Quand Elwan s'approcha du buffet, il constata avec déception que les boissons proposées n'étaient pas particulièrement intéressantes. Parmi les habituels jus de citrouille et sirops se trouvait néanmoins un pichet de bieuraubeurre. C'était la boisson typique que buvaient les élèves à Pré Au Lard et Elwan s'en était vite lassé. Poudlard revêtant un caractère de fête ce soir là, il avait eut l'audace d'imaginer que les professeurs auraient permis quelques libertés aux étudiants, au moins les plus âgés. Mais aucun alcool n'était présent sur les tables. Elwan soupira : il aurait dût s'y attendre. Il se contenta donc de prendre deux gobelets et de les remplir de bieuraubeurre. Il sonda ensuite la foule à la recherche de sa cavalière. Dawn était en compagnie d'un homme d'âge mur, mais qui n'était pas membre du personnel. Elwan ignorait que des gens extérieurs au château avait été convié. Une seconde il s'imagina que l'homme était son père, mais les âges ne correspondaient pas tout à fait.
Il se détourna de Dawn, à la recherche d'une distraction pour l'occuper le temps qu'elle revienne vers lui. Si elle n'oubliait pas sa présence ou ne fuyait pas entre temps. Elwan aperçu alors une jolie blonde dans une robe flamboyante et resta estomaqué en reconnaissant Lola. Jamais il ne l'avait vu aussi féminine et aussi... jolie. Il n'était pas habitué à la voir comme ça. La surprise passée, il décida d'aller la voir. Une rouquine fut plus rapide que lui mais elle ne dévia cependant pas sa trajectoire et ignora superbement Azure. Leur relation n'était pas spécialement conflictuelle, mais Elwan aimait bien l'idée de la faire enrager en lui volant son amie le temps de quelques secondes. Sans méchanceté. « Il ne fallait pas se donner tant de mal pour moi Lola, je suis déjà totalement conquis. » souffla t-il à la blonde avec un rictus moqueur. Il aimait lui lancer des piques, être insupportable avec elle. Il n'était pas habitué à la voir comme ça, comme une fille. Si elle n'avait pas eu un caractère aussi détestable, et si il ne la détestait pas de tout son cœur, il aurait peut être eu le cran de lui faire un compliment et de l'inviter à danser. Mais danser avec Lola était une idée aussi bizarre que de coucher avec le calamar géant, par exemple. Plutôt mourir, par vrai ? Il se contenta donc d'un clin d’œil farceur mais appréciateur puis se retourna à la recherche de Dawn. C'était avec elle qu'il avait envie de danser. Enfin... de passer la soirée en tout cas, il n'était pas assez à l'aise sur une piste de danser pour lui proposer d'aller y faire un tour.
→ lumos :
Je suis désolée c'est nul et pas super utile mais Elwan devait aller voir Lola, c'était obligé
Dawn R. Blackwood
LA PRINCESSE DES GLACES
+ SORCIER DEPUIS LE : 18/08/2012 + PARCHEMINS : 6731 + LOCALISATION : Poudlard, la tanière des verts ou le terrain de quidditch
L'homme n'avait pas encore prononcer un mot que déjà Dawn sentait l'irritation la gagner à grands pas. Elle ne savait pas qui était cet homme mais son attitude et sa manière de l'aborder ne lui disait rien qui vaille. Elle contînt donc les remarques acides que son sourire en coin lui donnait envie de lui balancer et elle attendit qu'il daigne décliner son identité. « Sherlock… Peterhausen. De la Gazette du Sorcier. » En entendant son prénom Dawn haussa délibérément un sourcil hautain et moqueur, elle se fichait bien de se montrer insolente et provocatrice, bien au contraire, elle ne connaissait pas ce sorcier mais elle savait déjà qu'elle ne lui ferait pas confiance. Sherlock? Vraiment? Et journaliste en plus de ça, franchement il n'y avait pas beaucoup de recherches là dedans. Soit c'était son prénom qui lui avait dicté sa destinée soit il n'avait pas vraiment une imagination digne de ce nom. « Voyez-vous, j’ai contacté le professeur Dumbledore pour recueillir les avis et les remarques des étudiants sur ce qui se passe en ce moment, connaitre leur point de vue sur les récents évènements. Le directeur m’a donc aimablement invité à cette soirée afin que je puisse écrire mon article et pendant que je furetais dans les parages, je vous ais aperçus. Vous êtes bien la fille de Drake Blackwood, n’est-ce pas ? J’aimerai recueillir quelques informations à propos de vous … Et de votre père. » La jeune femme se crispa instinctivement en l'entendant prononcer le mot "père". Alors comme ça il cherchait surtout à ce qu'elle lui parle de son père? Mais dans quel but? Elle ne parlait de sa famille à personne et rares étaient ceux qui connaissaient sa situation. Mais lui, ce soit disant Sherlock, se pointait au bal d'Halloween et il s'imaginait qu'elle allait lui parler délibérément de son père. Surement espérait-il qu'elle allait lui confier des informations précieuses et surtout destructrices pour sa famille. Quelle autre raison? Décidément il ne savait pas à qui il avait à faire. Le regard de la jeune femme se fit sombre et acéré, la situation lui plaisait de moins en moins et elle se contenait pour ne pas exploser purement et simplement. « Peut-être devrions-nous parler en privé ? » Aussitôt la sorcière recula de nouveau d'un pas, se rapprochant du petit groupe de curieux qui s'était formé près d'eux. « Non je ne crois pas. » Sa voix avait claquée durement et froidement malgré le bruit de la musique. On n'y décelait aucune trace de sympathie ou même de politesse. Quelques chuchotement se firent entendre devant tant d'insolence face à un adulte. Chacun pouvait assister à ce qui allait suivre, Dawn se fichait bien de qui écoutait leur conversation. Et puisque être écouté semblait gêner le journaliste alors elle se ferait un plaisir de se donner en spectacle devant tout le monde. « Voyez-vous, Sherlock... Si c'est bien votre prénom, parce que, soyons honnêtes, soit votre mère avait des goût franchement douteux soit vous avez une imagination vraiment limitée pour me sortir un prénom pareil. Vous pouvez peut-être aussi me montrer votre carte de presse, histoire de m'assurer que ce que vous me sortez là n'est pas juste qu'un tissu de mensonges ridicules et mal trouvés... Bref, voyez-vous, tout le château sait que si Dumbledore a organisé ce bal c'est justement pour faire oublier aux élèves ce qu'il se passe à l'extérieur et pour le moment ça à l'air de plutôt bien marcher. Alors je vois mal pourquoi il vous aurait fait venir ici pour nous en parler. » Elle fit une pause pendant un instant, pour lui laisser le temps de digérer tout ce qu'elle venait de lui jeter à la figure. Son sourire le plus provoquant sur les lèvres elle pencha légèrement la tête sur le côté. Elle n'était pas une idiote et il allait vite s'en rendre compte. « Écoutez moi bien, je ne sais pas quel espèce de petit jeu tordu vous jouez ni ce que vous voulez à moi ou à mon père mais vous vous êtes adressé à la mauvaise personne. Je ne vois pas en quoi nos affaires vous regardent ni de quel droit vous venez me harceler de la sorte. Vous n'obtiendrez rien de moi, personne n'obtiendra jamais rien de moi c'est bien clair? Ni sur moi, ni sur ma famille. Alors allez donc foutre votre nez ailleurs que dans mes affaires avant que je ne vous le casse, parce que je ne tomberais pas dans le sale petit piège que vous essayez de me tendre. » Le silence était tombé parmi les élèves qui assistaient à la scène, Dawn était parfaitement consciente qu'elle se conduisait de la manière la plus irrespectueuse et la plus arrogante qu'il soit mais elle n'en avait rien à faire. Cet homme ne faisait preuve d'aucun respect en cherchant à fouiller ainsi dans sa vie, elle ne le laisserait pas obtenir ce qu'il voulait. Rapidement elle jeta un coup d’œil autours d'elle, croisant les regards effarés de plusieurs élèves. Ils se seraient tous certainement ratatinés devant le regard inquisiteur de cet homme, mais pas elle. Étrangement aucun professeur n'était dans les parages, heureusement car sinon elle aurait écopé d'un bon nombre d'heures de retenues. Ou peut être aurait-il mieux valut qu'ils soient là, les choses auraient pu être plus intéressantes. « Maintenant ne vous approchez plus de moi ou je vous fait virer de ce château sur le champs. » Siffla-t-elle brutalement, toute trace de sourire, aussi hypocrite soit-il, ayant disparut de son visage. Après avoir plongé son regard de glace une dernière fois dans le sien pour s'assurer qu'ils s'étaient compris elle tourna les talons et s'éloigna rapidement.
Sur les nerfs et le cœur battant à tout rompre elle se frayait un chemin parmi les élèves, en bousculant plusieurs sans même chercher à s'excuser, à la recherche de son cavalier. Après quelques instants de recherche elle fini par repérer Elwan non loin du buffet avec les deux verres promis à la main. Essayant de calmer les battements de son cœur elle s'approcha de lui un petit sourire contrit aux lèvres. « Désolée. C'était juste un... contre temps. » Se justifia-t-elle. Elle savait que Elwan n'aurait pas forcément cherché à savoir avec qui elle était mais elle pensait plus juste de se justifier. Même si là elle ne l'aidait vraiment pas à comprendre ce qui lui était arrivé. Avisant les deux verres dans ses mains elle en attrapa un avec ravissement, changeant totalement de sujet. « Ooh merci! » Elle fit tinter son verre contre le sien pour trinquer et porta à ses lèvres la boisson ambré. Le goût prononcé de la bièreaubeurre lui réchauffa aussitôt les papilles. « Hum... J'aurais bien eu besoin de quelque chose d'un peu plus fort pour ce soir, dommage. Mais c'est pas grave ça fera largement l'affaire. » Elle adressa au Gryffondor un nouveau sourire complice pour lui montrer que ces paroles n'étaient en rien un reproche. La soirée avait été assez mouvementée comme ça pour le moment, elle ne voulait pas déclencher une nouvelle dispute à cause d'une parole malheureuse. Vu comment s'était terminée leur dernière dispute c'était mieux ainsi. Consciente qu'elle accaparait toute l'attention depuis qu'elle avait retrouvée Elwan Dawn fini par se taire. Mécaniquement elle passa une main dans ses cheveux, l'adrénaline que son altercation avec le sorcier avait provoqué s'estompait peu à peu et elle retrouvait le sens de la réalité. Soudainement bien calme elle jeta un coup d’œil à son cavalier, peu sûre de la suite des évènements. Apparemment il n'avait pas cherché à la fuir et sa présence à ses côtés n'avait pas l'air de le dérangé. Mais elle ne comprenait toujours pas pourquoi il s'était aussi brutalement éloigné d'elle un peu plus tôt. La situation était assez étrange et si cela continuait ainsi le bal promettait d'être assez gênant. Pourtant Dawn était bien heureuse d'avoir retrouvé son cavalier -même si au fonds il l'avait un peu forcé à l'accompagner- elle se sentait bien à ses côtés et elle était réellement ravie de passer le bal avec lui. Mais elle ne savait pas ce que lui pensait de tout ça. Et des regards inquisiteurs qui pesaient sur eux. « Écoutes Elwan, t'es sûr de vouloir faire ça? Je veux dire, toi et moi au bal et tout... Je sais pas, j'ai l'impression que y'a un truc qui gêne et je veux pas te gâcher ta soirée. Je comprendrais tu sais. » Dawn n'avait jamais été le genre de personne qui faisait attention à ce que les autres pensaient, mais si Elwan était gêné par la situation elle pourrait le comprendre. Après tout ce n'était pas comme si ils formaient le couple le plus attendu de Poudlard. Mais étrangement, au fonds d'elle, elle n'avait pas vraiment envie d'entendre qu'il voulait tout stopper là.
Spoiler:
Désolée je me suis laissée emportée au niveau du nombre de mots mais je me suis éclatée à écrire ce post alors bon Styx, j'espère que le petit discours de Dawn t'aura plût
Cette fête était nulle, mais c'était perdu d'avance. Alors que ma copine s'amusait à faire de moi un greluche semblable à toutes les autres, je sentais que j'allais passé une mauvaise soirée. J'aurais préféré être en jeans et danser comme une folle. Ce genre de fête était trop classique, trop emmerdante. Le genre de fête où on dansait des valses et buvait tranquillement du jus de citrouille. COMPLÈTEMENT BARBANT. Je partais avec une idée préconçue de ce bal, je ne faisais donc qu'empirer ma situation. Pourtant Azure sortit de nul part pour faire apparition, me faisant sursauter avec son : « Coucou toi. » Elle rigolait la coquine, pendant que je tentais de retrouver mon calme. Je lui adressais ensuite un magnifique sourire entouré de ce foutu rouge à lèvres qui venait tout foutre en l'air. « Tu ne danses pas ? » Me demandait-elle, j'haussais les épaules doucement, portant attention à la musique. Ce n'était pas si mal finalement et les gens ne dansaient pas vraiment des valses.
« J'ai été traînée de force ici, puis abandonné et j'ai aucune envie d'inviter qui que ce soit à danser. Mais t'en fais pas, je finirais par brûler la piste de danse quand même. »
Je lui adressais un clin d'oeil avant qu'une désagréable personne ne vienne me déranger. Je grognais légèrement alors que je posais mon regard sur son visage au sourire détestable. Voilà, il ne manquait plus que lui pour gâcher complètement ma soirée. Je croisais mes bras sur ma poitrine pour fermer toute conversation potentielle, je n'avais pas du tout envie de le voir ce soir, vraiment pas. « Il ne fallait pas se donner tant de mal pour moi Lola, je suis déjà totalement conquis. » J'eus un air dégoûtée alors que je le regardais de bas en haut, cherchant un truc qui clochait pour l'insulter et le faire fuir après lui avoir enlevé toute cette assurance qui lui collait à ma peau. Il ne m'en laissa pas la chance. Il me fit un clin d'oeil alors qu'il s'éloignait dans la foule. Je restais bouche-bée alors que je me retrouvais vers Azure.
« Cette sale tête de citrouille évidée... » Murmurais-je pour moi-même, me délivrant de ma colère pour passer une meilleure soirée. J’espérais qu'il ne viendrait pas se mettre dans mes pattes et qu'il ne m'obligerait pas à danser avec lui. Beurk.
Olive se regardait dans le miroir, elle n'était pas moche ça c'était sur ! Elle avait opté pour une petite robe noir-bleu avec quelques volants et serrés par derrière. Ça faisait classe tout en étant décontracté. Elle n'avait pas envie d'y aller habillé comme une fille du carnaval, sans vouloir se faire trop remarquer par tout le monde, puisque oui, aujourd’hui elle n'avait pas envie d'être prise dans des rumeurs stupides, ça ne l’intéressait vraiment pas ! La jeune fille regarda ses cheveux, elle avait préférée les laisser roux, elle avait quelques fois envier de les avoir blond, mais des fois rouge aussi.. Ca dépendait souvent de son humeur, et aujourd’hui elle était explosive, même si elle ne voulait pas se faire remarquer ce soir, elle espérait au moins attirer les regards de quelques uns .. Elle se savait garce, mais elle aimait attiser tout regards et s'en servir, mais que ceux des intéressés, les autres pouvaient toujours aller se brosser. Elle se sourit et se mit un peut de rouge à lèvres. Elle enfila ses escarpins noirs brillants et regarda autour d'elle. Il y avait encore quelques têtes connus, celle d'une de son ennemie préférée et d'autres filles en train de glousser. Elle avait tout pour elle ce soir, un cavalier craquant, une belle robe, un jolie physique, et pourtant elle avait l'impression que quelque chose clochait .. Lorsqu'elle passa à côté du groupe de fille elle entendit dire :
-Olive a peut-être peur d'avoir trop chaud. Sa robe pouvait pas être plus courte.
La jeune rousse leva les yeux au ciel, comment pouvait-on être aussi stupide ? Jalouse peut-être. Elle au moins, elle n'avait pas peur de montrer ses jambes et il était hors de question qu'elle se justifie auprès de petites idiotes, gamines et complètement dérangé dans leur tête. Dérangé ? Pour avoir dit ça haut et fort alors que Olive passait à côté, ça allait barder ! Elle se racla la gorge et tapota l'épaule de l'une d'elle et en souriant toujours elle dit :
-Quoi t'es jalouse de mes jambes? C'est vrai qu'avec tes jambonneaux j'aurais peur de les montrer !
Puis elle s'en alla, voilà, mainttenant elle était de mauvais ehumeur mais c'est pas grave elle allait se ressaisir, ce soir était le moment. Le moment où elle pourrait rire, chanter et même peut-être voler un peu de whisky pur feu qui sait ? Elle avait envie de s'amuser, s'amuser comme elle n'avait pas eu la chance de faire, utiliser sa joie de vivre, son envie de briller et danser comme une folle ne se souciant pas de son paraître ! Lorsqu'elle descendit elle vit son cavalier de loin. Le Serpentard était plutôt beau il fallait se l'avouer, c'était un sang-pur, un garçon de bonne famille, mais Olive s'en fichait tellement, elle ce qu'elle aimait chez lui, c'était son côté vipère et manipulateur. Ils étaient une duo de choc et était tellement méchant et diaboliques à deux … Elle l'adorait comme un meilleur ami, mais il lui était déjà arrivé de fantasmer sur son corps bien taillé.. Mais au fond il n'y avait que Dragan .. Mais valait mieux ne pas lui dire ! Lorsqu'elle arriva à sa hauteur elle ne put réprimander un sourire lorsqu'il lui fit un petit compliment.. Elle se racla la gorge et tournoya sur elle-même avec un regard niais, puis dit :
-T'es pas mal dans ton genre aussi.. Tu vas en faire baver ce soir ! Dommage que tu sois avec moi !
Puis elle lui fit un clin d'oeil.. Lorsqu'elle entra dans la grande salle elle fut submergé par la beauté des lieux, c'était tellement .. beau, bien décoré. On voyait que les organisateurs s'étaient donné de la peine ! Théodore s'en alla chercher des boissons, ne voulant pas jouer au piquet humain, elle fit un petit tour et vit de loin une petite rousse du nom de Azure avec une autre Gryffondor, Lola. Olive bien trop tenté se dirigea vers les deux jeunes filles, se posta devant elles en disant :
-Bah alors Jonhson, t'as perdu ton cavalier ? Tu sais il peut déjà être en train de .. enfin je veux pas te faire de mal tu sais ..
Dit-elle avec un petit rectus ...
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Assise sur son lit, Ambre hésitait toujours à aller à ce bal. Cette idée bien étrange des professeurs d'ailleurs. Pourquoi elles étaient toujours étranges leurs idées d'abord ? Elle se leva et se regarda dans un miroir qu'elle avait posé sur le bout de son lit. Elle tenta un sourire mais cela ressemblait plus à une grimace finalement. Oh et puis mince, elle n'avait pas acheté cette robe qu'elle portait pour rien tout de même. Elle attrapa un objet qu'elle serra et sortit du dortoir. Elle s'était promis d'y aller point, elle n'allait pas en faire tout un cake non plus. Elle traversa les couloirs des cachots qui étaient vide. Elle arriva devant la grande salle et souffla un bon coup avant d'y entrer. Toujours en retard mais c'était comme ça une fille non ? Elles aimaient à se faire désirer mais là Ambre n'avait pas de cavalier si bien qu'elle en avait pris l'habitude. Ce soir-là, elle avait un caractère de chien.
La serpentard traversa la pièce, elle fixait tout le monde et entendit une remarque à son sujet. Elle tilta rapidement mais ne fit rien pour s'attirer les ennuis. Mais il y avait des moments comme ça où elle ne pouvait pas aller contre sa véritable nature. Ambre passa aux côtés d'un serpentard qui se voulait drôle. La brunette fronça les sourcils et lui tapota sur l'épaule. Celui-ci se retourna et ils se fixèrent une demi-seconde. Qu'allait-elle sortir encore ? «T'es la honte de la nature, j'espère au moins que tu le sais. » Lui dit-elle avant de s'en aller vers son but : le buffet. Bien entendu, elle n'attendait absolument pas de réponses. Elle arriva devant les boissons et se servit d'un verre de ne je-ne-sais-quoi et soupira. Elle but le contenu de son verre et celui-ci eut du mal à passer au travers de sa gorge. Elle fixa l'assemblée, elle vit son parrain mais n'osa pas aller le voir, il semblait légèrement sur les nerfs, allez savoir pourquoi.
L'idée de faire comme les moldus la démangea un instant. Les yeux pétillants, la demoiselle fixa les personnes de ses yeux verts émeraudes. Pratiquement tout le monde était en groupe sauf une personne qui attira son attention. Une femme rousse qu'elle ne connaissait absolument pas. Une femme d'une trentaine d'année. Ambre prit un espèce de truc creux sur la table du buffet et s'approcha d'elle. La brunette la fixa de ses grands yeux et lui offrit son plus beau sourire pré-fait. Et lui montra l'objet. Elle allait parler comme une gamine, elle avait déjà tout calculé. «Dites, vous avez bien une langue hein ? » Demanda t-elle en souriant, lui montrant toutes ses dents blanches. «Alors pour vous, ce sera quoi ? Des bonbons ou un sort ? » S'exclamma t-elle en lui lançant un regard féroce qui n'avait rien de vrai. La femme se doutait bien que Ambre n'attaquerait pas une adulte comme ça. «Faites attention, je suis une grande sorcière. » Ajouta t-elle en prenant un air fier avant d'éclater de rire. Et là ce n'était absolument plus crédible.
« Le bal démarre. Les gens s'élancent. La peur prend place. Les cœurs se mélangent. »
Monde des sorciers, école de magie, Poudlard. 31 Octobre 1980.
Le regard perdu, fixant toujours Styx, j'attendais. L'espoir qu'il m’aperçoive, qu'il me sourit et qu'il s'approche de moi ne cessait de grandir en moi. C'est bien la première fois que je ressens ce genre de chose, ce genre de sentiment. Mais quand allait-il enfin me remarquer ? Non, je ne veux pas faire le premier pas. Non, je préfère l'attendre, quitte à devoir me résigner à partir de cette soirée sans avoir entendu sa merveilleuse et douce voix. Peut-être que je n'aurais pas la chance de plonger et noyer mon regard dans ses yeux d'un bleu océan magique. D'ailleurs.. il ne m'avait pas dis qu'il serait présent ce soir, à cette soirée d'Halloween. Peut-être était-il tout simplement déjà accompagnée par une autre femme. Oui, c'était sûrement pour cela qu'il ne m'avait rien dit. Une autre femme. Une jolie dame, à qui il a proposé d'être son cavalier de danse. En guise de remerciement, elle lui aura offert son plus beau baiser. Elle aura alors acheté la plus belle, la plus chère, le plus classe, la plus romantique et la plus brillante des robes de princesse que l'on peut trouver, qu'elle aura incroyablement assortie avec une sensationnelle paire de chaussures toute aussi lumineuse que son visage, lors de la demande de Styx.
Mais que m'arrive-t-il ? Serais-je donc jalouse ? Serais-je donc.. éprise de Styx ? Pour la première fois depuis vingt six ans, serais-je donc en train de tomber amoureuse d'un homme ? J'étais perdue dans mes propres sentiments. Perdue dans son regard envoutant. Perdu dans cette grande salle. Éblouie par ma jalousie grandissante en voyant Styx qui ne m'avait toujours pas regardé. Je devais me rendre à la réalité. J'étais complétement inexistante à ses yeux. Pour lui, n'étais-je donc qu'une simple.. collègue ?
Je fus alors, soudainement, sortie de mes pensées. Une jeune élève, une jolie petite brunette se tenait devant moi, un large sourire farceur sur les lèvres. J'eus beaucoup de mal à lui sourire sincèrement, j'étais blessée par rapport à Styx et je venais de le perdre de vue. Se rendait-il sur la piste de danse avec sa promise ? Mais j’effaçais cette idée inadmissible de ma tête et fis un sourire, qui semblait plus à une grimace qu'à autre chose, à la jolie demoiselle. C'est d'une petite voix qu'elle m'adressa la parole. Cette petite me faisait sourire. Elle avait même réussie à faire naître sur mon visage un sourire, plutôt réel. Sa question était innocente et amusante, à la fois.
« Dites, vous avez bien une langue hein ? »
« Oui, miss. Bien sûr! Comme tout le monde, non ? »
J'essayais de jour le rôle de comique. Comme je le faisais avec ma petite Maxilynn, ma petite poufsoufle, qui me manquait d'ailleurs. J’espérais la croiser ce soir. Mais ne sait on jamais, elle était peut-être en compagnie d'un jeune garçon de son âge. Je la cherchais alors des yeux, tout en regardant où Styx se trouvait. Puis, pour éviter d'être à nouveau déçue, je portais mon attention sur la jeune brunette.
« Alors pour vous, ce sera quoi ? Des bonbons ou un sort ? »
Encore une fois, je ris. C'était mignon de voir des jeunes adolescents s'amuser comme cela. Surtout, en cette période de fête. Elle me faisait rire, cette adolescente. Je n'osais cependant pas lui demander dans quelle maison elle se trouvait. Je jouais à nouveau le clown. Je rentrais dans le jeu de la jeune fille, histoire de l'amuser et de me changer les idées.
« Faites attention, je suis une grande sorcière. »
« Des bonbons ou un sort ? Étant une grande gourmande et une grande enfant, j’opterai pour le bonbon. »
Je penchais légèrement la tête sur le côté, face au miroir, hésitant toujours à franchir la porte. Je n’avais aucun goût en matière de mode, je l’avoue, je n’y connaissais rien. Mais là, quand même, je n’arrivais pas à me défaire des derniers doutes, et je n’osais sortir du dortoir déjà vide depuis longtemps. J’avais revêtu un costume envoyé pas mes parents pour l’occasion. Ou plutôt, une robe de bal. Le vêtement était si dense que j’avais pris dix minutes à le mettre correctement, et les froufrous qui en sortaient par tous les trous imaginables me faisaient paraître bien plus corpulent que je ne l’étais. De plus, les couleurs sombres et dorés, dans les teintes vert sapin, bordeaux et or et le tissu peu flexible et rugueux me rappelaient plus la tapisserie de grand-mère que les beaux costumes dans lesquels s’étaient moulés les autres garçons serdaigle. Mais qu’importe, je n’avais pas le choix et mes parents savaient ce qu’ils faisaient, ils connaissaient la beauté et la classe aristocratique anglaise après tout. J’inspirais pour me donner du courage et passais la porte, pressé de retrouver d’autre Sang-pur vêtu comme moi. Mais une boule de cheveux blonds et de tissus me rejeta en arrière et je tombais sur le lit, assis. Ma sœur, très belle dans sa robe ouverte sur les côtés jusqu’à sa taille qui auraient horrifiée les Dolohov de toutes les générations – et mon petit doigt me disait que c’était le but -, les mains sur les hanches, me regardaient de haut en bas en se retenant de rire. Je compris rapidement que la beauté et la classe aristocratique anglaise de mes parents n’était pas celle qui convenait à un bal d’école et un peu vexé par son demi-rire moqueur, je lui lançais « Ahh Noélyse, je te cherchais, il faut vraiment que tu me prêtes ta tête, j’ai pas trouvé de déguisement pour Halloween » et j’éclatais d’un rire tonitruant. Qui a dit que j’avais un humour bizarre ? Ma sœur me côtoyait depuis trop longtemps pour réussir à retenir un rire derrière son soupir d’exaspération. Enfin puisqu’elle était venue pour ça, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Noélyse m’avait sauvé de l’humiliation certaine et forcé à enfiler un simple costume noir sur une chemise toute douce qui selon elle me faisait des épaules de rêve. Une fille vous dira toujours qu’un homme en costume c’est la vision la plus sexy que l’on puisse trouver, mais moi, je ne comprends pas. Je ne vois pas la différence entre moi en costume et moi en jogging, mis à part peut-être le regard meurtrier de mes parents quand je ne suis pas tiré à quatre épingles. Mais ainsi soit-il, je la laissais faire. Je l’autorisais même à enduire mes cheveux d’une substance douteuse qui me dégoûta sur le champ et m’attaquer avec une arme diabolique pour m’ôter les poils entre mes sourcils. Quelle idée ! S’enlever des poils de sourcils, je n’étais même pas sûr que les filles le faisaient. Mais une fois entre ses mains, pris au piège, je n’avais plus eu d’autres choix que de me laisser faire. Quand enfin elle eut lissé le dernier pli sur ma veste du plat de sa main, je la remerciais pour son travail en priant pour que personne ne dise rien aux parents sur notre accoutrement et lui emboîtais le pas en direction de la grande salle. Soudain, je m’arrêtais brusquement et un petit sourire amusé sur les lèvres, lui demandait « En fait, il y a quelqu’un qui accepté de te supporter ce soir ? Ou plutôt, t’as contraint qui par menace de mort ? ». Nous étions arrivés aux portes de la Grande Salle et mon sourire passa d'amusé à emerveillé alors que je découvrais la salle de bal. Si la décoration était resplendissante, avec tous les citrouilles effrayantes, les lumières et le ciel noir, le plus impressionnant était la foule d’élève et d’adulte magnifiquement vêtu, tous plus joli les uns que les autres, qui tournoyaient sur la piste de danse, discutaient par petits groupes ou se restauraient. J’avais déjà vécu des réceptions ou des grandes soirées, mais cette foule resplendissante de sourire, de rire et de joie paraissait sortit d’un rêve. Je restais longuement planté à l’entrée de la salle jusqu’à ce qu’un grand Serpentard me bouscule violemment et me fusille du regard, ce qui suffit à casser la magie dans laquelle j’étais enveloppé, et à me faire remarquer que ma jumelle n’était plus à mes côtés. Je jetais un coup d’œil dans la salle pour tenter de la retrouver mais ne l’aperçu pas – elle devait sans doute avoir rejoint son cavalier dont je réalisais tristement que je ne savais toujours pas son nom – et me décidais à entrer à la recherche de nourriture ou, avec un peu de chance, d’un ami.
Spoiler:
Desolé les baleinaux, c’est un peu long et inutile, mais je l’ai écrit en plusieurs fois sans me rendre compte du nombre de mots
Lorsque j’arrivai à la hauteur de Caleb, ce dernier déposa un baiser affectueux sur ma joue. Ce simple geste eut l’effet de me faire sourire immédiatement, nous n’étions pas en conflit pour une fois et c’était toujours reposant de ne pas se prendre la tête avec l’une des personnes qui compte le plus à mes yeux. Il ajouta « Tu es splendide. Maman serait fière de toi. » Je ne sus quoi répondre, à la fois émue et surprise par ses mots. Ce n’était pas dans les habitudes de Caleb d’évoquer notre famille et encore moins notre mère. « Je…Merci… » Fut les seuls mots que je réussis à balbutier. Autour de nous les élèves commençaient à s’agiter et à se presser vers la grande salle dont les portes venaient de s’ouvrir. Mon frère me tendit son bras de façon très galante avant de lancer « Prêt ! Que la soirée commence. » Tandis que nous entrions dans la grande salle qui était pour l’occasion subliment décoré je ne pus m’empêcher de faire remarquer à mon frère son attitude jovial « Tu as l’air de bonne humeur… ça ne te ressemble pas trop ! » Je n’étais pas habituée, ou du moins plus habituée à voir mon frère sourire et me faire des compliments, dernièrement nos dernières conversations étaient ponctuées de reproches et de colère. Cela ne m’étonnerait qu’à moitié de savoir que quelqu’un lui a lancé un sort, et même si c’était le cas, je remercierais sans doute cette personne pour avoir fait de mon frère une personne agréable pendant une soirée… Enfin il ne valait mieux pas parler trop vite, la soirée ne faisait que commencer !
Je lançai un regard autour de moi, reconnaissant des visages, souriant ou étant surprises de voir les couples qui s’étaient formés. Je repérai au loin ma meilleure amie Olive, qui était à tomber, comme à son habitude. Je m’apprêtai à prendre congé de mon frère pour aller la saluer lorsque je vis son cavalier s’approcher d’elle, je ne pus m’empêcher de grimacer. Théodore Adams. L’une des seules personnes de cette école que je détestais. Je n’avais jamais réellement compris comment Olive pouvait être ami avec lui … En réalité, si je comprenais, malgré tous les points communs que nous partagions Olive et moi, nous avions une grande différence : Notre sang. Elle venait d’une vielle et réputée famille de sang pur comme Théodore, et cela les rapprochait énormément. Je laissai échapper un soupir… Moi qui aurais tant voulu la voir se rendre au bal avec son fiancé Dragan… Mais la raison de mon soupir était aussi due à l’absence de la personne que je tenais tant à voir… Marshall. J’avais prié, espéré, rêvé durant des semaines qu’il m’invite au bal, en vain. J’avais finalement dû me faire à l’idée que je ne serais pas accompagné par le cavalier de mes rêves et que je me rendrais à ce bal seule quand Caleb avait proposé qu’on y aille ensemble. J’avais accepté, car après tout cela ne pouvait faire que du bien à notre relation et puis c’était mieux que d’y aller seule ! Mon regard se posa sur le bar ou les serveurs commençaient déjà à servir des verres. Je me tournai vers mon frère « Bon, je vais nous chercher à boire ! Deux whiskies purs feu ? » J’avais posé la question alors que je connaissais déjà la réponse, nous n’étions pas des alcooliques mais lui comme moi aimions boire de l’alcool en soirée, nous ne sommes pas les enfants de Ray Delaney pour rien après tout pensai-je avant de m’éloigner en direction du bar.
« LÉONIIIIIIIIIIEUH ! » hurla mon amie avec un mécontentement manifeste. Amie. Ce n’était peut-être pas le terme exact. Une amie ne m’aurait jamais forcé à commettre un tel acte, une amie n’aurait jamais eu recours à de complexes machinations pour me faire céder. Après tout c’était de sa faute si nous en étions arrivées là. Des jours et des jours qu’elle me travaillait inlassablement, rabattant le sujet de façon intraitable lors de chacune de nos conversations. J’avais fini par cesser de livrer bataille, j’avais lâchement concédé cette victoire, dans l’espoir qu’elle ne cesse de me harceler de la sorte. « Je te préviens je ne partirais pas sans toi. » Je savais qu’elle disait vrai, mais je ne pus t’empêcher de me convaincre du contraire. Immobile dans la pénombre, j’entendais le vieux parquet de bois antique craquer sous les pas de ma camarade. « LÉONIE HONORINE WEISER ! Tu vas arrêter de faire la gamine et sortir de ta cachette maintenant ! » Psalmodia-t-elle avec véhémence. Un ange passa. Si une personne entrait en ce moment dans le dortoir des Serdaigle, elle aurait surement cru que la blonde était folle. Il fallait dire qu’elle s’était donnée un mal de chien à me convaincre de participer à ce stupide bal. Apparemment c’était le rêve de toutes les filles de notre âge de participer à un bal. Bof, je n’en avais pas une envie pressante à vrai dire. J’étais assez timide et renfermée, je l’avouais sans peine. L’adage selon lequel nous étions mieux seul que mal accompagné semblait avoir été conçu pour moi. « steuplait. » pleurnicha-t-elle de façon minable. Je ne pus contenir plus longtemps mon rire qui retentit instantanément dans la pièce. Je n’imaginais que trop bien la scène, désespérée, elle devait surement fouiller un peu partout, dans l’espoir de me trouver et de me trainer de force jusqu’à la salle de bal. « bon d’accord, j’arrive. » hoquetais-je en sortant de ma cachette. Beth me lança un paquet, l’air mécontent. Elle tenait tellement à ma présence qu’elle avait prit le soin d’aller faire les boutiques pour moi, se doutant que je n’avais rien à porter pour ce genre d’événements. Elle évitait ainsi la traditionnelle excuse du « je n’ai rien à porter » que j’employais assez régulièrement en diverses occasions. « enfile ça et rejoins moi dans le hall. » m’ordonna t’elle avec aigreur. Dès qu’elle fut partie, je déchirais le paquet avec une avidité non dissimulée, telle une petite fille devant son cadeau de Noël. Beth avait bon gout, très bon gout même. Une robe d’un magnifique ivoire reposait à l’intérieur de l’emballage malmené par mes soins. Parée de minuscule brodures argentées, elle était telle une étoile dans un ciel d’encre, brillant d’une lumière glacée. Certes, elle paraissait un peu courte pour un bal, mais je fus agréablement surprise de constater qu’elle était pile à ma taille.
Je peinais à me rendre au lieu de rendez-vous, ces stupides talons me réduisais à une affreuse lenteur. Droite, gauche, droite,… J’essayais vainement de prendre de l’assurance tout en déambulant parmi les escaliers. Comment faisait Dawn pour se balader avec tellement d’aisance et de grâce, malgré la sensation récurrente d’inconfort ? Je me promis de lui poser rapidement la question, si toutefois j’arrivais vivante jusqu’à la Grande Salle, ce qui semblait encore loin d’être gagné. Mes cheveux tombant librement sur mes épaules me caressaient le dos de façon régulière. Une robe, des talons, décidément j’innovais ce soir !
Parvenue, non sans peine, jusqu’au hall, je le trouvais absolument vide, sans la moindre trace de mon amie, pourtant censée m’attendre. J’hésitais. Des bruits de rires, de chants festifs parvenaient à mes oreilles serties de deux perles, que m’avait offertes ma grand-mère lors de mon précédent anniversaire. Oh et puis zut, j’envoyais balader mes doutes et franchis la porte de la grande salle avec assurance. De nombreux élèves étaient déjà présentes, je repérais facilement Maxilynn et sa chevelure flamboyante. Un peu plus loin je cru apercevoir la crinière d’or de Lola mais rien n’étais moins sur. Après tout ma cousine était métamorphomage, elle pouvait changer d’apparence à volonté. Une image saugrenue s’imprima dans mon esprit. Celle de Lola, en robe. Je pouffais, cela paraissait tellement incongru. Dépaysée parmi cette masse de gens que je ne connaissais pas, je me dirigeais vers le buffet et me servais un bon jus de citrouille glacé. Décidément je n’étais pas à l’aise en dehors de la bibliothèque.
Jamie-Hope arriva à la hauteur de Caleb qui l’embrassa chaleureusement sur la joue. Pour une fois il était serin, ce qui n’arrivait pas souvent. Ce soir, il n’avait pas envie de se prendre la tête, il comptait passer une bonne soirée avec sa sœur et ses amis avant de retrouver le dortoir des Vert et Argent. Il vit le visage de sa sœur se troublait à l’entente de son compliment. Les compliments ce n’était pas son fort, et cela faisait bien longtemps qu’il n’en avait pas fait à sa jumelle, mais ce soir il ne pouvait lui cacher la vérité, elle était incroyablement belle. « Je… merci. » Lui répondit Jamie visiblement encore troublée. Il lui répondit par un petit clin d’œil amical. Elle prit son bras alors que les portes de la grande salle s’ouvrèrent enfin, les jumeaux Delaney se mêlèrent à la foule pour pénétrer eux aussi dans la salle du bal. « Tu as l’air de bonne humeur… ça ne te ressemble pas trop ! »Fit remarquer Jamie à son frère. Il ne peut s’empêcher d’avoir un petit sourire en coin. Sa sœur était la première surprise de le voir prêt à apprécier cette soirée. Il était vrai que cela pouvait être assez déconcertant, lui qui d’habitude était impassible, calme, et n’exprimait que très peu ses sentiments. « Tu devrais être ravie non ? » Lui répondit le Serpentard toujours en souriant.
Les décorations d’Halloween étaient franchement réussit, pensa Caleb. Il s’attendait à bien pire, et fut agréablement surpris de voir que cette fois le personnel de Poudlard s’était donné à fond dans ce bal. Le regard de Caleb se baladait un peu partout. Il reconnaissait de nombreuses personnes, amis, victimes, connaissances, ennemis. Il fut surpris de voir que toutes les filles avaient réellement fait un effort ce soir et qu’elles étaient toutes charmantes. Evidemment certaines l’étaient plus que d’autre, comme toujours, mais Caleb devait l’admettre, la grande salle était remplie de jolies filles. Son regard passa d’Olive Jenkins, à Dawn Blackwood, en passant par Cécile Monaghan… Il y avait vraiment beaucoup de choix ce soir. Soudain, une robe rouge écarlate attira son attention. La jeune fille, blonde, mince, et tout à fait ravissante dans sa robe lui tournait le dos. Caleb n’arrivait pas à savoir ni même à reconnaitre qui était cette sublime créature, s’il l’avait déjà croisé à l’école, par la barbe de Merlin qu’il s’en souviendrait ! Comment pouvait-on oublier une beauté pareille ? « Bon, je vais nous chercher à boire ! Deux whiskies purs feu ? » La voix de sa sœur fit sursauter Caleb et le sortir immédiatement de sa contemplation. « Euh… oui, si tu veux. » Un détail revint subitement à Caleb tandis que Jamie-Hope se dirigeait déjà en direction du bar « C’est un bal sans alcool Jamie ! » Lui lança-t-il. Il valait mieux qu’elle soit prévenue tout de suite, au lieu de passer pour une alcoolique en passant sa commande. C’était bien dommage que l’alcool n’ait pas été autorisé ce soir, la soirée se serait révéler très intéressante ! Mais Caleb comprenait le choix qu’avait fait la direction, une salle de bal remplis d’adolescents bourrés … Cela deviendrait rapidement incontrôlable, entre les couples qui se bécoteraient publiquement, les bagarres qui éclateraient, ou ceux qui ne connaissant par leurs limites finiraient par vomir … Oui il était préférable d’éviter l’alcool à ce genre de soirée.
La sublime blonde était toujours là, fixant la piste de danse, seule. Si elle était seule, cela voulait dire que soit son cavalier s’était un peu trop éloigné, grosse erreur, ou soit qu’elle était venue seule, ce qui paraissait improbable. N’hésitant pas une seule seconde, Caleb réajusta sa cravate et sa veste de costume et se dirigea vers la jeune femme. Une fois arrivée à sa hauteur il s’approcha d’elle silencieusement et lui susurra au coin de l’oreille « Si j’étais ton cavalier je n’aurais pas fait l’erreur de laisser une si jolie fille toute seule si longtemps. » Caleb était sure de son charme, les filles le trouvaient beau avec sa peau métissée qui contrastaient si bien avec ses yeux clairs, il était grand, sportif, intelligent, charmeur. Elles craquaient toutes pour lui, et cette demoiselle en rouge, ne ferait pas exception.
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770
Ambre sourit de toutes dents une nouvelle fois devant la femme aux magnifiques cheveux roux. Elle ne semblait pas prendre mal qu'elle vienne l'accoster comme ça. C'était un bon point, de plus la serpentard n'avait pas vraiment l'habitude d'être si ouverte si bien que cela la rendit contente de voir qu'elle pouvait être appréciable. Elle ne fit cependant pas attention au fait qu'elle venait tout de même de la déranger. Puis la demoiselle qui était en fait une journaliste mais ça Ambre ne le savait pas répondit à a question. D'ailleurs celle-ci n'avait pas vraiment de sens si bien qu'elle se demanda d'où cette idée étrange lui était venue. Bref, les choses étaient faites point. «Oui, on pourrait le croire mais un jour j'ai rencontré une personne qui n'avait pas de langue si bien qu'elle devait apprendre les sortilèges informulés. » Dit-elle en riant. «Enfin j'imagine que cela devait être difficile. » Ajouta t-elle presque imédiatement en faisant une mine sérieuse comme si elle réfléchissait. Elle gifla mentalement. Quelles idées tordues qu'elle pouvait avoir quelques fois.
Ambre leva ses grands yeux vers la dame et remarqua qu'elle n'avait pas vraiment toute l'attention de la femme. Elle avait sans doute mieux à faire mais Ambre ne tiqua pas pour autant. Cependant, elle ne se refroidit pas et fut contente de voir que son interlocutrice faisait un effort pour discuter avec la verte. Puis la demoiselle continua son petit numéro et remarqua qu'elle rit. Le grand sourire qu'affichait Ambre s’agrandit étrangement. Ce n'était pas habituel de la savoir comme ça mais la rousse était une inconnue alors La Wilson n'avait pas vraiment besoin de se renfrogner, de plus il n'était pas certain qu'elles se revoient si ? Ambre fut ravie de voir que la demoiselle préférait les bonbons au sortilège. De toute façon, malgré son caractère de chien qu'elle avait au début de la soirée, elle ne souhaitait pas utilisé sa baguette bien qu'elle l'avait toujours sur elle et même à ce bal. Un rire cristallin sortit de la bouche de la demoiselle et son visage redevint neutre pendant l'espace d'un instant. Elle aimait bien qu'on entre aussi facilement dans son jeu, elle n'en avait pas l'habitude. Heureusement qu'elle n'était pas tombée sur la pire peste qui puisse exister sinon elle aurait été dans le caca. Elle balaya le buffet et sortit discrètement sa baguette de son petit sac. Et fit léviter quelques bonbons jusqu'à elle. Un petit tour bien utile. Sourire lui ferait presque mal à ses joues mais elle ne pouvait s'empêcher de le posséder ce soir là.
Elle rangea sa baguette et attrapa avec grâce les bonbons qui tombaient vers le sol. Elle n'était pas une poursuiveuse pour rien. Puis elle tendit les bonbons à la femme et s'exclama : «Voilà pour vous ! » Elle déposa son espèce de bol sur une petite table. «J'allais presque oublier la politesse, je m'appelle Ambre. » Affirma t-elle. A dire vrai, elle n'aimait pas vraiment parler longtemps avec quelqu'un sans que cette personne ne sache son prénom. On l'avait éduqué comme ça.
Décidément à cette fête s'enchaînait les rencontres désagréables. J'aurais du faire comme j'avais prévu, rester dans ma chambre à dévorer des choco-grenouilles, les cheveux en ouragan et dans mon pyjama à carreaux. Olive débarquait avec sa robe affreusement courte pour foutre la merde avec Azure. Je soupirais longuement alors que je la voyais s'approcher. Ouvrant sa bouche pour jeter son venin sur la poufousffle. Sa vie devait être carrément pathétique pour qu'elle se rabaisse ainsi à venir embêter les autres pour se donner l'impression d'exister. « Bah alors Jonhson, t'as perdu ton cavalier ? Tu sais il peut déjà être en train de .. enfin je veux pas te faire de mal tu sais ... » Je soupirais longuement alors que je vrillais mon regard féroce dans le sien. Si elle cherchait la baggarre avec ma Azure, je n'hésiterais à lui arracher sa tignasse ce soir roux.
« Jenkins, si tu cherches les ennuis, vas voir ailleurs. On est ici pour s'amuser, pas se crêper le chignon. »
J'avais détourné mon regard de sur elle par la suite, fouillant la foule des mes yeux. J’apercevais quelques visages qui ne m'étais pas inconnus. Elwan cet imbécile était à énerver la pauvre Dawn, je la plaignais. J’apercevais également Léonie, jolie, comme à son habitude. Mon coeur se serra doucement en remontant dans ma gorge alors que mes yeux se posèrent sur Samaël. Il me manquait tellement ce petit idiot. Depuis qu'il avait décidé d'être le bon fils à papa, nous ne nous étions pas reparlé. Il me manquait comme personne d'autre ne pouvait me manquer. Son rire, sa voix, ses petits yeux brillants, ses bras se serrant timidement autour de moi même si j'étais sa cousine et pas une potentielle petite amie. J'avais envie de courir vers lui et de couvrir son visage de baiser mouillés rien que pour l'entendre rigoler pour ensuite me traiter de crapaud ou un truc du genre. C'était ce don j'avais envie et ce moment et pourtant je restais figée sur place à le regarder avec toute la tristesse du monde dans mes yeux. Pourtant c'était avant qu'un imbécile vienne se foutre dans mon dos pour souffler dans mon oreille. « Si j’étais ton cavalier je n’aurais pas fait l’erreur de laisser une si jolie fille toute seule si longtemps. » Je me retournais brusquement vers celui dont j'avais reconnu la voix. Me reculant par le fait même pour ne pas être trop près de lui. Ce serpentard à la noix n'avait toujours rien compris ? Je ne voulais pas qu'il me drague et qu'il me complimente ni hier ni aujourd'hui ni demain non plus. J'étais seule et j'étais bien. Je n'avais d'attirance pour personne et c'était très bien ainsi.
« Le cognard que je t'ai envoyé au dernier match t'as fait perdre tes dernières neurones humaines Delaney ? »
Je détournais mon regard de sur lui pour jeter un cou d'oeil aux deux filles derrière moi qui avaient assister à toute la scène. Je priais pour que de nouvelles rumeurs ne courent pas concernant ma relation avec Caleb. Il ne me plaisait pas, pas plus que qui que ce soit au monde. Je ne le trouvais pas particulièrement beau, ni particulièrement laid, il était comme tout le monde. Il n'y avait personne qui m'avais éblouie de par leur beauté et je ne croyais pas qu'un jour cela allait arriver. Les sorciers étaient tous différents et voilà tout. Le physique de plus, ce n'était qu'une enveloppe changeant et s'y fier était plus que superficielle. Bref, je me retournais vers lui sans un sourire, croisant mes bras sur ma poitrine.
« Et puis j'ai pas de cavalier parce que j'ai pas besoin de boulet pour me suivre toute la soirée ! »
Caleb souriait déjà en imaginant la fin de soirée qu’il passerait avec sa nouvelle conquête. Il avait hâte de s’afficher avec cette beauté à son bras, rendant jaloux et envieux les autres garçons de l’école. A l’entente de la phrase du jeune Serpentard, la jeune fille se retourna immédiatement faisant face à Caleb. Ce dernier eut un choc quand il reconnut la blonde. Lola Wolff. Caleb écarquilla les yeux, au fond de lui, il l’avait toujours trouvé mignonne, mais habillée de la sorte, coiffée et maquillée elle était littéralement à couper le souffle. Comme quoi elle pouvait être sublime quand elle faisait l’effort d’être un peu plus féminine. Il avait déjà essayé à plusieurs reprises de la charmer, mais à croire que la Gryffondor n’était attiré par rien ni personne, elle l’avait à chaque fois refouler en faisant d’étranges sous-entendu sur son sang. Elle avait beau être d’une beauté ensorcelante, Caleb restait tout de même sur cette garde avec la lionne de feu. « Le cognard que je t'ai envoyé au dernier match t'as fait perdre tes dernières neurones humaines Delaney ? » Lui lança-t-elle. Cette fille avait le don pour lui lancer des piques qui arrivaient à l’énerver. Il leva les yeux au ciel, certes, elle n’avait pas tout à fait tort et le cognard qu’elle lui avait envoyé lors du dernier match Gryffondor-Serpentard ne l’avait pas loupé. Mais ça, bien sûr, il ne le reconnaîtrait jamais.
« Ne t’inquiètes pas pour mes neurones Wolff. » Il restait toujours poli, bien qu’elle arrivait à l’agacer au plus haut point. « Mais dis voir, qui est-ce qui t’as lancé un sort pour que tu te transforme en fille ? » Un petit sourire en coin naquit au coin des lèvres du Serpentard, il savait déjà que sa remarque mettrait Lola en rogne. Elle lui faisait un peu penser à Jamie-Hope, qui avait longtemps été un véritable garçon manqué elle aussi, sauf que contrairement à Lola, Jamie s’était féminisée quand elle avait fait son entrée à Poudlard, probablement le fait de ne plus vivre avec six hommes à la maison qui lui avait fait prendre conscience qu’elle n’en n’était pas un.
Lola semblait distraite par quelque chose, ce qui n’échappa pas aux yeux de Caleb. Il suivit son regard et découvrit deux élèves qui semblaient ne pas les avoir lâchés des yeux. Il y avait de forte chance que des rumeurs soient lancées sur le fait que Lola Wolff et Caleb Delaney aient été vus ensemble lors du bal d’Halloween. Caleb se fichait des rumeurs qui pouvaient courir sur lui, tant qu’elles étaient fausses, et la plupart du temps elles l’étaient. La blonde lui refit face, les bras croisés sur la poitrine, apparemment la présence du Serpentard ne l’enchantait guère, cette attitude aurait pu pousser certaines personnes à partir, mais ce n’était pas le cas de Caleb, Lola était la Gryffondor qu’il préférait le plus emmerder…Après sa sœur bien sûr. « Et puis j'ai pas de cavalier parce que j'ai pas besoin de boulet pour me suivre toute la soirée ! » La réponse de Lola arracha un petit rire mesquin à Caleb. Cette fille avait du caractère et c’était à la fois énervant et intéressant. Elle était loin d’être comme toutes ces filles niaises qui passaient devant lui en faisant des grand sourire, toujours à le féliciter lorsque l’équipe de Serpentard gagnait un match et à pouffer dès qu’il arrivait à la bibliothèque. Caleb se pencha vers elle et attrapa une mèche de ses cheveux dorés entre ses doigts avant de lui répondre d’un ton moqueur. « C’est surtout que personne n’a eu le courage de t’inviter plutôt ! » Il lui lança un sourire un peu charmeur avant de lui demander. « Et qu’est-ce que tu vas faire de ta soirée si tu n’as pas de cavalier ? Hormis regarder les autres danser je veux dire. » Le Serpent s’amusait à provoquer la Lionne qui ne tarderait pas à répondre et quelque chose lui disait que sa réponse serait explosive.
Maxilynn réalisa que la personne qu'elle avait bousculé n'était autre que Azure Johnson. D'humeur très joyeuse, elle était bien décidé à ne pas se prendre le bec avec la jolie Poufsouffle. Leur relation n'était pas toujours au beau fixe mais ce soir, elle irait dans le sens d'une relation positive. Il ne fallait pas gâcher le bal. Elle eut un sourire au compliment d'Azure, puis de Céline. C'était bien un truc de filles de se complimenter les unes les autres mais ça marchait très bien et faisait toujours plaisir ! Elle jeta un coup d’œil aux personnes autour d'elle et remarqua Elwan Callaghan en compagnie de Dawn Blackwood, ce qui était pour le moins surprenant ! Elle ignorait qu'ils étaient amis, voire plus. Maxilynn songeait déjà à quel point la soirée allait être réussit lorsqu'elle fut totalement gâchée par la vision de Théodore Adams. Il venait de renverser un verre sur Céline. « Oh Céline ! Je ne t’avais pas vu, j’espère que ta robe n’est pas fichue… » Évidemment, Adams l'ignora royalement au moment des salutations. Elle croisa les bras sur sa poitrine, attendant la suite des évènements. « Tu veux que je t’arrange ça avec un sort ? » Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase pour Maxilynn. Dans d'hypocrisie et de gentillesse de la part de Théodore, c'était trop pour elle. Elle fit un geste agacé de la main et abandonna là Céline. Elle espérait que sa meilleure amie ne lui en voudrait pas et comprendrait. Plus Maxilynn était loin de Théodore, mieux c'était.
Elle aurait bien voulut rejoindre Dawn et Elwan mais ces derniers avaient disparu. Et peut être que se montrer en compagnie de Dawn, supposée être son ennemie mortelle, n'était pas la meilleure chose à faire. Elle repéra un joli garçon non loin d'elle et lui fit un sourire timide. Il répondit par un regard noir et retourna bavasser avec ses amis. Elle soupira. Même durant le bal, les sang pur n'oubliait pas leurs idées fixes sur les nés moldus et autres atrocités de sang. Peut être que ce bal ne serait pas si exceptionnel après tout... en désespoir de cause, Maxilynn se dirigea vers le buffet se retrouva nez à nez avec Léonie Weiser. Leur relation était compliquée : une amitié gâchée par la présence de Théodore Adams. Il était ami avec Léonie, ce que Maxilynn ne pouvait pas accepté. Elle lui avait posé un ultimatum quelques semaines plus tôt et était toujours en attente de réponse. Lui parler n'était pas exactement ce qu'elle voulait pour ce bal. Gênée, elle lui fit un sourire timide. « Je... » Elle se ravisa au dernier moment, peu désireuse d'avoir une telle conversation maintenant. Sans un mot de plus, elle disparut dans la foule. Et puis, alors qu'elle allait de nouveau se diriger au buffet pour se rafraichir, elle aperçu Tristan dans la foule. Sans hésitation, elle se dirigea vers lui et se posta devant : « Il faut qu'on parle. » lui dit-elle. Une phrase si clichée, mais tellement efficace.
Ce petit imbécile de sang de bourbe à la noix venait de gâcher une soirée qui s'annonçait médiocre d'avance. Il était là, planté devant moi alors que tout ce qu'il cherchait c'était à m'embêter. Son numéro de charme ne marchait pas avec moi, je restais froide comme de la glace. Je n'étais pas le genre de fille à glousser. Lorsque je rigolais c'était aux éclats et pas simplement parce qu'un ''garçon mignon'' était dans les parages comme le plupart des adolescentes de Poudlard. Leur comportement m'exaspérait au plus haut point. Mais pas autant que Delaney m'énervais en cet instant. « Mais dis voir, qui est-ce qui t’as lancé un sort pour que tu te transforme en fille ? » J'avais envie de lui arracher avec mes dents ce petit sourire en coin qui venait de naître à ses lèvres. Oh non, ce ne serait pas répondre à ses avances, je ne ferais que lui arracher la moitié du visage. Encore heureux qu'il ait une soeur sympa, c'était la seule chose qui m'empêchait de lui sauter au cou en ce moment pour lui faire la peau. Je prenais de grandes inspirations pour me calmer. Ce n'était pas marrant du tout, même s'il se trouvait drôle. On m'avais souvent reproché de ne pas adhérer aux idéaux de la société dès mon plus jeune âge. Gamine, dès qu'on me foutais un robe sur le corps, je m'arrangeais pour aller me rouler dans la boue. Je frappais, je mordais, j'avais une tignasse décoiffée et mes vêtements étaient souvent tâchés. Je n'étais pas une petite fille comme les autres. Je ne criais pas en voyant une araignée et je ne pleurais pas en tombant. Lorsqu'on me tirait les nattes, je cassais des nez.
J'ignorais sa réplique, me contentant de lui expliquer pourquoi je n'avais pas de cavalier. Il n'avait pas besoin de connaître ma vie en détails. Je n'avais pas besoin de lui expliquer à quel point on m'avait tordu un bras pour que je ressemble à une poupée. Son rire mesquin s'en était suivit, augmentant ma colère d'un cran. Caleb envahissait mon espace alors qu'il se penchait vers moi alors qu'il se permettait d'attraper l'une de mes mèches entre ses doigts basanés. Sa voix était moqueuse alors qu'il lui répondit : « C’est surtout que personne n’a eu le courage de t’inviter plutôt ! » Cette réplique accompagné d'un sourire se voulant charmeur me donnait envie de vomir. C'était sérieux ? Il pensait vraiment me plaire avec cette attitude merdique ? « Et qu’est-ce que tu vas faire de ta soirée si tu n’as pas de cavalier ? Hormis regarder les autres danser je veux dire. » Je pompais toujours rageusement l'air pour me calmer et éviter de lui arracher les yeux. Détournant probablement toutes ses attentes, je lui souriais tendrement alors que je m'approchais de lui. Mon visage près du sien alors que mes mains n'osaient pas le toucher comme l'aurait fait toutes les pétasses qui tentaient de charmer des mecs. Je me contentais d'approcher l'un de mes index de son menton que je caressais du bout du doigt, plongeant mes yeux dans les siens.
« Premièrement, je n'ai pas besoin de porter de robes, de foutus talons hauts et de maquillage pour être une fille. Ce ne sont que des trucs de moldus pour que les gens superficielles se croient magnifique alors qu'ils son vachement moches. Deuxièmement je n'ai pas besoin d'un mec pour valider mon existence. Je n'ai besoin de personne pour aller danser et m'amuser, contrairement à toi... »
Je prenais deux secondes pour détourné mon regard de ses yeux et fixer ses lèvres. Je n'avais pas envie de l'embrasser. Je ne comprenais tout simplement pas cet envie que les gens avaient de s'embrasser. J'étais immunisé à ce genre de désir et personne ne semblait comprendre. Je fixais de nouveau ses yeux sans me reculer.
« Ta soeur a vraiment un coeur en or d'avoir accepté de t'accompagner au bal pour t'éviter de ressembler à un pauvre imbécile de sang-de-bourbe que personne n'aime. À sa place je t'aurais laissé avoir l'air de ce que tu es. » Je lui adressais un autre sourire de garce sans plus me préoccupé de notre proximité. Je me fichais bien des rumeurs qui courraient, je voulais lui rendre de sa médecine. Lui montrer comme ce qu'il faisait était déplaisant.
Elwan finit par retrouver Dawn parmi la foule. Elle semblait un peu agacé mais il décida de ne rien dire. Peut être qu'elle s'était expliqué avec quelques Serpentard qui avait jugé son choix de cavalier assez déplacé. En temps normal le fait que les autres racontent des choses mauvaises sur lui et le critiquent ne le dérangeait pas outre mesure. Lui même se le permettait aisément dès qu'il s'agissait d'un petit sang pur qui se croyait supérieur. Mais il était assez dérangé que ces critiques soient exposées à Dawn. Il avait peur que ces critiques changent l'avis qu'elle pouvait avoir de lui. « Désolée. C'était juste un... contre temps. » Sa phrase acheva de faire penser à Elwan qu'elle avait eu une discussion un peu sérieuse avec quelques personnes. Il avait perdu son air sûr et son sourire fier. Il se sentait un peu... idiot. Pourquoi était-il venu à ce bal stupide avec elle ? Il n'en n'avait eu aucune envie en premier lieu. Et venir avec l'héritière Blackwood alors que lui même n'était qu'un vulgaire sang de bourbe aux yeux des autres n'était sans doute pas la meilleure idée qu'il avait eu dans sa vie. Mais même si tout ne se passait pas forcément comme prévu, il était content d'être venu avec elle. Être en compagnie d'une autre fille - exceptée Alix mais Elwan ne le considérait même pas comme une fille - l'aurait terriblement ennuyé.
Il réalisa à peine lorsqu'elle prit son verre, trop perdu dans ses pensées qu'il était. « Hum... J'aurais bien eu besoin de quelque chose d'un peu plus fort pour ce soir, dommage. Mais c'est pas grave ça fera largement l'affaire. » Elle réussit à le sortir de ses réflexions et il répondit à son sourire. Lui aussi n'aurait pas été contre un petit remontant ! Un Wisky Pur Feu l'aurait remit d'aplomb, même si techniquement il n'avait pas encore l'âge. Mais si les moldus trouvaient le moyen de boire avant l'âge, il était évident que les sorciers pouvaient trouver aussi ! Il allait lui proposer ce quitter la salle de bal, bien trop ennuyante à son goût mais Dawn prit la parole avant lui. « Écoutes Elwan, t'es sûr de vouloir faire ça? Je veux dire, toi et moi au bal et tout... Je sais pas, j'ai l'impression que y'a un truc qui gêne et je veux pas te gâcher ta soirée. Je comprendrais tu sais. » Il resta la bouche entrouverte, l'air un peu stupide quelques secondes. Il ne s'était pas attendu à ce que Dawn avance ce sujet elle même, et qu'elle pense que la gêne provenait de lui. Si l'un d'eux devait être gênée, c'était elle ! Lui n'avait aucune raison de l'être. Il assumait parfaitement qui il était, et ses fréquentations. Même si elle était de sang pur, il n'était nullement gêné d'être avec elle. C'était étrange qu'elle lui dise une chose pareille à moins que... La ruse de Serpentard avait le don de l'énerver. « Si je gâche ta soirée, tu peux le dire clairement au lieu d'essayer de me faire porter le chapeau. J'ai bien comprit qu'il y avait un problème, je ne suis pas idiot. » Il fronçait les sourcils, l'air mécontent. Il avait l'impression que Dawn avait essayé de le manipuler, qu'elle voulait cesser là la soirée avec lui mais sans en prendre la responsabilité. « T'es peut être pas si différente des autres Serpentard. » Sa phrase était pleine de colère. Elwan avait tendance à s'emporter très vite. Trop peut être.