentait que quelque chose de mauvais s'était passé mais elle décida de ne pas se torturer avec ça, les professeurs leurs donneraient sûrement plus d'information le lendemain matin. Elle n'opposa aucune résistance quand on lui demanda de rejoindre sa salle commune sur le champs, trop contente de pouvoir s'éloigner de cette mauvaise soirée. Mais sa salle commune, elle ne l'atteindrait pas...
Elwan se laissait rattraper par ses vieux démons, par sa tendance à voir tout en noir et blanc. Pour le fier Gryffondor qu'il était, les Serpentards étaient les ennemis et il n'y en n'avait pas un pour rattraper l'autre. Dawn était l'une des rares personnes capable de briser les préjugés d'Elwan, de lui montrer que les clichés n'étaient pas tous applicables à la réalité entière. Alix lui avait prouvé que les enfants de sang pur n'étaient pas tous des mages noirs en puissance, Dawn lui avait prouvé que les Serpentards non plus. Même si à cette second précise il ne s'en souvenait plus. Elwan n'était pas du genre lunatique, il était juste un adolescent perdu qui avait ses sautes d'humeur. La gêne avait laissé place à la colère, mais les paroles de Dawn lui firent l'effet d'une douche froide.« Tu sais quoi Elwan? Va te faire foutre. » Elle s'éloigna et il ne chercha pas à la rattraper. Il n'était pas du genre à courir après les gens.
Il alla traîner de nouveau près des boissons, cherchant une choppe et également quelqu'un à qui parler dans la foule. Mais il stoppa tout geste quand les cris retentirent. C'était le genre de cris effroyables et effrayants qu'il n'avait entendu qu'à la télévision moldue. Lui qui était pourtant un garçon d'action, agissant toujours avant de réfléchir, il resta figé sur place sans savoir quoi faire. Les professeurs se précipitèrent vers les portes de la Grande Salles, les cris provenant du hall. Une tension palpable était présente dans la pièce, tout le monde se demandait ce qui se passait. Elwan chercha du regard Dawn dans la foule. Il la repéra un peu plus loin mais n'alla pas la voir pour autant. Au moins, elle allait bien. Il en fut immédiatement rassurée, mais pas totalement. Il ne savait pas ce qui s'était passé et l'ignorance était pire et plus effrayante que la connaissance.
Un professeur revint quelques minutes plus tard pour annoncer que le bal était terminé, et sans donner plus d'informations supplémentaires. Elwan entendit des murmures autour de lui, des soupirs, des questions mais les préfets prirent leurs rôles très au sérieux et commencent à essayer de rassembler les élèves par maison. Malheureusement ils étaient en très petit nombre et ne parvenaient pas à contenir le chaos de la salle. Mécaniquement, Elwan allait rejoindre un petit groupe de Gryffondor, prêt à regagner sa salle commune comme ce qui était demandé mais il changea d'avis au dernier moment. Une drôle de boule au ventre l'empêcherait de dormir ce soir, et il n'avait aucune envie de parler à qui que ce soit, excepté la Serpentard qui l'avait accompagné à ce fichu bal. Dawn ne devait pas être loin, et avec le bordel qui régnait dans la Grande Salle, il serait facile de s’éclipser. Il poussa un soupir, se mettant à sa recherche. Ils devaient parler.
Un sourire narquois était sur les lèvres de Caleb bien qu’au fond de lui il ressentait une pointe de frustration. Ce n’était pas dans ses habitudes d’être capricieux, mais ce n’était pas dans ses habitudes non plus de ne pas obtenir ce qu’il voulait, et cette fille, il la voulait, malgré son air de lionne en furie, sa langue bien pendue. Il pouvait voir aux yeux de la lionne qui venait de s’assombrir qu’il nuisait à sa soirée, cela aurait probablement poussé d’autres personnes à la laisser seule, mais ce n’était pas le cas de Caleb. Habituellement il n’était ce qu’on appelle un emmerdeur, mais il devait admettre qu’il adorait pousser Lola Wolff à bout, peut-être était-ce parce qu’elle était encore plus belle lorsqu’elle était en colère ?
Lola se contentait d’ignorer le Serpentard en soufflant rageusement, cette attitude eut le don d’amuser encore plus Caleb. Elle sembla se calmer soudainement, un peu trop soudainement d’ailleurs, et se mit à sourire à Caleb. Il ne pouvait détacher ses yeux de la blonde, comme hypnotisé mais aussi surpris de la voir sourire d’un air si … gentille. Elle s’approcha doucement de lui, si près qu’il pouvait sentir son parfum sucré qui était tout à fait délicieux. Elle leva son index près de son menton et plongea ses grands yeux bleus dans ceux du Serpentard.
« Premièrement, je n'ai pas besoin de porter de robes, de foutus talons hauts et de maquillage pour être une fille. Ce ne sont que des trucs de moldus pour que les gens superficielles se croient magnifique alors qu'ils son vachement moches. Deuxièmement je n'ai pas besoin d'un mec pour valider mon existence. Je n'ai besoin de personne pour aller danser et m'amuser, contrairement à toi... » A l’entente de ses paroles le sourire de Caleb disparut instantanément. Cette garce avait trouvé les mots justes, les mots qu’il ne fallait surtout pas dire. Il se mordit la lèvre, tentant à son tour, lui aussi de garder son calme.
« Ta soeur a vraiment un coeur en or d'avoir accepté de t'accompagner au bal pour t'éviter de ressembler à un pauvre imbécile de sang-de-bourbe que personne n'aime. À sa place je t'aurais laissé avoir l'air de ce que tu es. » Cette fois ci elle était allée trop loin, beaucoup trop loin. Caleb lança un regard alarmé autour d’eux pour vérifier que personne n’avait entendu ce qu’elle venait de dire. Elle avait de la chance d’être une fille, Caleb avait tout de même des principes et il ne lèverait jamais la main sur une femme. Il attrapa son bras et l’attira encore plus près de lui pour pouvoir lui susurrer au creux de l’oreille. « Ecoutes moi bien attentivement Wolff, je ne sais pas ce que tu crois, ou ce que tu penses savoir mais je te conseille de fermer ta jolie petite bouche avant de dire quelque chose que tu pourrais regretter. » Du jeune homme charmeur il était passé au Caleb menaçant, froid qu’il avait l’habitude d’être. Personne ne devait savoir ce qu’il était réellement, depuis cinq ans il avait tout fait pour que lui et sa sœur se fassent accepter et tout cela n’allait pas être brisé à cause d’une petite blonde un peu trop arrogante à son gout. Comment avait-elle pu savoir ? Avait-elle devinée ? Où quelqu’un le lui avait il dit ? Le regard de Caleb se posa sur Jamie-Hope qui était un peu plus loin. Elles étaient amies, était-il possible que sa sœur ait brisé leur accord ?
Un hurlement le sortit de ses pensées. Autour d’eux, les élèves semblaient paniqués, qu’est ce qui se passait encore… Etait-ce une simple plaisanterie ou quelque chose de grave venait il de se passer. Le Seigneur des Ténèbres ? Depuis plusieurs semaines on entendait dire que sa puissance ne faisait qu’augmenter ce qui ne cessait d’accroitre la curiosité et l’obsession de Caleb pour lui. Cette soirée commençait à prendre une tournure des plus intéressantes.
Devant lui, Lola retira ses escarpins, décoiffa sa chevelure blonde avant de s’adresser à nouveau à lui, qui ne lui prêtait plus réellement attention. « Je préfère grandement que le bal soit annulé plutôt que de devoir le passé avec toi. Merlin soit loué ! Bonne nuit Delaney... » « Ce n’est pas parce que le bal est terminé que notre conversation s’arrête là Lola. Passes une bonne nuit… Tant que tu le peux encore. » Lui répondit-il avant de l’observer s’éloigner. Caleb se fichait complétement du bal à présent, il fallait qu’il rejoigne Théodore au plus vite pour qu’il puisse discuter de cette soirée. Les choses commençaient vraiment à devenir de plus en plus intéressante.
Daily Prophet
LE MAITRE DU JEU
+ SORCIER DEPUIS LE : 13/11/2009 + PARCHEMINS : 1569